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monsieurcyclopede · 5 years
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Aujourd'hui, c'est la fin de la colonie de vacances, la boum du dernier soir... Sans musique, sans parfum et sans gel dans les cheveux. Sans personne. Juste mon vélo et moi, comme je le voulais.
Chaque instant à la saveur aigre douce du dernier. Chaque tour de pédales résonne dans ma tête comme un compte à rebours annonçant la fin de mon périple. Voyager à vélo c'est comme vivre dans une bande dessinée sans texte, juste de beaux dessins, de belles images, des vignettes colorées au fil du temps.
Printemps... Été... Automne... Trois saisons aux bords des routes, de la douceur à la chaleur et de la chaleur aux fraîcheurs de novembre. Les feuilles tombent des arbres, annonçant la fin d'un cycle... Cycle...
En hiver, la nature se repose et expire lentement sa frénésie estivale. Je suis forcé de faire la même chose. Expirer cette immense bouffée d'oxygène de 6 mois. Une longue et douce expiration pour assimiler en paix toute cette liberté emmagasinée au fil des kilomètres. Pour revivre chaque instant vécu, béni par la solitude, épaulée de la douce présence des paysages... Revivre les sensations quotidiennes, l'air qui glisse sur mon visage, le vent qui souffle dans mes oreilles, la mousse de mon guidon serré dans mes paumes, mes pieds qui appuient sur les pédales dans un mouvement perpétuel. Revivre les beautés de chaque région, de chaque virage. Revoir les yeux émerveillés de mes amis, de mon amour. Revivre chaque effort, chaque souffrance interminable dans un col de montagne pour arriver au sommet et sourire devant la majesté des montagnes.
A force de m'entendre posé la question, je finis par me demander à moi-même comment j'ai trouvé l'énergie de parcourir seul tout ces kilomètres. La question prend son sens quand je repense aux moments les plus difficiles, physiquement et moralement. Je connais maintenant la réponse. Je n'ai jamais été seul, d'abord parce que j'étais avec moi-même et surtout parce que la présence de la nature est permanente, sa compagnie est le meilleur carburant qui soit pour quiconque sait en tirer profit. Juste en l'admirant à chaque seconde, en l'observant, en la laissant me surprendre et me submerger. Je ne lui ai trouvé aucun défaut, la nature se contente d'être. Je me suis contenté d'elle. A chaque épreuve, chaque difficulté, la promesse d'une beauté végétale ou animale m'a toujours poussé à avancer. Cette beauté est partout et tout le temps, il suffit d'ouvrir les yeux. Dans les rares endroits où elle n'y est plus, la simple idée de la retrouver plus loin m'a donné l'énergie nécessaire pour avancer plus vite, quitte à risquer l'hypoglycémie... Traverser une forêt, longer l'océan, une rivière, gravir un col et survoler les reliefs, humer l'odeur des bouses aux abords des clochers, se faire gueuler dessus par tous les chiens du village, monter et descendre une étendue de collines interminable. Freiner pour laisser passer sa majesté le cerf, écouter les oiseaux le jour et le cris des chouettes la nuits, perdu dans un bois. Voilà tout ce qui m'a accompagné pendant six mois, tout ce qui m'a permis d'avancer même quand la souffrance prenait le pas sur le plaisir. Tout simplement parce qu'aucun effort n'est vain si la récompense est de pouvoir admirer un paysage ou sentir l'odeur d'une forêt. Dans mes yeux aujourd'hui, les centres villes aux rues commerçantes normalisées sont plus fades que jamais et rien ne peut concurrencer la beauté changeante et la surprise que la nature peut offrir. L'homme y a sa place et cette place est la sienne. Faut il encore se l'approprier et surmonter les quelques obstacles qui nous sépare d'elle. C'est donc l'heure de l'hiver, celle du repos et du calme. C'est le moment d'expirer.
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monsieurcyclopede · 5 years
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Les Landes, ou la peur de mourir en forêt...
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De la traversée des Landes, je ne garderai qu'un souvenir réctiligne, la vision d'une ligne droite infinie et angoissante, bordée de pins maritimes...
