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Quand Facebook rapproche les gens mais tuent les amitiés : attention aux élections !
Dans quelques mois se tiendront les élections présidentielles françaises. Depuis toujours c’est une période sous haute tension, mais encore plus ces dernières années que par le passé.
Déjà, les dernières élections en 2007 ont été particulièrement tendues. Le traditionnel clivage droite / gauche qui existait depuis des décennies a volé en éclat. Les partis historiques ont presque disparu de l’échiquier politique. La gauche a sombré dans les abîmes et a été obligée de vendre son siège social rue de Solférino. Le candidat de la droite traditionnelle et républicaine a sauté dans l’explosion d’un scandale savamment orchestré. Ne sont restés à la fin qu’un candidat sans parti historique et la chef d’un parti d’extrême droite hérité d'un père pour qui l’extermination des juifs n'était qu'un détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale.
Quelques mois auparavant, un certain Trump triomphait aux USA, porté par la force des réseaux sociaux et par le hacking des mails des démocrates, le tout piloté par une Russie dont l’intérêt est d’affaiblir les démocraties et de les diviser (lire).
A quelques mois des élections présidentielles françaises de 2017, Marine Lepen s’était d’ailleurs empressée d’aller à New York dans l’espoir de croiser Trump (lire), se félicitant de sa victoire : « Clairement, la victoire de Donald Trump est une pierre supplémentaire dans l’émergence d’un nouveau monde, qui a pour vocation à remplacer un ordre ancien » a-t-elle déclaré.
Un nouveau monde où pendant quatre années ahurissantes, chaque jour avait une nouvelle surprise, des déclarations tonitruantes pour finir par l’attaque du temple de la démocratie américaine. Et ce n’est pas fini : Trump prépare son retour (lire).
Les réseaux sociaux justement, nous y voilà. C’est à la fois un outil merveilleux pour garder le contact avec nos proches mais paradoxalement aussi le plus sûr moyen de les perdre.
Il y a quelques mois nous avons reçu des amis qui publient beaucoup dans leur page Facebook. Par cet intermédiaire, nous avons l’impression d’être proches d’eux. Nous voyons grandir leurs enfants, nous voyons leurs photos de vacances. Pendant le repas, nous avons compté : on ne s’était pas revus depuis plus de huit ans, mais il semblait qu’on ne s’était jamais quitté. Facebook a cette faculté de rapprocher les gens éloignés.
Inversement, les réseaux sociaux mettent à nue nos convictions. Pour celles et ceux parmi nous qui ont un avis sur notre société et qui ont besoin de l’exprimer, Facebook (mais aussi tous les autres outils des réseaux sociaux, comme Twitter, instagram…) est un moyen d’expression puissant. Pas étonnant que les idées les plus extrêmes sur tous les sujets se répondent comme une traînée de poudre alors que dans l’ancien monde, ces idées n’auraient jamais eu une aussi grande diffusion.
Par exemple, je doute que les anti-vaccins auraient été aussi nombreux sans les réseaux sociaux. Aucun média sérieux n’aurait relayé à l’envie l’idée que le vaccin contient une puce 5G qui se loge dans le cerveau, pour ne parler que cette fake news en particulier qui est la best of.
Fake news, réalité alternative... C’est l’attachée de presse de Trump, Kellyanne Conway, qui a inventé l’expression de vérité alternative (lire) pour expliquer pourquoi Trump avait dit que « jamais il n’y avait eu autant de monde à une investiture (la sienne) » alors que les faits, les photos et les vidéos contredisaient clairement cette affirmation.
Les réseaux sociaux créent des bulles de vérité multiples, alternatives, qui sont pour chacun LA vérité ultime. J’avais discuté avec un platiste il y a quelques moins, une de ces personnes qui sont persuadées que les scientifiques nous mentent et que la terre est plate, et pas ronde. Ils seraient 9% en France à en être persuadé, 16% aux USA (lire) soit 12 millions d’américains. La discussion s’est vite avérée impossible car « ma réalité » est différente de la sienne. Quand je lui parlais de Thomas Pesquet, des satellites et de la station Orbitale ISS il me répondait fake news et images truquées.
Aujourd’hui, sur le plan politique, les avis sont devenus aussi extrêmes que les partis politiques. Jadis, un pro Mitterrand pouvait encore discuter et débattre avec un pro Chirac : si les avis économiques et sociétales étaient différents, les deux partis majoritaires partageaient un socle républicain et idéologique relativement commun. Même si jusqu’à la fin de ses mandats, Mitterrand, décoré de l’ordre de la francisque, allait faire fleurir la tombe du Maréchal Pétain en y envoyant un hélicoptère. Il n'avait pas dit que Pétain avait sauvé les Juifs mais on n'en était pas loin.
Aujourd’hui, comment un partisan de la gauche traditionnelle, de Macro ou de la droite républicaine soft pourrait discuter sereinement avec un partisan de Mélanchon, Lepen, ou maintenant Zemmour ? Il n’y a aucune chacune d’avoir un débat serein, aucune chance que l’un ou l’autre soit à l’écoute des arguments, tant les avis sont aux antipodes. Les opinions politiques se sont radicalisées, comme la société en ce moment, exacerbé par la crise sanitaire interminable.
Avec les élections qui approchent, le risque est que les photos de vacances sur les pages Facebook soient remplacées par des slogans politiques ou des avis tranchés, ce qui pourrait nuire aux relations avec vos proches. Car si vous lisez sur le mur de votre meilleur ami des propos politiques qui vous choquent, votre amitié en sera logiquement affectée.
Pourtant, quand on fait un repas entre amis, on évite soigneusement d’aborder ces sujets, parce qu’on connaît plus ou moins les penchant politiques des uns et des autres. On ne jette pas à la figure d’un copain pro Macro les quatre vérités sur Emmanuel et Brigitte entre la poire et le dessert, car on devine facilement que ça va tourner vinaigre. Au mieux, votre ami va se taire et vous laisser parler, mais en étant profondément blessé. Au pire, il va s’énerver.
On le le fait pas pendant un repas, mais on ne s'en prive pas sur notre page personne Facebook.
C’est pour cette raison que j’ai créé cette page « réflexions du jour » : pour pouvoir m’exprimer, donner mes avis sur des sujets plus polémiques sans blesser celles et ceux qui ont des avis contraires. Je réserve pour le mur de mon compte personnel les informations de famille, les photos de vacances ou les fêtes d’anniversaire.
L’intérêt d’une page, c’est que tout le monde peut la rejoindre ou la quitter quand il le souhaite. Inutile de se faire du mal et de s’imposer de lire des posts qui vont à l’encontre de nos convictions.
Par exemple, pendant la période des gilets jaunes, un ami affichait clairement son soutien au mouvement, indéfectiblement. Dans le même temps, des gilets jaunes nous avaient caillassé dans Paris, nous obligeant à mettre nos enfants à l’abri dans une pièce à l’arrière de l’appartement de ma belle-sœur. Dehors, des "gilets jaunes" hilares, certains âgés de plus de 50 ans prenaient des photos de la façade que des gars en noir bombardaient à coup de pierre. J’avais dit à cet ami ma désapprobation et lui avais conseillé plutôt de faire une page Facebook à part, s’il voulait partager ses avis sur ces sujets avec celles et ceux qui partageaient ses opinions, sans blesser les autres.
C’est ce qu’il a fait. Mais bien évidemment je ne suis pas allé rejoindre sa page pour critiquer ses avis, réagir à ses post même s’ils heurtaient mes opinions. Nous avons cloisonné en quelque sorte ce sujet, pour ne pas entamer notre amitié.
De même, je suis athée mais mes propres enfants, par un miracle divin dirons-nous, sont très croyants. Quand ils récitent leurs prières le soir, je n’entre pas dans leur chambre pour leur crier "fake news" ou "bullshits". Je respecte ce qu’ils pensent et leur croyance.
Bref, tout cela pour vous recommander d’être prudent dans vos posts Facebook au cours des prochains mois. Préservez vos amitiés et vos relations familiales. Et si vous avez des opinions politiques, gardez-vous de les poster dans votre mur Facebook, mais créez-vous une page isolée dans laquelle vous pourrez publier vos opinions sans heurter ceux qui ne les partagent pas et qui ne rejoindront pas votre page pour cette raison.
C’est ce que j’ai fait avec cette page « réflexions du jours » qui est mon espace de liberté d’opinions et que j'ai créé avant tout pour moi et non pour les autres.
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C’est Yuka bon ?
Lorsque j'étais enfant, mon maître d'école nous avait expliqué le rôle des institutions, et en particulier, le rôle des députés qui faisaient les lois qui nous protégeaient, nous, les citoyens. Je me souviens que son explication m'avait emballé, et que j'avais pendant longtemps pour ces élus du peuple une vraie reconnaissance bien naïve.
Et puis le temps a passé, et je suis devenu adulte. Aujourd'hui, mes illusions sont au fond d'une vieille boîte de souvenirs de ma classe de CM1.
Les produits de consommation courante sont pleins de produits nocifs pour la santé, comme le dioxyde de Titane présent dans de nombreux bonbons que mangent nos enfants, comme les M&M's (cliquer ici). Nos cosmétiques regorgent de produits cancérigènes ou de perturbateurs endocriniens (cliquer ici). Le Diesel a été longtemps poussé par les politiques énergétiques du pays, malgré les risques connus pour la santé (cliquer ici). Le glyphosphate polluera toujours les légumes que nous mangeons chaque jour (cliquer ici). Et il aura fallu attendre avril 2018 pour que les semences "naturelles" non sorties d'une des firmes mondiales qui tuent la biodiversité de la planète puissent être autorisées (cliquer ici). J'en passe et des meilleures.
La raison de tout cela, c'est que la gamelle parlementaire est bonne, et que quelle que soit la couleur politique, les chèques des lobbystes de nos chers industriels pèseront toujours plus lourd que la conscience politique de nos élus et la santé des citoyens. En témoigne ce diner entre des parlementaires et des cigarettiers, perturbé par des journalistes de France 2 (cliquer ici). Méchants journalistes. 
Il y a bien eu un petit pas de fait avec le code “Nutri-score”, mais les parlementaires ont deux pas en arrière, en n’imposant pas l’affichage sur tous les produits, et en se gardant bien d’en faire une grande publicité (cliquer ici).
La seule manière de faire plier les industriels qui tiennent entre leurs mains notre santé et nos espérances de vie, c'est de les tenir par là où ça fait le plus mal : la bourse.
Quand un industriel vend de la merde, même sous un bel emballage et un marketing bien étudié, il aura beau graisser la patte des parlementaires pour conserver ses additifs douteux, si plus personne n'achète sa came, il sera bien obligé de s'acheter en échange une conscience, et s'inquiéter un peu plus de la santé de ses clients, même s’il s’en fout complètement.
Il y a quelques semaines, nous avons découvert une application sur Smartphone que tous les industriels à la conscience molle doivent détester : Yuka.
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Je suis d'accord, le nom est bizarre, mais on s'en fout. C'est le concept qui est intéressant, le tout bien réalisé par une application sur Smartphone bien pensée et bien développée.
Yuka vous permet de scanner les produits que vous achetés, et d'avoir une note sur sa nocivité pour la santé. L'algorithme prend en compte un tas de paramètre : trop en sucres, en sel, présence de produits nocifs, agriculture bio, etc. Pour certains des produits jugés mauvais par l'application, d'autres produits alternatifs sont proposés, avec des notes plus élevées.
La première chose que l'on fait quand on découvre Yuka, c'est de passer au scanner tout le garde-manger. 
C'est mon fils de 9 ans qui l'a fait avec un grand plaisir, sous notre regard bien veillant. Nous avons eu de bonnes surprises, comme aussi de très mauvaises. Finis par exemple les "BN", le 4 heures à moteur, très mal noté. Finis les "Petits écoliers", qui a décroché un bonnet d'âne avec un zéro pointé : on lui préfère aujourd'hui un produit alternatif BIO à peine plus cher. Finie aussi la charcuterie industrielle gonflée au Nitrite (cliquer ici), qui gonfle les marges des industriels et nos chances de décrocher un cancer.
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Désormais, quand mon épouse fait les courses, elle les fait le smartphone à la main. La dernière fois, ça lui a pris pas mal de temps, parce qu'elle recherchait une brioche industrielle qui ne soit pas néfaste pour la santé, ce qui est un minimum quand on nourrit ses enfants. Rien : aucun produit n'avait de note correcte, sauf une brioche finalement qui avait une note supérieure aux autres, et de loin.
Même punition pour les produits cosmétiques que Yuka permet de déchiffrer. Entre deux produits similaires, nous achetons maintenant celui qui a la meilleure note, et nous laissons à l'industriel indélicat la came qu'il essaie de vendre par un marketing bien ficelé.
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Nous avons aujourd'hui une nouvelle expression quand nous mangeons quelque chose à la maison. Nous demandons : "c'est Yuka bon ??". C'est notre façon de demander à mon épouse, la mère de famille attentive à la santé de sa tribu, si la note de Yuka avait bien été vérifiée.
Si les parlementaires ne font pas leur travail, nous pouvons leur montrer, à eux et aux industriels qu'ils connaissent si bien, que nous pouvons nous passer d'eux pour savoir choisir ce qui est bon. A défaut de lois de salut public, c’est nous qui la ferons en refusant de nous laisser empoisonner par des industriels sans scrupule.
Il suffirait que chacun fasse ses courses en référant à Yuka, qu’il s'inquiéte un minimum de sa santé, et qu’il décide de ne plus voir être ce mouton que les industriels tondent sans se poser de question.
Reste à souhaiter que Yuka soit aussi exemplaire que son concept, et que son indépendance vis-à-vis des marques soit totale. Dans le cas contraire, ça serait une déception terrible, pire que si on nous disait que le Père Noël n'existait pas !
