Tumgik
larawilkin · 1 year
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SÉANCE #14 - Internet, générateur de fractures numériques et d'exclusions sociales ?
Depuis de nombreuses années, nous faisons face à un flux continu d’informations de toutes sortes issues des technologies de la communication (smartphone, tablette, etc.). Un sentiment d’étouffement envahit une part importante de la population qui dénonce ce raz-de-marée quasi inévitable de notifications sans pour autant agir pour la cause. De nos jours, il devient très rare de trouver une personne qui ne possède pas de smartphones et qui n’est pas présente sur les réseaux sociaux. Si on interroge des individus sur leurs habitudes de connexion ou sur leurs utilisations des outils technologiques, on remarque qu’il y a comme une sorte « d’overdose » ambiante dont certains n'ont même pas encore conscience. D’autres, en revanche, l’ont bien compris et tentent de se désintoxiquer de cette utilisation quasiment maladive des réseaux sociaux et du téléphone en général. Ils aspirent à se recentrer sur eux-mêmes et à profiter qui est souvent « bouffé » par ses applis chronophages. D’après certaines études, la déconnexion totale n’est pratiquement plus possible mais il est tout à fait envisageable de moduler son utilisation des réseaux et des outils de communication pour éviter de tomber dans le piège de la dépendance. De plus, grâce à des fonctionnalités comme le Temps d’écran, créée par Apple, cette modulation de notre « interactivité » est à la portée de tous. C’est à nous, utilisateurs des médias sociaux, d’internet ou encore des outils de communication de nous imposer des limites pour éviter d’être emporté dans cette spirale de la connexion à tout prix. Il est nécessaire de trouver un équilibre puisque le fait de se soustraire totalement des moyens de communication n’est pas non plus bien perçu par le monde professionnel. Certes, la tâche n’est pas simple mais elle n’est pas impossible et de nombreux outils (limiter le temps d’écran, refuser les notifications) sont mis en place afin de nous seconder dans un premier temps dans cette mission de déconnexion.
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larawilkin · 1 year
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SÉANCE #13 - Sociopolitique du numérique et mutations de la démocratie
À l’ère des médias numériques et des Big Data, les algorithmes sont omniprésents dans nos sociétés. Cependant, nous sommes de plus en plus confrontés à leur l’utilisation presque immorale, en particulier sur les réseaux sociaux, afin de servir des acteurs politiques ou des mouvements peu scrupuleux. Dans nos sociétés démocratiques, la pluralité des idées et des opinions est une pratique salutaire. Or, à l’époque des réseaux sociaux, il est devenu très aisé de donner de la visibilité à des idéologies extrémistes ou à certains discours malveillants. Néanmoins, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne et certaines informations ne nous parviendront quasiment jamais.
De plus, les sources d’information se multiplient et s’opacifient de manière pratiquement incontrôlable. Comme le confie Dominique Cardon, il devient très difficile d’évaluer le bien-fondé des informations en ligne ou encore de stopper la désinformation. Malgré cela, la population qui consulte les « news » sur les plateformes sociales plutôt que dans les médias traditionnels ne fait que s’accroître. Il serait judicieux de se demander si ce public peut réellement faire confiance à ces informations au travers de ces nouveaux médias, alors que ces derniers emploient des algorithmes informatiques rarement transparents et qui échappent parfois au contrôle de leurs créateurs.  
De manière générale, les algorithmes hiérarchisent l’information, tentent de deviner ce qui nous intéresse et sélectionnent les biens que nous consommerons. L’EdgeRank créé par Facebook lie cette sorte de « privation » de l’information et le fonctionnement des algorithmes. Son organisation de l’actualité est basée sur plusieurs principes dont celui de l’affinité et de la réputation. Dans un premier temps, ce sont les liens entre les personnes qui vont être considérées comme pertinents. On mesurera ensuite la réputation de chacun ainsi que la capacité d’influence sur son entourage numérique. Ce système engendre la création d’une bulle d’affinité, où les informations sélectionnées pour nous, le seront en fonction de notre « réseau d’interaction social » et on ne recevra donc pas un certain nombre d’informations qui seront jugées comme non pertinentes. On sera comme isolés dans un écosystème d’information. Cardon imagine cela comme une fenêtre de visibilité qui définit la couleur de notre réseau social. Ce processus d’auto-renforcement circulaire de l’information enferme les internautes dans leurs propres choix.
