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wodehouse-fr · 3 years
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Bertie faisant fureur à Cannes
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wodehouse-fr · 4 years
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PG Wodehouse en temps de guerre
“Plum en disgâce”. C'est le titre de l'article signé Ange Scalpel*, Angela Cleps*, à lire sur l'excellent blog La France Byzantine. L’auteur revient sur l’embrouillamini historique et moral dans lequel le créateur de Jeeves et Bertie s’est retrouvé au cours de la seconde guerre mondiale. Plusieurs séquences de ce triste épisode sont rappelées et l’auteur argumente en faveur de la stupidité morale du créateur de Jeeves pour expliquer son imprudence, prenant ainsi à rebrousse poil la défense en termes de naïveté politique qu’avait composé Orwell à la fin de la guerre (Plum avait entièrement approuvé l’analyse de son compatriote). L’article aborde également des questions intéressantes qui méritent de plus amples recherches, comme par exemple les rapports de Wodehouse avec le patriotisme, sa critique sociale, notamment dans les récits du cycle Blandings, ainsi que sa connaissance de la politique internationale au cours des années 30.
De manière générale, c’est un épisode sur lequel il y a beaucoup à dire tant sont nombreux les acteurs et leurs intentions divergentes. Les événements se sont déroulés sur plusieurs années et en font assurément un objet d’étude historique complexe.
Un des meilleurs traitements en anglais se trouve dans les écrits de Richard Usborne, notamment dans son “Penguin Wodehouse Companion”. D’autres éléments sont disponibles dans le livre de Sophie Ratcliffe qui comprend une partie précieuse de la correspondance de Plum durant la seconde guerre mondiale.
On trouve sur le site de la société britannique une très bonne mise en contexte avec un rappel des principaux faits : https://www.pgwodehousesociety.org.uk/wartime
Le site du NYT a également quelques précieuses pièces à verser au dossier de la réception des enregistrements de Wodehouse : https://www.nytimes.com/2019/06/04/books/wodehouse-world-war-ii.html
*Ange Scalpel et Angela Cleps sont les anagrammes d’un philosophe français dont nous avons mentionné le dernier livre dans notre précédent billet.
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wodehouse-fr · 4 years
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Wodehouse et les philosophes  I
"La France Byzantine" est le titre d'un ouvrage de Julien Benda, mais c'est aussi le titre du blog d'Ange Scalpel. Ce dernier a posté récemment une petite chronique fort intéressante pour les amis de Plum où il est question de "Joy in the Morning" (1946) et de l'initiation, quelque peu contrainte, de Bertie Wooster à la prose de Spinoza :
http://lafrancebyzantine.blogspot.com/2020/07/spinoza-ing-au-matin.html
La présence de philosophes dans le corpus de PG Wodehouse peut paraître anecdotique mais elle révèle une fois de plus de la vaste culture de Plum et de son plaisir d'intégrer celle-ci aux aventures mondaines et souvent dérisoires de ses personnages.
Spinoza est cité à plusieurs reprises, tout comme Nietzsche qui d'ailleurs n'a pas les faveurs de Jeeves. Celui-ci ne recommande aucunement sa lecture à Bertie: "You would not enjoy Nietzsche, sir. He is fundamentally unsound." Jeeves takes charge (1923) http://www.madameulalie.org/strand/Jeeves_Takes_Charge.html
Et plutôt que de suggérer les "Types of Ethical Theories" d'un certain James Martineau (1885) à Bertie, on pourrait de nos jours lui souffler de lire "Les vices du savoir" d'un certain Pascal Engel (2019) :
https://agone.org/bancdessais/lesvicesdusavoir/
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wodehouse-fr · 5 years
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Radio Plum
Il est heureux de voir que notre adorable P. G. Wodehouse est de plus en plus prisé. Au côté des recensions dans des journaux et magazines français (cf. En attendant Nadeau, Inrocks, etc.) le média radiophonique propose également des émissions qui lui sont consacrés :
France Culture avec la rediffusion d'une intéressante émission de Bernard Cassen de 1969, "Heure de Culture Française - Les Humoristes anglais : L’humour de Wodehouse". On y entend en introduction une note dont les Amis de Plum ne peuvent qu'approuver : "Wodehouse ne peut être vraiment lui-même qu'en anglais."
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/heure-de-culture-francaise-les-humoristes-anglais-lhumour-de-wodehouse-1ere-diffusion-12021969
France Inter a diffusé récemment "Jeeves ou l'humour anglais de P.G. Wodehouse avec Jean-François Balmer", à écouter ici :
https://www.franceinter.fr/emissions/ca-peut-pas-faire-de-mal/ca-peut-pas-faire-de-mal-31-aout-2019
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wodehouse-fr · 5 years
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Ciao tutti!
