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#rap sud-africain
essindi · 8 months
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Salut Matt Sonzala
Je suis François Essindi Abakuya. Je vous contacte par Groover, car je cherche un Booking pour des concerts pour notre projet musical "Tag Ekang Music Experiences...
" Tag Ekang Music Experiences...". Le groove des Seigneurs de la forêt du Cameroun. » Tag Ekang Music Expériences..., le projet musical et le groupe de François Essindi Abakuya Bonjour Salut Matt Sonzala ! Notre projet musical est de promouvoir les musiques, les rythmes et les instruments de la culture Ekang (Sud Cameroun) et de les confronter aux instruments et aux moyens techniques modernes. La direction du projet et du groupe est assurée par François Essindi dit Abakuya. Nous proposons un spectacle qui intègre le conte africain, la danse, la musique electrifiée, l’interaction avec le public dans un seul et même CONCERT. Nous proposons un voyage sans passeport, ni frontières. Vous trouverez en pièce jointe, mon CV et le dossier de presse du projet "Tag Ekang Music Experiences..." De 5 (formation de base) à 7 musiciens (avec invités) Le groupe existe depuis 2017. Relancé en 2020 à la sortie du confinement, il se renouvelle avec une formation efficace, car les membres du quintette sont des musiciens émérites originaires du Cameroun et d’Afrique Centrale. Une basse, une guitare, un piano, une batterie, le tout emmené par un chanteur, conteur, multi-percussionniste …. et à titre optionnel, des invités triés sur le volet. Le quintette Harpes traditionnelles, percussions, chant, lead - François Essindi Piano, claviers - Douglas Mbida Guitare - Paolo Pondi Nyaga Guitare basse - Alain Nyamé Batterie - Léonard Kouatchet dit Léo François Essindi  est un percussionniste, chanteur, joueur de harpes traditionnelles, conteur et luthier autodidacte, spécialiste des instruments de sa région de la forêt  équatoriale du sud Cameroun. Il les confronte depuis longtemps déjà aux techniques et instruments modernes, soucieux d’assurer ainsi leur promotion et leur survie. Il tisse inlassablement des liens entre les cultures, sur la route et sur scène où il lui arrive de jouer la comédie. Léo, batteur, est formé au grand orchestre et enseignant des Conservatoires. Genres : be- bop, musique des Balkans, funk, musique africaine Jacques Mbida (Douglas) est un pianiste né au Cameroun en 52, auteur-compositeur, guitariste, pianiste et claviériste. Onze ans de collaboration à son actif avec le groupe Kassav… Ses genres musicaux : bikutsi, makossa, zouk, rumba, soukouss, afro-funk Alain Nyamé, bassiste, compositeur et arrangeur né à Yaoundé. Pointure de l’afro jazz camerounais. Collaborations avec Lucky Peterson, Mory Kanté, Sally Nyolo, Rido Bayonne et « Les Blancs d’Afrique » Paolo Pondi Nyaga, guitariste albums et tournées, 20 ans de collaboration avec Sally Nyolo. Autres collaborations : Petit pays, Manu Dibango, Ray Lema, Passi, Henri Dikongue, Idrissa Diop, Pablo Master et les Nubians Les artistes invités Violon - Riad Abdelgawad, Mivsam Noiman Percussion, rap - Mc Olangue Chant, danse - Angela Calamissy Danse - Angeline Fahé Angelina Calamissy (Mindjouk mi si) est une artiste camerounaise qui vit aux Pays-Bas. A son actif : un premier album solo, « Ekolon ». Bikutsi, zouk, reggae. MC Olangue, percussionniste et rappeur camerounais est un ancien d’Otoulbaka qui vit en Allemagne. Riad Abdel-Gawad est un violoniste et compositeur né au Caire en 65 (contemporain/ avant-garde et postmoderne/polystyliste) Mivsam Noiman : violoniste, elle enseigne également l’hébreu en utilisant le théâtre, le chant et le jeu comme outils pédagogiques Angeline Fahé, danseuse au bâton, intervient dans les spectacles du projet Tag Ekang depuis que ce projet existe
François Essindi et la Tag Ekang Camerounais et artiste traditionnel du Cameroun, il vit en France où il travaille comme comédien, acteur, conteur, musicien et luthier traditionnel depuis 2003. Formé au théâtre à l’Ensemble National du Cameroun à Yaoundé, il a travaillé avec différentes compagnies théâtrales, au Cameroun et en France. A partir de 2003, il affronte le monde musical en solo, armé des seuls instruments hérités de ses Ancêtres : harpes traditionnelles (Mvet,Ngomo), flûte pygmée, feuilles, arc-en bouche et tambour long, coquille d’escargot, sans oublier le Nkul ou tam-tam d'appel (tambour d’appel). Lorsqu’en 2006, il rencontre le bassiste australien Jimi Sofo, le projet Abakuya prend forme et il se développe jusqu’au départ de Sofo, parti s’installer dans la jungle sud-américaine. En 2007, il rencontre Mad Sheer Khan et en tant que percussionniste, il apporte les sensibilités afro dans la musique de ce rocker alternatif et visionnaire créateur d’un mouvement musical, la Tag Music (Traditionnelle Avant-gardiste Music). Après plusieurs années de concerts et de tournées avec cet artiste, il commence à fabriquer ses propres instruments, inspiré et stimulé par l’expérience partagée avec lui. L’artiste travaille en solo, avec des machines. Il développe son expérience du théâtre et sa connaissance du conte. Il retranscrit plusieurs contes traditionnels de sa région, qui sont publiés par L’Harmattan en édition bilingue français/bulu. En 2016, Oscar Castro l’invite sur les planches du Théâtre Aleph à Ivry sur Seine, où il vit aujourd’hui. En 2019, L’illustre africain Manu Dibango, icône mondiale de la musique et de la culture, fait de lui son musicien joueur de Nkul au sein du Soul Makossa Gang. Il participe à la tournée Safari Symphonique, interrompue en raison du décès du grand artiste, survenu en 2020. François Essindi Abakuya perd presque simultanément Oscar Castro. Dès la fin du confinement, l’artiste Ekang se lance à la recherche de musiciens pour l’aider à porter cette culture grâce à laquelle il croit avoir survécu : la culture Ekang… Le groupe se reconstitue et la TG Ekang reprend du service. Nous avons commencé une série de concerts en région parisienne en mars 2023. Nous sommes disponibles pour tout renseignement complémentaire, rendez-vous, audition ou show case. Pour voir à quoi ressemblait celui du 20 mai dernier au Théâtre Aleph à Ivry sur seine, suivez ces liens s’il vous  plaît : https://www.youtube.com/watch?v=qprqU-M-kYk et https://www.youtube.com/watch?v=bveXUe6y-OI Médiation culturelle Francine Asfodela [email protected] CONTACT GENERAL Mail : [email protected]
François Essindi Abakuya 
Tél/whatsapp: +33604116912 
Site officiel : www.abakuya.net
Chaîne youtube : https://www.youtube.com/@essindiabakuya9488 et     www.youtube.com/abakuya Association AKIBA 56 bis rue des Maraîchers 75020 Paris François Essindi membre fondateur de l’Association Akiba membre du Collectif Musiques et Danses du Monde en Ile de France membre de l’AEBF ( Association Entraide des Beti de France ) soutenu par Savoir-Faire Ekang, Radio Arts Mada, le Théâtre Aleph, le studio Tremplin à Ivry sur Seine, le label Isaac et Jade & Afrisson
Musiques Traditionnelles  - Musiques du Monde - Musiques actuelles - Folk - Fusion/Afro
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lignes2frappe · 1 year
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ARME, DROGUE ET CASH : RETOUR SUR « OUEST SIDE » DE BOOBA
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Ouest Side, ou l’album qui a décomplexé le rap français.
Après deux premiers solos qui lui ont donné les moyens de ses ambitions (le crépusculaire Temps Mort, le grinçant Panthéon), Booba, 29 ans, embrasse pleinement la vibe gangster qui règne outre-Atlantique.
S’il s’autorise tous les excès du genre (que ce soit dans les thèmes, les textes ou l’imagerie), loin d’être aussi bête et méchant qu’il essaye de s’en donner l’air, il sait saupoudrer sa musique de ce qu’il faut de finesse.
Résultat, quand le 13 févier 2006 Ouest Side arrive dans les bacs, le disque rencontre non seulement un succès commercial colossal (un demi-million d’exemplaires écoulés, et en physique s’il vous plaît), mais l’onde de choc qu’il provoque est telle que c’est à se demander pourquoi sa date de sortie n’a pas été depuis rendue fériée.
Dix sept ans après ce séisme, le moment est venu de décrypter du sol au plafond toutes ses références.
Ses racines
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La ref’ ? : Le titre de l’album
Non, Ouest Side ne dédicace ni la Bretagne, ni la Californie, mais son fief des Hauts-de-Seine (la banlieue ouest parisienne) et le Sénégal (la côté ouest africaine), là où est né son père, Seydou Nourou Yaffa.
Bref, « au nord, au sud, à l’est, à l’ouest, biatch, viens pas tester la Ouest Side ! »
Malcolm X
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La ref’ ? : La pochette de l’album
En mars 1964, le prédicateur de la Nation of Islam pose chez lui dans sa maison du Queens, à New York. Carabine M1 dans la main droite, il écarte les rideaux de sa chambre de la main gauche pour observer ce qui se trame dans la rue.
Bien que mise en scène par le photographe Don Hogan Charles, la photo penche malheureusement plus du côté de la réalité que de celui de la fiction : en février 1965, cette même maison sera attaquée à la bombe en pleine nuit, tandis qu’une semaine plus tard, le 21 février 1965, Malcolm X sera assassiné par balles en plein meeting.
L’idée de reprendre ce cliché est venue d’Armen Djerrahian (des clips et des shoots pour Groove, L’Affiche, Get Busy, La Cliqua, la Fonky Family, 50 Cent, Usher, Rick Ross…) avec qui Booba collabore depuis Temps Mort.
« Booba m’a demandé de passer en studio pour me faire écouter Ouest Side. Il était d’une telle arrogance dans ce disque que j’ai tout de suite pensé à ceux qui allaient le jalouser. Un peu comme cette fameuse image de Malcolm X, je voulais représenter cette éventuelle parano de sa part. »
Tony Montana
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La ref’ ? : « Sous coke comme Tony M., tes balles je me les enfile » sur Mauvais garçon
Antihéros de l’Amérique moderne, le « bad guy » de Miami en a sniffé des pistes de ski avant de terminer les bras en croix dans sa piscine, sans même comprendre ce qui lui arrivait.
Dans la vraie vie, ses chances de survie auraient cependant été encore moindres : outre le fait que la fusillade qui conclut le film lui aurait été très probablement fatale dès le premier coup de feu, la cocaïne accélère les saignements.
Fallait écouter Franck.
Le crime paie
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La ref’ ? : « Depuis le crime paie zéro défaite » sur Garde la pêche
Le morceau de Lunatic qui en 1996 a rebattu les cartes du rap français (« Seul le crime paie, aucun remord pour mes pêchés/Tu m’connais, j’suis assez bestial pour de la monnaie »).
Sorti sur la compilation culte Hostile, il a non seulement introduit le hardcore dans nos contrées, mais son succès a en sus convaincu Élie Y. de se lancer à temps plein dans la musique.
Bien lui en a pris : pour vivre de l’illicite, mieux vaut le rapper que le vivre.
Molière
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La ref’ ? : « J’suis meilleur que Molière, tatoué sans muselière » sur Garde la pêche, « J’veux pas mourir sur scène » sur Pitbull.
Le bourgeois gentilhomme, Les précieuses ridicules, Les Fourberies de Scapin… tout ça c’est bien mignon, mais a-t-on jamais entendu dans les pièces de Jean-Baptiste Poquelin des punchlines du niveau de « Si je traîne en bas de chez toi, je fais chuter le prix de l’immobilier » ou « MC t’as trop traîné ton cul sur les bancs de la fac, je vais faire un manteau de fourrure avec les poils de ta chatte » ?
Que ceux qui sont d’avis que l’on dise de la langue française qu’elle est désormais « la langue de Booba » lève la main.
Gorée
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La ref’ ? : « Gorée c’est ma terre, l’égalité c’est ma lutte » sur Garde la pêche
Ultra référencée tout au long de sa discographie (« On m’a détruit, déporté de Gorée » sur Hommes de l’ombre, « À 10 ans, j’ai vu Gorée depuis mes larmes sont éternelles » sur 0.9, le clip de DKR…), cette petite île de la côté sénégalaise est un peu trop hâtivement présentée comme une plateforme majeure de la Traite transatlantique.
Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, reconnu très officiellement par l’ONU, le lieu est en réalité bien plus symbolique qu’historique : sur les 12 à 20 millions de victimes de l’esclavage, à peine quelques milliers y ont transité.
[Le port de Saint-Louis ainsi que les comptoirs de la Côte des esclaves (l’actuel Bénin), du golfe de Guinée ou de l’Angola sont à ce titre bien plus représentatif.]
Quant à la tristement célèbre Maison des esclaves, les historiens la qualifient au choix de « rumeur », « d’attrape-touristes », voire « d’escroquerie mémorielle » – des cellules séparant hommes, femmes et enfants, au cachot, en passant par la porte du « voyage sans retour », rien n’est vrai.
Ni théorie complotiste, ni vision farfelue d’une des périodes les plus sombres de l’humanité, la déconstruction du mythe de Gorée est étayée par de nombreuses études de tous bords.
Zoxea
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La ref’ ? : Le Duc de Boulogne
Deux ans avant Ouest Side, le leader des Sages Poètes de la rue se couronne monarque de Boulogne-Billancourt sur le morceau qui ouvre son second album solo, À mon tour de briller – « Je suis le King De Boulogne/Saluez le King De Boulogne comme il se doit/J’ai pas d’insigne, j’ai pas de couronne/Mais j’suis bien le King De Boulogne »
Plus que légitime au titre, le rap hexagonal lui doit d’avoir fondé l’une de ses meilleures écoles de la rime, le Beat 2 Boul, un collectif qui a notamment compté dans ses rangs Dany Dan, L.I.M., Salif… et Booba.
À la manœuvre derrière Sortis de l’ombre, le premier album officieux de Lunatic, Zoxea va ensuite sévèrement s’embrouiller avec son poulain.
S’en est suivie une bagarre à la lacrymo à la station de métro Marcel-Sembat, puis une plus ou moins longue période de brouille.
Du coup, impossible de ne pas se dire que d’intituler un morceau Duc de Boulogne ne constitue pas une pichenette à son égard, quand bien même, respect des anciens oblige, dans la hiérarchie du droit divin, le roi reste au-dessus.
Le marché Malik
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La ref’ ? : « On me duplique au marché Malik, me clique sur internet » sur Le Duc de Boulogne
Ah, la grande époque des escapades aux puces de Saint-Ouen/Clignancourt pour y dégotter CD, baggys et joaillerie brillante, et qui, pour les provinciaux, se couplaient immanquablement avec un pèlerinage à Châtelet-Les Halles.
Créé dixit la légende urbaine en 1942 par un prince albanais du nom de Malik, ce centre névralgique de la culture streetwear des années 2000 n’est aujourd’hui plus que l’ombre de lui-même, gangrené par la contrefaçon.
Comme quoi, B2O, qui plus tard dans le morceau s’en prend en douce à Alpha 5.20 et les mecs de son stand (« Les clochards vendent des copies de mon nouvel opus/Prennent le bus pour aller sucer, au marché aux puces »), s’il n’avait pas tout à fait raison, n’avait pas tout à fait tort non plus.
Unküt
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La ref’ ? : « J’pose en Unküt sur les couvs clack-clack 92 » sur Le Duc de Boulogne
Apparu timidement dans le livret de Panthéon (faits main, les t-shirts et survêt’ du 92i sortaient directement de chez la couturière), la marque de fringues prend réellement son envol en 2006.
De simple merch’, Unküt commence alors à développer une véritable stratégie marketing (sponsoring d’athlètes, partenariats sur des events, placements de produits…) qui lui permet de frôler les 15 millions de chiffre d’affaires en 2014.
La suite sera toutefois moins glorieuse, entre gestion hasardeuse des nouveaux propriétaires, impossibilité de croître à l’internationale (« uncut », circoncis en anglais…), et virage mainstream mal négocié.
Sentant le vent tourner, Booba, qui au départ ne possédait que 10% des parts et qui en 2010 est devenu actionnaire à hauteur de 49% (techniquement, Unküt n’a jamais été « sa » marque), siffle la fin de la récré en 2018 via une série de posts sur les réseaux sociaux.
