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romainx · 3 years
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Quel futur du capitalisme fabrique-t-on dans l’entreprise ?
J’ai assisté, aujourd’hui (depuis les alpes) à la conférence d'innovation managériale organisée par le cabinet de conseil PMP autour du sujet « Quel futur du capitalisme fabrique-t-on dans l’entreprise ? ». L’occasion de prendre un peu de hauteur pendant les vacances après une année écoulée particulièrement dynamique en pleine crise du COVID-19.
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Les échanges ont été riches et les invités exceptionnels (avec notamment, la participation de Jean-Dominique SENARD, Président du groupe Renault). Une bonne dose d’inspiration pour l’année à venir et des valeurs très positives sur la nécessité de tendre vers un capitalisme “responsable”.
En effet, depuis les époques de Milton Friedman et Friedrich Hayek, les temps ont bien changés et l’unique responsabilité de l’entreprise n’est plus de faire des profits (même si cela en demeure une ^_^). Ces dernières années, le monde dans lequel nous vivons a connu de profondes transformations. L’accélération de la mondialisation, les problèmes environnementaux, la révolution numérique a généré chez certains une profonde inquiétude et des mouvements sociaux qui peuvent (à terme), si ils ne sont pas maîtrisés, provoquer des problèmes dans nos démocraties. Cela a été (et sera) accentué post-covid avec l’augmentation du prix des actifs (immobilier / actions) causée par la création monétaire massive opérée par les banques centrales pour soutenir l’économie (+70% en 2020).
Il faut donc réfléchir à faire évoluer le capitalisme exercé de façon dominante pour que chacun aie le sentiment d’être sur le même bateau. L’objectif est d’apaiser, faire en sorte qu’il soit mieux compris, plus admis et qu’il intègre la fameuse responsabilité sociale des entreprises (et pas seulement les profits au risque de passer à côté d’une dimension importante : l’Humain qui doit être replacé au centre).
Mais alors comment faire ? et par où commencer ?
Selon Jean-Dominique SENARD, le système doit apporter du bien être à l’ensemble de la société. Il s’agit de développer plus fortement les notions de “bien commun” et d’intérêt général en travaillant sur 2 axes : la réglementation et l’éthique. Tous les acteurs “responsables” du capital doivent être impliqués : ceux qui l’utilisent (les entreprises), ceux qui le maîtrisent (banques, financiers) et ceux qui fixent les règles (gouvernements, ONG). D’un point de vue politique, c’est en Europe que nous avons le terreau le plus favorable pour créer les conditions pour un capitalisme responsable en commençant par exemple par développer les incitations pour réorienter l’épargne vers les entreprises (actions) versus l’achat de dettes souveraines non risquées (obligations). 
Cependant, plus important encore que l’action publique, c’est à l’entreprise de se prendre en main. Elle doit s’occuper de ses profits mais avec la manière, avec son éthique propre pour trouver la solidarité à laquelle on inspire. Cela dépend beaucoup du rôle de ses dirigeants. Quelle est la raison d’être de l’entreprise ? Quel est le préambule de sa constitution d’où tout découle ? Cette raison d’être doit exprimer  le cœur fondamental de l’entreprise qui, lorsqu’elle est bien formalisée, permet à chacun de se rattacher à des grands principes qui entraînent l’engagement. C’est son étoile polaire qui va agir comme une véritable colonne vertébrale pour sa stratégie et sa mise en oeuvre. 
Les managers peuvent eux aussi jouer un rôle. Ils doivent cesser de devenir des “hiérarchiques pures” et doivent évoluer du mode “command & control” vers le rôle de coach, de facilitateurs au service des équipes qui aspirent à plus d’autonomie, de responsabilisation, de bien-être professionnel et de recherche de sens. Cela sera parfois difficile mais c’est une façon d’ennoblir le rôle du manager ; c’est aussi vital pour l’entreprise afin de tendre vers un capitalisme “responsable” qui s’adapte avec celles et ceux de son époque qui le font avancer.
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Alors, Greed is good ?
Plus d'infos sur l'événement PMP Conseil (site institutionnel)
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romainx · 4 years
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Communication “utile”
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Dans son nouvel essai, Paul Graham, célèbre investisseur en capital d'amorçage (ayant notamment fondé Y Combinator qui a incubé des sociétés comme stripe, airbnb, dropbox, docker ou encore coinbase) partage avec nous les techniques d’écriture pour être persuasif et “utile” à son audience.
J’ai trouvé ces principes excellents et je pense qu’ils peuvent même s’appliquer bien au delà du domaine de l’écriture :
En entreprise : lorsque l’on échange avec son équipe, lorsque l’on anime une réunion, lorsque l’on s’adresse au top management, lorsque l’on parle à son client (en phase de prospection comme en “day-to-day”) ; tous les contextes sont concernés et chacun veut obtenir l’information de meilleure qualité à chaque instant. Comme dirait Gordon Gekko dans le film Wall Street (1987) : “The most valuable commodity I know of... is information” :)
Dans la vie perso : sous une forme plus décontractée et en ajoutant bien sûr un peu d’humour et de légèreté, ces principes sont également très positifs pour avoir une conversation plus intéressante entre ami(e)s ou encore avec ses enfants car eux aussi décrochent très vite lorsque l’on ne parvient pas à les captiver. Ils sont peut-être même les meilleurs juges de nos qualités de communicants. 
Pour Paul Graham, lorsque l’on s’exprime, on doit s’efforcer de capturer l’attention en travaillant sur 4 composantes fondamentales du message :
son importance
sa nouveauté
sa justesse (ou son exactitude)
sa puissance (ou sa force)
L’importance
L’activité simple de prioriser (et communiquer) les informations peut faire gagner un temps précieux. Il y a même certains métiers dédiés uniquement à cela. Fondamental (et parfois vital), il convient de se poser les questions suivantes pour réussir cet exercice : important pour qui ? important pour combien d'entre-eux ? quel niveau d’importance pour chacun d’entre-eux ?
La nouveauté
Il est facile de comprendre pourquoi communiquer à quelqu’un une information qu’il ne connait pas encore est intéressant (il suffit d'étudier la réciproque de cette déclaration pour s’en assurer ^_^). Cependant, ce qui a encore plus de valeur, c’est révéler à quelqu’un quelque chose qu’il connaissait inconsciemment mais sur laquelle il n’avait jamais posé de mots. N’éprouvez-vous pas une sensation agréable lorsque, justement, vous prenez conscience ! 