Le très élégant magazine "Il Covile" nous fait la joie de publier une bibliographia wodehousiana exhaustive des traductions italiennes de Plum. C'est un travail de grande ampleur, exemplaire, dont les responsables sont Gabriella Rouf et Stefano Borselli.
https://www.ilcovile.it/Wodehouse_italiano.html
PS: L'infatigable traductrice Anne-Marie Bouloch livre aux Belles-Lettres un nouvel opuscule intitulé "L'héritage Pyke" : https://www.lesbelleslettres.com/livre/3999-l-heritage-pyke
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wodehouse-fr · 6 years
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L'excellent Journal de la littérature, des idées et des arts "En attendant Nadeau" nous livre un article intéressant sur PG Wodehouse et la bêtise signé par Jean Lacoste : https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/07/24/cocktail-betise-wodehouse/
Mais Bertie Wooster est-il si bête qu'il en a l'air ? N'est-il pas plutôt absent-minded, quelque peu farfelu (un peu beaucoup), gaffeur, manifestant un goût vestimentaire parfois calamiteux, mais surtout une grande capacité à se mettre dans des situations inextricables dont il doit parfois se tirer grâce à quelques raisonnements dignes de Sherlock Holmes ? Je ne suis donc pas certain que la bêtise soit le propre de Bertie, une certaine ignorance, oui, une certaine sous-performance théorique et pratique probablement, une naïveté et une bonhommie qui fait non pas de lui un pauvre en esprit mais un imbécile guilleret.
N'oublions qu'il fut étudiant à Magdalen College (Oxford University). D'après A.D Macintyre, il y étudia la Théologie, ce qui expliquerait sa connaissance pointue des Saintes Ecritures. En effet il semble peu informé de choses mathématiques ou des lois scientifiques. Sa connaissance du latin et du grec est quasi nulle. Pour le droit, idem. Vu qu'il ne lit jamais (ou que très rarement) le journal, il n'a certainement pas étudié les Modern Greats (Philosophy, Politics and Economics (PPE)). Pour J.H.C Morris, Bertie a très bien pu y étudier la langue française (Modern Languages - French) au vu des nombreuses expressions et bons mots employés tout au long de ses narrations. Par contre il n'est pas certain qu'il y ait obtenu de diplôme... (voir "Thank You, Wodehouse" by J.H.C Morris, 1981, Weinfeild & Nicolson, London, pp. 21 sq.)
Pas sûr non plus que "P. G. Wodehouse avait en partage la bêtise de son héros" comme l'écrit Jean Lacoste en évoquant l'épisode tumultueux vécu durant la seconde guerre mondiale. Oui, Orwell a fait le nécessaire. Mais de récentes découvertes, notamment concerant des notes autobiographiques jamais publiées par Plum et revenant sur cette épisode, viennent maintenant éclaircir cette période : https://fr.timesofisrael.com/les-excuses-de-lauteur-p-g-wodehouse-apres-ses-emissions-nazies-devoilees/
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wodehouse-fr · 6 years
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Péril sur le tee (1927)
PG Wodehouse pratiquait le golf. Il en connaissait les aléas ainsi que les subtilités. Il a écrit sur le sujet une collection de petites histoires amusantes que l’on peut lire notamment dans le Golf Omnibus. Dans l’une d’elles - « Those in peril on the tee » (1927) traduit par « Péril sur le tee » publié dans Mr. Mulliner raconte (1929) - Wodehouse a choisi de mettre en scène quatre personnages truculents. Celui de l’héroïne, Agnes Flack, est particulièrement remarquable avec son physique de golfeuse imbattable et son rire tonitruant qui fait penser à une corne de brume.“When she laughed, strong men clutched at their temples to keep the tops of their heads from breaking loose.”
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Désireuse d’épouser « quelqu’un qui eut de l’esprit », elle décide, de façon absurde et farfelue, d’organiser une partie de golf avec deux jeunes gens « amoureux d’elle mais trop timides pour le dire ». C’est le vainqueur de cette partie qui aura l’honneur, la joie et le bonheur de l’épouser. Le comique dans l’histoire c’est que bien élevés comme le sont nos deux non-prétendants, John Gooch et Frederic Pilcher, ils leur est impossible de contester le choix et la décision d’une femme ! Ça ne se fait pas ! D’autant qu’elle bénéficie de l’appui du prétendant éconduit, le robuste et jaloux Sidney McMurdo qui, furieux contre eux, est prêt à en découdre. Et avec un tel arbitre, il ne s’agit pas de tricher et de faire exprès de perdre !
