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#La Manufacture CDCN
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Pouce ! le festival danse jeune public
Pouce ! le festival danse jeune public
La Manufacture CDCN présente POUCE !, le Festival Danse Jeune Public en région Nouvelle Aquitaine du 30 janvier au 10 février 2024.     Le festival POUCE ! propose à tous et toutes, dès 3 ans, de vivre l’expérience du spectacle vivant, du mouvement et de la joie de danser ! Explorer les histoires, les récits, d’équipes artistiques de la région Nouvelle-Aquitaine et d’ailleurs. Imaginer des mondes…
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ehcirbnats · 7 months
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Décembre 2023
Samedi 2: Atelier chants et danses vodou haïtien, M. Ninie / Mme Nerval / Legphibao, Théâtre de l'Echangeur, Bagnolet
Dimanche 3: LE BAL SURPRISE #3, Das Kollektiv Mahu, Le Truc, Paris
Du 4 au 8: Résidence de création, ABUS II agnus dei, Y. Sif El Islam, La Maison des Ecritures / La Manufacture CDCN, La Rochelle (17)
Jeudi 7: ABUS II agnus dei, (sortie de résidence ) Y. Sif El Islam, La Manufacture CDCN, La Rochelle (17)
Vendredi 8: Onagre, performance de S. Goldrajch, dans le cadre du vernissage de l'exposition "Hérétiques" (curator A. Baronian), CWB Centre Wallonie Bruxelles, Paris
Jeudi 14: Atelier Persistances fantomatiques, C. Desombre / A. Menard-Salis, Artagon, Pantin
Vendredi 15: Slow, une histoire d'amour, réal. G. Bizien, sortie en ligne
Du 20 au 22: ANNULE ERD F. Chaignaud, CND Centre National de la Danse, Pantin
Vendredi 22: Infini, réal M. Michel, chor. T Adam-Garnung / Les Débutantes, sortie en ligne
Vendredi 29: Soirée Maurice Béjart, diffusion France TV et replay en ligne (jusqu'au 05.01.2024)
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POSTCARD FROM MMFF
😻
BONS BAISERS DE BORDEAUX
Festival Trente Trente - CDCN La Manufacture
Dans ma chambre #3 (cirque radiophonique)
Manuel Coursin et Arnaud Saury
Fond d’écran N° 05 - Mathieu Ma Fille Foundation - Marseille - Janvier 23
Instant Facebook # 2 Photo © Le Jacky pour MMFF
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journaljunkpage · 5 years
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PASSÉ POSSÉDÉ
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Stéphanie PICHON / Leif Firnhaber Pinos
MEYTAL BLANARU 
À partir de souvenirs enfouis, la chorégraphe invente une danse de la réminiscence. Un trio à la lenteur minutieuse, aux corps hantés. À recevoir, au bord de l’hypnose.
Dès l’arrivée des spectateurs, disposés tout autour du plateau carré aux teintes claires, les corps des trois danseurs semblent embarqués depuis longtemps dans leur voyage. La tension est immédiate, comme si la matière existait déjà, avant le commencement.
Un corps est allongé, un autre assis à terre, l’autre debout, confondu avec le public. Les silhouettes semblent posées là, poupées au regard perdu. Bougent-elles ? Que bougent-elles ? Une main, un doigt, un genou… Chacune plongée dans ses pensées, ses souvenirs, quelque chose de lointain, un ailleurs qui, pour l’instant, nous échappe. Une lenteur patiente guide les gestes, parfois arrêtés en chemin, hésitants, suspendus. Mais à quoi ?
Dans We Were the Future, la chorégraphe israélienne Meytal Blanaru a choisi d’enfouir les corps dans un souvenir d’enfance. Celui d’une enfant d’Israël, élevée dans les règles particulières du kibboutz où enfants et parents vivent séparés. La nuit, dans le grand dortoir, ses yeux cherchaient le sommeil sans y parvenir. Des nuits à rallonge, trauma de l’enfance dans lequel les trois danseurs (Meytal Blanaru, Olivier Hespel, Gabriela Cecena) replongent, chacun à leur manière.
Les yeux constituent l’un des points d’entrée majeurs de cette pièce. Portés loin, embués puis tout à coup conscients du monde qui les entoure. Si la pièce prend le temps de s’installer, dans une lenteur étirée, des changements de tempo s’opèrent. Parfois imperceptibles, tout à coup saccadés, les mouvements sont subtilement portés par les nappes de musique lancées en live par le musicien français Benjamin Sauzereau. Les gestes, comme archéologiques, creusent un sillon entre douceur et grande douleur.
Meytal Blanaru, installée à Bruxelles, prend elle aussi son temps dans son travail de création. We Were the Future est le fruit de neuf ans de recherche autour du Feldenkrais, cette pratique somatique inventée par Moshe Feldenkrais dans les années 1940. « Cela a libéré mon corps. J’ai plongé dedans pendant un an. J’ai développé les principes d’une méthode, la Fathom High, qui met en danse à travers le Feldenkrais. » Deux soli ont émergé de ce process, ainsi que deux pièces de groupe pour des étudiants en danse.
We Were the Future clôt ainsi cette recherche très approfondie. À chaque représentation, de cette pièce qui tourne particulièrement en France cette année, soutenue par le réseau des CDCN, c’est le même rituel. Les danseurs se préparent trois heures avant la pièce. Un temps de méditation profonde ainsi qu’une mise en corps à partir de la méthode Feldenkrais, pour « aller à l’intérieur, se connecter au plus profond ».
