Tumgik
lisartemis · 4 years
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Je suis triste je ne sais pas pourquoi, j'ai envie d'être en colère mais je n'ai plus l'énergie de me battre, je dois travailler mais je sens mes yeux lutter contre l'attrait de Morphée.
Il y a des jours comme ça. Les jours durent depuis des mois mais c'est l'expression consacrée, n'est-ce pas ? Il y a des jours comme ça.
C'est comme si on m'avait plongée sous l'eau, dans une routine abrutissante qui endort mon cerveau, anesthésie mes sens et noie mon cœur. Hier j'ai couru sous la pluie pour échapper à l'averse et aux fracas célestes et je me suis sentie vivante, comme si mes membres reprenaient vie peu à peu, comme si j'avais crevé la surface pour reprendre une dernière inspiration dans l'atmosphère humide de la tempête ; depuis, j'ai froid. Mon corps a replongé et je ne peux que le suivre, impuissante. Je veux rester respirer sous les cieux mais je me sens attirée par une force irrépressible vers le néant des profondeurs.
Parfois ça va pas alors j'extériorise avec des textes pseudo poétiques un peu trop mélodramatiques. Parfois ça va pas et j'ai envie d'en parler pour éviter de sombrer, mais mes copains sont trop heureux, j'ai pas envie de les déranger. Je ne voudrais pas les éclabousser de l'humeur noire qui me submerge peu à peu, alors je traîne ma carcasse trempée à leurs côtés en espérant que ce soir, j'arriverais à rigoler, j'arriverais à m'amuser pour de vrai, sans avoir à feindre un bonheur que j'ai depuis longtemps oublié.
J'ai envie de pleurer pour contrer la mélancolie qui monte en moi mais mon corps a cessé de coopérer, les yeux restent trop secs pour être honnête et moi je me noie sous le travail pour ne plus y penser.
Je ne sais même plus si je suis vraiment triste ou si cette fausse posture de poète maudit m'a définitivement contaminée.
— ce texte n'étais pas fait pour être publié, j'essaye simplement d'extérioriser et de me créer une existence pour contrer l'invisibilité noire dans laquelle je suis noyée.
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lisartemis · 4 years
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Fragments d'oubli et d'amour raté
elle me manque - je crois - mais que faire, que dire, sinon mourir, symboliquement du moins, disparaître à jamais, partir, tout quitter, ne plus jamais lui parler et l'oublier. tout faire pour qu'elle m'oublie, mais surtout pour que moi, je l'oublie, car je pense qu'elle, elle m'a déjà oubliée. la mort nous fauchera tous, un jour, bientôt peut-être, mais dans son esprit, la disparition a déjà commencé. bientôt je ne serais plus qu'un vague prénom, une histoire passée dont on ne sait plus vraiment comment ça s'est terminé, dont on ne se souvient plus de rien si ce n'est qu'il fallait que ça se termine, car tout ça n'avait pas de sens, pas assez d'amour ni de passion. un vague prénom qui nous rappellera cette histoire adolescente dont tout le monde se fout, que tout le monde a oublié et dont personne ne se rappellera - sauf moi.
l'été n'avait pas commencé que tout était déjà terminé - les moissons ont passé et je ne t'ai toujours pas oubliée. l'amour est un poison, mais son absence est pire, parce qu'on sait que l'ont regrette le néant, une histoire condamnée à s'écrouler dont on ne peut s'empêcher de penser et si ? et si tu m'avais aimée, les choses se seraient passées autrement ? et si je t'avais aimée, aurions-nous fonctionné ? il y aurait peut-être eut des larmes, des cœurs brisés, mais pas ce silence obsédant, ce grand vide inévitable dans lequel je me noie alors que le soleil brûle ma peau de porcelaine, que le monde m'appelle à lui sans que j'ai l'envie de lui répondre en retour.
j'ai envie d'une histoire d'amour, une vraie, cette fois, pas une histoire d'attente et d'actes manqués, de manque d'amour et de passion, trop bancale et maladroite pour exister.
j'ai envie d'être seule pour oublier que les autres existent, oublier la présence de tout le monde, tous ceux qui ont un jour croisé mon regard. oublier la présence du monde entier, et la tienne, surtout. tout oublier et être seule à jamais. un long repos sans ces troubles du cœur mal placé et voué à l'échec.
que faire, que dire, sinon partir ?
(comment programmer l'oubli ?)
L.B. mercredi cinq août 2020
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lisartemis · 4 years
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tristesse océan
Dans l’eau, à nager sous les flots, flotter au soleil, au gré des vagues et du vent, un goût d’iode au bout des lèvres.
C’est comme si le reste du monde n’existait plus. Comme si j’étais seule au monde, à dériver ainsi, libérée de tout le poids de mon existence. Je ne pèse plus rien, comme si mon enveloppe corporelle si lourde et maladroite avait disparue au profit de cette conscience spectrale baignant dans le sel marin. Je n’existe plus aux yeux du monde, le monde disparait. Il n’y a plus que moi, la mer et le soleil brûlant du mois de juillet. 
J’aurais voulu rester là à jamais, me fondre dans les flots et y vivre, y disparaître pour toujours. Je crois que c’est l’une des choses qui se rapproche le plus de mon idée de la félicité : faire la planche dans l’eau glacée, au gré des flots, à la limite du sensible et du vivant, les sens anesthésiés sous l’eau et exacerbées par le soleil ardent sur ma peau. 