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L'amoureux des arbres que je suis a vu sa passion malmenée et mise à l'épreuve de l'overdose. Un million d'hectares de culture monospécifique à faire pâlir un bûcheron, effrayer un pic-vert et faire vomir une chenille processionaire. Trois départements couverts de forêt de résineux qui se pavanent, les aiguilles au soleil d'été, secs comme des harengs... De quoi donner les pires insomnies à tous les sapeurs-pompiers du monde et les fantasmes les plus excitants aux pyromanes. C'est l'armée des clones qui attaque l'océan Atlantique. Au risque de paraître ingrat, je crois qu'on peut aimer démesurément la nature sans aprécier particulièrement la forêt des Landes. Pas pour ce qu'elle est mais pour ce qu'elle représente... On ne va pas cracher sur une forêt par les temps qui court et je ne m'en prendrais pas au pauvre troupeau de pins maritimes dans lequel j'ai joué au chien de berger. Mais forcément, à pédaler cinq jours au milieu d'un paysage qui ne change pas, on finit par avoir l'impression de tourner en rond malgré la droiture des routes. Pour ne pas devenir fou, on se pose des questions, on essaye de comprendre comment une seule espèce a pu envahir un million d'hectares... Roulement de tambour... On s'en doutait un peu... La quasi totalité de la Forêt des Landes a été planté par l'homme ! Seulement 20% de sa surface est naturelle. L'avantage des lignes droites de douze kilomètres, séparées par de petites chicanes (pleines de sensations), c'est qu'on peut pédaler en lisant des articles intéressants (pas bien... ). On y apprend plein de choses, notamment que les Landes, jusqu'au 19ème siècle était une zone humide, marécageuse, dans laquelle vivait et travaillait une population adaptée à son milieu. La plupart étaient éleveurs ovins, les fameux bergers Landais perchés sur leurs échasses. Les dunes de sable de la région qui bordent la côte posaient déjà problème à l'époque, contraignant par leurs mouvements, la population de quelques villages ensevelis à migrer dans les terres. Qu'à celà ne tienne, dit l'ingénieur, plantons des pins partout ! À chaque problème sa solution. À cette époque, on ne blague pas, on bosse dur et on aime voir les choses en grand. Un chantier n'a de sens que si il est Herculéen, titanesque et magnifique, à l'image de l'homme. Paris a eu Hausmann, les Landes auront aussi leur chirurgien esthétique en la personne de Nicolas Brémontier. À lui seul, ce jeune gaillard motivé su convaincre avec succès Mister Napoléon III. Cette zone marécageuse et puante devait être "assaini" afin de ne plus salir les nobles bottines de sa majesté durant ses vacances à la dune du Pilat. Pour se faire, rien de tel que d'assecher radicalement le secteur en plantant un million d'hectares de pin maritime. Leurs racines se chargeront de sucer toute l'eau environnante pour alimenter leurs majestueuses ramures. Au passage, elles calmeront les sables... Allez les copains, chacun sa pelle et sa binette, c'est parti pour les travaux ! Ainsi naquit la Forêt des Landes, financée en grande partie par une cohorte d'industriels, désireux d'exploiter la résine afin de fabriquer de l'essence de térébenthine et de la colophane. Dès lors, ce n'est pas pour laisser place au sable mais aux arbres que les populations durent non seulement migrer mais aussi changer de métier. Mais la France était enfin capable d'assumer la demande toujours plus grandissante du peuple en essence de térébenthine, fameux produit du quotidien... Aujourd'hui, les dunes posent toujours autant de problèmes et la forêt des Landes est des plus vulnérable de part sa monospécificité. Les pins sont magnifiques mais à la merci du premier ravageur (de plus en plus nombreux) et de la première étincelle. La catastrophe sanitaire semble difficile à éviter et la forêt nécessite une surveillance accrue. Entre deux troncs, j'ai parfois aperçu l'océan et à quelques reprises, j'ai pu savourer quelques divins coucher de soleil sur les vagues...
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monsieurcyclopede · 5 years
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Le Pays Basque
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Le pays Basque sera l'un de mes coup de cœur de ce voyage. Chaque région, chaque paysage est différent et les comparer n'est pas utile. Mais les affinités sont ce qu'elles sont et il y a des endroits qui nous touchent plus que d'autres.
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De même que la Bretagne ou l'Aubrac, le Pays-Basque me comble de bonheur à la première vision de ses paysages. C'est instantané et je ne sais pas trop l'expliquer. La première chose qui me vient à l'esprit c'est que ces régions ont toutes à mes yeux, le point commun d'être surprenantes. Aussi bien dans leurs beautés que dans leurs caractères et leurs fortes identités. Elles sont dépaysantes au point de pouvoir s'imaginer transporté à l'autre bout du monde en quelques coups de pédale. Comme en Bretagne, l'histoire a laissé ici des traces encore présentes et encore vivantes. Que ce soit dans l'écritures, le langages, l'ésthétiques, les bâtiments et les coutumes singulières.
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La surprise est aussi dans la nature, changeante en permanence, d'un vert dense et arrosé qui s'habille d'une lumière différente à chaque instant de la journée. Les montagnes projettent leurs ombres, filtrées par les brumes saturées d'humidité et les nuages qui défilent au grés des mouvements de l'océan tout proche. Les cloches du bétail dans les estives rythment l'avancée de mon vélo.
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Les frontons, érigés dans chaque village, occupent la place centrale avant les clochers, entourés de ces belles maisons blanches et rouge typiques du pays. J'ai même eu la chance de renouer avec la pelote basque, un amour d'enfance... De Pau à Hendaye, je suis passé par Oloron-Sainte-Marie, Mauléon, Tardets, Saint-Jean-Pied-de-Port, Espelette et Aïnhoa. Mes cuisses n'ont pas chômé sur les magnifiques routes de l'arrière-pays.
