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Juliet termina ses sutures, avant d'examiner chaque fil d'un oeil critique. Vérifier que son travail était impeccable, et qu'elle n'avait pas oublié un morceau de la plaie. Elle suivit chaque future cicatrice du regard, consciente de l'importance de leur tâche. Puis, elle se leva, et vint se positionner derrière son interne, pour vérifier la qualité de son travail.
- Pas mal du tout. 
Elle pouvait voir les mains de la jeune femme trembler, mais elle ne lui fit pas remarquer. C'était l'adrénaline, et elle-même avait mis des années à trouver cet état de calme et de concentration nécessaire lors des opérations.
- La peau des enfants a d'excellentes capacités de régénérations, donc nous pouvons nous permettre de ne pas serrer autant les nœuds qu'avec les adultes. Ainsi, on guide simplement la peau, sans l'endommager plus qu'elle ne l'est déjà.
Elle fit signe à l'infirmière de retirer le masque, et vint vérifier l'état de la petite fille. Sa voix se fit plus animée, réconfortante.
- Alors, Laura, ce voyage au pays des songes ? Je t'avais promis que ce serait génial, tu te rappelles ?
La petite fille acquiesça, toujours dans les vapes, et Juliet vérifia les réactions de ses pupilles, avant d'écouter son coeur.
- On a tout refermé. Les prochaines heures risquent d'être un peu difficiles, alors je t'offre un cadeau.
Dans un grand mouvement de bras, Juliet désigna son interne.
- Une assistante personnelle. C'est pas trop cool ça ? Elle va faire tout ce que tu lui demanderas. Si tu veux qu'elle joue avec toi, qu'elle te mette la télé, ou qu'elle appelle tes copines à ta place, elle le fera. C'est qui la meilleure ?
Laura se mit enfin à sourire, même si c'était encore assez timide.
- Surtout, n'hésite pas à lui dire si tu as mal, ou que tu sens des choses bizarres. En plus d'être très douée en secrétariat, elle est médecin.
L'infirmière commençait à ranger les instruments qu'elles avaient utilisé, et Juliet se tourna vers le docteur Carsan, qui s'appliquait à terminer leur travail.
- Je tenterais de repasser avant le bloc. Si on vous demande où je suis, précisez bien que je ne veux être dérangée qu'en cas d'urgence grave. Si vos collègues ne sont pas foutus de faire leurs visites seuls, ils peuvent remballer leurs blouses et signer leur fin de service.
Le tout accompagné d'un sourire angélique, et dit sur un ton doucereux.
  Gaby voyait la petite fille souffrir entre leurs mains. Déjà douze minutes, et cela lui semblait avoir été seulement quelques secondes tant la tâche était étendue. L’interne avait bien avancé, et le plus gros du travail avait été fait. Les sutures étaient propres et bien effectuées, mais il restait encore beaucoup à faire. Elle se rapprochait le plus rapidement possible du poignet minuscule de l’enfant. C’était bien plus précis que ce que Gaby avait vu sa mère faire pendant son enfance. Excellente couturière, celle-ci avait créé bon nombre de vêtement pour sa fille et bien que cela demande beaucoup de concentration et de précision, ce n’était rien comparé à la tâche de l’interne à ce moment même.
Alors que sa titulaire continuait de lui donner des consignes, Gaby écoutait tout en terminant le nœud d’une énième suite de points de suture.
- Je ferais tout pour qu’elle aille au mieux.
Des phrases courtes, pour ne pas se déconcentrer. L’interne fronçait une fois de plus les sourcils en arrivant à un énième point critique. Elle voulait plus que tout terminer, ne pas laisser cette pauvre Laura dans cet état.
Ensuite, lorsqu’elle entendit la proposition de sa titulaire, la jeune fille releva les yeux un dixième de seconde avant de les baisser à nouveau, retournant à sa tâche. Le temps passait trop vite et Gaby voyait les vingt minutes arriver à grande vitesse. Elle faisait du mieux qu’elle pouvait, laissant là toute sa concentration.
- Seize minutes. Ca va devenir vraiment difficile pour elle.
L’interne serra les deux. Il ne lui restait plus que deux lambeaux de peau à suturer, mais ils devaient certainement être les pires. La peau fine de l’enfant semblait trop fragile et Gaby dû faire preuve d’une extrême délicatesse pour terminer son travail.
C’est seulement quand elle eut fini qu’elle regarda sa titulaire, les mains tremblantes.
- J’espère vous voir ce soir alors, Dr Mitchell.
Elle entreprit de désinfecter les bras de la petite Laura, c’était déjà une première chose à faire. Elle n’aimait d’ailleurs pas reléguer son travail à d’autres, bien que les infirmières soient très bien qualifiées, Gaby préférait s’occuper de ses patients jusqu’au bout.
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Lentement, ce qui ressemblait auparavant à un champ de guerre reprenait une forme plus correcte. Bien entendu, pour un oeil non avisé, le résultat était toujours aussi affreux, mais les deux femmes étaient capables d'imaginer le résultat, une fois que la plaie serait propre, et moins gonflée. 
Juliet écouta les propositions de son interne. Dans l'ensemble, elles étaient bonnes. Mais ...
- C'est très scolaire tout ça. Mais oui, dans la majorité des cas, vos propositions seraient adaptées.
Elle continua sa couture, avec des gestes rapides, mais très précis. La difficulté résidait dans la façon de tirer les lambeaux de peau les uns vers les autres. Il ne fallait pas qu'ils soient trop lâches, ni trop serrés. Il fallait simplement guider la peau dans le processus naturel de cicatrisation. 