Ailleurs, j’ai le sentiment que je vais imploser, mourir, me désintégrer sur place, là, maintenant. Je ne peux quand même pas flotter pour l’éternité pour échapper au fléau de mon existence. 
Je veux simplement être quelqu’un d’autre, quelque chose d’autre, n’importe qui, n’importe quoi. Flotter dans l’océan et m’y dissoudre à jamais. Disparaître au travers de ce paradis marin artificiel. Je ne veux plus vivre ainsi. Demain, ça ira mieux. Ça passera, je le sais - car ça finit toujours par passer. Mais je ne veux pas attendre. Je veux aller mieux maintenant, je veux vivre, être heureuse, profiter de l’été et de l’adolescence. 
J’ai peur de tout foutre en l’air, de me noyer dans la mélancolie existentielle. Alors pour conjurer le sort, je flotte au gré des flots et je dissous le désespoir au sel et au soleil estival. Je flotte au gré des flots, paralysée entre ether et mer : tristesse océan. 
L.B. - dimanche dix-neuf juillet 2020
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lisartemis · 4 years
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Le problème des hommes féministes
Le féminisme est devenu cool, non ? Les marques sont féministes, les médias sont féministes. Sur internet, tout le monde semble féministe ces temps-ci, même les mecs, surtout les mecs. Non ce n’est pas tout à fait vrai, on trouve encore trop souvent des résidus d’une idéologie misogyne crasse un peu partout, mais les mecs cools, eux, sont résolument féministes. En disant mecs cools, je pense à une typologie d’homme assez précise, je pense à celui qui vit dans une grande ville, est abonné aux Inrocks, regarde Quotidien et possède un tote-bag au slogan intello-rigolo. L’homme féministe est de gauche mais pas trop non plus, évidement pour l’égalité salariale et la libération sexuelle, mais il trouve que les féministes extrémistes nuisent un peu à la cause, quand même, not all men tu comprends… En écrivant ces lignes je pense aux hommes qui font des longs threads sur twitter pour expliquer comment ils se sont rendu compte que les femmes méritaient le respect, à ceux qui ont besoin d’avoir une fille ou une sœur pour se mettre à leur place, à ceux qui font des TikTok féministes d’une platitude ahurissante et globalement tout ceux qu’on applaudit à tout rompre parce qu’ils ont osé dire que, oui, les femmes méritaient l’égalité. Il me semble évident que je ne critique les hommes féministes en général, mais un certain type d’homme, en particulier sur internet, au comportement parfois limite. On voit très bien le genre. 
Bien sûr, ils sont préférables aux incels et aux hommes à l’humour gras et aux mains baladeuses, mais il n’en demeure pas moins que ces comportements sont extrêmement critiquables à plusieurs niveaux, et sont parfois même tout simplement indécents. Le fait que tout ceci soit caché sous un vernis féministe ne le rend que plus insidieux.
Tout d’abord, de ce que j’ai pu observer, les hommes féministes ont la détestable manie de le crier sur tous les toits, partout, tout le temps, et, à titre personnel, je trouve ça absolument insupportable – tout le monde se fout que toi, Jean-Hyppolite, tu traites les femmes comme des êtres humains et non comme des bouts de viande. En effet, j’ai l’impression que ces hommes s’attendent à être applaudis pour leur engagement, comme s’il s’agissait d’un effort surhumain alors que c’est la moindre des choses. Les féministes (les femmes j’entends) se font insulter sur twitter depuis des années, mais quand monsieur le dit c’est tout de suite plus acceptable, voire même très pertinent. Étonnant.
Ceci nous mène au problème numéro deux : le féministe d’aujourd’hui est souvent le nice guy d’hier. Mais si, celui qui ne comprend décidément pas pourquoi les femmes refusent de coucher avec lui et le friendzone alors que lui, il est gentil (breaking news : si tu es gentil dans l’optique d’obtenir quelque chose, en l’occurrence du sexe, tu n’es probablement pas aussi gentil que tu le crois). L’homme féministe est du même moule, il milite contre le slutshamming et pour faciliter les conditions d’accès à l’avortement, mais c’est vrai que ça l’arrange bien, en fin de compte. Je ne dis pas que ces hommes sont féministes dans le seul et unique but de coucher, cet engagement est probablement le fruit de véritables convictions, mais le fait est que tout ceci est bien valorisant pour eux et les met en valeur. Il y a, à mon sens, une dynamique assez perverse à voir des hommes militer pour une grande libération sexuelle et à critiquer les filles dites prudes, mais c’est probablement un autre débat.
