Tumgik
princess-squirrel · 6 years
Text
Tentative de mémoire + morning page
J’étais dans l’avion pour Abidjan, en passant par Alger et l’idée m’est venue comme une évidence. Il faut que j’écrive à propos de mes 25 ans. Quand j’ai eu 25 ans vendredi dernier on m’a dit que j’avais vécu 1/3 de ma vie. J’espère pouvoir vivre au-delà de mes 75 ans. Mais seulement si j’ai une vie heureuse.
Il y a peu j’ai décrété qu’il n’y a pas que les gens qui ont 50 ans qui ont le droit de dire qu’ils sont dans une crise existentielle. C’est débile de dire qu’il y a qu’à un certain âge où on est paumé. C’est débile parce que tout le monde a le droit de souffrir, de se remettre en question sans avoir à se justifier. En attendant que les autres comprennent le concept du ‘c’est OK de ne pas être OK’ j’ai élaboré une théorie pour pallier un manque. 25 ans est une année charnière, une crise du quart de vie. Il y a tellement de choses qui se passent. On a quitté les bancs de l’université il n’y a pas si longtemps, on s’essaie à la vie professionnelle, on tente de créer de nouvelles relations tout en gardant contact avec les amis d’école ou d’université et on a du mal à concilier les différents aspects de nos vies. On cherche les bonnes questions. Puis on cherche les bonnes réponses à ces questions. Le truc c’est que je crois que pour la plupart de nos questions, aussi élaborées soient-elles, il n’y a pas de réponse (ou de bonne réponse). Le truc qui me fait chier depuis la nuit des temps c’est qu’il faut le vivre pour y répondre. Il n’y a pas de vérité générale.
Combien de fois peut-on écouter une chanson en boucle jusqu’à en devenir fou ?
Combien de temps dure la tristesse ?
C’est quoi avoir un but dans la vie ?
Comment on sait ce vers quoi tendre ?
Depuis le début j’avais toujours un but en tête : réussir mon année scolaire ou universitaire, dégommer les examens, être la meilleure. Mes années pre-25 ans ont été rythmées par les cadences scolaires et universitaires. Je n’avais pas à me fixer d’autre objectif que d’aller de l’avance dans ce monde si structuré. Puis j’ai fini Sciences Po l’année dernière. Diplôme en poche j’ai déménagé à Londres, dans une suite logique et qui avait été établies des années avant: j’allais rejoindre Jimmy et commencer mon travail en tant que consultante en économie dans une boîte où j’avais décroché un CDI un an plus tôt. On allait emménager ensemble, je n’allais plus jamais retourner en colocation avec des gens bizarres. On vivrait quelques années à Londres et, idéalement, on déménagerait à Barcelone ou Madrid. Hier Emile m’a demandé si je pensais que Jimmy était l’homme de ma vie et qu’on allait passer notre vie ensemble. Je lui ai dit que oui. Oui parce que ça m’arrangeait d’avoir le futur planifié devant moi. C’était si rassurant. Je suivais les pas de mes parents qui, eux aussi, s’étaient rencontrés à 20 ans.  Je pensais que j’étais le top du top tellement tout était sous contrôle. Des fois je me sentais même supérieure aux autres parce qu’il n’y avait pas de place a l’incertitude dans ma vie. Puis tout est parti en éclats.
Comment on écrit un livre ?
Qui voudra me lire ?
Est-ce que mes écrits peuvent aider les gens autour de moi ?
Combien de fois est-ce que je vais devoir me relire ?
Est-ce que Papa va bien vouloir lire mes écrits s’il n’y a pas de dialogues ?
Est-ce que je vais fâcher des gens ?
Et si je ne suis pas publiée, est-ce que ça veut dire que ce que j’écris c’est de la merde ?
Si je ne suis pas publiée, qui me lira ?
Laetitia dit que je suis une écrivaine frustrée parce que je ressens absolument le besoin de partager tout ce que j’écris, et que si j’écrivais autant que je voulais je n’aurais pas besoin de montrer mes écrits au monde. Ça a commencé quand Robin a décidé de ne pas entamer de communication avec moi.
Il fuyait constamment les conversations un peu sérieuses. Il m’avait prévenue à Paris, en disant que quand il ne savait pas quoi répondre il fuyait. Le mec il est quand même diplômé d’un Master en Communication à Sciences Po. Face au mur qu’était Robin, je pétais complètement un câble. Je ne comprenais pas comment il pouvait passer de me faire de magnifiques déclarations à ne pas donner suite au niveau communication. Qu’est-ce que ça lui coûtait de prendre 5 minutes dans une journée pour me raconter ce qu’il fait ou s’intéresser à moi ? Même dans le cas où il ne voulait plus donner suite, qu’est-ce que ça lui couterait de mettre au clair notre situation ? Il fuyait et en même temps me gardait sous le bras. J’ai donc commencé à lui écrire de longs paragraphes sur moi, sur ce que je faisais, sur des observations que j’avais sur la vie. J’avais un besoin fou de partage, de connexion et intimité. Je me sentais terriblement seule et je mourrais d’envie de montrer les milles aspects de ma vie et de mon cerveau. C’est vrai que le départ de Jimmy a laissé un gouffre énorme dans ma vie. On se racontait tout, on parlait de nos journées. Parfois je me dis qu’au lieu d’un copain j’ai perdu un compagnon de vie. A vrai dire c’est Papa qui me l’a signalé, quelques jours après que Jimmy me quitte. Il pensait me rassurer quand il me disait que de toutes façons Jimmy n’était plus vraiment un amoureux, mais plutôt une espèce de compagnon. Plusieurs fois j’avais l’impression que Jimmy était plus mon meilleur ami que mon copain.