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Bien sûr, si on est « scratch score » comme Agnès, notre héroïne musclée, le geste est assuré, tellement étudié et précis que chaque lancer est réalisé de façon parfaite. C’est une championne de golf mais ce n’est pas le cas de nos deux énergumènes qui sont des intellectuels (l’un est écrivain de roman policier et le second artiste). Ils ont en commun un niveau moyen au golf mais surtout le fait qu’ils n’ont aucune envie d’épouser cette maîtresse femme au physique impressionnant et au rire assourdissant. Alors, comment procéder pour ne pas s’attirer les foudres d’Agnes et de son prétendant jaloux et inquiétant ? Wodehouse, en donnant les détails de cette partie, trou après trou, parvient à ménager un certain suspense jusqu’à la fin du feuilleton. Le lecteur, amateur de golf ou pas, pourra apprécier la technique de l’un, le drive de l’autre et se reconnaître dans l’imprécision du geste et la recherche de la balle disparue. Car une balle de golf est un peu comme un électron libre. Elle rebondit là où bon lui semble. On dirait qu’elle a sa propre vie fantaisiste, qu’il lui plaît de se cacher dans les fourrés, dans les bois, dans un brin d’herbe, etc. Il lui arrive - rarement il est vrai- de parvenir directement dans le trou au grand étonnement du joueur lui même !
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Source des illustrations :
https://www.floridamemory.com/photographiccollection/photo_exhibits/golf/
http://fuzzylizzie.com/golfclothing.html
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wodehouse-fr · 6 years
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The Best Writer
Auberon Waugh écrivit cette chronique sur Wodehouse en 1975 (deux semaines après sa disparition) dans les colonnes du New Statesman. Nous sommes heureux de vous en présenter un extrait.
Le meilleur écrivain
(New Statesman, 28 Février 1975)
Auberon Waugh
Ceux qui n’ont pas d’enthousiasme pour son œuvre sont souvent irrités par l’éxagération exubérante et même l’agressivité des fans de Wodehouse, qui manifestent parfois les traits les moins attrayants du fanatisme religieux. Je confesse que je suis moi-même légèrement scandalisé quand une personne admet qu’il n’aime pas Wodehouse, bien que je puisse concevoir que c’est une réaction irraisonnable de ma part. Mais je pense pouvoir être dogmatique sur un certain nombre de points à partir de mes propres observations : Wodehouse est le romancier anglais qui a été le plus lu, plus que tout autre, par ses collègues romanciers ; ceux qui ont un sentiment authentique pour la langue anglaise reconnaissent une part de vérité dans le jugement de Belloc datant de 1934, selon lequel Wodehouse était « le meilleur écrivain vivant d’Angleterre, le chef [head] de ma profession » ; le fait que la critique littéraire académique échoue à prendre en compte la suprême maîtrise de la langue anglaise par Wodehouse ou sa profonde influence sur tous les écrivains anglais de valeur de ces cinquante dernières années démontre de manière concise et meilleure qu’aucune autre, à quel point l’industrie de la Littérature Anglaise [Eng Lit industry] est séparée du sujet qu’elle prétend étudier ; finalement, les départements universitaires de littérature anglaise sont occupés dans une large mesure par des personnes qui n’ont aucun amour ou compréhension de la littérature Anglaise qui aille au-delà de quelques opinions malsaines qu’ils échangent sans cesse entre eux sur Lawrence, Joyce et Wyndham Lewis.
J’ai cherché Wodehouse dans les 1200 pages du Guide to Modern World Literature de Martin Seymour-Smith. C’est un recueil d’opinions sur tous les écrivains de ce siècle que Seymour-Smith juge dignes d’intérêt. Il évalue d’innombrables auteurs qui me sont inconnus, avec des noms tels que R. B. Cunninghame-Graham et W. H. Hudson, consacrant deux pages et demi à Beckett, le même nombre pour Wyndham Lewis, cinq pour Belloc, seize pour Chesterton et huit pour Beerbohm. J’imagine qu’à peu près deux mille auteurs modernes, cinq ou six mille livres sont soumis aux évaluations foudroyantes de Seymour-Smith. L’entreprise à été acclamé par Anthony Quinton comme étant une « noble réussite ». Il est inutile de préciser que je n’ai pu trouver aucune mention de P. G. Wodehouse parmi les 750 000 mots de cet ouvrage.
Je ne souligne pas cela pour insulter M. Seymour-Smith ou Anthony Quinton, mais simplement pour illustrer la profonde ignorance de la littérature contemporaine de la part de l’establishment critique. En fait, l’influence de P. G. Wodehouse peut être perçue dans pratiquement tous les romans Anglais publiés à l’heure actuelle qui se détournent en toutes circonstances des engagements du sérieux total. Le rejeter en ricanant comme étant un simple pourvoyeur de divertissement léger – à égalité, peut-être, avec Morecambe et Wise – revient à démontrer une ignorance aveugle à la structure, à la forme, à la langue et à la philosophie du roman Anglais. Ce que Wodehouse a réussi, c’est de distiller à tout jamais une forme de comédie pure sous une apparence plus ou moins abstraite : sans aucune application sociale, et encore moins d’engagement politique ; sans amertume, cruauté, sexe, rancœur ou aucun autre objectif impur que la comédie puisse satisfaire. Peu importe l’usage que les autres écrivains peuvent en faire, l’essence que Wodehouse a distillé subsiste.