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La religion foot
Beaucoup disent du football que c’est bien plus qu’un sport. Aux lendemains de la victoire de l’équipe Française, on peut dire sans se tromper que c’est vrai : c’est même une religion.
J’ai bientôt 50 ans, et je n’ai jamais regardé de match de foot de ma vie. Lorsque j’étais gamin nous n’en parlions jamais à la maison, et je ne jouais jamais au ballon avec mon père. Je n’ai jamais eu à approcher de près ou de loin le monde du foot, sauf à l’école, mais sous la contrainte et sans plaisir.
Car n’ayant jamais joué avec un ballon, contrairement à mes petits camarades, les rares matchs de foot ont révélé en bloc mon ignorance des règles, ma nullité au jeu et mon manque criant de plaisir à jouer.  Chaque match était un mauvais moment à passer, entre le professeur de sport qui ne comprenait pas qu’on ne soit pas fan de foot, et les camarades qui ne voulaient pas du « nul en foot » dans leur équipe. Ces expériences ont achevé de sceller à tout jamais mon manque d’intérêt pour ce sport, et j’oserais même dire, mon allergie chronique.
Il ne devrait donc pas y avoir de jugement de valeur, quand je dis à quelqu’un que je n’ai pas regardé le match de la finale ni hier en 2018, ni en 1998, ou quand je dis que je n’ai pas fêté la victoire en sautant tout habillé dans une piscine, ou en faisant la fête jusqu’au petit matin.
Après tout, moi, je n’ai pas de rancune contre ceux qui ne regardent pas les finales du mondial de curling, de badminton ou de tennis de table.
Face à l’hystérie de la victoire, tous ceux qui, comme moi, n’ont pas été touché par la grâce footballistique de près ou de loin, se sentent perdus.
Je suis presque jaloux de ce débordement de joie et de plénitude, moi qui n’ai ressenti pas même le début du commencement d’un tressautement de joie quand on m’a dit que l’équipe Française avait gagné la finale.
J’ai lu ces derniers jours des articles qui avaient été écrits sur nous, ces drôles qui ne prêtent aucune attention à la coupe du monde. On dit sur nous des bêtises qui sont à la hauteur de l’incompréhension du commun des mortels pour nous, les handicapés du ballon.
Pour certains, nous serions de mauvais français, de piètres compatriotes. Pour d’autres, nous sommes en pleine lutte de classes : nous serions des intellos de droite, qui ne souhaitent pas se mêler aux fans de foot, forcément prolo de gauche (même si mon propre patron est un fou de foot). Pour d’autres encore, nous jouons les snobs tout simplement, et nous ne voulons pas nous mêler à une fête populaire.
Mon article préféré est celu-ci : “les mecs qui n’aiment pas le foot sont-ils chelous ?”
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... avec cet extrait fameux : “La probable vérité, c’est que ce gars n’aime pas les mecs, tout simplement. Réticent à toute sorte de masculinisme primaire, il s’est forgé un personnage de rebelle sans cause, calibré pour plaire aux meufs. Une sorte d’intello-arty qui ne déteste rien tant que la masse, son mode de vie et ses loisirs. Ainsi notre ami aux cheveux longs mais aux idées courtes, rejette souvent en bloc la télé, le Mac Do et le sport. D’ailleurs il n’a souvent pas la télé et déteste les réseaux sociaux . Son objectif dans la vie étant de lire des bouquins (ou en tout cas de le faire croire), de baiser et de ne côtoyer que la crème… Le pauvre. Il ne connaîtra  jamais la joie simple et pure de célébrer un but chanceux avec des potes de mauvaise foi, de se faire un gros Big Tasty bien dégueu un lendemain de soirée, ni même de se taper des barres devant Gégé de Koh Lanta qui se noie.”
La vérité est toute simple, ridiculement simple : pour moi, le foot est un sport et que ce n’est pas un sport qui m’intéresse.
Du coup le contraste est bien trop grand, entre ceux ne prêtent aucune attention à ce jeu, et la grande majorité de la France qui voient dans la victoire un des plus grands événements français du 21ième siècle, comme l’explique à demi-mot cet article que j’ai vu passer et qui était intitulé : « Les 48 heures qui changeront la France à jamais ».
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Mon absence complet d’intérêt pour le football m’empêche peut être aussi d’accepter certaines des déviances associées à l’univers du foot et qui ne semblent pas choquer grand monde.
Qui y trouve à redire sur les sommes astronomiques d’argent qui font la fortune des professionnels du foot, et de tous ceux qui gravitent autour. Est-ce que les frasques de Franck Ribery avec une prostituée mineure, Zahia, l’ont empêché d’être l’un des héros des petits Français qui prennent exemple sur leurs idôles ? Quant à la fameuse Zahia, son talent avait été récompensé en 2012 par Largarfeld qui en a fait son égérie. 
Mes héros ne sont pas millionnaires. Ce sont d’illustres anonymes, professionnels de la santé, des pompiers, ... des gens du quotidien qui sauvent nos peaux chaque jour, pour des salaires souvent ridicules.
Je me rassure en me disant que si un ballon peut enflammer tout un pays, redonner le moral à ses habitants, et devenir (apparemment) un des évènements les plus significatifs depuis la victoire de 1945, c’est que la France ne va pas si mal que ça, finalement.
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Le divorce des usagers et des cheminots
Au fil des grèves perlées à la SNCF se creuse un fossé entre deux mondes que tout oppose : celui des cheminots d’un côté et celui des usagers de la SNCF de l’autre.
Chaque camp essaie de convaincre l’autre de rallier sa position mais c’est impossible parce que les deux camps parlent de choses différentes : les cheminots parlent de leur statut, et les usagers de leur liberté de circuler et d’aller travailler pour vivre. 
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Dans ce débat à la base stérile, je mets de côté ceux qui ne prennent pas le train : ils ont bien entendu un avis sur la question mais je considère qu’ils ne sont pas légitimes, tout simplement par ce qu’ils ne sont concernés. 
Le meilleur exemple est cette personne que je connais et qui m’agace : elle travaille à 10 minutes à pieds de son travail et elle possède une voiture pour partir en vacances. Elle clame haut et fort qu’elle soutient les grèves SNCF. Mais elle ne met jamais le pied dans un train : les grèves ne l’empêchent ni d’aller travailler, ni ne l’obligent à rentrer tard, ni à partir plus tôt. Les grèves ne l’empêchent pas de voir ses enfants le soir, elles ne lui coûtent aucun argent. À ce compte il est facile d’être d’accord avec tous les blocages de france et de Navarre.
Pour juger du support des français au mouvement des cheminots, les instituts de sondage devraient donc plus s’intéresser à l’avis de ceux dont le train est indispensable dans leur vie.
C’est mon cas : le train est pour moi un outil de travail incontournable, indispensable. Je suis consultant en informatique en région parisienne. Je navigue entre plusieurs entreprises et j’habite en grande couronne, à 50 km de Paris. Tous les jours, quand tout va bien sur mes lignes, je passe dans la journée entre 3 et 4 heures dans les trains. Je pars tôt (6:30) et je rentre tard (20:00) souvent juste à temps pour embrasser mes enfants et les coucher. 
Mais je ne me plains pas, parce que je suis un privilégié : j’ai un bon salaire et je suis propriétaire d’une petite voiture qui me permet si besoin d’aller sur Paris quand les cheminots bloquent les trains. 
Par exemple ce lundi je suis parti en voiture à 5:30 du matin pour espérer arriver à destination vers 8:00. J’ai usé mon véhicule, consommé du carburant et payé une dizaine d’euros de parking. Tout ça en plus de mon abonnement de train que je paie chaque mois. Les usagers n’ont aucune cagnotte pour être remboursés des frais supplémentaires. 
Je suis aussi un privilégié parce que, quand mon agenda le permet je peux faire du télétravail les jours de grèves. Au pire je peux poser des jours de congés et même des jours sans solde quand je n’ai absolument pas le courage d’affronter les difficultés des transports en commun les jours de grève. Car ce n’est pas le tout d’avoir 1 train sur 5 : il faut réussir à monter dedans.
Mélenchon a dit dernièrement que les journalistes faisaient un travail de merde en se focalisant uniquement sur la détresse des passagers. C’est lui, le défenseur des faibles et des petites gens qui dit ça. Au contraire je suis toujours surpris que les journalistes puissent trouver sur les quais quelques passagers qui disent comprendre la grève des cheminots et même l’accepter. C’est beau.
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Je discute souvent avec les passagers qui m’entourent dans le train. La dernière personne avec qui j’ai discuté du sujet, dans un wagon bondé de monde un jour de grève, m’avait donné son avis sur la grève. 
C’est vrai, elle n’était pas en colère, juste déprimée.
Elle m’a parlé un peu de sa vie tandis que d’autres voyageurs l’écoutaient en silence. Un boulot difficile (femme de ménage), payé au Smic et même pas à plein temps, un patron intransigeant qui n’accepte aucun retard. Des conditions de vie difficile dans une banlieue pas sympa, des enfants en bas âge qu’il faut lever à 5h00 du matin les jours de grève pour les confier à une voisine qu’elle paie à black pour qu’elle s’occupe des enfants quand elle part le matin avec 2h00 d’avance pour arriver à l’heure au travail. 
Et malgré ses efforts, il y a eu ce retard le premier jour de grève, qui lui fait prendre le risque de perdre son boulot car lors de son embauche récente, l’éloignement géographique était un souci pour son employeur, justement pour ces raisons. 
Des gens comme ceux là, qui n’ont d’autres solutions que de serrer les poings, il y en existe des centaines de milliers. Ce sont des  gens en situation précaire qui se battent déjà tous les jours et qui doivent se battre encore plus les jours de grève, par décret syndical.
Moi, les grèves impactent mon confort de vie. Mais ces gens là, les grèves les mettent carrément en danger.
Face à ces travailleurs fragiles que la grève des cheminots fragilisent encore plus, les revendications des cheminots sonnent faux. Ces victimes de la grève, on ne les voit pourtant jamais à la télévision. Elles sont transparentes. Elles sont les victimes collatérales d’un combat syndicale d’un autre âge, et qui ne les concernent même pas.
Finalement c’est Coluche qui avait tout compris...
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Quand CORSAIR agit comme un pirate
Complément d’information au 17/08
Suite à plusieurs posts sur Twitter, @CorsairFR a apporté une réponse sur la question concernant l’impossibilité de changer le prénom du titulaire d’un billet d’avion (remplacer le prénom du mari, par celui de son épouse), et confirme l’impossibilité.
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La nouvelle question qui se pose est la suivante: qu’est ce qui peut empêcher CorsairFR d’annuler le billet du mari (et de le rembourser), et d’attribuer la place ainsi libérée à son épouse qui va acheter pour l’occasion un billet d’avion à tarif plein ? 
Car l’urgence ici est de trouver une solution pour permettre à notre amie de voyager au côté de ses enfants (dont l’un peut être en détresse respiratoire, doit-on le rappeler, et voyage avec un respirateur) ?? 
Pour rappel, nous sommes mobilisés pour aider ce jeune couple qui affronte en ce moment même une situation difficile et stressante du fait de l’hospitalisation en urgence du papa des deux jeunes garçons, que leur maman doit ramener à la maison.
Les compagnies aériennes se sont distinguées ces derniers temps dans des situations ubuesques de mauvais traitement de leurs passagers. Certaines « incivilités » ou « inhumanités » des compagnies aériennes restent inconnues du public. D’autres par contre ont fait la une de l’actualité.
Ce fut le cas du mauvais traitement que UNITED AIRLINES a réservé à un de ses passagers payants, qui avait refusé de quitter l’avion surbooké, pour accueillir, … des employés de la compagnie. L’affaire avait fait grand bruit et avait mis en danger toute la compagnie : cliquer ici.
D’autres affaires ont scandalisé, dans d’autres compagnies ou toujours chez UNITED AIRLINES, avec le cas de cette passagère de 94 ans (cliquer ici pour lire l’histoire), à qui la famille avait payé une « business classe » pour plus de confort dû à son âge, et qui avait été rétrogradé de force en classe éco, car « moins prioritaire » qu’un client certainement plus fortuné. 
Dernièrement, le cas d’une personne handicapée dont le siège a été cassé lors d’un déplacement avec la compagnie à bas coût WOW a fait grand bruit, mais ces cas ne sont pas rares : cliquer ici pour en savoir plus.
Et puis hier, j’ai appris qu’une de mes amies proches étaient elles aussi victimes d’une de ces incivilités qui démontrent une fois de plus que les compagnies aériennes ne font que peu de cas de leurs passagers. Et ça, ça me met vraiment en colère.
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Voici l’affaire…
Patricia et Jean Michel sont deux français, parents de deux jeunes enfants. Ils travaillent et habitent à l’île Maurice, loin de la France. Pour l’été, le papa est revenu en France avec ses deux enfants tandis que son épouse, mon amie Patricia, restait sur place pour son travail.
Mais les vacances en France se passent mal, et Jean Michel est hospitalisé d’urgence dans un hôpital Parisien. Il sera opéré ces prochains jours.
Tout de suite, la chaîne s’organise pour prendre soin des enfants, tandis que leur maman prend un vol en urgence pour revenir en France les prendre en charge et les ramener chez eux.
Le papa sera retenu en France plusieurs mois pour sa convalescence : impossible de prendre l’avion. Mais la vie continue, et son épouse doit retourner sur leur île pour travailler, et les enfants pour leur rentrée scolaire. 
Le voyage de retour était déjà réservé depuis longtemps chez CORSAIR, pour le papa et ses deux enfants, dont le plus jeune voyage avec un appareil respiratoire. Il ne peut donc pas être seul. C’est le vol SS 710 de CORSAIR, départ 21h20 depuis Orly ce dimanche 20 août.