Les meilleurs exemples démontrant ce phénomène sont le vote sur le Brexit ou encore l’élection de Donald Trump aux États-Unis. Les Britanniques défavorables au Brexit ont été surpris lorsqu’il a été approuvé puisqu’ils n’avaient accès qu’aux informations en accord avec leurs opinions. Ce fut également le cas pour les détracteurs de Trump qui n’avaient pas conscience du soutien apporté à l’ancien président. Puisque les discours partagés par l’autre partie sur les médias sociaux étaient jugés comme non pertinents par l’algorithme, ils n’étaient donc plus visibles pour les opposants.
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larawilkin · 1 year
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SÉANCE #9 – Journalisme citoyen et réseaux sociaux : les nouveaux experts des médias
Depuis quelques années, les médias traditionnels souffrent d’un manque de crédibilité et de légitimation auprès du public. L’émergence d’Internet a bouleversé nos habitudes de consommation de l’information. Les informations se trouvent en un clic et l’actualité du monde entier est à portée de main. À l’ère du numérique, les internautes sont aptes à dénicher et à partager des « news » sans être contraint de consulter des médias traditionnels. Ce phénomène s’est encore amplifié avec l’avènement des réseaux sociaux.
La production d’information s’opère de manière quasi immédiate sur le web. Cela permet de traiter l’actualité en direct, de la modifier ou de l’enrichir à volonté. En effet, les réseaux sociaux favorisent la participation d’individus ordinaires au contenu sur internet. Les citoyens ne sont plus des simples récepteurs de l’actualité. Ils deviennent de véritables émetteurs d’information jusqu’à la potentielle création d’un média. L’Institut Supérieur de formation au journalisme mentionne l’apparition d’une nouvelle expression qualifiant certains utilisateurs : « les citoyens reporters ». Le développement de nouvelles technologies dote les internautes d’une arme de diffusion massive. Selon l’Association des médias écrits communautaires de Québec, près de 3,5 milliards d’individus possèdent un smartphone leur permettant de partager et de créer des contenus informatifs sur les plateformes numériques (photos, vidéos, etc.). Ces derniers se transforment donc en sources amateurs mais aussi en prétendu journaliste pourrait-on dire.
Via leurs publications sur les réseaux sociaux, les internautes partagent image ou compte-rendu des évènements dont ils sont les témoins. Ce potentiel de diffusion quasiment planétaire est d’ailleurs très bien intégré dans l’esprit des rédactions puisqu’ils sollicitent dès à présent les internautes à participer à la fabrique de l’information. Ces derniers vont couvrir l’actualité au travers des témoignages fournis par ce nouveau genre de « correspondant locaux».
Cependant, ces pratiques citoyennes ne sont pas sans danger. On se retrouve alors rapidement confronté à la propagation d’informations fausses ou partiellement fausses, créant ainsi de la désinformation ou encore de possibles fake news puisque les citoyens ne se doivent pas de vérifier le contenu qu’ils publient sur internent. Ils n’ont pas ce devoir déontologique qui incombe la profession. Il serait peut-être donc judicieux de manier cet outil avec prudence sans pour autant le négliger. Le journalisme citoyen pousse surement les journalistes traditionnels à se réinventer et à se réinvestir dans la relation qu’ils entretiennent avec les lecteurs.
