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ventdeface-blog · 6 years
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Journée de repos
Le cyclisme et le Tour de France en particulier sont composés de mythes et d’histoires qui façonnent ses légendes au gré du temps. Dans cette édition 2018 particulièrement atone dominée par une équipe Sky qui contrôle ses adversaires sans éclat est enfin survenu un coup de semonce qui redonne soudainement un attrait à la course. On ne l’espérait plus trop, après deux semaines de courses, mais ce à quoi l’on s’attendait encore moins est qu’il survienne en pleine journée de repos. Il a simplement fallu d’une conférence de presse nous annonçant qu’il n’y avait finalement pas de leader proclamé au sein de la Sky et que le duel entre deux de ses coureurs était ô combien permis.
Le cyclisme est un sport individuel qui se pratique en équipe et voilà que l’équipe Sky, celle dont les coureurs ne font paraître aucune émotion, aucun panache, aucun stigmate, contrôlant tout dans le moindre détail, à l’exception du fantasque Gianni Moscon dont on retiendra surtout la fin de son nom se met à relancer elle même un Tour qui manquait cruellement d’intérêt.
On ne pouvait rêver mieux pour cette dernière semaine décisive. Au-delà de tous les doutes qui pèsent sur le coureur depuis le dernier Tour d’Espagne, on va enfin pouvoir mesurer le tempérament de l’anglais Christopher Froome  face à son meilleur ennemi, le gallois Geraint Thomas.
Une occasion incroyable pour ce coureur à qui une cinquième victoire sans véritable saveur se profilait à l’horizon des Champ élyséens. Il va lui falloir se battre, attaquer, renverser les chaises et mettre un gros coup de poing sur la table s’il souhaite revêtir une nouvelle fois la tunique jaune. Il a déjà prouvé sur le dernier Giro, sur les routes du colle delle Finestre, être en mesure de renverser des montagnes, mais celle qui se dresse devant lui sur le Tour de France est d’une autre nature, d’une autre violence, d’une autre destinée. Un défi à la hauteur des seuls immenses champions, mêmes asthmatiques.
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ventdeface-blog · 6 years
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12ème étape
On a connu des Tours de France bien ennuyeux, du temps du règne du roi Indurain qui écrasait ses adversaires sur les contre la montre sans prendre la peine comme le faisait Jacques Anquetil d’en remettre une couche avec panache dans les cols alpins et pyrénéens, du temps aussi de l’ère Armstrong qui ne laissait aucune liberté au reste du peloton, sans parler de ces années de transition avec des Tours dépourvus d’âme et de personnages haut en couleur.
Non pas que ce Tour soit des plus ennuyeux mais  terriblement frustrant. Frustrant de voir un tel plateau de concurrents sans qu’aucun ne parvienne à déstabiliser cette équipe Sky qui domine sans éclat à la manière de ces équipes de foot qui parviennent à gagner sans cadrer le moindre tir.  Un somptueux plateau de fruit mer teinté de citron jaune auquel il manquerait l’essentiel, ce petit parfum iodé qui nous fait voyager.
Même l’ascension de l’Alpe d’Huez, sans doute pas le col le plus difficile à grimper mais de loin le plus mythique, celui de toute les folies, où chacun de ses vingt et un virages est une épopée à ciel ouvert s’est avérée aujourd’hui n’être qu’un coup d’épée dans l’eau. Quelle image que ces quatre prétendants à la victoire finale, alignés sur toute la largeur de la route à quelques encablures du sommet chacun à se regarder de chaque côté à savoir lequel d’entre eux allait dégainer le premier debout sur ses pédales.
Nous étions loin aujourd’hui de la toute première victoire sur ce sommet d’un de ceux qui a gravé son nom sur le Tour, un certain Fausto Coppi, de cette lutte interminable entre Bernard Thévenet et Hennie Kuipper, de ce mano à mano entre Greg Lemon et Laurent Fignon, de cette ascension en fusée du pirate Pantani. Non, véritablement, l’ascension d’aujourd’hui fut aussi tiède que ne l’était l’eau dans les bidons des coureurs.
On ne peut leur en vouloir à ces coureurs tant on sait à quel point il est si facile d’attaquer dans un col lorsqu’on est tranquillement installé sur son canapé, mais tout de même, que cela est bien frustrant et peu emballant. Longue vie au Tour de France.