Mon amie Patricia, appelle donc la compagnie CORSAIR pour « simplement », changer le prénom sur le billet : à la place de « Jean Michel », mettre « Patricia », puisque c’est elle qui va accompagner ses enfants pour le retour sur l’île Maurice, ce Dimanche, au lieu de son mari, hospitalisé.
Mais la compagnie CORSAIR refuse d’attribuer le billet du mari à son épouse.
Non seulement, le billet du papa hospitalisé ne sera pas remboursé (près de 1000 euros perdu), mais elle doit payer un autre au prix fort (994,15 euros très précisément), pour elle-même, sur le même vol.
Et plus dramatique encore, CORSAIR ose expliquer sans sourciller à la maman sous stress qu’ils ne peuvent pas lui garantir qu’elle sera à côté de ses enfants, puisqu’elle achète un nouveau billet, quand bien même son plus jeune fils voyage avec un appareil respiratoire. 
Quid de la place libre à côté des enfants, puisque leur papa ne sera pas là ?Revendue à un autre passager certainement...
Certaines situations ubuesques me mettent en colère. Si vous consultez le fil de mon compte Twitter (cliquer ici), vous verrez que j’ai beaucoup relayé l’affaire de l’UNITED AIRLINES parce que cette affaire est l’exemple ultime de l’inhumanité d’une entreprise vis-à-vis de ses clients.
Cette affaire est pire, car elle touche une de mes amies qui est en situation d’urgence. Elle touche un couple de gens adorables, de la classe moyenne (pas de richissimes expatriés), et elle touche leurs enfants stressés de repartir sans leur papa, et sans l’assurance que leur mère fera le (très long) voyage à leur côté.
Je trouve absolument sidérant qu’une entreprise comme CORSAIR, qui n’a rien d’une société premier prix, n’ait à ce point aucune humanité, qu’elle refuse l’idée même de changer de prénom sur un ticket, ce qui résoudrait tout le problème, et ce qui retirerait à mon amie Patricia un souci à tous ceux qui s’accumulent depuis l’hospitalisation de son mari.
A la place, peut-être ont-ils vu l’occasion de vendre un quatrième billet, au prix fort, profitant ainsi de la détresse d’une famille.
J’espère que cette décision n’est que la conséquence d’un(e) employé(e) procédurier(ière) et que mon ami Patricia m’informera ces prochains jours que tout est rentré dans l’ordre, et que CORSAIR a compris le caractère humanitaire de la situation. Auquel cas, je me ferai un plaisir de relater ce geste dans ce billet.
En attendant, n’hésitez pas à partager ce billet sur Twitter en mettant en copie @CorsairFR (ou Retweet ce billet : cliquer ici) ou sur Facebook, en mettant en copie également @CorsairFR
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Message à mes proches
A quelques jours du scrutin décisif de dimanche, j’ai osé ce qu’il ne faut jamais faire : envoyer un message à mes proches pour leur faire part de mes inquiétudes pour l’issue des élections du dimanche 7 mai 2017. 
Bonjour à toutes et à tous,
D'ordinaire, je n'envoie pas de message pour parler politique, pour la simple raison que je ne milite pour aucun parti, et que comme beaucoup des Français, je suis pour le moins désabusé par l'indigence de nos élus, tous partis confondus. Mais comme vous le savez, je suis un passionné d'histoire, et plus particulier de cette période troublée d'avant-guerre qui a vu monter les extrêmistes dans tous les pays, avec des discours xénophobes et nationalistes en France, en Allemange, en Italie.
J'ai été assommé par la victoire du BREXIT en grande bretagne après une campagne délirante menée par des partis populistes qui ont convaincu les britanniques sur des promesses incroyablement simplistes, mais qui ont fait mouche malgré les mises en garde et les alertes lancées par les experts économiques que plus personne ne croit. Le principal arguement des partis populistes pour la sortie de l'Europe : ils avaient promis de reverser au système de santé (NHS) tout l'argent versé chaque semaine à l'Europe (la promesse était inscrire sur leurs bus - voir la photo ci-dessous). Moins de deux jours après la victoire de la sortie de l'union, le chef du parti du Brexit reconnaissait sur un plateau de télé que c'était une promesse impossible à tenir (cliquer ici pour voir cette incroyable vidéo). Mais trop tard : les anglais avaient voté pour la sortie de l'union.
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Les bus du parti du Brexit en grande bretagne (partis populistes). Le texte inscrit dessus : "nous envoyons 350 millions de livres sterling à l'europe chaque semaine [en fait ce chiffre était aussi faux à la base, c'était 2 fois moins] : reversons cette somme dans notre système de santé à la place" : c'était faux.
J'ai été abasourdi par la victoire de Trump aux USA, un homme absolument abjecte (souvenez-vous, ses propos sur les femmes - cliquez ici), menteur patenté (cliquer ici pour lire cet article), classé dangereux par des psychiatres qui essaient de lancer une prise de conscience (cliquer ici). Je surveille de près ses agissements, et son aversion pour la démocratie et la liberté de la presse fait froid dans le dos (il a déclaré la presse ennemie du peuple - cliquer ici). Ses liens troubles avec la Russie font réfléchir (une enquête est d'ailleurs en cours - cliquer ici). C'est juste terrifiant et pourtant, cet homme a remporté les élections, par ses propos simplistes, extrêmes, violents et haineux.
Sachez pourtant que Marine LEPEN en est complètement fan (ainsi que de Poutine - voir cet article : cliquer ici), et qu'elle a essayé de le rencontrer au lendemain de sa victoire, en allant à la Trump Tower (cliquer ici).
Les vainqueurs du Brexit, Trump, Marine Lepen, sont les mêmes produits d'un courant politique dits "populistes" , qui s'appuient sur la colère (légitime) des gens plongés de plus en plus dans la précarité et se nourrit de cette colère, et sur l'incapacité des pouvoirs politiques classiques à les en sortir. Ils s'appuient aussi sur des solutions (très) simplistes face à des situations complexes, que tout le monde comprend mais qui reposent le plus souvent sur des mensonges ou sur des promesses intenables (comme nationaliser Whirlpool pour sauver les emplois, ce que propose Marine LEPEN entre deux selfies : lire ce très bon article en cliquant ici !!).
Les populistes sont aussi très bon dans la contradiction : TRUMP assassine par Twitter les entreprises américaines qui produisent à l'étranger, tandis que les produits de l'entreprise de sa fille sont fabriqués en chine (cliquer ici). Marine LEPEN veut aussi qu’on produise Français, que la justice soit implacable avec eux qui violent les lois, ce qui n’empêche pas la boutique FN de vendre des vêtements fabriqués au bangladesh (cliquer ici), et Marine Lepen de refuser sa propre mise en examen (cliquer ici).
Mais de tout temps, ces courants populistes souvent "forts" et sans nuance n'ont jamais apporté de solution, mais plutôt des troubles à la fois dans les pays, et avec les autres pays dont ils s'affichent comme adversaires et non partenaires. Leur position extrême ne permet aucun tact. Pour preuve, moins d'une semaine après son investiture, les USA étaient déjà en crise diplomatique majeure avec le Mexique (cliquer ici) et l'Australie (cliquer ici - Trump ayant quasiment raccroché au nez du premier ministre australien).
Je suis sidéré par l'attrait que Marine LEPEN peut avoir en France, quand on connaît l'histoire de son parti, et les liens troubles qu'elle a avec la Russie - comme Trump (cliquer ici), et tous les faschistes européens avec lequels elle s'est plusieurs fois affichés (cliquer ici). Ne parlons même pas de son "successeur" à la présidence du FN, Jean-François Jalkh, nommé il y a quelques jours, puis remplacé immédiatement après en urgence, parce que ses positions pro Vichy & Pétain (cliquer ici), et ses propos sur ses doutes sur l'existence des chambres à gaz sont remontés à la surface.
Je suis complètement assommé par les débats sur les réseaux sociaux, et avec certains de mes amis que je sais pourtant absolument attachés à la démocratie, qui vont soit voter LEPEN contre MACRON parce qu'ils avaient voté MELENCHON ou FILLON au premier tour et qu'ils ne sont pas contents, soit voter LEPEN pour donner moins de point à MACRON - tout en priant pour que LEPEN ne passe pas (!!), soit ne vont pas voter du tout.
Certains me disent ne pas pouvoir choisir entre, je cite “la peste et le cholera”. entérinant le fait que le FN est un parti politique comme les autres. Ce n’est pas vrai, le FN est différent des autres partis. Trois choses caractérisent à mon sens un parti politique : sa vision sociale, sa vision économique, et ses valeurs humanistes. On peut négocier les deux premières dimensions, mais pas la troisième. Personne, dans l’équipe de Macron n’a été soupçonné d’avoir des sympathies pour le régime de Vichy coupable d’avoir mené à la mort des dizaines de milliers de personnes. Personne, dans l’équipe de Macron, n’a mis en doute l’existence des chambres à gaz. Personne, dans son équipe, ne pousse à la division et à la haine.
Je ne milite pas pour Macron, pour qui je n'ai même pas voté au premier tour. 
Je vote pour que nous restions un pays démocratique, et que notre gouvernement ne ressemble pas à une caricature de démocratie, comme c'est le cas aux USA actuellement. Je vote pour qu'on ne se réveille pas au 8 mai en regrettant d'avoir mal voté, ou pas voté, comme ce fut le cas pour les britanniques (cliquer ici) et pour les américains (cliquer ici). Je vote pour que nous gardions une presse libre, qui puisse continuer à sortir les "affaires" des hommes politiques, sans que le chef du gouvernement ne dise que la presse est l'ennemi du peuple. Je vote pour que nous restions l'un des piliers de l'Europe, et non pas un pays à côté, enfermé dans nos frontières sans débouchés économiques, sans aucun droit au chapitre sur ce qui se jouera en Europe et à ses frontières, notamment avec la Russie (qui ne demande que ça).
Voilà, j'ai tout dit ! A vous de faire le bon choix, en votre âme et conscience, et pardonnez-moi d'avance pour cette intervention que vous jugerez peut être déplacée, mais elle vient du coeur (;->).
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La France, à un tournant de son histoire
Toutes les élections présidentielles sont importantes mais jamais, jamais une élection n'aura eu un tel enjeu pour le pays, pour l'Europe et pour l'Occident .
Il nous sera demandé dans quelques jours de faire un choix entre deux programmes politiques & économiques différents et entre deux courants de pensées complètement opposés. Mais c'est encore bien peu, face aux conséquences que ce choix peut avoir sur nos destinées et celle des européens.
Ce choix se fait dans un contexte mondial  excécrable, avec des puissances populistes  qui gagnent du terrain partout dans le monde, comme aux plus grandes heures sombres de l'avant guerre, en Italie, en Allemagne et en france.
La sortie de la Grande Bretagne de l'Europe est un exemple de victoires des forces populistes qui ont réussi l'exploit de gagner ce choix décisif en se basant sur des mensonges grossiers, comme l'a avoué à demi mot le chef de fil du Brexit en direct à la télévision deux jours après la victoire (voir cette hallucinante video). Mais c'était trop tard : le mal était fait.
Et il y a eu l'élection surprise de Trump aux États Unis. Aux USA, cent  jours après sa prise de fonction, le bilan est lourd (voir cette vidéo) : guerre ouverte contre la Presse (cliquer ici), mensonges institutionnalisés (les fameux faits alternatifs - voir cette vidéo et lire cet article sur les 400 mensonges en 100 jours),  actes à l'opposé des paroles (exemple : cliquer ici), décisions à l'emporte pièce... La liste des bourdes ou des attaques contre le fondement de la plus grande démocratie du monde est déjà très longue.
Cette années, pour la première fois depuis 1921, le président américain n’assistera pas au galas des correspondants, un rendez-vous entre la maison blanche et la presse (cliquer ici). Seul précédent en 1981 avec le président Reagan, victime d’un attentat.
Marine LEPEN suit les traces de Donald Trump dont elle est une grande admiratrice, et dont elle dit beaucoup de bien, ce qui devrait fort nous inquiéter (lire cet article).
Marine LEPEN pourrait reprendre pour elle le slogan de Trump "America first" (l'Amérique d'abord), elle qui souhaite instaurer un protectionnisme rigoureux. Sauf que le monde est maintenant ouvert et mondialisé, qu'on le veuille ou non. Etre l’un des seuls pays fermé au monde est une position commerciale difficilement maintenable pour un petit pays comme la France.
Marine LEPEN prône la sortie de l'Europe, ce qui aura des conséquences évidentes sur notre économie ; car pour sauver des emplois menacés par la mondialisatio, nous en perdrons bien plus par la fermeture des marchés, et le manque de compétitivité de nos entreprises face à celles des autres pays. Il y a également les impacts géopolitiques, avec une Europe affaiblie, voir implosée, qui ne peut plus offrir de résistance face aux grandes puissances.
Poutine (que Marine LEPEN a tenu à aller rencontrer personnellement - cliquer ici) et Trump souhaitent qu'elle réussisse car l'affaiblissement de l'Europe (voir son implosion) est dans l'intérêt économique et géopolitique des autres puissances.
Pour en comprendre la raison, il suffit de voir la délicate position de la première ministre britannique (cliquer ici), contrainte de trouver un terrain économique d'entente avec les USA au prix de lourds compromis, puisque son pays quitte la zone de libre échange européenne avec  tous les avantages économiques qui allaient avec.
L'intérêt de Marine LEPEN pour Trump et Poutine, personnages plus que douteux et anti démocratiques, devrait nous alerter. 
Les tentatives russes pour porter préjudice à Macron devraient nous interpeller (cliquer ici), quand on pense que cette inervention russe a réussi à interférer dans les élections américaines, en faveur de Trump (cliquer ici).
Marine a le formidable talent de se positionner comme l'ennemi du système, comme la seule oie blanche de la scène politique malgré le bruit assourdissant (mais inaudible) des casseroles qu'elle traîne avec elle.
