Tumgik
gauchedurable · 10 years
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"MADE WITH HUMANITÉ"
En finir avec les esclavages modernes Il y a bientôt un an, 1 133 personnes sont mortes dans l’effondrement de l’usine textile du Rana Plaza au Bangladesh, l’accident industriel le plus meurtrier dans le monde depuis Bhopal en Inde en 1984.   L’opinion publique s’est émue des conditions de vie des « esclaves modernes » dans les nouvelles usines du monde, à Dacca et ailleurs, d’autant que  des étiquettes de marques de distributeurs français y ont été découvertes, posant la question de la responsabilité des entreprises donneuses d'ordres dans ce drame.   L'anniversaire tragique de l'événement de Dacca en avril doit être un temps fort pour rassembler partis, ONG et forces syndicales et sensibiliser l'opinion sur l’urgence de légiférer, mais aussi de consommer autrement.   Cette révolution naissante dans les rapports économiques internationaux peut devenir une  contrepartie utile du "pacte de responsabilité" : contre une mondialisation low cost et pour une vraie compétitivité, celle qui enclenche ici et là-bas des cercles vertueux de croissances économique et humaine.   Cette  dynamique est de même nature que  celle engagée contre les paradis fiscaux, pour laquelle la Gauche durable était déjà aux avant-postes. Faire le choix d'échanges régulés et  justes invite notre pays et la gauche à renouer avec une philosophie politique depuis trop longtemps méprisée : sommes-nous ou non responsables de la vie des exclus - hommes, femmes et enfants - au bout du monde… comme au coin de la rue ?   Depuis plusieurs années, des ONG* rassemblées au sein du Forum Citoyen pour la RSE dénoncent l'irresponsabilité de certaines multinationales dans les pays tiers. Leur plaidoyer fut une contribution au débat présidentiel de 2012 et a inspiré la création par des parlementaires socialistes et écologistes d’un « cercle » réunissant des élus de tous horizons, des ONG et des experts.   L'idée d'une loi a fait son chemin, pour rétablir le lien juridique entre les maisons mères, leurs filiales et leurs sous-traitants. Une  proposition de loi, déposée à ce jour par trois groupes parlementaires, demande aux entreprises françaises d’observer un « devoir de vigilance » sur leurs chaînes de production, en mettant en place des procédures de gestion des risques visant à identifier, prévenir et atténuer les dommages sanitaires et environnementaux résultant de leurs activités.   Le dialogue est ouvert avec le Gouvernement, mobilisé après le drame du Rana  Plaza. Mais à ce jour, le volet "sanction" de la proposition de loi suscite une opposition radicale des représentants du  patronat au nom de la "compétitivité ".   Sans attendre, les principes du devoir de vigilance seront inclus par voie d’amendements dans la loi sur le développement et la solidarité internationale, débattue cette semaine à l'Assemblée nationale.   Il nous semble aussi indispensable que ce combat pour une mondialisation responsable nourrisse largement la campagne pour les élections européennes. *Amnesty International France, CCFD-Terre Solidaire, Collectif Ethique sur l’Etiquette, Peuples Solidaires, Sherpa  
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gauchedurable · 10 years
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C'est aussi à la jeunesse de faire taire Dieudonné