Jessy s’en est-il jamais remis ?
Marithé+François Girbaud
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La ref’ ? : « J’arrive au tribunal frais en Air Force, en Marithé » sur Boîte vocale
Streetwear toujours, si vous avez un jour enfilé un jean délavé, un jean baggy, un jean stretch  ou un jean écolo, Marithé Bachellerie et François Girbaud n’y sont pas pour rien.
Dans le biz’ depuis 1972, nos deux Frenchies ont révolutionné plus d’une fois le marché, sans pour autant bénéficier de la reconnaissance qu’ils méritent.
Un de ces quatre, il faudrait vraiment qu’on vous parle d’eux dans le détail.
Timbaland
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La ref’ ? : L’instrumentale de Boulbi
Producteur roi en 2006 grâce à la doublette FutureSex/LoveSounds de Justin Timberlake/Loose de Nelly Furtado, Timothy Zachery Mosley imposait son style bien à lui dans le rap US depuis déjà une bonne dizaine d’années (Ginuwine, Aaliyah, Missy Elliot…).
Sa recette ? Des rythmes syncopés, des influences world music et des boucles lancinantes qui une fois rentrées dans la tête n’en ressortaient plus.
À la recherche d’un son club, Booba flashe donc logiquement sur la prod’ de Marc Animalsons qui sonne comme deux gouttes d’eau à du Timbo – quand bien même elle aurait été inspirée par Break Your Neck de Busta Rhymes.
Bertrand Cantat
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La ref’ ? : « J’suis venu vous gifler, dédicace à Bertrand Cantat » sur Boulbi
1er août 2003. L’actrice Marie Trintignant décède d’un œdème cérébral suites aux multiples coups au visage que lui a porté le leader de Noir Désir.
Le drame choque le pays au point de marquer un avant et un après dans le débat des violences faites aux femmes.
Si la ligne de B2O n’est pas du meilleur goût (d’autant qu’elle est amenée à être reprise en club), elle est étonnamment passée sous le radar, là où à quelques mois d’intervalle Orelsan n’a pas bénéficié d’une telle mansuétude.
Cf. les procès dont il a fait l’objet pour Sale pute (« J'te collerai contre un radiateur en te chantant Tostaky ») et Saint-Valentin (« Tu vas t'faire marie-trintigner »).
David Beckham
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La ref’ ? : « Tire, fuis, comme un coup franc de Beckham » sur Ouest Side et « Si j’avais la thune à Beckham, sa femme serait ma bonniche » sur Au bout de mes rêves.
Pas le emcee le plus branché foot qui soit, Booba cite pourtant à deux reprises l’ancien milieu offensif de Manchester United et du Real Madrid.
Réputé à l’époque pour la précision de son pied droit, il n’en était pas à tapiner pour le Qatar et à traverser la planète en avion pour assister à des cérémonies sur la sauvegarde du climat.
Mais bon, comme il s’habille bien, ça passe (merci Victoria).
Alexandre le Grand
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La ref’ ? : « J’suis pas un chbeb comme Alexander » sur Ouest Side
Si Alexandre d’Oliver Stone sorti en 2004 avec Colin Farrell dans le rôle-titre n’a pas spécialement marqué les mémoires des cinéphiles, les historiens en revanche s’en rappellent encore, tant le travail de reconstitution est minutieux (costumes, décors, batailles…).
Cette exigence de véracité s’applique également aux relations qu’entretiennent les personnages, à commencer par celle qui lie le roi de Macédoine à son fidèle Héphaestion dont la bisexualité est clairement assumée.
À titre de comparaison, sorti en salles la même année, Troie de Wolfgang Petersen bottait lui allégement en touche sur ce sujet en présentant Achille (Brad Pitt) et Patrocle (Jared Letto) comme des « cousins ».
Malgré le fait que personne ne lui ait rien demandé, Booba, dont on peut soupçonner que la culture antique tient plus des blockbusters hollywoodiens que des textes d’Homère et d’Aristote, juge important de préciser qu’il ne mange pas de ce pain-là.
Le pistolet Glock
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La ref’ ? : « Chaque fois qu’on passe devant ton bloc, dis-moi pourquoi tu louches ? Tu parleras moins avec un Glock dans la bouche » sur Ouais, ouais
De tous les calibres portés aux nues dans l’album (« le Smith & Wesson prêt à cracher », le .38 spécial, « le Kalachnikov dans le boul’ », le Desert Eagle, le 9mm…), le semi-automatique autrichien est le seul à être cité dans un refrain.
Mis au point en 1963 par l’ingénieur Gaston Glock, il a métamorphosé la production d’armes de poing en étant le premier à recourir aux polymères, une sorte de plastique dur, aujourd’hui utilisés par toutes les firmes concurrentes.
[La légende urbaine qui veut que grâce aux polymères les Glock soient indétectables relève en revanche de la fable : avec 80% des pièces composées de métal (le canon, la culasse, le chargeur, les munitions…), ils sonnent comme les autres aux portiques de détection de métaux.]
Décliné depuis en une cinquantaine de modèles, le « G.L.O.C.K. » est particulièrement prisé pour sa légèreté et son extrême fiabilité, au point d’être adopté par de nombreuses polices et forces spéciales à travers le monde.
La Renault Clio
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La ref’ ? : « Les n*gros ont la haine, j’ai le prix d’une Clio sur le poignet » sur Ouais, ouais
Selon l’argus, pour acquérir une Renault Clio en 2006, il fallait débourser dans les 13 000 euros.
Largement de quoi se payer la montre la plus en vogue à l’époque dans le rap, la fameuse Five Time Zone de Jacob the Jeweler. Portée par Jay Z, Pharrell, Diddy & Co., elle coûtait 5 500 dollars avant personnalisation, i.e. avant de la sertir de diamants à la hauteur de sa prochaine avance.
Notez que six ans après Ouest Side, Booba montera substantiellement en gamme : sur Tombé pour elle, il se vantera de porter « six années de retraite au poignet » – ce qui à raison de 5 000 euros mensuels (estimation basse) donne une breloque à 360 000 euros.
Al Capone
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La ref’ ? : « Tout l’monde prend le micro, s’prend pour Capone » sur Ouais, ouais
Que les MC en fassent des caisses en studio, ce n’est un secret pour personne… et ce n’est peut-être pas plus mal comme ça pour la paix civile.
Non parce que du temps de sa splendeur, il est estimé qu’Alphonse Gabriel Capone commandita quelque 600 meurtres.
Montaigne
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La ref’ ? : « Sur le plus haut trône du monde, on est jamais assis que sur son boule » sur Pitbull
Dans ses célèbres Essais, l’écrivain chantre du Siècle des Lumières balance au détour du troisième volume : « Et au plus eslevé throne du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul » – soit en français moderne : « Sur le plus beau trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul ».
Mon cher Watson, il semblerait qu’il y en ait un qui a copié sur l’autre.
Pernell de Menace II Society
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La ref’ ? : « Aider sa mère et l’aimer avec un cœur éternel/Ne pas prendre perpète comme Pernell » sur Au bout de mes rêves
Au tout début du film des frères Hugues, il est celui qui fait boire sa première gorgée de bière à un Caine encore enfant, avant de lui mettre une arme à feu dans les mains.
Plus tard, il est celui qui est vu du mauvais côté du parloir, enfermé à vie. Loin de son fils, loin de sa meuf qui s’en va dans les bras d’un autre.
DJ Mehdi
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La ref’ ? : L’instrumentale de Couleur ébène
Dans la grande tradition de ses morceaux un peu chelou (Le mal par le mal sur Panthéon, Pourvu qu’elles m’aiment sur 0.9…), Couleur ébène tient une place à part puisqu’il s’agit de la seule et unique collaboration avec le regretté Mehdi Favéris-Essadi.
« Booba voulait être surpris. Il voulait une touche un peu fun (…). À ce moment-là, j’étais sur Lucky Boy pour Ed Banger. Je lui ai fait écouter quelques sons, c’était vraiment ce qu’il attendait. Je lui ai filé un beat pour lui, plus orienté rock et électro, très loin du ‘boom-tchack’. »
À mille lieux des ambiances sonores de la Mafia K’1Fry, B2O a de son propre aveu pas mal galéré pour poser.
Trivia : son « Un jour tu ris, un jour tu pleures » renvoie au « Un jour on pleure, un jour on rit » d’Ideal J sur leur classique Le ghetto français produit en 1996… par DJ Medhi.
Supertramp
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La ref’ ? : Le sample de l’outro
Bizarrerie toujours, Gallegos (ex-La Cliqua) est allé chercher du côté de la pop britannique des seventies pour conclure les débats sur une note grandiloquente.
Le choc des cultures est d’autant plus fort que leur chanson Babaji célèbre le maître spirituel indien éponyme, tandis que l’Ourson donne dans le matérialisme bas du front en comparant les vertus de la livraison de pizzas à celles de la vente de chnouf.
La Bible
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La ref’ ? : « Les derniers seront les premiers » en outro
Bien qu’il « ne prie pas le dimanche » (Couleur ébène), il est très probable que Booba fasse ici référence, non pas à Céline Dion, mais à la parabole des ouvriers de la onzième heure de l’Évangile selon Saint Mathieu – celle où un propriétaire terrien rémunère à l’identique tous ses employés, qu’importe le nombre d’heures travaillées.
C’est d’autant plus probable que, précédemment, il s’attristait de la mort du Christ au refrain de Boulbi, non sans écarter les bras en croix à l'évocation de son nom dans le clip.
Après 58 minutes et 14 secondes de rap sombre et nihiliste, Ouest Side se termine ainsi sur ces belles paroles louant la générosité divine et l’égalité totale devant le salut.
N’allez toutefois pas confondre B2O avec un ravi de la crèche : deux ans plus tard, il signera son grand retour en clamant « se laver le pénis à l’eau bénite ».
Publié sur Booska-p.com le 17 février 2023.
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news24fr · 1 year
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Stefflon Don s'est taillé une place dans le club des garçons du rap britannique avec une relative facilité. Grâce à ses couplets coupants, la star de 30 ans enchaîne les traits : Anne Marie, Sean Paul, Nile Rodgers. Et pourtant, pas d'album. Cette année, cela va enfin changer avec la sortie de son premier album tant attendu, Island 54. Cela reste fidèle à sa volonté de fusionner plusieurs styles de musique - le dancehall de sa jeunesse, des couplets ultra-rapides influencés par la crasse, même le style de danse sud-africain. amapiano – et son empressement à faire ses preuves en tant que force créative.Sur l'album tu joues avec plein de genres. Quoi vous a motivé à explorer de nouveaux sons ? C'est juste naturel. [The amapiano track] est très intéressant, non? J'adore l'amapiano. Je vais au Ghana chaque année pour le Nouvel An. Si vous êtes dans une danse, vous n'entendez que des afrobeats, amapiano, ça fait toujours vibrer tout le monde. C'est juste un battage médiatique! J'ai été élevé en Hollande, mes parents sont jamaïcains, donc tout est mélangé. J'ai tellement l'habitude d'entendre de nombreuses langues différentes et de nombreux sons différents avec lesquels je me connecte. C'est pourquoi ma musique est très polyvalente – je ne m'en tiens pas à une seule chose parce que je ne suis pas une chose.Vous souvent puisez dans votre héritage jamaïcain. Que représente la Jamaïque pour vous en tant que musicien ? J'ai grandi dans une famille jamaïcaine. C'est la première culture que j'ai connue, la première langue que j'ai entendue depuis l'utérus. Il est très important pour quiconque vient d'un milieu culturel massif comme celui-là de l'embrasser. Quelqu'un m'a dit un jour qu'on ne peut pas acheter la culture. Peu importe à quel point quelqu'un d'un autre milieu aime faire de la musique, il ne sera tout simplement pas jamaïcain, n'est-ce pas ? S'ils n'étaient pas fortement investis dans cette culture, cette éducation, la nourriture, la langue, c'est quelque chose que l'argent ne peut pas acheter. Je vais toujours mettre la Jamaïque au premier plan parce que c'est qui je suis.Le rap et le dancehall peuvent être des genres difficiles à comprendre rompre en tant que femme. Avez-vous déjà ressenti cela ? Non - je ne vis pas ma vie comme "Je suis une femme et je dois faire mes preuves." J'essaie juste de faire mes preuves, point final. C'est ma mentalité, plus que jamais, parce que je suis là depuis une minute et j'ai l'impression que tout le monde se dit : "OK, je sais qu'elle peut faire ceci et cela - quoi d'autre ?" C'est ça être un artiste – il faut toujours évoluer. Mais j'aimerais voir plus de femmes sur la scène rap britannique. En tant qu'artistes, nous sommes très compétitifs, donc s'il y a plus de gens qui font des trucs et qui sont vus, cela ne fera que faire dire aux autres artistes : "OK, je dois faire de mon mieux." Pourquoi avez-vous intitulé l'album Island 54 ? Mon label s'appelle 54 London. Cinq moins quatre font un, et 54 représente également les 54 pays d'Afrique. L'île, c'est moi – je suis une fille de l'île. De l'Afrique aux îles, et c'est le genre de musique que j'aimerais entendre sur une île avec tous mes amis et ma famille. Vous avez eu votre percée en 2016 et de nombreux fans supposeraient que vous avez déjà sorti votre premier album. Pourquoi maintenant? J'aurais aimé en avoir fait un avant, mais je ne pense pas avoir compris tous les éléments de ce qu'il faut pour faire un album. J'ai toujours pris ma musique au sérieux, mais je n'ai jamais pensé : « OK, quel genre de chose est-ce que je veux faire, quel message est-ce que je veux faire passer ? Maintenant, à cette étape de ma vie, je suis plus concentré et sérieux quand il s'agit d'un projet. Je veux que les gens me connaissent davantage; l'album est un bon moyen de le faire.Est-ce que vous êtes anxieux de faire vos preuves ? Je ne suis pas vraiment préoccupé par les chiffres. J'ai l'impression que lorsque vous produisez quelque chose de grand, cela dure pour toujours.
Mais l'état d'esprit des entreprises est que tout doit être grand au début. C'est très triste. Les gens ont peur d'abandonner la musique ou d'essayer de nouvelles choses parce que les chiffres peuvent ne pas correspondre – ce n'est pas le but de la musique. C'est pourquoi tant de choses sonnent pareil, parce que c'est la chose la plus sûre à faire, parler comme quelqu'un d'autre. Les gens doivent se rappeler que nous ne sommes plus à l'époque où nous étions; il y a des centaines de milliers de chansons qui sortent. Vous pouvez laisser tomber quelque chose d'aussi génial, mais il y a 55 autres personnes qui ont laissé tomber le même jour. De nos jours, les gens ne veulent entendre que les quatre premières secondes d'une chanson avant de décider s'ils veulent écouter le reste car il y a tellement de choses à consommer : jeux, applications, défilement toutes les minutes. La seule façon de se démarquer est de s'assurer que ces 10 premières secondes donnent envie à quelqu'un d'écouter le reste. Inscrivez-vous pour Notes sur la mancheNewsletter hebdomadaire gratuiteRecevez des nouvelles musicales, des critiques audacieuses et des extras inattendus. Chaque genre, chaque époque, chaque semaine
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infosurbaines · 2 years
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Big Zulu laisse tomber "150 bars" en tirant des coups de feu sur des rappeurs SA de renom
Big Zulu laisse tomber “150 bars” en tirant des coups de feu sur des rappeurs SA de renom
Big Zulu laisse tomber «150 bars» en tirant des coups de feu sur des rappeurs de grande renommée SA. Big Zulu n’était pas sur la même longueur d’onde que ses confrères de la culture rap SA. Vendredi, l’esprit était au rendez-vous dans la communauté hip-hop sud-africaine, alors que les rappeurs ont sorti de la nouvelle musique dans le but de faire revivre la culture rap à South Ah. Big Zulu laisse…
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nouh123 · 2 years
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Die Antwoord, des stars du rap-électro sud-africain accusés de maltraitance et manipulation par leur fils adoptif
Die Antwoord, des stars du rap-électro sud-africain accusés de maltraitance et manipulation par leur fils adoptif
LETTRE DE JOHANNESBURG Ninja et Yolandi Visser du groupe Die Antwoord, lors du festival Lollapalooza, à Chicago (Illinois), en 2012. THEO WARGO / AFP L’univers dérangeant du groupe Die Antwoord ne fascine plus. Au début des années 2010, le duo déjanté est devenu la formation musicale sud-africaine la plus célèbre à l’étranger avec son rap-électro psychédélique à l’esthétique angoissante qui met…
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lounesdarbois · 3 years
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L'invasion migratoire, la racaille du haut et du bas ont fait de nous des nomades sur nos terres. S'enraciner c'est prendre le risque d'une fin sud-africaine, mais bouger c'est fuir. Comment vivre?