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Ces régions sont rassurantes pour moi, à l'heure où l'homme se rend nuisible pour la terre. Je suis toujours apaisé par la vision des paysages sauvages et enveloppants. Quelque chose d'impalpable dans ces endroits me rappelle à chaque instant qu'il reste de belles choses à protéger et à admirer. Les reliefs ne laissent d'autres choix aux hommes que de les habiter avec respect et raison. Tout devient différent à l'approche du littoral où l'aménagement est beaucoup moins contraint par la nature. Pour autant, la vieille ville et le port de Saint-Jean-de-Luz n'ont rien perdu de leur charme. Pour finir, la côte accidentée du Pays-Basque s'estompe doucement pour se transformer en Littoral boisé, bienvenue dans les Landes !!
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monsieurcyclopede · 5 years
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... Petit traité de l'hypoglycémie ...
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Premier symptôme, le trou dans l'estomac. Tout commence comme ça, le ventre chante ses plus belles gargouilles. C'est le premier à vous avertir qu'il manque du charbon dans la locomotive. Les jours où le cerveau a été branché, c'est le moment où l'on s'arrête et où on mange un petit quelque chose. Logique. Mais certains jours,  j'ai oublié ma cervelle au campement et je pédale trop vite, trop fort et trop longtemps, la tête dans le guidon. Sans en faire une excuse, j'ai souvent remarqué que c'était le cas dans les endroits moches.
Ces moments où le mode "débile" est enclenché, où la réflexion est au plus bas et les performances sportives au plus haut. Je ne dénigrerais pas ces états psychiques que j'affectionne particulièrement, je dois être honnête avec moi-même... Parfois je pédale comme si la rotation de la terre dépendait de la rotation de mes roues. Ce qui est profondément stupide car ce n'est pas le cas, je vous rassure... Mais comme un homme politique engagé corps et âme dans une transe oratoire aussi flippante que désuète, j'ai laissé mon cerveau au vestiaire et j'aime penser qu'une grande cause dépend de mon engagement physique et moral. C'est hyper motivant... C'est précisément quand ce genre de niveau d'inconscience est atteint, que le premier symptôme est largement négligé. Le creux dans l'estomac n'est pas comblé et débute alors le long voyage psychédélique vers les horizons floues de l'hypoglycémie. Je vous assure c'est passionnant. Les pouvoirs de l'absence de réflexion sur les performances du corps humain sont magnifiques.
Le premier stade de la fringale n'est pas des plus coriace à surmonter. C'est un peu comme le voyant orange de carburant qui s'allume, on s'en fout, on sait qu'il reste les 50 Km de réserve, on y pensera plus tard. L'illusion est alors parfaite car l'état de faim n'est que passager. On peut alors continuer aisément à ne pas réfléchir et à suer sans retenue le peu de carburant qu'il nous reste, pour voguer avec entrain vers le deuxième stade de l'hypoglycémie.
Puisqu'il faut le nommer ici, je le verrais bien s'appeller, le stade des jambes en cotons. Un grand classique. Ce deuxième cap vers la douce torpeur du sportif sous alimenté est le plus sournois. Le regard du cycliste écervelé ne porte pas très loin, je dirais un mètre ou un mètre cinquante au devant, tout au plus. Ce qui assurément, ne permet pas de savoir si la route monte ou descend. C'est ce qui rend ce stade 2 si difficile à identifier. En état avancé d'obstination, un pédaleur en transe traduira une faiblesse de ses jambes par la présence d'une côte à ses devants. L'association d'idées est évidente et l'ego du sportif chargé de testostérone n'envisagera jamais la possibilité que cette fragilité passagère puisse être consécutive de son état de forme. C'est à cet instant précis que le sujet passe rapidement du mode "débile" au mode "ultra débile" afin de gravir héroïquement cette côte inexistante, en redoublant d'effort à l'aide de ses cannes, déjà trop faible pour avancer dignement sur du plat. En parlant de dignité, celle-ci s'est envolée à l'entrée du stade 2 de notre superbe expérience.
C'est donc mollement mais avec la détermination d'un champion qu'on avance vers le troisième stade de ce voyage physiologique. C'est le stade du doute, celui qui attaque directement la matière grise de l'athlète, qui se situe non pas dans le crâne mais dans les biceps de son corps. C'est le stade des bras ballants. La nécessité de rétrograder quelques vitesses devient alors préssente mais difficile à réaliser tant la force des membres supérieurs est entamée. Les doigts son faibriles, ridés et secs, empoigner son guidon relève de l'exploit et diriger sa monture devenue sauvage demande une volonté anormale. De là, tout s'enchaîne très vite, le sujet devient rapidement paranoïaque et tous les éléments se déchaînent alors contre lui. La légère brise devient un puissant vent de face. La douce chaleur du soleil se transforme en canicule écrasante et la gravité se fait de plus en plus forte aux alentours. Loin d'imaginer que sa responsabilité est engagé dans ce déclin, le sportif de haut niveau aura plutôt tendance à utiliser l'énergie qu'il n'a plus pour pester contre ces conditions abominables et vociférer de nombreuses insultes à l'encontre du monde extérieur, largement responsable de sa contre-performance. Personne n'avait jamais eu à affronter de telles conditions avant lui d'ailleurs, il en est sûr à ce moment de sa vie.
