Tumgik
mayoka · 5 years
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May the stars carry your sadness away, May the flowers fill your heart with beauty, May hope forever wipe away your tears, And, above all, may silence make you strong.
Dan George  
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mayoka · 5 years
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Les rythmes sanguins de la terre qui persistent dans nos veines, comme ceux des mers et des océans d'autrefois, affirment, face aux forces instables qui opèrent à notre détriment, qu'ils nous faut reconnecter à des rythmes stables et naturels. Peut importe que ceux-ci soient à découvrir dans une ville, un jardin, une relation humaine ou dans la nature sauvage, c'est le besoin et le désir de les retrouver que nous percevons et traquons en nous-mêmes. C'est en prenant place, en nous enracinant, que nous pourrons atteindre ou redécouvrir ces rythmes vitaux. Si nous perdons de vue l'idée, naguère inscrite dans nos veines, que la dérive ou la course sont l'unique solution, c'est peut-être parce que les rythmes qui nous sont nécessaires sont devenus si difficiles à repérer dans ces univers éclatés que sont à présent l'homme et la nature. Nous pouvons trouver ces rythmes en nous-mêmes. Je sais que tous nous pouvons éprouver ce revirement du sang en nos veines, cette incertitudes stupéfiante, toujours plus forte devant le monde et l'instabilité des choses, au coeur des villes ou des bois. Qu'est-ce qui rapproche les choses, qu'est-ce qui les éloigne ? Quelle est la valeur de l'écriture ? Quelle est la valeur d'un lieu ?
Rick Bass, Le Livre de Yaak
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mayoka · 5 years
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Tous nous naissons avec l'instinct, l'amour et le besoin de la beauté ou de la grâce. Pourtant nous attaquons cette beauté comme si nous en avions peur. Au couteau, au piolet. Nous voyons dans le mystère l'ennemi du savoir et, parce que nous voulons accéder au savoir, nous attentons en fin de compte au halo de mystère qui le protège. Nous l'assaillons, nous l'incisons dans la crainte ou la fureur, et ainsi nous portons atteinte au savoir qui se dissimule sous ce mystère. Nous prenons sans aucune générosité. Nous traquons les derniers espaces naturels pour leur faire injure, l'esprit troublé, comme si nous avions oublié que nous ne pouvons vivre ou survivre sans la grâce et la magie.
Rick Bass, Le Livre de Yaak
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mayoka · 5 years
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Il nous faut la vie sauvage pour nous protéger de notre propre violence. Il nous faut la nature sauvage pour contrer cette culbute dans le noir, infinie et tourbillonnante, où s'est précipitée un démocratie branlante, déstabilisés par le big business. [...] Il nous faut la force des lys, des fougères, des mousses et des éphémères. Il nous faut la virilité des lacs et des rivières, la féminité des pierres, la sagesse du calme sinon du silence.
Rick Bass, Le Livre de Yaak
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mayoka · 5 years
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En détruisant ce qui relève de l'ordre naturel, nous nous dévorons nous-mêmes à vif
William Kittredge
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mayoka · 5 years
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[...] "Comment votre fille peut-elle se mettre dans un état pareil alors que tout le monde y arrive ? Les autres le font bien eux." Si vous saviez comme je les ai haïs ces "autres" ! Personne, pas même moi, ne comprenait ce qui se passait dans ma tête. C'est vrai, des milliards de personnes n'aiment pas leur travail et n'en font pas tout un foin. [...] Il m'a fallu du temps pour comprendre mon aversion vis-à-vis du travail. Les années m'ont appris à m'ajuster, à trouver des boulots qui convenaient mieux ; j'ai même réussi à relativiser. Un peu. Pas bien longtemps. Il faut dire que l'organisation du travail est démente, comme sa manière de vampiriser les vie, de les muer en prison. En usine sale et bruyante qui dévore le temps. C'est tellement long une journée de travail, ça prend toute la place. Pour ceux qui aiment leur emploi, je peux comprendre, évidemment. Mais pour les autres... Je me questionne quand j'entends ma mère râler sur son métier depuis plus de vingt ans. Est-ce vraiment ça, la vie, "fait aller " ? Comment peut-on supporter ça ? Réveil à 6 heures, embouteillages sous la pluie, petit chef véreux, pauses