Nés dans les années mille neuf cents à la fin d'une période douce, nous sommes entrés avec les années deux mille au début d'une période dure. Magie des chiffres? Le fameux "échec des négociations à Camp David" ouvrait on ne sait trop comment, une ère caractérisée par davantage de racailles, davantage de violence, davantage de laideur. Le virage de Skyrock depuis rap & techno vers 100% rap, l'élection de Delanoë, la paupérisation des bourgeoisies traditionnelles maquillée en avènement d'une prétendue bourgeoisie-bohème, la généralisation du téléphone portable et de la posture voûtée de "consultation de messages"... Il s'est passé beaucoup de choses décisives du point de vue de la vie pratique pendant l'année 2000. Autrefois nous vivions "en dépit du bon sens" comme disent les gens d'ici, selon les canons les plus funestes, les plus stupides que l'on puisse édicter: bouffer, bouffir, médire du prochain, ne chercher de compagnie que pour "passer de bons moments ensemble", et autres ambitions de fille à chat. Tout cela est terminé et qu'avons-nous perdu au change? Nous vivrons désormais plus solitaires, accompagnés d'une femme seulement, mais solide, entourés de quelques amis seulement, mais sûrs, de ceux qui cherchent non la douceur de vivre mais la beauté de vivre, fût-ce au prix de la dureté.
Infliger la xénélasie aux faux réfugiés devient possible si nous commençons par la charité concrète exercée sur nos prochains véritables, nos semblables. L'avenir c'est l'amitié, "la camaraderie ou la mort", être ensemble contre le monde.
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promenadearchi · 4 years
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J’ai été à ...    L A   S U N D A Y
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Bonjour à tous Et bonne année ! J’espère que vous avez passé une belle année 2019 et que celle-ci s’annoncera plus belle encore. Il est vrai que je n’ai pas été très présent l’an dernier, mais je compte me rattraper avec de la régularité, et de nouveaux projets ! Pour commencer cette année en beauté, petit retour sur un événement heureux  auquel j’ai assisté :
LA SUNDAY ! Vous connaissez ? C’est un festival créé sur le bord de la lagune Ebrié il y a seulement 1 an. Depuis, l’événement a pris de l’ampleur d’édition en édition jusqu’à revendiquer à sa dernière édition de l’année 10 000 participants !
Dans un contexte où on a souvent le choix entre la boite de nuit ou le maquis afin de danser sur les musiques du moment, la Sunday arrive comme une véritable bouffée d’air dans le divertissement. Le concept ?  Un espace, de la musique, mais surtout un univers et cela toute la journée. Et qu’il s’agisse de la musique ou du décor, l’idée est de proposer aux festivaliers un univers inspiré d’une Afrique revisitée, dynamique, décomplexée et innovante. On retrouve aux platines des Dj issu de la diaspora africaine mixant principalement de la musique type afrobeat ou produite par cette même diaspora. Pour ce qui est des décors, on mise surtout sur de la récup’. Assises faites de palettes de bois, des échafaudages comme poteaux,  ou encore des nattes comme revêtement au sol.
 Mais bon, concrètement qu’est-ce que ça vaut ? Personnellement, je ne suis pas un très grand fan d’afrobeats ou plus généralement de musique Naija même s’il peut m’arriver d’en écouter. Mais, après une année de travail quasi non-stop, je n’ai qu’une seule envie : chasser le diable de mon corps !
 Un événement haut en couleur
J’arrive à 17h sur le lieu de rendez-vous. Pour ce dernier événement de l’année, l’équipe de La Sunday a vu les choses en grand. Le festival se déroule sur un espace d’environ 3,50 Ha, situé A la Riviera Golf, tout près du Pont Henry Konan Bédié, et surtout en bordure de lagune, ce qui donne une vue imprenable sur la partie Sud de la ville et du caractère à l’espace. A mon arrivée, la queue est monstrueuse ! Encore heureux que je n’ai pas pris mon ticket à l’avance, ce qui me permet de passer directement au péage sans m’attarder dans la file d’attente.
D’ailleurs en balayant  la file d’attente, je remarque que le public donne déjà le ton de l’événement. Ils sont nombreux à avoir joué le jeu vestimentaire, contrairement à moi qui me promène en Jogging/T-shirt Iron Maiden, même si les événements à venir donneront raison à mon choix. La plupart des gens sont sur leur 31 ou on profiter du moment pour alimenter leur profils Instagram de  « postbad ». Les Air Jordan se mélangent avec les tenues traditionnelles, sont confondus aux dernières créations du moment, dans une rare harmonie de couleur vives. La file d’attente elle-même donnerait presque l’impression d’être dans un défilé de mode, ou dans le casting du prochain Black Panther. La jeunesse est présente, et elle s’affirme.
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 Deux podiums, deux mondes
L’immense terrain d’environ 3,50 Ha est scindé en deux. Avant de me poser dans un coin, je décide avec un ami rejoint sur place de tâter le terrain. On se balade ainsi de droite à gauche, croisant au passage des amis et connaissances.
On s’arrête d’abord près de la scène de droite. La musique y est à la fois douce et rythmée ; propice à la discussion. En face de la scène sont disposées plus loin des assises ou on s’alimente, des stands on achète nourritures et gadget, plusieurs installations toujours dans l’idée de la récupération qui scénarise l’espace en lui donnant un ton décalé et flashy. L’ensemble se place sur du sable coloré de rouge et de rose ce qui contraste avec le bleu du ciel et appuie le caractère très pop du lieu. Je croise aussi dans cet endroit plusieurs amateurs de la mode, qui profitent du lieu peu dense, de la vue sur la lagune  et du décor pour immortaliser l’instant. Comme quoi, la mode, ça se vit ; en soi, sur soi et dans l’espace. Si on esquisse quelques pas de danses, on y ne restera que pour prendre nos marques. On y reviendra toutefois plus tard afin de nous ressourcer.
A gauche, l’ambiance est beaucoup plus dynamique et le monde plus présent. Heureusement, une seconde sécurité filtre l’entrée, car réellement, cet espace, est un monde dans le monde. On est loin du lieu plus posé d’à côté. Ici, on profite de la fête. Le festival ayant débuté depuis 10h du matin, il n’y a logiquement plus de carré disponible. Les gens qui ne sont ni assis ni en train de chercher des connaissances comme nous, fument, discutent ou danse. Dans la foule, il est difficile de se déplacer, mais on y arrive tant bien que mal. En avançant vers la scène, on croise des jeunes de 16 à 30 ans, de nationalités diverses. Noirs, blanc métisses, ils viennent célébrer, rencontrer des gens comme eux et viennent écouter des musiques qui leur ressemblent. Pendant qu’on avance, la nuit se pointe, le monde grossit et le Dj mixe tubes sur tubes au fur et à mesure que le son se sature. Dans une chaleur entraînante, on s’évade du commun de la capitale.
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  Un Moment d’évasion certain
On trouvera finalement une amie et son groupe avec qui on restera un bon moment et avec qui on profitera des talents de compositions de l’artiste aux platines. Rap : Ivoirien, Nigérian, Français ; coupé décalé, musique Naija… Tout est brassé pour communier avec l’énergie de la foule. Les heures passent et on ne se rend compte de rien. On danse on rit, on s’oublie le temps d’un instant. Toutefois, après quelques minutes le corps réclame du repos, et on doit laisser nos amis pour se rafraîchir. Retour dans la zone « posé » ou problème : il n’y a plus d’eau. On se débrouille comme on peut avec des boissons énergisantes avant de nous recueillir devant la scène ou le Dj nous rappelle les belles heures de la musique rouge jaune et verte. L’ambiance redescendu, il est temps de partir. Avant de clore mon dimanche, je fais un dernier détour à la scène principale ou le DJ a changé. La musique y est devenue plus calme à mon gout. La trap a laissée place à de la musique Naija.
Après avoir passé près de 4h, je rentre enfin chez moi, fatigué et satisfait. Il faut dire que l’expérience m’a épuisé, signe que j’ai bien dépensé mon énergie. Il faut se l’avouer, l’expérience valait le détour. Abordable financièrement, La Sunday offre indéniablement un changement dans le divertissement. Même si on n’est pas fan de musique urbaine, il faut reconnaître qu’il reste intéressant de voir une telle réinterprétation culturelle et un tel dynamisme de jeunesse.
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remykolpakopoul · 6 years
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DJ RKK Playlists ► Pour « Voyageurs du Monde » @ Deezer
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► En 2013, l’agence Voyageurs du Monde eut l’excellente idée de demander à Rémy Kolpa Kopoul quelques sélections musicales pour agrémenter les carnets de voyage (version papier et version électronique) remis à leurs bienheureux clients globe-trotters avant leur départ. DJ RKK conçut alors de superbes playlists, correspondant à diverses zones géographiques, diffusées pour la plupart sur la plateforme de streaming Deezer. Ainsi, le regretté Platineur Planétaire partage encore ses contagieux plaisirs worldwide... LL  ▼
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Afrique du sud et australe
Il y a bien sûr la riche musique sud africaine, de la grande tradition vocale zoulou au kwaïto speedé des dancefloors. Mais ce cône sud inclut aussi une autre vaste terre de musique, l’Angola. Le semba du cru, frère aîné de la samba brésilienne ; mais aussi la musique de la DJ culture qui fait le ping pong entre Luanda et Lisbonne, et court le monde : le kuduro.
HUGH MASEKELA : « Hope » (Afrique du Sud) Le trompettiste, premier Africain n° 1 au top US (en 68) est l’étendard de son pays
MIRIAM MAKEBA : « Pata Pata » (Afrique du Sud) Exilée durant 31 ans, elle a porté haut son pays. « Papa Pata » est universel.
LADYSMITH BLACK MAMBAZO : « Favourites » (Afrique du Sud) La chorale qui chante en zoulou, découverte avec Paul Simon, a plus de 60 ans.
STIMELA : « Best Of Steam Tracks » (Afrique du Sud) Stimela, groupe de l’immense guitariste sud africain Ray Phiri a brillé dans les 90’s
SKIP&DIE : « Riot In The Jungle » (Afrique du Sud/Hollande) Cata Pirata, Sud Africaine extravertie, pour un son electro latino hypertonique.
BRENDA FASSIE : « Abantu Bayakhuluma » (Afrique du Sud) Immense star décédée à 39 ans, elle a pris le train du Kwaito, l’électro du cru.
BROTHERS OF PEACE : « King Of Kwaito » (Afrique du Sud) Le Kwaito, cousin sud af’ du kuduro angolais, affole le tempo quasi techno.
TERRAKOTA : « Oba Train » (Angola/Portugal) Le grand mix de Lisbonne : semba d’Angola, rumba congolaise, ragga jamaïcain.  
BONGA : « Mulemba Xangola » (Angola) Le semba, ancêtre angolais de la samba, par la voix éraillée de Bonga l’eternel.
WALDEMAR BASTOS : « Pretaluz » (Angola) Un autre Angolais qui a beaucoup bourlingué et dont la voix porte loin, très loin.
LULENDO : « Angola » (Angola-France) Angolais de naissance, parisien, il est maître en polyphonies vocales de sa terre.
BATIDA : « Batida » (Angola/Portugal) De Luanda à Lisbonne, les DJs agitent les dancefloors avec ce kuduro frénétique.
Afrique centrale et de l'est
Ce n’est pas une entité, c’est une immensité géographique et une multiplicité culturelle. Avec deux pôles majeurs, l’Éthiopie des hauts plateaux mise en relief par la magnifique collection « Éthiopiques », un groove unique, trésors exhumés des seventies ; et puis le Congo, ex-Zaïre, terre africaine de la kilométrique rumba (ou soukouss). Mais n’oublions pas le Cameroun de Manu Dibango, à lui seul un territoire.
MAHMOUD AHMED : « Ere Mela Mela – Éthiopiques 7 » (Éthiopie) Le Fela Kuti d’Addis Abeba, pilier de la collection Éthiopiques est un phare.
ASTER AWEKE : « Kabu (Sacred Rock) » (Éthiopie) Sublime voix de la musique éthiopienne. Aster a fait toute sa carrière aux USA.
ALEMAYEHU ESHETE : « Éthiopiques 9 » (Éthiopie) Son déhanché et ses costumes lamés font de lui un James Brown d’Afrique de l’est
PIERRE AKENDENGUE : « Nandipo Afrika Obota » (Gabon) Conteur et philosophe émouvant, il est un des premiers afro-parisiens des 70’s.
MANU DIBANGO : « Africadelic » (Cameroun) L’homme de « Soul Makossa » est le big boss du groove africain, sax à l’abordage.
RICHARD BONA :  « Tiki » (Cameroun) Le Cameroun est une pépinière de bassistes. Bona chante et conquiert la planète jazz
MARYAM MURSAL : « Journey » (Somalie) Superbe voix, méconnue, de l’Afrique de l’Est, repérée par Peter Gabriel sur Realworld.
FRANCO & OK JAZZ : « Quatre boutons » (R. D. Congo) Le grand patron de la rumba congolaise a fait les belles nuits de Kinshasa.
STAFF BENDA BILILI : « Très Très Fort » (R. D. Congo) La relève des Franco et Rochereau, rumba effervescente sur chaises roulantes.
LOKUA KANZA : « Toyebi Te » (R. D. Congo) Sa voix cristalline d’une infinie douceur distille les racines de son Congo natal.
BALOJI : « Kinshasa Succursale » (R. D. Congo/Belgique) Le rap en français du belge Baloji est farci de références congolaises de ses racines
ZAO : « Zao » (Congo) Un humour caustique pour d’épatants personnages tel cet « Ancien Combattant ».
Afrique de l'ouest
Cette partie du continent africain est particulièrement riches en musiques, rythmes, danses… et artistes. D’un village ou d’une ethnie à l’autre, ça change : les griots du Mali, les tenants de l’Afrobeat et de la Ju Ju du Nigéria ou le hip hop de Dakar, la kora, le balafon ou les guitares électriques, des voix impressionnantes : comme disait Fela Kuti : « Music is a weapon », la musique est une arme.
SALIF KEITA : « Talé » (Mali) Le dernier disque du prince de la musique malienne : 40 ans de voix miraculeuse.
ALI FARKA TOURE : « The River » (Mali) Le blues du fleuve Niger vaut bien celui du Mississippi. Une même guitare incisive.
TOUMANI DIABATÉ : « Kaira » (Mali) La kora, cette harpe africaine magique a son maître griot. Toumani règne sur Bamako
ROKIA TRAORÉ : « Beautiful Africa » (Mali/France) Une voix toute en tensions, qui flirte avec les sens, une belle palette d’émotions
OUMOU SANGARE : « Laban » (Mali) Une griotte malienne qui a porté l’épopée du mandingue sur toute la planète.
FRED GALLIANO : « … And The African Divas » (Mali/France) Un DJ-producteur français embarque dans son monde electro de fortes voix africaines.
POSITIVE BLACK SOUL : « Run Cool » (Sénégal) La scène Hip Hop dakaroise des années 90 porte une parole rebelle qui bouscule.
YOUSSOU N’DOUR : « Best Of » (Sénégal) Sa parole d’Afrique porte dans le monde entier. On écoute Youssou chanter, parler.
BA CISSOKO : « Nimissa » (Guinée/France) Une kora amplifiée : Sekou Kouyaté joue son instrument comme Hendrix sa guitare !
AFRICAN VIRTUOSES : « Nalibali » (Guinée) Des guitares acoustiques délicieusement entrelacées, musique martienne et apaisante.
CESARIA EVORA :  « Anthology » (Cap Vert) La Diva aux pieds nus et à la légendaire nonchalance manque au panorama…
CESARIA EVORA REMIX : « Club Sodade » (Cap Vert) Des top chefs DJs français et US rhabillent electro voire techno Dame Cesaria
MAYRA ANDRADE : « Navega » (Cap Vert) La relève de la musique capverdienne. La délicieuse Mayra dans les pas de Cesaria.
MAGIC SYSTEM : « D’Abidjan à Paris » (Côte d’Ivoire) Le Coupé-Décalé passe au crible le quotidien. Insolent et irrésistiblement dansant.