C'est donc dans cette ambiance dégradé que l'on se dirige assurément vers le quatrième et dernier stade du vortex hypoglycémique tel que je le vois. Le stade du visage froid et des traits tombants. C'est aussi le stade de l'acceptation et du retour à la réalité. À ce moment précis, le visage affiche une mine pâle, les yeux sont pochés, lourds et vides. Les joues tombent, la bouche reste entrouverte car les mâchoires ne supportent plus le poid du menton. La gorge est sèche, le front est anésthésié et les lèvres sont blueues. Le coeur pompe au ralenti un sang sous oxygéné, qui irrigue tant bien que mal, les muscles atrophiés d'un sportif déchu qui regrette à ce moment de ne pas avoir acheter ce paquet de Grany.
Il commence à comprendre...
À cet instant charnière, c'est le regard inquiet de ses semblables qui pèsent sur notre champion. Qu'ils soient eux aussi sportifs ou simples passants, tous ont dans leurs yeux une profonde pitié pour celui qu'ils viennent de dévisager. Les plus aguerris comprennent, les autres ont peur et les plus prévenants sortent leurs téléphones pour composer le 18... Le héros du jour comprend alors que le podium n'est pas pour aujourd'hui et c'est en acceptant cette déconvenue qu'un mécanisme archaïque s'enclenche soudainement en lui : celui de la recherche hystérique de sucres.
C'est donc poussé par ses instincts les plus primaires et dénué d'amour propre que le carencé fonce alors, propulsé par une dernière calorie, vers la première molécule de saccharose à sa porter. Peu importe la forme qu'elle puisse avoir. Il prie alors au plus profond de son corps vide de ne pas vivre cette situation un dimanche ou un lundi car il ne sait plus quel jour on est mais il se souvient que les boulangers aiment se reposer lors de ces deux jours maudits. Il regrette d'avoir négligé ce voyant orange pourtant allumer depuis de nombreux kilomètres...
Mais il sait que la France est un pays plein de ressources, un pays de gourmets qui sait satisfaire les fins palais à chaque saison, à tout heure et dans chaque petit coin de campagne. Il rentrerait dans n'importe quel magasin comme un barbare dans une église, prêt à piller n'importe quelle enseigne qui vendrait du glucose, quelqu'en soit la forme, même un champ de betteraves serait une cible potentielle. Il faut savoir s'adapter en voyage et faire avec les moyens du bord. Un dimanche, la vision divine d'un bureau de tabac ouvert dans la Creuse ou d'une épicerie allumée en banlieue de Bayonne, sont autant d'issues inespérées à ce genre de mésaventure. Il est des plaisirs que l'on ne soupçonnera jamais avant d'avoir tutoyé de si près le malaise hypoglycémique. L'intérêt de jouer avec son feu intérieur, c'est qu'on apprend à dompter sa flamme, même quand celle-ci n'est plus qu'un embryon d'étincelle... Ces devantures de caisses que vous avez toujours snobé avec la conscience du consommateur expérimenté deviennent alors une mine d'or. Des minis paquets de bonbons schrtoumpf à deux euros au snickers, mars, nuts, twiks, kit-kat et autre divinités culinaire à un euro cinquante. Toutes ces denrées habituellement négligées sont autant d'étoiles qui ravivent le regard éteint des visages pâles. Si le bureau de tabac est des plus cossus, vous aurez peut être la chance d'y trouver un frigo vitré, avec à l'intérieur, éclairé d'une lumière hospitalière, le saint graal de toute personne en crise... Une canette de coca-cola. Pourvu qu'il ne soit pas zéro...
N'hésitez pas à tout acheter avant de sortir, trouver un banc sur lequel vous éfondrer lamentablement, manger et boire vos victuailles. En dix minutes à peine, le corps retrouve non sans magie ses capacités athlétique hors-normes... Vous aurez alors l'énergie nécessaire pour pédaler jusqu'à la prochaine boulangerie.
Ces derniers mois, j'ai compris plus que jamais que le corps n'était qu'un habitacle abritant l'esprit et les volontés. La méfiance est de mise quand l'esprit y est absent et que la volonté en déborde. Ne pas oublier de faire le plein du véhicule, ne pas oublier son cerveau en partant, c'est noté...
N'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de conseils en vue de la préparation d'un évènement sportif. Je me ferais une joie de vous aider...
Bisous
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monsieurcyclopede · 5 years
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Ou pas...
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monsieurcyclopede · 5 years
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...L'AUBRAC...