La décision d'interdire les spectacles de Dieudonné nous confronte à deux types de critiques. D'une part, les supporters de cette boule de haine et de rancœur se mobilisent ; d'autre part, des défenseurs des libertés politiques s’indignent. Disons-le clairement : l'interdiction est une bonne décision. Faudrait-il laisser un homme s'adonner à un antisémitisme explicite ou suggéré, et mobiliser un public qui n'a pas eu le bon sens de déserter ses spectacles? Non, sans aucun doute. Mais nous n'en n'avons pas pour autant fini avec Dieudonné, et ce qu'il est en train progressivement d'incarner. Ce n'est pas avec l'antisémitisme que Dieudonné remplit ses salles, mais avec "l'antisystème". Tous les spectateurs de Dieudonné ne sont pas des antisémites, mais tous considèrent que l'antisémitisme de Dieudonné n'est pas un problème. Ceux-là, pour des raisons multiples, et d’abord l’indifférence, ne portent pas sur leurs épaules le poids de la Shoah. Ils ne se demandent pas si leurs grands-parents étaient dans le maquis ou vendaient du beurre aux allemands, ni de quel côté ils auraient été. Sans la mémoire de l'holocauste, ils sont disponibles pour un antisémitisme traditionnel, fait de petites blagues récurrentes sur les juifs. Et Dieudonné, qui a compris son public, y ajoute que les juifs se seraient appropriés le monopole de la souffrance, autre sujet de blagues trash. Son public ne lui mettant pas de limites, Dieudonné allait crescendo; l'attaque contre Patrick Cohen en témoigne. Il nous faut donc combattre l'antisémitisme, comme le fait le gouvernement, et traiter l'antisystème, dont la dimension antisémite n'est qu'un aspect. Le monde tel qu'il va n'a rien pour susciter l'adhésion. Crise, chômage en particulier des jeunes, creusement des inégalités, délitement des valeurs et de l'identité républicaine, conflits et injustices internationales qui durent, en Palestine et ailleurs… La liste de ses vices excède celle de ses vertus. Rien d'étonnant, par conséquent, à voir des contestations qui montent et occupent des espaces vacants. L'affaire Dieudonné révèle l'absence, pour de nouvelles générations, de débouché politique sur des valeurs fraternelles, émancipatrices et transformatrices. Avoir 20 ans et pour seule transgression, défiler avec la Manif pour tous, liker Dieudonné sur FB ou voter FN... Il y a de quoi se désespérer. En complément de la lutte ferme contre le racisme et l'antisémitisme, de celle pour la compétitivité et l'emploi, il y a urgence à redonner à la jeunesse la place qu'elle avait dans la campagne de 2012. La jeunesse ? Elle vaut une politique publique, bien sur! Mais elle veut aussi qu'on la mobilise et qu'on lui dise qu'à nous non plus, gauche au pouvoir, ce monde, ses exclusions et ses injustices ne nous conviennent pas et qu'on compte aussi sur elle pour le changer.
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gauchedurable · 10 years
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La crise ne condamne pas le progrès social (3 conditions pour réussir le pacte)
par Laurence Rossignol, Claude Roiron, Christian Paul, Jean-Christophe Cambadelis et Jean-Marc Germain. Parlementaires et dirigeants du Parti Socialiste
Dans les tempêtes économiques que traverse l’Europe, nul ne saurait trouver une issue heureuse en solitaire. La France subit de longue date un chômage de masse, une capacité industrielle amoindrie, et une compétivité battue en brèche dans de nombreux secteurs. Nombre d’entreprises investissent peu, et se préoccupent du court terme. La rente supplante l’innovation. La panne du dialogue social pendant une décennie a miné la cohésion nationale. Les déficits et la dette ont affaibli la puissance publique et ses capacités d’action. Le retour à un meilleur investissement, privé comme public, figure au premier rang des urgences. La France doit dépenser mieux pour investir plus, créer plus de valeur et retrouver le sens de la justice.
