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#Tête de garçon et main en plâtre
mekemuka · 7 years
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Ricco Wassmer: Tête de garçon et main en plâtre | 1952
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joeinct · 3 years
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Tête de Garçon et Main en Plâtre, Photo by Ricco Wassmer, 1952
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Ricco Wassmer - Tête de garçon et main en plâtre, 1952
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eglise22 · 5 years
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Charly Sallé donne vie à ses sculptures de pierre
Le Festival Cap Fraternité des paroisses Notre Dame de la Mer et d'Étables sur Mer se déroulera du 29 mars au 5 avril 2020. Le thème choisi par l'EAP sera « le beau ».Afin de nous préparer à ce festival, chaque mois nous laisserons la parole à des artistes : musiciens, peintres, sculpteurs …..Ce mois-ci nous avons rencontré Charly Sallé, Plérinais et sculpteur sur pierre.
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Installé depuis 20 ans à Plérin, Charly Sallé travaille la pierre. D'un bloc de granit, il fait une statue, une fontaine, un chapiteau d'église … Rencontre avec un artiste qui métamorphose la pierre et le bois. C'est toujours avec le sourire qu'il vous accueille dans son atelier de la rue Voltaire à Plérin. Il n'aime pas parler de lui mais il est intarissable dès qu'il s'agit de son art.
Comment est née votre vocation d'artiste ?
Ce métier, je suis tombé dedans quand j'avais neuf ans. Fasciné par ma mère, qui peignait, modelait et sculptait, j'ai dit « c'est ça que je veux faire ! ». J'étais pourtant un petit garçon débordant d'énergie, que l'on ne croyait pas capable de la concentration nécessaire à l'expression artistique. Je subtilisais les cuillères à café familiales, les limes et tournevis de mon grand-père pour en faire des gouges à sculpter le bois. A 20 ans, j'ai rencontré un professeur de l'école Boule qui m'a convaincu de passer un CAP de sculpteur sur bois. Engagé ensuite par une manufacture de meubles des Vosges, j'ai passé plus de 5 ans à sculpter des feuilles d'acanthe et autres motifs sur des meubles. Mais bientôt l'envie de revenir au pays m'a tenaillé. J'ai épousé la petite-fille de l'ébéniste briochin Ernest David qui a mis à ma disposition un coin d'atelier. De plus en plus attiré par la pierre, je me suis formé seul, par l'observation. Je préfère la pierre au bois. C'est un matériau plus dur qui nécessite plus d'outils mais l'approche des volumes est plus facile. Ma passion m'a conduit au concours de meilleur ouvrier de France, un titre que j'ai obtenu en 1990 dans la catégorie sculpteur praticien.
Comment se façonne une œuvre ?
Plutôt que de recourir au dessin sur papier, j'aime d'abord façonner mes statues dans l'argile, surtout quand les sujets ne sont pas trop imposants. C'est ainsi que travaillaient les artistes du 18e siècle. Il faut, avant de démarrer, avoir la pièce finale bien en tête. Je réalise une maquette en plâtre qui me servira à respecter les proportions, notamment pour les grandes pièces. Et ensuite je me sers du mètre, du pied à coulisse et surtout de l'œil. Pour façonner la pierre, j'utilise plusieurs outils comme la meuleuse à disque diamant et le pistolet pneumatique à pointes en carbure de tungstène, un matériau très dur et résistant. Le travail est aujourd'hui un peu plus facile car autrefois il fallait sculpter à la massette. Je finis par le ponçage avec des pierres aux grains de plus en plus fins.
Racontez-nous l'histoire des « Veuves de Paimpol » ?
C'est une œuvre qui m'a demandé 18 mois de travail. A la demande de l'association « Les amis de Pierre Loti », j'ai reproduit et agrandi une maquette dessinée en 1932 par le sculpteur briochin Francis Renaud. Par manque de financement, cet artiste était décédé avant de pouvoir démarrer la sculpture. Il m'a fallu faire une maquette en plâtre avant de m'attaquer au granit. Un bloc de douze tonnes du plus beau granit de Bretagne, issu des carrières de Pleumeur Bodou. Fabriquer la maquette a demandé plus de 600 heures de travail et la statue en elle-même plus de 1 000 heures. Quand je travaille le granit, je pense aux millions d'années qu'il a fallu pour constituer ce matériau très noble et cela me donne la volonté très forte d'aller au bout et de présenter la plus belle statue possible. Depuis 2017, la statue est exposée aux regards et aux vents de la mer à Lan Vraz en Ploubazlannec, près de Paimpol. Au départ, ce n'était qu'un gros bloc de granit qui s'est métamorphosé en une statue de 2,50 m de haut représentant Gaud et ses jolis galbes et Moan la grand mère au visage bien ridé, deux « veuves d'Islandais », pêcheurs paimpolais qui partaient pêcher la morue dans le grand Nord. La fabrication de cette statue a été pour moi un long tête à tête qui m'a passionné. Physiquement cela a été difficile car il faut être très concentré et précis mais je suis fier du résultat obtenu.
Avez-vous d'autres réalisations majeures ?