Cet état, perceptible au premier regard par le spectateur, l’envahit peu à peu, lui aussi. Comme si ce mouvement surgi des fantômes du passé venait à son tour intégrer chacun des corps présents autour des danseurs. « Nous avons longuement travaillé cette manière de faire résonner la danse dans le public. Pour que le spectateur se sente le plus à l’aise possible. Qu’il puisse à la fois rentrer et sortir de cet état. Cette pièce est une manière d’ouvrir la porte, et d’être ensemble. »
We Were the Future, Meytal Blanaru, jeudi 21 mars, 20 h, La Manufacture-CDCN. www.lamanufacture-cdcn.org
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charlotteimbault · 3 years
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Praxis Memories, podcast en sept épisodes sur les soirées PRAXIS, octobre 2021, en écoute dans un espace dédié à La Manufacture-CDCN de Bordeaux et en cliquant sur les différents liens ci-dessous. 
Praxis Memories #1 - Le mot
Praxis Memories #2 - L’espace 
Praxis Memories #3 - Matières textuelles
Praxis Memories #4 - De l’électricité dans le corps 
Praxis Memories #5 - Être témoin
Praxis Memories #6 - Je me souviens
Praxis Memories #7 - Des objets 
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falcon-keys · 6 years
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D I S C O U R S from Made in MOVEMENT on Vimeo.
Chorégraphie : Jean Magnard Interprétation : Elsa Morineaux, Jean Magnard et Rodolphe Gentilhomme Création lumière : Benoit Lepage
Coproductions : Plateforme Nationale des Petites Scènes Ouvertes, Le Gymnase I CDCN Roubaix - Hauts de France.
Soutiens :  l’OARA, l’IDDAC, La SPEDlDAM, La Caisses des Dépots, les Éclats Chorégraphiques-La Rochelle, La Manufacture-CDCN-Bordeaux, le Centre d’Animation de Beaulieu, CAP SUD-Poitiers, l’université Bordeaux Montaigne, l’atelier Chorégraphique-Bordeaux et le Glob Théâtre-Bordeaux.
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ON ARRIVE !
DANS MA CHAMBRE #3
CIRQUE RADIOPHONIQUE
🎪 📻
Manuel Coursin & Arnaud Saury
Festival Trente Trente
CDCN - La Manufacture
21 janvier 2023
Bordeaux
+ d'infos à venir !
Mathieu Ma Fille Foundation - Marseille
Fond d’écran N° 03 - janvier 23 - Photo © MMFF
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journaljunkpage · 5 years
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TWO THUMBS UP !
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Stéphanie PICHON / Twice, chorégraphie de Emmanuel Eggermont et Robyn Orlin © L’Anthracite
POUCE ! 
Comment la création chorégraphique jeune public grandit-elle et s’épanouit-elle, prise en charge par des artistes affichant la même exigence pour les petits que pour les grands ? Réponse avec le festival de danse jeune public de la métropole, agité par le CDCN depuis huit ans, qui accueille en 2019 rien de moins que Christian Rizzo, Robyn Orlin, Emmanuelle Eggermont, le collectif a.a.O, Thierry Escarmant ou La Cavale. Au moment où l’équipe du CDCN vient de réintégrer les locaux des boulevards, après quelques travaux, c’est aussi l’occasion de faire le point sur les projets du lieu avec Stéphan Lauret et Lise Saladain, duo directeur.
Comment se passe le retour dans les locaux de La Manufacture ?
Stéphan Lauret : Il y avait une impatience de l’équipe à retrouver le théâtre et la proximité avec les artistes. Ce retour nous fait du bien, dans un lieu où il y a eu des transformations importantes même si elles ne sont pas achevées.
Qu’est-ce qui a été modifié ?
S.L. : À l’extérieur, une partie du bâtiment a été supprimée. Toute la parcelle a été rachetée par un promoteur, La Manufacture va être entourée d’habitations et de logements, qui seront achevés en 2020. Dans le bâtiment, l’ancien atelier qui se trouvait entre le théâtre et l’administration a été transformé en studio de danse de 140 m2. Le plancher va être livré, il sera fini d’ici quelques mois. La partie bureau et administration a ��té rénovée, isolée. Et trois véritables loges ont été construites. Enfin, la jauge a été réduite à 200 personnes, les gradins montent moins haut. On a fait le choix de préserver l’espace scénique et le rapport scène/salle.
Vous y programmez en février la 8e édition de Pouce !, festival de danse jeune public. Comment évolue-t-il ?
S.L. : Dans l’histoire de La Manufacture, il y a eu peu d’objets jeune public. On s’est posé la question si elle était l’endroit d’un festival et on s’est dit : « Oui, on continue. » On y insuffle quelque chose de plus contemporain d’un point de vue esthétique où nous invitons des pièces comme À côté de Christian Rizzo ou Twice d’Emmanuel Eggermont et Robyn Orlin. Ce sont des objets plus atypiques.
Lise Saladain : Cette année, nous accueillons six créations sur les neuf pièces et cinq équipes artistiques régionales. Le festival leur offre un espace de visibilité important, notamment à travers Loop, réseau professionnel pour la danse et la jeunesse, que nous avons contribué à créer.
La danse jeune public a aussi évolué ces dernières années. Comment un festival comme Pouce ! y a-t-il contribué ?
L.S. : Ce qui a beaucoup changé c’est la notion de corporéité. Auparavant, il y avait presque deux types d’écriture différents, pour le grand public et pour les enfants. Aujourd’hui, c’est la même question du corps qui est en jeu : pluriel, curieux, qui questionne les chorégraphes, et amène les enfants à se positionner. Pouce ! est le deuxième festival de danse jeune public né après les Petits Pas à Roubaix. On espère avoir contribué à faire évoluer la création jeune public, notamment avec le projet, que nous coproduisons, Au pied de la lettre, associant deux chorégraphes sur une production, cette année, avec Robyn Orlin et Emmanuel Eggermont.
S.L. : Cette transformation de la création jeune public va au-delà du partage : on peut désormais prendre plaisir, en tant qu’adulte, à ces pièces. S’il y avait encore une chose à améliorer, ce serait sur l’après-représentation.