Les Français semblent avoir oublié l'histoire de Marine et de sa famille politique et de sang. On oublie ses fréquentations plus que douteuses avec des sympathisants neonazis de tout poil (cliquer ici) ou des négationnistes, ses mensonges populistes, ses démêlées avec la justice. 
L’éviction il y a à peine quelques jours de l’éphémère nouveau président du FN, ancien fidèle de Jean Marie LEPEN, présent aux commémorations pour Pétain en 1991 (cliquer ici), rattrapé par ses propos négationnistes, émettant des doutes sur l’existence des chambres à Gaz (cliquer ici), n’émeut même plus personne. Qui en a parlé ? 
Qui se souvient que la dernière fois qu’un parti extrémiste xénophobe au pouvoir, c’était le gouvernement de Pétain, dont Jean Marie LEPEN a toujours tenu à rendre hommage (cliquer ici) : un gouvernement criminel, qui a collaboré avec l’ennemi, qui s’est rendu coupable de la rafle du Vel’ d’hiv’ (voir cette vidéo pour vous rappeler de quoi on parle).
La rafle du Vel’ D’Hiv’, l’anti chambre de la mort pour 30 000 personnes, organisée par des policiers Français, dont Marine LEPEN, ce 9 avril, a déni la responsabilité de l’état Français (cliquer ici), sans aucune conséquence sur les intentions de vote. Tout le monde s’en fout.
Elle qui veut une justice implacable n'a même pas accepté de respecter sa mise en examen dans l'affaire d'emplois fictifs dont elle est soupçonnée (cliquer ici). Au moins Fillon y avait répondu. Elle qui, comme Trump, commence avant même son accession au pouvoir à tenter de restreindre la liberté de la presse (lire cet article), ce qui en dit long sur ce qu’elle ferait une fois élue.
L'accession au pouvoir de Trump malgré des révélations scabreuses et les preuves irréfutables d'une moralité plus que douteuses est un exemple à méditer. Rien ne semble plus faire peur aux électeurs, qui préfèrent croire les cris, vociférations et revendications simplistes des candidats populistes, que les mises en garde des prix Nobel économiques ou autres experts géopolitiques que plus personne désormais n'écoute. 
Un peu comme si les discours de ces excellents tribuns de façade hypnotisent les peuples.Un peu aussi, comme si il était aujourd’hui “ringard” de critiquer le front National. 
La raison de cette situation ubuesque qui pousse les peuples au suicide contre tout logique, serait plutôt à chercher du côté de l'indigence de la classe politique traditionnelle et l'incommensurable culpabilité de nos élus, FN compris, combinée à une misère économique croissante.
L'affaire Fillon est la goute d'eau qui a fait déborder une piscine déjà bien remplie d'indélicatesses et de favoritismes, tout parti politique confondu, qui ne sont plus supportables pour une population de plus en plus rongée par la précarité.
L'immaturité des politiciens à se réformer et à se montrer exemplaires (exemple : réformer leur propre système de retraite juteux, pour commencer) contribue depuis plusieurs années à une montée de la colère des citoyens.
Dans ce contexte, marine LEPEN qui a grandi dans un chateau acquis d'une manière bien trouble par son papa (cliquer ici), a beau jeu de se montrer comme celle qui défend les petites gens. Elle mise sur leur colère (toute légitime) des gens, et dit fort haut ce que les autres candidats se refusent de dire, de peur d'être eux mêmes taxés d'extrémisme.
En 2002, la présence de LEPEN au second tour avait provoqué des manifestations de protestation et d'indignation (cliquer ici). Aujourd'hui, rien. 
Pour l'heure rien n'est jouée. Nous ne sommes pas encore au lendemain des élections, à l’heure des regrets comme pour la grande Bretagne (lire cet article en cliquant ici) ou comme pour les Etats Unis (lire cet article en cliquant ici).
Nous sommes toujours dans une France démocratique avec ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses. Nous sommes toujours l'un des piliers de cette Europe qui a maintenu la paix entre nos peuples au lendemain de la seconde guerre mondiale. Mais demain ?
Dimanche 7 mai, il n’y a pas de calcul possible. Soit vous voulez que la France soit gouvernée par un parti d’extrême droite avec toutes les conséquences qui vont avec et vous voterez LEPEN, soit vous ne voulez pas risquer de porter atteinte à la démocratie dans notre pays et vous voterez MACRON que vous soyez d’accord avec son programe, ou pas.
Il n’y a pas d’abtention possible, pas de vote contestataire pour limiter la victoire de Macron en espérant tout de même qu’il gagne, pas de risque à prendre car ceux qui votent LEPEN se déplaceront, et ne vont pas se tromper de bulletin. 
Les autres force politiques l’ont bien compris, et appellent à voter pour Macron comme HOLLANDE (cliquer ici),  FILLON (cliquer ici), JUPPE (cliquer ici), HAMON (cliquer ici), etc. Quand à Jean Luc Mélenchon, qui aura fait une remarquable campagne, il se contente à appeler à ne pas voter LEPEN (cliquer ici). Mais qui les écoute encore ?
Rendez-vous le 7 mai pour connaître l’issue de la décision des Français et le destin de la France.
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Le dégagisme
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J'aime bien ce dessin. Tout le monde tape sur Macron sur twitter, Facebook, et autres, pour de multiples raisons bonnes ou mauvaises, en relayant des infos vraies ou fausses, sincères ou partisanes. Je suis bien incapable de juger et perso, ce n'est même pas pour lui que j'avais voté au premier tour.
Mais je sais une seule chose : aujourd'hui, là, maintenant, tout de suite, c'est soit Macron soit Lepen. Il n'y a pas d'autres candidats. Et taper sur Macron c'est militer pour que Marine Lepen accède au pouvoir. C'est tout simple en fait. C'est juste un choix.
Et si Lepen passe au second tour, ça ne servira à rien d'aller manifester, de râler ou de regretter, comme une majorité de britanniques après le Brexit quand ils ont compris qu'on leur avait menti, ou comme une majorité d'américains après la victoire de Trump quand ils ont compris que c'était (vraiment) un clown dangereux. Ce fameux Trump, dont les 100 premiers jours sont un désastre mais dont Marine Lepen est pourtant si fan.
Mais contre toute attente Marine LEPEN semble bien épargnée par tout le monde. Elle doit donc certainement être cette oie blanche face aux politiciens véreux, la vraie sauveuse de la france a défaut d'être la fossoyeuse de l'Europe. Trump, Poutine, les extrême de tout poil et de tout pays (les copains autrichiens de Marine par exemple), et toutes les forces qui espèrent sa victoire attendent avec impatience l'implosion de l'Europe et la mise en place de pouvoirs autoritaires et xénophobes.
L'histoire se répète, le temps que les hommes et les femmes perdent la mémoire et oublient l'histoire, ou que disparaissent les témoins d'un passé pas si lointain. 
Aujourd'hui seuls les centenaires ou les férus d'histoire se rappellent de la montée des extrêmes partout en Europe juste avant la seconde guerre mondiale avec les conséquences que l'on sait.
Les extrêmes ne sont pas une solution ; ce sont les partis politiques (gauche et droite) et l'europe qui doivent comprendre qu'ils sont à côté de la plaque et qu'ils ont perdu la confiance de tout le monde (la mienne en particulier), par leurs agissements, par leurs décisions, par leurs discours déconnectés de la réalité. Mais je présume que tout ceci ne sera au final qu'un point de détail dans l'histoire de la France.
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Les malaises de l’affaire Fillon
L'affaire Fillon occulte tous les débats à un moment qui devrait être propice aux échanges de fond sur le devenir de notre pays. C'est une catastrophe à ma connaissance sans précédent dans l'histoire de notre démocratie.
L'affaire Fillon génère une cascade de malaises, qui chacun individuellement auraient de quoi nous faire vomir. Faisons un peu le tour de la question.
Le malaise généré par ses indélicatesses
Sans même juger de la véracité des emplois des membres de sa famille, les sommes en jeu suscitent un vrai malaise. Expliquer aux Français que Madame Fillon a touché 100 000 euros d'un éditeur pour la rédaction de deux fiches de lecture (cliquer ici), ça pose question.
Employer les membres de sa famille à des emplois payés par des deniers publiques (de manière réelle ou fictive) ça pose problème aussi, mais pas que pour Fillon. Ca pose question aussi pour tous les députés qui emploient un membre de sa famille comme collaborateur, c’est-à-dire un député sur six (cliquer ici). À quand une loi pour les obliger à être responsables et exemplaires?
Le malaise est aggravé du fait que l'intéressé s'était posé en chevalier blanc, et pourfendeur des malhonnêtes (cliquer ici). Un positionnement qui nécessite une exemplarité sans fissure. Loupé.
Le malaise généré par son assassinat politique
L'attentat était bien préparé. Quelques jours après sa victoire à la primaire de la droite, un sniper a appuyé sur la détente d'un fusil qui devait être chargé depuis bien longtemps.
Que cette révélation intervienne en pleine campagne des présidentielles, à ce moment précis, c'est révélateur d'une vraie volonté d'une ou plusieurs personnes de supprimer la droite de l'échiquier politique à l’heure de ce grand rendez-vous démocratique. Ca aussi, c’est une première.
Même si les faits reprochés au candidat FILLON sont indiscutables, la manière de procéder pour les dénoncer, le timing, tout fait penser à une manipulation de la campagne présidentielle.
On repense alors à la campagne Américaine, manipulée par les Russes (cliquer ici), avec les révélations sur le contenu des boîtes mails des démocrates à des moments clés de la campagne. Et ça avait parfaitement marché.
Le malaise provoqué par la célérité de la justice
Tout justiciable sait à quel point la justice est lente dans bon nombre de cas. Les époux Balkany sont un exemple parfait de la difficulté de sanctionner ; avec plus de casseroles au cul que de jeunes mariés (cliquer ici), ils ne dorment toujours pas en prison. 
Mieux : Patrick Balkany est toujours maire de LEVALLOIS-PERRET, et même député de la République. A côté de lui, le « crime » de Fillon c’est de la roupie de Sansonnet.
Quand les politiques sont pris la main dans le pot de confiture, ils jurent la main sur le cœur et la bouche encore pleine de Bonne Maman à la fraise, que c'est un coup politique et que les juges sont de mèche.
Cette position est inqualifiable de la part d’un élu de la République, qui plus est candidat au poste suprême. Marine Lepen dit la même chose.. 
Mais peut-on blâmer Fillon ? Qui ne s’interroge pas sur ce qui se trame dans les hautes instances judiciaires autour de cette histoire. Quel peut bien être le carburant de ce moteur qui s'est emballé à plein régime ?
Le malaise, à cause du Front National en embuscade
Toute cette affaire est une aubaine pour Marine Lepen qui sent son heure arriver. Et il y a de fortes chances qu'elle ait raison, si tant est que ses démêlées judiciaires ne viennent gripper la machine.
Jamais la victoire du FN n'a été si probable et jamais elle n'aura été si dangereuse. Marine LEPEN est la plus grande fan de Donald TRUMP ; dès son élection, elle était dans le  hall de la TRUMP Tower pour le rencontrer (cliquer ici). Elle n’a que de bonnes choses à dire de Trump, et dire du bien cet homme, ça dénote un vrai problème.
Plus encore que son populisme, ou sa xénophobie, la proximité de Lepen avec les idées de Trump devrait inquiéter les Français au plus haut point. Tous les deux (et Poutine également) partagent le même but : affaiblir durablement l'Union européenne (cliquer ici). 
Marine Lepen le veut pour des raisons d’isolationnisme et de posture, et Trump / Poutine (le duo) pour avoir les mains libres sur le monde et sur l’économie (au détriment des autres pays, et dont la France : AMERICA FIRST oblige). 
Car un pays hors de l’union est à la merci des Etats Unis pour tous les traités commerciaux, comme Theresa May l’a récemment appris, contrainte de faire la belle devant son maître (cliquer ici).
Les xénophobes ou les “personnes à réflexion réduite” voteront Marine Lepen pour « foutre les bougnoules dehors », sans se rendre compte des conséquences des autres projets du FN sur la sortie de l’Europe et le retour au Franc. Qui voudrait revenir aux francs, à part les vieux qui pourraient penser qu’ils retrouveront aussi Mike Brant par la même occasion ?
Le malaise généré par la couverture médiatique
Marine Lepen aussi s'est fait prendre la main dans la confiture (cliquer ici) mais en plus, elle refuse de répondre aux questions de la justice. C’est encore pire.
Mais paradoxalement l'affaire fait moins de bruit. On entend peu de choses également sur les plus de 90 autres députés qui ont eux aussi gouté à fameuse la confiture en partageant le pot avec leurs enfants ou leurs épouses.
L'affaire Fillon aurait dû être un grand lavage de linge sale pour montrer qu'aussi indélicats étaient les actions de Fillon, elles restent finalement (hélas) fort communes dans notre république Monarchique. 
On aurait aimé que les journalistes creusent les autres cas, à moins qu’ils ne se réservent les affaires pour un meilleur jour, lorsqu’ils seront candidats à la présidence par exemple.
Les malaises face à l'obstination
Que la désillusion de l'homme soit grande il n'y a aucun doute. Mais l'obstination face à la situation critique pose question. Francois Fillon donne l'image aujourd'hui d'un homme tombé de sa barque et en train de couler inexorablement, tenant toujours fermement ses enfants dans ses bras au lieu de les confier aux secours qui sont à la surface pour sauver ceux qui peuvent encore l'être.
Peut-être Francois Fillon a-t-il en mémoire ce fameux moment de la campagne de Trump, quand la sortie d'une vidéo où on l'entend expliquer qu'il attrapait les femmes par la chatte, le faisait plonger dans les sondages. Sa famille politique l'avait supplier de renoncer tandis qu'un plan B était monté. Il est aujourd'hui président des États Unis (cliquer ici).