J'ai réalisé la statue du Curé d'Ars pour la Chapelle St Guillaume, celle de Jeanne D'Arc pour la clinique St Louis, le buste de François Mitterrand devant la gare de St Brieuc. J'ai également sculpté, en 2018, une statue de l'Archange St Michel pour un particulier de Dinard. La personne m'avait fourni des photos de St Michel et ne souhaitait pas de démon au pied de l'Archange. Je suis parti d'une pièce de granit des carrières de Lanhélin, près de Dinan, pesant 800 kg au départ pour finir à 250 kg environ. C'est aussi un beau granit à grain fin et moyen de couleur gris sombre bleuté. Le plus difficile a été de réaliser les mains de l'Archange pour qu'elles soient bien orientées afin de pouvoir y glisser la lance.
En dehors de ces œuvres majeures, quelles sont vos commandes habituelles ?
Je travaille pour les Monuments Historiques en sous-traitance. Je réalise actuellement des chapiteaux d'église qu'ils m'ont commandés. A la demande de particuliers ou de collectivités, je crée des œuvres pour des fontaines, pour des stèles funéraires, des statues pour des chapelles … Le travail est varié et passionnant.
Qu'aimeriez vous réaliser comme sculptures à l'avenir ?
J'aimerais donner une suite aux « Veuves de Paimpol ». Le projet se dessine un peu dans ma tête. Il s'agira de pêcheurs islandais. Je vois deux marins en action sur un bateau à fond plat type Doris, tirant à la main une ligne avec hameçons. Derrière, une grosse vague que l'on imagine engloutir le bateau. Ce bas-relief pourrait s'appuyer sur le mur du cimetière de Ploubazlannec devant les multiples plaques gravées au nom des 400 ou 500 marins décédés lors des campagnes de pêche en Islande. Tout un symbole mais ce n'est pour l'instant qu'un projet qui nécessitera surement beaucoup de démarches avant d'aboutir.
En tant qu'artiste, comment définissez vous une belle œuvre ?
Pour moi, c'est un ensemble de critères. D'abord le respect des proportions, puis le mouvement de la sculpture, son expression, la finition de l'exécution. Le bon coup de ciseau bien tranché. Nous avons la chance d'avoir des outils bien plus perfectionnés qu'au 18e siècle. Avec un pistolet pneumatique, on peut faire de la dentelle. Le visage des veuves de Paimpol a été réalisé entièrement au pistolet pneumatique avec une précision de chirurgien.
La volonté de transmettre Bon pédagogue, Charly Sallé souhaite transmettre ses techniques de sculpture aux personnes sensibilisées à cet art. Il organise des stages pour des groupes de trois à quatre personnes, dans son atelier de la rue Voltaire à Plérin. L'initiation à la sculpture se fait sur bois, à raison de 3 heures par semaine pendant 10 semaines. Les matériaux et outils sont fournis. Contact 24, rue Voltaire Plérin - Tél 06 66 28 16 47
Voir en ligne : Voir les photos
via Communauté pastorale du Littoral Ouest https://ift.tt/2P1K5lo
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ae-ea · 5 years
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Le café des 2 routes
 (suite 2)
 Après s’être rafraîchi le visage, la tête farcie d’une lourde migraine, il s’attabla au café des 2 routes, et tenta de réparer son portable. Il s’était ouvert en deux, comme cela arrive parfois, il fallait qu’il retrouve la batterie. Il commanda un café à Mathilde, remarquant une fois de plus des croûtes jaunâtres dans sa chevelure brune, ainsi qu’à la commissure de ses lèvres…il ne lui adressa pas la parole plus qu’il ne fallait, et elle non plus. Ils ne s’aimaient pas. Ni lui ni elle ne savait pourquoi, mais c’était un fait. Ils étaient à peu près courtois sans plus. Il préférait de loin Apollo et se doutait, avec un peu de honte, que le physique y était pour quelque chose. Mathilde était brune, bouclée, solidement charpentée, sportive, belle dans son genre, mais il préférait son amie, blonde, aux cheveux très courts. Elle lui donnait l’impression rassurante d’être un gentil garçon sans vergogne…asexué, juste plaisant, et sans complication. Il la trouvait reposante. Il savait aussi qu’il ne fallait pas s’y fier, qu’elle parvenait avec une facilité déconcertante, à évincer de son café, les ivrognes  trop imprégnés. Sans un mot, elle les prenait par le bras, et ils se retrouvaient dehors, comme accompagnés par une hôtesse de l’air attentive. Aucun d’eux, jamais, n’avait osé revenir sur le coup. Certains d’entre eux repassaient même parfois s’excuser le lendemain. Apolline leur pardonnait machinalement, à la manière de quelqu’un qui passerait un grand coup de torchon sur une table.
Puis, pour sceller l’amitié, et ne pas perdre une fidèle clientèle alcoolique, elle leur servait gratis, un grand verre de vin rouge. Pas de mots. Juste des actes.
Il paya son café, et se dit qu’il était temps pour lui de rentrer à la maison. Avant, il passerait à la pharmacie demander conseil, en espérant qu’elle soit ouverte.
Le chat.