L.S. : Il faut des dispositifs plus spécifiques. Esprit de corps critique, par exemple, nous permet de partager avec eux cette relation au corps. On aménage aussi des temps avec le module Data Danse, ou l’Application à Danser, lancée par le CDCN de Roubaix. Et puis il y aura encore cette année des ateliers enfants-parents avec la compagnie La Cavale.
Les pièces jeune public sont-elles plus facilement diffusées ?
S.L. : Si au départ il y avait un rapport économique différent, cela n’est plus vrai aujourd’hui. La production jeune public se modifie et n’est plus forcément une pièce moins chère. Par exemple, Carole Vergne n’a jamais baissé son exigence, Cargo ou i.glu sont des pièces lourdes. Elle n’a pas cédé et elle a eu raison.
Où en est le rapprochement avec l’association Les Éclats à La Rochelle ?
S.L. : Nous avons répondu à une demande de la région Nouvelle-Aquitaine, qui a changé son cadre d’intervention et ne pouvait plus continuer à financer Les Éclats dans les mêmes conditions. Ils nous ont demandé de réfléchir à un rapprochement rapide, pour qu’une activité de danse contemporaine perdure sur ce secteur du nord de la région. Nous avons proposé de reprendre l’activité et le personnel. Nous sommes encore en négociation avec l’association Les Éclats.
C’est donc une antenne du CDCN à La Rochelle ?
S.L. : Non, le mot antenne ne convient pas. On n’amène pas les activités du CDCN à La Rochelle. On part plutôt d’une réalité de territoire, même s’il y aura des complémentarités.
N’y avait-il pas d’autres structures du nord de la région qui pouvaient se rapprocher des Éclats ?
S.L. : Les Éclats ont une activité proche de la nôtre, il y avait une forme de logique à la fois esthétique, artistique dans ce rapprochement.
Vous repartez sur une fusion ?
S.L. : Non, surtout pas ! On ne voulait pas revivre ça une seconde fois. Ce sera un transfert d’activités.
La biennale proposée jusque-là par les Éclats aura-t-elle lieu en 2019 ?
S.L. : Non, mais elle était déjà abandonnée avant ce projet de rapprochement.
« Cette transformation de la création jeune public va au-delà du partage : on peut désormais prendre plaisir, en tant qu’adulte, à ces pièces. »
Pouce !, du mercredi 6 au vendredi 15 février. www.lamanufacture-cdcn.org
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charlotteimbault · 3 years
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Le réel n’est rien d’autre que le réel. Une semaine de recherche/expérience à La Manufacture CDCN de La Rochelle dans le cadre du Praxis #16, sur une invitation de La Tierce. Une semaine pour mettre en son et en espace un texte écrit en 2018 à PAF.
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journaljunkpage · 5 years
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FAIRE SOCIÉTÉ
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Henriette PEPLEZ & Stéphanie PICHON / Passion disque de Renaud Cojo © Sébastien Cottereau
PROJETS PARTICIPATIFS 
Sur les scènes, dans les rues, l’habitant, le jeune, l’étudiant sont appelés à se mettre en scène, en paroles et en mouvement. À côtoyer les artistes et les théâtres, ailleurs que dans un fauteuil de spectateur. Petite revue de quelques-unes des propositions en cours et à venir dans la région.
Un restaurant à Saint-Michel, fin de service. L’oreille de la journaliste en pause déjeuner traîne vers la table d’à côté. Elle : « Ils nous demandent du participatif. » Lui : « Ils ne veulent pas seulement des ateliers, ils veulent qu’on les fasse jouer sur scène. » Elle : « Mais on ne veut pas une création avec des enfants ! » Malaise. Après quinze jours à interroger acteurs culturels et artistes sur le sujet, cette injonction participative interpelle. Qui entraîne qui dans cette envie de croiser de « vraies gens » sur les scènes ? Les artistes ? Les théâtres ? Les collectivités ? Et les participants, qu’en disent-ils ?
Prenons Liberté !, la saison culturelle estivale bordelaise. Michel Schweizer y a reçu commande de la ville pour réinventer sa formule d’occupation d’un lieu artistique par les enfants, qui a déjà fonctionné à la MC93 de Bobigny. Les jeunes occupent la place aura lieu en juillet à la salle des fêtes du Grand Parc avec des collégiens, élèves et jeunes du quartier. Parti de Keep Calm, ce dispositif frontal où des enfants questionnent le monde des adultes les yeux dans les yeux, le créateur bordelais a dérivé vers Cheptel, une pièce pour pré-ados, puis toute une série de propositions participatives où la voix des jeunes résonne enfin. « C’est une population qu’on ne voit jamais dans un théâtre. Je les invite à prendre possession d’un public. On invente des propositions qui les intéressent et les stimulent. » De quoi faciliter aussi la rencontre entre les habitants et cette salle des fêtes relookée, mais pas totalement intégrée dans le paysage. « J’espère que ça va contribuer à la reconnaissance de cet endroit. »
Non loin du Grand Parc, Jean-Philippe Ibos collecte depuis la saison dernière la parole des habitants de Bordeaux Nord, associé au Glob Théâtre, comme il le fait depuis 2015 sur le territoire aquitain. Dans les écoles, lycées, bibliothèques et associations, il arrive avec une seule question : « Comment changez-vous le monde autour de vous ? » 80 personnes se sont prêtées au jeu de cette encyclopédie menée tambour battant avec un mini-budget. Un finale joyeux en juin dernier et déjà, l’envie de remettre ça, de poursuivre l’aventure. C’est donc reparti en 2019 sur le thème des « espaces de liberté », en élargissant le cercle des participants. Avec le désir un peu fou de lancer fin juin un festival des Encyclopédistes réunis.