Pour faire ressortir la nouveauté, nous avons besoin d’humilité pour admettre que l’on ne savait pas ceci ou cela mais, et c’est peut-être un peu contre intuitif, nous avons aussi besoin de confiance car en étant expert d’un sujet, on peut librement admettre que l’on a appris quelque chose en étant rassuré sur le fait que les autres l’ignorait également.
L’exactitude 
Lorsque l’on est dans l’incertitude, il peut être tentant de rendre une affirmation correcte en la rendant vague : par exemple en disant “le sujet est complexe et il y a plusieurs facteurs à prendre en compte”. Ce type d’affirmation, bien que correcte en soi, n’apporte rien au lecteur. La précision et la justesse apparaissent donc comme des forces opposées. Il est facile de satisfaire la première en délaissant la seconde.
La puissance
Elle provient du bon dosage entre le “bien penser” et l’usage habile des qualificatifs. Ces deux forces se contre-balancent comme l’accélérateur et l’embrayage d’une voiture à transmission manuelle. On va peser ses mots et ajouter des qualificatifs de prudence lorsqu’un sujet présente des points à éclaircir et au contraire être plus synthétique et direct lorsque l’on peut affirmer quelque chose avec certitude.
Pour sous-tendre le message lui même, on peut aussi travailler sur d’autres qualités complémentaires plus “comportementales” comme l'éveil, le pragmatisme, l'empathie et l'écoute ; mais aussi sur la clarté et la présence dans l’expression. 
Chacun connait les points sur lesquels il est déjà très fort. Il faudra alors comme pour un joueur de tennis qui a un très bon “coup droit”, le travailler encore et encore jusqu’à le rendre exceptionnel pour en faire un atout gagnant qui va compenser tout le reste. Attention aussi à bien se connaitre et avoir en tête ses points faibles pour les travailler chaque jour un peu plus et progresser dans la bonne direction.
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romainx · 6 years
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Présent éternel, avenir imprévisible et passé évanoui
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Ça y est ! c’est la rentrée. La vie “hors du temps” s’achève pour laisser place à une nouvelle année. 
L’occasion idéale pour faire une bonne rétrospective sur les mois passés et, pourquoi pas, essayer de poser des mots les 3 grands maillons de la chaine du temps pour essayer de mieux comprendre sa nature (et comment mieux l’apprivoiser). 
L’exercice n’est pas facile ! Comment définir ce que sont le présent, le futur et le passé ? C’est ce que nous allons essayer de voir avec Jean d’Ormesson et son livre “C’est une chose étrange à la fin que le monde” qui réalise cet exercice à la perfection et avec beaucoup de profondeur 
(à lire lentement en prenant soin de peser chaque mot)
Le présent : éternel
Le présent est une prison sans barreaux, un filet invisible, sans odeur et sans masse, qui nous enveloppe de partout. Il n’a ni apparence ni existence, et nous n’en sortons jamais. Aucun corps, jamais, n’a vécu ailleurs que dans le présent. C’est dans le présent que nous nous projetons dans l’avenir. Le présent change tout le temps et il ne cesse jamais d’être là. Et nous en sommes prisonniers. Passagère et précaire, affreusement temporaire, coincée entre un avenir qui l’envahit et un passé qui le ronge, notre vie ne cesse jamais de se dérouler dans un présent éternel - ou quasi éternel - toujours en train de s’évanouir et toujours en train de renaître.
L’avenir : imprévisible
Il est nulle part et il ne manque jamais d’arriver. Riche d’une infinité de possibles qui ne cessent de se réduire à mesure qu’il se rapproche du présent, l’avenir déboule sur nous avec une obstination cruelle. D’abord semblable au présent avec lequel il se doit d’être toujours compatible, et pourtant déjà étranger avant de devenir radicalement différent de tout ce que nous avons pu connaître auparavant, l’avenir est la surprise même, l’inattendu toujours attendu et une sorte de stupeur qui ne tarde jamais beaucoup à se changer en évidence.
Le passé : évanoui
Le passé, lui, est donné. Il n’est pas absent comme l’avenir. Il n’est pas non plus éternel et volatil comme le présent. Il est donné. Mais il est évanoui.
Il est parti. Il a disparu. Le voilà rejeté à jamais dans un drôle de statut. Il a été, il n’est plus, mais il est encore dans une certaine mesure. On s’éfforce de maintenir en état de survie artificielle un passé tombé dans les pommes, privé de conscience et hors d’état de se défendre tant contre des interprétations contradictoires que contre l’oubli.
Beau non ?
Source :
C’est une chose étrange à la fin que le monde - Jean d’Ormesson
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romainx · 6 years
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Influence et réalisation de soi
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Qui, pour vous, à votre avis, est la personne la plus importante ? Vous, bien sûr !
On parle beaucoup de l’influence dans le monde de l’entreprise aujourd’hui, comme en politique (parfois même d’influence douce). On nous explique que pour obtenir l’intérêt d’une personne, il faut lui montrer habilement que vous reconnaissez son importance. Vous vous attirerez sa sympathie et vous arriverez ainsi à développer, avec chaque personne, lors de vos rencontres, de très nombreuses relations amicales ou professionnelles. 
Il faudrait, en effet, ne jamais perdre de vue ce principe : si vous voulez influencer les autres, vous devez systématiquement faire sentir aux gens qu’ils représentent, pour vous, des personnes qui ont une très grande importance.
La raison en est très simple : 
Chaque personne qui vit sur terre se croit importante, voire très importante et supérieure à vous d’une manière ou d’une autre. Cette croyance existe d’une manière consciente ou inconsciente, à un degré relativement faible ou au contraire très fort, mais vous ne devez surtout pas la négliger.
A l’inverse, selon Oscar Wilde, dans le Portrait de Dorian Gray, les bonnes influences n’existent pas. Toute influence est immorale et il faut au contraire laisser s’exprimer et éclater chez les autres leur véritable singularité.
 Pourquoi ?
Influencer une personne, c’est lui imposer son âme. Elle ne pense plus ses propres pensées ni ne brûle de ses propres passions. Ses vertus n’ont plus de réalité pour elle. Ses péchés, si la chose existe, sont des péchés d’emprunt. Elle devient l’écho de la musique d’un autre, elle joue un rôle qui n’a pas été écrit pour elle.