Mathilde s’empressa de nettoyer la table, et regarda passer Pouf le chat, tout hérissé dans sa dignité. Sans un regard pour elle, il se dirigea droit vers la cuisine du bar. En le suivant des yeux d’un air rancunier, elle marmonna entre ses dents, comme si le chat pouvait l’entendre - Bin voyons M. Pouf, direct à la gamelle, sans un bonjour, comme d’hab…Elle se gratta la tête, et en fit tomber quelques croûtes blanchâtres, vestiges du masque matinal. - Crotte de crotte, faut que je me lave les cheveux.
Elle secoua sa chevelure, et reprit son travail. Non loin de là, une vieille femme s’était assise sur la margelle de la fontaine, serrant son cabas plein de légumes contre ses mollets fragiles, visiblement essoufflée. – Tu parles toute seule Mathilde ? Les oiseaux s’étaient tous envolés, dans des pépiements indignés.
- Venez donc, je vous offre le café. Mathilde, sans attendre la réponse entra dans le bar, chercher le breuvage, tandis que la vieille s’attablait maladroitement en camouflant  sous un petit chapeau de paille quelques mèches d’une main incertaine.
Le soleil était plus haut, bientôt, on  déploierait les parasols. La vieille Francine n’en avait pas besoin, elle avait toujours froid, il fallait au contraire qu’elle se réchauffe.  - Alors Francine, ce marché ? La vieille soupira, par habitude. - Bah, comme d’hab, des légumes pourris, des fruits pareils, rien ne va plus…tiens ! Pouf qui sort pour faire sa toilette. Mathilde regarda le chat tendrement. - Ce chat, il nous sert à rien, il chasse même pas les souris, il se pavane, mange et dort… et encore, il mange pas tout, la preuve, il est ressorti tout de suite, il aime pas la soupe que je lui ai laissée…mais il est beau !  Francine cligna de l’œil d’une manière inattendue. - ça pour être beau, il l’est, mais tu sais, les chats, ça bouffe plutôt de la viande…Francine buvait son café à petites lampées, et jouissait visiblement du soleil et de la conversation. Elle possédait une toute petite ferme, en pierres très sèches, où elle élevait quelques chèvres. Il lui arrivait d’amener un litre de lait aux deux filles, plus pour l’amitié que par besoin. Mathilde se faisait un devoir de boire le lait, tandis qu’Apolline s’acharnait à en faire des yaourts qui n’avaient jamais la bonne consistance. Pouf sauta sur les genoux  de Francine et se laissa gratter les oreilles en souriant, son museau repoussant la main sèche de la vieille quand elle faisait mine d’abandonner. - Y’ a que sur vous qu’il saute, ce chat…c’est curieux. Francine secoua la tête, en souriant. - Ah non, c’est pas curieux. Qui c’est qui lui donne du mou, enfin, de la bonne boîte, quand il vient me voir ? Et il aime ça…c’est pas comme ta soupe, tiens ! La jeune femme fronça les sourcils.  - Bin alors, c’est pour ça qu’il chasse pas mes souris… ! Mais elle pensa aussitôt qu’il n’y avait pas de souris dans le bar, et que c’était juste pour parler, elle meublait pour faire plaisir à la vieille, et la vieille, pas dupe, la regardait, complice.
Mathilde délaissant Francine, s’approcha d’une table que deux femmes en sueur venaient d’occuper. Le soleil continuait à monter dans le ciel, et les ombres se resserraient aux pieds des arbres. Les deux femmes, toutes rouges, commandèrent deux bières et poussèrent un grand soupir d’aise quand Mathilde déploya le grand parasol.
Dimanche après- midi
Dimitri avait marché d’un pas plus tranquille...Il s’était calmé, et essayait de se raisonner. Il tentait de minimiser, sans y croire vraiment. Ils s’étaient énervés tous les deux pour pas grand-chose. C’était la faute de la soirée qu’ils avaient passée. Ils n’arrivaient jamais à se parler calmement. Il ouvrit la porte de la maison, et constata qu’une fois de plus, un morceau de plâtre s’était détaché du bord du chambranle. Il avança dans la grande salle. Tout y était encore très sombre. Il appela Sonia, et n’eut aucune réponse. En montant à l’étage, il lui sembla  qu’elle avait encore saigné après son départ. Il y avait des taches sur les marches. Il regretta aussitôt d’être sorti. Il aurait dû rester près d’elle pour la  surveiller. Il n’y avait personne en haut, et tout était dans l’état où ils avaient laissé la maison après la dispute.  Sonia n’avait pas ouvert les volets du premier,  et ça sentait le renfermé. Il redescendit.  Les assiettes, les verres, s’empilaient un peu partout, le sol était jonché des débris des objets  que Sonia avait  cassés. Il ramassa les pages du livre déchiré, essayant vainement de leur retrouver une cohérence, puis y renonça. Il s’avança pour ouvrir les fenêtres et donner de l’air. Le soleil jeta une lumière révélatrice sur le désastre. Le spectacle était décourageant.  Maintenant, il était très calme, et sa migraine ne le gênait pas trop, elle lui embrumait juste un peu l’esprit. Il inspecta toutes les pièces, avec constamment la crainte de trouver Sonia inanimée par terre.  La maison était vide. Elle n’avait visiblement touché à rien, tout était resté dans le chaos. Par terre,  au milieu des morceaux de vaisselle, traînaient la serviette pleine de sang, ainsi qu’un tee-shirt blanc. Le fait qu’elle se soit changée le rassura un peu. Il jeta un regard par la fenêtre et vit que la voiture était toujours là. Sonia ne devait pas être loin, elle avait dû sortir, prendre l’air, fumer, ou n’importe…elle rentrerait donc bientôt, ils s’expliqueraient…Ils essaieraient de trouver une solution satisfaisante, ou au moins, raisonnable. Il décida de tout nettoyer et se mit à la recherche de la batterie de son portable. Il la retrouva, étrangement coincée entre les lattes du parquet.  