Ces projets sont très souvent associés à un territoire, quartier, ville et parfois très grande région. Agnès Pelletier, chorégraphe de la compagnie Volubilis installée à Niort, n’a pas eu de mal à convaincre les théâtres du bien fondé de son Panique olympique. Dérivé de Panique au dancing à Niort, il invite des centaines de participants à une chorégraphie collective dans une grande transhumance régionale. Bordeaux avec le FAB, Libourne pendant Fest’Arts, Cognac pendant Coup de Chauffe, À Corps à Poitiers… Tous en veulent ! Objectif : créer jusqu’en 2024 des communautés de danseurs aquitains et espérer une grande déferlante au Trocadéro en 2024. « On a réuni 500 danseurs à Niort, 200 à Bordeaux. On en espère 3 000 à la fin ! » Ce qui intéresse cette chorégraphe des rues, c’est la diversité des profils : mêler la quinqua rondouillette à la danseuse longiligne, l’homme d’affaires en costard à la trentenaire bobo. Écrit pour le Miroir d’eau lors de la dernière édition du FAB, ce flash mob contemporain migrera dans une rue commerçante dès 2020.
Pour Véronique Laban, chargée des relations avec le public à La Manufacture CDCN, ces projets sont un vrai outil pour « développer la danse auprès des habitants. Si possible en touchant ceux qui ne sont pas déjà captifs ». Elle travaille activement avec les centres de loisirs et d’animation, les écoles de danse de la ville, pour mobiliser des amateurs dans les trois grands projets 2019, tous dirigés vers la jeunesse. Celui de Michel Schweizer, mais aussi celui de Marion Muzac, Ladies First de Loïe Fuller à Joséphine Baker, imaginé pour des femmes de 12 à 20 ans à Bordeaux, La Rochelle et Limoges, et le groupe G-SIC (Groupement spécial d’immergence chorégraphique), où des amateurs de 13 à 20 ans plongent dans le répertoire de Jérôme Brabant.
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Panique au dancing d’ Agnès Pelletier © Alexandre Giraud
Il n’y a pas si longtemps, Tanguy Girardeau, technicien chimiste, a rencontré Véronique Laban pour A mon seul désir de Gaëlle Bourges. Lui qui « n’aime pas la danse contemporaine » était un des 34 « lapins » présents au plateau. Entièrement nu. « Cela a changé ma perception de la danse. » Il fut aussi dans Atlas, cette chorale théâtrale pour cent habitants proposé par les Portugais Ana Borralho et João Galante au Carré, du Banquet de Chahuts ou de la Maison Graziana de Caroline Melon. C’est la rencontre qui le motive. Avec l’artiste mais aussi avec la communauté éphémère et intense qui se crée, « cette osmose entre des gens qui ne se connaissent pas. Tu participes à un projet qui, sans ton investissement, ne peut pas se réaliser. C’est aussi une manière de ne pas être du côté des sièges mais sur la scène ».
L’idée que les spectateurs puissent donner quelque chose d’eux-mêmes fonde nombre de ces projets. Loin d’être de simples figurants, les participants en deviennent le matériau, à la fois muse, modèle, et matière. C’est le cas des Lettres non écrites de David Geselson, présenté à Saintes. Le 6 avril prochain, l’auteur-metteur en scène recevra, un à un, à la médiathèque, cinq participants qui ont une lettre sur le bout des lèvres et n’ont jamais réussi à l’écrire. Des lettres à des vivants, à des morts aussi parfois. David Geselson écoute, écrit, relit. Chacun pourra conserver sa lettre achevée et l’envoyer ou non. Avec leur autorisation, il en fait lecture quelques jours plus tard au Gallia Théâtre, aux côtés de 40 autres lettres non écrites.
Tout aussi atypique, mené sans l’appui d’une équipe des publics, Discotake est la nouvelle aventure de Renaud Cojo et sa compagnie Ouvre le Chien : un projet polymorphe qui invite à explorer ce que la musique populaire produit dans la mémoire collective. Rien d’étonnant pour ce fan de Bowie et fin connaisseur de la musique pop : un des axes de Discotake est de donner à entendre la façon dont la musique nous traverse. Passion disque invite une quinzaine de volontaires à « partager la bande-son de leur vie » lors d’une session d’écoute à domicile. Un moment intime et sensible pour écouter ensemble un disque « doudou », celui qui active illico les synapses de la mémoire affective. En prolongement, le spectacle 3 300 tours rassemblera les participants sur le plateau du Glob Théâtre dans une restitution orchestrée par Renaud Cojo himself. Ouvre le Chien envisage de recréer ce projet 10 fois ailleurs en France. Car la force de ces processus est d’être transposable. Comme le bal d’Agnès Pelletier ou le Chekhov Fast & Furious conçu par le collectif Superamas et produit cette saison dans quatre villes : Reykjavik, Vienne, Amiens et Cognac. Cette adaptation d’Oncle Vania n’est qu’un prétexte à laisser s’exprimer la jeunesse européenne. À l’Avant-Scène où le spectacle sera présenté, Lucie Charlassier, chargée des relations publiques, a délibérément choisi de s’aventurer hors de l’entre-soi des théâtres pour aller chercher 15 jeunes adultes cognaçais. Un projet qu’elle qualifie de « déstabilisant » mais qui incite à dépasser la relation « offre-demande » habituelle pour co-construire un projet avec les associations et arpenter le territoire. Le défi étant de former, en une semaine, une famille. À Poitiers, dans son atelier de recherche chorégraphique, Isabelle Lamothe embarque chaque année des étudiants pour une vraie création. « On sait qu’on va rentrer dans une proposition qui va nous déstabiliser, nous dérouter. Il n’y a aucune sélection par la danse, mais je demande un engagement sur le calendrier, un engagement de soi, c’est-à-dire faire, dire, montrer aux autres, et un engagement par rapport à l’univers de l’artiste. » En avril, cette création est montrée en one shot sur la grande scène du TAP, pendant le festival À Corps. 