Étymologie : De l'ancien français Au : Alto, Au, Haut
Brac : Boue
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Si vous n'avez jamais pris la D215 entre Laguiole et Saint-Urcize par le col de la Matte... C'est le moment de changer votre vie ! Peu importe le moyen. En voiture, à dos de chevreuil, sur les mains, à pieds, en monocycle... Il faut un jour relier Laguiole à Saint-Urcize par le col de la Matte. J'ai fait mes calculs, c'est à 8h37 de Dunkerque, à 9h36 de Brest et à 8h39 de Niederlauterbach en Alsace... Pour tous les autres, c'est moins loin. Pas d'excuse, l'aller retour est faisable dans la journée. Oubliez les Canaries, les Maldives, Aquaboulevard et Center Park, rendez-vous au Col de la Matte. Vous y croiserez le regard ténébreux des vaches de l'Aubrac et rien d'autre. Si vous avez peur du vide, c'est le moment de vous soigner. Si vous êtes agoraphobe, c'est le moment de tordre le cou à votre phobie et de l'abandonner sur place, la nature se chargera de la recycler en quelque chose de plus utile. Si vous doutez encore de la beauté du vide et du silence, venez prendre un crochet du droit dans vos a priori sur la D215. Cette route est un tunnel vers votre vie d'après, une machine à laver les citadins, un raz de marée de beauté à 1290 mètres des premières vagues.
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Je m'arrête avant d'en faire trop, vous pourriez vous faire une fausse idée et finir déçu...
Sortie du vortex et arrivé à Saint-Urcize, remplissez vos gourdes à la source qui coule avec abondance sur la place du village et repartez de plus belle jusqu'à Nasbinals. Ce nom de ville extraterrestre ne fait que confirmer que vous n'êtes plus vraiment sur terre mais sur les plateaux de l'Aubrac... Comme dans Interstellar, l'envie vous prendra d'aller voir ailleurs, dans ce cas, direction le village d'Aubrac pour changer de galaxie et apprécié une descente digne des plus grands grand huit de la planète, jusqu'à Saint-Chély. Ce qui me permet d'écrire "grand" deux fois de suite, en toute impunité...
Si vous y êtes encore, la nuit risque de tomber, débrouillez-vous alors pour rester en hauteur et vous isoler des quelques faibles lumières qui osent affronter les ténèbres. Laissez le soleil disparaître, dites lui à demain et dites bonjour à l'univers qui prend vie...
Merci l'Aubrac, merci les vaches et les étoiles, le rien et la beauté.
Bisous
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monsieurcyclopede · 5 years
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Coucher de soleil sur l'Aubrac
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monsieurcyclopede · 5 years
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monsieurcyclopede · 5 years
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Les Cévènnes
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monsieurcyclopede · 5 years
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La Drôme Provençale
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monsieurcyclopede · 5 years
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Le Vercors
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monsieurcyclopede · 5 years
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Une soirée sur les plateaux de l'Aubrac. Perché sur Laguiole. Le soleil étire doucement les ombres dans sa chute incandescente. Les kilomètres s'allongent aussi et se perdent dans les jours de ce voyage que je ne compte plus. Comme je ne compte plus les rencontres mais me contente de les vivre. Comme je ne compte plus les instants partagés mais me contente de les savourer. Chaque émotion vécu est une perle à enfiler à mon cou. Et aujourd'hui c'est la mélancolie qui fait office de bijou. Après trois semaines accompagné, je me trouve à nouveau seul. Il me faut retrouver un regard neuf. Ce regard qui capte chaque instant de beauté et qui saisis la vie, partout où elle se trouve, tout autour de nous. Je commence à sentir l'habitude. Encore quelques jours et le silence sera rempli des bruits de la nature et ma solitude sera accompagnée des paysages filant aux bords des routes. La solitude n'est qu'une illusion de l'esprit qui nous fait fuir nous même. Ne pas croire au mirage et se retrouver à nouveau, tout bientôt...
Ces dernières semaines ont été magnifiques. J'ai parcouru beaucoup plus de kilomètres verticaux que linéaires... Mes cuisses en sont fatiguées. J'ai quitté Grenoble par le Vercors.
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Merveilleux plateaux rebels et délicieusement désobéissants. La résistance physique y est encore un devoir. Maquis arides et exigeants, c'est paraît-il, la terre qui résiste à toute forme d'oppression, c'est inspirant... De Villard-de-Lans traverser la roche pour rejoindre Saint-Martin-en-Vercors par les gorges de la Bourne.
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Puis de la Chapelle-en-Vercors, souffrir dans les reliefs magnifiques jusqu'à l'ultime col de la Bataille qui incarne son nom avec rigueur. De là, vivre un instant suspendu, entre la vallée du Diois sur votre gauche
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et le Vercors immortel sur votre droite.
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Et à cet instant, oublier freins et pédales et se laisser glisser sur un toboggan bosselé d'une vingtaine de kilomètres. Dévaler les pentes sinueuses, vent-arrière, torpiller le monastère de Léoncel sans s'y arrêter, fuser sans raisons, dans le sens de la pente divine épaulé par le vent  jusqu'à Plan-de-Baix, accroché à la corniche.
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Puis laisser l'inertie vous tirer jusque dans la Drôme Provençale. Sentir le mistral chaud transporter les effluves de Lavande en traçant une perpendiculaire aux rangées violettes. Crest, Dieulefit, fuir les premières vagues de vacanciers aux allures d'envahisseurs, juste le temps de s'y habituer et d'admettre l'évidence...