Il entreprit de mettre de l’ordre,  vider les cendriers, ranger les verres qui traînaient, et secouer le tout pour retrouver un peu de stabilité et occuper son esprit. Il s’activa un bon moment, fit la vaisselle, remis les choses  en place, redonna un air plus correct à toutes les pièces, empila le linge sale dans la salle de bain, et s’arrêta. Il lui avait fallut un long moment pour tout ranger, nettoyer grossièrement, et quand il s’arrêta, il constata qu’il était 14h. Il avait faim et mal à la tête. La colère le repris vaguement. Elle ne devait pourtant pas être loin. Il fallait qu’elle soit dans le coin, c’était sûr. Elle le laissait mijoter. C’était sa tactique habituelle, mais il n’avait pas envie de jouer son jeu. Elle devait savoir elle aussi, qu’ils étaient allés beaucoup trop loin, et qu’il fallait maintenant prendre des décisions d’adultes. Ils avaient quelques amis dans le village, elle avait dû se rendre chez eux. Avec sa plaie. Une plaie bien saignante. Pour eux, il deviendrait un monstre. Il l’était déjà. C’est sur lui que s’amasseraient tous les reproches, tous les nuages, éclairs, foudres, ostracismes divers et variés, il n’y aurait pas d’ambiguïté, pas de nuance. La plaie justifierait tout. Il se dit qu’il s’en foutait, à une condition, c’est qu’il sache comment allait Sonia. Il lui téléphona en premier, en doutant qu’elle ne lui réponde, et effectivement, il tomba sur sa messagerie. Il prit ensuite son courage à deux mains, et appela tous les gens qui habitaient aux alentours. Il s’attendait à affronter des reproches, ou des silences lourds de sous entendus, mais à la place, il n’y eut rien qu’un peu d’étonnement. Personne n’avait vu Sonia.
Il se laissa tomber sur un siège, pour se relever aussitôt. Et si finalement, elle avait appelé des secours ?  Si elle s’était trouvée si mal, que prenant peur, elle ait appelé une ambulance ? Il commença à téléphoner à l’hôpital le plus proche.  Des réponses polies, professionnelles et négatives. Une petite paranoïa commença à monter. Si une femme était battue par son mari, on ne lui donnerait sûrement pas de ses nouvelles, on la protégerait.  Pareil en ce qui concernait les amis, les proches, Il imaginait leurs réactions. Ils le condamneraient. Merde. Merde, il fallait qu’il boive, et qu’il mange, ça ne tournait plus rond. Juste un sandwich et un ou deux verres.  Il aurait du mal à endosser le rôle du salaud. Parce que salaud, il l’était, indéniablement. Elle avait sûrement demandé à une de ses amies de Nîmes de venir la chercher. Mais comment savoir laquelle, et comment avoir leur numéro ? A moins qu’elle ne se soit rendue chez sa mère. Hautement improbable. Sa mère l’aurait littéralement assaillie, submergée de soins étouffants. Il connaissait assez sa femme,  pour savoir qu’elle ne pourrait pas le supporter, pas dans cet état. Mais  il eut beau chercher, il ne trouva aucun prétexte plausible pour l’appeler quand même.  S’il n’y avait pas eu cette plaie,  son absence aurait été une aubaine, une sorte de plage de silence, de réflexion, retour sur soi, ou tout ce qu’on veut de cet ordre. Mais il y avait cette blessure et le fait qu’elle ait été involontaire ne le soulageait pas. Vu de l’extérieur, qui était coupable ? Le résultat était...une plaie. En l’absence de Sonia, il ne pouvait pas prouver qu’elle ait été involontaire. Il ne la pensait pas assez tordue pour affirmer le contraire. Et si elle l’affirmait, qui croirait-on ? Elle ou lui ? Sonia avait la chance d’apparaître comme quelqu’un de clair, de lisible. La façon qu’elle avait d’écouter, de regarder les gens, leur donnait l’impression de devenir précieux, uniques. Elle avait une manière très personnelle d’attirer la sympathie. Au début de leur relation, Dimitri l’avait littéralement perçue comme un tourbillon, une plume,  rien n’était âpre, elle adoucissait la vie. Une bulle légère qui se laisse porter, une étincelle, un bouquet de papillons, un ciel éclatant et tendre, elle était faite pour séduire. Ce n’était pas ce qu’elle disait, ce qu’elle faisait, c’était un tout, une sorte de brume lumineuse qu’elle répandait tout autour d’elle. Pourtant  c’était elle, la veille, qui l’avait poussé à bout. Elle avait toujours su s’en tirer. Tout le monde lui pardonnait, trouvait normal qu’elle ne fasse et ne réalise que ses désirs. Elle avait toujours agi en enfant gâtée, et cela lui avait toujours réussi. Il ne savait pas pourquoi, mais les gens, les amis, les passants, et même les indifférents, ne voyaient en elle qu’un être gai, insouciant, et apportant la joie. En fait, c’était ça. Elle apportait la joie, une certaine dimension de permissivité indulgente. Rien n’était grave, tout devenait  léger. Etre avec elle, c’était comme si on entrait dans la bulle protégée d’un monde à part. Il vida son verre, et s’en resservit un autre. Mais dans les faits, dans la vie de tous les jours, acte après acte, la bulle devenait un faux- semblant, un mensonge permanent, un aveuglement. Une mouche qui tourne dans une pièce, qui se cogne en rigolant. Bon, voilà que les mouches rigolent, mais oui, une mouche qui va d’homme en homme, en riant, en testant ses capacités de séduction, sans jamais être sûre d’elle, en doutant toujours. Prenant conscience de ses pensées, il se dit qu’il devenait totalement abruti. Il prit son portable, et rappela Sonia. Il fallait qu’il sache où elle était, qui était venu la chercher, puisqu’elle n’avait pas pris la voiture.  De nouveau il se sentit mal. Avant de téléphoner, il décida de faire le tour de la maison, et d’aller dans le chemin tout proche. Il avait toujours peur de la retrouver à terre, inanimée… Il sortit sur le pas de la porte, et regarda les collines au loin. Le soleil était brûlant, un gros silence lourd de chaleur pesait sur le paysage.