Seulement voilà : Francois Fillon avait dit qu'il renoncerait s'il était mis en examen. Renier sa parole pendant une campagne, ce n'est pas la meilleure preuve de fiabilité pour un homme qui veut devenir président. Et les défections autour de lui montrent que l'erreur est fatale.
Les malaises face à un destin
Quelqu’un me disait ce soir : « Fillon, je n’aurais pas voté pour lui, je ne l’apprécie pas. Mais quand même, j’ai mal au cœur pour lui ».
Voici un homme qui était l’outsider de sa famille politique, et qui a réussi par la force de ses convictions, à être choisi pour devenir à quasi coup sûr, le prochain président de la république. Puis arrive cette affaire, puis vient la chute de plus en plus certaine.
Au-delà de la fin de son rêve présidentiel, c’est à coup sûr une carrière qui s’achève, et une épitaphe marquée au fer rouge sur son cercueil politique, inscrit à jamais dans l’histoire tumultueuse de la France. 
Comment ne pas comprendre, que telle une bête blessée sentant les chasseurs s’approcher pour la curée, que le candidat Fillon ne cherchera pas à se défendre, à attaquer, à s’accrocher jusqu’au dernier espoir ?
Le seul point positif c’est que cette affaire permettra peut-être de donner à réfléchir à deux fois aux hommes politiques avant de faire une action louche. Quoi que, quand on voit comment l’affaire Balkany traine en longueur, on peut en douter.
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Ma belle Amérique me fait peur
Ma mère a aujourd'hui 77 ans. Elle est née en mai 1939 dans le nord de la France, quasiment un an jour pour jour avant l'attaque éclaire des forces Allemandes nazies. A l'âge d'un an, elle était sous les bombes des stukas, en plein exode sur les routes du nord, cachée par sa mère affolée dans une canalisation d'égout tandis que les bombes tombaient autour d'eux. Mes grands parents étaient des immigrés polonais arrivés en France quelques années  en 1933. Ils étaient de simples ouvriers agricoles, employés dans une petite ferme.
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Mon grand père dans son champ, vers 1934 - collection personnelle
À la mobilisation, mon grand père avait été incorporé dans l'armée française : il ne rencontrera sa propre fille (ma mère) qu'à sa libération des camps de prisonniers, en 1945. Il ne la verra jamais bébé et découvrira à son retour de captivité une jeune enfant déjà âgée de 6 ans.
De la guerre, ma mère n'a que très peu de souvenirs. Elle se souvient principalement de prières récitées au fond d'une cave par des nonnes, de pleurs et de chuchotements  tandis que des bombes explosaient en surface. Il y a une chose par contre qui a marqué son esprit de jeune enfant : ce sont les GI américains venus en France pour nous libérer de l'oppression nazie. Une centaine d'entre eux s'étaient installés dans une grande  maison qui se trouvait en face de la petite ferme.
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Une jeep dans la cour de la ferme où habitait ma mère - collection personnelle
À chaque fois qu'elle m'en parle, des odeurs et de la musique lui reviennent comme par magie : l'odeur du bon chocolat que les GI lui donnaient, la musique et leurs danses endiablées, et elle, petite fille de 6 ans qui applaudissait à pleine main. Elle était chouchoutée par ces soldats dont certains avaient laissé leurs propres enfants en Amérique pour venir sauver les nôtres en France.   Après des années sombres sous l'oppression nazie et sous la dictature du gouvernement de Vichy, les américains avaient ramené en France cette gaïté qui avait disparu depuis tant d'année, et cette liberté chérie qu'on leur avait volée. Ils ont été les héros de la France, les héros du monde libre.
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Libération de Carnières, Nord - collection personnelle
Oui, vraiment, les récits de mère durant toute mon enfance m'ont façonné cette vision (trop) idyllique d'une Amérique généreuse, courageuse, forte, qui sait se mobiliser pour se battre contre les tyrans et ramener la paix en Europe et défendre un certain idéal du monde libre. Une Amérique aimante et accueillante symbolisée par la majestueuse statue de la liberté qui guide les peuples vers la liberté et la lumière de l'humanité et qui accueillait tous les immigrés venus rêver d'une nouvelle vie en Amérique. Une statue qui avait accueilli des gens de toutes nationalités, de toutes les confessions, de tout niveau social, comme elle avait accueilli les propres grands parents de Trump qui ont quitté l'Allemagne en 1904 pour venir faire fortune aux USA. Toute mon enfance je me sentais comme protégé par cette belle Amérique face à une union soviétique conquérante et agressive qui me faisait très peur. Bush avait douché mes belles illusions mais l'élection d'Obama avait redonné espoir. 
Mais quand Trump a été élu président, tout a basculé. En une semaine, les mauvaises nouvelles s'égrènent une à une. Trump signe les décrets à la chaîne sans aucune considération pour les aspects juridiques et constitutionnels ou pour les autres autres pays. Il déréglemente à tout va : les mesures de protection de l’environnement, et même les réglementations mises en place pour empêcher les financiers de refaire la même crise de 2008 qui avait jeté à la rue tant de monde, qui ont aujourd’hui voté pour Trump : quelle ironie !
Il verrouille toutes les places clés du pouvoir en allant jusqu'à positionner une sorte de Goebbels ouvertement racisme et antisémite  comme conseiller personnel, avec un siège à la NSC, les renseignements Américain. Un homme qui disait il y a encore peu de temps qu’il était convaincu que les USA seront bientôt en guerre avec la Chine et qui fera certainement tout pour que sa prédiction se réalise. 
Depuis son arrivée au pouvoir, le Président Trump se brouille avec les dirigeants du monde entier, y compris l’Australie un fidèle allié. Et on ne sait pas bien si Poutine ne le tient pas par les couilles, avec une vidéo de ses orgies sexuelles sordides dans un hôtel moscovite. 
Dans les cours de récréation de toutes les écoles du monde, il y a toujours un gamin costaud, plus fort et plus grand que tous les autres. S’il est sympa, il protège les petits des attaques des plus grands. Dans le cas contraire c’est lui qui fait la loi, et ce sera la loi du plus fort, la loi du plus bête.
Aujourd’hui, Trump c’est le gros gamin grossier de la cour d’école, mal poli, qui n’écoute rien ni personne, qui menace, insulte ses camarades de jeux et qui s’amuse à déclencher des bagarres pour démontrer qu’il est le plus fort. Sauf que cette cour d’école, c’est le monde, et que les bagarres, c’est la guerre.
Je prie pour que l’Amérique redevienne celle qui me faisait rêver étant enfant, l’Amérique dont ma mère se soucie encore.
Make America Great again, comme dit si bien Trump.
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Dictature politique ou religieuse, mêmes horreurs
Il y a quelques jours j'ai regardé sur NETFLIX les trois volets du documentaire "apocalypse" consacré à Staline (cliquer ici).
Je pensais en savoir déjà beaucoup sur ce personnage mais le documentaire m'a fait découvrir d'autres aspects de ce tyran sanguinaire, qui a sévi sur son peuple pendant beaucoup plus longtemps qu'Hitler, avant, pendant et après la seconde guerre mondiale.
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En découvrant les images horribles des populations affamées je repensais à ce que me disait notre voisin quand j'étais enfant, un vieux monsieur de 80 ans, toujours habillé d'un vêtement de travail : "Tu sais fiston, l'URSS c'est le paradis de l'ouvrier, l'eldorado des masses laborieuses". Il était sincère, enthousiaste, fanatisé et ne supportait pas qu'on le contredise en évoquant la réalité historique.
En regardant ce documentaire ça me faisait penser à Daesh. Dans les deux cas c'est la terreur qui règne. Dans les deux cas c'est la mort qui rôde  et qui peut toucher n'importe qui sans aucune règle précise. Dans les deux cas, la torture est monnaie courante (lire cet article sur les tortures faites aux femmes par Daesh) et dans les deux cas, la vie individuelle n'a aucune valeur. Sauf celle des dirigeants, bien entendu.
Que ce soit pour Staline ou pour Daesh ce qui est passionnant de voir c'est le grand écart entre les valeurs présentées comme fondamentales qui justifient tout, et les actes en totale et flagrante contradiction avec ces mêmes valeurs.
Staline se présentait comme "le petit père des peuples", le libérateur des ouvriers, le protecteur des humbles. Il était en fait le fossoyeur de son peuple et l'artisan de la transformation en esclaves des populations qu'il était censé défendre.
Daesh prétend défendre la religion dans tout ce qu'elle représente, et sur tous les plans, et pourtant ses actes sont en contraduction avec les préceptes religieux. Pour autant, Daesh organise le commerce de l'esclavagisme sexuel (lire cet article) partout où il s'implante alors que la religion impose une certaine chasteté. Daesh assasine des musulmans plus encore que des “infidèles” alors que le meurtre d'un croyant est l'un des péchés les plus graves (lire cet article). Daesh tue, torture et assassine contre tous les préceptes du dieu qu'il ose prétendre servir.
Des gens sont tués dans le monde , agressés ou emprisonnés s'ils sont soupçonnés du moindre petit blasphème à la religion. Ne vous dites pas que c'est seulement dans les pays du bout du monde ; c'est en france aussi comme cette serveuse à Nice (...) agressée parce qu'elle servait de l'alcool pendant le ramadan (voir la vidéo en cliquant ici).
Daesh est un énorme, gigantesque, monstrueux blasphème à lui seul. Et malgré tout, Daesh parvient à séduire des gens de toutes nationalités dont beaucoup de français.
Je suis à la fois fasciné par cette connerie humaine sans limite et formidablement inquiet pour l'avenir de l'humanité dont le QI collectif semble fondre comme neige au soleil, pour laisser la place à la haine et la bêtise pure. La religion, censée guider les peuples vers la plénitude devient de plus en plus un vil prétexte pour assouvir les plus bas instincts.
Pourtant, sur un plan strictement religieux les choses sont plutôt claires. Même moi je le comprends et pourtant je suis un mécréant comme me le rappelle en riant ma très pieuse mère catholique.
il y a deux camps. Il y a le camp de la lumière, de l'amour inconditionnel, du pardon, de la tolérance, de la sérénité. Le camp de la joie, des rires, des chants et l'entre aide entre les hommes et les peuples : c'est le camp de Dieu.
L'autre camp, c'est celui des ténèbres, de la peur, de la haine, de l'intolérance. C'est le camp de la mort et de la souffrance. C'est le camp des cris, du sang, des larmes et des pleurs. C'est le camp du diable, Satan ou Lucifer : appelez le comme vous voulez.
Il n'y a pas de milieu ; on ne peut pas se prétendre du côté de la lumière en semant la mort et la terreur autour de soi. Ca n’a aucun sens.
Jamais Hitler n'a prétendu agir au nom de Dieu en déclenchant la Shoah. Staline lui même, pendant la seconde guerre mondiale, répondit à Chuchill (qui disait que Dieu était du côté des alliés), qu'en tout cas, le diable était de son côté à lui (cliquer ici).
On ne peut pas, comme dans les années 90 en Algérie décimer des villages complets au nom de Dieu, égorger des hommes, femmes, enfants,  et juste après faire ses prières en pensant avoir bien servi son Dieu.
On ne peut pas non plus se revendiquer du côté de Dieu et rouler sur des enfants avec un sémi remorque. Si on est croyant on ne peut ni le faire, ni se réjouir que d'autres l'aient fait, quelque soit la religion. Si on le fait quand même, ce n'est pas Dieu que l'on sert mais Satan.
La religion ce n'est pas connaître ses prières sur le bout des doigts, porter la barbe, ne pas manger de porc, jeûner pendant le ramadan, mettre un foulard sur la tête de sa femme et faire 5 fois ses prières par jour. 
La religion c'est comprendre dans quel camp se trouve Dieu et choisir de servir le mieux possible le camp de la lumière et non celui des ténèbres.
Si je devais être tué par un fou, je préférais mille fois être tué par un sataniste revendiqué que par un faux cul pseudo religieux qui se sert de son Dieu  pour justifier son vice et se payer un ticket d'entrée au paradis, comme il achèterait un pass pour DisneyLand.
Toutes les dictatures, qu'elles soient communistes, staliniennes ou religieuses montrent en tout cas la même chose ; la fragilité de l'être humain face aux grands malades et l'immense bêtise des peuples qui les suivent et leur donnent, un jour ou l'autre, la possibilité de donner libre cours à leur puissance destructrice.
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CGT vous êtes minables !
Chaque soir j'ai plus de 3 heures de train pour aller travailler et revenir à la maison. Je pars le matin à 6:30, je rentre le soir à 19:30 au plus tôt. Chaque soir, j'ai juste 40 minutes pour embrasser mes deux enfants de 7 et 4 ans, faire semblant de jouer en 10 min avec eux, leur brosser les dents, leur lire une histoire et les coucher. C'est ma vie de tous les jours et je n'ai pas le choix : il faut bien travailler pour nourrir ma famille. Depuis que vous êtes en grève, bande de minables, je ne vois quasiment plus mes enfants. Mes trois heures de trajet se sont transformés en cinq heures quotidiens d'enfer. J'attends une éternité chaque train et quand il y a en un j'essaie de m'y faufiler avec tous les autres naufragés du train. Et quand enfin j'arrive à la maison, mes enfants sont couchés. Demain c'est l'anniversaire de mon fils. Impossible de ne pas aller au travail et impossible de rentrer à temps pour faire le petit repas de famille qu'il me réclame, parce que j'arriverai forcément trop tard : pas de train. Grève. La CGT pourrit la vie les gens qui bossent, sous prétexte de les défendre. Bande de faux culs. J'ai du mal à trouver les mots pour dire ce que je pense de cette clique archaïque qui dicte sa loi soviétique à un pays entier et qui voudrait aussi dicter sa loi à la presse comme au bon vieux temps de Staline. J'ai une colère hallucinante contre ces gens qui ne représentent que 3% de la population, et qui se permettent de m'empêcher de voir mes enfants. J'ai une colère encore plus grande contre notre société qui laisse cette poignée de dictateurs rouges prendre en otage tout un pays. La CGT cherche la révolution ; un beau jour ils l'auront quand les travailleurs de notre pays, les patrons des TPE et des PME, quand les petits artisans iront sortir Martinez de son beau bureau flambant neuf à 62000 euros pour l'empêcher de continuer à nous faire chier.