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(A ce moment précis, pester contre Tumblr parce que j'ai atteint le nombre maximal de photos pour mon article)
Suivre l'odeur du nougat jusqu'à Montélimar pour espérer trouver de la fraîcheur le long du Rhône, voir si on se souvient encore de ce que ça fait. Boire des litres et des litres d'eau pour ne faire que les transpirer jusqu'aux chaleurs écrasantes du Gard et des Cévènnes. Vivre à l'ombre pour que les glaçons fondent moins vite... Survoler l'immense et merveilleux cirque de Navacelle, marcher à l'ombre des bambous d'Anduze et nager dans la mer caillouteuse et cisaillante à Sauve. Changer  son rythme, se laisser vivre et infuser au fil de l'eau et des rivières sauvages. Faire preuve d'une feignantise exemplaire jusqu'à 16h avant de sortir de sa douce torpeur et de pédaler mollement jusqu'au soir...
Dévorer les routes et les cols. De Saint-Hypolitte-du-Fort à Alès, partager le soleil brûlant avec son père pour un beau moment. Saint-Jean-du-Gard puis la vallée française, véritable retranchement pour hippiculteur pieds nus. Nirvana pour bouffeurs de graines communautaristes perchés et attachants. Ne pas oublier de faire l'ascension du Mont Aigoual pour admirer un Panorama à couper le souffle. Culminant à 1570 mètres, admirer le massif Cévenol, les Alpes, les Pyrénées, la Méditerranée... Enfin... Sans la brume de chaleur il paraît que c'est ce qu'on peut y voir... Évidemment, y rester dormir pour vivre une nuit sous une voûte étoilé hallucinante avant de plonger dans le Canyon du Tapoul. Plouf.
Penser à tout prix à quitter les Cévennes par la grande porte, à savoir les majestueuses Gorges de la Jonte entre Meyrueis et Le Rozier, au moins l'une des plus belles routes sur laquelle Monsieur Cyclopède a eu le privilège de réchauffer ses pneus.
Quitter les Cévennes était presque triste car on s'habitue très vite à la beauté quand elle est partout sans qu'on ait besoin de la chercher...
Suivre rigoureusement les courbes du Tarn jusqu'à Millau. Oser enjamber le viaduc sans se faire accrocher l'entrejambe et filer dans l'Aveyron, direction Rodez par les monts du Lévézou pour s'achever les mollets. Après trois semaines de vie sauvage, Rodez est une capitale agitée et bruyante qui me vole un ami par le train... Je lui en veux... Fuir la foule en plaçant les plateaux de l'Aubrac dans son viseur. Répondre à l'appel de l'Aligot, qui vous murmure à l'oreille la promesse de récupérer plus de trois mois de calories dispersées sur les routes en un seul repas...
Monter, monter, remonter jusqu'à Laguiole à travers forêts et prés dorés, laisser les panoramas envahir le paysage jusqu'à la capitale du couteau. Plonger dans l'aligot accompagné d'une partie bien choisie d'un bovin local.
Et ce soir, penser à trouver le meilleur endroit pour voir le soleil faire saigner le ciel... Perché sur le mur ouest du cimetière, c'est pas mal...
Dernière chose... Penser à écrire pour figer tout ça avant que ça se périme.
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monsieurcyclopede · 5 years
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... À mes Barons Perchés...
Merci pour ces quelques jours que nous avons partagé.
Vous, mes amis tout frais. L'intensité nous tient par la main depuis nos premiers contacts. Elle nous unie toujours à chaque instant. Votre rencontre correspond au premier grand virage de ma vie. Si récent et pourtant déjà loin. C'est peut-être ce qui l'a rendu aussi exceptionnelle. Vous êtes ce pourquoi je ne regretterai jamais d'avoir changé de métier.
Notre amitié est un arbre, comme ceux que l'on aime, solide, accueillant, bien enraciné et fiable. On y grimpe bien et c'est plutôt fun de se déplacer à l'intérieur, il faut bien l'avoué.
En vous trouvant j'ai retrouvé l'enfant qui n'a jamais cessé de vivre en moi. Cet enfant capable de cr��er des liens forts avec des inconnus, sans savoir pourquoi, juste parce que c'est comme ça et que c'est beau. Cet enfant sans âge, capable d'accueillir une amitié qui le dépasse, sans chercher à comprendre pourquoi le regard de l'autre est aussi familier qu'un regard qu'il a toujours connu. Juste parce que c'est comme ça et que c'est beau comme un coup de foudre.
Nous avons tissé si vite une belle et solide toile de cordes, bien accrochée à la canopée, avec l'amusement des gosses et la bienveillance des gens responsables. Notre métier n'est qu'un jeu pour adultes. On l'a rendu sérieux pour que les autres grands nous laissent jouer tranquillement. On dit qu'il est interdit de ne pas s'amuser dans les arbres et j'ai toujours aimé y jouer avec vous.