En 2018, Marlène Saldana et Jonathan Drillet y explosaient les codes et dénudaient les corps dans Castors (puisque tout est fini). Cette année, Olivia Grandville travaille autour de Woodstock. Cette passionnante aventure de 25 ans pourrait bien connaître un nouveau tournant en 2019. Impressionnés par l’engagement des étudiants, les trois derniers chorégraphes font tourner « pour de vrai » le triptyque 22 castors front contre front. Une mise en avant « des formes chorégraphiques audacieuses qui lient amateurs et professionnels à un niveau d’exigence et de qualité dépassant amplement la seule action culturelle » résume le TAP, co-producteur. Cette fois-ci, les étudiants seront rémunérés. Ces traversées bouleversantes laissent des traces et souvenirs indélébiles pour ceux qui y participent. Trois ans après, le groupe Facebook d’Atlas Saint-Médard est toujours actif. Les petites alternatives de l’Atelier de Mécanique Générale Contemporaine sont compulsées sur le web, Marion Muzac a créé un Tumblr pour réunir toutes les aventures des Ladies First en France, et la timeline du collectif Superamas fait dialoguer Vienne et Cognac. Autant d’espaces virtuels pour retrouver les vibrations du faire, du dire et du vivre ensemble. 
Les Encyclopédistes réunis : nos espaces de liberté, Jean-Philippe Ibos, fin juin, Glob Théâtre. www.globtheatre.net (pour participer : [email protected])
Passion disque, conception de Renaud Cojo, du mercredi 15 au vendredi 24 mai à domicile. 3 300 tours, samedi 25 mai, 20 h, Glob Théâtre. www.discotake.fr (pour participer : www.discotake.fr/passiondisque)
Chekhov Fast & Furious, collectif Superamas et 15 jeunes Cognaçais, mercredi 10 avril, 20 h 30, L’Avant-Scène, Cognac (16100). www.avantscene.com (pour participer : rp@ avantscene.com)
Lettres non écrites, David Geselson, mardi 9 avril, 19 h 30, Le Gallia, Saintes (17104). www.galliasaintes.com (pour participer : [email protected])
Les jeunes occupent la place, Michel Schweizer, du samedi 5 au dimanche 6 juillet, salle des fêtes du Grand Parc. www.bordeaux.fr
G-SIC, Jérôme Brabant, de février à juin, La Manufacture CDCN. www.lamanufacture-cdcn.org (pour participer : servicecivique@lamanufacturecdcn. org)
Ladies First, Marion Muzac. ladiesfirstmzprod.tumblr.com, lamanufacture-cdcn.org
Nous vaincrons les maléfices, Olivia Grandville, mercredi 10 avril, festival À Corps, Poitiers (86000). www.festivalacorps.com
Panique olympique, Cie Volubilis, du jeudi 8 au samedi 10 août, Fest’Arts, Libourne (33500), du samedi 7 au dimanche 8 septembre, Coup de Chauffe, Cognac (16100), Panique au dancing, Niort (79000). www.compagnie-volubilis.com
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journaljunkpage · 5 years
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GROOVE
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Alban Richard & Arnaud Rebotini ©Agathe Poupeney
Après les ballades médiévales de Nombrer les étoiles, voilà qu’avec Fix Me Alban Richard, chorégraphe à la tête du CCN de Caen en Normandie, s’intéresse à une tout autre énergie sonore : celle de prêches d’évangélistes américaines, de discours politiques et de chansons de hip-hop féministes. Construite telle une symphonie classique, cette création pour quatre danseurs interroge à nouveau les rapports structurels entre musique et danse mais cette fois en dialogue avec les synthés vibrants et les boîtes à rythmes énergiques d’Arnaud Rebotini.
Fix Me, conception & chorégraphie Alban Richard, jeudi 17 janvier, 20 h, La Manufacture-CDCN. www.lamanufacture-cdcn.org
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journaljunkpage · 5 years
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L’INFINIE HUMANITÉ
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Stéphanie Pichon / Hervé Deroo
MAGUY MARIN 
37 ans après sa création, que dire encore de May B ? Que cette marche bancale des échoués de la vie a été un électrochoc dans le paysage chorégraphique des années 1980. Que cette danse anti-spectaculaire, faite de gestes minuscules et puissants, a été le socle du travail de la chorégraphe. Qu’il faut encore aller le voir ou le revoir.
Jouer une pièce des centaines de fois. La remettre encore et encore sur l’établi parce qu’elle a fait date et encore sens. May B est entré dans l’histoire de la danse contemporaine avec ces personnages fardés de blanc, comme couverts de cendre, cette façon burlesque et tragique d’envisager la vie.
Maguy Marin l’avait-elle deviné lorsqu’en 1981 elle compose cette pièce dans l’urgence ? L’oeuvre de Samuel Beckett lui a servi d’impulsion. Surprise, l’auteur accepte de la rencontrer et lui donne son accord pour utiliser ses textes. En quelques semaines, enceinte, la chorégraphe toulousaine écrit May B. C’est sa pièce émancipatrice, après ses années passées à l’école Mudra de Béjart puis au Ballet du xxe siècle.
« Ce travail sur l’oeuvre de Samuel Beckett, dont la gestuelle et l’atmosphère théâtrale sont en contradiction avec la performance physique et artistique du danseur, a été pour nous la base d’un déchiffrage secret de nos gestes les plus intimes, les plus cachés, les plus ignorés », dit-elle. Au Tanztheater de Pina Bausch, elle ajoute l’absurde beckettien et présente au plateau des corps tout sauf jeunes et flamboyants. Informes, grimés, grossis, grégaires. Victimes et bourreaux.