J’imagine déjà : mon livre est publié, j’envoie une copie à Jimmy en le remerciant de m’avoir quittée, car une des seules façons de gérer la douleur cinglante de son absence a été d’écrire. Après, il lirait mes textes et se dirait deux choses. D’abord il penserait « j’ai vraiment perdu la femme de ma vie, je suis un connard de l’avoir quitté, j’ai raté la chance de ma vie, j’aurais dû me battre pour elle, j’ai été un lâche ». Ensuite il serait un peu meurtri de voir ce que j’ai pu dire sur lui. Le contre-coup. Maman m’a dit ce matin qu’en général les gens qui se font quitter s’en sortent mieux que la personne qui part. J’espère que c’est vrai. Nombreux sont les jours où je maudis Jimmy de m’avoir mis nez à nez avec cette situation, où j’espère qu’il ne s’en remettra jamais, où je lui en veux de ne pas avoir fait assez pour nous. Il se remettait si peu en question, il était si loin de moi émotionnellement. Il était déjà parti depuis longtemps.
Je suis dans l’avion pour Abidjan et j’ai envie d’éclater en sanglots. J’ai envie de pleurer parce que Jimmy n’est plus là. Parce que mes plans de vie ont volé en éclats. Tout ce que je pensais être sûr ne l’est plus. Parce que je me réveille le week-end et que Jimmy n’est pas là. Parce que je n’arrive plus à manger de petits déjeuners sans Jimmy. Quand l’affaire « Robin » est arrivée, je pensais que mon deuil était fini. En fait ça ne finit vraiment jamais, je crois. C’est le sac à dos qu’on se trimballe toute une vie. Maintenant qu’il y a plus de raisons de souffrir dans ma vie je ne reconnais plus ce qui est deuil et ce qui ne l’est pas. Tout se mélange et je n’arrive pas à expliquer si je me sens de la sorte parce que Jimmy est parti, parce que Papi est déjà un peu parti, parce que la souffrance dans le monde m’attriste au plus haut point, parce que je recréé des liens de dépendance avec Robin, parce que Alice et Jb viennent de casser et que je ne veux pas qu’elle souffre et qu’elle vive les mêmes difficultés que j’ai eu à vivre. Ça me tue qu’elle doive passer par les mêmes étapes que moi : jeter ses affaires, l’éliminer des réseaux sociaux. J’en ai tellement chié, c’était tellement laborieux.
Aujourd’hui Jimmy me manque. Ça me manque de ne pas avoir quelqu’un à qui parler, avec qui partager. Les week-ends à ses côtés me manquent. Je dois arrêter de me voiler la face et de fuir, j’ai encore super mal en fait.
Je suis à l’aéroport d’Alger. Les aéroports ça me fout à poil. Je suis enfermée, peu de connexion au reste du monde. Je suis là, seule avec mes problèmes et la putain de salle fumeurs. Je suis assise par terre pour charger mon ordinateur et j’écoute en boucle Odezenne. Je ne sais pas ce qu’il se passe. Je réalise qu’en fait je souffre encore énormément de l’absence de Jimmy. Maintenant que les choses se tassent dans l’affaire Robin et mes grand-parents, je réalise que c’est encore là. J’ai tellement envie que Jimmy revienne, que je puisse tout partager avec lui, qu’il me prenne dans ses bras en me disant que tout va bien se passer. Je veux qu’on me réassure. Je veux de l’amour et de la tendresse. Je ne peux pas compter sur Robin il est sur une autre planète. Je dois faire ma traversée du désert seule et c’est juste tellement douloureux. J’ai la haine de me sentir comme ça, aussi vulnérable.
J’ai rencontré un mec à l’aéroport d’Alger. Il est en mission peace-keeping près de Bamako. Un mec super intéressant. Pourtant sa présence générait tellement d’anxiété. Quelque chose me dérangeait. Sa présence me donnait envie de paniquer et de crier que ça ne va pas. Je pense qu’il représente un peu ma grosse peur : il mène une vie extrêmement solitaire dans son bunker, il a l’air un peu perdu, un peu intello, un peu hybride de tout. Mais c’est sa vie solitaire et le fait qu’il ne voie pas beaucoup de gens dans le cadre de sa mission qui m’a donné envie de partir en courant. Pour moi ce mec représente faire face à tous ses démons tout le temps. Je n’ai pas envie de me retrouver seule ce week-end à Abidjan. Je ne veux pas me retrouver avec moi-même, je ne sais pas ce qui pourrait en sortir, ça risque d’être moche. J’ai peur de perdre la tête, de finir en crise de larmes incontrôlables, si loin de tout. Il y a des jours où l’autre me fait peur. L’autre me renvoie des images que je ne veux pas voir. Il y a des jours où je préfère être seule parce que le monde autour est juste trop dur et paniquant.
Je veux qu’on me protège, je veux qu’on me protège de toutes ces émotions, de tous les événements de la vie parce que j’ai l’impression que seule je ne vais pas y arriver. C’est tellement lourd à porter. Je veux que Jimmy soit près de moi, qu’il me prenne dans ses bras pendant que je pleure les larmes de mon corps. Je veux qu’il ne me laisse pas tomber alors que je suis au plus bas de ma vulnérabilité. J’en ai tellement marre de penser que c’est seulement quelqu’un d’autre qui me sortira de cet état. A aucun moment je me fais confiance pour me dire que JE suis la solution (et le problème).
A quoi on mesure ‘aller mieux’ ? Ça veut dire moins pleurer ?
J’ai envie de dire à la terre entière que ça va pas. J’ai envie de me laisser m’écrouler dans les bras de tout le monde. Je veux mes amis du lycée, mes amis de l’université. Je veux retrouver mes racines, savoir qu’il y a quelque chose de stable dehors. Encore je parle d’autrui. Mais j’ai besoin de ma communauté pour me retrouver. Savoir que j’appartiens à une communauté aide tellement.
Qui peut me sauver ?
Qui veut bien être ma béquille ?
Qui veut bien de moi ?
Je crois que j’ai une telle aversion à la souffrance d’Alice parce que j’ai l’impression que je vais devoir revivre chaque minute de ma rupture. Je pense que ça veut dire que je n’ai pas encore totalement accepté ce qu’il m’arrive ou fait la paix avec mes émotions.
J’espère que je serai seule dans l’avion pour pouvoir pleurer à ma guise. J’aimerais quand même que le mec que j’ai connu à l’aéroport vienne me voir, me voie pleurer et me prenne dans ses bras, me promette que ça va bien se passer.