- Pour la douleur, je prescrirais simplement des antalgiques. Les anti-inflammatoires pourront être prescrits également, mais notre principal problème, comme vous l'avez souligné, c'est éviter la surinfection. Les antibiotiques vont devoir être choisis avec soin. On va également privilégier une administration par petites doses, mais fréquentes, en raison des diverses réactions allergiques qui ont précédées notre traitement.
Parler l'aidait à décompresser. Elle quitta une seconde son travail des yeux, pour regarder l'infirmière qui aidait la petite fille à respirer. Elle continuait de lui parler, à voix basse, pour la rassurer. Le visage de l'enfant était crispé, et même si ses yeux étaient vagues, la douleur se lisait sur ses traits. L'infirmière confirma du regard ce que Juliet redoutait.
- Douze minutes déjà. Elle ne tiendra pas au delà de vingt.
La pédiatre retourna à leur tâche, avec encore plus de volonté. Il était hors de question qu'elles échouent elles aussi. Des médecins avaient déjà laissé Laura sur le carreau, et elle ne comptait pas lui annoncer qu'elles aussi n'avaient pas pu finir.
La chair claire dénotait avec la peau sombre de la petite fille, et la lumière forte commençait à éblouir Juliet, et elle dû se redresser une nouvelle fois, pour inspirer calmement. Elle en profita pour faire le point sur la situation. Et une idée lui vint, idée qui allait sûrement ravir son assistante.
- Pour les dix prochaines heures, vous gérerez l'administration du traitement, et la mise en place d'une pompe à morphine. Vous vérifierez ses vitales toutes les dix minutes s'il le faut. Je vais devoir dormir, puis aller au bloc. Vous risquez donc d'être seule sur ce coup là. Vous avez proposé un protocole. Ajustez-le. Suivez-le. Dirigez les infirmières. Les autres internes devraient arriver d'ici quatre heures. Vous êtes dispensée des visites.
Après tout, la petite interne s'en sortait bien jusqu'ici. Et Juliet ne pourrait pas être à deux endroits à la fois. C'était un test comme un autre.
- Je ne veux pas qu'elle souffre. Pas une seule seconde, donc vous vous débrouillez, mais vous la soulager sans me la tuer. Si vous êtes à la hauteur, je vous emmène au bloc ce soir. Deal, Carsan ?
  Tout ce que le docteur lui disait, Gaby le savait déjà. Il allait falloir travailler vite, efficacement pour éviter à la petite Laura de souffrir encore plus. Une fois que le gaz faisait effet, Gaby et sa titulaire se mirent immédiatement au travail. L’interne, concentrée, mettait ce qu’elle avait appris en application, enlevant au départ les fils déjà présents dans les bras de l’enfant. Elle essayait de ne pas penser à la douleur qu’elle devait ressentir, mais cela la poussait à travailler mieux, et plus vite. Quand on lui posa une question, Gaby ne releva pas même la tête et continua de travailler tout en y répondant.
- Des anti-inflammatoires, pour limiter la douleur.
Elle fit une pause en arrivant à un endroit délicat. Les bras de cette pauvre petite étaient en lambeaux et Gaby essayait tant bien que mal d’en extraire les fils le plus délicatement possible. Lorsqu’elle eu enfin fini, elle attrapa le fil et commença à recoudre doucement, commençant du coude pour aller vers le poignet.
- Et des antibiotiques, pour éviter l’infection. En plus de bien désinfecter tout les jours et d’appliquer une crème cicatrisante.
Après une première suture, l’interne releva les yeux et observa le docteur un instant, essayant de voir si elle était à côté de la plaque ou non. Elle ne vit rien qui lui laissa penser qu’elle avait tort, elle retourna alors sur son travail minutieux, essayant de limiter le temps de torture de Laura.
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La jeune interne rayonnait face à elle, et Juliet avait toutes les difficultés du monde à ne pas la fixer trop intensément. Elle dégageait un magnétisme très particulier, à la fois innocent et décalé. Une sorte de Luna Lovegood, avec le physique en plus.
Et cette impression se confirma quand Kaelyn commença à raconter un épisode marquant de sa vie, suffisamment choquant pour que Juliet se demande ce qui pouvait bien lui prendre de se confier ainsi. Mais son ton était presque détaché, et sa détermination dénotait dans ses propos.
Juliet se laissa retomber dans son siège, plus sérieuse;
- Je suis désolée. Ca a dû être ...
Elle ne savait que trop bien ce que perdre quelqu'un d'important dans sa vie faisait, encore plus lorsqu'on était jeune. Trop jeune.
- J'ai perdu mes parents, quand j'avais treize ans. 
Il y eût un silence; puis Juliet agita sa main, pour signifier que le sujet était clôt. Elle se recomposa une mine enjouée.
- Vous la prendre ? Mais j'ai appris à ne pas voler, moi.
Elle fit mine de réfléchir.
- Et bien, je pourrais vous l'acheter ! Oui, vous l'échanger contre quelque chose d'autre ...
La porte était close, et son ton s'était fait plus secret, malgré elle. Elle avait envie d'en découvrir plus, sur la petite interne rousse aux grands yeux brillants.
  Tout le long de sa réponse, le Dr.Mitchell était confiante et sa répartie avait étonné Kaelyn. La pédiatrie n’avait jamais était son fort et se demandait comment le Dr.Mitchell pouvait rester toute une journée avec des enfants.
Kaelyn ne put s’empêcher de rire de la détermination qu’avait le Dr.Mitchell pour la sucette, elle aimait vraiment ça. Il suffisait d’une simple sucette pour pouvoir flirter avec cette dernière et elle l’avait appelé sa récompense comme si cela était un jeu. Évidemment Kaelyn pouvait la lui donner mais elle en avait décidé autrement.