Le but de la vie, c’est de s’épanouir. Réaliser à la perfection notre propre nature, voilà pourquoi chacun d’entre nous est là. De nos jours, les gens ont peur d’eux-mêmes. Ils oublient le plus important de tous les devoirs : le devoir envers soi. Evidemment, ils sont charitables : ils nourrissent l’affamé, ils habillent le mendiant. Mais leurs propres âmes vont affamées et nues [...]
Et pourtant, je crois que si un homme devait vivre sa vie pleinement, complètement, s’il devait formuler chacun de ses sentiments, exprimer chacune de ses pensées, réaliser chacun de ses rêves, je crois que le monde y gagnerait une impulsion de joie d’une telle fraîcheur que nous oublierions toutes les aberrations du Moyen Age et retournerions à l’idéal grec, peut-être même quelque chose de plus riche que l’idéal grec.
Mais l’homme le plus brave d’entre nous a peur de lui-même. Les mutilations que s’infligent les sauvages survivent tragiquement dans ce refus de nous-même qui abîme nos vies. Nous sommes punis de nos refus. Toute impulsion que nous cherchons à étouffer fermente dans notre esprit et nous empoisonne. Le corps pèche une fois et c’en est fini de son péché, parce que l’action est un mode de purification. Rien ne demeure alors, que le souvenir d’un plaisir ou le luxe d’un regret. La seule manière de se débarrasser d’une tentation est d’y succomber. Résistez-y, et votre âme tombe malade de la soif des choses qu’elle s’interdit, du désir de ce que ses lois monstrueuses ont rendu monstrueux et illégal.
Wow !
...alors, devons-nous écouter Oscar et ne pas nous laisser influencer ? ou plutôt trouver le bon dosage pour rester à l’écoute des inspirations qui nous aident à mieux nous connaître et exprimer avec plus de profondeur ce que nous avons de meilleur ?
Dites-moi ^_^
Source :
Le Portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde
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romainx · 6 years
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Le viel homme et la mer
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L’été est un moment idéal pour prendre du recul et se plonger dans les plus grands chefs-d'œuvre de la littérature pour s’évader.
Le vieil homme et la mer, considéré comme l’œuvre la plus célèbre de Ernest Hemingway, prix Nobel de littérature en 1954, est une très bonne idée de lecture !
Elle décrit le combat épique entre un vieil homme pauvre, pêcheur expérimenté, et un gigantesque marlin, probablement la plus belle prise de toute sa vie. 
Cette lutte symbolise le combat de l'homme face à la nature mais aussi l’amitié et les liens qui peuvent se créer entre générations avec ici Santiago, vieux pêcheur qui n’a rien pris depuis 84 jours (the old man), et Manolin, un jeune garçon tendre qui se faufile tous les soirs dans sa cabane pour l'aider à réparer ses filets et lui apporter à manger (the boy). L’intimité entre le garçon et le viel homme est émouvante. Tout est amour discret et connivence. Leurs paroles sont simples, directes et Hemingway retrace cette amitié entre ces deux âges extrêmes. Ils parlent souvent de baseball américain, et particulièrement de Joe DiMaggio, l'idole de Santiago.
A l’aube du 85e jour, lorsque le vieil homme rencontre finalement son adversaire, un poisson manifestement hors normes, il accroche la ligne à ses hanches pour ne pas la casser et est entraîné au grand large avec lui. Ainsi commence une lutte acharnée entre l’homme et le poisson qui durera trois jours et deux nuits. Le vieux n’a plus rien à boire ni à manger, ses mains ensanglantées sont douloureuses, le soleil tape. Le duel est interminable, le vieux parle à son ami poisson, qu'il finit par nommer « mon frère » et lui exprime sa sympathie et son plus grand respect. Ils lutteront jusqu’au bout.
Au prix d'efforts incroyables et malgré un délire qui commence à le saisir, le vieux est vainqueur. Loin de crier au triomphe, il remercie Dieu pour ce combat incertain. Son orgueil n'est pas le fait d’avoir vaincu un si gros spécimen, mais d’avoir vaincu un adversaire si brave.
Mais, au bout d'une heure arrive le premier « Dentuso ». Puis viennent les « Galanos ». Contrairement au marlin, ceux-ci sont lâches et vils, ils attaquent à plusieurs. Le vieux se défend, toute la nuit il lutte, il lutte pour l’honneur de son poisson qui s’est si bien défendu et qui était un adversaire digne. Le vieux tue autant qu'il peut de requins mais les forces lui manquent, ils sont trop nombreux, il assiste, impuissant, à l’anéantissement de tant d’efforts. Il ne reste du poisson que la tête et l'arête.
Santiago, le vieil homme, rentre au port, épuisé, éreinté, mais il a son honneur pour lui, il a une preuve qu'il n’est plus « salao », malchanceux. Manolin pourra revenir pêcher avec lui.
Cette œuvre est l’histoire du courage humain, de la dignité, du respect, de l’amour. L’homme seul face à la grandeur et la puissance de la nature, l’homme digne malgré sa condition et son sort.
Source :
Wikipedia
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romainx · 6 years
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Diriger en lâchant prise
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Comme le dit un proverbe chinois, on ne fait pas pousser un arbre plus vite en le tirant vers le haut. 
Pourtant, dans nos entreprises, dans nos projets, on oublie parfois cet adage de base...
Lorsque l’on recherche à délivrer des résultats immédiats, à tenir des échéances, à livrer des projets, nous avons tendance à vouloir limiter au maximum les risques et l’incertitude. Nous cherchons à prévoir, à planifier au-delà de l’horizon immédiat, à vouloir  avoir « la main sur tout ». Sans forcément faire le vide et laisser une place aux intuitions (celles des autres, les siennes).
Lorsque l’on recherche la croissance saine et durable dans un environnement de plus en plus incertain, dans un monde où la seule constante est le changement :
Comment décider sans pouvoir prévoir et sans disposer d’une information complète ? 
Comment identifier les opportunité qui se cachent dans le flou (le flou commence dès que l’on n’est plus sûr de rien sur le futur)
Comment distinguer celles qui seront les leviers de la performance demain ? 