Presque quarante ans plus tard, la sidération de ces dix personnages saisis d’effroi et de rires-sanglots opère encore. Ils demeurent ces figures atemporelles de refugiés, d’errants des villes, de migrants du monde. Pour deux soirs, au TnBA, en partenariat avec la Manufacture-CDCN, ils poseront encore une fois leurs petits pas tortueux sur les lieder de Schubert. « Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut-être finir », lancent-ils. Ce May B, lui, n’a toujours pas envie de finir. 
May B, chorégraphie de Maguy Marin, du mardi 29 au jeudi 31 janvier, 19 h 30, sauf le 29/01, à 19 h 30, TnBA – grande salle Vitez. www.tnba.org
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POUCE ! Festival Danse Jeune Public
POUCE ! Festival Danse Jeune Public
La Manufacture CDCN présente POUCE !, le Festival Danse Jeune Public en région Nouvelle Aquitaine du 11 au 21 février 2020.
Tous les ans depuis 9 ans, au creux de l’hiver, le festival POUCE ! sème des graines chorégraphiques et convie les enfants, dès 2 ans, et leurs parents à découvrir la danse. Au fur et à mesure des années le festival s’est épanoui et bourgeonne désormais enNouvelle-Aquitai…
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journaljunkpage · 5 years
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Paroles
Une sélection d’activités pour les enfants.
DANSE
Lâchée sur scène, une meute de pré-adolescents s’adresse à nous. Troupeau dans lequel les individualités ne vont guère tarder à se faire jour : chacun à sa manière, dans sa singularité propre, nous confie ce qu’il perçoit des adultes, de l’héritage qui lui a été légué. C’est cette folle impression de liberté qui fait tout le prix d’un spectacle dans lequel la parole fuse sans filtre ni fard. Impression d’autant plus émouvante qu’elle se double de la sensation de l’éphémère puisque ces jeunes gens qui nous haranguent ne seront déjà plus les mêmes dans quelques mois. Cheptel est ainsi un authentique morceau de vie, un bloc de réel à peine taillé pour ébranler nos certitudes.
Cheptel (nouvelles du parc humain), conception, scénographie et direction Michel Schweizer, du mercredi 27 au samedi 30 mars, 20 h, sauf le 30/03, à 19 h, La Manufacture – CDCN. www.lamanufacture-cdcn.org
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journaljunkpage · 6 years
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JEUNESSE PARTOUT
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Stéphanie Pichon / Ce que nous ferons - © Guy Labadens
Désormais annuel, le festival [TrafiK]* affole pendant trois semaines La gare mondiale et un faisceau de lieux à Bergerac. Slogan 2018 : « nous sommes si jeunes nous ne pouvons pas attendre ». Ou comment arriver à se projeter dans un monde qui déraille. Réponse avec Henri Devier, MC des lieux, plus si jeune, mais totalement décidé à faire entendre les voix des générations en devenir.
Pourquoi la jeunesse ?
Avec La gare mondiale, nous suivons particulièrement deux compagnies, Du chien dans les dents et Dromosphère. Les premiers créent pendant [TrafiK]* Ce que nous ferons, une interrogation projetée dans le futur. Aujourd’hui la menace climatique, l’absence de boulot, l’effondrement de l’idéologie pèsent sur l’avenir. Le travail de Du chien dans les dents porte là-dessus, dans un vrai questionnement politique. La compagnie Dromosphère présente Par tes yeux, le travail de Gianni-Grégory Fornet et deux autres auteurs de la francophonie autour de portraits d’adolescents. Ces deux pièces nous ont donné envie de tirer ce fil-là et une phrase nous est revenue du spectacle de la compagnie Emballage avec laquelle je travaille encore : « Nous sommes si jeunes, nous ne pouvons pas attendre. » Cela nous a paru un bon slogan. On y a ajouté ensuite Bling Pong, le travail des soeurs Henry belges qui ont composé un spectacle pour deux collégiennes, autour du passage physique de l’enfance à l’adolescence. Et puis aussi To Da Bone, le spectacle du jeune collectif (La)Horde. C’est un peu la tête d’affiche et ce spectacle sur la pratique du jumpstyle nous permet de tenir une relation assez directe avec les quartiers, tout en sortant du hip-hop.
Il y aura aussi des films documentaires…
Tous les ans, nous donnons une carte blanche à L’oeil lucide, une association qui propose du cinéma documentaire. Cette année, dans le cadre de leurs Rencontres du Réel, ils construisent une programmation de films qui bousculent nos présupposés sur la jeunesse et posent des questions assez tranchées, dans un rapport à l’urgence. Il y aura Pas comme des loups de Vincent Pouplard qui suit des ados qui s’enfuient, ou La Mort de Danton d’Alice Diop, l’histoire d’un jeune des quartiers qui entre dans une école de théâtre parisienne. Il se rend vite compte que les rôles qu’on lui propose ne sont pas les rôles principaux…
S’agit-il de faire entendre la voix de la jeunesse, de rendre visible cette génération, ou de faire venir un public jeune ?
Les deux, évidemment. C’est pour ça que (La) Horde a un intérêt avec son spectacle qui capte des gens qu’on ne voit pas souvent, qui sont hors des circuits de visibilité. Dans Pour tes yeux de Gianni Fornet, surgit la parole de cette jeune fille qui habite au fond de la campagne, en internat, dans une situation hors le monde. Il saisit quelque chose de la ruralité actuelle, quasi toujours adossée à une question de rupture sociale : des jeunes qui ne partent pas de ces endroits périphériques, et se retrouvent isolés, sans boulot. À La gare mondiale, on s’intéresse à cette jeunesse-là, qu’on met en rapport avec celle des quartiers qui fonctionne en bande, là où dans les campagnes on est plutôt dans un rapport à l’isolement. Ce festival est une grosse tentative pour amener cette jeunesse jusqu’au théâtre, pratiquer un jeu de miroir avec des propositions qui parlent d’elle.