Il y a aussi les reconvertis, ceux qui ont changé. Ceux-là vont pondre des threads sur twitter sur comment ils ont harcelé je ne sais combien de femmes avant de réaliser après des années que c’était mal. Qu’on soit d’accord, c’est merveilleux que ces hommes aient changé, félicitations à eux de ne plus être des grosses merdes. Mais encore une fois, j’ai l’impression qu’on retrouve cette dynamique du nice guy qui s’attend à être récompensé pour une attitude tout simplement normale et décente. Est-ce le fruit de convictions féministes ou la volonté d’attirer les compliments ? Une remise en question sincère ou une façon comme une autre de se faire mousser ? On a déjà vu fleurir des tweets d’hommes qui s’excusaient d’avoir violé des filles. Si, en effet, c’est une bonne chose qu’ils se rendent compte de leur comportement abject, je ne saisis pas bien l’intérêt de cette démarche. Est-on sensé passer l’éponge ? Les pardonner ? Les féliciter ? Je suis désolée mais je trouve ça indécent. Personne n’a spécialement envie de lire ça, si vous avez véritablement changé, faites que ça se traduisent dans vos actes, et pas seulement dans vos mots.
Dans le genre indécent, on retrouve aussi les homes qui se moquent des « pick-me ». Les « pick-me », un concept absurde et sexiste pour désigner les femmes qui font preuve de misogynie intériorisée (par exemple, ces filles qui « ne sont pas comme les autres filles » ou qui disent qu’elles, elles trouvent que leur place est effectivement à la cuisine à préparer des bons petits plats pour leur mari). C’est tout de même drôle que des hommes se moquent de ces femmes et les rabaissent quand cette attitude est un dérivé direct du patriarcat et que ces femmes en sont, comme toutes les autres, victimes. Les hommes féministes semblent presque plus prompts à critiquer les « pick-me » que les harceleurs, c’est assez révélateur. Ce n’est pas votre place de critiquer ces comportements, si votre féministe consiste à critiquer les femmes, je vous conseille de vous remettre un peu en question.
La notion clé ici me semble être la décence, car beaucoup ne semblent pas en avoir. Oui, c’est super que tu sois féministe, Jean-Hyppolite, mais tu n’as pas besoin de le clamer partout où tu vas car à vrai dire, tout le monde s’en fout. Tu n’as pas non plus besoin d’accaparer toute la conversation pour répéter ce que tu as appris la veille, tu peux relayer la parole des femmes concernées et faire en sorte qu’elles soient entendues. C’est peut-être moins valorisant à titre personnel, certes, mais c’est plus efficace si tu veux vraiment être féministe. C’est très frustrant de voir une personne non-concernée confisquer la parole comme si elle détenait la vérité suprême. Aussi, les mots ne suffisent pas, car si c’est facile de se dire féministe, il l’est un peu moins d’agir (exemple tout bête : réagir en cas de harcèlement de rue). Tout le monde se fout que vous soyez tellement féministes et tellement woke et tellement ouverts d’esprit. Fermez-la et agissez.
Je vais finir cet article sur une note concessive, j’anticipe les critiques, alors : non, effectivement, pas tous les hommes à titre individuel. Bien sûr que certains sont véritablement féministes, bien sûr que certains ont une attitude correcte, bien sûr que certains agissent ; mais je refuse de les applaudir pour une attitude qui devrait être normale, basique et présente chez tout le monde. Seulement, pour qu’on fasse ce constat, c’est qu’il y a déjà trop d’hommes « féministes » qui ont ces attitudes plus que limites. Alors soyez féministes messieurs, mais avec un peu de décence s’il vous plaît.
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lisartemis · 4 years
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J'ai envie de relire Jane Eyre, L'Écume des jours et Anna Karénine mais je suis coincée avec l'Esthétique d'Hegel. (aussi avec mes révisions de latin et d'espagnol, les khôlles qui vont me tomber dessus sous peu, mes 100 pages de cours sur les guerres de Religion à ficher, le pénible livre de géo sur la ville, mon commentaire de culture antique, etc)
Pas fameux les vacances en hypokhâgne, on a connu mieux. Vivement la fin du semestre, histoire de goûter à nouveau au sommeil et à mes lectures personnelles.
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lisartemis · 4 years
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Un esprit sain dans un corps meh.
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lisartemis · 4 years
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lettre d’amour semi fictive
Peut-être bien que je suis amoureuse. Pas amoureuse amoureuse, parce que si c'est le maximum d'amour que je ne ressentirai jamais, c'est un peu triste. Pas amoureuse marrions-nous, achetons un pavillon dans la campagne et ayons deux enfants. Pas amoureuse comme dans les contes de fée, où le premier baiser est la fin de l'histoire. Amoureuse comme dans je veux passer du temps avec toi, t'embrasser doucement du coin des lèvres puis un peu plus fermement. Je veux caresser tes longs cheveux blonds, me plonger dans tes yeux azur et que tu t'endormes sur ma poitrine. Je veux qu'on rigole ensemble, que tu m'inities à tes films préférés, qu'on se lise ce bouquin ensemble, chapitre par chapitre, et ce sera notre moment, notre livre, notre façon d'arrêter le temps et d'être amoureuses comme dans les livres. Je veux qu'on se tienne la main et qu'on aille cueillir les jonquilles de février toutes les deux, que tu me dises encore que ce sont tes fleurs préférées et que je t'observe en silence, les yeux émus et le cœur en miel. Je suis amoureuse car je suis bien avec toi, mieux qu'avec quiconque d'autre. Amoureuse comme je ne l'ai jamais été, mais à vrai dire ce n'est pas ça l'important ; peu importe le passé si on est heureuses ensemble, là, maintenant. Depuis qu'on a noué ce lien entre nous, je me sens bien avec toi, pas du genre à faire des stratagèmes pour attirer ton attention et être sous mon meilleur angle quand on se croise. Je veux juste être avec toi, peu importe comment. Mais je t'aime. Et tu m'aimes. On se plaît et on est bien ensemble et on se manque lorsqu'on s'éloigne, alors quelle importance, la véritable définition de l'amour ? Ce n'est sûrement pas ça, mais ça on s'en fiche. Je suis amoureuse de toi, là, maintenant, et je veux passer mon temps libre avec toi pour te le répéter encore et encore, dans notre infinité personnelle : je suis amoureuse.