ALPHA BLONDY : « The Best Of Alpha Blondy » (Côte d’Ivoire) « Brigadier Sabari », tube trentenaire, a propulsé Alpha sur la planète afro reggae.
EBO TAYLOR : « Love And Death » (Ghana) Tenant du highlife, le style musical ghanéen, Ebo ressurgit à 60 ans. Intact…
FELA KUTI : « Shakara » (Nigeria) Le Black President lance son afrobeat rugissant et provoc’. Irrésistible.
SEUN KUTI  « From Africa With Fury » (Nigeria) Le fils cadet du Black President a une énergie qui le rend intenable. Afrobeat rénové.
KING SUNNY ADÉ : « Ju Ju Music » (Nigeria) Sunny Adé est bien le… King de la Ju Ju Music, encore plus entêtante que l’afrobeat.
ANGELIQUE KIDJO : « Oyaya » (Bénin) « La » Kidjo, hypertonique phénoménale, est la voix de l’Afrique aux USA.
Maghreb
Depuis longtemps, c’est un ping-pong entre nord et sud de la Méditerranée. Ceci bien avant que Khaled et le raï d’Oran ne débarquent en France dans les années 80. Déjà dans les années 50, le cha’abi algérois et le judeo arabe faisaient nuit commune. Finalement, le rock et le reggae d’ici ont relooké les arabesques, voir Rachid ou Gnawa Diffusion. Et le printemps du jasmin fleurit ici et là avec Emel Mathlouthi.
EMEL MATHLOUTHI : « Kelmti Horra » (Tunisie) Elle est une des voix du Printemps Tunisien. Textes concernés, mélodies ciselées.
DHAFER YOUSSEF : « Electric Sufi » (Tunisie) Une voix aux aigus vertigineux sur tapis de ‘oud, le luth arabe. Bouleversant.
NASS EL GHIWANE : « Assallama » (Maroc) On les appelle Les Rolling Stones marocains. L’énergie urbaine + la transe gnawa.
RACHID TAHA : « Zoom » (Algérie/France) Le rocker franco-algérien dans ses derniers éclats, 30 ans après Carte de Séjour.
EL GUSTO BAND : « BOF El Gusto » (Algérie/France) 2011 : 50 ans après, Arabes et Juifs d’Alger se retrouvent autour du cha’abi.
CHEB KHALED : « Khaled » (Algérie) Le raï a son king : Khaled embrase la France dès 1986, puis arrive « Didi »…
CHEIKHA RIMITTI ; « Sidi Mansour » (Algérie) La grand-mère du raï a une gouaille inimitable et un tempérament rebelle.
REINETTE L’ORANAISE : « Trésors de la Chanson Judéo Arabe » (Algérie/France) Une voix incroyablement tendue,  figure de proue de la musique judéo-arabe.
LILI BONICHE : « Trésors de la Chanson Judéo Arabe » (Algérie/France) Parti d’Algérie en 61, il est pourtant resté un chantre forcené de la culture arabe.
WARDA : « Nagham El Hawa – Best Of » (Algérie) Née à Paris, la chanteuse algérienne a été star au Caire sur les traces d’Oum Kalthoum.
CHEBA ZAHOUANIA : « Hawam Hawam » (Algérie) Autre figure de la scène raï Oranaise, c’est une des rares femmes du panorama.
GNAWA DIFFUSION : « Bab El Oued-Kingston » (Algérie/Paris) Entre ragga et gnawa, un groupe phare de la scène reggae épicée hexagonale.
Moyen Orient
Dans cette région de tensions, la musique joue souvent des frontières. En Israël, elle est un vecteur de la tolérance, mixant Juifs et Arabes. En Palestine, le hip hop fait la nique à l’intolérance. En Europe, tout cela voyage.  Et puis il y a les icônes féminines, Oum Kalthoum et Fairouz, que tous s’approprient, depuis cinq décennies.  Enfin les jeunes générations, qui n’ont aucun tabou.
DAM : « Dedication » (Palestine) En Palestine aussi, on fait du rap. Celui de DAM est  intense, concerné, engagé.
EMILE ZRIHAN & ORCHESTRE ANDALOU D’ISRAËL : « Maghreb » (Israël/Palestine) Israéliens et Palestiniens réunis sur un répertoire arabe, avec la voix hallucinante de Zrihan.
TRIO JOUBRAN : « Majaz » (Palestine) Les trois frères palestiniens ont appris le ‘oud, luth arabe, de leur père luthier.
KAMILYA JUBRAN : « Wameedd » (Palestine/Suisse) La chanteuse de Jerusalem Est s’aventure dans l’electro minimal européen.
TAL BEN ARI : « Sheela » (Israël/Espagne) Une voix charmeuse pour un répertoire en hébreu, espagnol, anglais, français.
YAËL NAÏM : « Yaël Naïm » (Israel/France) Mi Parisienne, mi Israélienne, Yaël la délicate enchaîne tube sur tube en France.
FAIROUZ : « Baadak Ala Bali » (Liban) Après Oum Kalthoum, Fairouz la Libanaise est l’immense diva du Moyen Orient.
YASMINE HAMDAN : « Ya Nass » (Liban) Après le duo Soap Kills, elle roule solo, mélodies en arabesque sur tapis electro.
MOR KARBASI : « Daughter Of The Spring » (Israël/GB) L’Israélienne de Londres chante en ladino, langue des Juifs d’Espagne au XVème siècle.
NATACHA ATLAS : « Diaspora » (Égypte/Maroc/GB) Marocaine d’Europe, elle incarne la nouvelle génération panarabe moderne.
THE NATURAL GATHERING : « Habrera Hativeer » (Israël) Le groupe seventies de Shlomo Bar mixe Méditerranée, Inde et pop. Trouvaille.
OUM KALTHOUM : « Arabian Nighs Arabic Music Legendary Songs » (Égypte) « La » voix du panarabisme depuis les années 40. Vénérée dans le monde arabe.
EGYPTIAN PROJECT : « Ya Amar » (Égypte/France) De jeunes musiciens nantais plus deux vétérans chanteurs égyptiens. Electrisant.
SALAMAT : « Mambo El Soudani » (Égypte) Ils viennent de Nubie (Haute Egypte) et pratiquent cet étonnant mix avec le latino.
MOHAMED MOUNIR : « Al Malek Howa Al Malek » (Égypte) Chanteur et acteur, Mohamed Mounir est le roi (Malek) de la culture nubienne.
Asie
Un espace de contrastes : d’une part, le Japon urbain, novateur et souvent surprenant dans son mélange des genres ; de l’autre, le guttural et intrigant chant diphonique des steppes de Tuva, en Sibérie, qui engendre les mix les plus improbables ; et puis les hallucinantes voix pakistanaises, sauce electro ou acoustique ; enfin l’Inde des traditions et des liens avec l’Afrique. Échappée belle en couleurs.
JUN MIYAKE : Stolen From Strangers » (Japon) L’extraordinaire musicien et arrangeur convoque la planète pour s’en faire un monde.
RYUCHU SAKAMOTO : « Playing The Piano » (Japon) D’abord pilier du Yellow Magic Orchestra, Sakamoto s’affirme pianiste hors catégories.
COBA : « Techno Cabaret » (Japon) Un accordéoniste nippon qui ratisse large, du musette à la drum n’bass. Grand écart.
YAZUAKI SHIMIZU : « Cello Suites 1, 2, 3 » (Japon) Les Suites Pour Violoncelles de Bach au sax dans une caverne : insolite mais brillant.
UFO : « United Future Organization » (Japon) Deux Japonais et un Français de Tokyo pour un projet acid jazz groovy et conquérant.
HUN HUUR TU : « Mother Earth, Father Skye » (Tuva/Sibérie) Le chant diphonique de Tuva, un genre qui captive les musicologues du monde entier.
SAINKHO : « Naked Spirit » (Tuva - Sibérie/Autriche) Ce même chant diphonique au service d’une electro pop barrée : une Björk de Sibérie.
YATKHA : « Re-covers » (Tuva - Sibérie/GB) Des incunables du rock rhabillés diphoniques et éructés façon post punk, décapant !
NUSRAT FATEH ALI KHAN / BALLY SAGOO : « The Greatest College Anthems Vol 1 » (Pakistan) L’immense voix pakistanaise du qawalli à la sauce electro londonienne : bluffant !
FAIZ ALI FAIZ + TITI ROBIN : « Jaadu » (Pakistan/France) Voix vertigineuse du Pakistan, avec guitariste français de tous les orients : waooh !
ANOUSHKA SHANKAR : « Traveller » (Inde/GB) Fille et accompagnatrice du grand Ravi Shankar, c’est une  délicieuse virtuose du sitar.
TRILOK GURTU : « African Fantasy » (Inde) L’éminent percussionniste indien explore le lien avec Mother Africa, un lien audacieux.
Chine
Immense territoire à la musique qui reste quelque peu énigmatique pour les oreilles occidentales. Beaucoup de productions sonnent « variétés », c’est la déferlante « Canto-pop » ! Il y a certes une scène indé rock, mais les influences electro commencent à se faire sentir.  Restent le jazz (précoce) et la guimbarde en exil.
NEW PANTS : « Guang Chang » L’indé rock à guitares, repéré et conseillé par les Américains pointus de Sonic Youth.
SINGER SEN : « Heartbeats » La belle Chinoise dans un exercice trip hop minimal séduisant, atmosphérique.
YOM & WANG LI : « Green Apocalypse » La guimbarde (harpe à bouche) du Chinois de Paris, avec la clarinette klezmer : Choc
A BU TRIO : « 88 Tones Of Black & White » Ce pianiste prodige et virtuose de 14 ans joue comme un voltigeur du be bop. Hallucinant
Inde / Pakistan
Un espace berceau de bien des musiques, avec l’immense territoire indien et son écho londonien, voire ses liens avec l’Afrique ; et puis les hallucinantes voix pakistanaises, sauce electro ou acoustique. Les ragas indiens ou le qawalli pakistanais ont toujours fasciné les tenants de la pop.
RAVI SHANKAR  : « Three Ragas » (Inde) Sommité du sitar, maître de George Harrison, Ravi, mort en 2012, est LE Dieu du genre.
ANOUSHKA SHANKAR : « Traveller » (Inde/GB) Fille du grand Ravi, cette délicieuse virtuose du sitar mixe raga et flamenco
TRILOK GURTU : « African Fantasy » (Inde) L’éminent percussionniste indien explore le lien avec Mother Africa : audacieux !
SUSHEELA RAMAN : « Queen Between » (Inde-GB) Entre Londres et l’Inde, elle brasse avec classe chants baâul, tamoul, qawalli  et british pop.
ZAKIR HUSSAIN: « Making Music » (Inde-USA) Immense joueur de tablas, il a fait partie de Shakti avec McLaughlin dans les 70’s.
NITIN SAWHNEY : « Beyond Skin » (Inde-GB) Le grand mix de l’Inde éternelle avec les nouveaux sons british, trip hop, drum & bass.
NUSRAT FATEH ALI KHAN / BALLY SAGOO : « The Greatest College Anthems Vol 1 » (Pakistan) L’immense voix pakistanaise du qawalli à la sauce electro londonienne : bluffant !
FAIZ ALI FAIZ + TITI ROBIN : « Jaadu » (Pakistan/France) Voix vertigineuse du Pakistan, avec guitariste français de tous les orients : waooh !
PANJABI MC : « The Album » (Inde/GB) DJ-producteur-rappeur londonien, c’est le leader du banghra beat, mix Penjab-British
Pacifique / Océan indien
Chapitre insulaire, dans des espaces marins infinis. De La Réunion aux Comores en passant par Madagascar, un chapelet de diversités géographiques, culturelles et musicales, où d’où émerge le maloya, longtemps réprimé car créole et revendicatif.
DANYEL WARO : « Kabar » (La Réunion) L’emblématique tenant du maloya réunionnais a un charisme qui défonce tout
LINDIGO : « Maloya Power » (La Réunion) Groupe très percussif mais-pas-que, Lindigo exporte partout son propre maloya.
CHRISTINE SALEM : « Salem Tradition » (La Réunion) Une figure musclée, un caractère résolu, Christine Salem est une fonceuse.
ZONG : « Rar’té (La Réunion) Quand le roots du maloya se pare d’electro, drum ‘n bass ou dubstep. Vitaminé.
RAGERY : « Tantsaha » (Madagascar) Le maître absolu du valiha, cette harpe malgache à 15 cordes en forme de tronc.
NJAVA : « Source » (Madagascar/Belgique) Groupe de Madagascar installé à Bruxelles, qui mixe roots et electro groove.
NAWAL : « Kweli » (Comores) Première femme à se montrer en public dans ses Comores, Nawal chante le soufisme.
BACO : « Kaka Lata (L’Éveil) » (Comores) Né à Mayotte, Baco chante en swahili et mixe le m’godro local avec reggae et dub.
Australie / Nouvelle-Zélande
L’Australie, ce n’est pas que les Bee Gees ! De la pop sixties, du rock dru et revendicatif, un rocker/crooner dark. Plus deux groupes reggae de première bourre, insulaires comme il se doit mais loin de la Jamaïque… des Néo Zélandais !  
EASYBEATS : « Friday On My Mind » (Australie) « Ze » groupe australien sixties a tenu la dragée haute aux Beatles avec « Friday On My Mind ».
MIDNIGHY OIL : « Diesel & Dust » (Australie) Le rock environnemental et pro-aborigènes de Peter Garrett, devenu ministre de l’écologie.
NICK CAVE & THE BAD SEEDS : « Push The Sky Away » (Australie) Sa posture de crooner sombre fait de Nick Cave, à lui seul, une tendance du rock.
FAT FREDDY’S DROP : « Based On A True Story » (Nouvelle Zélande) Le reggae dub du pays maori est une sacrée claque. Ils ont scotché le monde entier…
BLACK SEEDS : « Into The Dojo » (Nouvelle Zélande) Un accordéoniste nippon qui ratisse large, du musette à la drum n’bass. Grand écart.
Europe centrale et balkanique
Une galaxie de territoires récents ou éternels coupe l’Europe en deux. Avec ses racines slaves, balkaniques, tziganes sous toutes ses formes (fanfare ou lautari de Roumanie), klezmer (la musique juive de la « Mitteleuropa », passée par New York) : une saisissante diversité où fête et drame s’interpellent.
SHANTEL : « Disko Partizani » (Allemagne/ex Yougoslavie) DJ, musicien et leader de groupe, Shantel met toute l’Europe à ébullition.
GORAN BREGOVIC & ORCHESTRE DES MARIAGES ET ENTERREMENTS : « Champagne For Gypsies » (Serbie) Goran invite les Gipsy Kings, joue « Bella Ciao » : Cuivré et tonitruant. Champagne !
ESMA REDZEPOVA : « Queen of Gypsy Music » (Macédoine) Elle était Reine des tziganes dans la Yougo de Tito. Esma règne sur toute la région.
KOÇANI ORKESTAR : « L’Orient Est Rouge ». (Macédoine) Un orchestre tzigane qui reprend l’hymne maoïste : humour fanfaron et débridé.
TARAF DE HAIDOUKS : « Dumbala Dumba » (Roumanie) Les Roumains campagnards ont exporté leur tonus débridé et conquis la planète.
DONA DUMITRU SIMINICA : « Sounds From The Bygone Age Vol 3 » (Roumanie) Cet homme à l’envoûtante voix de femme a illuminé les 60’s. Ébouriffant !
MARIA TANASE : « Folk Romanian Songs vol 2 » (Roumanie) 1950 : la Piaf roumaine chante divinement le lautari, blues du cru, même en Français.
ELINA DUNI : « Lume Lume » (Albanie) Installée en Suisse, Elena mixe les chants de son Albanie natale avec le jazz.
MITSOURA : « Mitsoura » (Hongrie) La poignante voix tzigane de Mitsou sur canapé electro. Vertigineux.
ALDONA : « Sonnet » (Pologne) La Polonaise de Paris, dans un registre cabaret grand écart, théâtral dans l’âme.
CZELSLAW NIEMEN : «  Aerolit » (Pologne) L’improbable pop polonaise 70’s de Niemen, soul mâtinée d’oriental. Scotchant.
ANAKRONIC ELECTRO ORKESTRA : « Noise In Sepher » (Klezmer/France) Un groupe Toulousain qui mixe klezmer et electro à la mode cassoulet. Épatant.