- La pédiatrie euh.. bof. Voir des enfants malades, mourant, très peu pour moi. Depuis que je suis petite je ne veux pas, ma meilleure amie Aaliyah en est la raison.
Elle ferma les yeux, repensant au jour de son huitième anniversaire où sa meilleure amie était décédée à cause de son père.
- Le jour de mes huit ans, le père de ma meilleure amie nous avaient emmené au zoo. Il faisait très chaud ce jour là et son père nous avaient proposé de prendre une glace. Il nous a laissées deux minutes devant la cage au fauve le temps de prendre les glaces. Ma meilleure amie aimait les tigres, elle voulait devenir dresseuse et ce jour là, pour la première fois de sa vie, elle en voyait. Voulant les caresser, elle s’était approchée de la cage et avait tendu sa main ce qui était strictement interdit. En l’espace de deux minutes, le tigre l’avait agrippé et avait complètement déchiré son bras. Les gardiens sont tout de suite intervenu mais il était trop tard, elle avait perdu trop de sang. Je me rappel de se jour là comme si s’était hier, j’étais vulnérable, regardant ma meilleure amie mourir. Depuis ce jour, je me suis juré de devenir chirurgien, d’être la meilleure, de me surpasser pour elle, mais pas en pédiatrie.
Kaelyn venait de se confier au Dr.Mitchell, sans même la connaître. Elle s’en fichait sur le moment, avoir raconté cette histoire lui avait permis de se libérer, se soulager. Cependant, la seule à laquelle elle pensait était la sucette.
- Vous avez répondu à ma question ce qui veut dire que vous pouvez avoir ma sucette, mais je n’ai pas envie de vous la donner, c’est à vous de me la prendre..
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Satisfaite de la réaction de son interne, Juliet bipa les infirmières. Trois vinrent les rejoindre : une pour escorter les parents dans la salle d'attente, une pour gérer le masque à gaz, et l'autre pour tendre aux deux médecins leurs instruments. 
Juliet pris place du côté du bras droit, et tendit sa main.
- Scalpel. Vous pouvez commencer l'administration du gaz.
L'infirmière acquiesça, et posa le masque sur le visage de la petite fille, tout en lui parlant. D'ici quelques dizaines de seconde, elle serait dans un monde un peu flou, et tant mieux. Juliet en profita pour donner ses instructions au Dr. Carsan.
- La première étape consistera à retirer les fils qui ont été posés. Venez à bout de tous les noeuds, et n'oubliez aucun fil dans la plaie. Ensuite, on va sûrement devoir faire un peu de curetage, et bien traiter. Enfin, on refermera, avec du fil de soie. Il va falloir faire vite, et précis. N'oubliez pas qu'à chaque fois que vous touchez la blessure avec un de vos instruments, la douleur monte immédiatement à son cerveau.
Le but de Juliet n'était pas d'effrayer l'interne, mais bien de s'assurer qu'elle garde à l'esprit l'horreur que cette opération pouvait représenter pour une jeune fille, consciente et bien éveillée
- Je crois qu'on est bons, docteur, commenta l'infirmière qui se chargeait du masque. Laura ? Les docteurs vont commencer leur travail ...
Juliet se concentra sur la tâche devant elle, et entama des gestes minutieux. Elle n'avait pas très souvent l'occasion de recoudre des plaies, mais son internat lui avait permit de se perfectionner dans ce domaine. A l'occasion, elle jetait des coups d'oeil au travail de son interne. Sourcils froncés, instruments brillants et gestes précis, elle ne s'en sortait pas mal du tout.
- C'est vraiment un massacre, finit-elle par soupirer, en soulevant un lambeau de près d'un centimètre de large, sur cinq de long. Regardez bien ce qu'ils ont fait, et souvenez-vous en toute votre vie, Carsan. D'ailleurs, quels traitements conseilleriez-vous afin de s'assurer que ces plaies cicatrisent bien ?
L'enseignement se pratiquait à tout moment, et puisque l'interne semblait plutôt habile, Juliet ajoutait de la difficulté à l'exercice.
  Savoir que Tomas allait subir un traitement aussi lourd lui retournait le coeur, mais c’était la seule chose à faire, il serait condamné sans cela. Elle se garda de toute remarque, il n’y avait rien d’autre à dire.
Gaby ne comprit pas tout de suite lorsque sa titulaire lui dit de garder le sourire, mais tout devint clair lorsqu’elle entrèrent de l’endroit presque clôt où se trouvait la petite Laura. Elle retint une grimace en apercevant ses petits bras en lambeaux et afficha un sourire en s’approchant. C’était une des choses les plus difficiles à faire, sourire en voyant ces petits bouts souffrir. Ils se plaignaient bien moins que les adultes, et pour ça Gaby les respectait toujours plus. Elle s’approcha de la petite fille et sourit également à ses parents.
- Bonjour Laura.
Ne quittant pas son sourire, elle alla se placer de l’autre côté de l’enfant, en face du docteur. Voir cette petite dans cet état la motivait à travailler toujours plus. Il lui était impossible de la laisser comme ça. L’interne regarda Laura un instant.
- Ca va aller vite ma belle, tu verras.
Ensuite, elle retourna son regard sur sa titulaire avant de lui montrer qu’elle était prête.
- On commence quand vous voulez.
La Gaby timide avait laissé place à la Gaby travailleuse, sa gène n’avait pas sa place dans cette pièce, pas quand elle travaillait. Elle enfila elle aussi ses gants, attendant que le docteur prenne les devants pour ce qui allait suivre.
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Au moins, la proposition de Juliet sembla faire plaisir à son interne. Elle se promit de prendre contact avec le service de cardiologie, et d'en profiter pour demander un interne en échange de la sienne. Ses effectifs ne lui permettaient pas de manquer d'une paire de mains supplémentaires.