Notre amitié ascentionnelle ne touche pas terre et pousse très vite, toute verticale qu'elle est, à l'ombre des feuillages, on voit toujours plus loin en prenant un peu de hauteur. Si les arbres ne m'ont pas transmis tout leurs savoirs, je sais qu'ils ont disséminé dans notre relation un brin de leur force infinie et de leur intelligence singulière. Les observer et les côtoyer avec vous en a fait notre lien. Et comme les arbres, une fois enracinés, on a colonisé le ciel...
Enveloppés sous la même voûte, drapés d'étoiles, à l'assaut des constellations durant des heures d'éternité. Nos branches relient les astres et c'est maintenant que l'infini nous ouvre les bras. Rien est cloisonné, tout est lié, à commencer par nous. Seule la nature est belle, encore plus quand l'homme comprend qu'il en fait partie. Et comme les arbres, on a compris que nos connexions ne se contenteront jamais de n'être que souterraine.
Car l'intensité nous tient par la main...
Merci Lou, Mama, Coco, Pierrot et Thomas de faire partie de mon voyage...
A très bientôt.
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monsieurcyclopede · 5 years
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Jour 78 et 79 : De Lyon à Tencin 159 kilomètres
Mon passage sur Lyon fut de courte durée. L'occasion tout de même d'y passer un bel après-midi et une belle soirée en de bonne compagnie... Encore merci à vous Caro et Nico pour votre accueil. J'étais heureux de vous retrouver dans votre nouveau chez vous et d'y arriver avec Monsieur Cyclopède. Votre jolie ville annonce avec douceur les prémisses du sud tout proche, on y entend quelques cigales à l'ombre des platanes. Si on sait où se rendre, on y voit les massifs alpins.
C'est une occasion trop belle, inespérée et immanquable qui m'a poussé à partir si vite. Celle de filer à grands coups de pédales en direction de Grenoble et d'y arriver le plus vite possible. J'avais des Amis à y retrouver et pour rien au monde je ne les aurais rater...
Je suis sorti de la gueule du Lyon par le sud-est, c'était ma foi encore plus douloureux que d'y rentrer... Vingt-cinq kilomètres suffoquants à travers une urbanisation affolante avant de voir un champs et de respirer un peu. J'ai parcouru 100 kilomètres d'une traite jusqu'au très beau village de Beaucroissant. Un bel endroit perché.
En observateur privilégié, je me suis reposé là, juste devant la Chartreuse et le Vercors, prêt à viser entre les deux pour rejoindre Grenoble. Depuis Lyon, la route n'a pas été fameuse. La chaleur m'a écrasé dans les plaines cultivées et sèches de l'Isère. Au bout de 100 kilomètres, la vision des montagnes m'a fait l'effet d'une carafe d'eau fraîche et d'une promesse de journées plus palpitantes.
Le lendemain, une dernière longueur d'environ 60 kilomètres m'a permis de retrouver mes amis. Après la traversée de Grenoble, j'ai remonté le cours de l'Isère dans la magnifique vallée du Grésivaudan, entre les beaux noyers, les blés et les maïs, le panorama sur la Chartreuse est merveilleux... Les montagnes sont majestueuses et leur vision rappelle instantanément à mon esprit à quel point je les aime et elles m'attirent. Le ciel est envahit de parapentes qui colorent l'azur en une centaines de petits croissants volants. J'ai envie de plonger dans ces reliefs de beauté. Bientôt...
Mon arrivée à Tencin a été triomphale, les maillots jaunes infusés aux amphétamines et autres pois rouges aux mollets imberbes peuvent aller se rhabiller. Le tour de France, je l'ai commencé avant vous et c'est par ici qu'il passe !!
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monsieurcyclopede · 5 years
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Quelques photos de Lyon
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monsieurcyclopede · 5 years
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Quelques photos du Jura et de l'Ain, en chemin vers Lyon...
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monsieurcyclopede · 5 years
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Jour 61 à 77 : De Fâchin à Lyon via Châlon sur Saône, Poligny et le Haut-Jura 472 kilomètres
Alors comme ça Bastien tu fais plus tes devoirs !!?
Je vais me recoller au cahier de vacances vite fait parce que je n'arrête pas de me faire engueuler ! Mais méfiez-vous parce qu'à trop considérer un âne, il se prend vite pour un cheval...
J'ai du mal à prendre conscience des milliers... Que dis-je... Des milliards de gens qui attendent la publication de mes articles comme le prochain épisode de Game of Thrones. Après l'Espagne, j'ai lancé une équipe de traducteurs pour l'Ouzbékistan et la Birmanie mais je ne préfère pas y penser... J'ai peur de ne pas supporter la pression, ça me  pousserait forcément à la faute de goût sur le scénario ou la photo...
Alors je reste serein, je ne pense pas au succès et j'ai pas envie que les pneus de Monsieur Cyclopède explosent.
Ces dernières semaines ont été marqué par la présence dans mon voyage de nombreuses personnes chères à mon cœur. Pour être plus précis, je devrais plutôt parler de ma présence chez eux ! En tout cas je peux affirmer sans détour qu'ils sont tous largement fautifs de mon manque d'assiduité quant à la tenue de ce blog... Leurs noms seront cités.