Dans ce moment précis, les entreprises ne se sauveront pas sans leurs salariés, les salariés ne seront pas en sécurité sans la prospérité retrouvée de leurs entreprises. Notre société n’est pas viable sans entreprises innovantes et sans un mouvement social fort. La modernisation du pays est le préalable pour lui rendre son rang, avec un modèle efficace, juste et écologique. Notre obsession : faire baisser le chômage qui ruine le lien social. Le redressement de la France exige un nouveau compromis. Le gouvernement s’y est attelé dès l’été 2012, en relançant le dialogue social: il a été impulsé par deux grandes conférences sociales, des consultations systématiques, et des accords structurants. Le levier fiscal a aussi commencé à être actionné, en rapprochant fiscalité du travail et du capital. Un pacte de compétitivité a été engagé, avec une ambition industrielle pour la France et pour venir en aide aux entreprises dont la capacité à investir s’effritait. Le Parlement en évaluera sans tarder les résultats, dès 2014. La réforme des retraites comme celle du marché du travail illustrent également cette volonté d’avancées pour les salariés - à commencer par la prise en compte de la pénibilité et la sécurisation de leurs parcours professionnels-, et en même temps que de nouvelles facilités de développement des entreprises. Un accord sur la formation professionnelle conclut ce premier round du dialogue social. La crise ne condamne pas l’idée de progrès social. La démocratie sociale à la française démontre qu’elle se remet en marche après dix ans de panne sèche. C’est ce nouveau compromis dont le Président de la République, le 31 décembre, a précisé l’esprit. Nous devons sans retard débattre des options gagnantes, sans cacher aux Français les écueils possibles. Ni bluff, ni pari, il s’agit d’un grand chantier public, qui doit associer l’ensemble des forces sociales et le Parlement, en pleine lumière. La première condition de réussite, en effet, sera la transparence de ce débat. La seconde condition de l’efficacité des choix à venir réside dans les termes de l’échange proposé au pays, et la nature des contreparties à négocier. Ce contrat sera évalué à son efficacité immédiate par des engagements en matière d’emploi qui devront être précis et massifs, sauf à miner la crédibilité de cette politique. Il sera jugé aux investissements durables dans la compétitivité, la performance sociale - formation, complémentaire santé…-, la mutation écologique, mais aussi au partage des richesses mesuré à l’aune des salaires, des bénéfices réinvestis ou des prélèvements. Ces engagements devront être négociés dans les branches professionnelles et les entreprises, et consignés dans des accords collectifs. L’impact en sera apprécié aussi dans les protections offertes aux milliers de PME aujourd’hui dans la totale dépendance de groupes puissants. La troisième condition de succès se bâtira par la réforme fiscale, dont le Premier ministre a esquissé les principes en décembre. Nous sommes attachés à ne pas modifier l’équilibre dans cette législature entre la fiscalité des ménages, et celles des entreprises. De même, un effort de justice par la progressivité du prélèvement fiscal et social reste à conquérir d’ici 2017. La culture du compromis n’est pas une ligne de clivage au sein des socialistes, sauf à les opposer faussement. Nos débats doivent contribuer à dégager les conditions de l’efficacité réelle de ce nouveau compromis. Parce que nous répondrons de ses résultats devant les Français, nous devons être garants des conditions de son application.
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gauchedurable · 10 years
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La régression numérique
La Gauche durable aurait pu céder précocement à la trêve des confiseurs, mais parmi les sujets des derniers jours dans le débat public, il en est beaucoup qui seront au menu de la rentrée. Autant s’y préparer : réforme fiscale, statut des travailleurs détachés à travers l’Europe…et politique du numérique. Là, nous sonnons l’alarme. Car parmi les positions débattues depuis quelques semaines, nous flairons comme un parfum de régression. Oublié, l’élan de la révolution numérique ? Abandonnés, dix ans de combats au Parlement sur les libertés ? Négligés, des sujets en apparence techniques mais terriblement politiques, comme la responsabilité des fournisseurs d’accès et des hébergeurs ?   La gauche au pouvoir doit se ressaisir. Plusieurs lois en débat, même progressistes comme la loi sur l’égalité femmes/hommes, risquent de confier à des entreprises privées des pouvoirs de censure. La loi de programmation militaire, en voulant encadrer les interceptions électroniques, a été comprise comme leur légalisation généralisée et le basculement vers une société de surveillance. Des textes arrivent au Parlement sur la géolocalisation ou le renseignement. La Tva à 19,6% sur la presse en ligne menace l’existence même des média exclusivement en ligne, les « pure players » (voir l'appel pour l'égalité fiscale de Mediapart). Et le Csa, pour sa part, exige que lui soient transférés les pouvoirs de l’Hadopi. Ça fait beaucoup pour un seul mois de décembre ! La Cnil s’émeut, les geeks s’enflamment, des experts raisonnables prennent la parole, les défenseurs des droits de l’homme lèvent l’étendard. Nous avions déjà plaidé en ce sens. Il faudra, sans plus attendre, des initiatives parlementaires et citoyennes, qui préviennent de nouvelles erreurs, réparent les dégâts et surtout éclairent le débat public. Le numérique, que nous décryptons sans angélisme, doit être régulé. Ce n’est pas un monde sans droit. Mais nous devons à ce nouveau monde de garantir les libertés, celles de toujours, comme celle qu’il rend désormais possibles.