Elle apprécia à sa juste valeur le fait que Carsan ait pris le temps de s'intéresser aux différents enfants résidents. Même si ce n'était pas vraiment ce qu'on demandait aux internes, en principe, les cartes étaient redistribuées en pédiatrie. 
- Non, rien de nouveau pour Tomas. Si son état reste stable, on pourra entamer la chimio dès ...
Elle jeta un coup d'oeil à sa montre, et soupira.
- D'ici quelques heures. Quand je reviendrais du bloc.
Leurs mains étant propres, Juliet poussa la porte avec son dos, et entra dans la grande salle. Elle se dirigea immédiatement vers le lit le plus lointain, caché derrière deux gigantesques paravents.
- Haut les coeurs, Carsan. Et gardez le sourire. J'espère que vous vous y connaissez en couture.
Elles se glissèrent derrière le rideau, pour faire face à une petite fille d'une dizaine d'années. Sa peau d'ébène luisait sous les lumières artificielles, et ses dents toutes blanches auraient pu former un contraste amusant avec ses lèvres pleines, si ses avant-bras n'avaient pas attirés tous les regards sur eux. Si Juliet avait dû décrire leur état, elle aurait opté pour " un champ de mine après une guerre mondiale ". La chair était déchirée à de nombreux endroits, et les morceaux de peau n'étaient retenus ensemble que par quelques fils très lâches.
A côté de la petite fille, sa mère, et son père, qui parlaient à voix basse. En voyant les docteurs arriver, ils se tournèrent vers elle, à la fois anxieux et soulagés.
- Merci d'avoir accepté.
- On va voir ce qu'on peut faire.
Juliet se pencha vers la petite fille, et lui adressa un de ses sourires calmes et rassurants.
- Alors, Laura, tu tiens le coup ? Je te présente le Dr. Carsan. Elle va m'aider, pour arranger tout ça. Carsan, voici Laura. Elle a subit un accident avec une tondeuse à gazon, hier. Elle a été opérée, sous anesthésie générale, et recousue. Pas chez nous, bien entendu. Elle a fait une réaction allergique à l'anesthésie, et les médecins n'ont pas pu finir, ce qui a donné ce résultat plutôt ... Sommaire.
La mère de la petite fille ne parvenait même pas à regarder les plaies sanguinolentes de sa fille.
- Bien entendu, il est impossible de l'anesthésier à nouveau. On va donc la mettre sous gaz hilarant, et vous et moi allons retirer les fils, et en poser de nouveaux. Chacun sur un bras. Vous êtes de la partie, Carsan ?
Juliet se retourna, comme si elle attendait vraiment une réponse. Pourtant, ses yeux lançaient un message clair. Si la jeune interne n'en était pas capable, elle devait s'éclipser immédiatement. Si elle voulait tenter l'expérience, elle devrait tenir jusqu'au bout. L'opération allait être extrêmement douloureuse, et compliquée, mais la petite fille n'avait pas le choix si elle voulait que ses cicatrices soient limitées.
  Gaby regarda d’un oeil suspicieux le bonbon que lui tendait le Dr Mitchell, mais ne le refusa pas. Elle pourrait certainement le donner à un enfant, ça pouvait toujours servir dans un service de pédiatrie.
L’interne écouta attentivement sa titulaire, notant dans un coin de son esprit ce qu’elle lui disait. Elle ne la considérait pas comme un tyran, mais d’autres médecins ne pouvaient être vus autrement et Gaby remercia intérieurement le ciel de ne pas avoir été confiée à d’autres qui auraient fait de sa vie un enfer sur Terre.
Quand sa titulaire parla de lui faire faire un petit séjour en cardiologie, Gaby la regarda avec de grands yeux d’enfants.
- Ce serait génial, j’adorerais en apprendre plus en cardiologie.
Ensuite, elles arrivèrent à la salle de soin et Gaby imita son ainée en désinfectant ses mains. C’était devenu un geste mécanique tant elle avait pris l’habitude de le faire. Tout en terminant, elle interrogea sa titulaire.
- On a des petits nouveaux ? L’état du petit bout de chou qui a un cancer n’a pas évolué ?
Gaby s’était attachée à cet enfant, et même si elle savait parfaitement que cela n’avait certainement pas bougé en seulement vingt heure, mais cela ne coûtait rien de poser la question.
Elle réagit ensuite à la question qu’on lui posait, sortant de ses pensées un instant.
- La pratique me convient très bien, bien mieux que la paperasse.
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Juliet était presque parvenue à dérider son interne. Presque. Néanmoins, c'était une première victoire, et elle attrapa un bonbon dans une des corbeilles du bureau des infirmières. Normalement, ils étaient pour ses jeunes patients, mais elle avait besoin de sucre. Rapidement.
- Et bien voilà ! 
Elle tendit un bonbon à son interne, qui ne sembla pas oser le refuser, et le glissa dans la poche de sa blouse. Juliet lui fit ensuite signe de la suivre, et elle s'avança vers la salle de soin, où huit lits accueillaient les enfants et adolescents qui nécessitaient des soins rapides.
- Cardiologie ?
Elle s'arrêta, et évalua la jeune femme du regard. Petite chose, et plus jeune des internes. Pourtant, elle était toujours là jusqu'ici. Peut-être avait-elle plus de cran que Juliet ne l'avait pensé au premier abord.
- Vous savez, vos collègues internes ont cette idée des titulaires. Comme si on était seulement des monstres. Mais rendez votre titulaire heureux, et il vous donnera plus que quiconque ne vous a jamais donné.