Je sais pas pourquoi je vis. Je sais pas quel est mon but dans la vie. Je ne sais pas vers quoi tendre. Je ne sais pas ce qui me motive à me lever chaque matin. J’ai perdu tout entrain. Je me sens si perdue. Je me sens minuscule dans un énorme univers. Je suis insignifiante. Où est ma place ? Qu’est-ce que je suis censée faire si je ne sais pas quelles sont mes lignes directrices ? Qui je veux devenir ? Comment j’y arrive ?
Pourquoi écrire fait si mal ?
Je comprends pourquoi certains jours je n’ai pas envie d’écrire : ça force à soulever le tapis sous lequel on avait enfoui les trucs bien cheum qu’on ne veut pas voir.
 Je me suis réveillée super tôt ce matin. Je n’arrêtais pas de penser au fait que je dois couper contact avec Robin. Pas couper contact mais lui dire que c’est pas possible. Lui dire que clairement moi je le poursuis parce que j’ai besoin d’une béquille et que lui me fuit parce qu’il a peur de l’intimité, de la réciprocité. Ce qui me taraude c’est que je ne veux pas le perdre. Je veux le garder au chaud dans un coin quand j’irai mieux. Je ne veux pas que ça tue notre relation. C’est juste que ce n’est pas le moment. Et visiblement c’est pas le moment pour aucun de nous deux. J’attends d’en parler à Laetitia tout à l’heure. En ce moment je n’arrive pas à prendre des décisions sur Robin sans elle. Je suis paumée. Je me demande quand est-ce que je vais arriver à avoir un transit intestinal normal et des nuits complètes. Je me demande quand est-ce que mon cœur va battre à un rythme normal. La dernière fois pour mon dos ça n’a pas duré aussi longtemps, non ? Pourquoi ça met aussi longtemps ? Emile aussi a cassé avec sa copine et en souffre. Il y a tellement de souffrance autour de moi. J’arrive pas à gérer. Ça me rappelle ce que me dit Laetitia : que je cherche à contrôler les gens autour de moi. J’ai perdu tout contrôle dans ma vie. J’ai peur du fait qu’Alice n’aille pas bien à cause de sa rupture. Qui va être la pour moi ? Je ne veux pas l’embêter avec mes histoires. Peut être que je devrais juste lui demander de me stopper quand ça va pas. Communication 101 comme d’habitude. Ça va bientôt faire trois mois que Jimmy est parti et j’ai l’impression que ça fait une éternité, que ça fait toute une vie que je vis cette tempête d’émotions. Le côté positif c’est que j’ai renoué contact avec tellement de gens : Luc, Catalina, Nico, un peu Simon, Chacha, Emile, Claudia, un peu Pablo. J’ai comme le besoin viscéral de retourner à mes racines, de là où je viens, de ma vie pré-Jimmy. J’ai envie de péter un câble ce matin, contre cette anxiété qui m’empêche de vivre. Quand je me suis réveillée tôt ce matin je ne voulais pas me forcer à respirer, je me suis dit que ça partirait tout seul. Hier soir j’ai utilisé l’excuse de merde que j’étais fatiguée pour ne pas méditer, alors que j’ai clairement passé un bon bout de temps sur Instagram et autres merdes. Pourquoi j’arrive pas à faire des trucs pour moi ? Pourquoi ça me coûte tellement de me soigner ? Je suis contente de revoir mes collègues à Abidjan, parce que ce sont des connaissances que j’ai sans Jimmy, que j’ai gagné sans sa présence. C’est tout moi. Margot aussi elle souffre. Elle m’a dit que ça fait aussi 4 mois qu’elle n’a pas un transit intestinal normal. Pourquoi tout le monde souffre ? Est-ce que quelqu’un peut aller bien pour moi ? Est-ce que quelqu’un peut venir m’aider, m’écouter ou même résoudre tous mes problèmes ? Est-ce que je suis vouée à être cassée ? Est-ce que mon deuil tel qu’il est aujourd’hui va finir ? J’ai hâte de lire It’s OK you’re not OK. Mais j’ai l’impression que c’est un peu pessimiste du genre tu vas porter ça toute ta vie. Moi je refuse de souffrir toute ma vie. C’est bon, j’ai le droit d’arrêter d’écrire ? Comment je sais que c’est fini l’écriture matinale ? Est-ce que je suis censée me sentir mieux ?
2 notes · View notes
princess-squirrel · 6 years
Text
Lucidité
Je pars aujourd’hui à Abidjan. 
Je me suis réveillée ce matin hyper lucide sur ma situation. Après ne pas avoir écrit à Robin pendant trois jours et avoir souffert comme un chien. Après avoir reconnecté avec Claudia et Emile. Après m’être sentie super proche d’Emile et de Claudia. Après avoir reçu des messages de Robin de nulle part (une photo de coucher de soleil, après il me demande comment je vais, il me dit qu’il rentre demain). Ben en fait je veux pas continuer avec Robin. J’ai beaucoup trop souffert de cette situation, de ma dépendance. Je ne suis clairement pas prête pour ça et même s’il fait des efforts je vais toujours trouver des histoires sur lesquelles flipper. Et je sais pas, j’ai vu Emile, on connecte aussi super bien. Je vois qu’il me parle très franchement, on se connaît depuis longtemps et ça m’a fait du bien. J’ai eu des moments de connexion avec Emile et Claudia. J’en avais besoin, j’ai fait quelque chose qui était important pour moi. J’ai pris soin de moi. Et puis Barcelone...
Je suis rassurée de savoir qu’il ne pourrait jamais se passer quelque chose avec Emile. Je le connais beaucoup trop dans ses peurs et sa vision des relations. Mais ça fait du bien d’être aussi proche. C’est un sentiment indescriptible de connecter avec des amis d’enfance. C’est rassurant.
Je suis flippée à l’idée de répondre à Robin parce que je ne veux pas retourner dans la douleur que j’ai pu ressentir ces derniers jours. Peu importe les highs, ça ne compense vraiment pas les lows que j’ai pu vivre. Je suis clairement encore très fragile et ça appuie tous mes boutons et mes besoins de dépendance, de béquille.
Emile m’a raconté l’histoire de Mélanie qui fait le même blocage que moi. Je me sens moins seule et j’ai beaucoup de peine pour elle, pour nous.