Probablement pas en planifiant, en déroulant les plans d’actions qu’on ne change pas pendant un an, ou plus. Faut-il cependant renoncer aux projets durables et se contenter de gérer au jour le jour ? Voilà ainsi les entreprises écartelées entre poursuite d’un objectif court terme et capitalisation pour le futur. Comment sortir de cette tenaille ? Peut-on marier force instantanée et création durable de valeur ?
Oublions un moment ce problème, pour regarder la Seine couler. 
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Elle aussi est plongée dans l’incertitude, et pourtant, quoi qu’il arrive, l’eau fera son chemin jusqu’à sa destination finale : la mer. Elle sera son attracteur stable dans les aléas qui l’entourent. 
Pour traverser les tempêtes et faire face aux courants pour arriver à bon port, Robert Branche nous propose 4 pistes pour réussir dans son ouvrage joliment intitulé “Les mers de l’incertitude” (diriger en lâchant prise) :
— Penser à partir du futur et agir au présent : on ne peut pas, en effet, comprendre vers quoi coule un fleuve en regardant les méandres de son cours.
— Choisir sa mer, une fois pour toutes : Pour L’Oréal c’est la beauté, pour Google c’est l’information, pour Nestlé l’alimentation... etc. Pour un projet, cela veut dire aussi identifier et comprendre quelles sont les mers accessibles, et choisir. Surtout ne pas choisir plusieurs mers à la fois, ou hésiter (éviter les grands changements de cap en cours de route) . Il faut au contraire prendre son temps pour choisir, puis s’y tenir. Car c’est une fois choisi sa mer que le fleuve se renforce au fur et à mesure... et plus la mer appelle, plus le fleuve grandit.
— Rechercher la facilité et la fluidité : sans l’appui de la pente naturelle du terrain, il est impossible de progresser dans la bonne direction. Comme un fleuve impassible, l’entreprise tire ainsi parti des accidents du terrain pour gagner en force et résistance au fur et à mesure qu’elle progresse vers la mer.
— Etre un paranoïaque optimiste : souvent, nous manquons d’imagination, conditionnés par nos habitudes, nos savoirs et nos expériences, nous pensons trop le futur comme le prolongement du présent. Dans le même temps, nous pêchons souvent par optimisme en nous organisant sur le scénario maximum. Ceux qui vont réussir seront des paranoïaques optimistes : ils pensent à partir du futur, mais, sachant que le pire est possible, ils s’organisent non pas sur le scénario maximum mais sur le pire.
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Dans ces conditions, est-ce une si mauvaise nouvelle que de voir l’incertitude se propager de plus en plus ? Imaginons à l’inverse que nous allions vers un monde de plus en plus certain. Quelle y serait la place laissée à l’intelligence, aux rapports humains et à la créativité ? 
Apprenons plutôt à repérer les marins qui sauront diriger ainsi en lâchant prise, et que nous aurons envie de suivre :-)
Sources :
Diriger en lâchant prise : l’incertitude heureuse, Envie d’entreprendre - Gilles Martin
Comment diriger dans l’incertitude, Agoravox - Robert Branche
Les mers de l’incertitude - Jean-Jacques Salomon
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romainx · 6 years
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Leader “Inclusif”ou Manager “Extractif”?
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Les économistes Daron Acemoglu, professeur au MIT, et James A. Robinson, ont publié en 2012 un ouvrage majeur en économie du développement. Le best-seller Why Nations Fail, tente d’expliquer le chemin que doivent emprunter les pays qui veulent sortir de la pauvreté (et favoriser la prospérité). Et si cette théorie était applicable aux entreprises, au management et à nos projets ? Selon eux, la clé du développement réside dans l’inclusion de la majorité de la population à la vie économique et au rôle que l’état doit jouer pour établir (et faire respecter) la propriété privée et intellectuelle. Lorsqu’un individu peut améliorer sa situation en travaillant plus, en prenant des risques ou en innovant, la société se développe. Et les fruits de son labeur doivent lui revenir, du moins en grande partie.
Pour décrire les systèmes inclusifs, où la majorité participe à l’économie et à son développement, les universitaires donnent l’exemple des colonies américaines. L’Angleterre a colonisé l’Amérique du Nord parce que l’Espagne, bien plus puissante alors, avait déjà conquis le Sud. Au départ, la Virginia Company a cherché à implanter un modèle d’exploitation similaire à celui des colonies espagnoles. Mais l’absence d’or et d’autres métaux précieux, combinée à la faible densité de la population, tant autochtone qu’européenne, a rendu caduc le système. Les gens fuyaient la contrainte, même si leur tête était mise à prix ! Les circonstances ne favorisant pas la mise en place d’un système extractif. S’est progressivement mis en place un système où le colon défriche sa terre et profite de son labeur, de son épargne et de ses innovations. Avec un pouvoir économique mieux distribué, le pouvoir politique est mieux partagé. Contrôler l’État n’est plus le moyen privilégié pour s’enrichir. La majorité, participant à l’économie, exige des institutions politiques qui renforcent ses intérêts. Avec le temps, une culture entrepreneuriale se développe et la croissance économique est au rendez-vous, ce qui renforce le système, tel un cercle vertueux.
A l’inverse, lorsque le pouvoir politique se retrouve entre peu de mains, l’appareil étatique ne sert plus la majorité, mais est détourné afin d’assurer le maintien des privilèges de la minorité. Acemoglu et Robinson parlent alors d’un système extractif. On extrait la valeur produite par la majorité. L’élite vise uniquement son enrichissement personnel. Les auteurs illustrent leurs propos avec l’Amérique du Sud du temps des conquistadors. On pille sans relâche. La minorité s’enrichit incroyablement, mais au détriment du reste de la population. La valeur concentrée et accumulée sert à bâtir une armée ayant pour mission de briser les révoltes, payer des mercenaires et poursuivre l’exploitation. Nous sommes devant un mécanisme d’auto-renforcement qui agit comme un cercle vicieux. Ce type de société stagne économiquement. La majorité ne veut plus épargner, investir, innover ou travailler plus fort (ce fût également le cas en Russie Soviétique du temps de Staline où les peuples étaient complètement écrasés sans le moindre espoir d’améliorer leur situation). 