Une infirmière qui passait lui donna un dossier, et elle la remercia en lui offrant une sucette. La femme se mit à rire, et Juliet reprit, tout en lançant le dossier à l'interne, et en avançant.
- Votre intérêt pour la cardiologie n'est pas à mettre de côté. Donnez vous à fond en pédiatrie, et je m'assurerais que vous puissiez passer du temps sous l'égide du docteur ... De la titulaire de cardio. Un interne de pédiatrie qui s'y connait en cardiologie ? Très bon pour mon service.
Avant d'entrer dans la salle de soin, elle se nettoya les mains avec le gel mis à disposition, puis enfila une paire de gants.
- Un peu de pratique, Carsan ? Vous en pensez quoi ?
  Gaby était heureuse de savoir qu’elle allait pouvoir se perdre dans son travail. La seule chose qu’elle espérait, c’était s’éloigner le plus vite de sa titulaire pour aller voir ses petits patients. Ils lui paraissaient bien moins hostiles, bien que le docteur ne soit pas la pire des titulaires de cet hôpital, bien au contraire.
Elle essayait tant bien que mal de faire sourire l’interne, mais rien n’y faisait et Gaby était incapable d’afficher ne serait-ce qu’un soupçon de sourire. La jeune fille fronça les sourcils à la dernière question de sa titulaire. Ce n’était pas parce qu’elle était timide qu’elle était incapable de faire des choix ! Ce n’était pas le genre de conclusions qui plaisait à Gaby, mais elle se garderait bien de le faire savoir.
- J’ai choisi la pédiatrie, j’adore les enfants, alors de là à les soigner, il n’y a pas loin.
C’était la phrase la plus longue qu’elle avait prononcé face à un membre du personnel de cet hôpital. Au fond, Gaby s’en féliciterait presque. Elle détestait cette timidité qui rougissait ses joues et la faisait bafouiller dès qu’un inconnu osait lui adresser la parole. Elle essayait alors de parler un peu plus, restant crispée tout de même.
- Je… n’aurais pas aimé qu’on m’oblige à faire une spécialité ou une autre. La cardiologie me plaisait aussi, mais la pédiatrie restait mon premier choix.
Depuis toute petite, Gaby aimait les enfants, et en faire son métier était vite devenu un de ses rêves. Elle se surprit à apprécier de parler de cela avec sa titulaire, un minuscule sourire s’affichant sur son visage.
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Juliet retint un soupir à grand peine. La petite interne n'était pas très loquace. En plus, elle lui donnait l'impression d'être ... effrayée. Au moins semblait-elle en pleine forme. 
- Vous avez bien fait de venir, il y a du boulot pour quatre.
Le commentaire de Carson sur sa garde eût au moins le don de faire sourire Juliet.
- Mais vous le referez ! Croyez-moi, il y aura encore beaucoup de longues gardes que vous passerez à vous demander pourquoi vous avez choisi ce job. Heureusement, elles seront suivies de journées comme aujourd'hui, que vous passerez avec votre charmante, sublime et très intéressante titulaire.
Voyant que la jeune interne ne se déridait pas, elle ajouta avec une grimace, et une petit geste.
- Je suis la titulaire en question.
Il y eût un silence, puis Juliet soupira vraiment. 
- Et sinon, vous aviez choisi la pédiatrie, ou on vous a envoyé dans mon service parce qu'on vous avait oubliée dans un coin ?
Elle ne voulait pas être méchante. Non, elle était simplement fatiguée, et agacée par la moue timide face à elle. 
  Gaby n’était pas quelqu’un qui avait besoin de beaucoup de sommeil.  Quatre ou cinq heures lui suffisaient en général et malgré une garde qui n’avait jamais semblé se terminer, elle était de nouveau en forme et prête à reprendre le travail. La jeune fille ne comptait pas ses heures. Elle aimait ce qu’elle faisait et travailler ne lui faisait absolument pas peur. Par contre, les contacts avec le personnel de l’hôpital avait une fâcheuse tendance à la stresser. Gaby n’avait jamais été une personne sociable, et sa timidité l’handicapait le plus souvent. Elle comptait ses amis sur les doigts d’une main, et jamais elle n’irait d’elle même vers quelqu’un sans y être obligée.
Alors quand une infirmière lui avait dit d’attendre sa titulaire devant son bureau, la jeune interne l’avait fait sans rechigner et lorsque le Dr Mitchel l’avait appelée, Gaby s’était tendue. Elle s’était rapprochée rapidement avant de s’arrêter face au docteur. Elle cria un peu quand celle ci la pinça et s’empressa de répondre à sa question le plus simplement possible.
- Je n’étais plus fatiguée.
La jeune fille baissa les yeux un instant et les releva à la dernière question de sa titulaire. Etait-ce un piège pour savoir si elle tiendrait le coup ou non ?
- Longue, mais intéressante. Si c’était à refaire je le referais sans problème.
Gaby n’était pas du genre bavarde, sauf avec ses petits patients, et elle se contentait du strict minimum, laissant le plus souvent ses interlocuteurs mener la conversation. Cette fois ci ne faisait pas exception.
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Aware ( Dr. Carsan )
Juliet avait beau y mettre du sien, elle sentait son service glisser lentement mais sûrement vers une catastrophe. Sur ses cinq internes du premier jour, seuls deux étaient toujours de la partie - un avait changé de titulaire, et les deux autres avaient simplement abandonné la partie-, et les locaux ne désemplissaient pas.
Elle était debout depuis plus de vingt-quatre heures, et elle savait que dorénavant, son jugement pouvait être approximatif. Le fait de ne pas aimer le café, contrairement à ses collègues, pouvait être un handicap, mais elle se contenta d'avaler une boisson énergisante, et de grignoter un muffin de la cafétéria. Elle se laissait encore deux heures, avant de prendre le temps de faire une sieste. Pour le bien de ses patients, puisqu'elle retournait au bloc dans cinq petites heures.