pipi chronométrées, déjeuner sur le pouce, gestes répétitifs, automatiques et abrutissants, la menace du burn-out, la peur du licenciement... Tout ça pour rentrer à la maison épuisé. Produire, toujours plus, toujours plus vite. Etre finalement dépossédé de cette production. Et tout ça pour consommer des marchandises faites pas d'autres. [...] Quand je demande ce qui motive ces robots du travail, la réponse est toujours : pas le choix. Il faut nourrir les enfants, payer les dettes, remplacer le lave-linge. On me dit que si tout le monde pensait comme moi, le système déraillerait. Amen. Ou bien, tu es jeune, tu verras plus tard. Bien des années ont passé, mon cerveau doit être aveugle puisque je ne vois toujours pas. Il parait qu'il n'y a pas d'autre solution pour un jeune comme moi, travailler ou étudier, une belle illusion de choix. On apprend tôt qu'être adapté au monde, à la réalité, c'est d'abord vouloir s'adapter au système. Un système mourant, que personne n'ose remettre en cause. Dans lequel on plonge tête la première, en remerciant. Merci Patron ! Et, quand bien même on est malheureux comme les pierres, on pousse les enfants à emprunter la même voie. Finalement on n'a pas beaucoup avancé depuis le temps de l'esclavage. Les travailleurs se consolent avec les rares jours fériés de l'année, leur mois de vacances ou - et c'est pire que tout - la perspective de leur retraite. Comment cela peut-il suffire de savoir qu'à soixante-cinq ans, ils seront libres de leur journée ? Même les gradés, qui se vantent de partir plus jeunes, quel intérêt ? Obéir - produire - consommer. Cette vie-là n'a de sens que parce que la foule hypnotique accepte de lui en accorder.
Sarah Gysler, Petite
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mayoka · 5 years
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Que signifie vivre ? Le mot vivre a un premier sens : être en vie. Mais il prends un sens plein quand on différencie vivre de survivre. Survivre, c'est sous-vivre, être privé des jouissances que peut apporter la vie, satisfaire difficilement des besoins élémentaires et alimentaires, ne pas pouvoir épanouir ses aspirations individuelles. Vivre, par opposition à survivre, signifie pouvoir épanouir ses qualités et aptitudes propres. [...] Est-ce bien vivre que de subir contraintes, obligations ? N'est-ce pas dans ce cas vivre de façon prosaïque, c'est à dire sans plaisirs, joies, satisfactions alors que vivre de façon poétique serait s'épanouir dans la plénitude, la communion, l'amour, le jeu ? Et ne sommes-nous pas condamnés à alterner le prosaïque et le poétique dans nos vies ?
Edgar Morin, Enseigner à vivre, manifeste pour changer l'éducation
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mayoka · 5 years
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- [...] Nous accordons trop de crédit aux technologies, alors que celles-ci nous renvoient une image déformée de la réalité. Nous croyons tout connaître alors que tout nous échappe... [...] - L'homme pense toujours qu'il est maître de la terre, qu'elle lui appartient. Pourtant c'est précisément ce problème de la propriété des territoires qui déchire l'histoire de l'humanité et ce même dans le cadre de ses plus grands mythes. [...] - Les hommes s'accordent eux-mêmes ce droit de possession, et ils se l'accordent sur autrui. Mais pas plus que leur frère ils ne peuvent revendiquer la possession d'un sol. La terre ne leur appartient pas. Et c'est pareil pour nous : la terre, en aucun endroit du monde, nous appartient... [...] - Si l'homme pense que la terre lui appartient, il ne supportera pas qu'une partie de sa possession lui échappe et qu'il n'en ait pas la connaissance. Vouloir posséder, c'est vouloir connaître, et c'est ça qui ruine l'homme. Et inversement, vouloir connaître, c'est vouloir posséder. Il faut bien accepter l'idée que le monde nous est totalement inconnu et ce que n'est pas forcément un mal, mais un bien. Or, il y a plus de parties du monde qui nous sont inconnues que le contraire. [...] - L'humanité a toujours cru que c'était dans la connaissance du monde qu'elle pouvait en déceler le sens, que la signification véritable pouvait émerger de la seule connaissance, de la lumière. Or c'est bien là la plus grande erreur que nous puissions commettre. Car c'est précisément dans ce qui nous reste mystérieux et voilé que le monde, la terre, prennent leur signification. Sans mystère, pas de sens. [...] - ...Et l'homme ne dois pas chercher à connaître ces raisons. Il doit accepter ce fait, et laisser être ce qui est...