Alice et JB ont définitivement cassé. Alice ne veut pas en parler. Je suis dévastée à sa place.
0 notes
princess-squirrel · 6 years
Text
Morning blues
Je me rappelle que Robin m’avait dit qu’il ne voulait pas qu’on se foute de sa gueule et qu’il ne voulait pas se foutre de ma gueule. Ce n’est pas juste qu’il ait le droit de dire ça mais ne pas agir en conséquence. Il m’a dit des choses magnifiques le week-end dernier. Je lui ai donné plein de chances de communiquer cette semaine. Il sait combien c’est important pour moi. Et quand même, il a trouvé le moyen de se foutre de ma gueule. De m’éviter et ignorer ce qu’il s’est passé quand on était ensemble. Je suis tellement blessée et triste. Je me suis laissé m’attacher parce que je pensais que c’était réciproque. Certes, j’en avais besoin. J’avais besoin de connexion et d’inimité. Je pensais qu’il n’allait pas me laisser tomber après tout ce qu’il m’a dit. J’avais besoin d’y croire.
Je sais que je dois créer mes distances avec lui. Il doit sûrement se rendre compte que j’ai mis les bouchées doubles. Il a dû flipper, il a dû sentir que c’était trop, qu’il avait peur de s’investir. Ou que tout simplement en fait ce n’était pas son truc. Comme il a fait avec les autres filles. Si c’est le cas, j’espère que le karma le punira comme il l’a fait.
Ce n’est pas juste de m’abandonner. J’ai tellement de choses que j’ai envie de partager avec lui. J’ai tellement à donner et personne avec qui échanger. J’avais fait mille plans. Et il a tout envoyé péter avec son silence. Si au moins il pouvait me parler, mettre les choses au clair. Je pense que je souffrirais beaucoup moins. Après tout, c’est ce que Jimmy a fait : il m’a dit les choses franchement (durement) sans laisser planner aucun doute. J’ai tellement envie de parler à Jimmy. Lui me connait et saurait me donner des conseils. Il sait que j’ai besoin de m’accrocher. Il connait les hommes. Il pourrait faire le lien entre Robin et moi.
Pourquoi les matins sont si difficiles ? Tout remonte à la surface, je suis absolument sans défense. Je me réveille seule et personne avec qui parler. Je suis tellement seule. Je vois toutes les familles à l’hôtel, et, moi qui n’ai jamais voulu d’enfants je veux avoir une famille pour me sentir moins seule. Parce qu’il y aura moins de risque qu’on me quitte. Parce que quand je serai vieille on s’occupera de moi.
Je voulais que Robin soit mon amoureux. Je voulais une béquille, quelqu’un avec qui parler, avec qui me re-créer. Mais là je me sens si seule. Je me sens si débile d’avoir plongé la tête la première. J’en veux tellement à Robin de ne pas avoir été honnête avec moi. Me faire croire qu’il n’avait pas réseau pour ne pas avoir à répondre mes messages sérieux. Pourquoi me dire de si jolies choses et se fuir par la suite lorsque ça devient réciproque ?
J’ai son visage en tête. Je meurs d’envie qu’il me parle. Je veux qu’il vienne à Londres, le rendre fou amoureux de moi. Qu’il ne me quitte plus jamais. Que je le confronte face à son manque d’action et de communication.
0 notes
princess-squirrel · 6 years
Text
Prendre mes distances
Robin, je t’écris parce que je dois prendre mes distances avec toi. Ça devient trop intense de mon côté et tu mérites de savoir pourquoi.
J’ai beaucoup souffert de ton silence et de ta fuite. J’ai appris, à la dure, que savoir comment on ressent n’équivaut pas forcément à agir comment on ressent, à agir en conséquence. Savoir comment tu te sens à propos de moi, de nous ne suffit pas, en fait. Ce n’est pas juste pour moi de me dire des choses magnifiques et fuir dès que je suis sérieuse ou que c’est ton tour de parler. J’essaie de me dire que ce n’est pas à propos de moi, je ne peux pas te forcer à te connecter. Ce n’est pas à moi de t’apprendre à être en contact avec tes émotions. Malheureusement, ce n’est pas une option avec moi. J’ai terriblement besoin d’intimité et de connexion et je me rends compte qu’à ce moment de ta vie tu n’es pas prêt à me la donner. Je ne sais pas, un peu comme moi tu as peur du rejet, de ne pas être aimé ? Les choses sont peut-être allées trop vite pour toi et tu as flippé de voir que c’était réciproque ?
De mon côté je me suis rendue folle à penser que je pouvais te changer. Je me suis trompée. Ce n’est peut-être pas le bon moment pour nous ? J’ai envie de hurler d’injustice parce que je m’étais vraiment attachée (c’est mon problème). J’ai envie de crier parce que tout était prêt pour que ça marche entre nous. On s’aime bien depuis des années. J’aurais voulu consumer cette relation. Et si tu refaisais le même schéma qu’avec les autres filles : au bout d’une semaine tu te rends compte que tu ne les aimes pas ?
Dès le début on s’est mis d’accord sur le fait que ça pouvait être une erreur. J’ai plongé la tête la première dans le panneau et j’avoue que ça fait mal. J’ai envie de faire des pieds et des mains pour que ça marche mais en fait non. Non, parce que je ne peux pas me battre seule, dans le vide, sans le moindre signe de ta part.
J’ai envie de te demander de m’attendre. Je ne sais pas pourquoi. Je n’ai pas envie de te perdre. Peut être parce que je suis égoïste, parce que je ne veux pas être seule?
Bizarrement ces derniers jours j’ai vraiment eu envie de toi physiquement. Je ne sais pas si c’est mon corps qui me trompe pour continuer à gratter des moments avec toi.