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gauchedurable · 10 years
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Bons baisers de la Sarkozie ! Merci pour les cartes postales
Il parait que ça le titille, ça le démange, ça le chatouille. Mais ce n'est pas de son fait, il n'y est pour rien, il n'a pas le choix. Ce n'est pas lui qui se languit du pouvoir, ce serait trop banal : c'est la France qui l'appelle, du moins c'est ce qu'il entend.  Il ne voit pas comment il pourrait ne pas. Ne pas revenir, s'entend. Au cours de la décennie 2002/2012,  celui qui ne voit pas comment il pourrait ne pas, a occupé Bercy, Beauvau et l'Elysée. Il a laissé au pays un bilan que lui seul semble avoir oublié: 900 milliards de dette publique supplémentaire, 160 milliards de déficit cumulé de la Sécu et 750 000 emplois industriels supprimés. Ni Nicolas Sarkozy ni ses amis, son clan, ne manquent à la France. Si l'ancien Président de la République ne donne que de loin en loin des nouvelles, en revanche ses fidèles envoient régulièrement des cartes postales. Comment va Rachida Dati? Pas si mal, il paraît qu'elle arrondirait ses fins de mois grâce à des honoraires que lui versent ses clients énergéticiens, moyennant quelques petits amendements en leur faveur au Parlement Européen. Et Claude Guéant? A part quelques petits problèmes de paiements en liquide qui proviendraient de primes prélevées sur les moyens d'enquête et des petits soucis avec des tableaux de petits maîtres un peu surpayés, son cabinet d'avocat marche bien. Patrick et Isabelle préparent la municipale de Levallois. Bien sur, une enquête a été ouverte sur leurs comptes en Suisse mais ils devraient être réélus. Ce pauvre Éric a plus de soucis, il est toujours mis en examen dans l’affaire Bettencourt. Il aurait aussi accordé des faveurs fiscales pour plus de 60 millions d'euros à Bernard Tapie, bradé l'hippodrome de Compiègne. Cependant, il continue de donner des leçons de bonne gestion au Gouvernement de gauche. Christine est toujours à Washington mais elle rentre régulièrement à Paris pour rencontrer les juges de la CJR, toujours cette histoire d'arbitrage Tapie. Brice a eu des petites condamnations pour des propos racistes et pour avoir  menacé l'avocat des familles des victimes de l'attentat de Karachi mais rien qui ne l'empêche d'animer l'association des amis de Nicolas Sarkozy. Merci pour les cartes postales. Ça entretient les souvenirs et nous évite d'oublier que le sarkozysme, c'était d'abord une bande de requins qui avaient fait main basse sur l'Etat.
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gauchedurable · 11 years
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   Après Varsovie, la France, qui accueillera le prochain sommet climatique, doit être exemplaire !