[TrafiK]*, du samedi 3 au samedi 24 novembre, La gare mondiale, Bergerac (24100). www.melkiortheatrelagaremondiale.com
DÉJOUER L’IMPUISSANCE
Après État sauvage, la compagnie de théâtre Du chien dans les dents repart en quête d’avenir, de figures héroïques et de (re)connexion au vivant. La toute première de Ce que nous ferons sera présentée à Bergerac pendant [TrafiK]*, avant de filer en tournée.
« En 2040, je deviens. Je deviens chouette », lance Bergamote sur le plateau des répétitions, à Floirac, avant d’expliquer qu’en 2040, elle a pris un gène de chouette effraie et entame sa transformation dans une danse animale, organique, pendant que Laetitia siffle au loin au micro et que Thomas l’accompagne de quelques notes subliminales au synthé.
La nouvelle création de Du chien dans les dents a beau nous projeter dans le futur, elle ne se pare pas pour autant de gadgets technologiques délirants et futuristes. La projection est ailleurs, dans le commun, dans ce drôle de projet d’Habitat Forêt Autonome Participatif, dans la figure ravivée d’une Jeanne d’Arc qui casserait (ou pas) des autoroutes, dans des messages adressés aux générations futures, dans des duos de taupes.
À l’heure où s’écrivent ces lignes, la pièce tâtonne encore, cherche, essaie. Comme à son habitude, la troupe bordelaise Du chien dans les dents – soit Anaïs Virlouvet, Thomas Groulade, Bergamote Claus + Brice Lagenèbre + Laetitia Andrieu – a trituré son sujet au plateau dans une écriture collective, vivante, éruptive. Avec comme leitmotiv : « On prendra nos biographies et on en fera des citations. On prendra des citations et on y croira comme à nos propres vies. On se transformera. Le monde se transformera. […] On prendra avec nous des figures du passé pour leur redonner un avenir. »
En d’autres termes, ils fuient le catastrophisme ambiant et la collapsologie, pour une tentative de penser au futur, chargés d’autres puissances : animales, végétales, historiques. Le club des cinq a fait voeu de transformation et de dialogues poétiques entre présent, passé et avenir. Ce qu’ils feront relèvera de la construction d’un réseau connecté au vivant, de moyens infimes et variés pour relier les uns aux autres et arpenter des voies alternatives.
S’ils ont conservé le côté accidenté et casse-gueule d’État sauvage, si la forêt constitue toujours leur espace physique de projection (et protection), ils y développent une approche moins chorale, moins colo, plus sensible et autonome. Pour Anaïs, « dans État sauvage, nous étions cinq, à l’intérieur d’un trou, à se connecter au sauvage. Là on se connecte avec le vivant tournés vers l’extérieur, avec tout le monde ». Thomas : « Il se passe aussi moins de choses tout le temps au plateau. Chacun est plus autonome. » Et pour Bergamote, « le collectif se construit par grappes, par ramifications ».
Au quintette de la dernière création, se sont ajoutés un créateur sonore (Thomas Sillard) et deux créateurs lumière (Denis Louis, Delphine Vive). « Cela donne une atmosphère qui nous permet une construction fragmentée et un glissement plus assumé dans le fantasmé et le métaphorique », constate Thomas. Dans une forêt de micros (parce que les micros, ils aiment ça), les voix se superposent aux corps en mouvement qui laissent place au son, au chant, aux sifflements. Du chien procède par couches. Les paroles rebondissent, d’échos en recoupements. Non pas dans une stratégie de cut and paste mais dans une avancée par calques accumulés. Pour un théâtre de signes et du sensible, réfractaire à tout abattement.
Ce que nous ferons, Du chient dans les dents jeudi 15 novembre, 14 h, (séance scolaire), samedi 17 novembre, 20 h 30, Auditorium François Mitterrand, Bergerac (24100), www.melkiortheatrelagaremondiale.com
jeudi 6 décembre, 21 h, La Centrifugeuse, Pau (64000). www.la-centrifugeuse.com
du mercredi 12 au jeudi 20 décembre, sauf les 15, 16 et 17/12, 20 h, Glob Théâtre. www.globtheatre.net
mardi 29 janvier 2019, 20 h 30, Espace Jéliote, Oloron-Sainte-Marie (64400). spectaclevivant.hautbearn.fr
jeudi 31 janvier 2019, 19 h 30, Les Carmes, La Rochefoucauld (16110). www.lescarmes.org
jeudi 13 juin 2019, 19 h, La Manufacture CDCN. www.lamanufacture-cdcn.org
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journaljunkpage · 6 years
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ÉVASION MONDIALE
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Stéphanie Pichon / The Fall, Baxter Theatre © Oscar O’ Ryan
Avec 19 compagnies internationales invitées, le FAB joue la carte du monde et ouvre grand le plateau aux créations d’artistes encore peu vus en France. Revue non exhaustive de ce que les créateurs d’ailleurs nous proposent.
Corps italiens
Hasard des coups de coeur de chacune des salles et des artistes en vue du moment, le FAB programme trois chorégraphes/performeurs italiens à découvrir au Théâtre des Quatre Saisons et au Glob Théâtre. Le plus reconnu, peut-être, Alessandro Sciarroni, toujours installé en Italie, mais dont les pièces sont programmées depuis des années partout en Europe, et en France particulièrement. Figure chorégraphique d’un art qui ne cherche aucune limite disciplinaire, il a exploré la danse folklorique dans FOLKS, le jonglage dans UNTITLED ou l’art des derviches tourneurs dans Turning. Dans tous les cas, il est question de communauté humaine.