Je sais que je t’ai dit que je voulais prendre mes distances avec toi, mais j’ai quand même envie que tu viennes à Londres, de discuter de tout ça avec toi. Au fond de moi j’espère pouvoir te faire changer d’avis. Au fond je moi je croise les doigts pour que tu reviennes à moi. Et je pense que c’est pour ça que je ne suis pas entièrement prête à te dire sincèrement que je vais prendre mes distances. Pardonne-moi, mon amour : je t’ai tant poursuivi sans vraiment comprendre ou vouloir comprendre que je faisais face à un mur. L’affection que j’ai pour toi est infinie et je meurs pour me retrouver dans tes bras et sentir ton parfum de figue. Pardonne-moi, je t’ai sûrement brusqué alors que ce n’était pas le bon moment pour toi. J’espère qu’un jour tu arriveras à passer outre cette fuite en avant.
1 note · View note
princess-squirrel · 6 years
Text
Sans réponse
Robin je peux pas me permettre de me montrer à nu, partager ma vulnerabilité si je sens que tu m'évites après. Je me sens vraiment seule dans ce genre de situation. J'essaie aussi de comprendre comment tu fonctionnes donc j'essaie de te donner de l'espace. Mais dans ce genre de communication j'arrive juste pas à gérer ton silence. Mon cœur me dit de continuer à foncer, de patienter et de continuer à t'écrire. Mais ma tête ne me dit qu'une chose, c'est de couper court pour éviter plus de souffrance à l'avenir. Et juste je comprends pas Robin. Je comprends pas et je suis blessée. Si tu ne veux pas continuer je comprends mais j'ai besoin que tu le dises.
0 notes
princess-squirrel · 6 years
Text
J'essaie de prendre de la distance
Pourquoi ça n'aurait pas marché Sportif? Aime les randonnées? Outgoing avec des inconnus? Pas le même intérêt géographique Son rire Son style vestimentaire Manque de hobbies Fuit la connexion et intimité Blagues un peu déplacées Manque d'initiative Voyager back pack?
0 notes
princess-squirrel · 6 years
Text
Au tout début
Je ne peux pas le regretter car je sais que j'en ai eu envie sur le moment Et même si c'est une erreur, je veux la faire et en apprendre T'as pas idée de combien de temps ça fait que je ne souris pas seule dans la rue Je pensais que plus jamais j'allais pouvoir ressentir quelque chose pour un homme J'ai des papillons dans le ventre tout le temps J'adore ta créativité Parfois je me demande si toutes les choses que tu m'as dit sont des mensonges ou si tu t'es fait hacker ton compte Relire nos conversations de ces dernières années m'a apporté tellement de joie J'ai envie d'en parler au monde entier. Mais si ça ne marche pas alors je vais devoir aussi en parler au monde entier J'ai plein de choses sur lesquelles travailler: ma dépendance aux autres, mon self care, l'exploration de qui je suis J'aimerais qu'on se parle plus pendant la journée. Que tu me racontes ce que tu fais et qui tu es J'aimerais partager avec toi J'ai failli te demander ce que tu faisais en décembre pour que tu viennes à mon spectacle de chant mais je me suis dit que j'allais te faire peur
0 notes
princess-squirrel · 6 years
Text
Besoin de connexion et intimité
Tu t'es déjà demandé pourquoi les photomatons sont aussi chers? Quand j'étais ado j'en faisais tout le temps avec mes amis comme pour immortaliser les moments. Il y a des connotations super symboliques dans les photomatons. Ils sont censés être des documents officiels où on ressemble à pas grand chose. Et quand on les détourne, quand on subvertit leur usage principal, tout de suite ça officialise des amitiés et des moments précieux. Je te montrerai les miens un jour. J'adore l'odeur des pharmacies et des cabinets de dentistes. Je sais pas à quoi ça sent. Ma mamie me dit que ça sent le camphre? J'adore. Ça me fait penser à ce délire de bouquin que je devrais grave relire: le parfum. Il a changé ma vie. Un peu comme la plupart des livres que je lis. Tu trouves pas que tu perds l'équilibre quand tu marches sur des escalators qui ne fonctionnent pas? C'est comme si mon corps s'attendait à être transporté et en fait non. Il y a un truc que je pense que je ne peux dire qu'à toi (je ne sais pas pourquoi): j'aimerais vraiment écrire un livre. J'ai un tas de trucs dans ma tête, des tonnes d'imagination et de pensées. Mais je sais pas comment on écrit un livre. Par où on commence? On écrit à la main ou à l'ordinateur ? Ce serait la tannée de collecter tous mes écrits. J'en ai sur mon portable, e-mail, anciens blogs (Skyrock pour la vie), des morceaux de papiers, carnets, tickets de caisse, papier toilettes, mes cours de Master. T'aimerais écrire une pièce? Ça parlerait de quoi? J'espère que tu m'enverras ton oeuvre avant même la publication. Je viens d'y penser et il y a un problème à écrire un livre. Je déteste me relire. C'était l'enfer pendant les dissertations à Poitiers parce que des que je me relisais je perdais confiance en ce que j'avais écrit. J'ai toujours pas pris mes billets pour aller à Ibiza chez mes parents avec mes sœurs en août. C'est la première fois depuis super longtemps qu'on ne passe pas des vacances tous ensemble. La dernière fois c'était quelque jours à Amsterdam où mon père a décidé d'aller acheter de la weed dans un coffee shop. Il en a fumé avec ma mère et ma sœur quand on jouait aux cartes. J'adore jouer aux cartes. J'aime me la jouer un peu débile comme ça j'observe les gens autour de moi, leurs tactiques et tempérament et après j'attaque! Ma mère est super mauvaise joueuse et refuse d'arrêter tant qu'elle ne gagne pas. J'ai porte des lunettes de soleil dans le RER et je déconseille fortement. Mais je suis tellement fière d'avoir trouve des lunettes de soleil à ma taille que je les mets h24, même le soir. Je peux avoir l'air fatiguée, personne ne me verra et si je veux observer les alentours sans me faire gauler c'est parfait Je les ai trouvé au rayon enfant Ray Ban en allant au Pérou. Le vol pour le Pérou avait été atroce. Le mec assis à côté de moi n'arrêtait pas de parler et de me raconter qu'il vivait avec sa femme mais qu'il ne l'aimait pas vraiment. J'étais trop mal à l'aise. J'ai beaucoup pensé à notre samedi soir ensemble. J'ai senti qu'on connectait bien, qu'il y avait quelque chose de spécial qui était en train de se passer. Et je pense que la j'ai flippé et comme d'hab je me suis auto sabotagé. Une partie de mon cerveau, celle qui essaie de me protéger mais me sabotage en même temps, était en mode ALERTE il faut que tu essaies de te déconnecter et ne rien ressentir, et si possible faire en sorte que cette première nuit ne se passe pas au top comme ça tu n'as plus a etre vulnérable ou risquer d'exposer ton cœur à nouveau. Et je pense que c'est un peu l'histoire de ma vie. Je flippe tellement de ressentir des trucs que des fois je ruine des situations juste pour ne pas à y faire face. J'adore faire des sudoku mais j'aime pas faire les numéro 5, 7 et 9. J'ai une répulsion pour les chiffres impairs. Dans ma tête c'est des chiffres sombres. Il ne peuvent même pas de diviser par deux sans avoir une virgule apparaître, et ça c'est impardonnable. Les numéros pairs me tranquilisent. Dommage que je sois née un 13 c'est pas un très joli chiffre. C'est quoi le truc le plus drôle que tu aies cherche sur Google? À quelle époque aurais tu aimé vivre? Je pense que j'aurais adoré être contemporaine de Marie Antoinette. Elle m'a toujours grave fasciné. Quand j'étais plus jeune j'étais passionnée par le Moyen-Âge, surtout tout ce qui était les maladies de l'époque. J'avais un livre sur l'hygiène et la santé c'était dingue! Et avant ça encore je voulais être archéologue jusqu'à ce que je découvre que quand tes archéologue c'est surtout la Grèce et Rome antique alors j'ai dit no way.