Nombreux sont ceux qui font des objections à la mise-en-scène de Wodehouse sur la base de sa partialité sociologique et de son crétinisme politique. Le fait qu’il s’occupe de riches imaginaires de manière plus ou moins exclusive peut en effet être un obstacle au plaisir de le lire pour ceux qui désapprouvent les riches. C’est une question de goût. Je me réprimanderais moi-même, et non l’auteur, si j’échouai à apprécier une comédie sur la vie de la classes laborieuse parce que je n’ai pas d’expérience ni d’intérêt ou de sympathie particulière pour les aspirations de la classe laborieuse.
Ceux qui se plaignent qu’il n’y a pas d’explication sur les sources de revenu de Wooster, ou aucun aperçu sur la masse industrielle urbaine exploitée qui maintient le quotidien à Blandings, font une objection politique, et non une objection littéraire. Wodehouse ne s’est jamais fixé pour objectif d’écrire un roman réaliste et on peut difficilement le blâmer de ne pas y être parvenu. Personne n’a jamais dit que Wodehouse était le plus grand romancier vivant, seulement le plus grand écrivain vivant, à quoi j’ajouterai qu’en tant qu’écrivain il a eu plus d’influence sur le roman anglais qu’aucun autre écrivain dans l’histoire, et ce vingt fois autant que Lawrence, Joyce et Kafka réunis.
Traduction en français par Benoit Guilielmo
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wodehouse-fr · 7 years
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2 récentes traductions
Anne-Marie Bouloch, infatigable traductrice de Plum, récidive aux Belles-Lettres avec La jeune fille en bleu (1970) et Célibataires anonymes (1973).
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wodehouse-fr · 7 years
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Hello, Plum !
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On ne peut pas envisager d’écrire sur Wodehouse sans évoquer une certaine élégance et subtilité qu’il manifeste en parlant des choses, des gens et de la famille. La famille et les animaux sont omniprésents dans l’œuvre de Wodehouse (on peut y ajouter le golf, la chanson, la comédie musicale à laquelle il a apporté une contribution indéniable, et bien d’autres choses). Nous reviendrons par la suite sur ces aspects de son œuvre.
Mais d’abord, comme il se doit, commençons par la fin. Dans l’inénarrable Hello, Plum !, Wodehouse s’exerce à l’autobiographie, bon gré mal gré. En effet, à soixante-dix ans passés, Pelham Grenville Wodehouse (1881-1975), déjà auteur de plusieurs dizaines de romans et d’innombrables nouvelles, reconnu comme étant le repère le plus stable du fameux humour anglais, passe enfin aux aveux. Censé répondre aux questions d'un journaliste indiscret, il glisse rapidement sur sa vie privée pour mieux s'adonner à la digression, art dans lequel il excelle. Il sautille allègrement de la presse aux romans policiers, en passant par les chiens, Shakespeare, les chauffeurs de taxi, Hollywood, le ramassage des escargots, etc. Ces propos sans importance et reconnus d'utilité publique sont dédiés à tous les inconditionnels du loufoque :
“On m'a plus d'une fois laissé entendre, en effet, que je devrais bien me risquer à consigner mes souvenirs par écrit. "vous avez eu une longue existence, me dit-on. Vous avez l'air d'avoir au moins cent quatre ans.Vous pourriez sûrement en tirer un livre et vous remplir les poches". Evidemment, c'est une idée, mais je ne vois vraiment pas comment la mettre en pratique. Il y a, en effet, trois conditions indispensables à l'autobiographie : l'auteur doit avoir eu un père excentrique, une jeunesse lamentable d'enfant incompris et avoir connu un véritable enfer au pensionnat.”
Voilà donc qui est dit. Mais on peut supposer que Wodehouse gardera ancré en lui toute sa vie un épisode douloureux sur le fond, mais néanmoins savoureux dans sa forme, qui l’empêchât de livrer une autobiographie entièrement spontanée. Pour ce qui me concerne j’en ris encore, bien que cet épisode ne soit pas évoqué de manière explicite dans Hello, Plum !. Ainsi il envisagera de destiner le propos épistolaire ci-dessous au journaliste qui le tannait pour qu’il se livrât à l’exercice psychanalytiquement difficile de l’autobiographie :
“Monsieur Et surtout pas "Cher Monsieur" C'est faiblard. Mais pas non plus " Espèce d'ordure ventripotente" ; l'expression est certes bien trouvée, mais manque par trop de dignité. Pour ma part, j'ai parfois employé la phrase "Ecoute voir, misérable avorton, fruit d'une union libre".