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readthemoon · 7 years
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There was another life that I might have had, but I am having this one. (Kazuo Ishiguro, The Unconsoled) Photo: Ricco Wassmer - Tête de garçon et main en plâtre, 1952 source: pulp inside fiction
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flora-de-si · 7 years
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Ricco Wassmer - Tête de garçon et main en plâtre, 1952.
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Broken..
Arrivé à l'hôpital BTS l'avait fait par une porte dérobé et trouva dans une des salles d'attentes une grandes blondes aux yeux d'ors... elle semblait plus âgé, son visage crispé... à ses côtés un blond, plus punk.
« Pète un coup Diana. » fit le blond
« Tu dois te faire soigner toi. Vraiment ! » hurla la blonde « MA FILLE EST ENTRE LA VIE ET LA MORT ET TU T'AMUSES DE LA SITUATION ?!!!! »
Le blond recula alors que la dame blonde venait d'attraper son col.
« Soit tu dégages de cet hôpital, soit tu iras les rejoindre, suis-je claire ? » fit la dame
« Ouais c'est bon j'me casse. » fit le blond en s'en allant.
La blonde soupira et se massa les tempes quand le manager de BTS se présenta a elle. Elle leva les yeux et fixa les jeunes, tous étaient en larmes. Elle soupira longuement et passa une main dans ses cheveux avant de rejoindre le groupe.
« Diana Valois, la maman de Lisa... » fit-elle doucement
« Vous avez des nouvelles ? » murmura Jimin en serrant Taehyung et Jungkook
« Jack est le moins touché ils sont entrain de remboîter son épaule. » dit-elle « Ewan, Malia et Élisa sont toujours en salle d'opération, Lisa en est sortie mais elle est sous haute surveillance. »
« P-personne... n..n'est mort ? » marmonna Jungkook.
« Je dois être honnête ... » Diana soupira et prit le jeune homme dans ses bras « Pas encore. »
Jungkook éclata en sanglots dans les bras de la femme qui, ferma les yeux et le serra fort dans ses bras. Namjoon en leader... consolait comme il pouvait ses membres, mais il avait le cœur au bord des lèvres. Une main se posa sur l'épaule de Namjoon et il se tourna pour tomber dans les bras de Jack. Le gallois serra le leader dans son bras valide, puis vint enlacer Yoongi qui ne le quitta plus, les larmes coulant le long de ses joues.  Jack fixa les autres puis Diana.
« J'viens de chez ta fille. » fit-il
« Alors ? » Diana fronça les sourcils
« Elle a fait une blague de merde. » dit Jack
« Oh dieu soit loué. » Diana s'avança vers le couloir
« Diana... embarque Taehyung. » fit Jack
La grande dame se tourna vers Taehyung et lui tendit la main. Main que le jeune saisit rapidement pour suivre la diva. Ils rejoignirent la chambre ou Lisa se trouvait. De nombreuses machines l'entouraient, elle avait des égratignure au visage, mais elle était réveillée.
« Lisa mon bébé... » fit Diana en s'approchant
« Maman... » Lisa tenta de se redressa mais abandonna l'idée et resta allongée
« L-...Lisa... » marmonna Taehyung
La jeune femme tendit la main et Taehyung se précipita pour la prendre. Elle sourit au jeune homme puis regarda sa mère.
« Maman... je te présente... Taehyung, Tae... ma mère... » fit Lisa doucement
« Enchanté » fit Diana en souriant « Repose toi mon ange. » dit la blonde en embrassant le front de Lisa
« Maman... comment vont les autres ? » demanda-t-elle
« Ewan, Malia et Élisa sont toujours en salle d'op. » dit Diana « Jack va bien, juste l'épaule déboîté. »  
« Tu me diras ? » marmonna Lisa
« Je te tiens au courant. » dit-elle « Je vous laisse en amoureux. »
Et Diana sortit de la salle pour retourner dans la salle d'attente. Deux heures passèrent, trois heures et un chirurgien arriva. Diana se leva, suivie de Jack et de Namjoon.