  Par un hasard du calendrier, trois événements, d'inégale importance, se sont concentrés au cours des 10 derniers jours : la Conférence de Varsovie s'est achevée sur un résultat juste à la limite de la catastrophe, Philippe Martin, Ministre de l'écologie et de l'énergie a rendu une décision très attendue sur les permis gaz de schiste du Bassin parisien, et les « Dupont et Dupond » des lobbies des hydrocarbures ont mis en scène, pour la 3ème fois, leur rapport parlementaire sur les huiles et gaz non conventionnels.    Alors que les perspectives d'un réchauffement climatique au-delà de 4 degrés d'ici la fin du siècle se précisent si nous ne changeons pas drastiquement nos manières de produire, de consommer et de nous déplacer, la COP de Varsovie n'a pas été placée sous le signe de la responsabilité collective et solidaire. Une fois de plus, les pays les plus émetteurs se sont soustraits à leurs responsabilités et c’est in extremis qu'à défaut de sauver le climat, les parties ont sauvé le sommet. L'échec total aurait été dramatique. L'accord conclu permet de continuer de travailler et de garder tout le monde autour de la table. Le prochain grand rendez vous climatique onusien se tiendra en France en 2015, après Lima en 2014. C'est pour nous tous une grande responsabilité, et c'est pour la planète et les pays les plus vulnérables une chance que la France s'engage de tout son poids dans la conclusion d'un nouvel accord essentiel après  celui de Kyoto. La conviction et la détermination des Ministres engagés (Laurent Fabius, Philippe Martin et Pascal Canfin) est un atout précieux.   Le rapport de l'OPECST rédigé par les parlementaires Bataille et Lenoir, témoigne de la persistance du double déni de la dimension anthropique du réchauffement climatique et de la nécessité de rompre avec la boulimie de consommation des énergies fossiles. Ces deux visiteurs projetés du XXème siècle au XXIème siècle, toujours prêts à pourfendre « l'obscurantisme », incarnent de fait le véritable obscurantisme : celui qui n'a pas compris que ce qui a été progrès hier (charbon, pétrole, phytosanitaires…) est devenu archaïsme du présent. Un excellent article du Monde décrit très précisément les contre-vérités de ce rapport.   Dans ce contexte, la décision de Philippe Martin de refuser la mutation des permis d'exploration des huiles et pétroles de schiste en Seine-et-Marne et dans l'Aisne n'en est que plus estimable. Malgré les pressions et les sommations idéologiques et économiques, il a pris la seule décision cohérente avec la loi française et les responsabilités qui pèsent sur un Gouvernement appelé à accueillir un sommet international déterminant. Imagine-t-on ce qu'aurait été la crédibilité d'un pays dont la main droite ignore ce que fait la main gauche et préconise pour la planète ce qu'il refuse de faire pour lui même?    La transition énergétique et écologique n'est pas gagnée. C'est une bataille culturelle, économique et diplomatique. La Gauche durable y est totalement engagée. La volonté de réussir le sommet de Paris en 2015 exige de la France un parcours exemplaire que nous accompagnerons au mieux, notamment dans le cadre de la préparation de la loi sur la transition énergétique.
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gauchedurable · 11 years
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Le premier ministre a indiqué, dans une interview mardi matin, qu'il serait procédé à une "remise à plat" de la fiscalité. Banco ! Nous l’avons trop demandée pour ne pas nous engager aux avant-postes du travail collectif. Saluons d'abord l'initiative et le mouvement. Le gouvernement dément ainsi les accusations d'immobilisme dont il a fait l'objet, et ouvre une deuxième phase du quinquennat, très attendue des Français. Pour La Gauche durable, c’est la preuve que les batailles d’idées peuvent entrainer la conviction. Cette annonce entrainera réellement l’adhésion si elle se nourrit de mesures audacieuses  comme la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, qui inclut la progressivité de celle-ci, ou le prélèvement à la source. Les manifestations poujadistes de ces dernières semaines, le désarroi des familles, des retraitées et des veuves dont les impôts ont augmenté par les décisions de la législature précédente, indiquent que le pacte fiscal est mal en point.  Les différentes enquêtes d'opinion, parfois contradictoires,  que nous disséquons pour mieux comprendre les attentes du pays, révèlent plusieurs tendances : - Une attente forte de justice et d'égalité, encore insatisfaite, malgré  l'alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail,
- Une volonté de protection et de garantie de services publics de haut niveau,
- Une interrogation sur l'efficacité de la dépense publique. 
Les sujets fiscaux et budgétaires se mêlent étroitement. La protection sociale est en quête de financements cohérents et bien assis. Cette "mise à plat" ouvre un champ de réflexions qui ne peut pas être soumis aux oukases de la technostructure. Là se gagnera ou se perdra le renouveau de la démocratie française. Là se joue l’avenir du travail des parlementaires, si dévalorisé aux yeux des Français que les institutions en sont affaiblis. Les conditions de réussite de la réforme fiscale sont posées : -  le poids respectif de la fiscalité directe et de la fiscalité indirecte, -  la réalité de la progressivité de l’impôt sur le revenu, miné par les injustices, - la lutte contre les  délocalisations fiscales des grandes entreprises, leur citoyenneté  et la compétitivité de notre économie,  - l'influence de la fiscalité sur les comportements et  la transition écologique,  - l'égalité des territoires et le financement des dépenses locales.   La première étape, celle qui nous aidera à réussir, c’est d'abord la définition avec le pays, sous des formes nouvelles,  des principes et des valeurs d'un nouveau pacte fiscal républicain.
