Tumgik
#et j'écris mieux que je parle mais c'est vrai en anglais aussi
piedoesnotequalpi · 24 days
Note
vous êtes française?
Non, je suis américaine. @spyld a dit qu'on peut utiliser ce jour pour pratiquer une langue si on veut ! Je parlais français au lycée assez bien et maintenant je parle assez mal alors j'essaie à m'améliorer
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traces-ecrites · 5 years
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J'ai le clavier qui me démange. Voilà longtemps que je n'ai pas écrit. Enfin, pas écrit de cette manière-là, simplement pour le plaisir de l'écriture. Il m'est arrivé plusieurs fois d'avoir une idée, une anecdote, une petite histoire à raconter... Et puis le temps passe, l'inspiration s'émousse et je me laisse entraîner par d'autres activités, d'autres préoccupations.
Ce soir, c'est décidé, je m'y mets. J'aurais souhaité le faire plus tôt, mais une fois encore, je me suis laissé détourner. Je rêverais d'écrire chaque jour. Il y a tellement de choses que je rêve de faire. J'écris, j'efface, je relis, je rêvasse... Parfois, j'hésite longuement. Plusieurs minutes peuvent s'écouler entre deux phrases. 
À d'autres moments, les mots se précipitent sous mes doigts et les coquilles s'accumulent. Je les corrige patiemment, en attendant la prochaine vague. Tout vient à son rythme. Inutile de forcer. Parmi les idées qui me sont venus à l'esprit ces temps derniers, j'ai eu envie de parler de partage, d'équilibre, d'optimisme, de liberté, de mémoire. Je laisse mes pensées vagabonder, tourbillonner et rebondir autour de ces quelques mots.
La mémoire et ses mystères. Je me creuse les méninges, je cherche, je fouille, je l'ai sur le bout de la langue, pourtant pas moyen que ça sorte. Cette personne, je la reconnais, mais son nom, c'est quoi déjà ? Et la même histoire se répète pour le nom d'un lieu, pourtant familier, pour le titre d'un livre ou d'un film, que j'ai pourtant aimé, pour la traduction en anglais d'un terme pourtant simple. Inutile de chercher, cela ne sert à rien. Je sais bien que l'information est là, quelque part dans ma tête. Peut-être est-elle trop bien rangée ? En tout cas, impossible de la retrouver. Si seulement je pouvais lancer une requête, comme dans un moteur de recherche. Tout le contenu de ma mémoire, rigoureusement indexé. Mais non, cela ne marche pas comme ça. Et soudain, paf, quand j'ai cessé de chercher, je sais : c'est Laurence, c'est la rue Merlane, c'est l'Affaire Thomas Crown, c'est "layer"...
L'optimisme, c'est l'histoire de la différence entre le verre à moitié plein et le verre à moitié vide. L'optimisme, ça se cultive, pour réussir à voir le verre à moitié plein, pas toujours, mais le plus souvent possible. C'est tentant, de se laisser aller dans la pente de se plaindre. Mes réflexions sur ce sujet sont nées de l'actualité, centrée semaine après semaine, sur les mouvements de protestation qui ne faiblissent toujours pas. Ces manifestants ont de bonnes raisons de se plaindre, tant leurs conditions de vie sont dégradées et tant les écarts se creusent entre une minorité de privilégiés et la foule grossissante des désespérés.
Cependant, je crois que la manifestation, ou pire encore la violence et la destruction, ce n'est pas la bonne réaction. Et si ceux qui se plaignent des manifestations se mettent à manifester à leur tour, où va-t-on ? À quoi va servir de se plaindre, contre les autorités, contre les manifestants ou contre les forces de l'ordre, ou contre la terre entière ? Je préfère répondre par l'optimisme. Certes, la situation est ce qu'elle est, sans doute n'est-elle pas brillante, mais bon, faisons de notre mieux, chacun où nous sommes. Profitons de ce que la vie a à nous offrir. Même dans les moments sombres, l'espoir reste la lumière. Au-dessus des nuages, le soleil continue de briller.
Je viens de relire mon dernier paragraphe : il a du plomb dans l'aile, mon optimisme. Pas si simple de continuer de tracer son sillon, sans se laisser contaminer par la morosité. De goûter à ce vent de folie, cette légèreté, cette allégresse, qui aide à croire que tout est possible et que rien n'est grave. Pourtant, quand émergent ces moments de grâce, mes pensées s'envolent comme des bulles de savon, j'éclate de rire rien qu'en regardant mon reflet dans le miroir, je reçois du ciel une pluie d'étoiles et des rivières d'arc-en-ciel,  j'offre à l'horizon des bouquets de papillons, je danse pieds nus au sommet d'une colline...