Mais de quel épisode s’agit-il ? Je me réfère à l’article « Wodehouse, quel Touquet ! » paru dans le journal Libération en 2006, signé par Edouard Launet qui relate ainsi les faits :
« Connaissez-vous Le Touquet ? Ce fut, jusqu'à la crise de 1929, une sorte d'Eldorado balnéaire doublé d'une enclave anglaise. Paul Morand a écrit d'assez jolies pages sur cette époque bénie. Après le krach, la station du Pas-de-Calais va courir derrière son passé sans jamais le rattraper, quoiqu'avec de belles pointes de vitesse durant les années 30. Ravel fait plusieurs séjours à la villa « La Floride » à partir de 1934.
Cette même année 1934, l'écrivain britannique Pelham Grenville Wodehouse s'installe dans la station française. Il va y vivre six ans. P. G. Wodehouse (1881-1975) est un auteur universellement connu (il a toujours des fans clubs enragés un peu partout autour de la planète) et universellement inconnu : qui se plonge encore dans les hilarantes aventures du valet Jeeves et de son maître Bertie Wooster ?
A l'époque, cet expert de l'humour déjanté jouit d'une belle réputation ainsi que d'une grande fortune, laquelle lui permet d'acheter Low Wood Manor, près du golf : une somptueuse villa due au crayon de Pierre Drobecq (cet architecte réalisera également l'hôtel de ville du Touquet, un exemple ahurissant du style historico-régionaliste). La maison basse et longue de Wodehouse est tapie pas loin du trou n° 18 du parcours de la Forêt. Son toit de tuiles plates est vaste comme la mer. Un étage de comble abrite quelques chambres. Le service régional de l'Inventaire a jugé utile de souligner que «la symétrie générale de l'ensemble est affirmée par deux bow windows surmontées de grands pignons, ce qui donne à la villa une allure anglo-normande.»
Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Wodehouse décide de rester au Touquet. Le 21 juillet 1940, un sergent allemand se pointe à Low Wood et donne dix minutes à l'écrivain et à sa femme Ethel pour faire leur sac. Wodehouse passe près d'un an dans un camp de prisonniers, avant d'en être extrait par la propagande nazie : celle-ci propose au père de Jeeves d'enregistrer à Berlin une série d'émissions de radio à destination du public américain. L'écrivain accepte. Court extrait d'une de ses causeries : ‘‘Des jeunes gens débutant dans la vie m'ont souvent demandé : comment puis-je devenir prisonnier de guerre ? Eh bien il y a plusieurs méthodes. La mienne a été d'acheter une villa au Touquet et d'y rester jusqu'à ce que les Allemands arrivent. C'est probablement le meilleur système, et le plus simple. Vous achetez la villa et les Allemands font le reste.’’
Aller raconter des blagues à la radio allemande sous le troisième Reich est le genre d'activité sur lequel on vous demande des comptes au retour. P. G. Wodehouse aura la chance de s'en tirer, puis il émigrera aux Etats-Unis. La villa Low Wood est toujours là, pimpante, avenue Allen-Stoneham. L'architecte Pierre Drobecq est mort brûlé vif en gare de Creil, le 10 mai 1944, lors d'un bombardement. »
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Je ne devrais pas rire de tels évènements, mais le propos de Wodehouse en la circonstance ne propose-t-il pas une gradation d’appréciation ? Et comme le soulignait Pierre Desproges en son temps : “on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui !”
Mais revenons-en à Hello, Plum ! J’y ai donc décelé, outre une certaine dérision, sans parler de l’autodérision, une grande humilité qui contraste avec l’œuvre de Wodehouse qui reste particulièrement documentée et décalée.
Considérons un instant Un cochon au clair de lune et la précision des informations concernant l’élevage des cochons et des milieux vétérinaires qui nous en disent beaucoup sur le travail de fond de l’auteur, qui n’a d’égal que son respect du lecteur. Que dire à propos Le doyen du club house ou de Courtes histoires de green qui démontrent une étonnante connaissance du golf et de ses adeptes. Wodehouse nous démontre à quel point le golf est plus qu’un simple passe-temps : un art, bien sûr, une science pour certains, une obsession pour d’autres, un mode de vie, une philosophie, bref le subtil supplément grâce auquel celui qui le pratique régulièrement s’élève un peu au-dessus de sa condition humaine et devient, justement, un golfeur. Quant à Webster le chat, on en arrive à se demander s’il ne s’agit pas d’un conte fantastique.