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gauchedurable · 11 years
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LEÇONS DES COLÈRES BRETONNES
Samedi à Quimper, il y avait du monde. Des salariés licenciés, de Gad et de Marine Harvest, d’autres sous la menace de licenciements massifs, de chez Doux et Tilly Sabco. Des artisans et des commerçants inquiets pour leurs avenirs dans des communes sinistrées. Des agriculteurs pris à la gorge par la grande distribution. Des hommes et des femmes venus exprimer leur réelle solidarité face à un brutal déclassement collectif. Mais il y avait aussi des agriculteurs du Morbihan responsables de la fermeture de Gad, des patrons d’abattoirs qui préfèrent s’entretuer plutôt que de sauver les emplois, des patrons payant l’ISF arborant fièrement leurs bonnets rouges, des responsables du MEDEF, des militants du NPA, du Front national… guidés par des responsables UMP de Bretagne à la mémoire courte et au sens de la responsabilité bien ténu. Ne nous trompons pas, au-delà de données statistiques générales trompeuses, la Bretagne souffre. Dans le Finistère, 20% des emplois industriels risquent de disparaître – des emplois peu qualifiés, avec un taux d’illettrisme élevé parmi celles et ceux qui les occupent. Cette souffrance est avant tout le résultat de choix économiques catastrophiques faits par des chefs d’entreprises aveugles aux évolutions du monde et sourds aux invitations répétées à inventer un nouveau modèle breton, plus soucieux des femmes et des hommes comme de l’environnement. Quelles leçons tirer, face à une coalition de mécontentements multiformes et, de fait, souvent contradictoire ? L’écotaxe, issue du Grenelle de l’environnement, idée partagée et utile, est suspendue. Soit. Pas encore en vigueur, et donc nullement coupable de la crise bretonne, elle était devenue un symbole et sa suspension était devenu un préalable à un retour de tous les acteurs autour de la table, pour parler enfin de l’avenir de la Bretagne. A condition de préciser ses objectifs, de mieux l’expliquer, d’améliorer ses modalités (établies par la droite !), elle mérite un meilleur sort. La Bretagne appelle l’Union européenne à changer. L’idée européenne a été si fortement soutenue en Bretagne ! Elle est en train de disparaître des cœurs. Et ce qui disparaît des cœurs peut tout simplement disparaître. C’est la menace qui pèse, partout, sur l’avenir de l’Union. Le contournement de la directive "détachement" par l’Allemagne crée les conditions d’une concurrence déloyale entre les deux pays, et produit un combustible hautement inflammable contre le projet européen. Si rien ne change, dès le sommet européen de décembre, la lame de fond sera terrible. La Bretagne appelle le Gouvernement au secours, pour l’agriculture, l’agroalimentaire, et l’aménagement du territoire. Le Gouvernement et la majorité doivent écouter, expliquer, agir. Le plan pour la Bretagne devra apporter les éléments de rebonds nécessaires et les politiques publiques utiles pour redonner confiance en l’avenir et inventer un nouveau modèle de développement pour la Bretagne. Il est urgent d’inventer une nouvelle génération de contrats entre l’Etat et des régions, que la loi de décentralisation doit fermement renforcer. Là aussi, "choc d’égalité" (entre les territoires) et "choc de compétitivité" (pour l’emploi) doivent aller de pair. A défaut, la colère bretonne aura demain d’autres visages, ailleurs et pour longtemps.