0 notes
princess-squirrel · 6 years
Text
Besoin de partager
Je pense à toi parce que je suis au jardin du Luxembourg. Et je suis passée par St Michel Aujourd'hui j'ai cherché des maisons de retraite pour la première fois de ma vie. Elles sont super chères! Papi m'a dit que je suis une emmerdeuse et aussi têtue que lui et que il a hâte que je me remette avec quelqu'un pour que j'arrête de t'embêter à le forcer à manger la bouffe de l'hôpital. Je me suis aussi fait un fat plaisir et je me suis acheté 10 livres pour cet été. Pour la première fois j'ai acheté de la poésie. J'ai aussi acheté un énorme bouquin de correspondances de Simone de Beauvoir, elle envoyait grave du pâté. Je me demande ce que tu lis, ce qui te plaît. Hier j'ai vu mon cousin. Il est tellement feuj Neuilly c'est à mourir de rire. C'est le gros stéréotype il vient tout droit d'un film. Il m'avait cuisiné des pâtes bolo et j'ai pas osé dire que j'étais veggie donc j'ai tout mangé comme une grande! C'était kosher donc au moins c'est déjà ça. Demain je vais à Barcelone pour passer le weekend. J'ai demandé des chaussures de flamenco pour mon anniversaire j'ai trop hâte de les mettre! Trop contente un de mes anciens collègues, Mateo, qui vit à Barcelone va venir à la maison dimanche voir le match. C'était mon premier pote au travail. Non seulement pour la passion partagée du reggaeton mais aussi c'est lui qui a risqué sa peau en faisant des pieds et des mains pour m'envoyer au Pérou et en Côte d'Ivoire. Je suis tellement saucée que les anglais aient perdu hier j'ai jubilé j'avoue. Je me demandais si tu pouvais m'aider à monter la musique pour l'orgie romaine. Je me rappelle qu'au gala de 2A j'avais été nommée DJ mais j'ai un peu chié parce que j'ai fini tellement mal que j'ai mis 5 fois de suite Danza Kuduro... En parlant de musique, j'ai compilé une playlist de chansons que j'aimerais te faire écouter si on se revoit un jour. Je pense que tu les aimerais. Peut être j'y rajoute du répertoire latino (mais pas reggaeton). Des fois je sais pas si je devrais dire ce genre de truc parce que je sens que toi ça te fait flipper cette intimité et le fait qu'il y ait de la réciprocité. Je sens que tu paniques et que tu veux fuir. Et moi je cours après toi: Robin arrête toi!!! Et après je me dis nique tout je le lui dis, c'est 100% moi donc si il n'aime pas il peut partir. Mais au cas où : j'écoute absolument sans arrêt Parra for Cuva - Devi On m'a proposé un job à Washington la semaine dernière. C'est dans cette super ONG qui s'attelle à démonter les boîtes de agro business super corpo et super méchantes pour l'environnement. Gros lobby pour sauver le monde auprès des gouvernements ils sont dingues. La nana m'a dit qu'on pouvait commencer par écrire des rapports ensemble. La dernière fois son rapport sur la Côte d'Ivoire a fait la une du Spiegel! Elle les a tous tué. C'est une badass je crois que j'ai grave des sentiments pour elle. Comme dit ma mère quand je me mets en en mode badass: calme toi super woman! Je t'ai pas raconte mais la semaine dernière un truc énorme s'est passé au travail. J'étais en réunion et une des secrétaires fait irruption et, le téléphone à la main, elle dit: Paola the ivory coast ambassador is on the line and she wishes to speak to you so you can brief her before her audience with the Minister. Et là tout le monde se tourne autour de moi en mode wow la meuf de ouf. C'était un peu mes 10 secondes de gloire de la vie tout le monde a cru que j'étais top importante! J'ai aussi décidé que j'allais faire détox d'alcool dès demain (pas ce soir je vois des potes de master) parce que là c'est parti en live entre Paris et Londres. Abidjan va me calmer de ouf. Je suis passée devant un de mes deux musées préférés à Paris: le musée du quai Branly. Il y a une vue magnifique sur la cathédrale russe orthodoxe. Je me suis toujours demandé pourquoi ils ont peint les volets du musée couleur rouille alors que le reste est super beau. Mon autre musée préféré de fou c'est Orsay. L'impressionnisme me rend dingue. Ma famille n'a jamais vraiment été super culture et j'ai toujours été l'intello de la famille qui se posait 1000 questions par seconde. Alors j'allais aux musées toutes seules. Et jaime encore me faire les musées seules je peux rester des centenaires devant une pièce ou juste y passer trois secondes. Les audio guides c'est de la balle ça vaut vraiment le coup. Dans tout ce message egotique j'avoue je me demande quand même comment tu vas. Comment s'est passé le concert de ta sœur. Comment se passe ton séjour en Suisse avec tes parents. J'ai dans ma tête un scénario genre Heidi, très bucolique. Je me demande ce que tu fais de tes journées et j'avoue mon imagination atteint ses limites. Ta vie reste un mystère à mes yeux en fait.