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larawilkin · 2 years
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SÉANCE #8 - Visite d’un musée depuis son canapé
Depuis quelques années, et en particulier avec la pandémie du Covid-19, les musées du monde entier se sont tournés vers le virtuel. Ce phénomène est apparu au début des années 90 avec le développement d’Internet, et dans le courant des années 2000 avec l’apparition des applications liées à la réalité virtuelle. Ces nouvelles plateformes, grâce notamment au déploiement des nouvelles technologies, nous permettent d’admirer des œuvres d’art, des monuments ou des sites archéologiques depuis chez soi. De plus, le géant du web Google a développé une plateforme (Google Arts & Culture) dédiée à l’art et à la culture picturale en proposant au public un support via lequel il peut découvrir les merveilles de l’histoire. Selon Marc Terrisse, l’outil lancé par Google a permis la numérisation de 17 musées répartis dans le monde entier ainsi que plus de 3000 collections, tout univers confondu. Cette numérisation du patrimoine culturel offre une opportunité d’accès à n’importe quelle exposition en quelques clics. Le « cybervisiteur », terme employé par Terrisse, peut contempler les œuvres d’art en haute définition d’image et zoomer sur celles-ci pour en apprendre davantage.
Bien que ces avancées technologiques démocratisent l’accès à la culture à un public de différents horizons sociaux, le visiteur perd une certaine sensibilité face à l’œuvre d’art. On ne perçoit pas la multi-sensorialité qu’offre une visite dans la réalité. Il y a une sorte de modification du rapport du visiteur au musée puisque celui-ci ne fait plus l’expérience du musée. L’aura des œuvres suscite une émotion chez le visiteur qui est touché en lui, mais cette aura ne se transmet pas par la voie numérique.
Pour en revenir au questionnement de Marc Terrisse, la visite virtuelle peut-elle remplacer la visite réelle ? Pour ma part, il est très peu probable que les visites virtuelles puissent un jour remplacer l’expérience authentique et véritable du musée. Ces technologies, mises à la disposition de tous, pourraient servir de complément à la planification de la visite « officielle ». Elles seraient susceptibles donner envie aux futurs visiteurs de sauter le pas et de franchir les portes de ces impressionnants établissements culturels.
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larawilkin · 2 years
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SÉANCE #5 - Don't worry darling... about virtual community
Don’t worry darling, drame psychologique d’Olivia Wilde livre une sorte de version futuriste d’une communauté virtuelle. La vie dépourvue d’âme de Jack et Alice Chambers pousse ce dernier à plonger sa femme ainsi que lui-même dans un monde virtuel parfait. Jack, jeune chômeur reclus dans son appartement, va trouver un soutien dans la communauté de Franck afin d’incarner la meilleure version de lui-même. Franck crée une sorte de simulation virtuelle high-tech à la Matrix où les répercussions vécues dans l’univers Victory ont un impact dans la « vraie » réalité. Tous les participants contribuent au mystérieux projet Victory dans la ville éponyme. Ils s’imaginent tous vivre dans un monde idyllique où les interactions sociales sont quasi chimériques. Or, au fur et à mesure que les images défilent sur l’écran, je me rend compte que cette fausse réalité connait des nombreuses failles. Elle prive les conjoints pratiquement « captifs » de leur libre arbitre afin d’améliorer le quotidien d’une population en détresse. Avons-nous réellement conscience de ce que ces communautés virtuelles peuvent nous apporter et qu’elles sont leur impact sur notre vie. Jack Chambers est prêt à abandonner sa vie dans le monde réel afin d’appartenir à cette communauté virtuelle idéale pour véritablement exister et apporter un certain prestige à sa position sociale. Une problématique s’impose à moi quant à la participation à ces collectivités sur le web. Ne doit-on pas questionner la santé mentale des utilisateurs de ces plateformes puisque ceux-ci sont prêts à abandonner leur vie, leurs proches pour vivre dans une autre réalité et devenir quelqu’un d’autre. Jack s’est adressé au projet futuriste de Franck afin de trouver un sens à sa vie ainsi que d’améliorer son estime de lui. Je pense qu’il serait peut-être judicieux d’apporter un certain contrôle relatif sur les concepts créer sur ces plateformes communautaires afin de mieux encadrer les participants plus fragiles et sensibles à ces contenus.  
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