ABRAHAM INC : « Tweet Tweet » (Klezmer/New York) La clarinette klezmer de Krakauer, le hip hop de SoCalled, le groove de Fred Wesley.
SOCALLED : « Ghetto Blaster » (Klezmer/Canada) La cuisine klezmer + hip hop du facétieux musicien, rappeur et DJ d’Ottawa.
DAVID KRAKAUER : « Bubbemeises » (Klezmer/New York) Le clarinettiste de la scène klezmer jazz de New York est… tous terrains.
Europe méditerranéenne
On triche un peu, le Portugal est Atlantique de localisation, mais méditerranéen d’esprit. Puis d’Espagne en Turquie, en passant par la Grèce, un trip d’hier et demain en suivant les côtes du nord de la Méditerranée.
BUIKA : « El Ultimo Trago » (Espagne) D’origine africaine mais flamenco dans l’âme. Frisson du nouveau millénaire.
EL CAMARON : « Paris 1987 » (Espagne) Le Mick Jagger du flamenco, rock & roll dans la posture mais andalou dans l’âme.
MARTIRIO : « A He Visto Color Por Sevillanas » (Espagne) Figure de proue de la Movida madrilène 80’s, à la fois mystérieuse et évidente.
PACO DE LUCIA : « En Vivo Conciertos : Live In Spain 2010 » (Espagne) Les doigts de feu de la scène flamenco jazz, un pont naturel entre deux mondes.
OJOS DE BRUJO : « Bari » (Espagne) Flamenco rock ou electro flamenco par un trépidant combo barcelonais.
ANA MOURA : « Desfado » (Portugal) Le fado du 3° millénaire par une entreprenante jeune femme. Prince en est fan.
MARIZA : « Fado Em Mim » (Portugal) Un fado métissé d’Afrique, par une diva platine d’origine du Mozambique.
MADREDEUS : «  Movimento » (Portugal) Le groupe lisboète emmené par Teresa Salgueiro sort de l’ornière fado.
ANTONIO ZAMBUJO : « Outro Sentido » (Portugal) Portugais de sang mais Brésilien dans l‘âme, avec un naturel satiné.
LA SQUADRA : « Chansons Génoises » (Italie) Un chœur génois de dockers vétérans, des chants qui fleurent la Méditerranée.
GIANMARIA TESTA : « Vitamia » (Italie) L’ancien chef de gare de Côme est un poète lunaire et charmeur du quotidien.
LUCIO DALLA : « Caruso » (Italie) Il est mort trop tôt, le troubadour engagé qui sanctifia Caruso. Un bonheur !
BANDA IONICA : « Bande Italiane » (Italie) Une fanfare sicilienne passant du solennel à l’intrépide, cousine des balkaniques.
ROZA ESKENAZI : « Rembetissa » (Grèce) LA voix historique du rebetiko, ce blues grec des hors-la-loi. Poignant.
BURHAN OÇAL & ISTANBUL ORIENTAL ENSEMBLE : « Grand Bazaar » (Turquie) L’immense percu stambouliote reproduit musicalement les ambiances du bazar.
Europe nordique
Les pays scandinaves sont depuis longtemps à la pointe d’un jazz à la fois éthéré et intense. Plus récemment, l’electro a donné un supplément d’âme à ces musiques du grand nord : froid dehors, chaud dedans, au contraire de l’omelette norvégienne. Quant à l’Islande, Björk y mène le bal. Mais elle n’est pas seule…
MARI BOINE : « Gula Gula » (Norvège) La musique saami des Lapons par une voix givrée et gutturale du grand nord.
JAN GARBAREK : « Visible World » (Norvège) Un sax des mers froides qui réchauffe les grands espaces. Enivrant
BUGGE WESSELTOFT : « New Conception Of Jazz – Filming » (Norvège) Le boss de « Jazzland », label de la riche scène electro jazz scandinave.
NILS PETTER MOLVÆR : « Solid Ether » (Norvège) Une trompette electro, entre jazz et rock, sacrément conquérante et musclée.
LYKKE LI : « Wounded Rhymes » (Suède) Un son expérimental que survole une voix haut perchée, avec remixes pertinents.
NENEH CHERRY : « Man » (Suède) Fille du trompettiste de jazz US Don Cherry, Neneh « sonne » soul décalé.
AGNES OBEL : « Aventine » (Danemark) Une posture nostalgique qui cartonne en Europe, en lisière du jazz et de la pop.
SUSI HYLDGAARD : « Something Special Just For You » (Danemark) Sortie du cocon jazz, elle se lance dans un électro pop… électrisant.
DAFUNIKS : « Enter The Sideshow Groove » (Danemark) Un funk bouillonnant mâtiné de rap qui prospère sur les scènes de Copenhague.
MARILYN MAZUR : « Future Song Dayloight Stories » (Danemark) On l’a découvert avec Miles Davis ! Marylin Mazur est une percussionniste fertile.
BJÖRK : « Post » (Islande) L’Islandaise a envoûté la planète avec le tempérament volcanique de sa terre natale.
GUSGUS : « Gusgus » (Islande) La scène islandaise ne se réduit pas à Björk, témoin ce groupe electropop des 90’s.
Îles Britanniques
On ne vous fera pas l’injure d’inclure les Beatles ou les Rolling Stones dans ce top 12. L’un ou l’autre (ou les deux) sont déjà dans votre cœur. Voici plutôt une diagonale arbitraire qui court sur presque cinq décennies. Avec un plateau garni de rock, blues, folk, electro. Et puis des Écossais, des Irlandais, des Anglais….
LONNIE DONEGAN : « Rock Island Line » Avant les Beatles, il y eut le skiffle, folk rock des 50’s, et « Sir » Lonnie Donegan.
VAN MORRISON : « The Best Of Van Morrison vol 3 » De « Gloria » avec Them à une riche carrière solo, l’Irlandais laisse son empreinte.
THE KINKS : « Greatest Hits » Les  groupe des frères Ray et Dave Davies a accouché d’un chapelet de thèmes inoxydables.
RADIOHEAD : « OK Computer » La pop mâtinée d’electro et souvent mélodique marque le début de ce siècle.
ALICE RUSSEL : « Pot Of Gold » La remuante miss Russel perpétue la Blue Eyed Soul 70’s du nord britiche.
JOHN MARTYN : « Live At Leeds » L’Écossais au timbre brumeux frise l’hypnotique avec un groove entêtant.
ERIC BURDON & THE ANIMALS : « Retrospective » Des Animals, concurrents des Stones et des Beatles à Burdon en solo, soul forever.
JAMES BLAKE : « James Blake » Une voix brouillard majestueuse sur canapé dubstep-grosses basses : prenant.
BRIAN ENO : « Ambient 1 – Music For Airports » Producteur sur-actif, Il a sorti du ringard les musiques d’ambiance. Classieux.
GORILLAZ : « Demon Days » Un combo virtuel qui la joue hip hop, trouvaille du virevoltant Damon Albarn.
THE CLASH : « London Calling » Le Londres des 80’s brûle… pour les Clash. Salutaire rébellion contre la pop 80’s
THE YOUNG TRADITION : « The Young Tradition » Trio élisabéthain quasi a capella, TYT domine l’effervescente scène folk anglaise.
États Unis : Black Music (Soul, Hip Hop, Blues)
Bien sûr, il y a les incontournables du genre, Michael Jackson, Tina Turner, James Brown, Stevie Wonder, et les poids lourds du hip hop. Bonne occasion pour les contourner, justement, au profit d’albums fondateurs (Grandmaster Flash, Gil Scott Heron, Prince), d’artistes méconnus (Mavis Staples, Terry Callier) ou de personnages transversaux  (Taj Mahal, Nina Simone) et de nouveaux venus (Gregory Porter, Aloe Blacc).
TAJ MAHAL : « Giant Steps – De Ole Folks At Home » Bluesman incroyablement versatile, avec ingrédients reggae, malien, indien…
OTIS REDDING : « My My My-The Complete & Umbelievable Dictionary Of Soul) » Un succès planétaire pour ce soulman sixties trop tôt disparu. Frisson garanti.
GREGORY PORTER : « Water » Un nouveau venu dans la galaxie jazz & soul, à l’aise dans tous les répertoires.
NINA SIMONE : « Love Me Or Leave Me » Grosse émotion pour Dame Simone, chanteuse, pianiste et femme à poigne.
MAVIS STAPLES : « One True Vine » D’abord en famille avec Staples Singers, Mavis est un joyau de la planète soul.
PRINCE : « Controversy » Le Rogers Nelson des débuts, dans les 80’s, est d’emblée le prince de la black music.
GIL SCOTT HERON : « Pieces Of A Man » Le patriarche du rap avant le rap, avec « The Revolution Will Not Be Televised ».
ARETHA FRANKLIN : « You Make Me Feel Like A Natural Woman » « Lady Soul », un titre éternel pour Aretha, formé au gospel familial.
GRANDMASTER FLASH & THE FURIOUS FIVE : « The Message » Le Grandmaster, maître du hip hop old school : « The Message ». Emblématique.
THE ROOTS : « Things Fall Apart » Hip Hop « concerné » avec musiciens live, venus du jazz, de l’electro et de la soul.
LAURYN HILL : « MTV Unpluggled N° 2.0 » La voix féminine des Fugees s’émancipe et sort un album rap sur canapé acoustique.
JILL SCOTT : « Who Is Jill Scott ? » Une Aretha du nouveau siècle, âme soul déchirante pour un R n’ B brillant.
TERRY CALLIER : « Timepiece » Un timbre soyeux, consacré eu Europe mais négligé aux USA. Imparable.
ROSEAUX FEAT ALOE BLACC : « Roseaux » Une prod française, comme un écrin satiné pour le soulman US Aloe Blacc.
MARVIN GAYE : « What’s Goin’ On » Le tenant de la griffe « Motown », une voix tout simplement craquante.
États Unis : Rock, Pop, Folk
Le domaine est vaste, alors, là encore, on va zapper les monstres sacrés, les Elvis Presley et autres Lou Reed ou Beach Boys, pour aller vers l’underground (Laurie Anderson, Antony & The Johnson), opter pour des albums singuliers d’artistes au top (Dylan, Springsteen), exhumer des figures dans l’ombre (Tim Hardin, Laura Nyro, JJ Cale). Bon voyage sonore !
BUDDY HOLLY : « The Best Of Buddy Holly » Le père de « Peggy Sue », fauché à 23 ans, a rendu dingues les teenagers des 60’s.
TONY JOE WHITE : « Tony Joe » Son « Swamp rock », un rock des marais avec groove ténébreux, est envoûtant.
HANI EL KATIB : « Head In The Dirt » Le rugueux rock garage des années 2010 par un américain d’origine palestinienne.
TALKING HEADS : « Remain In Light » Le groupe icône des 80’s, rock métissé du groupe de David Byrne, énergétique.
LAURIE ANDERSON : « Big Science » « O Superman », chant post moderne et pré electro, une performance esthétique.
JJ CALE : « Naturally » Entre rock et blues, une musique chuchotée sur tempo « lazy » (paresseux)
BRUCE SPRINGSTEEN : « Nebraska » Le rocker de Philadelphie dans une posture minimale, voix et guitare acoustique.
BOB DYLAN : « Bob Dylan » Le tout 1° disque de Dylan, passé inaperçu en 62. Un bijou de folk blues.
TIM HARDIN : « Suite For Susan Moore / Bird On A Wire » Méconnu mais mythique, un folk nostalgique avec background jazzy. Essentiel.
ANTONY & THE JOHNSONS : « Antony & The Johnsons » Univers underground et voix saisissante, Antony intrigue, embarque, sidère.
LAURA NYRO : « Gonna Take A Miracle » Quasi-inconnue chez nous, Laura est l’Amérique ado des 70’s. Une princesse.
Canada
Les voisins du dessus des USA ont toujours été pourvoyeurs d’artistes pour les galaxies folk, pop, jazz et jusqu’à l’electro. Mais à côté des  nombreux anglophones, la communauté québécoise a elle aussi irrigué la France. Plutôt que les Charlebois et autres Vigneault, j’ai opté pour des oubliés, Latraverse et Rivard.
JONI MITCHELL : « Mingus » Projet audacieux,  Joni Mitchell chante Charlie Mingus : Jazz around the Folk.
BUFFY SAINTE MARIE : « Little Wheel Spin & Spin » Canadienne de la tribu indienne Cree, voix prenante sur canapé folk rock.
A TRIBE CALLED RED : « Nation II Nation » Trio de DJs/MCs pour un vigoureux mix techno – pow wow, une transe electro-tribale.
PLUME LATRAVERSE : « Le Lour Passé Vol II » Rocker trash, façon Tom Waits francophone, rien que pour « Pleure Pas Petite Fille »
CHLOE CHARLES : « Break The Balance » Une nouvelle venue, glamour dans sa posture soul folk ! Un groove rafraîchissant
KATA & ANNA McGARRIGLE : « Dancer With Bruised Knees » Choristes de Dylan, les sœurs bilingues ont ensemble une belle carrière. Classe !
KELLYLEE EVANS : « Lose Yourself » La jazzwoman de Toronto reprend Nina Simone, Eminem, Stromae : brillant
BEAU DOMMAGE : « Beau Dommage » « La Complainte Du Phoque En Alaska » a bercé les 70’s. Depuis, Michel Rivard roule solo.
Caraïbes francophones
Dans les années 70, le compa haïtien régnait sur toute la Caraïbe Francophone (et sur New York), avec notamment Tabou Combo. Puis est arrivé le zouk de Kassav’, autre phénomène quasi planétaire. En même temps, la biguine résistait à travers son pacte avec le jazz, les tambours frappaient fort, de gwo ka guadeloupéen en belê martiniquais. Et la Jamaïque a ses versions créoles, de reggae en dancehall. Les courants (musicaux) circulent.
BEETHOVA OBAS : « Pa Prese » (Haïti) Des mots sentis sur canapé bossa crypto brésilien : Beethova, c’est l’émotion pure.
EMELINE MICHEL : « Rasin Kreyol » (Haïti) Une voix câline qui exalte cette culture créole, lui donnant une belle dimension.
TABOU COMBO : « Live À l’Olympia » (Haïti/USA) Le groupe-phare du compa haïtien a fait chalouper la planète avec « New York ».
TI CELESTE : « Ti Celeste » (Guadeloupe) Un des maîtres du gwo ka, le tambour guadeloupéen synonyme de résistance.
KASSAV’ : « Live Stade De France » (Guadeloupe/Martinique) Au départ, le zouk, c’est la fête au village. Avec Kassav’, c’est au Stade de France.
AL LIRVAT/ROBERT MAVOUNZY : « Lirvat & Mavounzy » (Guadeloupe / Paris) Entre jazz et biguine, le Paris de l’après-guerre revendiquait son swing créole.
MALAVOI : « Le Meilleur » (Martinique) Entre biguine et groove, avec chanteur et cordes, Malavoi EST la Martinique.
E.ZY KENNENGA : « EK Trip Live » (Martinique) En écho à la Jamaïque, le dancehall s’est trouvé une seconde patrie en Martinique.
MARIO CANONGE : « Trait d’Union » (Martinique) Mario, caïd du piano jazz, est aussi à l’aise avec la biguine que dans le be bop.
DEDE SAINT-PRIX : « Le Meilleur De Dédé-Saint Prix » (Martinique) Le chouval bwa (cheval de bois) est donné par le rythme du manège. Dédé fait tourner.
JENNY ALPHA : « La Sérénade Du Muguet » (Martinique) Chanteuse et danseuse depuis les 30’s, Jenny a enregistré son 1° disque à… 95 ans !
PRINCE KOLONI : « Introducing Koloni » (Guyane) Né dans la forêt amazonienne, Koloni est le petit prince du reggae made in Guyane.
Jamaïque – West Indies
Qui dit Jamaïque dit Bob Marley et Jimmy Cliff.  On partira donc du principe d’égrener la riche scène de l’île, du ska ou rocksteady au reggae, sans oublier le raggamuffin, qui cartonne dans le monde entier. Du rastafarisme pacifique au teigneux dancefloor, ce petit territoire aura engendré d’immenses richesses. Mais n’oublions pas l’autre archipel anglophone, Trinidad & Tobago, terres du calypso et de la soca.
TOOTS & THE MAYTALS : « Funky Kingston » (Jamaïque) Ska, rocksteady (reggae d’avant le reggae) + soul & funk : la belle cuisine de Toots.
