Tumgik
yeshannah-blog1 · 3 years
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haïkus
Il n’y a pas de roses sans épines
Devenir, c’est un programme chargé 
Ce monde n’a pas fini de s’ouvrir 
Il y a un rond de café séché au fond de la tasse
Je suis ici et ailleurs
Je pourrais presque sentir la mer sur mon corps
Le grand partage de tout
Il y a urgence
Comment danser sans se toucher
C’est le cirque, un tango incertain
On fait le pari
C’est la dernière ronde
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yeshannah-blog1 · 3 years
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confinées lol
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yeshannah-blog1 · 3 years
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un visage familier
Ce qu’on remarque chez lui, c’est son regard. Le reste de son corps n’est pas vraiment marquant. Il n’est pas grand, même un peu plus petit que moi. Il est musclé, le dos large, les épaules bien développées. Une chaleur se dégage de ses mains. Tout ça contraste avec ses joues, constamment rouges, qui lui donnent l’air plus jeune qu’il ne l’est. Il a des sourcils très foncés et fournis, presque toujours froncés dans une expression de réflexion. Il analyse ce qui l’entoure avec distance et un air un peu suffisant, comme s’il était le seul à comprendre le sens du monde, des gens. Quand ses yeux s’attardent sur moi, on se grimace. On sait pas comment se parler, alors on se sonde puis on se nargue.
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yeshannah-blog1 · 3 years
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Conférence : Trouver sa place dans le monde
Je ne sais pas trop ce que je retiens de cette journée Je me souviens du soleil qui inonde la pièce et M. Marchal très près de sa caméra. C’est marrant, c’est comme s' il essayait de se rapprocher le plus possible, malgré les ordinateurs qui nous séparent. On est presque tous au rendez-vous, même si on sort plus ou moins du lit à l’instant. C’est sympa d’être un peu à nouveau réuni.  
On est maintenant une semaine plus tard, je relis mes notes. Il est 00:03 et j’écoute PNL en même temps que j’écris. J’ai un peu du mal à me concentrer. “Trouver sa place dans le monde.” C’est vaste comme question. “Trouver sa place c’est faire acte d’existence.” Sauf qu’on existe grâce au regard des autres, apparemment, il faut une validation. L'Autre veut bien m’accorder une place. Je crois pas que j’ai envie d’attendre qu’on veuille bien me faire une place pour exister. En tout cas, Hervé semble avoir trouvé la sienne. Il est un universitaire. Il nous l’a dit plusieurs fois. Je l’ai noté. Je n’ai pas trouvé d’équivalent pour moi. Je n’ai pas de mot qui me soit assez cher pour que je le choisisse pour me définir, me résumer et me présenter. J’ai l’impression d’être le mixte entre une ado et une chômeuse.
Finalement, Hervé nous a beaucoup remerciés. Ca aussi je l’ai noté. J’ai apprécié son enthousiasme. Il lui a donné un air sympathique, qui a contrebalancé les moments ou je n’ai pas pris de notes, trop occupé à tenter de saisir le sens des exemples choisis, allant du viol, à la notion d’humour en passant par la Shoah, sans plus de transitions.
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yeshannah-blog1 · 3 years
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Autobiographie un peu
J’aime bien écouter les gens parler. 
Mais j’aime aussi parler. Mais je n’aime pas BIEN parler. Dans le sens de : joli, ou pour sonner intelligent. 
J’aime bien écouter mais parfois c’est trop, alors je pense à ce que je vais faire demain. 
Je suis triste quand les gens sont tristes. Mais quand ils sont trop heureux ça m’énerve. 
J’aime qu’on dise clairement les choses. Sans détours. Sinon j’ai l’impression qu’on veut me perdre. Je ne veux pas me perdre. 
Je n’ai pas envie de raconter ma vie parce que les gens s’approprient les mots que tu utilises. Si je dis, les mots deviennent propriété publique. Ce n'est plus ma vie, c’est ma vie racontée avec des mots. C’est un filtre, c’est bizarre. 
Ma vie n’est pas faite de mots. Mais d’odeurs, de sensations, de vagues images, de cris. 
Je me sens ridicule quand j’écris. Il faudrait trouver le ton. J’ai l’impression que tout sonne ridicule. 
La poésie c’est un truc fait par les gens morts ou très tristes.
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yeshannah-blog1 · 4 years
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J’ai choisi le texte Journal d’un manoeuvre pour les thématiques qu’il évoque. La notion de temporalité par exemple a une grande importance dans le texte. Cela vient en partie du format du journal et donc des différentes dates qui marquent le temps qui passe à l'extérieur. On a aussi comme une seconde temporalité, qui semble s’écouler différemment, celle du chantier (l’intérieur). Le texte est martelé de phrases très courtes et incisives ( parfois un mot). Ces phrases donnent l’impression d’un travail laborieux, répétitif et donc aussi d’un temps qui ne passe pas, qui se répète.  Le temps et le travail sont comme une spirale dont il semble impossible de sortir, aliénant le manoeuvre. En relation avec ces questions de travail et de temporalité on peut évoquer les questions de quotidien et d’argent. Ces thématiques sont intimement liées puisque l’auteur a ce quotidien et cette temporalité car il doit survivre et gagner de l’argent. Le chantier est son gagne pain.  
En parallèle, avec la description du travail et la difficulté du chantier, on a quand même tout un imaginaire qui se développe. Le travail semble l’empêcher de penser (les phrases courtes, comme si la pensée était hachée), mais il est quand même question de rêve +la mention à plusieurs reprises des oiseaux. Il s’échappe du “sale boulot” en mettant des mots dessus et crée ainsi comme une distance entre lui et les conséquences que le travail a sur lui. La description du chantier est très imagée. Il est d’abord nids, puis fosse, presque tombe. Au milieu du texte il prend même un côté mystique en devenant la caverne d’un dieu, un lieu infini. L’homme qui évolue dans ce chantier est un homme taupe, aveugle et démuni. 
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