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gauchedurable · 11 years
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Etre courageux, dénouer les contradictions du pays
Le sondage paru dans le dernier Parisien Magazine sur le “courage politique” a tout pour provoquer une belle migraine à la gauche, celle qui croit au gouvernement ou celle qui doute, comme à la droite. Que les Français attendent du courage des responsables politiques, ne serait-ce que pour leur en donner aussi, n’est pas surprenant. En revanche, les mesures jugées courageuses, parmi celles proposées aux sondés, dans le passé et pour l’avenir, donnent une vision plutôt confuse du paysage. Vient en tête l’interdiction des licenciements aux entreprises faisant des bénéfices. Puis d’après les sondés, la loi sur les 35 heures a été une décision courageuse, et sa suppression le serait tout autant… De la bouillie pour les matous, à première vue. Mais à première vue seulement. De ce sondage, l’on peut tirer au moins deux enseignements. Il indique un rejet du libéralisme dérégulé et prédateur, ainsi que du conservatisme et de l’immobilisme qui font obstacles à des solutions “qui marchent”. Mais l’alternative est difficile à identifier et la somme des choix des citoyens sondés révèle un effacement des marqueurs traditionnels. Les aspirations sont contradictoires, et les blocs idéologiques et sociaux qui structuraient le rapport droite/gauche sont effrités. Il faut donc inventer, en partant de la France telle qu’on la comprend et telle qu’on la voit, celle que l’on veut demain.
L’appel est lancé aux responsables politiques pour qu’ils aident à dénouer ces contradictions et leur donnent une cohérence de vision et d’action. D’autres, chercheurs, acteurs engagés dans la société, peuvent y contribuer. Par ces contradictions, les Français expriment ainsi un désir de débat. La politique, c’est aussi l’art d’organiser ces confrontations sans déchirement. La bataille des idées se déroule en permanence. C’est un lourd défi pour la droite qui erre entre ses rivalités et son incapacité à trouver la bonne distance face au FN. C’est un beau défi que nous devons, à gauche, lancer pour nous et pour le pays. Qui ose relever le gant ?
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gauchedurable · 11 years
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La semaine folle
Si on admet qu'une semaine peut commencer le dimanche, celle qui vient de s'écouler a débuté par l'élection d'un candidat FN et la désastreuse image donnée du 1er tour de la primaire à Marseille. Elle finit par le live d'une adolescente qui commente en duplex l'intervention du Président de la République et lui fait, soyons délicats, un pied-de-nez.   Entre temps, l'examen de la loi de finance révèle, par des amendements solidement argumentés, la difficulté du groupe socialiste à accepter les mesures d'un budget jugé plus exigeant envers les ménages qu'envers les entreprises. La semaine précédente, la réforme des retraites avait été conclue dans un silence polaire, les députés l'ayant adoptée, pour nombre de ceux qui l'ont votée, sans enthousiasme. Ceci explique qu'une arrestation pour reconduite à la frontière qui s'est déroulée dans le cadre scolaire ait mis le feu. Cette affaire aurait pu être apaisée dès que l'émotion a commencé à se manifester. Elle aurait dû ne pas impliquer le Président de la République. Pour cela, il fallait ne pas nier la faute des services de police et rappeler sans délai les principes par une circulaire, sanctuarisant l’école (comme l’hôpital ou le lieu de culte). Mais la dimension excessive et éruptive de ces événements exprime davantage qu'un symptôme: la vapeur s'est échappée de la marmite. Pour la gauche, pour nous tous, défendre la politique économique et sociale du gouvernement n'est déjà pas une tâche facile. Nous le faisons tous les jours. Si, de surcroît le gouvernement ou un ministre nous mettent en porte à faux avec nos valeurs, ce n'est pas assumable. C'est le "trop, c'est trop" d'une gauche à la peine qui s'est exprimée dans l'émotion. Une gauche qui souffre de ne pas être entendue, des parlementaires qui aspirent à plus de codécision et de respect, des militants et des élus qui préparent les élections municipales en tentant de rester à l'abri des radiations, sans renier des années d’engagement auprès de RESF… Une note des préfets décrit l'exaspération qui s'installe. Pour y faire face, évitons déjà de nous exaspérer nous-mêmes en transgressant, sciemment, les repères fondamentaux des socialistes.