Les auteurs donnent également plusieurs exemples de sociétés initialement inclusives qui sont devenues extractives avant de s’effondrer ou devenir « ville musée » : la civilisation INCA, l’empire Romain, Venise… etc. Par opposition, ils affirment que les nations riches sont toutes, à un moment de leur histoire, passées du stade d’institutions extractives au stade d’institutions inclusives. Pour illustrer ce processus, ils décrivent la Révolution française, la Glorieuse Révolution en Angleterre, la Restauration japonaise ou encore la Guerre de sécession aux Etats-Unis !
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Dans le monde d’aujourd’hui, en particulier dans nos organisations, quelles bonnes pratiques peut-on en tirer ?
Et si il fallait encourager l’empowerment en donnant aux équipes le cadre général, les méthodes, le pouvoir et les outils pour s’autogérer, favoriser la créativité, les initiatives et le développement personnel de chacun (plutôt que vouloir tout imposer sous le poids des hiérarchies) ?
Et si il fallait faire en sorte que les individus se sentent le plus souvent « à leur meilleur » et « nourris par une culture informelle à la recherche de l’innovation permanente et de l’amélioration continue » ?
Et si il n’était pas possible de forcer les gens à avoir de bonnes idées (et produire spontanément un travail de qualité à haute valeur ajoutée) ?
Et si le leadership inclusif était le meilleur moyen pour atteindre durablement les objectifs et satisfaire au mieux les clients ?
Sources :
Why Nations Fail, Daron Acemoglu et James A. Robinson, Crown Business, 2012
Une société extractive ou inclusive ? Voilà la question !
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romainx · 8 years
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Les périodes sensibles
Autour des années 1900, le savant hollandais De Vries découvrit les périodes sensibles. Il s’agit de sensibilités spéciales, qui se trouvent chez les êtres en voie d’évolution (chez les enfants, mais aussi chez les jeunes étudiants ou entrepreneurs qui entrent dans la vie active pour la première fois).
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Ces périodes sensibles sont passagères et se limitent à l’acquisition d’un caractère déterminé lors d’une période de vie spécifique. Une fois ce caractère développé, la sensibilité cesse. Chaque caractère se stabilise à l’aide d’une impulsion, d’une possibilité passagère dirigée par nos instincts. Ces instincts peuvent servir de guide, puisqu’ils donnent l’élan à une activité déterminée pouvant parfois être très spectaculaire et inattendue.
Prenons par exemple les chenilles. On sait que la chenille croit rapidement et peut, dans les premiers jours de son existence, se nourrir seulement des petites feuilles tendres qui se trouvent à la pointe extrême des branches. Or, la bonne mère papillon va, guidée par son instinct, déposer ses œufs à l’endroit opposé ; c’est-à-dire que, dans l’angle que fait la branche à l’intersection du tronc, elle prépare à sa descendance un lieu sûr et abrité. Qui donc indiquera aux petites chenilles à peine écloses que les feuilles tendres dont elles ont besoin sont là-haut, au faîte extrême et opposé de leur branche ?
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La chenille est douée d’une vive sensibilité à la lumière : la lumière l’attire, la lumière la fascine, et elle s’en va en sautant, avec cette démarche propre aux chenilles, vers la lumière plus vive, jusqu’à l’extrémité de la branche. Là, elle se retrouve affamée, au milieu des feuilles tendres qui constitueront sa nourriture. 
Il est curieux de constater que cette période passée, c’est-à-dire quand la chenille a grandi et qu’elle peut se nourrir différemment, elle perd cette sensibilité à la lumière. Au bout d’un certain temps, là lumière la laisse indifférente ; l’instinct est devenu aveugle. Le moment d’utilité est passé et, désormais, la chenille s’en va par d’autres voies chercher d’autres moyens d’existence.
Voilà qui aide aussitôt à comprendre le point essentiel de la question par rapport aux enfants et aux jeunes en plein développement : la différence entre une poussée animatrice qui conduit à accomplir des actes merveilleux et stupéfiants, et une indifférence qui rend aveugle et malhabile. L’adulte (ou le manager en entreprise) ne peut rien de l’extérieur sur ces différents état ; mais si l’enfant n’a pu obéir aux directives de sa période sensible, l’occasion d’une conquête naturelle est perdue, perdue à jamais. A tout age et en toute circonstance, il ne faut donc pas hésiter lorsque notre instinct nous guide !
Et vous ? Quelle est votre période sensible du moment ?
Source : L’enfant - Maria Montessori
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romainx · 9 years
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3 choix
Dans son ouvrage Éloge de la fuite, le biologiste Henri Laborit rapporte que confronté à une épreuve, l’homme ne dispose que de trois choix : 1) combattre ; (2) ne rien faire ; (3) fuir.
Combattre : c’est l’attitude la plus naturelle et la plus saine. Le corps ne subit pas de dommages psychosomatiques. Le coup reçu est transformé en coup rendu. Mais cette attitude présente quelques inconvénients. On entre dans une spirale d’agressions à répétition. On finit toujours par rencontrer quelqu’un de plus fort qui vous met KO.
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Ne rien faire : c’est ravaler sa rancœur et agir comme si l’on n’avait pas perçu l’agression. C’est l’attitude la mieux admise et la plus répandue dans les sociétés modernes. Ce qu’on appelle « l’inhibition de l’action ». On a envie de casser la figure à l’adversaire, mais étant donné que l’on a conscience du risque de se donner en spectable, de prendre des coups en retour et de rentrer dans une spirale d’agression, on ravale sa rage. Dès lors, ce coup de poing qu’on n’inflige pas à l’adversaire, on se l’assène à soi-même. Dans ce type de situation fleurissent les maladies psychosomatiques : ulcères, psoriasis, névralgies, rhumatismes...
La troisième voie est la fuite. Il en existe de plusieurs sortes :
La fuite chimique : Alcool, drogue, tabac, antidépresseurs, tranquillisants, somnifères. Elle permet d’effacer ou tout au moins d’atténuer l’agression subie. On oublie. On délire. On dort. Donc ça passe. Mais ce type de fuite dilue aussi le réel et, peu à peu, l’individu ne supporte plus le monde normal.
La fuite géographique : elle consiste à se déplacer dans cesse. On change de travail, d’amis, d’amants, de lieux de vie. Ainsi on fait voyager ses problèmes. On ne les résout pas pour autant, mais on leur fait changer de décor, ce qui est déjà en soi plus rafraîchissant.