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Mais chassez le naturel et il revient au galop, tout comme l’autodérision de Wodehouse qui caractérise cette étrange autobiographie. Alors, c’est du lard ou du cochon ?
“Wolcott Gibbs, pour sa part, estime que la p��nurie est due au fait que la tendance moderne est d'accueillir l'humoriste, lorsqu'il se hasarde à se manifester, par un grand coup dans la gueule avec une batte de base-ball. Pour être humoriste, il faut voir le monde de façon légèrement flou ; or, aujourd'hui où le monde est légèrement flou, tout le monde insiste pour qu'on le voie parfaitement net.”
Il nous donne ici, par-delà un propos trivial, sa conception du rôle de l’humoriste et de l’humour qui délivre, une catharsis, une optique éclaircissant un “monde flou”. Et ainsi peut-être une auto-justification ?
 Je ne saurai que trop recommander la lecture et la relecture de Hello, Plum !, qui procure cette sensation bienfaisante du déballonnement de l’ego, et qui est tout autant un remède efficace contre la déprime ambiante en cette période aux circonstances troubles.
Wodehouse contribua à la vocation des frères Gershwin, avec lesquels il collabora pour des comédies musicales, telles que Lady 1917, Ho Kay! et Rosalie. Les collaborations avec Cole Porter ou Jerome Kern, Guy Bolton, en disent long sur le talent scénaristique de Wodehouse. Dans la comédie musicale Anything goes, il est chanté :
But now, God knows, Anything goes. Good authors too who once knew better words Now only use four-letter words Writing prose. Anything goes.
Mais maintenant, Dieu le sait,
Tout s’en va.
Les bons auteurs qui connaissaient autrefois de meilleurs mots
Maintenant, utilisent uniquement des mots à quatre lettres
Ecrivent de la prose.
Tout s’en va.  (Tout fout l’camp).
On se doit de concéder à Wodehouse son amour immodéré de l'écriture, du mot juste, du bon mot et de l’élégance du style.
ELDEGARD SUCH
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wodehouse-fr · 7 years
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P. G. Wodehouse with his wife Ethel at their home in New York, c.1956 © Everett/Rex/Shutterstock
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wodehouse-fr · 8 years
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Wodehouse aux Belles Lettres, once again
Les Belles Lettres récidivent avec les traductions inédites de deux opus:
La chance des Bodkin (1935)
Monty, Gertrude, Sandy et les autres (1972)
C’est une de fois de plus la prolifique traductrice Anne-Marie Bouloch qui assure le passage à la langue française.
Les Amis de Plum avaient déjà vivement recommandé ces deux volumes dans un précédent post (où vous pouvez écouter un extrait du premier chapitre en langue originale).
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wodehouse-fr · 8 years
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On avait déjà dit ici même beaucoup de bien du roman "Big Money" (1931) et bien voici la très chouette couverture de l'édition hongroise de 1957 (tout juste après l'insurrection de Budapest).
Pour la petite histoire, Wodehouse a été édité en Hongrie avant la seconde guerre mondiale puis plus rien jusqu'en... 1957. Plus de détails sur la page de son traducteur hongrois Revbiro Tamas, avec d'autres couvertures d'un tout autre style mais également très réussies: http://www.revbiro.hu/pgw.htm
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wodehouse-fr · 8 years
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En 1932, "Ric et Rac: Grand hebdomadaire pour tous" publie une traduction de la nouvelle "Jeeves et l'épée de Damoclès" sous le titre de "Lîle aux cygnes". Les Amis de Plum sont heureux de vous la faire partager.
Il vous suffira de cliquer sur le lien ci-dessus (couleur orange) et de télécharger le fichier pdf.
(Merci à Arthur Robinson pour son aide.)
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wodehouse-fr · 8 years
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Quelles nouvelles, Jeeves ?
Les éditions Omnibus ont eu l'idée de réunir dans un petit volume, au prix de 10 euros, quelques nouvelles des inséparables Bertie & Jeeves extraites d'un gros volume édité en 2010 sous le titre de "Jeeves, merci !" Le sommaire :
Bertie à la rescousse = Extricating Young Gussie (1916) ;
Mon valet de chambre = My Man Jeeves (1919) ;
Jeeves et l’épée de Damoclès = Jeeves and the Impending Doom (1926) ;
Le complexe d’infériorité de ce bon vieux Sippy = The Inferiority Complex of Old Sippy (1926) ;
Joyeux Noël, Jeeves ! = Jeeves and the Yuletide Spirit (1927) ;
Jeeves et le chant du cygne = Jeeves and the Song of Songs (1929) ;
L’épisode du chien McIntosh = Episode of the Dog McIntosh (1929) ;
L’art et la manière = The Spot of Art (1929)
Après la reprise de quelques titres chez 10/18, de nouvelles traductions aux Belles-Lettres et maintenant de la reprise en format "pratique" de quelques nouvelles, on ne peut que se réjouir que Plum revienne sur le marché et les rayons littérature étrangère de nos librairies.