C'est drôle de penser qu'en première, j'avais déjà développé un petit crush sur toi. À vrai dire, tu as émaillé mes dernières années lycées ; et c'est après le bac qu'on a véritablement commencé à parler, et dans le supérieur qu'on s'est embrassé. On est un peu une bande de bras cassés, quand on je pense au temps qu'on aurait pu gagner... Mais c'est mieux comme ça, je nous trouve bien là où on est, au moment présent. Et ça ne durera peut-être que quelques mois, mais j'ai envie d'y croire et d'être un peu trop naïve, un peu trop mordue peut-être. Je veux qu'on soit une belle histoire qui ne se termine jamais. Pas un conte de fée, où on ne sait jamais ce qu'il se passe après le premier baiser. Non, une de ces histoires de famille, où les petits enfants nous observe avec fascination quand on leur raconte qu'on avait 19 ans quand on s'est embrassé pour la première fois, et 79 pour la dernière. C'est peut-être stupide et irréaliste et inconséquent de le penser. Peut-être que ça ne va durer que quelques semaines, mais saches d'ores et déjà que ce sera parmi les plus belles semaines de ma vie. Peut-être que quelques mois, quelques années, et ça se terminera dans les pleurs et les larmes. Mais je ne veux pas y penser. Parce que nous sommes dans cette phase formidable où tout semble possible, où la vie est belle et où on plane sur notre petit nuage, bien loin du reste du monde. Ça n'a peut-être aucun sens, mais au fond, n'est-ce pas ça, l'amour ? Un risque inconséquent et un peu idiot, contre un moment d'euphorie et de tendresse ?
Je veux t'offrir des fleurs, des lettres d'amour et des playlists, de te faire des gâteaux et te faire lire mes livres préférés. Je veux qu'on partage quelque chose de grand et fort, qui nous dépasse, et je ne veux pas que cette phase de semi coup de foudre s'arrête un jour. Je veux t'aimer, alors désacralisons l'amour pour ne pas être effrayées. Et plongeons dedans.
J'ai envie d'écrire un roman d'amour.
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lisartemis · 4 years
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Sartre, rossignol et viennoiseries
Dimanche 2 février 2020 : journal de bord #12
La vie est douce ces temps-ci - à l’exception de ce désastreux contrôle de latin, mais je commence à avoir l’habitude. J’écris ce billet pour procrastiner un peu, je n’ai pas envie d’aller travailler ma khôlle de philo (le sujet ? choisir) ni de réviser pour mon DS de lettres (sujet ? réviser tout depuis le début de l’année).
Dans mon entreprise de procrastination, j’ai été me promener ce matin ; j’ai l’impression d’être une trentenaire parfois : je me suis levée, j’ai siroté mon Earl Grey et j’ai marché dans la ville. Les oiseaux chantaient, et je ne sais pas si il s’agissait de rossignols, mais ce mot est bien plus poétique qu’un banal moineau. Le ciel était gris blanc, emmitouflé sous un long manteau de nuage d’hiver. Il faisait doux, ma veste ouverte battait le long de mes jambes et la bise s’engouffrait dans les mailles de mon pull. Je suis heureuse car j’ai découvert un raccourci, plus rapide et plus joli que mes trajets précédents. J’ai marché le long du parc au rythme des rires des oiseaux et des pépiements des enfants, le vent caressant les platanes et mes boucles brunes. Mes pas m’ont portée jusqu’à la boulangerie et j’ai bientôt grignoté l’extrémité de ma tradition avant de savourer mon pain au chocolat. 
J’aime bien ces brefs moments de répit dans la routine de l’hypokhâgne. Même si ce n’es rien, ça change des révisions et des dissertations. Et puis quelque fois, ça me donne la vague impression d’être l’héroïne d’un film de la nouvelle vague. Moi sur un banc, ma baguette sous le bras, mon pull over, Sartre dans la poche et les Beatles dans les oreilles. La vie est quand même plutôt jolie. 
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lisartemis · 4 years
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Succès, Sisyphe et Golden Brown
Jeudi 23 janvier 2020 : journal de bord #11 
J’écoute Golden Brown des Stranglers en lisant Le Mythe de Sisyphe de Camus, et c’est l’énergie à laquelle j’aspire pour le reste de la prépa. En ce moment, j’écoute du rock et je lis beaucoup, j’aime ça. J’ai déjà plus lu en janvier qu’au premier semestre de l’hypokhâgne. J’ai lu La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Giraudoux, Alcools d’Appolinaire, Sorcières, la puissance invaincue des femmes de Mona Chollet, et je les recommande tous très fortement. Je me suis aussi plongée dans mes nouvelles bandes dessinées, notamment C’est comme ça que je disparais de Mirion Malle (j’ai pleuré) et Sur la route de West de Tillie Walden (c’est tout biscornu et très lesbien, comme tous les ouvrages de cette illustratrice ; j’ai aussi pleuré). 