« La famille Malia Hart ? » demanda le chirurgien
« Moi. » dit Jack en s'approchant « et lui. » dit-il en montrant Jin
« Qui est le mari ? » demanda le chirurgien
« lui. » dit Jack en pointant Jin
« Bien. Mademoiselle et l'enfant sont hors de danger, elle est actuellement en salle de réveil. Elle ne devrait garder aucune séquelles, toute fois il lui faudra quelques semaines de rééducation. » fit le chirurgien « Sa jambe a été gravement touchée mais nous avons put la sauver et aux tests de réflexe elle n'a rien perdue. »
« L'enfant... ? » Jin était rester bloqué sur ce point.
« Mademoiselle est enceinte. » dit le Chirurgien « L'enfant semble miraculeusement s'en être sortit sans séquelles. »
Jack hocha la tête et secoua un peu Jin, puis le poussa avec le chirurgien pour qu'il aille veiller sur Malia. Il retourna s'asseoir et sourit.
« Malia's pregnant. » fit-il a Diana qui sourit « Un petit miracle. »
« Famille Winchester ? » fit une chirurgienne
« Moi. » Jack se leva et fixa la chirurgienne «  Et eux deux. » fit-il en montrant Namjoon et Jungkook.
« Bien... Mademoiselle Winchester est en salle de réveille. » fit la chirurgienne alors que Namjoon s'en alla avec un infirmier « Quand a Monsieur Winchester, il est toujours en salle d'opération, nous faisons face a des complications. » dit-elle « Je vous tiendrais au courant de l'évolution. »
« Merci. » Jack soupira et serra Jungkook dans ses bras.
-
Trois jours que l'accident avait eut lieu. Lisa allait de mieux en mieux ... Malia venait d'apprendre qu'elle était enceinte, Élisa allait mieux et Jack avait put rentrer. Jungkook lui refusait de rentrer. Il restait au chevet d'Ewan qui était toujours inconscient. Jack arriva cet après-midi la avec un thermos de café, et s'installa à côté de Jungkook. Il lui tendit le thermos et soupira.
« Tu sais ... son état ne changeras pas si tu prends quelques heures pour dormir. » fit Jack
« Je veux être là quand il se réveillera. » fit Jungkook. Ses yeux étaient gonflés par les larmes.
« Qu'ont dis les médecins ? » demanda le gallois
« Son état est stable. Il devrait se réveiller. » marmonna Jungkook
« Je vais voir les autres... essaie de dormir un peu Jungkook. » fit Jack en rejoignant Yoongi dehors
« Il ne dormira pas. » fit Yoongi en soupirant
« Imagine toi à sa place. » fit Jack
« Dieu soit loué je n'y suis pas. » dit Yoongi en serrant la main de Jack
Jungkook fixait son amant endormi et soupira. Il avait lut que parler et chanter aidait parfois a réveiller les malades mais .. il avait tellement de mal... Il chanta quelques mots de 'Your song'... mais le reste resta bloqué dans sa gorge.
«... pourquoi t'arrêtes... ? » la voix d'Ewan était rauque et un peu rocailleuse.
Jungkook leva la tête d'un coup et fixa Ewan qui avait les yeux à moitié ouvert et un sourire fatigué sur les lèvres. Sa main se leva assez faiblement et se posa dans les cheveux noirs de Jungkook.
« ... j'adore cette couleur sur toi. » murmura l'anglais
« Ewan... » murmura Jungkook en venant l'embrasser
« J'suis là Kookie... j'suis là. » fit l'anglais en douceur
« Tu m'as tellement ... tellement fais peur... tu m'as tellement manqué » sanglota le plus jeune
« Je sais... » souffla-t-il doucement « Je t'aime... je suis la... tout vas bien »
« Moi aussi... je t'aime tellement. » marmonna Jungkook
« Tu croyais... vraiment que j'allais te laisser pour que... tu reprennes un autre ? » murmura Ewan
« Jamais ! Jamais je pourrais... » Jungkook fixa le sourire d'Ewan
« Là, la question s'pose pas. » fit Ewan en souriant
« Ewan... » Jungkook l'embrassa avec passion
« Photo ? » demanda Diana dans l'ouverture de la porte « Les garçons ont déjà fait la leur. » fit Diana
« Quoi ? » demanda Jungkook
« Namjoon a proposer de poster des photos de chaque un avec sa moitié ici. Même Yoongi et Jack. » dit Diana avec son appareil photo « Reste plus que vous deux. »
« T'as vu ma gueule ? » marmonna Ewan avec le sourire
« Tu t'en sors bien. » dit-elle en riant « Alors ? »
« Vas-y... » fit Ewan en embrassant Jungkook qui serra son visage presque avec désespoir.
Diana fit la photo en souriant et sortit de la chambre les laissant a leurs retrouvailles. Elle rejoignit BTS dans la salle d'attente et sourit.