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Lettre à mon ami Philippe (Martinez)
mon cher Philippe,
Ca fait un moment que j'ai envie de te parler mais je sais que tu es très susceptible alors, c'est bête, mais je n'ose jamais. Comme je trouve qu'en ce moment tu fais des bêtises, et parce que tu es mon ami, je me décide enfin à t'écrire.
Je dis que tu es mon ami parce que  ta raison d'exister, seule et unique, c'est de me défendre en tant que salarié et de chercher mon bien être dans ma vie de citoyen. C'est beau. Et de cela, je t'en remercie.
Parce que le monde change et que tout se complique, à 46 ans j'ai dû quitter un grand groupe confortable pour rejoindre une petite société familiale de dix personnes. Je te rassure, mon patron est super sympa avec nous :  on bosse sur des sujets super intéressants, entre passionnés. 
Mais du coup, mes journées sont longues : réveil à 5:45, couché bien souvent à 1h du matin pour finir mes dossiers. En moyenne, je travaille donc 10 à 12 heures par jour, soit plus de 60 heures par semaines. Sans compter les 3 à 4 heures de transport par jour, soit entre 15 à 20 heures par semaine dans les trains, RER et métro ; et même dans mon train, j'en profite aussi pour travailler. Et ne crois pas que je sois le seul. Demande autour de toi, parmi les cadres ou les non cadres, parmi les petits patrons de PME, les infirmiers, les médecins, les artisans ou simplement parmi les agriculteurs.
Du coup, l'autre jour, quand je t'ai entendu parler de ta proposition de 32 heures par semaine (cliquer ici), tu m'as fait bien fait rire tellement ça me semble déconnecté avec la vraie vie et la nécessité, pour de petites boîtes comme la nôtre, qui doivent  se battre tous les jours pour rester en vie. Mais passons...
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Je sais bien que tout ce que tu fais, c'est pour notre bien. Que tu te bats uniquement pour nos droits fondamentaux et en particulier contre la loi du travail tant décriée. Mais entre nous, tout le monde à tout de même vu que tu avais glissé des demandes d'augmentation de salaire l'air de rien. Petit coquin. 
J'imagine que ça fait longtemps que vous aviez envie de faire ces revendications  salariales pour avoir une raison d’exister, mais que vous n'osiez pas. En plein marasme économique, avec des gens sans travail ou avec des postes précaires, sans argent et sans avenir, vous n'osiez pas tous les bloquer, eux, pour demander d'améliorer le sort des cheminots, des chauffeurs de la RATP ou autres secteurs protégés. Ça n'aurait pas amélioré votre image déjà pas folichonne. 
Tandis que là, la protestation contre la loi du travail vous à donné une superbe occasion de passer pour un robin des bois vis à vis des pauvres salariés que nous sommes, tout en demandant en sous main plus d'avantages pour vos petits protégés qui ne sont, soit dit en passant, même pas concernés par cette loi. D'ailleurs quand tu te montres à la télé avec ta belle moustache à la Staline, tu te gardes bien de parler des revendications salariales. Et je pense que tu fais bien.
A propos de ta moustache, je vais te dire un truc qui va te faire rire, cher Philippe. Quand tu passes à la Télé, ça me rappelle de bons souvenirs... Je revois les scènes d'anthologie en noir et blanc de Don Camillo avec Peppone qui te ressemble comme deux gouttes d'eau et qui se lance dans des discours enflammés de la classe laborieuse prolétaire opprimée par le grand capital. 
Toi et tes potes, vous êtes un musée à vous seul et il ne faut surtout rien changer à ça car les musées c'est de la culture, et que la culture c'est sacré. Et puis surtout parce que vous nous faites bien rire.
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Enfin, oui d'habitude je ris de vos blagues, mais là pas vraiment. Mes enfants de 3 et  6 ans n'en rient pas non plus : à cause des grèves je  rentre trop tard et ils sont déjà couchés. La dernière fois ma fille en a pleuré : t'as pas honte de faire mal au cœur aux gamines ?
Du coup, ta vie à la CGT est pleine de paradoxe : pour me rendre la vie plus douce, la CGT me la pourrit régulièrement. Parfois même, elle met mon travail en danger pour atteindre ses objectifs et ça, c'est pas cool. 
Toi qui aime tant la masse laborieuse, que tu dois être triste de voir à la télé cet artisan dépité qui explique qu'il ne trouve plus de carburant pour sa camionnette et que sans carburant il ne plus travailler et donc plus gagner sa vie. Des exemples comme ça, il y en a à foison. Et souvent, les sociétés les plus fragiles ne se relèvent pas de vos coups de force (cliquer ici).
Quand on y pense - arrête moi si je me trompe - je trouve qu'au final la CGT détruit beaucoup plus d'emplois qu’elle n’en sauve. Prenons par exemple les dockers : avec les coups de force dans les ports français (exemple : cliquer ici), les investissements se sont déportés massivement vers les ports des pays voisins. Plus récemment, très en colère , le PDG de total a annoncé qu'il allait revoir sa stratégie d’investissement en France (cliquer ici).
Quoi que : quand je dis que tu ne crées pas d'emploi j'exagère. La Justice est là pour nous confirmer que la CGT se préoccupe du sujet dans ses rangs, avec le CE d’EDF (cliquer ici). Et puis, vous avez trouvé un boulot pour votre copain Thierry LEPAON, l'ancien patron qui t'a refait à neuf ton beau bureau pour 60 000 euros. C'est même François Hollande qui lui a offert une belle opportunité professionnelle certainement en échange d'une paix sociale (cliquer ici). Il s’est bien fait avoir le pauvre !
Tu vas me dire : pour faire une omelette il faut savoir casser des œufs. Sauf que je trouve que ta CGT casse beaucoup d'œufs (toujours les mêmes) à chaque fois qu’elle cuisine, alors que votre omelette, en fait, plus beaucoup de monde n'en veut. 
A ce propos, j'ai fait une petite recherche sur le net. Je voulais savoir quel était le taux de syndicalisation en France pour savoir qui, toi et tes amis syndicalistes, au nom de qui vous bloquez le pays. J'ai trouvé les chiffres de l'OCDE pour 2013 (pas de chiffre plus récent - cliquer ici), et ... Mon dieu, sois courageux, les chiffres ne sont pas très bons. 
En fait, sur les 30 pays de la liste, la France est la 3ième la moins syndiquée ! En pourcentage, il y a plus de syndiqués aux USA qu’en France, et de plus de deux points !! Dingue !!
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Bref. Pour le dire clairement, je crois que les Français n'aiment pas trop leurs syndicats. On se demande pourquoi. Ils sont pourtant modernes, ouverts, pragmatiques, réalistes, conscients des enjeux de la France, de la réalité des entreprises et des entrepreneurs. Tu veux que je te dise ? Les français sont des ingrats.
Ou alors le problème est ailleurs. Je n'ose imaginer que ça soit vos postures qui agacent, vos discours d'un autre âge, votre absence de recherche de compromis, votre absence totale de scrupules à couler des sociétés à coup de grève, ou à rendre la vie impossible pour ceux qui veulent aller travailler sous des prétextes bien souvent fallacieux. Le prétexte à la con que je préfère : la grève par solidarité (LOL). 
Dans d'autres pays, les syndicats ont plus la quote. Pour les pays nordiques les dés sont pipés : se syndiquer est obligatoire. Pour les autres, il y a peut être des choses à apprendre. Va les voir, fais moi plaisir.
Bref je te laisse ; je dois courir prendre un train, un des rares qui circulent en ce moment à cause de tes copains un peu taquins. En attendant, prends une bière, détends toi, regarde un film et laisse un peu vivre les gens.    
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La médaille de l’impuissance
Depuis plusieurs jours nous assistons tous impuissants à des images de guerre civile particulièrement choquantes dans différents villes de France, principalement Paris, Rennes, Nantes. Le mouvement de contestation sociale "nuit debout" sert de prétexte pour des exactions qui gagnent en intensité, face à des forces de l'ordre qui semblent impuissantes. 
La mission de la police relève de la  schizophrénie : réprimer les exactions mais pas trop. S'interposer mais sans faire de blessé. Réagir mais avec calme et bonne humeur. Prendre des coups en évitant d'en donner. C'est beaucoup demander à des hommes. Si j'avais comme eux une arme à la ceinture, j'aurais du mal à ne pas m'en servir.
Pour le gouvernement, une chose est sûre : au niveau politique, mieux vaut mille blessés dans les rangs des forces de l'ordre qu'un seul blessé grave parmi les manifestants. Les casseurs le savent et ils en jouent. 
Et puis il y a eu ces images de l'attaque de la voiture de police. Ce déferlement de violence contre une voiture et ses occupants. Il y a ce grand flic, super digne et calme qui prend les coups sans en donner. J'ai pensé à ses gosses, s'il en a. Je me demandais à quoi penseraient ma fille de 3 ans ou mon fils de 6 ans s'ils voyaient à la télé leur papa se faire taper dessus. 
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Le policier en question a depuis été décoré, et il le mérite bien. Mais sa médaille, si chèrement méritée et tellement méritée, me laisse un goût amer. J’ai le sentiment que c’est le médaille de l’impuissance de la police. Car en somme, il a été récompensé de n’avoir rien fait, même s’il en avait visiblement le courage, la force et l’occasion. Il n’a pas répondu à l’agression, il n’a pas blessé son agresseur, il s’est laissé tapé dessus, sans utiliser son arme. Bref, il a respecté les ordres. 
Ces attaques contre les policiers sont troublantes, choquantes. J'ai immédiatement repensé aux derniers attentats à Paris. J'ai repensé à ces policiers qui s'étaient retrouvés face aux tueurs. J'ai repensé au courage des mecs de la BRI qui se sont lancés dans le bataclan sans trop savoir s'ils allaient s'en sortir, envoyant un SMS d'adieu à leur femme avant de foncer dans l'arène. Ils savaient qu'ils allaient au casse pipe mais ils y sont allés. Pas un de ces casseurs n'auraient eu les couilles de les suivre pour sauver des vies parce que les jihadists, en face, n’ont pour consigne de ne blesser personne. 
J'ai surtout repensé à ce policier blessé, à terre, lors de l'attentant contre Charlie Hebdo, achevé d'une balle dans la tête par le terroriste. Très clairement, quelle différence y a-t-il entre ces deux agresseurs de flic sauf que l'un est mieux équipé que l'autre ?
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Quand on voit ce qui se passe à Nantes par exemple et quand on voit l'exaspération de la population impuissante on se demande qui ces casseurs représentent dans la population et comment on en est arrivé là. 
Se peut-il que dans les rangs de ces hordes se trouvent de vrais militants qui soient assez cons pour penser qu'ils défendent leur cause en cassant tout et en tapant sur les flics, aussi cons que peuvent être les Jihadist qui pensent défendre leur foi en tuant aveuglement ?
Y a-t-il un terrorisme méchant avec les méchants musulmans, et un terrorisme gentil qu’on support mieux, avec les gentils utopistes qui défendent nos acquis ancestraux ?
Les flics ne sont pas les responsables de la loi qui a soulevé cette contestation. Ils ne sont pas responsables du déni de démocratie dont a fait preuve le gouvernement en faisant appel au 49.3, qu'on soit pour ou contre la loi. Ce n'est pas moi qui parle du déni de démocratie, c'est François Hollande lui même qui l'a dit en 2006 quand son prédécesseur avait fait de même. 
Cette violence, cette colère, ce grand n’importe quoi, j’ai le sentiment que c’est le résultat de toutes ces manœuvres politiciennes, de toute cette hypocrisie crasseuse de nos élus, qui font que jamais les bonnes décisions ne sont prises, tout ça pour suivre une stratégie dont l’objectif n’est pas d’aider le pays, mais de battre l’autre partie, et d’être réélu. Quitte à se contredire, à mentir, à tromper.
On peut être opposé à cette loi, mais cette loi est passée du fait de nos institutions. C'est ainsi. S'il faut changer quelque chose ce sont nos institutions et voter la prochaine fois pour un autre président, moins normal, qui fera cependant la même chose le moment venu, ne vous y trompez pas. 
Bref, persister dans le mouvement ne profite plus aujourd'hui qu'aux seuls casseurs qui y voient une formidable opportunité. Merci pour eux !
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Voler une maison, c’est légal
Mesdames et Messieurs les députés, ministres et autres élus,
Je viens de découvrir dans cet article (cliquer ici) paru ce 21 mai, les tentatives désespérées d’une famille pour récupérer la maison familiale, squattée depuis maintenant deux mois par des inconnus, obligés d’organiser une manifestation pour se faire entendre. Voir la vidéo du reportage en cliquant ici.
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Cette histoire n’est pas unique. L’association des propriétaires indique recevoir plus d’une centaine d’appels par an de propriétaire désemparés. 
C’est par exemple l’histoire de cette famille (cliquer ici) qui n’a plus le droit d’entrée dans leur maison de vacances à Montchauvet, volée par des squatters. C’est aussi l’histoire de ce retraité 84 ans à Bègles (cliquer ici) qui sort de sa maison de retraite, et qui ne peut plus retourner dans son domicile, parce qu’elle est squattée. C’est aussi l’histoire de ce monsieur qui ne peut plus accéder à la maison de son enfance, habitée jusque-là par sa mère récemment décédée (cliquer ici). C’est aussi l’histoire de cette dame âgée, hospitalisée (cliquer ici), qui ne peut plus rentrer chez elle après sa convalescence, car la maison est occupée. 