Pour l’instant, 2020 me réussit bien. Je vais essayer de conserver cette énergie tout au long de l’année. C’est probablement parce que le mois de janvier est plutôt calme pour moi, mais j’espère continuer sur cette voie les mois qui vont suivre.
On a aussi eu notre conseil de classe, nos bulletins ne devraient pas tarder. J’en suis très heureuse car : je suis troisième de la classe !!!!!!!!!!!!!!!! Objectif majorer pour le second semestre puis direction ENS (je plaisante bien évidement). Mais je suis contente, heureuse même. Quand je regarde derrière moi et que je me souviens comment l’année avait commencé, c’est inattendu. Qui aurait parié que la loque que j’étais s’épanouirait et finirait en tête de classe ?  
Oui, 2020 commence bien. 
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lisartemis · 4 years
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Chagrin latin, ou comment se changer les idées
mardi 14 janvier 2020 : journal de bord #10
J’ai pleuré en cours de latin aujourd'hui. Je ne sais pas ce qui était le plus humiliant, le prof qui m’enfonçait ou le fait de craquer ? Pourtant, il ne nous a pas rendu de notes catastrophiques, on ne corrigeait qu’un simple exercice. J’ai l’impression d’être faible et stupide, que je dois avoir un sacré problème pour confondre l’imparfait et le futur. Je me suis juste retrouvée paralysée devant la classe, je savais que je devais réfléchir mais mon cerveau ne répondait plus. C’était un grand vide en moi, tandis que le prof répétait sa question agacé, comme si j’étais un animal particulièrement idiot. Comment expliquer à un prof qu’il nous est impossible de penser quand une vingtaine de regard sont braqués sur soi et qu’on nous harcèle de questions ? 
C’est dit, je déteste le latin. Je n’ai même plus envie de fournir le moindre effort dans cette matière ; je crois que je suis vexée comme un pou d’avoir échoué devant tout le monde. Pourtant je sais que ce n’est pas grave, que ça arrive à la majorité d’entre nous. Que c’est un peu de ma faute, parce que j’avais fait mes exercices la veille au soir par dessus la jambe. Que je n’ai même pas envie d’aller en khâgne Ulm (la deuxième année de prépa littéraire, plus axée sur une culture classique, où le latin y est toujours obligatoire ; à l’inverse de la khâgne Lyon, plus moderne, où le latin est remplacé par la géographie). Que je ne vois même pas le moindre intérêt à parler latin, puisque je n’ai aucune envie de finir prof de latin - ou pape. Que je ne minore même pas (pas encore du moins). Tant pis.
Alors j’essaye de me changer les idées. Peut-être pas la meilleure stratégie pour progresser, mais honnêtement, je m’en fiche. J’abandonne le latin en juin prochain, plus que six mois à tenir. En attendant j’écoute Arlo Parks et Fleetwood Mac, je vais au cinéma (j’ai été voir Little Women : j’ai pleuré il était merveilleux, merci Greta Gerwig ), ce soir je vais manger chez une amie que je n’ai pas vu depuis novembre, et pour patienter, je lis Sorcières, la puissance invaincue des femmes de Mona Chollet (et je vous le recommande, ce bouquin est brillant).
J’ai 19 ans dans trois jours, et cet âge s’ouvrira sur quatre heures de DS de latin un samedi matin. On a connu mieux comme cadeau d’anniversaire. J’espère que ce n’est pas un trop mauvais présage. 
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lisartemis · 4 years
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2020 ✨
mercredi 1er janvier 2020
2019 est finie, bienvenue à 2020 ! Quelle année ce fut, 2019... L’une des plus riches de ma vie, il me semble. Je pense que c’est l’année où j’ai le plus mûris,  le plus appris, le plus découvert. J’ai fini le lycée - et avec brio s’il vous plaît - j’ai eu mon bac avec mention très bien, j’ai été accepté en hypokhâgne. J’ai voyagé à Viennes et à Florence, fait des dizaines de musées, lu des bouquins super chouettes. J’ai quitté le domicile familial, découvert une autre ville. J’ai rencontré des dizaines de personnes formidables et je me suis fait des amis incroyable. J’en ai perdu beaucoup aussi, mais que voulez-vous, c’est la vie. J’ai pleinement assumé le fait que j’étais lesbienne, je suis (un peu) tombée amoureuse, et, même si ça fait mal, je pense que ça valait le coup. 
Oui, en 2019 j’ai grandis. Je suis passée de lycéenne effacée à étudiante en prépa qui, ma foi, s’en sort plutôt bien. J’ai beaucoup appris, tant sur le plan scolaire que personnel, et pour la première fois, j’ai l’impression d’être un tout petit peu armée pour affronter la vie. 
Alors en 2020, je me souhaite de continuer dans cette voie. D’être moins timide, plus sûre de moi, de m’affirmer. De m’occuper de ma santé mentale et d’être plus heureuse. De moins procrastiner, de bien travailler, de lire plus et de me cultiver. Je dis souhait, mais à vrai dire, il s’agit plutôt d’idéaux vers lesquels je vais m’efforcer de tendre. L’année 2020 en elle-même n’y changera rien ; il s’agit simplement d’une bonne occasion pour mettre les choses à plat, et redéfinir ses objectifs et ambitions. 