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ventdeface-blog · 6 years
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10ème étape
Cette première étape de montagne, d’ordinaire propice à une remise à niveau moins serrée du classement général et la prise de pouvoir par l’un des favoris du Tour s’est transformée en étape de transition. Une journée d’adaptation à un nouveau terrain de jeu, une nouvelle atmosphère qui plus est en altitude,  à la pratique du vélo sur petit plateau, aux joies du pédalage en danseuse sans attendre les 500 derniers mètres de l’étape, aux pentes raides qui vous rappellent que tout n’est pas qu’affaire de cuisses mais aussi de mollets, aux de longues descentes en file indienne entremêlées de virages serrés et de visages crispés, aux tapes dans le dos de spectateurs venus vous encourager, aux repris de vitesse qui avaient tenté de s’échapper et qu’on dépasse à 15 kilomètres heure… Autant de nouveautés qui font d’ordinaire basculer le Tour.
Ces ascension au tempo piano-piano de la part des favoris du Tour a permis à une poignée de baroudeurs de tenter leur chance et d’aller cette fois ci jusqu’au bout. Julien Alaphilippe aura rendu un bien bel  hommage à l’Histoire en faisant honneur sur les chemins de la résistance, car c’est bien de résistance dont il était question pour triompher de cette étape. Le maillot jaune quant à lui reste sur les épaules d’un routier, plus propice aux classiques de sortie d’hiver mais qui avec force, abnégation et courage, aura réussi à faire mieux que sauver a tunique de leader dans les pentes raides étouffantes du mois de juillet, véritablement, le maillot jeune donne des ailes.
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ventdeface-blog · 6 years
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9ème étape
“On peut perdre le Tour sur une étape”. De même que “ce sont les coureurs qui font la course”, sous-entendu, peu importe que le scénario soit tracé, c’est nous, coureurs, qui racontons l’histoire, avec, il est vrai, nos souffleurs dans les oreillettes.
Aujourd’hui les pavés. Pas de ces petits pavés de ville bien lisses, bien sages, bien ancrés qui dépassent à peine de la chaussée, non, il s’agit là des pavés du nord, jonchés sur des petits chemins qui coupent à travers champs et emportent tout avec eux.
On aurait pu imaginer, face au risque et au danger de tout perdre sur un pavé une entente cordiale entre équipes de leader, comme on l’a vu durant une semaine entre équipes de sprinters, laissant filer les Sagan, Degenkolb, Van Avermaet, Terpstra, ... quitte à leur laisser une vingtaine de minutes d’avance à l’arrivée, à peine la moitié de ce qu’ils compteront comme retard à l’issue de la première étape de montagne. 
Ce fut au lieu de cela une épopée à ciel ouvert, faite d’attaques et ponctuées de chutes à babord et à tribord , une bataille de tous les diables au milieu des tranchées pavées pour ne pas dire par moment un véritable carnage. Au final, plus de bobos que de temps perdu pour les leaders à l’exception de Romain Bardet mais surtout de Rigoberto Uran, sans oublier ce pauvre et malheureux Richie Porte, contraint de la prendre à nouveau, victime d’une chute comme l’an dernier, sans même avoir pu gouter aux pavés du Nord.
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ventdeface-blog · 6 years
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8ème étape
Pouvait on imaginer que la traversée de la Vendée se fasse en l’absence de tout zéphyr prompt à créer des bordures, pouvait on imaginer que les routes bien casse pattes de Bretagne n’allaient pas faire la part belle aux baroudeurs ? Le peloton s’est quelque peu déjoué du scénario prévu avant ces deux dernières longues étapes de transition réservées aux sprinteurs.
Deux longues étapes au bout de l’ennui, pénibles à suivre, mais aussi à courir lorsqu’on voit l’état des cuissards de certains coureurs, pris dans les chutes, la seule raison bien malheureuse qui vint animer ces interminables étapes avant la flamme rouge du dernier kilomètre avalé à vitesse folle par les grosses cuisses chevronnées n’ayant peur de rien et de personne.
A partir de demain le Tour prend une toute autre tournure. On se préoccupera davantage du sort réservé aux leaders sur des routes pavées où tous ne sont pas à leur aise, où le rôle des équipiers sera primordial mais ne fera pas tout car sur les pavés, secs ou mouillés, il n’y a plus de peloton qui tienne.
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ventdeface-blog · 6 years
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5ème étape : plus dur sera le mur
Faire du vélo en Bretagne c’est s'offrir des paysages extraordinaires, mais à quel prix, car faire du vélo en Bretagne, c’est aussi souffrir et quand c’est accompagné de Peter Sagan, mais en plus vous ne profitez pas des paysages mais et en plus vous souffrez davantage et pour rien, puisqu’à la fin c’est lui qui gagne.