Dans toutes ces histoires, il n’y pas que le bien immobiliser qui est volé, mais aussi toutes les affaires personnelles, les meubles, les vêtements, les papiers, les photos, les souvenirs, les objets. Et tout est légal, parfaitement légal. 
Pour voler la maison de mes voisins et tout ce qu’il y a dedans, il me suffit de savoir qu’ils sont en vacances, qu’ils n’ont pas d’alarme, de me glisser chez eux discrètement et forçant la porte côté jardin, de changer l’abonnement EDF à mon nom, de changer toutes les serrures, et le tour est joué. Et c’est parfaitement légal.
Les propriétaires n’ont alors plus aucun autre recours que de tenter une action en justice, longue et coûteuse qui durera presque deux années. Si un propriétaire force la porte de sa maison, il sera traduit en justice pour violation de domicile. Un vrai déni de justice.
Un jour, un propriétaire en colère ne verra d’autre solution que de venir armé récupérer son bien. Il sera alors jeté en prison, car on ne fait pas la justice soi-même. Mais alors, qui rend la justice quand la justice est injuste ?
Messieurs mesdames les ministres, députés et autres élus, je voudrais vous poser une question. Imaginez que nous repérions votre maison secondaire, quelque part en France, ou la maison de votre enfance inoccupée parce que vous n’êtes qu’occasionnellement. Imaginez que nous forcions votre porte, que nous nous emparions en toute l’égalité de vos souvenirs, de vos meubles. Pourriez-vous nous jurer que la police ne va pas nous sortir de votre bien, sans autre forme de procès du fait de votre statut de ministre, ou de député ? Pour le dire autrement, serait-il aussi simple de voler la maison d’un ministre que d’une vieille dame de 85 ans ? Ne faudrait-il pas que la mésaventure arrive à l’un d’entre vous pour que vous vous en préoccupiez ?
En 2016, il est inconcevable que la justice puisse cautionner le vol d’un bien immobilier, et encourage de ce fait une économie parallèle de sous location de biens spoliés, impliquant des locataires trompés sur la nature de leur location. Que faisons nous de l’article 544 du code Civile qui stipule que  “La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements.”
Quand donc cette situation changera-t-elle ? Combien d’autres drames seront-ils nécessaires pour que la législation change ?
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Le fait du prince
Aujourd’hui, je lis cet article racontant comment, Brice Hortefeux, ancien ministre de la justice, s’était fait arrêté par la police pour un excès de vitesse : il roulait à 170 km/h sur une route limitée à 110 km/h.
Les douaniers qui l’avaient pris en chasse pensaient avoir affaire à un Go fast avec de des trafiquants de drogue. Cela aurait pu s’arrêter là, si Monsieur l’ex ministre de l’intérieur n’avait pas exigé que les douaniers à l’origine de cette arrestation ne soient convoqués pour être réprimandés, parce qu’ils lui avaient fait la morale un peu trop vertement. Non seulement Brice Hortefeux n’a pas eu d’amende, mais les policiers qui ont fait leur travail ont dû s’en excuser.
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Cet épisode m’a fait soudainement repensé à un incident que j’ai vécu dans une base militaire, en 1992, quand je faisais mon service militaire chez les fusillers commandos de l’armée de l’air. Une voiture s’était présentée à l’entrée ; dedans il y avait un colonel et son chauffeur.
Le soldat de faction a respecté les consignes strictes qui lui avaient été données par ses supérieurs, à savoir que quelque soit la personne qui se présente à l’entrée, sans badge d’identification, il n’entre pas. Lorsque le soldat a demandé son badge à cet officier qu’il n’avait encore jamais vu, celui ci a déclaré l’avoir oublié chez lui, mais qu’il était pressé.
Le soldat a respecté les consignes et n’a pas accepté de le laisser entrer sans une procédure de vérification. En suivant la procédure, il a appelé son supérieur hiérarchique au téléphone, tandis que l’officier, vexé de devoir attendre, lui hurlait des horreurs et le menaçait.
Arrivé sur place, le sous officier a pu valider l’identité du Colonel et l’a laissé entrer. Quant au soldat de faction, un simple appelé du contingent comme moi, il a été envoyé au trou pendant trois jours à la demande du colonel, pour lui apprendre à lui manquer de respect.
Cet épisode, l’un des nombreux que j’ai pu vivre sur les drapeaux, avait fait grand bruit. Tous les appelés du contingent étaient écœurés ; l’un des nôtres avait payé par de la prison le fait d’avoir respecté les consignes qu’on lui avait données, par le seul fait d’un prince imbu de sa personne, affichant avec une bêtise consommée digne d’un caïd de cour d’école sa toute puissance sur les pauvres gueux que nous étions. Je vous laisse imaginer les effets dévastateurs de ce comportement sur le moral des troupes, et sur les certitudes de chacun dans le respect des consignes à géométrie variable.
Les lois de la République ne seraient-elles valables que pour le bon peuple, un peu comme au bon temps de la Monarchie, ou les princes de sang pouvaient faire ce que bon leur semble, avec la certitude d’être au dessus des lois ? 
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Un député, un ministre peut-il donc s’abstenir du respect du code de la route, planquer son pognon en Suisse, ne pas payer ses impôts, mettre sa main dans la culotte de ses collègues ? Le pouvoir politique donnerait-il un droit divin qui dépasse les lois des hommes ? Un beau sujet de dissertation.
Que doivent penser les policiers après une telle histoire ? Vont ils maintenant y réfléchir à deux fois avant de s’élancer à la poursuite d’une voiture en grand excès de vitesse, en se disant que peut être c’est un ministre qui va s’agacer d’être arrêté et qui va se venger ? 
Peut-être vont ils hésiter à arrêter un scooter qui roule en sens interdit, de peur d’être mis au placard pour avoir arrêté le président de la République ? Peut-être vont ils déborder de politesse la prochaine fois qu’ils arrêteront un délinquant dans la rue, de peur qu’il ne s’agisse du fils d’un Ministre qui leur dira : « je vais le dire à mon père, vous allez voir !! » ? Une vraie cour d’école.
Comment comprendre que ces élites politiques soient aussi peu conscientes de leur responsabilité et de leur image ? Ici c’est un ancien ministre qui se plaint d’un crime de lèse majesté, tandis que d’autres piquent dans la caisse, font du détournement fiscal ou tirent la culotte d’une journaliste. 
En attendant, il y a quelques années, j’ai été pris en chasse brièvement par une voiture de police, qui m’a surpris à griller un feu rouge. Très clairement, ce feu était planqué, je cherchais ma route, je ne l’avais pas vu. Les flics m’ont coursé, et m’ont fait une queue de poisson à la Starky et Hutch. Ils m’ont parlé plutôt vertement, avec une allure de Cowboy pas très crédibles. Et vous savez quoi ? J’ai fermé ma gueule. Non pas parce que j’avais peur d’eux, mais parce que j’étais en tord : j’avais grillé le feu, sans le faire exprès, mais je l’avais bien grillé.
Fermer sa gueule quand on est pris la main dans le pot de confiture, c’est un minimum. Contester ses fautes, alors qu’elles sont flagrantes, c’est être malhonnête. Mais si, en plus, vous usez de votre pouvoir pour planter ceux qui vont ont pris la main dans le pot de confiture, c’est au delà : c’est malhonnête et indigne.
J’imagine pourtant la pub d’enfer que pourrait se faire un homme politique qui se ferait prendre en excès de vitesse, et qui accepterait la prune avec un grand sourire comme tout administré normal, avec au passage un selfie avec les gendarmes, en les félicitant pour leur efficacité. Un peu d’exemplarité permettrait de redorer le blason d’une caste politique qui nous donne de plus en plus envie de vomir. Mais c’est visiblement trop demander. 
Allez, pour finir, je laisse la parole à cette jeune mère de famille qui vient de se faire flasher à 72 km/h sur une route limitée à 70, et qui va, elle, devoir payer son amende en toute bonne administrée normale. 
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Au secours, ma femme veut devenir instit!
Le plus important pour vivre une vie professionnelle épanouie, c'est de trouver sa voie, de se découvrir une vocation. En ce qui me concerne, j'ai su que je voulais faire de l'informatique dès l'âge de 11 ans. J'ai aujourd'hui 45 ans et je travaille depuis plus de 20 ans dans l'informatique, toujours avec autant de plaisir.
Ma femme n'a trouvé sa voie que plus tard, vers 23 ans, en allant donner des  cours de français aux États-Unis : elle a alors su que son truc, c’était l'enseignement. De retour en France elle a rejoint un institut privé pour continuer à enseigner ; elle a aujourd’hui plus de 12 ans d’expérience dans le domaine. Puis les enfants sont arrivés dans notre vie et mon épouse a compris qu'enseigner aux tout petits était ce qu'elle avait vraiment envie de faire. Après une grande réflexion, c'était décidé : elle voulait être institutrice en maternelle. Enfin, maintenant on dit "professeur des écoles".
Je suis issu d'un milieu enseignant : ma mère est une directrice d'école maternelle à la retraite, et j'ai des cousins et cousines, et d'autres proches dans « la grande maison » de l’Education Nationale. Sa décision m'a comblé de joie. Mais ce n'est pas le tout d'avoir la vocation, il faut réussir à y entrer, dans la grande maison. 
Pour aider sa bru, ma chère maman de 77 ans a partagé avec ma femme son expérience de début de carrière : c’était en 1958, elle avait 20 ans et venait de décrocher son bac. Son ancien maître d'école avec qui elle était restée amie lui avait dit : "Tu ne voudrais pas être maîtresse d'école !??". Elle avait répondu "Pourquoi pas ?". Et quelques jours après elle était face à plus de cinquante élèves dans une classe, pour une carrière de près de 40 ans. 
Professeur des école, métier des élites
Aujourd'hui, ce n'est plus la même musique. Pour avoir la chance et le privilège d'enseigner à nos chères petites têtes blondes, il faut faire partie de l'élite intellectuelle de notre société.
Tout d'abord il faut passer un concours. Jusque là, c'est normal, et c’est même rassurant pour nous, les parents : on ne va pas confier nos enfants au premier venu. Mais pour pouvoir avoir l'honneur de passer le concours, il faut justifier d'un diplôme de niveau Bac + 5 ans, ça, on le sait moins. En gros, si vous avez suivi un cursus d’ingénieur, en tout simplicité, l'éducation nationale vous accordera avec bienveillance la chance de pouvoir oser passer le concours pour enseigner en maternelle ou primaire.
Ma femme est titulaire d’un DEA de LEA(Diplôme d’Etudes Approfondies, bac + 5 en Langues Etrangères Appliquées), sans parler ni de son diplôme complémentaire DAEFLE (Diplôme d’Aptitude à l’Enseignement du Français Langues Etrangères), ni de ses 12 ans d’expérience en enseignement. Bref, elle entre donc dans les critères. Ouf, trop gentil.
Focus sur l’inutile, oubli du principal
Mais rien n'est gagné. Quand on met le nez dans le programme du concours : au secours ! J'ai un diplôme Bac+5 en sciences. En roulant des mécaniques, j’avais dit à ma belle et tendre qui s'inquiétait pour les maths "t'inquiète, en maths je touche ma bille, je t'aiderai".
En fait, je pensais que le programme, c’était de l’arithmétique, les opérations, les calculs, voire à la rigueur quelques équations de premier niveau ; j’ai encore quelques restes de mes années scientifiques. Mais en lisant et en relisant l'énoncé du premier exercice qu'elle m'a soumis, je me suis dit que j’avais parlé peut être un tantinet trop vite. Je ne comprenais même pas l'énoncé ; j’ai senti de grosses gouttes de sueur couler sur mon front :
EXERCICE : On appelle nombres 1-lacunaires les nombres entiers n dont aucun chiffre de l'écriture en base 3 ne prend la valeur 1. A quelle condition nécessaire et suffisante un nombre 2-lacunaire possédant 4 chiffres en base trois est-il divisible par 2 ?
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J'ai essayé de donner le change, de trouver des excuses genre "ouais mais bon, quoi, il faut que tu cherches un peu aussi dis donc" mais j'ai vite manqué d'arguments. Du haut de mon poste de cadre supérieur avec 20 d'expertise dans mon domaine, après mes 5 années post bac d’études scientifiques, avec un glorieux Bac C (qui n’existe plus – mais c’était le bac de l’élite des élites, série mathématique physique), il a vite fallu que j'avoue mon incapacité à avoir un niveau en mathématique suffisant pour devenir instituteur. Et ça, si c’est flippant pour moi, ça l’est encore plus pour mon épouse qui cherche à le devenir.
A côté de tout cela, en feuilletant les centaines de pages à ingurgiter dans les différentes matières, je m’étonnais : “Dis donc, où parte-t-on des techniques pour gérer les conflits dans les classes, avec des enfants difficiles dans un contexte social sensible, avec des parents en déroute ?”. Confirmation : dans sa préparation, on n’en parle pas. Il semble que les aspects psychologiques des enfants soient bien moins important pour maîtriser une classe que les nombres 1-lacunaires. On marche sur la tête.
Remarquez, on ne parle pas plus des langues. Et pourtant le programme va changer : dès la rentrée 2016, les professeurs des écoles seront amenés dès le CP à dispenser un premier apprentissage des langues, comme l’anglais par exemple (lire cet article). On pourrait donc penser que la maîtrise d’une langue serait un avantage décisif dans la sélection, dès le concours CRPE 2016 : ça aurait bien servi à mon épouse qui est parle d’autant bien l’anglais qu’elle a enseigné aux USA une année durant, et qui maitrise aussi l’espagnol, tout simplement parce qu’elle l’a enseigné dans une école d’ingénieurs. Hé bien non : au concours, il n’y a aucune épreuve de langue, rien, nada. Des professeurs des écoles seront peut être recrutés sans aucune connaissance d’une langue qu’ils devront enseigner. 