Elle repassa par le bureau des infirmières, et son regard fut attiré par un petit carré coloré sur le gigantesque tableau, signifiant qu'une interne était de retour. Leur dernière garde de soixante-douze heures les avait autorisés à quitter l'hôpital pour une journée complète, mais apparemment, vingt petites heures avaient suffit à Carsan. Carsan, la petite souris. 
Juliet n'avait pas vraiment eût le temps d'apprendre à connaître ses internes. Et puis, quand elle avait vu les premiers s'en aller, elle s'était interdit de se lier à ces jeunes docteurs. A quoi bon faire des efforts si eux-même n'étaient pas capable de s'accrocher un peu ?
L'infirmière en chef de son service lui tendit plusieurs dossiers, et elle les attrapa, tout en glissant ses cheveux derrière ses oreilles.
- Carsan est déjà là ?
- Je lui ai dit de vous attendre à votre bureau.
Elle signa rapidement les papiers, et s'en alla chercher l'interne. En dehors de leurs heures de travail, ils n'avaient pas le droit de prendre un poste sans en déferrer à leur titulaire. Et en tant que responsable de la jeune femme, Juliet devait s'assurer qu'elle était en état de reprendre le travail.
- Carsan ! 
Du bout du couloir, elle pouvait voir l'interne attendre devant la porte close du bureau. Elle répéta son appel, et la jeune femme se tourna vers elle, apparemment surprise. Juliet lui fit signe d'approcher, ce qu'elle fit à toute vitesse. L'interne s'était montrée discrète, mais efficace jusqu'ici. Peut-être valait-elle la peine que Juliet s'intéresse à elle. 
Elle attendit que la jeune femme soit à quelques pas d'elle, avant de croiser les bras.
- Déjà de retour ? L'odeur infâme de la cafétéria vous aurait-elle manqué ? Ou alors, c'est le bruit délicat des cris d'enfants hystériques ? 
Visage plutôt reposé, yeux alertes. Juliet pinça son interne, qui poussa un petit cri surpris.
- Réaction en marche. Alors, cette garde de trois jours ?
Elle adressa un sourire compréhensif au Dr. Carsan. Ce type très précis d'exercice n'avait jamais été dans ses cordes.
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Si seulement ...
J'aime pas les parents.
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OOC
Comme j'ai internet tous les soirs, je peux quand même RP en fait. Donc s'il y en a qui veulent qu'on continue / commence une SL, contactez-moi :)
En fait, le message est le suivant : " Je m'ennuie comme un rat mort, alors sauvez-moi de la combustion instantanée par ennui morbide ".
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Juliet fixa longuement Kealyn, relativement surprise de voir l'enthousiasme et la passion dont elle faisait preuve concernant la traumatologie. C'était la spécialité qu'elle avait toujours évité - un Docteur Mitchell dans ce service suffisait. Mais à voir une la jolie jeune femme qui était devant elle, et à l'écouter en parler ainsi, elle aurait presque était tentée d'aller y passer une journée.
Derrière son apparence plutôt timide et simple, elle parvenait à distinguer toute l'intelligence et la compétence du Dr. Klein. Et l'intelligence, c'était sexy, décida Juliet, en se mordant la lèvre. L'intelligence, couplée avec un physique tout à fait avantageux, c'était plus que sexy.
Et quand Kaelyn s'approcha d'elle en tentant de la soudoyer à l'aide d'une sucrerie, et en sous-entendance qu'elle allait faire un sort tout à fait enviable à la sucette, Juliet ne put retenir son sourire. Elle secoua la tête, et retira l'élastique qui retenait ses cheveux.
- Que je sois damnée si cette sucette ne finit pas dans ma bouche.
Elle tenta d'assembler ses cheveux dans une queue à peu près correcte, tout en répondant à l'interne, sans la lâcher une seconde des yeux.
- Et bien, j'ai toujours voulu faire de la pédiatrie. Mais je n'ai compris ce que c'était qu'en allant faire mon internat à l'Hôpital pour Enfants de Philadelphie. J'ai eût les meilleurs titulaires au monde, et une fois que j'ai goûté pour de vrai à cette spécialité, je n'ai pas pu raccrocher.
Elle noua l'élastique avec des gestes précis, se remémorant les souvenirs de son internat.
- C'est très complet, la pédiatrie. Il y a la chirurgie qu'on pratique au bloc, les visites, le suivi, une part de psychologie, avec les parents comme les enfants. De la pédagogie, et beaucoup de force.
Ses yeux quittèrent ceux de Kaelyn, pour s'arrêter sur la sucette. Elle fit une petite moue d'envie.
- J'ai le droit à ma récompense, maintenant ? Et vous, Kaelyn ... Vous n'avez jamais envisagé les enfants ? En spécialité, bien entendu ...
  Tout  se passait bien. Mieux que prévu, mais la façon de parler du Dr.Mitchell était bizarre, peut être trop professionnel pour Kaelyn, elle voulait la mettre à l’aise, qu’elles aient un moment à elles, d’intimité, et non un moment interne/titulaire. Un moment où elles se comprendraient, mais la question de cette dernière avait refroidit l’atmosphère. C’était la question interdite, celle à laquelle Kaelyn n’avait pas réponse. Mais cette fois ci c’était différent, elle l’avait mise en confiance pour se dévoiler et pour prouver qu’elle n’était pas si bête que ça.