Avec Augusto, c’est le rire qui tient lieu de fil rouge et résonne sur un plateau peuplé de musiciens et danseurs. Un rire comme on en entend fuser dans les cirques devant les blagues lourdaudes des clowns. D’où cette référence à l’auguste, figure populaire mais aussi fellinienne. Plus jeune, Pietro Marullo émet ses performances depuis Bruxelles où il s’est formé. WRECK — List of Extinct Species est une performance forte, plastique, où une grosse masse ronde écrasante avale et crache des corps fragiles, métaphore d’une humanité fragilisée et d’un monde de corps en mouvement, ballottés, déplacés.
Toujours au Glob, en partenariat avec le CDCN, Claudia Catarzi, danseuse souvent vue à Bordeaux et artiste associée de La Manufacture sur la nouvelle saison, présente la première mondiale de Posare il tempo, duo délicat sur ce qui relie les corps.
Vague de révolte
Le FAB aime occuper les salles de la métropole, mais aussi les rues, quartiers et places. L’artiste féministe afghane Kubra Khademi, réfugiée à Paris, avait déjà élu la rue comme théâtre de sa plus célèbre performance, Armor, où en 2015, pas encore exilée, elle se baladait en armure de fer dans les rues de Kaboul. Un acte de courage pour dénoncer l’omniprésence du harcèlement sexuel dans les lieux publics de la capitale afghane. Aujourd’hui, Kubra et les Bonshommes piétons vient soulever la question du genre dans l’espace public. Dans un jeu de présence tenace et de féminisation des petits bonshommes des feux de signalisation, elle interpelle les passants sur cette misogynie urbaine ordinaire.
Autre combat, celui du post-colonialisme en Afrique du Sud. La pièce de théâtre documentaire multi-primée The Fall, donnée par les jeunes acteurs du Baxter Theatre Centre de l’université du Cap, évoque le combat réel en 2015 des étudiants de l’université du Cap pour que la statue de Cecil Rhodes, un des premiers colonisateurs de l’Afrique, soit enlevée du campus. L’heure est à la résistance au plateau, au fil d’une mise en scène minimaliste, réveillée par les chants et la danse.
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Courtesy of the artist and Greene Naftali, New York. Photo by Sascha van Riel - Paradiso, Richard Maxwell
Courant minimaliste
Il suffit parfois de peu de choses pour faire théâtre. Voici ici deux pièces incroyablement sobres, ascétiques, tout en n’y perdant pas leur intensité. Paradiso entre évidemment à fond dans le thème du FAB 2018. Richard Maxwell, artiste américain encore assez méconnu en France (programmé avec The Evening aux Amandiers de Nanterre), crée là le troisième volet de son triptyque inspiré de la Divine Comédie de Dante. D’une voiture descendent quatre acteurs. Dès lors, un théâtre très physique, rappelant la pantomime, occupe le plateau nu, et trois monologues zigzaguent entre vie intime et fable philosophique, pour une pièce à l’économie, proche du rythme de la méditation.
Les artistes italiens Daria Deflorian et Antonio Tagliarini ont fait du dépouillement et de la simplicité leurs marques de fabrique, comme régénérescence du sens même du tragique théâtral. Ce duo vient au FAB montrer sa dernière création Quasi niente – qui dit bien dans son titre (quasi rien) ce souci d’aller à l’épure. Son inspiration ? La figure émouvante et enfantine de Giuliana, dans le film culte d’Antonioni Le Désert rouge, interprétée par l’inoubliable Monica Vitti. Les deux complices s’installent dans les plis, les silences et les regards du film pour construire une dilatation du monde, dans le décor sinistre de la banlieue de Ravenne. Une errance fragile dans un monde aliéné.
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Quasi niente, Daria Deflorian et Antonio Tagliarini - © Chiara Ernandes
Winter spirit
À Bordeaux, Stefan Winter, musicien, fondateur du label Winter & Winter à Munich, est un peu à la maison depuis sa rencontre avec Patrick Duval dans les années 2000. Les deux ont multiplié concerts, enregistrements et collaborations avec des artistes du label, issus de la scène jazz, classique ou improvisée. Logique donc que le Rocher de Palmer, dirigé par Duval, ait pensé à Stefan Winter pour une de ses deux propositions du FAB. Poem of a Cell — Triptych of Love and Ecstasy (pas besoin de traduire) est à la fois un spectacle vidéo, sonore, littéraire, mais aussi une installation. Calé dans la thématique du paradis, il arpente, au fil d’un long film projeté sur trois écrans, un monde onirique, coloré, où se mêlent les images d’une femme à la recherche de l’éden, la voix d’un récitant et la musique jouée par dix artistes au plateau. Attention, trip ecstatique garanti, surtout quand on sait que Winter a puisé son texte à la source de trois écrits mystiques : Le Cantique des Cantiques, La Lumière fluente de la divinité d’une religieuse du xiiie, Mathilde de Magdebourg, et L’Unité du divin de la mystique soufie du viiie siècle, Rabia al Adawiyya al Qaysiyya. Plus terre-à-terre, les intentions de la Winter Family, duo de musiciens franco-israélien, avec H2 — Hébron. Ruth Rosenthal et Xavier Klaine y proposent un contact très physique et direct avec la zone H2, la partie de la ville d’Hébron administrée par Israël, dont la rue Shuada était l’artère principale avant d’être « stérilisée » pour raisons de sécurité. Par un processus de théâtre documentaire, ils font entendre les témoignages de soldats, d’observateurs internationaux ou de Palestiniens membres d’organisations pacifistes et nationalistes, sur l’usage et le devenir de cette rue fantôme. Sans artifice autre que des vidéos et la présence de Ruth au plateau, H2 — Hébron dit l’impossible vérité monolithe et la tension permanente à laquelle nul, là-bas, ne peut échapper. 
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WRECK — List of Extinct Species, Pietro Marullo - © Yana Lozeva
fab.festivalbordeaux.com
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