LINTON KWESI JOHNSON : « Independant Intavenshan : Island Anthology » (Jamaïque/GB) Le dub poet jamaïcain de Londres est une rigoureuse et forte parole engagée.
GLADIATORS : « Studio One Sessions » (Jamaïque) Le mythique Studio One de Coxsone est pôle essentiel et rampe de lancement.
MAJOR LAZER : « Free The Universe » (USA) Le producteur US Diplo mixe dancehall jamaïcain, hip hop et electro : succès planétaire.
LEE SCRATCH PERRY : « Panic In Babylon » (Jamaïque) Sorcier du son et expérimentateur entre reggae et dub, Lee Perry reste inclassable
BOUNTY KILLER : « Down In The Ghetto » (Jamaïque) Un maître du raggamuffin et de la scène dancefloor, radical et tranchant.
BURNING SPEAR : « Live In Paris – Zénith 88 » (Jamaïque) Un des grands propagateurs de la philosophie rastafari, adulé en Europe depuis 30 ans.
GARNETT SILK : « The Definitive Garnet Silk » (Jamaïque) La voix soyeuse (silk) de Garnett le bien nommé. Peu connu ici, Silk est mort en 94.
GREGORY ISAACS : « Night Nurse » (Jamaïque) Contemporain de Marley, ce apôtre de Jah et du Lover’s Rock enchante l’île depuis 68.
WINSTON MC ANUFF : « Paris Rocking » (Jamaïque/France) Installé à Paris, le rastaman a « pimenté » son reggae avec des français (Java, -M -…)
CALYPSO ROSE : « Trinidad » (Trinidad & Tobago) Reine du carnaval de Trinidad dès 72, Rose est une pétillante et gouailleuse chanteuse.
ANDY NARELL : « Tatoom » (Trinidad/USA) Le caïd US du pan ou steel drum trinidadien l’a fait rentrer dans le monde du jazz.
Brésil
Plus qu’un pays, un continent. Le seul pays d’Amérique Latine qui parle – et chante - Portugais est aussi créatif que l’axe USA/Îles Britanniques. Dans toute sa diversité, de la câline bossa nova à l’espiègle samba chanson, de l’inventif Brasil jazz à la turbulente samba rock, sans parler des aventureux percussifs et du foisonnant pôle du nordeste. Plus Caetano Veloso : s’il n’en reste qu’un…
CAETANO VELOSO : « Antologia 67>03 » Au top depuis 45 ans ! Le poète chanteur charmeur EST le Brésil à lui seul.
GAL COSTA : « Recanto » La muse des 60’s revient, prod electro minimale de Caetano Veloso et son fils Moreno.
JORGE BEN : « Samba Esquema Novo » La samba plus l’électricité : dès 1963, Jorge Ben est le boss de la samba rock.
SEU JORGE : « Cru » Une prod française classieuse pour le chanteur acteur de « La Cité De Dieu ».
JOAO BOSCO : « Obrigado Gente : Ao Vivo » Sambiste-chroniqueur des rues de Rio avec swing afro, Bosco est un crack.
CRIOLO : « Nò No Orelha » Il passe de l’afrobeat au rap, du funk à la samba avec aisance : l’artiste 2013.
ELIS REGINA & TOM JOBIM : « Elis & Tom » Jobim, l’architecte de la bossa, et Elis, la fille du sud : intense et tendre duo.
PAULINHO DA VIOLA : « Perfil » La samba-chanson a sa figure incontournable : douce voix et grande science.
NANA CAYIMMI : « Noite Do Meu Bem » Une voix de velours : la fille Caymmi  chante ballades et boleros comme personne.
HAMILTON DE HOLANDA : « Brasilianos 1, 2 & 3 » Le king du bandolim, la mandoline du cru, est le caïd du choro, swing+jazz+samba
ELZA SOARES : « Do Coccix Até O Pescoço » Tina Turner do Brasil, Elza passe de la samba au funk avec une posture impériale.
MARCELO D 2 : « Looking For The Perfect Beat » Le hip hop made in Brasil tient son maître, un flow tonique sur beat samba.
LENINE : « Labiata » Le chantre de la musique du Nordeste, un nom insolite, un tempérament trempé.
SPOK FREVO ORQUESTRA : « Passo de Anjo Ao Vivo » Big Band cuivré de Recife, tel un Duke Ellington tombé dans le carnaval nordestin.
CHICO BUARQUE : « Construção » Le poète-chanteur est un cador du jeu de « Construção »… des mots. Chapeau !
RAMIRO MUSOTTO : « Civilisação & Barbarye » Le percu argentin de Bahia a réalisé l’album référence de l’electro-Brésil. Essentiel.
CARLINHOS BROWN : « Diminuto » Le bouillant chanteur et percu de Salvador dans un soyeux album à contre emploi.
GILBERTO GIL : « Expresso 2222 » Tropicaliste en 67, Ministre de la Culture en 2003, Gil est l’âme de la culture noire.
JOAO GILBERTO : « Amoroso » Le pape de la bossa dans un écrin de velours, voix susurrante et guitare minimale.
TOM ZE : « O Melhor De Tom Zé » Oublié du tropicalisme, exhumé par David Byrne, Tom Zé est le « Dada » do Brasil.
HERMETO PASCOAL : « Montreux Jazz Ao Vivo » Lutin, multi-instrumentiste du Brasil jazz, Il a estomaqué Montreux et Miles Davis !
Cuba & Salsa
D’un côté, Cuba, la mère patrie du latino au nom générique de salsa. Le disque emblématique de ces dernières années, « Buena Vista Social Club », réunion des anciens de Cuba, a fait le tour du monde. De l’autre, Nueva York, sa déferlante salsa avec le label Fania, Celia Cruz, Tito Puente. Et le mix latino + Afrique (Fonseca, Africando), voire futuriste (Omar Sosa, Mala, Anga Diaz). Que de voies royales !
BENY MORÉ : « El Barbaro Del Ritmo » (Cuba) Le grand maître de la nuit à La Havane des années 40 à 60. Irrésistible.
LOS VAN VAN : « Por Encima Del Nivel » (Cuba) 4 décennies de timba, la salsa cubaine, avec cuivres tranchants. Un classique.
IRAKERE : « Bacalao Con Pan » (Cuba) Le mariage musclé et parfait du jazz et de Cuba, apparu en Europe dans les 80’s.
COMPAY SEGUNDO : « Senior De Cuba ! » (Cuba) Sorti de sa retraite à 85 ans, star mondiale avec Buena Vista : 10 ans de renouveau.
OMARA PORTUONDO : « Magia Nera » (Cuba) L’unique présence féminine de Buena Vista est une grande dame du bolero.
ROBERTO FONSECA : « Yo » (Cuba) Jeune garde du piano latino à Cuba, Fonseca invite l’Afrique. Retour aux sources.
CELIA CRUZ & LA SONORA MANTANCERA : « Angelitos Negros » (Cuba/USA) Cubaine émigrée à Nueva York, l’ébouriffante Celia devient la Reine de la salsa.
HECTOR LAVOE : « Greatest Hits » (Porto Rico/USA) « El Cantante », le chanteur (son tube), mort trop jeune, est la voix d’or de la salsa.
TITO PUENTE : « Dance Masters : Oye Como Va » (Porto Rico/USA) Le facétieux maestro des percus a fait danser la planète avec « Oye Como Va ».
FANIA ALL STARS : « Live At Yankee Stadium Vol 1 & 2 » (USA) Mythique concert-réunion des caïds de la salsa newyoricaine. Rutilant.
RUBEN BLADES : « Buscando America » (Panama/USA) Avocat, acteur pour Jarmush et chanteur-chroniqueur salsa (« Pedro Navaja »).
ANGA DIAZ : « Echu Mingua » (Cuba/France) Percussionniste cubain d’élite parti trop tôt, il laisse un album précurseur.
OMAR SOSA : « Free Roots » (Cuba/USA) Master pianiste cubain, il court le monde avec expériences uniques, ici le rap.
MALA : « Mala In Cuba » (GB/Cuba) Un DJ producteur anglais de house et dubstep confronte l’electro à Cuba.
AFRICANDO : « World Music Legend vol 1 » Rythmique et cuivres latinos de NY, chanteurs d’Afrique. Dosage idéal.
Amérique Latine hispanique
Hors salsa, l’Amérique Latine Hispanique a vu éclore moult genres musicaux, du tango de Buenos Aires à la cumbia des campagnes colombiennes. Tout à bougé avec les décennies qui filent, le tango est devenu electro, la cumbia digital enflamme la nuit argentine, se pare de guitares rock au Pérou ou fraie avec le hip hop au Mexique. De quoi perdre le nord.
CALLE 13 : « Entren Los Que Quieran » (Porto Rico/USA) Le groupe leader de la scène hip hop latino, engagé et comblé de Grammy Awards.
CHAVELA VARGAS : « Para Perder La Cabeza » (Mexique) Voix de chevet d’Almodovar, emblème de la musique ranchera et idole du Mexique.
NORTEC : « Tijuana Sound Machine » (Mexique) Le collectif electro de Tijuana : Bostich et Fussible customisent leurs racines. Arriba !
MEXICAN INSTITUDE OF SOUND (MIS) « Manos Arriba » (Mexique) Camilo Lara, DJ electronica de Mexico City, navigue entre funk, cumbia et ranchera.
AXEL KRYGIER : « Pesebre » (Argentine) Chanteur, pianiste, flûtiste, DJ, producteur : Axel est un génial artisan des sons.
GOTAN PROJECT :  « Tango 3.0 » (Argentine/France) C’est en France que le tango s’est paré d’habits electro : succès planétaire.
LA YEGROS : « Viene De Mi » (Argentine) Musique rurale colombienne = cumbia digital en Argentine. By La Yegros .  
ASTOR PIAZZOLLA : « Tango Zero Hour » (Argentine) La revolucion del tango : Piazzolla l’a emmené ailleurs, aux confins du jazz.
MELINGO : « Maldito Tango » (Argentine) Rocker, tendance punk, devenu tanguero limite trash : une perle du tango nuevo.
ROBERTO GOYENECHE : « La Maxima Expresion Del Tango » (Argentine) « El Polaco », le Polonais de Buenos Aires, une voix 60’s rappeuse de fin de nuit. 
ONDATROPICA : « Ondatropica » (Colombie) Un All Stars colombien cuivré sonne la charge de la cumbia modernisée.
  TOTO LA MOMPOSINA : « La Bodega » (Colombie) La musique caraïbe de Colombie a pris un coup de jeune avec la pétulante Toto !
SUSANA BACA : « Afrodiaspora » (Pérou) On doit à l’émouvante Susana la résurrection de la moribonde musique noire du Pérou.
CHICHA LIBRE : « Canibalismo » (Pérou/USA) Des Français de New York exhument en 2012 la chicha péruvienne, cumbia-rock 60’s.
DENGUE DENGUE DENGUE : « Alianza Profana » (Pérou) Duo audiovisuel péruvien avec ingrédients cumbia, dubstep, dancehall. Futuriste !
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Pour le Mag Voyageurs du Monde, Rémy Kolpa Kopoul approfondit, grâce à un texte “pointu et instructif”, un sujet “musical et transversal”... ▼
La diagonale de la cumbia
Les genres musicaux ont toujours circulé d’un pays à l’autre dans l’Amérique hispanique. Le tango de Buenos Aires a trouvé une autre capitale avec Medellin, en Colombie. Le langoureux bolero, d’origine espagnole, a vraiment éclos à Cuba et rebondi au Mexique. Née à New-York, la salsa (sauce) porte en son nom le mix Cuba x Porto Rico. Et la cumbia ? Comment, partie des campagnes colombiennes de la côte atlantique dans les années 1800, s’est-elle retrouvée au Mexique, à Panama voir au Pérou, pour finalement rebondir dans les banlieues chaudes de Buenos Aires, en « cumbia digital » à l’aube du 21° siècle ? À Paris aussi, la cumbia dans tous ses états a ses soirées (« Mama Cumbia Sound System »), ses DJs (Captain Cumbia, Pedrolito) et surtout son public, peu communautaire, où on croise aussi les adeptes du balkanique ou du dancehall jamaïcain, plus que celui de la salsa. Normal, les salseros pratiquent des chorégraphies parfois compliquées, alors que pour la cumbia, il suffit d’avoir ses deux pieds et un (bon) sens du tempo. Plus ou moins rapide, parfois en lisière du lascif. Longue histoire, donc, que celle de ce genre musical rural né des esclaves afro-colombiens, et qui a résisté à toutes les répressions comme à toutes les modes, parfois en émigrant vers d’autres cieux d’Amérique Centrale, Mexique ou Panama, en s’enrichissant à l’occasion d’ingrédients (et d’instruments) indigènes, mais sans changer d’apparat. Toujours est-il que dans les années 1960, la cumbia reste avec le vallenato le rythme et la danse inoxydables de Colombie. Première digression inspirée de son époque, la chicha péruvienne, improbable mix psyché-surf music avec guitare sixties, sur ce tempo paresseux, passé aux oubliettes avant d’être exhumé dans les années 2010 par un groupe franco-latino de New-York, la Chicha Libre. Le rythme colombien a bel et bien ressurgi à quelques milliers de kilomètres de ses bases, à Buenos Aires. À l’origine de ce rebondissement dit « cumbia digital », un collectif et un label, ZZK. Quoique… Disons que ZZK s’est monté sur les vibz de ce courant, qui a longtemps grandi dans les marges. Une bande de bricolos qui se sont approprié les facilités de la technologie, avec moult sons vintage (synthés sixties, boîtes à rythme première génération), et infrabass empruntés à Miami. Electro-rigolo, en quelque sorte, avec en fond (et en mots) cette tendance alter-rebelle qui prospère sur les ruines de la politicaillerie argentine. En plus, le phénomène n’est pas seulement parti des soirées ZZK dans les clubs ou les troquets du centre de Buenos Aires, mais aussi du « Sur », cet interminable sud jadis chanté par le king du tango Carlos Gardel. Encore aujourd’hui, à Temperley ou Banfield, banlieues au nom anglais, et aux enfilades de pavillons de briques à l’identique, plus britiche que nature, des hangars branlants accueillent le week-end des masses de jeunes souvent sans boulot, que la cumbia electro… électrise. Une cumbia à l’occasion mâtinée de raggamuffin mais aussi d’ingrédients chamamé (le rythme rural du nord argentin) voire andins. Certains anciens de l’underground porteño (de Buenos Aires) s’y sont mis, tel Gaby Kerpel, devenu King Coya, qui a propulsé une pétillante voix, La Negros, dont le « Viena De Mi » est déjà repris par les radios européennes et latino-US. D’autres DJs-producteurs ou collectifs, comme les Frikstailers ou Cumbia Binary Orchestra (avec « Gigante », tube de dancefloors) ont sorti leur album en Argentine (et sur le net). Il y a aussi Emiliano Gomez, alias El Hijo de la Cumbia, précurseur du mix cumbia/ragga. Ailleurs, la cumbia se globalise, tout en gardant sa spécificité, ainsi le hip hop des Mexicains multi « awardisés » Calle 13, les Texans du Grupo Fantasma, MIS (Mexican Institue of Sound) ou Nortec Collective de Tijuana et encore, entre France et Argentine, l’excellent songwriter et multi instrumentiste Axel Krygier. Enfin, pour aller bien plus loin, de Melbourne, Australie, The Cumbia Cosmonauts. Histoire de refermer ce cercle caliente, les Colombiens nous offrent Ondatropica, sorte de all stars de la cumbia, autour de l’Américain Will Holand, pilier du groupe Quantic. Vraiment, la cumbia a de beaux jours (et de belle nuits !) devant elle.
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Voyageurs au Brésil
Lorsqu’il était sollicité pour s’exprimer sur son cher Brésil, le ConneXionneur devenait intarissable. Ce fut donc une revue entière qui devint nécessaire : Voyageurs au Brésil. Consultable en ligne, (disponible en téléchargement au format pdf), elle est toujours mise à l’honneur sur le site de la vénérable agence.
