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Et si l’on renversait la table des cartes ?

Mafalda se sentait marcher la tête en bas. C'était en tant que résidente de l'hémisphère sud. Elle extirpa de son socle le globe terrestre qui trônait sur le bureau de son père. Puis, à l'aide de deux punaises et d'un bout de ficelle, elle l'accrocha au mur, à l'envers, les pôles sens dessus dessous. Le continent Sud américain, y compris l'Argentine où vit cette héroïne de bandes dessinées, se retrouvait en haut, à la place habituelle des Etats-Unis. Et voilà, Mafalda avait à présent l'impression d'avoir retrouvé l'équilibre. C'est pourquoi, à côté de cette petite fille de papier inspirée, les cartographes en chair et en os paraissent trop rigides. Certes, il est plus audacieux aujourd'hui qu'avant les satellites et Googlemap de représenter le territoire des amazones sur une planisphère ou d'y faire figurer les hommes à tête de chien rêvés par les explorateurs du Nouveau monde au XV ème siècle. 

Mais il y a des jours où l'on devrait s'autoriser à renverser la table des cartes. Un artiste, son nom m'échappe, son prénom était Nicolas, s'y était essayé pour rire des individus affectés par la maladie des riches, qui consiste à se croire pauvre. Il avait tracé la carte imaginaire d'un coin d'océan regroupant en un seul archipel tous les havres fiscaux de la planète. De Grenade aux îles Marshall, on trouvait sur ce plan la liste des grands noms du secteur de l'opacité financière et du blanchiment d'argent autorisé. Le titre de l'oeuvre, « Paradis », traduisait ce que, aux yeux de son auteur, une telle géographie, où l'on pourrait passer d'un havre financier à l'autre en quelques bords de son yacht de luxe, pouvaitreprésenter pour ceux qui bénéficiaient de ce système : l'Eden. En m'en inspirant, j'avais voulu dessiner les frontières de mon propre idéal, qui serait un paradis non plus fiscal, mais plutôt convivial. 

Je plaçai sur une carte imaginaire New York à la place de Bamako, et vice-versa, en imaginant ce que pourrait générer la richesse de la capitale américaine si elle avait été placée au milieu de l'Afrique subsaharienne, et ce que la philosophie de vie peule aurait engendré de différent chez les Américains si ses courants étaient venus lécher les rives de l'île de Manhattan. Quand on commençait à bien y penser, l'interversion faisait son petit effet. On pouvait se demander si une telle émulsion des climats et des cultures n'aurait pas permis de prévenir le verdict malicieux d'Abdoulaye Wade, le président du Sénégal, au sujet de la débâcle financière dite des subprimes, en 2008, qu'il avait qualifiée de « crise de la tête ». Une manière de dire qu'il y avait un problème au sommet du pouvoir mondial, mais aussi dans le crâne des citoyens, rebaptisés « agents économiques », des grands pays occidentaux. Cela faisait déjà plusieurs années que je voyageais au Brésil. Contre le syndrome de « la tête en crise » en France, je n'hésitai qu'une seconde avant de proposer un remède : l'idéal serait de transposer Rio de Janeiro en Ile de France, et que Paris se mette à regarder le reste du monde de l'une des rives de la baie de Guanabara.

#brésil tropiquedubresil saopaulo editionsfrancoisbourin

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RETROUVEZ-MOI SUR : dunouveaumonde.fr

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Vim ao mundo de passeio, não em viagem de negocio

o que gostava de falar o Carlito Maia, segundo Ricardo Viveiros (Folha de SP 22/10/15). Gostei da ideia :  vamos parar de calcular e acumular, vamos se jogar. (via jacquessecondi)

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Vim ao mundo de passeio, não em viagem de negocio

o que gostava de falar o Carlito Maia, segundo Ricardo Viveiros (Folha de SP 22/10/15). Gostei da ideia :  vamos parar de calcular e acumular, vamos se jogar.

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Nouveau monde, nouvelles tendances architecturales : la “Casa Cofre” ou maison-forte : quand les voleurs débarquent, ils peuvent emmener l’argenterie, mais le riche et sa famille, eux, se réfugient dans une pièce coffre-fort en attendant l’arrivée de la police. A partir de 500 000 euros pour un bon bunker. Folha de S. Paulo 19/02/15 

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“estou cansado desse negocio de concreto, vou quebrar tudo” 

(Arvore na esquina da Padre Lebret, SÃO PAULO)

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Nouvelles langues régionales

(São Paulo , avenida Ipiranga)

C° Les Trains cachés

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Croissance verticale #dunouveaumonde

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Il y a eu l'homme machine avec la division du travail, puis la machine homme avec les robots. C'est le temps de l'homme-machine-homme.

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Regain, Jean Giono. Le pain sensuel qui rassure, qui apporte la tranquillité d'esprit parce qu'on peut le garder, qui remplace la chasse, aléatoire. C'est ce que ressentent aussi inconsciemment les porteurs de baguette à la sortie de la boulangerie.

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Rencontre avec la créature

(On se sert de ses services sans arrêt, mais lorsque l'on tombe nez à nez avec elle, cela génère de drôles de pulsions …)

C° Les trains cachés

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Eglise Catholique                                        Eglise financière 

C° Les trains cachés

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Velib, AutoLib, ... Et  Toitsurlatête-lib'  ? 

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Montélimar, l’installation du camp de sédentaires. 

C° Les trains cachés

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Halte au halal ? Les apprentis sorciers jouent avec l’acte essentiel consistant à se nourrir.

Viande, du bas latin vivanda, vivere : vivre. L’étymologie aurait pu faire office de voyant rouge. L’alimentation, c’est la vie. Et la viande plus encore, qui porte aussi en elle la mort des...

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"Plus le monde s’uniformise par la technique, plus il a besoin de retrouver des identités perdues" Régis Debray

Le Monde 18/07/04 (via jacquessecondi)

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Bonnes idées de Régis Debray

Installer le siège de l'Onu à Jérusalem ("ville sainte, frontière de l'Orient et de l'occident, où 180 pays auraient à coeur la sécurité de leur personnel". 

Fermer l'ENA ("ce moulin à gaufres, école d'inculture historique et géographie, produit des têtes légères qui réduisent l'Univers à l'économie"

Poursuivre le travail des lumières ("cela consiste aujourd'hui à rendre raison de l'irrationnel, et non à le glisser sous le tapis comme une chose impensable")

(Le monde  18/07/04)