Sebastien Péguin, Le Songe d'Adam
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mayoka · 5 years
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Lorsqu'elle n'est plus un moyen, la monnaie corrompt tout. Elle n'est plus au service de la satisfaction des besoins du plus grand nombre. Elle sert l'intérêt de quelques-uns. Elle distend les liens sociaux. Elle disloque la société. Elle l'atomise. Elle isole les personnes. Par sa faute l'individu se fait centre de tout. Il désire dominer. Ne faut-il pas abolir les gains financiers si l'on veut instituer une société harmonieuse ?
Jean-Marie Frey, Une société sans argent est-elle souhaitable ?
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mayoka · 5 years
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Ceux qui accumulent de l'argent se méprennent sur l'essence du bonheur. Ils n'accroissent pas leurs qualités d'âme. Ils aspirent seulement à satisfaire leur corps."
Jean-Marie Frey, Une société sans argent est-elle souhaitable ?
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mayoka · 5 years
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Or avec la monnaie on voit émerger la figure du commerçant. Immédiatement, une perversion devient possible. Le marchand considère volontiers l'argent comme la fin de son commerce. Dès lors, l'échange permet l'accroissement d'une richesse superflue désiré pour elle-même. Ce mouvement est sans limites. Sans achèvement. Il est contre-nature. La nature d'une chose n'est-elle pas la fin qu'elle est destinée à remplir ? Comment en arrive-t-on à une telle altération ? Pourquoi des hommes se détachent-ils de l'ordre naturel des choses, au risque de se perdre dans une recherche indéfinie et donc malheureuse ? En réalité, ils échangent pour être heureux. Et puis ils s'égarent.
Jean-Marie Frey, Une société sans argent est-elle souhaitable ?
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mayoka · 5 years
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En somme, le courant queer souligne que le système actuel de classification de la sexualité en est un de contention et de restriction. Il est toutefois possible de s'en échapper, nos identités pouvant volontiers être plurielles, labiles, dissonantes, festives, inventives. Tous ceux et celles qui sont injustement opprimés ou infériorisés à cause de leur sexe, de leur genre ou de leur érotisme sont conviés à relever ce défi. Leur nombre et leur visibilité aboliront-t’ils la grande cassure entre une soi-disant majorité "normale" et ce que l'on appelle les minorités sexuelles? Cela reste à voir. Le programme est ambitieux, mais ne dit-on pas que ce sont les utopistes qui changent le monde.
Michel Dorais, Eloge de la diversité sexuelle
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mayoka · 5 years
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Si l'on veut vraiment aider les enfants et les adolescents au genre non conformiste à survivre dans un environnement intolérant ou hostile à l'égard des différences, il faut, plutôt que les changer de gré ou de force, les aider à être bien tels qu'ils sont et à rendre leurs milieux de vie (familles, écoles, loisirs, etc.) plus réceptifs à la diversité. Cela requiert un travail de sensibilisation et d'éducation considérable, dont le message principal (le respect des autres, semblables ou différents) peut néanmoins passer par le quotidien. Car c'est au quotidien que nous assistons sans réagir, que nous n'y participons pas, à cette chasse ouverte à ceux et celles qui auraient "mauvais genre".