Je crois que, pour la première fois depuis longtemps, je me sens vivante et sur la même longueur d’onde que le reste du monde - pas tous les jours, et je me sens encore souvent vide, mais j’essaye. J’ai réalisé qu’on ne pouvait pas vivre seul et tout garder pour soi. Que c’était ok de s’ouvrir aux autres, de leur demander de l’aide. Que c’était ok de se ridiculiser en public ou d’exposer ses bizarreries aux yeux de tous, car après tout, qu’est-ce que le regard des autres ? Que c’était ok d’être vulnérable et d’aller mal parfois. Parce qu’il reste toujours un peu de positif, quelque part, à un moment ou un autre. 
Merci à Alice, Carla, Héloïse, Lucie, Valentin, Éléonore, Agathe, Maximilienne et beaucoup d’autres. Vous avez illuminé 2019.
Alors pour 2020, je vous souhaite tout le meilleur, de trouver ce qui vous passionne et vous fait vibrer dans la vie, des amis pour vous accompagner au cours de cette année et beaucoup de bonheur. 
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lisartemis · 4 years
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Cernes, vodka fraise et stroboscopes
Dimanche 22 décembre : journal de bord #9
Le premier semestre est enfin fini et j’ai survécu au concours blanc, hourra ! J’avais prévu de vous parler de cette expérience plus en détails, mais pour être tout à fait honnête, je préfère ne plus y penser pour l’instant. J’y reviendrai très certainement lorsque je ferai des articles plus généraux sur la prépa et comment y survivre, voire même comment s’en sortir avec brio (ou du moins, comment bien s’en sortir, ne nous avançons pas trop).
Néanmoins, pour aborder le concours blanc en quelques mots je dirais : long, cernes, montagne de copies double, complexité, stimulation intellectuelle. Ça me semble être un bon résumé de cette semaine éprouvante, mais malgré tout intéressante.
En réalité, le temps fort de cette semaine était le jeudi, après notre dernière épreuve. Je ne sais pas si vous êtes familiers des jeudis soir étudiants, mais c’est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie. Imaginez une rue de la soif remplie d’étudiants alcoolisés et éreintés après un semestre de cours éprouvants. Dans mon cas, toute la prépa avait prévu de sortir : je vous laisse visualiser des groupes disparates de khâgneux et d’hypokhâgneux n’ayant pas vu ni la lumière du jour ni la moindre goutte d’alcool depuis bien trop longtemps. Un bien beau tableau.
La pluie battait à son comble et des trombes d’eau s’abattaient sur les auvents des bars. Il faisait froid et on était trempés, mais l’alcool et l’euphorie nous réchauffait. J’étais pompette et j’étais heureuse de marcher sous la pluie avec mes amis. La bière était répugnante, comme toujours, mais la vodka ne m’avait jamais semblée aussi bonne. Après deux shots, ma bouche enflammée et mes sens anesthésiés me semblaient être la chose la plus comique du monde. Mes cheveux dégoulinaient de pluie, je frissonnais, mais j’étais heureuse.
J’ai rigolé avec mes copines, dansé avec elles, chanté, hurlé. Les stroboscopes tourbillonnaient autours de nous au rythme de cette musique pop, si commerciale mais si entrainante, nous nimbant de halos multicolores. Dans cette ambiance festive, tout me semblait possible, et effectivement, le temps d’une soirée, tout l’était. La jeune fille timide et studieuse que je suis est devenue cette étudiante saoule qui parlait bien trop vite, bien trop fort, qui rigolait à chaque instants pendant que le monde vacillait étrangement autours. La vodka fraise avait un goût sucré sur mes lèvres et le monde environnant l’odeur âcre des cigarettes. Le monde était simple et joyeux, quelques heures de répit au milieu de la tempête grondante de la vie. Une accalmie festive au travers du chaos.
Le vendredi matin, en cours, tout n’était plus si simple, ma tête tournait d’une toute autre façon – bien moins agréable – et mes souvenirs confus n’étincelaient plus du même triomphe que lorsque je les vivais la veille, mais tout cela n’avait pas la moindre importance. L’espace d’une soirée, la vie était plus belle et j’en avais bien profité.
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lisartemis · 4 years
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Fatigue, concours blanc et capharnaüm de révisions
Samedi 14 décembre : journal de bord #8 - spécial concours blanc n°1
Cette année dans ma prépa, il a été décidé de séparer le concours blancs en deux parties, pour pas qu’on ne décède trop de fatigue à la fin du semestre. J’ai donc passé mes épreuves d’espagnol, de latin, de culture antique et de spécialistes géo en novembre, et ma foi, ça s’était plutôt bien passé (je majore en spé géo (15 !) et en culture antique (16 !!).
Ça ne m’empêche pas de stresser pas mal pour la semaine qui s’annonce, qui concentre toutes mes grosses matières. J’ai passé la philo hier matin, et à partir de lundi j’enchaîne histoire, anglais, lettres et géo. Je tiens le coup en pensant aux vacances qui approchent, en essayant de ne pas penser à mes copines à la fac, dont les partiels ont été annulés à cause de la grève.