http://www.omnibus.tm.fr/quelles-nouvelles-jeeves-wodehouse-p-g-L9782258115842.html
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wodehouse-fr · 9 years
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“À la découverte de P.G Wodehouse”
« Il n’y a que deux sortes de lecteurs de Wodehouse, ceux qui l’adorent et ceux qui ne l’ont pas lu. » (Richard Usborne)
D’aucuns trouveraient cette citation trop élogieuse, d’autres encore un brin orgueilleuse ou triomphante pour cet auteur si prolixe et pourtant, paradoxalement, si peu connu dans notre pays.
Heureusement, pour combler le vide béant de nos bibliothèques qui l’ignoraient – à tort – mais superbement, quelques maisons d’éditions sont venues à la rescousse des lecteurs avides de romans véritablement drôles, en permettant à leur traduction de nous enrichir de cette joie de vivre communicative que Wodehouse sait si admirablement distiller chez ses lecteurs.
Quelque soit l’âge du lecteur, Wodehouse sait l’entraîner dans l’Angleterre des années folles, des dandys et de leurs soirées déjantées, dans ces châteaux campagnards et les clubs londoniens, les campagnes verdoyantes et leurs cottages fleuris, bref, dans un monde magnifique quoiqu’un peu fou, qui vous dépayse, voire même, vous ferait envie.
Si policé qu’il soit, il n’est jamais guindé. Bien au contraire, sa littérature bourrée de quiproquos vous entraine, de la première à la dernière page, dans de folles épopées digne d’un Vaudeville à l’anglaise que l’âme française saura aussi goûter et apprécier. Certes, le théâtre de ses romans est Albion voire les Etats Unis… Mais le cœur français ne peut être que conquis par un style remarquable, des dialogues désopilants, un enchainement d’évènements qui vous tient en haleine de la première à la dernière page où vous vous demandez comment Wodehouse va pouvoir dénouer de tels imbroglios. Quant à la drôlerie de l’ouvrage, elle n’est pas factice ! Elle est savamment distillée et, plus qu’un sourire, elle se fait communicative pour, parfois, se terminer en fou rire.
Je disais : quelque soit l’âge. Effectivement, placez un de ses ouvrages dans les mains d’une jeune personne et l’effet escompté ne se fera pas attendre : il rira. Et de bon cœur ! Parce que Wodehouse est léger et sait si bien vous introduire dans ce petit monde feutré que vous vous laissez très vite happer par ses personnages, leurs manies, leurs travers ou leurs excentricités. Pour en avoir fait l’expérience, j’ai « perdu » plus d’un de ces délicieux ouvrages pour les avoir négligemment laissés traîner. Sitôt survolés, sitôt adoptés ! Et je ne connais personne que Wodehouse n’ait su conquérir.
Mais Wodehouse serait-il alors pour les jeunes gens seulement, ou les amateurs de livres qui ne demandent pas grande réflexion au point de risquer le qualificatif de ‘‘roman de gare’’, sitôt lu, sitôt oublié ? Oh que non ! Ces livres sont truffés de références à l’histoire anglaise, et même française. Notre art culinaire y est magnifié en la personne d’Anatole, le chef cuisinier de la bonne tante de Bertram Wooster, dans la collection des Jeeves. Nombre de références aussi à Agatha Christie et à ses célèbres romans policiers avec des histoires bien ficelées, des enchevêtrements de gags et de joyeux drames qui font perdre leur latin même aux fins limiers. Enfin, nombre de références bibliques*. Car c’est un prêtre qui vous écrit et qui admire la connaissance livresque de Wodehouse qui sait utiliser à merveille des expressions bibliques depuis longtemps passées dans notre langue presque à notre insu, et toujours venant à point nommé sans jamais lasser.
Voici d’ailleurs un petit extrait qui fait que Wodehouse m’a conquis. Imaginez quelques jeunes gens, joyeux drilles habitant la capitale, mais se retrouvant dans la campagne anglaise, trop calme à leur goût, et devant bien s’occuper. Ce n’est pas encore l’époque de la chasse et les champs de courses sont trop éloignés. Que faire ? Car, comme dans nos campagnes françaises, une belle journée estivale est parfois un peu longue… Alors pourquoi ne pas jouer et, osons le mot, parier ? A défaut de chevaux, ce seront les pasteurs qui seront en lice ! Et bien mon cœur de prêtre fut conquis (entre autre) par ces quelques lignes désinvoltes et toujours respectueuses montrant que l’humour peut être sauf de toute facilité ou vulgarité.