S’il n’y a rien sur les langues, par contre, le programme d’EPS est costaud. Un jour, je voyais un gros classeur posé sur le bureau de ma femme. Je lui dit: “encore des maths”. Elle me répond : “non, c’est l’EPS”.
Sur le coup, je croyais que c’était un trigramme qui signifiait “Enseignement de Physique Supérieure”, mais non, c’était bien l’Education Sportive. Le classeur est bourré de théorie sur le sport, qu’il faut maîtriser sur le bout des doigts. Des questions à la con peuvent tomber au concours du style “des enfants font un jeu de balles et le ballon circule mal : que proposez-vous ?”. Euh... j’sais pas : faire du tennis ?
La préparation aux grandes écoles (primaires)
Alors, devant l’ampleur de la tâche, pour préparer son concours, en septembre, ma belle épouse s’est inscrite à l'université. Les cours se suivent en ligne, depuis la maison. Elle a un programme, des cours à suivre, des livres à lire, des devoirs à faire. Les travaux à rendre sont souvent collectifs : c’est à dire qu’il faut réussir à faire à plusieurs étudiants ce qu’elle pourrait faire dix fois mieux et plus rapidement toute seule. C’est une méthode.
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Les journées de mon épouse sont réglées comme sur du papier à musique. Dans la journée, elle jongle avec ses cours, ses devoirs à rendre.
Et quand elle a un peu de temps à elle pour penser un peu à autre chose (on n’est pas des machines quand même), elle peut joyeusement s'occuper de la maison, des repas, des courses, du ménage et des enfants jusqu'à ce que je puisse un peu l'aider à mon retour du travail le soir vers 20:00 ou 20:30, après mes 1h30 à 2h00 de trajet retour (3h à 4h quotidien). Et le soir, une fois les enfants couchés et le repas terminé, ma courageuse femme repart comme un bagnard s’enfermer dans mon bureau que je lui ai cédé, tandis que je termine la vaisselle. Elle y travaille tard : on a de superbes soirées.
Parfois je la vois fixer ses livres des yeux sans un mot : je sens qu’elle se pose de grosses questions. D'un côté sa fibre enseignante, et son envie d’enseigner à de jeunes enfants en maternelle lui donne l'énergie de s'accrocher pour réaliser son rêve. Mais de l'autre côté, une petite voix lui demande à quoi peut bien rimer tout ce cirque. 
Toute cette énergie, toutes ces heures de travail pendant plus de huit mois juste pour préparer un concours qu’elle n’est même pas sûre de décrocher. Tous ces sacrifices en temps passé dans les livres au lieu de jouer avec les enfants, sans compter ses cinq années d’études post bac (même six en fait, en comptant le DAEFLE) offerts en offrande sur l’autel de l’Education Nationale (le même nombre d’années que pour être ingénieur, je rappelle), tout cela pour un salaire d’instit d’un peu plus de 2000 euros net, l’un des salaires les plus bas de l’OCDE (lire l’article).
Maternelle ou primaire ?
Mais le salaire, ce n’est rien, il y a plus ennuyeux. Les professeurs des écoles peuvent être amenés à enseigner à la fois en maternelle et en primaire. Vous n’avez pas vraiment le choix de votre affectation, même si votre classement au concours vous réserve (théoriquement) quelques priorités (mais nous avons des contre exemples).
Autrement dit, si votre rêve (comme c’est le cas de ma femme), c’est d’enseigner en maternelle, vous pourriez très bien vous retrouver finalement en primaire, avec des grands couillons de CM2. Et clairement, ce n’est pas la même chose.
Ce qui est fou dans cette situation, c’est qu’il n’y ait aucune spécialisation ni dans un sens ni dans l’autre, style deux concours, l’un pour la maternelle, l’autre pour le primaire. Or certains candidats à la profession n’ont aucune envie d’enseigner en maternelle, ce qui est un enseignement très particulier. D’autres (comme un femme) n’ont aucune envie d’enseigner en primaire.
Vous allez donc peut être bosser comme une folle (comme un fou) pour réaliser votre rêve (enseigner en maternelle) pour vous retrouver au final à enseigner à des grands de CM2...
Après le concours, c’est pas fini
Il y avait une chose qui m’avait échappé. Ma femme m’avait expliqué que si elle décrochait ce fameux concours, pendant un an, elle sera rémunérée tout en continuant sa formation, tout en enseignant à mi temps.
Je n’avais vu que le salaire de mon côté, et je n’avais pas saisi ce qu’était cette formation en question. En fait, c’est un master, un diplôme BAC+4. Autrement dit, ma femme diplômée d’un BAC  +5 va EN PLUS passé un master. Autrement dit, si je compte son BAC+5 d’origine, son DAEFLE, son année de master (et je fais cadeau de l’année de préparation), mon épouse sera institutrice avec un BAC+7. Phénoménal !!
La roulette russe des affectations
Rejoindre l’Education Nationale comme professeur des écoles, c’est un peu jouer à la roulette russe. Une fois le précieux sésame obtenu, vous pourriez vous retrouver à enseigner en CM2 alors que votre rêve était de vous occuper des maternelles (je viens d’en parler) et/ou vous retrouver à l’autre bout de votre région dans un coin paumé à deux heures de route de chez vous et/ou dans une école sinistrée dans un quartier en grande difficulté sociale (comme on dit poliment) avec des enfants et surtout des parents difficiles qui vous feront vite regretter votre choix professionnel. 
D’ailleurs généralement quand vous débutez, la combinaison la pire est souvent gagnante : les vieux de la vieille s’accrochent comme des moules aux écoles des beaux quartiers, tandis que les jeunes sans expérience vont tester la beauté de leur vocation auprès de pauvres gosses qui n’ont rien dans la vie, même pas des enseignants expérimentés.
Parfois même, vous avez la malchance pendant votre première année d’enseignement, en votre qualité de Professeur des écoles stagiaire, d’être rattachée à un tuteur qui se sent investi sur vous d’un pouvoir quasi divin. Une enseignante que nous connaissons nous racontait le week-end dernier les crises de larmes d’une stagiaire dans son école, harcelée jusque pendant les week ends au téléphone par sa tutrice qui la poussait jusque dans ses ultimes retranchements. Et quand vous savez que c’est ce tuteur qui va rédiger des rapports sur vos aptitudes, pour valider votre titularisation qui récompensera tout votre investissement à préparer le concours, vous évitez de vous plaindre.
Ils sont devenus fous
Un jour que ma mère était venue nous rendre visite, ma femme lui a montré la pile de livres à ingurgiter de plusieurs centaines de fines pages chacun, et les sujets à maîtriser. Ma mère, retraitée de l’Education Nationale, décorée des palmes académiques, du haut de ses presque 40 ans d'expérience de l'enseignement a feuilleté les pages, les yeux écarquillés. Puis elle a fermé le livre, l’air absolument dépité et s'est retournée vers ma femme en disant "mais ils sont fous ?".
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Hé oui ma petite maman, ils sont complément fous. On demande aujourd’hui aux futurs instituteurs un niveau qui semble en complet décalage avec le niveau de poste et de salaire. On sélectionne les professeurs des écoles non pas sur leur personnalité, leur motivation, leur sens de la pédagogie, sur leur vraie maîtrise des vraies connaissances qu’ils auront à enseigner, mais sur des matières parfois abscons, sur des connaissances théoriques pures qui vont éliminer de la liste tout autant les personnes qui n’ont pas le niveau minimum requis (ce qui est l’objectif d’un concours), que des personnes qui seront dégoûtées à l’avance par cette sélection, une nouvelle fois, par les mathématiques. Eternel sujet depuis des lustres qui aura tué dans l’oeuf plus d’une carrière, et pas seulement dans l’enseignement.
Alors, je me pose la question : au vu de ce qu'on demande en connaissances aux candidats d'aujourd'hui ou  en niveau d’études, combien d’enseignants et enseignantes actuellement en poste seraient jugés dignes de rester professeur des écoles ? Qui, parmi les enseignants de vos jeunes enfants sauront résoudre les énigmes des exercices de mathématique du concours actuel?
C’est plus de la motivation qu’il faut avoir, mais la foi !
Le groupe d’étudiants auquel appartient mon épouse est comme le radeau de la méduse. Régulièrement, des étudiants disparaissent corps et âmes, dégoûtés l’un par le niveau des mathématiques requis, l’autre par le niveau du Français. Ceux qui survivent gémissent comme des damnés entre les cours, les devoirs, les lectures, et la gestion de la maison / des enfants pour celles et ceux qui ont déjà une famille. Tous se posent d’amères questions : est-ce que tout cela vaut le coup ? Certes, il faut nécessairement un concours de bon niveau pour séparer le bon grain de l’ivraie, mais d’un tel niveau, pour un tel salaire ? 
Et puis, régulièrement les étudiants découvrent les surprises cachées du métier. Dernièrement, ils ont appris que les enseignants doivent accompagner les enfants à la piscine, jusque dans l’eau. Jeune brunette ou veille peau, canon ou grosse patate, libérée ou pudique, vous devrez un jour ou l’autre vous foutre en slip devant vos élèves (et devant les collègues) pour aller barboter dans l’eau avec eux, pendant que les maîtres nageurs resteront tranquillement sur le bord de la piscine en short / chemise. Un “détail” dans les missions qui en rebute plus d’un, et surtout plus d’une. : 
Personnellement, si mon patron m’expliquait demain que toutes les deux semaines nous devons tous nous rassembler quelque part en slip, je le vivrais assez mal. Le bureaucrate qui a inventé cette règle devrait se mettre en calbut de temps en temps devant ses collègues, pour mesurer l’effet de ses propositions. 
Un concours difficile, et des notes calamiteuses
Si mon épouse s’investit autant dans sa préparation, c’est qu’elle veut le faire sérieusement, et être bien placée dans le classement. En théorie un bon classement vous permet de faire des choix ; en théorie car nous avons de plus en plus de contre exemples qui viennent lui miner le moral. Encore des éléments d’informations qui la font douter de son choix.
Ce qui est étonnant, c’est ce niveau très élevé demandé au concours, alors que la plupart des académies recherchent désespéramment des candidats. Dans cet article du figaro de mai 2014, le journaliste confirme nos constants : un concours très difficile, un niveau de compétence anormalement élevé demandé aux futurs enseignants, et un niveau d’études à l’entrée passé de 3 ans post bac en 2008 à aujourd’hui 5 ans d’études après le bac. Avec un effet immédiat : une chute de dramatique des candidats au concours.
Notez toutefois une curieuse exception. Vous pouvez passer le concours sans AUCUN diplôme si vous avec élevé … trois enfants. A priori, l’Education Nationale considère donc qu’avoir des enfants apporte la science infuse. Mais c’est un cadeau empoisonné : bon courage à une personne n’ayant jamais fait d’étude pour réussir à acquérir les tonnes de savoir requis pour réussir le concours.
Résultat, la note requise pour décrocher le concours chute radicalement dans certaines académies. En 2014, sur les académies de Versailles et Créteil, une note générale d’environ 4/20 suffisait pour être retenu. Un grand n’importe quoi, ou une stratégie au contraire voulue d’écrémage pour traiter moins de candidats, mais qui s’avère contre productive en période de disette.
Pas assez de candidat : allo pôle emploi !
Conséquence de cette situation ubuesque, faute de candidats (que l’Education Nationale se donne un mal fou à dégoûter avant même de postuler), cette même Education Nationale recrute ensuite en pleurant via le pôle emploi des chômeurs pour boucher les trous dans nos écoles. Tous les détails à lire dans cet article.
 Ces instits de la dernière minute deviennent les enseignants de seconde zone, avec 1750 euros net par mois, soit 20% de mieux que le SMIC, et qui plus est, payés seulement trois mois plus tard, voire parfois six mois s’il y a le moindre problème administratif (à lire dans cet article) : une liberté scandaleuse que seul se permet l’état mais qui est interdite aux entreprises publiques, fort heureusement.
Et là, subitement, on s’en fout du concours, des exercices de trigonométrie spatiales, des résolutions d’équations du second degré : le bon candidat est le premier chômeur titulaire d’un bac+4 en n’importe quoi, qui veut bien aller au casse pipe dans les établissements difficiles, là ou plus personne ne veut mettre les pieds.
Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?
Je m’interroge encore et toujours : est-ce qu’une personne capable d’affronter le concours en décrochant une note potable (pas 5/20) va s’orienter vers l’enseignement, pour un tel salaire. Il faudrait vraiment une motivation d’enfer.
Les prochaines semaines jusqu’au concours en avril vont être compliquées à vivre et à gérer. A la difficulté de la préparation d’un concours digne de grande école (j’exagère bien sûr, mais c’est le ressenti), s’ajoute le stress de savoir si mon épouse décrochera le sésame malgré tous ses efforts. Quoique vu les notes pitoyables à partir desquelles certaines académies acceptent les candidatures, il y a de l’espoir.
Et il y a surtout l’angoisse de l’après concours : quel niveau de classe (puisqu’il est impossible de choisir entre primaire et maternelle, même si votre vocation est d’être en maternelle, comme mon épouse), dans quelle école, dans quelle ville ? Et la grande question angoissante : est-ce que tout cela en vaut la peine ? Moi qui avais du métier d’instituteur le souvenir ému de la carrière de ma propre mère, je commence franchement à me poser des questions sur la pertinence de ce choix. Et ma femme encore plus. A tel point que même si elle décroche le concours, ce n’est peut être pas vers l’Education Nationale qu’elle se tournera en définitive. Suspens.
Bref, si les technocrates de l’Education Nationale cherchent la raison de la désaffection au concours des professeurs des écoles, ce billet leur apportera peut être quelques éléments de réflexion. 
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