La fuite artistique : elle consiste à transformer sa rage, sa colère, sa douleur en oeuvres d’art : films, musiques, romans, sculptures, tableaux... Tout ce qu’on ne s’autorise pas à clamer, on le fait dire à son héros imaginaire. Cela peut ensuite produire un effet de catharsis. Ceux qui verront les héros venger leurs propres affronts bénéficieront aussi de l’effet.
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romainx · 9 years
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Le mystère du chiffre (2/2)
Le secret des chiffres est l’objet de la première leçon d’Edmond Wells. Il m’explique que la forme des chiffres utilisés en Occident est d’origine indienne et nous indique le parcours de l’évolution de la vie :
Le trait horizontal représente : l’attachement
La courbe : l’amour
Le croisement : le choix
1 : le minéral
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Un simple trait vertical sans courbe ni ligne horizontale. Pas d’attachement, pas d’amour. Le minéral n’a pas de sensibilité.
2 : le végétal
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Une ligne d’attachement au sol : la racine qui le fixe au sol. Au-dessus, une courbe d’amour tournée vers le ciel : la feuille ou la fleur aiment la lumière.
3 : l’animal
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Deux courbes d’amour. L’animal aime la terre et il aime le ciel. Mais faute de trait  horizontal, il n’est fixé à rien. Il est donc ballotté par ses émotions.
4 : l’humain
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Une croix le symbolise. C’est qu’il a le choix. Il est au carrefour où l’on décide de la nouvelle direction à prendre (*). L’humain a alors l’alternative entre redescendre au stade animal du 3 ou s’élever vers le stade du dessus.
5 : le sage
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Il présente une ligne horizontale d’attachement au ciel et une courbe d’amour vers la terre. Il plane dans sa tête et il aime le monde... On dirait l’inverse du 2 non ?
... le 5 tend à évoluer vers toujours d’avantage de conscience. Toujours d’avantage de liberté. Toujours d’avantage de complexité. Le 5 veut se libérer de la prison de la chair, laquelle lui impose peur et douleur. Il veut devenir un 6.
6 n’est qu’une seule courbe. Une courbe d’amour car l’ange aime. Regardez cette spirale. Son amour part du ciel, redescend en bas vers la terre et remonte en son centre. C’est un amour qui fait le tour de tout pour l’amener à s’aimer lui-même.
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Et le 7 ?
Source : Edmond Wells, Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, tome IV
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romainx · 9 years
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Le mystère du chiffre
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Un
1 incarne l’univers où l’on vit. Tout est dans l’univers, tout est en l’unité.
1 représente le départ de tout. Le big bang. C’est aussi le continent unique avant sa division.
1, c’est la fin de tout. La mort. Le simple revient au simple.
1 symbolise la prise de conscience de la solitude. On est toujours seul, on est toujours « un » dans la vie.
1 personnifie la prise de conscience du  « moi ». Chacun est unique
1, c’est aussi le monothéisme. Il y a au-dessus une force supérieure qui regroupe tout.
Deux
2 découle logiquement de 1.
2 c’est la division. La complémentarité.
2 représente le sexe opposé, le féminin qui complète le masculin.
2 incarne l’amour.
2 symbolise la distance entre soi et le reste du monde.
2 exprime le désir de posséder ce qui est différent.
2, c’est ne plus se soucier uniquement de soi 1.
2 personnifie l’antagonisme avec les autres.
2 est donc aussi la guerre. Le bien et le mal, le noir et le blanc, la thèse et l’antithèse. Le yin et le yang. L’endroit et l’envers.
2 prouve que toute chose est divisible. Que ce qui est bon recèle un effet pervers mauvais. Et que ce qui est mauvais a un effet pervers bon.
2 incarne le choc effervescent des contraires qui aboutit à...
Trois
3 représente la division de tout en thèse, anti-thèse, synthèse.
3 est l’enfant produit par l’union du 1 et du 2.
3 forme le triangle. 
3, c’est l’observateur de la bataille du 1 contre le 2.
3, c’est la troisième dimension : le relief. Le monde prend du volume grâce à ce chiffre.
3 déclenche et dynamise les rapports entre le 1 et le 2. Ce qui est en 3 évolue vers le haut mais doit être canalisé.
Quatre
4 équilibre les forces, compense l’effet du 3.
4, c’est la fortification, l’appartement carré, le château carré.
4 symbolise le couple d’enfants ou le couple d’amis qui se joint au couple tout court. Toute vie sociale ne peut démarrer qu’à 4.
4 va enclencher le village et donc la vie sociale.
4, ce sont les quatre points cardinaux.
4 personnifie la recette du quatre-quarts, le gâteau le plus simple.
4, ce sont nos quatre membres, qui nous permettent d’agir sur la nature.
4, c’est la sécurité
Cinq
5, le chiffre sacré.
5 représente le toit pointu qui recouvre la maison carrée
5 désigne les doigts de la main unis pour se transformer en poing, les cinq orteils qui assurent la verticalité du corps
Six 
6 équilibre les constructions
Sept
7, le chiffre qui règne sur toutes les légendes
Huit
8, le chiffre des géométries parfaites
Neuf
9, le chiffre de la gestation
Source : L'arbre des possibles, Bernard Werber
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romainx · 9 years
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Comment créer le plus grand conglomérat technologique mondial en moins de 20 ans
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Larry Page, co-fondateur de Google et CEO de Alphabet.
Larry Page n’a jamais échoué. Il est passé directement d’étudiant à Stanford à multimilliardaire en quelques années.
Sa principale qualité ? La vision. Mieux que personne, il a une extraordinaire capacité à imaginer (ou reconnaître) les plus grandes innovations du futur et les déployer à très grande échelle (de façon presque exponentielle et sans limite).
En 2015, le chiffre d’affaire du groupe va probablement flirter avec les 66 Mld de dollars (ce qui est une somme rondelette !)
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Pour continuer sur la même ligne et trouver de nouveaux relais de croissance aussi significatifs dans le futur, les fondateurs ont donc décidés d’opérer un changement structurel fondamental dans leur modèle. Ils vont passer du modèle “entreprise” au modèle “holding” pour devenir le plus grand conglomérat technologique du 21ème siècle. 