0 notes
princess-squirrel · 6 years
Text
Post nuit blanche
Je suis désolée je ne peux rien te promettre. Je ne sais pas si je vais être mentalement disponible dans une semaine. Je navigue encore dans la tempête du deuil et de ma reconstruction. J'essaie d'apprendre à être moi même sans avoir une personne être ma béquille. J'essaie d'apprendre à me connaître. J'essaie d'apprendre à ne pas me laisser sur le deuxième plan. Tout ça me demande une énergie incroyable, une anxiété de dingue et d'énormes secousses emotionelles. C'est super dur à vivre de mon côté. Je ne sais pas de quoi demain sera fait pour moi. Il se peut que je n'arrive pas à tout gérer. Il se peut que j'y arrive. Tout ce qui m'importe maintenant c'est de ne pas te faire du mal. Je ne veux pas que tu commences à penser que c'est de ta faute, que jamais plus tu ne devrais t'ouvrir à quelqu'un. C'est un sale moment dans ma vie et je ne veux pas te traîner dans ma misère. Et aussi j'ai peur de me rajouter de la misère avec nous deux. Parce que je ne sais pas qui je suis, ce que je veux, ce dont j'ai besoin. Je suis en constante évolution. Tu es mon crush pour la vie. Attends moi si tu peux. La par exemple ça m'angoisse de penser de venir te voir à Berlin. Qu'est ce qui se passe si j'ai des crises d'angoisse ? Et si je n'arrive pas à gérer mon deuil et toi? Qu'est ce qui se passe si j'ai besoin d'être seule et que je ne peux pas faire semblant? La plupart de ma douleur vient de ma rupture et réadaptation. Je ne sais pas si c'est sage de t'en parler. Ce n'est pas à toi de m'aider à gérer ça. Je ne veux pas que tu deviennes une béquille Ça veut dire quoi quand on dit qu'on est ensemble à notre manière? Est ce que je suis en train de me mettre en deuxième priorité en te laissant choisir notre futur pour ne pas te faire du mal?
0 notes
princess-squirrel · 7 years
Text
Qqun au taf a ramené des bonbons de réglisse SALÉS un truc genre allemand. Je goûte et je trouve ça immonde et je pars de la cuisine. Puis je retourne à la cuisine quelques temps après pour me faire un thé et je vois un mec que j'avais pas encore rencontre qui en prend. Du coup tu ne mode chill spontanée et détente en mode poto je lui dis: wow si j'étais toi j'en prendrais pas c'est pas bon Ben c'était ce mec qui les avait ramené. Je le regarder et je lui dis: cest toi qui les a ramené non? Je capte et je tends la main et je lui dis: sinon moi c'est Paola
0 notes
princess-squirrel · 7 years
Text
La honte numéro 7985302 de Paola Nos bureaux sont au 2eme, les toilettes des mecs sont au 1er et celles des nanas au RDC. Il se trouve que je descends vers les toilettes en même temps que un autre mec de ma boîte (Nick). Il s'arrête au premier et moi je continue à descendre pour aller au RDC. Après un bon caca vite fait, je me remonte les escaliers 2 par 2 en mode sautillante youplala vite je retourne. Au moment où j'arrive au premier étage il ouvre la porte des toilettes. Et le premier truc que je sors c'est: oh yey omg we're so synchro! En mode happy youplala sautillante et je continue à monter les escaliers en mode 2 par 2 Heidi dans la prairie. Et dans ma tête je me dis : putain mais qu'est ce que je viens de dire?
0 notes
princess-squirrel · 7 years
Text
On being annoyed
Why do you always eat the same? What do you do for so long in the bathroom? Can you pick up all your hairs without having to waste so much toilet paper? Why do you have two showers a day, lasting 40 minutes each? Why do you have an alarm to tell you when to get into the shower after breakfast? Why is your food so tasteless? Don't you enjoy why you eat? Why do you spend your dinners scrolling on Tinder? Why are your gym schedules so precise and inflexible? Why do you annoy me so much? Why do you get on my nerves? Why do you represent everything I've ran away from (except the bathroom and hair detail)? Why are you so serious? Why don't you watch funny stuff? Why do you only share intellectual stuff on Facebook? Why the things you share on LinkedIn the same than those you share on Facebook? Why are you so bland? Why don't you do fun stuff? Why do you have such a weird look, like a serial killer? Why do you have to put the washing on at 11pm? Why do you always leave your quinoa in the sink and let the soap create a residual? Why don't you ever take the bin out? Why is your work your life? Why are you so obsessed with food intake? Can you eat Domino's? CAN YOU LET GO? Why are your pyjamas so ugly? Why do you dress so seriously? Why does it look like you're going to kill me? Why won't you let me be? Why do I even have you on Facebook? Why do I bother writing a fucking list about the endless amount of shit you make me feel annoyed at? Why do you have to make such loud exercise on Saturday afternoon? Why so rigid? Why do you brush your teeth before going for a run but don't wash hands after pee?
1 note · View note
princess-squirrel · 7 years
Text
I haven’t written for AGES. For two weeks actually.
It feels weird, because I want to write and yet I get blocked because I think: wow how am I going to tell everything that has happened in the las couple of weeks and how much things have changes? And then I reply to myself: where on earth did you get that obligation that you have to tell everything and narrate your life? You can just write whatever you feel like today without feeling obliged to sum up what has happened.
Yet I don’t know I feel like I owe writing an explanation, a feedback on my life. Like I need to record it. Why? I don’t know... I wish I could just write things thinking it’s fine your blog knows what you’ve been through you don’t need to justify yourself.