Demain sera encore une toute autre histoire, avec la côte de Mûr-de-Bretagne, longue de seulement 2,2 km avec une pente à 6,5% de moyenne, une petite rampe comparée aux cols qui attendent prochainement les coureurs, mais lorsqu’il s’agit de la faire aux sprints après 179 km déjà parcourus, alors, forcément, cela rigole moins, ça sert les dents, ça fait mal, ça craque de partout, cela met la rigidité des machines à dure épreuve, ça ne frotte pas mais ça se côtoie des épaules, ça palpite dans le rouge sur le cadran des compteurs, ça s’arrache comme on peut, on en voit jamais le bout et à la fin gagne celui qui craquera en dernier.
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ventdeface-blog · 6 years
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4ème étape : la lutte des classes
On pourrait penser que l’étape d’aujourd’hui était une formalité, une étape de transition avant les routes sinueuses de Bretagne, en quelque sorte une étape facile pour les leaders bien à l’abri dans le peloton.
C’est oublier que sur le Tour la cadence est telle qu’elle ne laisse pas de place au repos physique mais encore moins au repos nerveux. Certains grands patrons du peloton n’hésitaient pas à dicter le déroulement de la course avec bons de sorties octroyés que sous leurs saintes bénédictions.
La multiplication des intérêts sur une course comme le Tour a considérablement modifié la donne, les leaders qui jouent la gagne au classement général doivent s’adapter et même se faire touts petits sur les étapes de plat destinées aux sprinteurs. Ils ne font plus la loi depuis belle lurette et comptent beaucoup sur leurs équipiers pour les protéger. 
Qui aurait imaginé un Anquetil, un Merckx, un Hinault et même un Armstrong s’envoler dans les airs à moins de dix kilomètres de l’arrivée parce qu’à l’avant les équipes de sprinters avaient décidé de lancer l’offensive sans se soucier des conséquences pour l’arrière du peloton, là où les leaders font tout pour ne pas y être avec eux de fait leurs équipiers, ce qui, vous en conviendrez, fait beaucoup de monde à vouloir être à l’avant.
Les 50 derniers kilomètres de l’étape aujourd’hui ont forcément laissé beaucoup de forces sans que cela ne paraisse sur le visage et le corps des leaders pour le classement général et c’est au pied des premières montagnes que certains efforts d’aujourd’hui se payeront ce jour là.
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ventdeface-blog · 6 years
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3ème étape : en ligne
Le cyclisme est un sport individuel qui se pratique en équipe. On peut gagner seul et perdre à plusieurs.
Certaines étapes en ligne peuvent ressembler à ces longs trajets monotones côté passager, à ces comptines sans histoires aux refrains chantés en boucle, à  ces arrêts de bus déserts sans car qui ne s’amène mais il y a plus ennuyeux encore : les contre la montre par équipe. 
Ces corps d’athlètes enveloppés dans leurs combinaisons à moitié allongés sur leurs machines dont la ressemblance avec un vélo de course est des plus anecdotique. Une caravelle toute voile dehors ou rien ne bouge, rien ne parait, une mécanique de précision parfaitement huilée qui ne laisse pas la moindre chance aux intrépides.
Rien n’est plus beau et moins insignifiant qu’une équipe qui se disloque, confrontée au dilemme de l’abandon des siens et de la raison face au général. On est loin de la sortie entre amis du dimanche, on est dans le dur, pas dans l’affect, on joue sa peau et celle de son leader. Certains malheureux se repentiront dès demain en portant les bidons, d’autres au plus bas en profiteront pour se faire la malle.
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ventdeface-blog · 6 years
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2ème étape : ceux qui voudraient et celui qui décide
Gaviria voulait la gagner, Démare voulait la gagner, Greipel voulait la gagner, Kittel voulait la gagner, Cavendish voulait la gagner, même Alaphilippe voulait la gagner mais Peter Sagan avait décidé de la gagner.
Dans la gagne et l’adversité, les très grands champions se distinguent par leur facilité de domination dictée par leur simple volonté d’agir ou ne pas agir. Ils sont rares, ce qui en fait des champions à part, des patrons du peloton et Peter Sagan fait partie de ceux là.
A croire que la première étape du Tour ne l’intéressait pas, lui qui a terminé deuxième sans vraiment forcer, sans vraiment convaincre, sans vraiment appuyer sur les pédales, un tour de chauffe pour jauger ses adversaires, un entrainement grandeur nature pour peaufiner sa préparation d’avant tour, une sorte de prologue à sa façon, un pas d’élan avant d’entrer dans l’arène. A quoi bon gagner la première étape lorsque la deuxième vous offre le maillot vert et le maillot jaune. Peter Sagan décidera sans doute de gagner d’autres étapes, on ne sait pas encore lesquelles, seul le classement à l’arrivée nous le dira.