« Ewan est réveiller. » dit-elle en montrant la photo
« Oh dieu soit loué... » souffla Namjoon
« Jungkook va pouvoir se reposer... » dit Yoongi
« Je te dis que je peux aller jusqu'à la machine » ronchonna Malia sur ses béquilles
« Mais ça me rassurerait que tu veuilles bien que j'aille chercher une chaise roulante... » marmonna Jin
« Oui bah non... » Malia traversa le groupe et s'approcha de la machine « Jaaaack do you have coins ? »
« Nah. » Jack rit
« I do. » fit Diana en sortant un petit porte-monnaie « What do you need ? »
« Chocolat. » marmonna Malia
Diana lui prit deux barres de chocolat et les donna à la néo-zélandaise qui le mangea. Diana se tourna vers Jin et sourit.
« Elle a la jambe de la plâtre mais elle est aussi enceinte. Prépare toi a des demandes étranges. » fit Diana
« Je m'y prépare... » Jin sourit indulgent et vint prendre Malia dans ses bras puis en princesse pour la ramener dans sa chambre
« ... E... ewan veut le rapport d'accident. » dit Jungkook en s'essuyant les yeux
« Ah c'est partit. » soupira Diana en riant « Sherlock Winchester. Dis lui de se reposer, l'enquête est en cours mais il semblerait qu'il s'agisse d'une erreur de pilotage. Les deux pilotes se font interroger.» dit Diana calmement.
« D'accord... » Jungkook retourna dans la chambre.
« Il a l'air d'aller mieux... » souffla-t-elle
Et quand tout le monde s'en allait pour dormir, sauf Jin qui dormait à l’hôpital... ils trouvèrent Jungkook dans le lit d'Ewan, dormant comme un bébé dans les bras de son amant et Ewan qui faisait le signe de se taire en caressant les cheveux du plus jeune.
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dp237 · 7 years
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There was another life that I might have had, but I am having this one. (Kazuo Ishiguro, The Unconsoled) Photo: Ricco Wassmer - Tête de garçon et main en plâtre, 1952
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letheestencorechaud · 7 years
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la friche
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Je cherche des images pour dire à quoi ça ressemble, ces semaines, et je ne sais pas trop. Un jour au téléphone, Lotte me parle d’une pièce en chantier : on a fait des trous et il y a de la poussière partout ; on attend qu’elle retombe pour voir ce que ça donne. Ce sera sans doute mieux, après. Ah oui, alors c’est ça, exactement. De la poussière plein les cheveux et l’odeur du plâtre qui plane, et cet engouement au moment où on a la perceuse entre les mains : on pourrait toucher à ce mur-là mais pourquoi pas aussi à celui-ci ou à cet autre encore, ce n’était pas prévu mais tant qu’on y est, et je ne sais plus très bien comment m’arrêter. J’attends que ça s’apaise, et je sens que ça vient, de temps en temps. L’autre jour je disais, je me sens légère, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. On parle de carcan et même si ça me paraît très fort, comme mot, je crois que je le comprends comme il faut. En chantier, donc, ou en friche, peut-être.
Je rêve de champs de coquelicots.
À Bruxelles, l’été s’est invité, j’ai rajouté des robes dans mes placards et je suis sortie avec un paquet de jours d’affilée. On pourrait leur attribuer des pouvoirs magiques, sinon comment expliquer que je me sois mise à danser danser danser ? Mon ordinateur en panne m’a appris le goût d’un week-end sans travailler et j’en suis sortie infiniment reposée, expérience à renouveler. Alors c’est le festival de spectacles poétiques pour enfants dans le parc à côté et les histoires qui m’émeuvent, ce sont des verres en terrasse et des karaokés qui m’attrapent pour ne me recracher que bien tard dans les nuits, Nougaro chanté sur le parvis, des retours dans la ville jamais déserte et les mots avec Em’ à côté de nos vélos sur la place après une soirée filles.
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Le garçon d’à côté en juin passe en coups de vent, comment retrouve-t-on l’autre dans un goût de trop peu, le questionnement n’est jamais évident. Heureusement, on fait nos plans pour l’été. Celui-ci n’en finit pas de bouger, c’est qu’on voudrait tout caser tout en sachant bien que c’est même impossible à imaginer. Un matin, on part compléter nos équipements et on se retrouve à bricoler nos vélos encore sur le parking - au retour, sacoches arrières et sacoche de guidon, tente sur le porte-bagages, on pourrait croire qu’on y est déjà, mais il reste encore quelques jours à tenir : quelques candidat.e.s à écouter (cette "histoire de l'œuf et du poulet", ah), quelques copies à corriger (ce "ensuite-suite" pour "ainsi de suite", oh), quelques factures à envoyer, et mille choses à boucler.
Je fais couper mes cheveux très courts et le vendredi midi, M. a la peau déjà toute dorée de soleil. Premiers morceaux de pastèque, quand Maé vient habiter là - finalement juste une nuit - elle ramène deux raviers de fraises qui encore quelques jours après semblent délicieusement infinis. Chaque semaine, un matin à écrire avec Ce., parfois transformé en un après-midi, parfois pas écrit mais juste parlé, parfois un peu trop bouleversé. Ça avance cependant, les mots et la confiance, ça grandit, l’estime de soi, je dis « pas à tous les coups, hein ! », faudrait pas exagérer. Au moment où je poste ce dossier, j’y crois, et c’est peut-être ce qui compte, même si quelques semaines plus tard, il est refusé.