- Je ne pense pas que la beauté ait avoir avec le fait que je sois avec votre frère. Il a beau être un monstre comme vous dites mais il est très professionnel quand il veut, enfin quand il n’est pas en train de flirter avec je ne sais quel interne. Il sait comment diriger son service et il s’en sort plus que bien, c’est ce que j’aime chez lui.
Tout le long de son discours, elle l’avait regardé et avait pu lire sur son visage que la description de son frère l’exaspérait. Elle changea de sujet.
- La traumatologie est pour moi quelque chose de merveilleux, où vous avez toujours quelque chose à faire, à apprendre. C’est comme une partition de musique qui se caractérise par quatre critères.  Tout d’abord la hauteur qui est destinée à recevoir l’altération et la clef sol. Cette dernière représente le début de la partition, le moment où l’artiste commence à nous émerveiller. La traumatologie c’est pareil. Quand le patient arrive vous devez faire votre maximum pour diagnostiquer son état, pour commencer le massage cardiaque si besoin, pour lui sauver la vie, pour prendre les décisions si oui ou non vous le sauvez et tout ça en très peu de temps. L’altération quant à elle permet d’indiquer la modification du symbole de la porté. Divers instruments de l’hôpital nous permettent  d’observer l’état du patient 24h/24, voir les modifications de son état.
Le deuxième caractère est la durée. Plus elle sera longue plus elle nous emportera en nous montrant l’intensité que la note peut avoir. Au cas contraire, la lenteur nous fera passer un mauvais moment, voir un moment intense. Les patients qu’on a dans notre service sont pour la plupart en état de choc, se souvenant de pas grand-chose, le traumatisme qu’ils ont, est soudain ce qu’y peu leur faire oublié où ils sont, plus ils resteront longtemps en état de choc et plus leur état sera grave.
Puis l’intensité, la nuance. Elles permettent au musicien de restituer la dynamique de l’œuvre lors de son interprétation. Le musicien ici est le patient, il nous montre par les paroles ou les gestes l’intensité de sa douleur. Plus elle sera forte et plus elle sera insupportable. Son interprétation est souvent sur une échelle de 1 à 10 ou par des couleurs pour que les enfants comprennent. Ainsi, nous, médecins, évaluons les médicaments et les doses à prendre.
Enfin, le timbre, proche de l’intensité. En musique, il désigne l’ensemble des caractéristiques sonores qui permettent d’identifier un instrument. Souvent relié au seuil de la douleur.
Elle avait enchaîné toutes ces phrases d’une rapidité impressionnante. Elle respira et reprit de plus belle.
- Ces quatre caractéristiques sont pour moi les plus importantes de la traumatologie. Voila tout.
Kaelyn croisa les jambes. Elle venait de comparer la traumatologie a de la musique. Elle se redressa, sorti la sucette de sa blouse et se rapprocha un peu plus du Dr. Mitchell, puis chuchota.
- A vous de me dire quelque chose sur vous. Pourquoi avez-vous choisi la pédiatrie ? Répondez à ma question et peut être que je vous donnerais ma sucette, à vous de choisir. Ou si vous ne répondez pas, je peux très bien la manger devant vous, juste pour voir votre expression à l’idée que je la suce, enfin lèche. Bref, que je la mange.
Elle rougit. Et si elle ne voulait pas la sucette ?
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Le service de pédiatrie était dorénavant bondé. Entre les petits malades qui bénéficiaient d'une chambre, ceux qui passaient pour une journée, et ceux qui venaient pour de la pédiatrie très commune, les lits se remplissaient à vue d'oeil. Mais Juliet n'allait pas se plaindre - l'ambiance était excellente, son équipe plutôt formidable, et les deux internes qu'elle avait encore n'étaient pas complètement incapables.
Le seul bémol était bien entendu la présence de son frère dans l'hôpital. Mais leur petit pari rendait les journées moins moroses, et Juliet était bien décidée à remporter la partie, pour le renvoyer par aller simple à New York.
Les internes valaient un point. Mais ceux d'Aaron en valaient deux. Et elle avait déjà repéré un spécimen très intéressant. La petite rousse, aux yeux de biche, et à l'air un peu perdu était décidément le must-have de l'hôpital. Même si elle n'avait pas été dans le service de traumatologie, Juliet se serait sans doute intéressée à elle. Mais si en plus elle comptait double...
L'approche qu'elle adopta fut plus subtile que celle utilisée avec Eden, ou pire, Jenna. Elle se contenta d'observer Kaelyn de loin, et elle retint à grand peine son sourire le jour où elle la vit pousser les portes de son service. Certes, c'était uniquement pour manger un morceau, mais au moins, elle pourrait établir un premier contact.
Juliet était installée dans son bureau, les yeux fermés, et la tête reposant contre le dossier de sa chaise, quand la porte s'ouvrit. Elle se redressa rapidement, prête à agir à la seconde, et fut plus que surprise de faire face à Kaelyn, qui semblait légèrement gênée d'être venue la voir ainsi. Son discours était un peu haché, comme si elle se demandait si elle ne dépassait pas une quelconque limite.
Elle est vraiment mignonne.
Et elle a des sucettes.
Juliet lui adressa un sourire ravi, et désigna la chaise en face d'elle.
- Venez donc vous asseoir, puisque vous voulez acheter ma bonté avec des sucreries.
Puis, voyant que la jeune femme perdait son sourire, elle se rattrapa rapidement :
- Pas que ce soit un problème. J'adore qu'on m'achète. J'adore les sucettes, et j'adore les internes qui sont ... dingues de moi.
Kaelyn s'installa, et Juliet l'observa, la tête légèrement inclinée. Oui, elle était très jolie, et plus intéressant encore, elle dégageait quelque chose d'innocent, d'un peu décalé dans cet univers. Quelque chose de fragile qui donnait envie de la protéger.