Michel Dorais, Eloge de la diversité sexuelle
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mayoka · 5 years
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L'intégrisme identitaire, c'est la croyance selon laquelle l'identité de sexe, de genre ou d'érotisme de chaque individu est l'émanation d'une essence propre à la catégorique à laquelle il appartient. TOUTES les femmes sont... ; TOUS les hommes sont... ; TOUS les êtres masculins sont... ; TOUS les êtres féminins sont... ; TOUS les hétérosexuels sont... ; TOUS les homosexuels sont... L'intégrisme détient LA réponse à toute question existentielle ; mieux il prétend détenir l'unique vérité. Le fondamentalisme identitaire est par conséquent tout aussi dangereux que le fondamentalisme religieux ou politique. Ces courants obéissent tous à la même logique : hors de l'idéologie implacable qui les anime, point de salut. En voulant obliger tous les hommes et toutes les femmes à se conformer aux modèle de sexe, de genre et d'érotisme proposés par la religion, l'Etat, la science ou encore par certains groupements idéologiques ou sociaux, on en arrive à faire violence sur les plans symbolique, psychique ou physique à tous ceux et à toute celles qui s'écartent de LA norme édictée.
Michel Dorais, Eloge de la diversité sexuelle
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mayoka · 5 years
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Les premières paroles que nous entendons en venant au mode concernent notre sexe :" C'est un garçon" ou "C'est une fille" [...] Le fait que nous soyons une fille ou un garçon va immédiatement orienter le regard que les adultes vont porter sur nous et, par voie de conséquence, le traitement qu'ils vont nous réserver. Même l'inconnue qui s'avance vers le landau pour lui faire une risette s'enquiert tout de suite de son identité : "C'est une petit garçon ou une petite fille?" Comme on s’attend à ce qu'un garçon soit masculin et qu'une fille soit féminine - fussent-il encore des nourrissons - tout est mis en oeuvre pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'erreur d'identification possible : le choix des vêtements, des jouets et même de la couleur e la chambre du bébé, par exemple, est considéré comme stratégique pour éviter toute possibilité de confusion. Les parents qui serait le moindrement excentrique ou contestataire sur ce plan encourent la réprobation générale : "Vous savez ce qui risque d'arriver si bous laissez votre garçon prendre goût aux poupées ?" ou encore "Vous allez faire une garçon manqué de votre fille si vous la laissez agir comme ça..." Si jeune soit-il, un enfant ne peut-être neutre et encore moins ambigu ou androgyne. Les garçons sont office réputé masculin et les filles, féminines. C'est un automatisme, une attente qui semble évidente."
Michel Dorais, Eloge de la diversité sexuelle
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mayoka · 5 years
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J’ai peur des gens parce que je suis nul à la vie codifiée de la société. Je gère mal (pas) mes finances, ma vie sociale est un océan chaotique alternant marées en flux de présence et reflux d’absence imprévue, et mes aspirations sont autant d’improvisations suivies au gré de mes humeurs. Je suis tiraillé entre les discours sur la productivité et l’âme d’un moine errant emporté par la contemplation sans but du monde. [...] Ce n’est pas que je ne suive pas un objectif clair. Je sais où je vais. Je sais ce que je construis. C’est que le chemin est … ben le chemin je l’invente à chaque pas. En ce moment dans ma rue ils refont le goudron. Ben voilà, c’est ça mon chemin : des engins de chantier, des débris, des gravillons à fondre, des stries dans le sol pour que la nouvelle couche accroche bien, des déviations et des travailleurs en gilet de chantier qui se crient des infos d’un bout à l’autre de la rue.
Anaël Verdier http://anaelverdier.com/peur-des-gens/?fbclid=IwAR3s937uxE3vKy-Y6CYM9Wr6dAb0TjGOZu9TTuyHbeQbcvg7wK2fp_paHd0
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mayoka · 5 years
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...il découle de l'idée que l'aventure humaine aurait pu tellement mieux tourner, d'une révolte contre ce que nous faisons de la vie et du monde. Et du sentiment de pouvoir mieux échapper à la résignation, aux pesanteurs et aux pièges du sort commun à travers une existence dépourvus d'enfant. Ce choix offre une sorte de poche d'oxygène, de corne d'abondance. Il autorise l'excès, la démesure ; une orgie de temps à soi et de liberté, que l'on peut explorer, dans lesquels on peut se rouler à en perdre le souffle, sans craindre d'en abuser, mais avec l'intuition que les choses intéressantes commencent là où d'ordinaire on juge raisonnable de les arrêter. Dans ma logique ne pas transmettre la vie permet d'en jouir pleinement.
Mona Chollet, Sorcières, la puissance invaincue des femmes
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