L’épreuve de philo était complexe : cinq heures, “le désir de connaissance”, point. J’ai fais 15 pages et je crains le hors-sujet. Bonne ambiance. Mais bon, j’avais bien réussi mon premier DS et ma khôlle, on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise, qui sait ?
Après l’épreuve, j’ai fais les courses, regardé Friends et His Dark Material, mangé avec mes copines de l’internat, rangé ma chambre et acheté des cadeaux pour le secret santa de la classe. Plutôt un bon après-midi malgré tout. J’ai vaguement culpabilisé de ne pas avoir travaillé de l’après-midi alors qu’une semaine extrêmement chargée s’apprête à déferler sur moi, et puis je me suis souvenue que j’avais déjà composé pendant cinq heures le matin. C’est plus fatiguant que ça en a l’air.
C’était la tempête hier soir et c’était étrangement rassurant de s’endormir sous le vent violent qui battait contre les fenêtres de l’internat. Je me sentais comme un explorateur dans une caravelle du XVIème siècle, pour peu, j’aurais senti mon lit tanguer au rythme des rafales. Ce matin le calme est revenu, à mon réveil le ciel était oranger et les nuages cuivrés par les rayons du soleil ; j’ai adoré.
Depuis je révise Ronsard et la politique du XIXème, j’ai des post-it collés par tout sur mes murs, dans mes cours pour réviser ci ou ça, mon bureau est envahi de dossier et de fiches de notes. Un petit capharnaüm de révision.
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lisartemis · 4 years
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Philosophie, métaphysique et épiphanie
Vendredi 6 décembre 2019 : journal de bord #7
Épiphanie, nom féminin : manifestation d’une réalité cachée
J’ai eu la plus belle épiphanie intellectuelle de ma vie en philosophie ce matin. C’était incroyable. Depuis le début de l’année, les cours de philo sont ceux qui me retournent le plus le cerveau. Très régulièrement, j’en ressors profondément bouleversée, presque transcendée. Ma prof est géniale, je pense qu’il s’agit de la personne la plus intelligente qu’il m’a été donnée de rencontrer. Elle est tout simplement incroyable. Aujourd’hui, elle nous a expliqué l’univers en le modélisant avec son manteau, et c’était limpide.
On travaille sur la connaissance, et ça fait plusieurs cours qu’on se concentre sur la métaphysique. Et c’est merveilleux.
Perchée sur ma chaise en bois, la voix claire de Mme. Philosophie rythmant ma prise de note frénétique, j’ai eu, l’espace d’un bref instant, l’impression de m’élever. J’ai déjà eu le sentiment de sombrer en cours, de tomber de fatigue ou au contraire, d’être illuminée par une anecdote intéressante. Mais là, ça dépassait tout ce que j’avais pu vivre auparavant. Une épiphanie, c’est le mot. Une phrase soudaine, perdue au milieu d’une explication théorique : “la métaphysique cherche à comprendre de quoi est fait le monde, pourquoi il y a quelque chose au lieu de rien”. Et cette interrogation très précisément, pourquoi il y a-t-il quelque chose, c’est la question qui m’intrigue le plus au monde depuis que je suis môme. J’ai senti, l’espace d’un instant, sur cette inconfortable chaise en bois, que la philo apporterait toutes les réponses à mes questions.
J’avais déjà eu ce sentiment en lisant Le Monde de Sophie de Jostein Gaarder en seconde. Je n’avais pas tout compris, mais j’avais eu le sentiment profond que la philosophie allait changer ma vie. Mes cours de terminale avaient été une cuisante déception, évidement.
Mais ce désir renaît en moi. Mon âme d’enfant, qui se posait 20 000 questions sur le monde qui l’entourait, vient de ressurgir avec force. Pourquoi la vie, pourquoi l’amour, qu’est-ce que la mort, comment marche l’univers, qu’est-ce que le temps, est-ce qu’il pourrait y avoir des univers parallèles... J’ai le sentiment que je ne peux pas la décevoir. J’ai peut-être ratée ma vocation d’astronaute ou d’astrophysicienne, je ne percerai pas les secrets de l’espace, mais la philosophie pourra peut-être m’accorder quelques réponses. Toute cette connaissance est à porté de main, je ne peux pas la laisser passer.
J’imagine que je suis vouée à me mettre sérieusement à la philosophie désormais. Je vous tiens au courant si je perce les secrets de l’univers d’ici quelques décennies - même si, comme chacun le sait, la philo c’est plus de questions que de réponses.
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lisartemis · 4 years
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Lecture, décembre et mélancolie
Dimanche 1er décembre 2019 : journal de bord #6
Je passe un dimanche contrasté. 
Je suis heureuse car je me suis procurée le dernier tome de La Passe-Miroir de Christelle Dabos, probablement ma saga préférée du monde après Harry Potter. J’aime son écriture, son univers incroyable, ses personnages attachants et cette intrigue merveilleuse. J’aime ce bouquin depuis des années, et j’ai passé ma journée d’hier à le dévorer. Il est fantastique. Je sais que c’est un livre pour enfant, mais honnêtement, j’en recommande la lecture à tout le monde (et tout le monde adore, preuve que j’ai raison et que cette sage est bel et bien géniale).