0 notes
princess-squirrel · 7 years
Photo
Tumblr media Tumblr media
1 note · View note
princess-squirrel · 7 years
Text
I realised that when something painful or difficult happens to me the first thing that comes to my mind is 'it can only get worse, it'll get worse'. I never consider the possibility that what's happening can get better. I think I need to switch my mindset.
0 notes
princess-squirrel · 7 years
Text
Letter to my parents
Je me souviens que des que j'allais pas bien mentalement ou physiquement j'avais peur de vous dire que j'allais mieux par moments parce que j'avais peur de perdre l'exclusivité et l'attention que vous me donniez, même si je sentais que cette attention n'était pas exactement le genre d'amour dont j'avais besoin. Au moins vous faisiez attention à moi, je savais que jetais dans vos pensées et c'était déjà bien. Je pense que ça a été un des gros éléments pour la guérison de mes problèmes avec la bouffe. J'avais extrêmement peur de vous perdre dans le processus (en plus de perdre mon "contrôle") et de revenir au point initial. Combien de fois jetais contente qu'il m'arrive quelque chose de "mauvais" parce que cela voulait dire que vous alliez me donner de l'attention ! Combien de fois j'ai cherché à vous plaire (par exemple en faisant du shopping, trouver une fringue que maman aime pour obtenir sa reconnaissance ; ou partager un plat avec papa pour qu'il soit fier de moi, même si ça finit avec un "pas mal", ce qui est extrêmement frustrant). Combien de fois j'ai cherché votre attention. Je pense que même en me séparant et en ne montrant que ma réussite et mon contrôle sur tout je voulais secrètement avoir votre approbation. Mon estime de moi est énormément passée (et passe encore) par votre approbation. Si mes parents sont fiers (même si ils ne le montrent pas comme je le voudrais (ce qui est normal vu les vents que je vous ai mis pendant mon adolescence et la distance que j'ai pris) peut être je pourrais me sentir mieux avec moi même ? J'ai fait du mieux pour être la meilleure dans tout, en pensant que j'aurais de l'amour. J'ai toujours pensé que votre amour dépendait de quelque chose: bien me porter, bonnes notes, suivre un certain chemin, vous impressionner. Du coup j'ai suivi ce chemin, avide de votre amour. Mais je me suis heurtée à une certaine indifférence parce que vous ne vouliez pas récompenser des efforts qui sont normaux. Sauf que pour moi ils avaient un sens profond. Je n'ai pas vraiment fait ça pour moi (peut être pour mon côté perfectionniste) mais comme un échange pour de l'amour. Ce qui m'a fait penser ça? Je sais pas... C'est vrai que vous avez souvent valorisé quand les choses vont bien, que tout est sous contrôle et que on n'a pas à gérer les imperfections de la vie (ou on les fixe hyper vite). Du coup je me suis dit que ce serait la meilleure manière de procéder? Je me suis jetée à English summer et j'ai souffert du manque d'amour que je me portais. Je ne m'étais pas suffisante et j'étais trop attachée à vous, constamment à votre recherche. Puis même après ce mal être je n'ai pas réussi à communiquer mes besoins. Donc j'ai tout investi dans le contrôle de la bouffe pour combler un vide, la sensation que quelque chose n'allait pas, une contestation. J'étais fâchée. Papa était absent. Maman était trop omniprésente sans pour autant donner l'affection dont j'avais besoin. Les choses ont un peu changé, apaisé. Mais avec le travail que j'ai fait sur moi je me suis rendue compte que des qu'il m'arrivait un truc je voulais ma maman, du réconfort. Et c'était jamais vraiment "ça". J'ai appris que vos réactions et certains de vos mécanismes me faisaient du mal et perpetraient des habitudes qui n'étaient pas saines. Je n'étais pas à l'écoute de mes émotions, je refusais de voir les douleurs que j'avais accumulé. Et j'ai commencé à ouvrir les yeux sur notre relation, ce qui ne m'aident pas. Donc j'ai décidé de prendre mes distances, de me construire seule et faire mon réseau de soutien sans vous. La encore j'ai toujours ressenti le besoin de vous faire passer le message que j'étais au top, que j'avais tout sous contrôle pour que vous soyez fiers de qui je devenais. Je voulais aussi vous prouver que j'avais réussi sans vous après toutes ces années à vous courir derrière. J'oscillais entre independance, fierté et quand même un besoin de reconnaissance de votre part. Des fois je tentais d'attirer votre attention et chaque fois je recevais des solutions au lieu de l'empathie ou un accompagnement sur mes problèmes. J'ai commencé à mettre le doigt dessus et j'étais fâchée, amusée de voir comment le cycle se répétait, je me sentais débile de continuer à revenir vers vous et à espérer une réaction differente. J'ai abandonné l'idée de vous en parler parce que je me suis dit que je ne pouvais pas vous changer, que je pouvais me construire sans famille. Et puis voilà où j'en suis. Au début, après en avoir parle à maman je n'ai pas ressenti de soulagement mais j'étais plutôt fâchée, je vous en voulais parce que je suis le produit de cette histoire. J'ai compris que vous me donniez de l'amour à votre manière, rien n'a été intentionnel, au contraire! Mais voilà je sens que j'ai manqué d'amour, de qqun a qui faire confiance aveuglément, que j'aille bien ou pas, j'ai hérité d'un sentiment de toujours devoir faire preuve de mériter un amour, la peur d'être abandonnée à tout moment car j'avais l'impression que je n'étais pas liée à vous à part par mon mal être. Donc oui je commence à accepter que je suis le résultat de tout ça, que j'ai encore peur que ça arrive. Mais surtout mon plus grand souhait c'est d'accepter ces pierres que je porte dans mon sac à dos, elles font partie de moi, je les accepte au lieu de me bagarrer contre elles. Les peurs que j'ai ne reflètent pas la réalité mais plutôt les pensées vivides de mon enfance et cest en marche pour être fini. Je dis pas que ça va être immédiat parce que j'ai encore tendance à me protéger, parce que j'avais commencer à faire le deuil de ma famille. Mais surtout le plus important pour moi c'est d'arriver à me construire en tant qu'individu sans tomber dans la fusion et symbiose familiale. Je veux pouvoir exister indépendamment
0 notes