Je suis vraiment chanceux de bénéficier d'autant d'hospitalité. À ce titre je me dois de remercier officiellement et du fond du cœur Laura et la famille Carpentier , Nico et Caro, Thomas et Lou ! Merci à tous de m'avoir ouvert les portes de chez vous, de vos caves et de vos frigos dans lesquels je me plonge avec passion... Merci de vos générosités et de vos accueils. Vous embellissez mon voyage de vos présences chaleureuses et vous prolongez le plaisir de mes trajets solitaires en soirées étoilées ou en journées paisibles de repos caniculaire. Merci à tous !
Depuis mon départ du Morvan, je n'ai donc  pas cessé d'être accompagné par de douces présences. Comme lorsque je suis seul, ces instants sont à part et je suis heureux de voir les gens que j'aime en profiter à mes côtés. La saveur est différente quand sous nos yeux, quelqu'un se délecte du même plaisir au même instant.
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Du Morvan, nous avons rejoins le Jura à Poligny avec Laura. Connaissant son amour pour le vélo, j'ose penser que c'en est un autre qui l'a motivé à me rejoindre, je suis flatté. Nous sommes passé par les plaines qui succèdent aux montagnes du Morvan. Depuis Étang-sur-Arroux, nous avons rejoint Autun puis Épinac. Les petites montagnes laissent place aux petites collines et s'éloignent doucement dans un joli panorama. J'ai trouvé que les paysages y prenaient des airs de Toscane. Les collines de Bourgogne sont douces et rondes, colorées par les blés et découpées par des rangées d'arbres. Les vignobles font quelques apparitions timides et charmantes à flanc de colline, autour de Nolay et Santenay. Puis le canal du centre offre une portion plus facile et agréable jusqu'à Saint-Léger-sur-Dheune.
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Jusqu'à Châlon sur Saône, la route a été beaucoup plus difficile mais très belle par les collines de Saint-Mard-de-Vaux. Notre arrivée à Châlon a été marqué par un orage surpuissant et mémorable sous lequel nous avons planté la tente dans une solidarité exemplaire !! Puis la pluie s'en est allé arroser ailleurs pour nous laisser une soirée dégagée dans cette très belle ville.
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La Bresse entre Châlon et l'entrée du Jura est moins à son avantage. Le paysage est plat et les champs de maïs sont assez envahissants. Quelques jolis étangs relèvent un peu cette monotonie passagère ainsi que notre passage dans la très charmante ville de Louhans. Ses quelques kilomètres d'arcades entourées de vieux immeubles à Colombage sont magnifiques et appels à de paisibles promenades.
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Une ultime étape à Saillenard m'a fait voyager dans le passé de Laura avant de filer vers le Jura. Nous sommes arrivés au jour 66 à Poligny, une petite ville splendide du Revermont jurassien, nichée au pied des falaises et des premiers plateaux. J'y ai ouvert une parenthèse de quelques jours pour profiter pleinement de Laura et de sa famille ! Cette semaine de repos coïncidant avec la semaine de canicule pour mon plus grand plaisir, je n'ai pas pédalé sous ces chaleurs écrasantes.
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Je suis reparti le 1er juillet après quelques litres de vins et quelques kilos de comté... Je mentirais en taisant le fait que l'ascension sur les plateaux jurassien a été vraiment dure...
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Mais la beauté qu'on y trouve est largement à la hauteur de cette petite épreuve. Les plateaux s'étirent dans une étendue ininterrompue de verdure, de forêts mixtes et de cours d'eau sauvage. Les panoramas sont nombreux et splendides, le temps d'une pause, le temps de rêver... De Poligny à Clairvaux-les-lacs et jusqu'à Moirans-en-Montagne, c'était une longue étape difficile qui m'a permis de me remettre les jambes en état et d'évacuer mes quelques divins excès de terroir jurassien... La suite n'a pas été plus facile mais au moins aussi belle. Ma route s'est reliée au lit de l'ain entre Vouglans et Priay. Cette rivière est magnifique. La descente du Jura jusqu'aux portes de Lyon a été douce au bord de l'eau. J'y ai passé une première nuit sauvage dans mon hamac, c'était très agréable.
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L'entrée dans une ville aussi imposante que Lyon ne peut pas se faire sans quelques turbulences. En guise de secousses, les zones industrielles immondes traversées par les ponts, les autoroutes, survolées par les avions et les kilomètres de réseaux électriques ont rendu mon approche longue et assez désagréable. En arrivant, j'ai eu besoin de me ressourcer quelques heures dans le magnifique parc de la tête d'or avant de retourner en ville.
J'ai eu l'après midi pour me promener dans Lyon. Un vrai régal, à vélo sur les bords du Rhône et dans la vieille ville. L'ascension à la Croix Rousse pour rejoindre mon pote Nico a bien achevé cette journée avant d'attaquer une belle soirée de retrouvailles
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