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▲ Photos de Rémy Kolpa Kopoul © Thomas Mailaender
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kinbrazzatv · 4 years
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N'hésitez pas de follow la rappeuse Sud Africaine d'origine congolaise @rouge_rapper 🇨🇩🇿🇦... #congolesegirl #africanmusic #femalerapper #southafricanwomen #rap #thursday https://www.instagram.com/p/CCJay0BHEYG/?igshid=15ai82s4w4ip0
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lamusiquenoire · 5 years
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Le Hip-Hop Français
Aujourd’hui, hip-hop est l’un des plus grands genres de musique dans le monde. Avant les années 1980’s, hip-hop pourrait seulement trouve aux Etats-Unis. En 1982, des artistes de hip-hop commençaient à jouer travers l’Europe pour la première fois. La même année, le journal français Libération a publié une série sur des rappeurs de New York City. C’était dans cette année que beaucoup des citoyens français noirs ont trouvé hip-hop et se connectaient avec les racines historique. La première groupe de rap en France, « Chagrin d’Amour » a enregistré un album inspiré par les techniques des rap américain.
Le genre a trouvé le plus de succès dans les plus pauvres et les plus noirs partis de Paris. Dans l’article « The Evolution of French Rap Music and Hip Hop Culture in the 1980’s and 1990’s » André J. M. Prévos dit:
Some of these places, the northern suburbs in particular, have become hotbeds of violence, drugs, crime, and poverty. They have come to be seen as desolate neighborhoods where the anti-social, the criminally-minded, the poor, and others on welfare live in semi desolation, a stereotype reminiscent of the American ghetto.
Une branche francais de la Nation Zulu, créé par Afrika Bambaataa, était formée dans un quartier comme les « ghetto » décrit par Prévos. Le mouvement Zulu en France a introduit le rap et hip-hop aux jeunes dans les quartiers pauvres à Paris. Même si le mouvement Zulu a perdu son importance depuis 1987 et juste un peu des rappeurs français suivent les idées de Bambaataa, la Nation Zulu est crédité pour la propagation du rap et hip-hop à Paris.
Pendant les années 1980’s, la plupart des chansons et des albums de rap francais imitait le style et les thèmes de rap américain. Comme les afro-américains, les artistes français parlaient d’oppression et des difficultés d’habiter dans « le ghetto ».  Les artistes français commençaient critiquer « le système »  et la société français.  Ils parlaient d’être exclus de la société dominant par le racisme, et la rhétorique anti-arabe parce que la plupart des artistes étaient d’héritage nord-africain.
Par les années 1990’s, les artistes de rap français commençaient à incorporer l’humour dans leur musique. A la même fois, des artistes continuaient à imiter des artistes américains, des autres adaptaient des versions français des styles américains, et la reste a créé des nouveaux styles complètement francais. Dans les mêmes années, le hip-hop, et le rap particulièrement, a devenu l’un des plus grands genres de musique à Paris. Aujourd’hui, France a la deuxième scène hip-hop la plus active, deuxième aux Etats-Unis. Le hip-hop francais est la plus grande hip-hop à l’Europe.  
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Les artistes de rap francais modern ont créé deux types de rap populaire : « gangsta rap » du nord qui est concentrée dans les banlieues de Paris et le rap du sud qui est plus politique. Certains des plus grandes artistes de rap francais sont McSolaar qui était le premier artiste français à gagner l’attention internationale, le groupe IAM qui créaient l’idéologie de rap francais « pharaohism », et Stromae qui est bien connu pour son chanson « Papaoutai ».
Sources: https://www.discoverwalks.com/blog/a-comprehensive-guide-to-parisian-rap-culture/
https://www-jstor-org.ezp-prod1.hul.harvard.edu/stable/pdf/397134.pdf?ab_segments=0%2Fdefault-2%2Fcontrol&refreqid=search%3A12dc8e7e78f57deea71a1260f4b30bb0
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Guillaume Garcia, Directeur de l’association JRC
Arrivé il y’a près de cinq ans Guillaume Garcia organise avec les cinq autres employés de l’association les concerts de l’Odéon. Tout en conservant l’héritage blues historique de la Scène JRC il y a introduit une programmation plus jeune avec succès.
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Guillaume Garcia entrain de retirer l’affiche du dernier concert de la Scène JRC
Peux-tu commencer par nous parler de ta formation ? 
Je viens de l’île-de-France, du 92. J’ai voulu travailler dans des projets de développement, dans les pays en voie de développement, dans la relation Nord-Sud. Maintenant je ne me voyais pas travailler contre la pauvreté, l’assainissement des eaux... J’avais l’impression, même si ça semblait assez luxueux qu’il y’avait aussi un axe de développement pertinent lié à la culture. C’est à dire cela aller être plus facile de rapprocher des peuples par le biais de la culture. 
Je me rappelle que je prenais l’exemple de Youssou N’dour que tout le monde connaissait. Il était sénégalais et nous parlait bien de son pays à une époque où personne savait où était ce pays sur la carte de l’Afrique. C’est Youssou N’dour qui a peut-être fait comprendre aux français que c’était un pays francophone etc.
Donc j’ai fait une formation développement à Paris plutôt classique et après je suis parti à Lyon faire 3A qui était une formation sur le développement d’ordre économique. Quand on veut développer des projets il faut savoir les gérer, on parle de droit, de gestion, de compta...
Qu’est-ce que tu as fait en sortant de l’école ? 
Du coup j’ai commencé à bosser avec des radios à Dakar et en partant de là je me suis rendu compte qu’à court terme, et je ne l’ai pas fait exprès, je me suis mis à produire et pu à être dans le développement. Donc j’ai produit des contenus artistiques à Dakar. J’ai directement fait voyager par avion, les artistes pour faire des rencontres avec d’autres projets artistiques européens, français, anglais, américain... 
En partant de ça j’ai conduit plusieurs projets, des fois qui allaient dans le sens de défendre des causes. Alors c’était beaucoup lié au hip-hop car le hip-hop arrivait à parler de tout ce dont les autres ne parlent pas. On allait parler droit des femmes, religion, polygamie, rapport nord-sud, des dominations, du rapport l’identité d’ado, de jeunes adultes, de femmes. Le rap allait traiter de tout ça. Donc faire bouger des lignes, faire avancer les choses et aussi à travers les styles.
Le rap à travers le sample [ndlr la récupération d’échantillon sonore préexistant] permet d’accueillir une femme qui parle une autre langue, une musique d’une autre tradition, d’accueillir sa propre tradition dans une musique moderne et la faire revivre. On allait aussi pouvoir sampler la musique de demain avec de l’électro. On allait pouvoir aussi casser les clichés qui s’installaient en Afrique entre les générations : ceux qui s’habillaient en américain, ceux qui s’habillaient en boubou alors qu’en fait c’était les mêmes personnes à des périodes différentes. En mélangeant et en accueillant un peu tout le monde on allait faire comprendre que c’était les mêmes personnes. Des fois on aimait bien mettre les sociétés en conflit entre générations, styles, origines. Pour moi le hip-hop apportait ça. Après faire se rencontrer le hip-hop avec le hip-hop de France c’était intéressant, avec le Jazz, l’electro, le dancehall, avec les ponts afro-caribeens, américains, et aussi afro-français. Je me suis retrouvé à produire un petit peu tout ça. 
Pourquoi être revenu en France et surtout à Tremblay-en-France ?
J’ai fait plein de projets qui ont marchés, qui ont donné des beaux voyages, de belles tournées dans toute l’Afrique, Canada, Asie, Europe. Un boulot hyper nomade, avec de la prise de risque. Quand j’ai voulu me poser la d’où je venais, c’est à dire Paris, je savais qu’il y’avait beaucoup de choses que je n’avais pas assez travaillé ici. Pourtant c’était ma source et ma richesse. Et ça m’intéressait de prendre racine ici pour voir ce que moi j’allais pouvoir faire arriver, comment faire des liens. Et là j’ai vu une annonce sur ce job à Tremblay. Job de coordinateur de projet artistique avec dedans de la programmation, de la gestion. Je me suis dit qu’est-ce que c’est que ça ? J’ai regardé un peu plus près et je me suis dit : c’est un projet petit au même titre que les projets sur lesquelles je travaillais, c’est à dire à 3-4 on va faire les choses, un régisseur, un technicien, un attaché de presse. 
J’ai proposé ma candidature, ça a intéressé l’association et la ville justement par ce parcours de production de musique, ce côté “il connait les concerts parce qu’il a fait beaucoup de tournées, il connait le milieu, il a fait une école saura gérer administrativement parlant, et d’avoir travaillé avec plusieurs culture il saura géré cette particularité de travaillé avec le conservatoire, la ville, l’association.” 
Qu’est ce qui t’a attiré dans le projet Scène JRC ?
Le projet était un peu balbutiant mais ils avaient aussi de gros atouts par la situation géographique, la proximité du RER, un bel environnement, un quartier calme avec des commerces, un beau plateau technique, une belle salle, des techniciens là depuis longtemps avec une capacité d’accueil technique. A partir de là on avait un bel outil de travail.
En y regardant de plus près j’ai vu que la salle n’avait pas été travaillée en configuration debout, seulement en concert assis. Il y’avait un challenge là-dessus quand j’ai voulu commencer à programmer plusieurs concerts debout. On m’a dit “attend tu veux en faire autant en un an qu’on en a fait en douze ans de projet”. J’ai dit certes mais y’a qu’en essayant qu’on verra ce que ça donne et finalement assez rapidement les retours ont été plutôt bon. On a décidé de s’orienter vers quelque chose de festif.
Pourquoi quelque chose de festif ? 
Si on veut faire la promo d’un lieu ce qu’il faut y faire c’est la fête. C’est ce qui aura le plus d’impact avec le moins de moyens financiers ou humains. Alors quoi faire ? Eh bien dans une salle de concert de banlieue ce qu’on veut c’est qu’après le concert le lieu reste ouvert, que le bar reste ouvert, qu’il y’ait à manger dehors avec un foodtruck, une terrasse et une petite ambiance de musique. Et avant le concert que tout soit déjà ouvert, favoriser les commerces autour. Tout ce qui allait nous différencier d’une salle de banlieue classique. 
C’est ce qui fait la différence avec Paris, quand la salle est vidée on a 200 bars à gauche 200 bars à droite. On préfère y aller même si c’est 10-20 euros plus cher. Pas parce que la prestation sera meilleure mais pour sortir, boire un coup avant, après, pas savoir ce qu’on va faire. Alors nous en mettant en place un bar ouvert tard, le foodtruck, on allait permettre au public de sortir et de pas finir à poil dans les rues de Tremblay. Le public se retrouve à parler ensemble de ce qu’il vient de voir. Chose qui n’est pas évident même a Paris puisqu’on se disperse. Cela créé quelque chose d’atypique et de sympa.
Et côté musical ?
Pour la ligne artistique j’ai essayé de m’inspirer de ce qui avait été fait par mes prédécesseurs, la chanson, l’engagement, le rock, le blues. En me disant : en partant de là comme arriver au hip-hop d’aujourd’hui. 
On peut prendre une ligne droite sur les musiques qui traitent d’âme, de sincérité. La ligne afro-américaine du blues peut amener l’afro-funk, l’afro hip-hop ou l’afro tout court. J’ai ouvert légèrement sur ce qui se faisait en World musique, afro-caribéen, afro-africain, jazz. Et du coup on a eu des rebonds dans la ville. 
On s’est retrouvé à accueillir E.sy Kenenga, Kalash, ou Admiral T pour le plus connu. Aujourd’hui la progra est divisée en trois. Blues et jeune public, travaillé en assis, et la partie musique actuelle travaillée en debout. Cela permet de mettre trois fois plus de monde, ça fait effet au niveau des politiques, du quartier, des villes environnantes parce qu’on a créé un nouveau lieu avec les mêmes moyens. Cela fait plaisir à tout le monde. 
On a mis en place une partie de résidence pour être un accueil de développement de tous les projets des artistes d’aujourd’hui. Il a fallu qu’on se rapproche de tous les tourneurs, de tous les producteurs non seulement pour leur acheter du spectacle vivant et en même temps pour faire venir des artistes pour qu’il fasse leur résidence, c’est à dire qu’ils viennent créer chez nous. Et on devient un nouveau lieu pour ces professionnels-là. 
Aujourd’hui qu’est ce qui a fait que cela a fonctionné ? 
La seule chose qui aurait été un frein personnellement c’était si on avait eu une équipe technique limitée. C’est à dire qui sait faire ce qu’elle sait faire mais qui n’osera pas aller plus loin quand elle se fera bousculer par les projets de Kalash, Youssoupha, Vald qui descendent du Zenith. Et je suis tombé face à une équipe très douée et très dangereuse : des envies de plus, des grosses capacités d’analyse, d’accueil, d’expertise mais aussi des capacités humaines qui ont permis de porter l’ambition que je pouvais donner à ce projet.
L’autre gros atout que j’ai eu c’est de tomber sur Debora [ndlr chargée principalement de la communication de Scène JRC]. Il fallait que j’ai face à moi quelqu’un qui puisse encaisser le volume d’activité supplémentaire que j’allais ajouter et qui soit capable d’être force de proposition. Cela a été le facteur déterminant, si Débora n’avait pas été Débora je me serais vite retrouvé avec la charge de travail à faire seul et j’aurais automatiquement moi-même limité le projet. Elle a été source, ressource, elle a pu complètement développer, alimenter le projet avec moi et aujourd’hui ça se poursuit.
Et ça aurait été une erreur pour moi d’oublier l’association. Si elle n’avait pas été là, président, trésorier, secrétaire, et eu de l’intelligence dans son rôle d’interface entre le projet, les salariés et la ville on n’aurait pas pu avancer aussi vite. Elle est ancienne, liée au projet depuis toujours, dynamique pour être bénévole, créée de l’engouement dans tout ce qu’elle fait. Pour moi le projet a encore beaucoup d’énergie. On ne s’est pas fatigué pour le mener parce qu’on a eu le soutien et les réussites qui sont aussi liées à de la chance. Des bons feelings et globalement une bienveillance, un bon management : un équilibre entre les affaires culturelles de la ville, le conservatoire, les autres équipements de la ville, la technique et son expertise ancienne... Tout ça a bénéficié au projet. L’équipe vit bien et elle a encore du souffle, c’est parce qu’elle a les bonnes qualités humaines.
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flowashandharmony · 7 years
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#FL1 FlowList n°1
Première flowlist, ceci est une playlist qui joue automatiquement lorsque vous vous connectez sur le blog. Elle devrait mise à jour toutes les deux semaines. Retrouvez le détail de la playlist dans l'article qui s'y réfère. Ces temps-ci, j'écoute beaucoup de rap. Du rap doux à la trap, français ou sud-africain, féminin et masculin, écoutez. Bien sûr, vous trouverez d'autres genres musicaux dans la playlist. Enjoy ! 1. A. Nwaar is the new black - Damso 2. Los ft. James Watss - Dio 3. Goosebumps ft. Kendrick Lamar - Travis Scott 4. Toka - Sofiane 5. Honey in my T - Doja Cat 6. Maniac - Jhené Aiko 7. Come closer ft. Drake - WizKid 8. Sky's the limit - The Notorious B.I.G 9. The man ft. Cassper Nyovest - Nadia Nakaï 10.Toupie remix - Prince K Vos réactions en commentaire, par mail ou sur la page facebook. Répandez l'harmonie et la paix, HĀDU.
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infosurbaines · 2 years
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L'opinion controversée de Sizwe Dhlomo sur le rappeur qui pourrait être meilleur que AKA et Cassper réunis
L’opinion controversée de Sizwe Dhlomo sur le rappeur qui pourrait être meilleur que AKA et Cassper réunis
L’opinion controversée de Sizwe Dhlomo sur le rappeur qui pourrait être meilleur qu’AKA et Cassper réunis. Le hip hop sud-africain a massivement gagné du terrain dans tout le pays et en Afrique en général. Le jeu de rap à Mzansi a donné naissance à des rappeurs de premier plan, mais le débat sans fin sur qui est le meilleur rappeur entre Cassper et AKA reste un sujet non résolu. L’opinion…
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lovelypoussette · 4 years
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Musique 55 - 8 Aout 2020
J’aime le risque depuis toujours alors aujourd’hui est une journée spéciale. Je suppose que tu n’as jamais écouté du rap Sud Africain.
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affairesasuivre · 4 years
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Afro Bolero ft. Angelique Kidjo & Mo Laudi by Philippe Cohen Solal Out Now
Au début était le rythme. Je dois admettre qu'au départ, Je n'avais pas l'intention de m'inspirer du Boléro de Ravel plus que de sa figure rythmique, ces deux célèbres mesures d'ostinatos répétées 169 times on snare drum. Comme souvent, I like to confront a secular rhythm with electronic music 2.0 afin de brouiller les pistes de danse. Quand Mo Laudi, un DJ sud-africain basé à Paris, m'a rejoint en studio, il a livré un grand rap plein d'énergie positive et de rimes géopolitiques, de Patrice Lumumba à Biko et du Congo à São Paolo. Puis la reine Angelique Kidjo, comme une diva divine, chante avec ferveur son hymne “Lonlon” en langue Mina, où l'Afro rencontre littéralement le Boléro.