Un CEO va être nommé dans chaque entité fille (dont Google) pour gérer les aspects plus opérationnels. Les fondateurs vont pouvoir prendre plus de recul et se concentrer sur les deux dimensions qui les passionnent : (1) la vison et (2) l’innovation. L’objectif est de développer l’ensemble en intégrant des sociétés nouvelles (avec le bon dosage en allocation de capital à la main des fondateurs) tout en préservant l’indépendance et l'identité des filiales en laissant au management un grand niveau de liberté.
Ce modèle fait clairement penser à celui d’un autre conglomérat plus traditionnel mais en place depuis de nombreuses années : Berkshire Hathaway.
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Warren Buffet, co-fondateur de Berkshire Hathaway.
Comme pour Google avec la publicité en ligne, Berkshire Hathaway a un cœur business très rémunérateur : l’assurance. Ce métier est basé sur la collecte de “primes” qui permet au groupe de disposer rapidement d’un grand volume de capitaux à investir. Baser un fond d’investissement sur cette activité est une idée extraordinaire car on est (d’une certaine manière) payé pour gagner de l’argent :D
Dans sa dernière lettre aux actionnaires, Warren Buffet met lui aussi un point d’honneur à laisser une grande liberté opérationnelle à ses dirigeants : le bureau de la holding compte uniquement 24 employées qui supervisent plus de 340,000 employées dans les différentes filiales.
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Drôle de look pour des gens qui gèrent plus de 300Mld $ de capitaux, non ?
Même si dans les deux cas, ils n’investissent que dans des entreprises qu’ils comprennent  et dans lesquelles ils voient clairement un fort potentiel de projection sur le long terme, on peut cependant noter des différences entre les deux structures (bien que l’architecture soit identique). 
Berkshire fait uniquement l’acquisition de grandes sociétés (CA > 75M€) qui sont déjà bien établies, avec des modèles économiques traditionnels éprouvés, qui réalisent déjà d’importants bénéfices et sont actuellement sous évaluées par le marché. Warren et Charlie n’investissent pas (ou très peu) dans les startups technologiques qu’ils ne comprennent pas.
De leur côté, Larry et Sergey s’intéressent uniquement à des produits qui n’ont jamais été imaginés (ou n’ont jamais existés) auparavant et qui peuvent être utilisés par plus d’un milliard d’utilisateurs à travers le monde. Il serait très étonnant de voir Alphabet basculer dans le modèle Berkshire avec uniquement une logique purement financière derrière (même si cela ferait sans doute plaisir aux actionnaires ^_^)
...Et en France, on fait quoi pendant ce temps ?
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Toujours bloqué au temps de Louis XIV avec nos moulures, chandeliers et grands bureaux vides ?
Bonnes vacances, Romain
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romainx · 9 years
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Les bonnes manières précèdent les bonnes actions
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Angélique Berge, Directrice de la Relation Client de Free
« Les bonnes manières précèdent les bonnes actions », c’est la tagline du dernier livre de Sophie de Menthon : Le savoir-vivre au service de la relation client.
Comme dans la vie et les relations que l’on a avec nos amis, notre famille et nos relations amoureuses ; la relation client a pour but de créer et entretenir une relation mutuellement bénéfique sur la durée. Le client n’est pas « que » celui qui paie et il est primordial (pour le fidéliser) de lui offrir une qualité de service unique qu’il ne trouverait pas ailleurs (une expérience personnelle et authentique). 
Pour cela, le point de départ est bien sûr l’écoute, mais très vite, c’est dans l’interaction et les échanges qu’il faut être en phase pour s’élever du rang de serviteur (ou esclave) à celui de conseiller, partenaire (parfois même ami) et dans une certaine mesure co-décideur si les objectifs communs sont partagés et parfaitement compris.
Dans cette relation, un élément fondamental qui est toujours présent (à chaque instant), c’est le savoir-vivre. Dans son livre, Sophie de Menthon présente avec beaucoup d’humour et de finesse (mais aussi avec un regard très féminin… ce que j’aime bien !) les règles de bonne conduite en entreprise et dans les affaires :
Le respect des  « valeurs » : l’honnêteté, le respect de la parole donnée, l’éthique
Le sens du service
L’art de la conversation (situer votre client, respecter l’autre, les sujets à éviter, les pièges à éviter)
Le déjeuner d’affaire
La réception réussie (vous êtes l’invité, vous êtes l’organisateur, la courtoisie, parler business avec le bon dosage, savoir remercier)
L’attitude à adopter que vous soyez puissant ou misérable : La caricature des « importants » (inaccessibles ou condescendants), le petit chef, le rdv avec un junior ou un collaborateur sous vos ordres, l’élu politique)
Bien s’exprimer : les tics de langage à éviter ( « je me fais plaisir »,  « on va manger ! »,  « j’aime pas trop », « y’a pas d’soucis »,  « au plaisir »,  « bonne continuation » et  « bon courage ! »), les expressions, les fautes de grammaire et le savoir-vivre à l’écrit (le fast-food de la correspondance Vs le luxe du mot à la main)
Donner satisfaction
L’appel d’offre : savoir dire non avec courage et élégance (sans lâcheté), les obligations du donneur d’ordre et la considération envers les sous-traitants
L'ordre et l'apparence : Les détails qui tuent « Messieurs », les détails qui tuent « Madame », le bureau ordonné, l’exactitude
Les qualités d’un bon négociateur ou vendeur 
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What else ?
Retenons simplement qu’il y a une certaine volupté à anticiper le désir d’un client et à atteindre la perfection dans cette volonté de satisfaire… surtout si c’est la voix d’une jolie femme qui vous commande !
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romainx · 9 years
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Aux actionnaires de BERKSHIRE HATHAWAY...
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Aux actionnaires de BERKSHIRE HATHAWAY, c’est le titre de la lettre annuelle rédigée et diffusée depuis plus de 50 ans par Warren Buffett pour partager les résultats de ses investissements  mais aussi son histoire, sa vision et la force de son architecture (comment le système Berkshire est conçu).
Elle est extrêmement intéressante car elle permet de rentrer complètement dans la tête d’un investisseur de génie, de s’imprégner de sa façon de penser, de sa culture et sa façon de voir les choses avec un dosage parfait entre humour et pragmatisme.