- Votre admiration me va droit au coeur, Dr. Klein. Mais dites-moi plutôt ... Qu'est-ce qu'une jolie femme comme vous fait dans un service dirigé par un monstre comme mon frère ?
Elle croisa les jambes, portant toute son attention sur son interlocutrice.
Ces derniers temps, Kaelyn était discrète. Personne ne lui avait parlé, ne l’avait regardé. Elle était transparente aux yeux de tout le monde, mais elle s’en fichait. Le plus important pour elle était de ne pas se faire d’ennemis. A quoi bon cela servirait-il ?
Kaelyn était assise à la table...
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Étonnement, ce que racontait Jan avait du sens. Pas qu'elle remette en doute la qualité des discours du neurologue, non. Seulement, Juliet ne pensait pas être d'accord avec un homme qui pouvait se montrer si sérieux et compétent en matière de masse cérébrale.
- Oui. Une grande pièce de théâtre. Et j'en suis la bouffonne.
Faire rire, profiter de chaque instant, et assumer son caractère exubérant était une véritable philosophie de vie pour elle, et elle ne comptait pas l'occulter.
- Tant que vous payez, vous pourrez bénéficier de ma charmante compagnie. Et je garde à l'esprit cette histoire de whisky.
Elle ne rougit même pas lorsqu'il lui fit part des petites histoires de son interne, et se contenta d'un sourire angélique.
- Heureusement qu'Eden n'a pas fait la même chose avec son père. Quand à vous, vous pouvez bien supporter une petite interne enamourée. Je vous sais résistant, Siebert.
Heureusement, Jan semblait bien mieux maîtriser le petit objet qu'elle, et Juliet se laissa guider pour l'éteindre. Elle le fixa longuement, grimaçante.
- Mince, les gens de neuro sont bons avec les bips bips !
Elle parvint à afficher le message, et le déchiffra à voix haute.
- Hémo ... Hémoglobine ? Non. Hémo - g. Hémorragie. Hémorragie interne. Et merde. Je crois que ...
Elle agita le petite boitier en reculant vers la porte, puis joignit ses mains dans une prière silencieuse.
- Excusez-moi, mais le devoir m'appelle. N'oubliez pas notre rendez-vous de demain soir ! Et rendez-moi votre interne en bon état, Siebert ! C'est un ordre !
Un dernier sourire, et elle se mit à courir dans le couloir. Décidément, Jan Siebert faisait partie de ses personnes préférées.
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OOC : Absence
Je vais devoir m'absenter pour deux longues semaines, afin de peaufiner mon bronzage et mon cancer de la peau en devenir. Je reviens aux alentours du 10. Vous pouvez toujours me joindre par sms. 
Pour Juliet : Elle ne quitte pas l'hôpital, mais a beaucoup de travail. Vous pouvez donc mentionner que vous la croisez, ou que vous lui avez parlé, pas de problème. Pour son / ses internes, vous êtes affectés à d'autres services ( voyez particulièrement avec le Dr. Siebert, et le Dr. Chapman ).
Continuez de bien vous amuser, et keurs sur vous.
Mary, aka Juliet, aka Noreen, aka Kate.
Edit : En fait j'ai internet tous les soirs :) Oubliez donc ce message ^^
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Apparemment, l'a-priori du Dr. Siebert sur Eden Grace était très négatif. Et Juliet n'allait pas se mettre à défendre une interne, soit-elle un bon coup au lit. Si elle devait vraiment se mouiller pour quelqu'un, cette personne devrait l'avoir mérité. Elle se mit donc à rire avec son collègue.
- Je vous assure qu'il y aurait du public, et que je serais au premier rang. Quoique ...
Elle fronça les sourcils.
- C'est pas un salon de transformisme, ça ?
Le Dr. Siebert semblait prendre un malin plaisir à entretenir sa réputation, et Juliet l'écouta, très amusée. Avant de lui répondre :
- C'est vous qui auriez dû être acteur. Je ne doute pas que mes quelques internes se rendront compte de la chance qu'ils ont de m'avoir. Au moins, je fais l'effort d'avoir l'air désolée quand j'ouvre les gens.
Elle n'avait pas l'impression d'être en présence de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas quelques jours auparavant. l'ironie, et les gentilles moqueries du neurologue faisaient des miracles sur elle, et elle feignit d'être vexée.
- Et moi qui croyais que vous étiez un gentleman. Une femme n'a pas à payer, lors d'un rendez-vous avec un homme. Oh, Dr. Siebert, tant de chose à vous enseigner ....
Puis, elle le fixa, un peu surprise. Était-il en train de flirter ?
- Et bien, elle ressemble à un être humain de sexe féminin. Avec des cheveux, des talons, et de jolies robes. Je me demande plutôt comment vous faites pour vous débarrasser de votre mine désespérée. 
La petite anecdote qu'il glissa dans sa phrase ne laissait plus aucun doute à Juliet.
- Elle vous l'a dit ? Demanda-t'elle, faussement outrée. Mais quel genre de titulaires faites-vous pour demander des détails aussi personnels à vos internes ? Je suis indignée. Ce qu'il se passe en dehors de l'hôpital ...
Mais son bipeur se rappela à son bon vouloir, en laissant échapper de petits bruits répétés, de plus en plus aiguës. Elle le fixa, inquiète, avant de l'arracher à sa blouse, et de le jeter sur le Dr. Siebert.
- Faites quelque chose. S'il vous plait, Jan. Faites-le taire, c'est insupportable.
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Les blouses de pédiatrie, c'est le bien !  ( Rien à faire de ce que peut penser Eden Grace )
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Je vais le tuer.
Une voiture. Ou comment remuer le couteau dans la plaie.
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