En même temps, je culpabilise d’avoir lu autant, sans avoir travaillé du tout. C’est terrible, mais j’ai l’impression que la prépa me monte au cerveau. Je ne peux même plus me détendre un peu sans avoir une petite voix qui me susurre au creux de l’oreille “c’est mal, tu ne travailles pas... tu ne vas jamais y arriver comme ça”. Je déteste. J’adore la prépa, mais parfois, ce côté anxiogène m’en dégoûte. Franchement, je suis vraiment en train de culpabiliser pour mes études parce que j’ai passé mon samedi (et mon dimanche matin) (et probablement plus encore car je n’arrive pas à lâcher ce foutu bouquin) à lire ? Alors que je fais des études littéraires ? C’est plutôt cocasse. 
Mais je suis aussi un peu triste parce que la fille que j’aime en secret ne répond plus à mes messages, parce que les concours blancs approchent et que je n’ai pas commencé à réviser, parce que noël arrive à grand pas et que je n’ai trouvé aucun cadeau pour qui que ce soit, parce que ma colloc de l’internat s’en va bientôt et que cette perspective me fend le cœur. C’est pas des blagues, l’internat, ça tisse des liens incroyables. Je ne la connais que depuis septembre, mais j’ai l’impression d’être plus proche d’elle que de la majorité de mes autres amis. En même temps, on est littéralement ensembles vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Forcément, l’amitié qui en résulte est assez intense. La séparation va être rude. Le second semestre sans elle aussi. 
Je ne sais pas, c’est peut-être aussi la période qui me rend un peu triste. Il pleut tout le temps, il fait froid. On entame le mois de décembre, et pourtant, cette perspective ne m’enchante pas le moins du monde. Moi qui adorais noël, cette année je vois cet évènement approcher avec méfiance. Peut-être parce que mes concours blancs sont juste avant, et qu’ils m’angoissent un peu (beaucoup). Peut-être parce que je grandis, et que la magie de noël ne m’atteint encore moins que les années précédentes. 
Peu importe, je vais essayer de me concentre sur le positif. Me faire un bon thé chaud, m’enrouler dans une couverture et continuer ma lecture de la Passe-Miroir. Tant pis pour mon vocabulaire d’anglais, mes révisions de philo et mes khôlles d’anglais et d’espagnol, je rognerai sur mon sommeil cette semaine. 
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lisartemis · 4 years
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Ciel, nuages et rayons de soleil
Samedi 30 novembre 2019 : journal de bord #5
J’adore le ciel. La pellicule de mon portable doit être remplie de photos de ciel, j’ai l’impression que je passe mon temps à le prendre en photo. Oui, je suis cette idiote qui s’arrête au milieu du trottoir, éblouie par un coucher de soleil. Le ciel est vraiment l’un de mes petits bonheurs quotidien - ce qui explique probablement que je vive si mal l’hiver, ses gros nuages gris uniformes et sa tombée de la nuit à 17h.
Mais on arrive quand même à s’en sortir. J’admire les goutes de pluie sur les vitres du bus, les feuilles qui tombent dans les flaques. La douce odeurs de l’asphalte mouillé, les couleurs éclatantes des érables qui longent le lycée. Ce que je préfère, ce sont les couchers de soleil : le ciel change progressivement, et cette transformation colorée accompagnent mon travail, rendant les révisions de latin plus douces.
Alors que j’écris ces quelques mots, je dans le train et le soleil se couche autour de moi. Ça me réchauffe le cœur, de voir l’atmosphère se teinter de doré, avant que l’azur ne tire vers l’oranger et que les nuages rosissent. Cette magie du quotidien m’enchante toujours autant. Désormais, la nuit est tombée à ma droite, tandis qu’à l’est, depuis l’autre fenêtre du train, on aperçoit encore l’astre rougeoyant colorer le ciel de ses ultimes rayons. Comme tous les jours, le soleil se couche, et moi, telle une enfant, je l’observe avec ravissement. C’est mon moment préféré de la journée.
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lisartemis · 5 years
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Brève de poésie : Hilda Doolittle (H. D.)
J’ai découvert la poésie d’Hilda Doolittle en lisant La Rose la plus rouge s’épanouit de l’illustratrice féministe Liv Strömquist (je recommande fortement cette lecture), dont le titre est tiré d’un des poèmes d’Hilda Doolittle. C’est très différent de ce que je lis habituellement (Verlaine est l’amour de ma vie et on étudie Ronsard en lettres), mais ça m’a étrangement touchée. Celui-ci en particulier, j’aime beaucoup sa simplicité et sa sincérité.
Why did you come
to trouble my decline?
I am old (I was old till you came);
the reddest rose unfolds,
(which is ridiculous
in this time, this place,
unseemly, impossible,
even slightly scandalous),
the reddest rose unfolds;
(nobody can stop that,
no immanent threat from the air,
not even the weather,
 blighting our summer fruit),
the reddest rose unfolds,
(they've got to take that into account).
Son épitaphe, tirée de son poème Let Zeus Record, est tout aussi géniale : 
So you may say,
Greek flower; Greek ecstasy
reclaims forever
one who died
following intricate song'
lost measure.
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