Et Chavanel, Sylvain Chavanel, en échappé solitaire, échappée vouée à l’échec, certes, mais échappée tout de même, échappée à l’ancienne, échappée comme le public les aime, une belle échappée. Pourquoi oser, pourquoi se faire si mal ? Pour le panache et pour l’histoire car même lorsqu’ils ne gagnent pas, le cyclisme n’oublie jamais le nom de ses forçats.
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ventdeface-blog · 6 years
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1ère étape : une affaire de chutes
Cette première étape longue de 200 km à travers plaine sans vent et sans bordure était au départ réglée comme du papier à musique. La partition était composée d’avance : une échappée matinale au long court poursuivie par un peloton qui fondrait sur elle comme neige au soleil dans les derniers kilomètres avant le grand emballage final avec sans doute la victoire du sprinteur Arnaud Démare pour la première fois en jaune devant Peter Sagan, Kittel et Cavendish.
Seulement voilà, allez savoir pourquoi, l’orchestre si sage et si serein pendant 190 km s’est emballé dans le refrain final. Les archers pour sprinteurs ont commencé à frotter et les grosses caisses ont finit par décrocher. A commencer tout d’abord par Arnaud Démare embarquant dans son récital Richie Porte et Adam Yates.
Puis ce fut au tour de Chris Froome dont les arrangements musicaux de départ pas très clairs  s’envolèrent dans les champs. Et enfin le colombien Nairo Quintana dont les cordes de sa bandola trop tendues dans le final cassèrent sur une bordure de la route à seulement 300 mètres de la ligne de démarcation.
La seule note juste prédit avant la course fut la seconde place de Peter Sagan, la composition la plus jouée depuis des années. Quand au reste, cette première étape aux abords si tranquilles et prévisibles nous offre d’emblée un scénario pour la suite de toute beauté. Une histoire pour revanchards.
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ventdeface-blog · 6 years
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Alea jacta es
Has autem provincias, quas Orontes ambiens amnis imosque pedes Cassii montis illius celsi praetermeans funditur in Parthenium mare, Gnaeus Pompeius superato Tigrane regnis Armeniorum abstractas dicioni Romanae coniunxit.
Duplexque isdem diebus acciderat malum, quod et Theophilum insontem atrox interceperat casus, et Serenianus dignus exsecratione cunctorum, innoxius, modo non reclamante publico vigore, discessit.
Excitavit hic ardor milites per municipia plurima, quae isdem conterminant, dispositos et castella, sed quisque serpentes latius pro viribus repellere moliens, nunc globis confertos, aliquotiens et dispersos multitudine superabatur ingenti, quae nata et educata inter editos recurvosque ambitus montium eos ut loca plana persultat et mollia, missilibus obvios eminus lacessens et ululatu truci perterrens.
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Isdem diebus Apollinaris Domitiani gener, paulo ante agens palatii Caesaris curam, ad Mesopotamiam missus a socero per militares numeros immodice scrutabatur, an quaedam altiora meditantis iam Galli secreta susceperint scripta, qui conpertis Antiochiae gestis per minorem Armeniam lapsus Constantinopolim petit exindeque per protectores retractus artissime tenebatur.
Haec ubi latius fama vulgasset missaeque relationes adsiduae Gallum Caesarem permovissent, quoniam magister equitum longius ea tempestate distinebatur, iussus comes orientis Nebridius contractis undique militaribus copiis ad eximendam periculo civitatem amplam et oportunam studio properabat ingenti, quo cognito abscessere latrones nulla re amplius memorabili gesta, dispersique ut solent avia montium petiere celsorum.
Montius nos tumore inusitato quodam et novo ut rebellis et maiestati recalcitrantes Augustae per haec quae strepit incusat iratus nimirum quod contumacem praefectum, quid rerum ordo postulat ignorare dissimulantem formidine tenus iusserim custodiri.
Haec et huius modi quaedam innumerabilia ultrix facinorum impiorum bonorumque praemiatrix aliquotiens operatur Adrastia atque utinam semper quam vocabulo duplici etiam Nemesim appellamus: ius quoddam sublime numinis efficacis, humanarum mentium opinione lunari circulo superpositum, vel ut definiunt alii, substantialis tutela generali potentia partilibus praesidens fatis, quam theologi veteres fingentes Iustitiae filiam ex abdita quadam aeternitate tradunt omnia despectare terrena.
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Denique Antiochensis ordinis vertices sub uno elogio iussit occidi ideo efferatus, quod ei celebrari vilitatem intempestivam urgenti, cum inpenderet inopia, gravius rationabili responderunt; et perissent ad unum ni comes orientis tunc Honoratus fixa constantia restitisset.