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Dans le ventre se bousculent de drôles de choses, ça ressemble à de la colère, jamais éprouvée auparavant mais présente de plus en plus souvent. On m’avait appris pourtant que je n’y avais pas droit. Je déconstruis et elle se dit dans des mails ou dans la voix.
Pour la, me calmer, il y a toujours pédaler qui fait son petit effet, même s'il en résulte parfois des altercations avec des chauffeurs de bus imbéciles. Pédaler donc ; jusqu’à chez Hanneton même si je me perds dans la forêt, jusqu’à un jardin où nous attend un barbecue. Le buffet y est abondant et la chorale joyeuse ; après les brochettes de légumes marinés et le tiramisu, il est déjà tard, je dois partir quand on sort l’accordéon : ah zut oh non.
De façon aléatoire, chaque journée d’élections en France coïncide avec un événement militant ou une manif ici, et c’est bien, à chaque fois, de ne pas rester sur ces impressions tristes, ces halls vides, d’aller mêler ma voix à celles d’autres, d’aller retrouver les ami.e.s pour marcher ensemble.
Et puis c’est la fin de l’année, et la fin des projets. La tête dans le guidon pour réaliser une boîte à outils dont nous sommes fières comme tout, et le jour de la présentation, les participant.e.s assurent comme des chef.fe.s alors que je ne sais pas tout à fait où me mettre. Sur les photos de l'événement, je me rends compte que je parle beaucoup trop avec les mains dès lors que je suis enthousiaste, mais tant pis. Je pense que la plus jolie chose qu’on me dit, à la séance d’évaluation la semaine suivante, c’est, « à nous lire tout le temps des textes, tu m’as donné envie d’aller à la bibliothèque », ce sont des petimmenses pas comme ça. Nous finissons ce projet en douceur(s), M. nous fait du thé à la menthe fraîche et L. offre à chacun.e un carnet pour qu’on continue à y poser les mots. Les mardis matins suivants ont un drôle de goût de manque.
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Avec l’atelier des enfants, on relie les livres sans avoir le temps de les relire, c’est que l’énergie était difficile à canaliser, même si quand ils tiennent leurs œuvres entre les mains, on voit leurs yeux briller de fierté. Je les enregistre réciter la formulette de fin, et je me demande s'il leur restera quelque chose de ce "patati patata la poésie ne s'arrête pas". J'aimerais bien. Le dernier jour aussi, R., petite Pakistanaise arrivée au dernier trimestre et qu'on n'a jamais entendue, fait soudain des phrases complètes dans un français parfait. A. du haut de ses sept ans, s'exclame : "Mais elle parle français ?!!", et c'est chouette qu'il y ait assez de confiance pour permettre ça.
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Au théâtre, je vois Nous avançons, rêveurs, et puis des conférences gesticulées, à chaque fois en sortant, je pense à qui j'aurais voulu y emmener. Un matin à l’autre bout de la ville, un petit-déjeuner avec Victoire ; plein d'après-midis à l'appartement d'à côté, le sublime album de Balmino, À contre-sens, et moi je cherche mes directions. Un mail m'apprend que ce projet de formation à Nantes à l'automne est accepté, et j'aime ce nouveau défi à relever. D'ici petit à petit tant bien que mal se détacher.
Après avoir lu De A à X, j'erre dans mes lectures parce que tout me paraît bien moins beau, alors je ferme les bouquins et me mets plutôt à regarder le ciel depuis la terrasse clandestine pendant de longues minutes, ça oui. Je fais du sirop de sureau avec les fleurs apportées par C., et j’aime ces sonorités, sirop de sureau, et puis des salades composées, des graines germées, un brownie aux haricots rouges, de la compote de rhubarbe à foison. Une plante dont je ne savais pas qu’elle était censée fleurir me surprend un matin et c’est le même jour je crois que je reçois la lettre d’A. qui me secoue.
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Quelques jours plus tard, c’est M. qui a glissé dans un colis qui s’annonçait rébarbatif les meilleurs des thés glacés, des gourmandises, de la poésie et un carnet, et les lettres écrites avec arrivent quelques jours plus tard, c’est un cadeau qui s’étire comme les soirées, j’aime ça. La plus longue de l’année, on va voir des concerts dans les Marolles mais on finit surtout assis au bord d’un arbre à parler parler parler et à nous retrouver avec le garçon d’à côté, et c’est bon comme c’est bien.
Quelques heures avant de partir, on réaménage la bibliothèque qui n’en pouvait plus de déborder. Encore des meubles récupérés, une lampe et des plantes, une machine à coudre qu’on se promet d’apprendre à utiliser, la petite cafetière italienne de ce lieu qu’on aimait tant ; c’est bien que des choses de là-bas se retrouvent chez nous, comme un album-photos en vrai. 
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J’ai quitté l’appartement pour la vadrouille d'été vendredi matin alors que le sol finissait de sécher, et c’est comme lui qu’à la fin de la saison, j’aimerais me retrouver : plus en chantier, accueillant(e) mais jamais tout à fait rangé(e).
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