Avant de vous livrer cet extrait, une critique. Une seule. Mais de taille. Si Wodehouse est un auteur d’une grande qualité au point que ma bibliothèque lui consacre désormais un rayon de choix, ce grand écrivain eut l’indélicatesse de tirer sa révérence au monde trop tôt et chaque roman lu, nous donnant envie d’en lire un autre, nous rapproche inexorablement du dernier de la liste désormais close. Heureusement, ils sont à lire et relire pour nous distiller sans cesse de cette joyeuse bonne humeur qu’il nous livre sans mesure et qui réjouit tous ceux qui le dévorent pour leur plus grand plaisir.
Bonne lecture !
                                                              abbé Nicolas Van der Maelen
Pelham Grenville WODEHOUSE, L’inimitable Jeeves, chap. 13 « Le Grand Handicap du Sermon », pp. 155, 159-160 in Jeeves, Omnibus, 2008  :
-           Et bien voilà : tu sais combien il y a de pasteurs aux alentours ? Il y a une douzaine de hameaux dans un rayon de dix kilomètres, et il y a un temple dans chaque hameau, un pasteur dans chaque temple, et chacun d’eux fait un sermon tous les dimanches. Demain en huit – dimanche vingt-trois – nous déclarons ouverts le Grand Handicap du Sermon. C’est Steegles qui prend les paris. Chaque curé sera pointé par un commissaire de course, un homme de confiance, et le gagnant sera celui qui fera le sermon le plus long.
(…) -   J’ai trouvé ! dis-je. -          Quoi ? -          J’entrevois un moyen d’assurer le coup pour notre favori. Je vais aller le trouver cet après-midi et lui demander comme une faveur personnelle de nous prêcher dimanche son fameux sermon sur l’Amour du Prochain.
Claude et Eustache échangèrent un regard de soupçon, comme dans un poème.
-          C’est une idée, fit Claude. -          Une idée assez astucieuse je dois dire, fit Eustache. Je n’aurais jamais pensé que tu puisses imaginer une chose pareille, Bertie. -          Mais même comme ça, reprit Claude, aussi délayé que ce sermon puisse être, et aucun doute qu’il le soit, est-ce qu’il supportera un handicap de quatre minutes ? -          Je veux, oui ! répondis-je. Quand je vous ai dit qu’il durait quarante-cinq minutes, j’étais probablement au-dessous de la vérité. D’après mes souvenirs, je dirais qu’il doit bien faire près de cinquante minutes. -          Alors vas-y, dit Claude.
Je partis à petits pas dans le soir pour mettre les choses au point. Le vieux Heppenstall fut tout à fait correct dans toute l’affaire. Il parût heureux et sincèrement ému que je me sois rappelé ce sermon pendant toutes ces années, et me dit qu’il avait eu, une fois ou deux, l’idée de le prêcher à nouveau, seulement, il lui avait semblé, à la réflexion, qu’il était peut-être un peu long pour une assemblée campagnarde.
-          Et en ces temps agités, mon cher Wooster, dit-il, je crains que la concision en chaire ne corresponde de plus en plus aux souhaits mêmes des fidèles ruraux et bucoliques, que l’on pourrait supposer moins affectés par la hâte et la précipitation que leurs frères citadins. Je me suis maintes fois entretenu à ce sujet avec mon neveu, le jeune Bates, qui reprend la cure de mon vieil ami Spettigue, le pasteur de Grandle-by-the-Hill. A son idée, de nos jours, un sermon doit être un discours brillant, vif, percutant, et qui ne doit jamais durer plus de dix ou douze minutes. -          Long ? fis-je. Bonté divine ! Comment pouvez-vous dire que votre sermon sur l’Amour du Prochain est long ? -          Il dure largement cinquante minutes. -          Pas possible ! -          Votre incrédulité, mon cher Wooster, est extrêmement flatteuse, bien trop flatteuse pour moi. Néanmoins, les faits sont là. Êtes-vous sûr que je ne serai pas mieux avisé d’y pratiquer certaines coupes, d’éliminer certaines choses ? Vous ne pensez pas que ce serait une bonne chose que de le raccourcir, de l’élaguer ? Je pourrai, par exemple, supprimer cette digression peut-être superflue sur la vie familiale des premiers Assyriens ? -          N’en retirez pas un mot, ou vous gâterez tout, dis-je gravement. -          Je suis enchanté de vous l’entendre dire, et je prêcherai ce sermon sans en omettre un mot, dimanche prochain.
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wodehouse-fr · 9 years
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Extrait d’une très intéressante interview de Plum (1960). On y apprend plein, plein, de choses et notamment un bref avis du Maître sur les traductions françaises de ses œuvres.
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