Pour cette année spéciale, il y a (page 23) un témoignage des deux fondateurs (âgés respectivement de 84 et 91 ans) sur le passé, le présent et le futur de la holding. La partie intéressante qui se dégage est la valeur de l’expérience et des échecs vécus. Selon Bill Gates, Buffet est meilleur aujourd’hui qu’il ne l’a jamais été car il a étudié et « pratiqué » un si grand nombre d’entreprises pendant sa vie qu’il comprend leur rentabilité mieux que personne. 
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Pour la première fois, les critères à réunir pour une acquisition sont publiés (et même plutôt bien vendus) avec un comparatif des alternatives qui s’offrent à un propriétaire qui souhaite vendre, ou plutôt « trouver une maison permanente » pour le futur de son entreprise : le choix est vite fait entre (1) vendre à un concurrent qui va probablement se débarrasser des personnes clés historiques, (2) vendre à un fond LBO (l’entreprise devient alors une marchandise endettée - c’est notamment le cas de Pages Jaunes après son rachat par KKR) et (3) Berkshire Hathaway (avec ses énormes ressources, son mode de management familial et son système fiscal ultra-optimisé pour les sociétés de son portefeuille). 
En bas de page, il y a aussi une petite note pour ceux qui ne respectent pas ces critères « Si le téléphone ne sonne pas, vous savez que c’est moi » :-)
Bonne lecture !
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romainx · 10 years
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Wave. Quand l'ingéniosité collective change le monde
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J'ai assisté ce matin avec quelques amis du cabinet PMP à l'expo WAVE, au Parc de La Villette, imaginée par L'Atelier BNP Paribas. Je crois que Navi Radjou y est (un peu) pour quelque chose =)
Pour BNP Paribas, la banque d'un monde qui change, ce projet incarne parfaitement sa vision, ses valeurs et sa culture avant-gardiste résolument tournée vers l'avenir. En effet, rester à la page, comprendre et anticiper le monde de demain, est devenu un objectif stratégique vital pour le groupe. Vous l'avez compris, pour s'adapter et faire face aux transformations rapides et profondes de notre société, la banque veille "sur nous" (c'est beau non ?). Plus que jamais, sa responsabilité sociale est devenue un enjeu majeur pour son image mais aussi un avantage compétitif durable dans une industrie et des marchés financiers toujours plus agressifs et déconnectés de l'économie réelle.
Par ailleurs, il est vrai que les modèles industriels d'après-guerre avec de gros budgets R&D et des hiérarchies d'entreprise rigides, ne sont plus très adaptés (j'en ai parlé ici, ici et ici). Le pachyderme doit apprendre à vivre avec ses puces... Ça va gratter !
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Alors... comment les comprendre, les apprivoiser, les domestiquer, les financer, les exciter (en 3 mots) : ALLEZ VOIR L'EXPO !
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romainx · 11 years
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Le Texte Sacré
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I
Nous sommes, d’abord et avant tout, les enfants de l’univers. Nous sommes des êtres accomplis, beaux et parfaits dans chaque détail puisque nous sommes tels que l’Infini nous a conçus.
II
De même que chaque goutte d’eau contient l’océan, nous contenons toute la vie. De même que l’océan va et vient avec le flux et le reflux des marées, nous allons et venons avec le flux et le reflux de la vie. Nous devons accepter que la seule constante de la vie soit le changement et que tout soit comme il doit être, même si nous ne comprenons pas pourquoi.
III
Au sein de la faiblesse réside la force qui ne demande qu’à se manifester. Au cœur de la douleur se trouve le plaisir qui ne demande qu’à s’épanouir. Et c’est au milieu même des obstacles du chemin que se trouvent les occasions de réussir. Sachons nous montrer reconnaissants pour tout ce que ces choses nous enseignent.
IV
Nous faisons partie d’un grand dessein dont nous ne saurions être maîtres. Chaque être et chaque chose ont leur place dans ce grand dessein, et une raison d’exister.
V
L’expérience n’est pas toujours synonyme de vérité car elle est colorée par le regard de chacun. C’est dans le silence de notre esprit que nous entendons la vérité. La douce voix qui parle à notre cœur dans un murmure est celle du Créateur qui se manifeste en nous et essaie de nous faire prendre conscience de notre vraie nature, de ce que nous sommes appelés à être et que nous savons déjà.
VI
Chaque instant est un bouquet de nouvelles possibilités. Chaque jour est comme un fruit qui attend qu’on le cueille. Toujours et encore nous moissonnerons la récolte et prendrons notre part d’abondance sans la gâcher car tout ce qui existe est précieux. Et tout ce qui est deviendra trop vite ce qui était.
VII
Quand nous avançons sur le chemin de la vérité, nous sentons couler en nous la beauté et la perfection de ce que nous sommes, de ce que sont les autres et de tout ce qui est. Nous avons choisi la voie de la douceur, de la bonté, de la compassion, de l’acceptation et de la gratitude. Ces sentiments comblent notre esprit. Et cette plénitude d’esprit engendre l’amour dans notre cœur. Et c’est l’amour dans notre cœur qui engendrera l’amour dans notre vie.
VIII
Quand nous avançons sur le chemin de la vérité, prenons toujours garde à ce qui est en nous soit plus important que ce qui se trouve derrière ou devant nous. Car ce qui est en nous est le plus grand des trésors, c’est la magnificence de l’univers.
La Princesse qui croyait aux contes de fées, Marcia GRAD
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romainx · 11 years
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Visez bien ce que vous voulez atteindre
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On conseille souvent aux jeunes gens de viser haut. Il ne faut cependant viser que ce que l’on veut atteindre. Un but général n’est pas suffisant. La flèche ne va pas errer à la recherche de son chemin, mais elle vole droit au but. 
L’aiguille aimantée ne pointe pas toutes les étoiles du ciel pour voir celle qu’elle aime le mieux. Toutes cependant l’attirent. Le soleil, les planètes, les étoiles cherchent à la séduire et à gagner ses affections ; mais l’aiguille, fidèle à son instinct, pointe invariablement l’étoile polaire, sans se soucier du beau temps ou de l’orage.
Ainsi, le long de notre vie, d’autres luminaires chercheront à nous détourner de notre but. Mais, ne permettons à aucune lune brillant d’une lumière empruntée, à aucun astre qui rayonne mais ne peut conduire, de détourner l’aiguille de notre volonté de son étoile polaire.
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