We will not forget the fine team that allowed me to cook up this sacred cocktail: Flamme kapaya, guitariste congolais exceptionnel, le DJ-beatmaker parisien Lazy Flow et feu Hilaire Penda, Cameroonian bass player and an active member of the Parisian african musical scene, who unfortunately left us since.
Bénin, Afrique du Sud, Le Congo et le Cameroun se rencontrent à Paname, the capital of World Sounds, mais l'aventure musicale ne s'est pas arrêtée là. Les remixes nous emmènent directement à Londres avec Poté, à Berlin avec Daniel Haaksman et à Johannesburg avec le super-groupe Batuk formé par le parrain de l'électro africain Spoek Mathambo, the kwaito maestro Aero Manyelo, and the Mozambican singer Manteiga. À un moment où le voyage est interdit ou déconseillé, let’s be grateful, for music does not need certificates or passports and knows no borders.
Angélique Kidjo (Vocals) Mo Laudi (Vocals) Mweni Flamme Kapaya (Guitar) Hilaire Penda (Basse) Lazy Flow (Programmation) Philippe Cohen Solal (Keyboards, Programmation)
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revuedepresse30 · 4 years
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Livres : la sélection des immanquables de Noël par la rédaction
Auteurs et éditeurs nous ont encore fait vivre une année riche en lectures. Faites-nous confiance, et surtout faites plaisir avec notre sélection des essais, romans, catalogues, beaux livres et bande dessinées qui ont marqué l'année 2019.
>> Retrouvez aussi les meilleures sorties musiques de cette fin d'année
sas.cmd.push(function() { sas.render("84812"); });
>> Sans oublier les meilleurs coffrets et ouvrages dédiés au cinéma, aux séries et documentaires
La tempête qui vient
de James Ellroy
Histoire interdite C’est peut-être le meilleur roman de l’auteur du Dahlia Noir – c’est dire comme cette Tempête d’histoires fera le cadeau idéal. Ellroy continue de fouiller les arcanes les plus sombres de l’Amérique post-Pearl Harbor. Avec son phrasé au rythme nerveux, musclé, inégalable.
Rivages/Noir, traduction de l'anglais (Etats-Unis) par Jean-Paul Gratias et Sophie Aslanides, 697 p., 24,50 €
A offrir d'urgence :
Yves Chaland – Une vie en dessins
Ligne claire Disparu en 1990 à 33 ans, Yves Chaland n’aura eu qu’une carrière éclair. Son œuvre continue pourtant de fasciner tant, entre la BD traditionnelle franco-belge et une ironie punk, elle faisait souffler un vent de révolution. Avec plus de 200 originaux reproduits, cette monographie, accompagnée d’un texte instructif de Jean-Christophe Ogier, rend un bel hommage au maître de la ligne claire ironique et à son trait toujours vif.
Champaka/Dupuis, édition XXL - 55 €
A offrir d'urgence :
Le Ghetto intérieur
de Santiago H. Amigorena
Onde de choc Le roman le plus fort, le plus bouleversant de la rentrée. Santiago Amigorena raconte comment son grand-père, Juif polonais installé à Buenos Aires dès les années 1920, va suivre de loin l’arrivée des nazis en Pologne et comprendre, peu à peu, que sa mère se retrouve prise au piège du ghetto de Varsovie. Un des textes les plus forts jamais écrits sur le sentiment de culpabilité de ceux qui restent.
P.O.L, 192 p., 18 €
A offrir d'urgence :
Rouge Impératrice
de Léonora Miano
Afrofuturisme Nous l’avons choisie pour faire la couverture de notre numéro de rentrée littéraire : Léonora Miano est devenue l’une des voix les plus fortes de la littérature française. Vaste fresque futuriste, Rouge Impératrice nous emporte dans une grande histoire d’amour sur fond d’Afrique unifiée, où les Occidentaux demandent asile. A dévorer pendant les vacances.
Grasset, 608 p., 24 €
A offrir d'urgence :
Ecrits stupéfiants – Drogues & littérature de Homère à Will Self
de Cécile Guilbert
Addictif De Homère à Will Self, de William Burroughs à Thomas de Quincey, ce livre est une bible sur les rapports turbulents qu’entretiennent les écrivains avec les hallucinogènes et autres drogues, racontés par eux-mêmes dans leurs œuvres. Une anthologie hautement stimulante.
Robert Laffont/Bouquins, 1440 p., 32 €
A offrir d'urgence :
Le Bouquin de la mode
d'Olivier Saillard
Du style De l’histoire des vêtements avant la mode à l’évolution de la mode à travers les décennies, de la présence des fringues dans les œuvres des plus grands écrivains à la poésie des plus grands couturiers, ceci est l’encyclopédie à avoir si vous aimez le style. D’autant qu’elle est signée par Saillard himself. Et c’est toujours moins cher qu’une robe Alaïa.
Robert Laffont/Bouquins, 1280 p., 32 €
A offrir d'urgence :
77
de Marin Fouqué
Chronique rurbaine Révélation de la rentrée, Marin Fouqué, 29 ans, nous a laissés pantois avec sa tchatche inspirée du rap et de la poésie sonore. Plongée en banlieue, dans le 77, autour d’un abribus, où quelques jeunes se croisent et se retrouvent. Ça pulse, c’est fort, et ça vaut le détour.
Actes Sud, 222 p., 19 €
A offrir d'urgence :
Le Modèle noir – de Géricault à Matisse
Décoloniser le regard C'est une exposition qui fera date. A Orsay, Le Modèle noir se penchait sur la représentation des figures noires à travers l'histoire de l'art, de Manet jusqu'à l'ère contemporaine. Dans le catalogue, une vingtaine d'essais mêlant histoire de l'art et histoire des idées approfondissent encore la problématique.
Musées d'Orsay et de l'Orangerie/Flammarion, 45 €
A offrir d'urgence :
Back Side – Dos à la mode
d'Alexandre Samson
L'envers du décor Il y a encore tout à dire du dos, dans une société obsédée par le visage. Tout, ou du moins de quoi construire une exposition, celle élaborée par le Palais Galliera au musée Bourdelle. Soit le traitement du dos dans la mode à travers les siècles, de la haute couture au vernaculaire. Les essais du catalogue permettent d'en approfondir toute la charge symbolique.
Paris Musées Editions, 35 €
A offrir d'urgence :
Mon année de repos et de détente
d'Ottessa Moshfegh
Press pause Si vous comptez sur Noël pour vous reposer, c’est le roman qu’il vous faut : une jeune héroïne décide de dormir pendant un an, à coups d’antidépresseurs et de somnifères. Pas forcément gai, mais diablement original, le deuxième roman d’Ottessa Moshfegh impose une nouvelle voix de la littérature US, proche de Bret Easton Ellis.
Fayard, traduction de l'anglais (Etats-Unis) par Clément Baude, 304 p., 20,90 €
A offrir d'urgence :
Beloved
de Toni Morrison
Classique américain Cette année, Toni Morrison nous a quittés. Il faut profiter du break de saison pour lire ou relire le chef-d’œuvre de cette immense voix de la littérature américaine, nobélisée en 1993. Inspiré de l’histoire vraie d’une esclave ayant tué son enfant, Beloved reste l’un des textes les plus puissants de l’histoire afro-américaine.
10/18, édition spéciale, traduction de l'anglais (Etats-Unis) par Hortense Chabrier et Sylviane Rué, 432 p., 9,10 €
A offrir d'urgence :
Peter Hujar – Speed of Life
Visages de l'East Village Il en sera passé, du beau monde, sur cette simple chaise en bois. Dans son loft de l'East Village, Peter Hujar fait poser la faune des années 1970-80 : les belles âmes anonymes, mais également Susan Sontag, David Wojnarowicz ou Gary Indiana. Sa vie elle-même est un roman, narrée dans le catalogue de l'exposition.
Jeu de Paume, Paris/MAPFRE, Barcelone, 49 €
A offrir d'urgence :
Paris de ma jeunesse
de Pierre Le-Tan
Paris de son cœur C’est le dernier livre que nous laisse le grand dessinateur Pierre Le-Tan, disparu en septembre dernier : une déambulation très modianesque (l’écrivain en signe la préface) dans ses souvenirs d’un Paris évanoui, nostalgique d’une élégance disparue. On y croise une galerie de personnages à haute charge romanesque. Et les dessins du maître : rues de Paris désertes comme s’il n’était déjà plus.
Stock, 144 p., 20 €
A offrir d'urgence :
Americanah
de Chimamanda Ngozi Adichie
Saga africaine En une poignée de romans, la jeune Chimamanda Ngozi Adichie s’est imposée comme la star de la littérature afro-américaine aujourd’hui. Son Americanah suit l’installation d’une jeune Africaine aux Etats-Unis, puis son retour au pays, avec un souffle puissamment romanesque. Poétique, amoureux, féministe : à mettre entre toutes les mains.
Folio, édition à tirage limité, traduction de l'anglais (Nigeria) par Anne Damour, 704 p., 9 €
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Encre sympathique
de Patrick Modiano
A la recherche du temps perdu Un nouveau voyage dans la mémoire, le Paris du passé, à travers une enquête : un homme recherche une femme disparue. Et s’il l’avait déjà connue ? Magnifique réflexion sur le destin et l’amour, un Modiano qui se dévore tout seul sous le sapin.
Gallimard, 144 p., 16 €
A offrir d'urgence :
L’avenir de la planète commence dans notre assiette
de Jonathan Safran Foer
Noël vegan Lâchez cette putain de tranche de foie gras ! Le climat est bousillé en grande partie à cause de l’élevage industriel (oui, même les oies), ce qui occasionnera des catastrophes à venir. Un livre urgent à lire et à offrir à Noël, par l’auteur du culte Faut-il manger les animaux ?.
Editions de l'Olivier, traduction de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville, 304 p., 22 €
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Greco
sous la direction de Guillaume Kientz
Un Grec à Paris Né Domínikos Theotokópoulos en Crète en 1541, on le connaît surtout par son surnom, Le Greco, soit Le Grec, que l'on associe immédiatement à ces corps allongés aux couleurs acides. A l'occasion de sa première rétrospective en France, le catalogue se plonge sur l'histoire d'une reconnaissance tardive où Picasso, on le sait peu, jouera un rôle majeur.
Editions RMN/Grand Palais, 45 €
A offrir d'urgence :
Cassandra Darke
de Posy Simmonds
Féroce Albion Après avoir commis des fraudes, une marchande d’art misanthrope connaît la chute. Un concours de circonstances va l’impliquer dans une affaire de meurtre. Après les jeunes femmes fatales de Gemma Bovery et Tamara Drewe, l’Anglaise Posy Simmonds s’amuse avec le personnage de Cassandra Darke, vaguement inspirée du Scrooge de Dickens, et propose un reflet féroce de l’Angleterre contemporaine.
Denoël Graphic, traduit de l'anglais par Lili Sztajn, édition spéciale Noël 21.90 €
A offrir d'urgence :
Watchmen (édition annotée)
d'Alan Moore et Dave Gibbons, avec Leslie Klinger pour les commentaires
Chef-d'œuvre noir sur blanc Il n’est jamais trop tard pour (re) découvrir Watchmen, chef-d’œuvre d’uchronie signé Alan Moore et Dave Gibbons, récit de super-héros qui éclipse et transcende presque tous les autres. Accompagnée par les commentaires sourcés de Leslie Klinger, cette édition en noir et blanc permet d’apprécier le trait de Gibbons mais aussi l’intelligence de la construction de cette histoire où rien n’a été laissé au hasard.
Urban Comics, traduit de l'anglais par Jean-Patrick Manchette et Doug Headline, 39 €
La Saison des roses
de Chloé Wary
Good sport Dans un club de foot de banlieue parisienne, l’existence de l’équipe féminine est menacée. Alors, Barbara et les autres prennent en main leur destin et se rebellent. Récit d’émancipation réalisé au feutre, La Saison des roses nous immerge avec naturel dans une jeunesse française qui invente ses codes. Si Chloé Wary est aussi à l’aise avec les séquences de sport que les scènes plus intimistes, c’est parce qu’elle sait de quoi elle parle : elle-même joue au foot.
Editions Flblb, 23 €
Exclusivité Inrocks : offrez cet album avec un dessin unique et original de l'autrice :
Jim Curious, voyage à travers la jungle
de Matthias Picard
Aventure en 3D La BD en 3D a finalement été peu explorée. Heureusement, il y a Matthias Picard qui, sept ans après Jim Curious, voyage au cœur de l’océan, envoie à nouveau à l’aventure son héros muet, protégé par un scaphandrier. Après avoir chaussé une des paires de lunettes fournies, on s’émerveillera devant les reliefs de ce périple étonnant et poétique imaginé par un élève moderne de Gustave Doré. Pour petits et grands, forcément.
Edition 2024, 19 €
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Dans l’abîme du temps – les chefs-d’œuvre de Lovecraft
de Gou Tanabe
Conte halluciné Dans le passé, Philippe Druillet ou Alberto Breccia ont su mettre en images les contes hallucinés de H.P. Lovecraft. Mais le Japonais Gou Tanabe s’impose comme celui qui aura retranscrit avec le plus de fidélité le vertige procuré par les textes de l’écrivain américain. Après La Couleur tombée du ciel et Les Montagnes hallucinées, il s’attaque ici à une nouvelle tardive – Lovecraft meurt un an après sa première publication – qui mêle voyage dans le temps et horreur cosmique.
Editions Ki-oon, traduction du japonais par Sylvain Chollet, 17€
Edward Gorey, une anthologie
Plume noire Ce n’est pas une coïncidence si Gorey (1925-2000) a durablement marqué Tim Burton. Dans l’œuvre de l’illustrateur, on trouve le goût pour le fantastique et l’humour noir que le cinéaste reprendra à son compte. Réunissant cinq ouvrages – dont l’abécédaire cruel des Enfants fichus ou l’intrigant Aile Ouest –, cette anthologie montre comment, avec son trait minutieux et sa plume noire, Gorey pouvait frapper l’imaginaire. Un cadeau malin qui pourra faire naître des vocations.
Le Tripode, 16 €
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Sumographie
de David Prudhomme et Sonia Déchamps
Dieux vivants En 2012, le dessinateur David Prudhomme assiste à son premier combat de sumos. L’affrontement entre ces colosses japonais lui inspire des dessins, puis une exposition suivie par la publication de ce beau livre riche en surprises graphiques (pages qui se déplient, etc.). Avec les textes de Sonia Deschamps, les illustrations pleines de vie de Prudhomme nous plongent dans cet univers codifié. Les fans du Japon vont adorer.
Soleil, 39,95 €
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Une année sans Cthulhu
de Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse
Thriller pop Après Souvenirs de l’empire de l’atome et L’Eté Diabolik, Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse continuent de revisiter les époques et les genres populaires. Dans un village du Lot, une séance de jeu de rôles semble avoir eu des conséquences funestes. Avec son scénario malin qui ne manque pas de fausses pistes et son graphisme flirtant avec l’esthétique des premiers jeux vidéo, ce thriller coloré bat Stranger Things à son propre jeu.
Dargaud, 21 €
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Dans un rayon de soleil
de Tillie Walden
Odyssée féministe Virtuose et prolifique, la dessinatrice américaine Tillie Walden figure parmi les nouveaux talents à surveiller de très près. Après l’autobiographique Spinning, où elle racontait la découverte de son homosexualité sur fond de patinage artistique, elle prend une direction tout à fait autre avec ce space opera féministe – les hommes en sont totalement absents – qui vire à l’odyssée amoureuse. Un épais et émouvant roman graphique.
Gallimard BD, traduction de l'anglais (Etats-Unis) par Alice Marchand, 29 €
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Bacon en toutes lettres
sous la direction de Didier Ottinger
L'informe mode d'emploi On connaît peu la dernière période de Bacon, pourtant la plus intense. Au Centre Pompidou, qui rassemble soixante tableaux de 1971 à sa mort en 1992, on le découvre presque abstrait, aux confins de l'informe. L'exposition ponctue le parcours de lectures extraites de sa bibliothèque, d'Eschyle à Bataille, reproduits et analysés dans le catalogue qui l'accompagne.
Centre Pompidou, 42 €
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