Et me voilà libre, libre comme l'air, libre de croire que la vie est belle, quoi qu'il arrive. La liberté est inscrite au fronton de nos mairies. Elle est celle au nom de qui tant se sont battus et se battent encore. Elle est une quête, et aussi une illusion. Le temps, surtout, est rarement libre. Si je m'arrête... Si je m'arrête, je me libère de l'emprise du temps, qui passe toujours trop vite. Je retrouve ma liberté à l'intérieur de moi, celle de me laisser seulement être.
Et voilà, je me suis encore laissé entraîner. J'ai perdu de vue ma liberté. Plusieurs jours ont passé entre ces lignes et celles qui précèdent. Pour reprendre le fil, j'ai tout relu, depuis le début. Et c'est comme si je venais juste de l'écrire. Ces mots ont dû continuer de danser dans ma tête, sans que je m'en aperçoive. Ma liberté est toujours là quand je prends le temps de m'arrêter de faire. Il y a tellement de choses à faire. Je n'aurai jamais assez de temps, ni de liberté pour les faire toutes.
Partage. Voilà un joli mot, un mot qui sonne bien, un mot qui parle d'ouverture et de générosité. L'écriture est un partage... Mon envie de parler de ce mot est d'abord née d'un agacement. Aujourd'hui, on nous sert du partage à toutes les sauces. Et vas-y que je te partage par ci, vas-y que je te partage par là. "Aujourd'hui, je voudrais te partager cette nouvelle !" Cette tournure accroche à mon oreille. Je sais bien qu'une langue est vivante et qu'elle évolue selon son usage. Mais bon, je veux bien partager des tas de trucs avec toi, mais je n'ai pas envie de te partager quoi que ce soit. Pour moi, partager, c'est faire des parts, avec un gâteau ou avec un trésor. Ou alors, c'est partager une expérience, donc t'en faire part. Je partage mon expérience avec toi, je ne te la partage pas. Peut-être suis-je vieux jeu...
J'ai gardé le meilleur pour la fin. Équilibre. Des mots qui me trottaient dans la tête pour écrire ces lignes, c'est mon préféré. L'équilibre est une quête perpétuelle. C'est ni trop, ni pas assez, quelque part entre les deux, juste ce qu'il faut, à un moment donné. C'est un état précaire, jamais définitivement acquis. Comme à vélo, pour le conserver, mieux vaut avancer. L'équilibre n'aime pas l'excès, il est tout en nuances et en subtilités. Équilibre et harmonie vont bien ensemble, calmement, paisiblement. L'équilibre peut parfois paraître terne et sans intérêt : entre chaud et froid, c'est tiède, entre blanc et noir, c'est gris. On est tellement habitué à vouloir tout classer, tout opposer : oui ou non, vrai ou faux, bien ou mal. En réalité, ce n'est pas si simple et tout est question d'équilibre.
Me voilà en quête de mon équilibre. Je voudrais devenir une experte du juste milieu, une spécialiste du ni trop, ni pas assez, une artiste du compromis. Je m'y entraîne dans ma tête et dans mon corps. L'arbre, l'aigle, le danseur et la demi-lune m'inspirent, avec la troisième variante du guerrier. En marchant, je cherche les lignes sur le sol, les bordures de trottoir, sur lesquelles je pose mes pieds avec attention, en équilibre. Évidemment, dans cette quête sans fin, parfois je tombe. Sur le sol, il m'arrive de trouver un trésor inattendu, une pièce de monnaie ou une plume d'ange. Parfois, j'en pleure, ce n'est pas grave, ce n'est que de l'eau. Parfois, je ris de me sentir ridicule de marcher ainsi précautionneusement au bord du trottoir, comme au bord d'un précipice.
Il m'arrive aussi parfois de perdre l'équilibre et de décoller, de m'envoler jusqu'en haut du ciel, jusqu'à toucher les étoiles... Nul besoin pour cela de boire ou de fumer quelque substance psychotrope. Il suffit, mais il faut pour cela, s'abandonner à la simple joie de vivre. Ça ne prévient pas, ça arrive, ça vient de loin. C'est une sensation fugitive qui me fait toucher à l'éternité. C'est un moment de grâce, un cadeau, pour lequel je veux bien renoncer parfois à mon équilibre.
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