Incenderat autem audaces usque ad insaniam homines ad haec, quae nefariis egere conatibus, Luscus quidam curator urbis subito visus: eosque ut heiulans baiolorum praecentor ad expediendum quod orsi sunt incitans vocibus crebris. qui haut longe postea ideo vivus exustus est.
Non ergo erunt homines deliciis diffluentes audiendi, si quando de amicitia, quam nec usu nec ratione habent cognitam, disputabunt. Nam quis est, pro deorum fidem atque hominum! qui velit, ut neque diligat quemquam nec ipse ab ullo diligatur, circumfluere omnibus copiis atque in omnium rerum abundantia vivere? Haec enim est tyrannorum vita nimirum, in qua nulla fides, nulla caritas, nulla stabilis benevolentiae potest esse fiducia, omnia semper suspecta atque sollicita, nullus locus amicitiae.
Nihil est enim virtute amabilius, nihil quod magis adliciat ad diligendum, quippe cum propter virtutem et probitatem etiam eos, quos numquam vidimus, quodam modo diligamus. Quis est qui C. Fabrici, M'. Curi non cum caritate aliqua benevola memoriam usurpet, quos numquam viderit? quis autem est, qui Tarquinium Superbum, qui Sp. Cassium, Sp. Maelium non oderit? Cum duobus ducibus de imperio in Italia est decertatum, Pyrrho et Hannibale; ab altero propter probitatem eius non nimis alienos animos habemus, alterum propter crudelitatem semper haec civitas oderit.
Excogitatum est super his, ut homines quidam ignoti, vilitate ipsa parum cavendi ad colligendos rumores per Antiochiae latera cuncta destinarentur relaturi quae audirent. hi peragranter et dissimulanter honoratorum circulis adsistendo pervadendoque divites domus egentium habitu quicquid noscere poterant vel audire latenter intromissi per posticas in regiam nuntiabant, id observantes conspiratione concordi, ut fingerent quaedam et cognita duplicarent in peius, laudes vero supprimerent Caesaris, quas invitis conpluribus formido malorum inpendentium exprimebat.
Illud tamen clausos vehementer angebat quod captis navigiis, quae frumenta vehebant per flumen, Isauri quidem alimentorum copiis adfluebant, ipsi vero solitarum rerum cibos iam consumendo inediae propinquantis aerumnas exitialis horrebant.
Equitis Romani autem esse filium criminis loco poni ab accusatoribus neque his iudicantibus oportuit neque defendentibus nobis. Nam quod de pietate dixistis, est quidem ista nostra existimatio, sed iudicium certe parentis; quid nos opinemur, audietis ex iuratis; quid parentes sentiant, lacrimae matris incredibilisque maeror, squalor patris et haec praesens maestitia, quam cernitis, luctusque declarat.
Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.
Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.
Per hoc minui studium suum existimans Paulus, ut erat in conplicandis negotiis artifex dirus, unde ei Catenae inditum est cognomentum, vicarium ipsum eos quibus praeerat adhuc defensantem ad sortem periculorum communium traxit. et instabat ut eum quoque cum tribunis et aliis pluribus ad comitatum imperatoris vinctum perduceret: quo percitus ille exitio urgente abrupto ferro eundem adoritur Paulum. et quia languente dextera, letaliter ferire non potuit, iam districtum mucronem in proprium latus inpegit. hocque deformi genere mortis excessit e vita iustissimus rector ausus miserabiles casus levare multorum.
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His cognitis Gallus ut serpens adpetitus telo vel saxo iamque spes extremas opperiens et succurrens saluti suae quavis ratione colligi omnes iussit armatos et cum starent attoniti, districta dentium acie stridens adeste inquit viri fortes mihi periclitanti vobiscum.
Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.
Atque, ut Tullius ait, ut etiam ferae fame monitae plerumque ad eum locum ubi aliquando pastae sunt revertuntur, ita homines instar turbinis degressi montibus impeditis et arduis loca petivere mari confinia, per quae viis latebrosis sese convallibusque occultantes cum appeterent noctes luna etiam tum cornuta ideoque nondum solido splendore fulgente nauticos observabant quos cum in somnum sentirent effusos per ancoralia, quadrupedo gradu repentes seseque suspensis passibus iniectantes in scaphas eisdem sensim nihil opinantibus adsistebant et incendente aviditate saevitiam ne cedentium quidem ulli parcendo obtruncatis omnibus merces opimas velut viles nullis repugnantibus avertebant. haecque non diu sunt perpetrata.
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