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gauchedurable · 11 years
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Où sont passés les nôtres ?
Brignoles n’est pas la France. Cette élection avait des raisons locales pour mal tourner. Elle donne néanmoins à la gauche une leçon brûlante : les nôtres ne sont pas venus. Après le premier tour, la gauche a fait le job. Le front des républicains est plus que jamais nécessaire, il est plus que jamais insuffisant. En 2013, comme en 2017. La facilité paresseuse serait de se résigner au résultat d’un soir, au nom de la fatalité des scrutins intermédiaires et de la dureté de la situation sociale. La facilité, la fatalité ou l’habileté ne sont pas de mise. Il est urgent à gauche de partager le diagnostic sur les motifs –pluriels- de l’abstention massive parmi les nôtres. La gauche au pouvoir a le culte de l’équilibre, et personne ne saurait lui reprocher son sérieux, qui contraste avec la démagogie de Nicolas Sarkozy et de ses successeurs auto-proclamés. Mais notre électorat ne met pas le point d’équilibre là où le placent nos choix. Les électeurs de gauche ont une autre idée du possible. L’égalité n’attendra pas la croissance. Cette affirmation que la Gauche durable porta dès l’origine et qu’elle a mis en débat cette semaine prend toute sa force. Dans le dialogue avec les Français, nous ne poussons pas vers de nouveaux déficits abyssaux, vers un surcroit de dettes irresponsables. Mais à trajectoire constante ou presque, la répartition des efforts peut être modifiée pour apparaître réellement juste. Fiscalité, prélèvements, pouvoir d’achat, protections collectives : osons un discours clair, et des solutions qui incarnent nos valeurs. La combinaison des inégalités et des blocages pèse comme du plomb sur le pays. Les Français attendent davantage de radicalité, d'innovation et de détermination pour faire bouger un peuple qui redoute son déclin. Si la gauche n’a pas pour elle la justice, l’égalité et la transformation, elle pousse à la désertion électorale. Les préalables de justice valent autant que les préalables de croissance. Le camp de la réforme –positive- doit retrouver ses marques. Pour sortir avec les Français de cette terrible déprime démocratique, il faut des actes, mais aussi des messages sans ambiguïté. Alors, nous pourrons faire partager ce qu’il faut d’optimisme –nous en avons - pour que le redressement ne soit pas seulement un…beau slogan .
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gauchedurable · 11 years
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Brignoles : bien gérer ne suffit pas pour mobiliser l'électorat de gauche
Le premier tour de l’élection cantonale de Brignoles confirme trois tendances importantes
dans les territoires ou le Front National est fort, il s'impose au 2nd tour ;
la multiplication des candidatures à gauche contribue à son élimination du 2nd tour ;
l’électorat FN est très mobilisé mais son nombre de voix est assez stable. En revanche, celui de gauche est aux abonnés absents, et c'est d'abord l'abstention des électeurs de gauche qui propulse le FN au 2nd tour.
Dès lors, les sujets doivent être traités dans l'ordre, en évitant de construire nos stratégies sur des malentendus.
Rien n'indique que les idées du FN soient en passe de devenir majoritaires, sauf à ce que nous les légitimions nous mêmes en leur concédant que ce sont les électeurs FN qui posent les vrais problèmes de la société française.
Tout confirme que les électeurs de François Hollande ne sont passés ni à droite, ni au FN. Ils ne voient cependant aucune raison de se déplacer pour soutenir la gauche au pouvoir et les partis qui la représentent aux élections.
La réussite du gouvernement de gauche devrait concerner tous ceux qui ont voulu ce gouvernement. Or, pour l'instant ils ne voient pas en quoi cette réussite peut être une réussite collective et celle de la France. Sans doute car ils n'identifient pas où elle nous mène.
On ne parle que du FN. Pourtant, ce dont nous avons besoin, c’est que la gauche fasse parler d'elle, de sa vison de la crise, de l'avenir et de la France. Aux débats que nous infligent la droite et l'extrême droite - trop d'impôts, trop d'étrangers, trop de solidarité - nous devons opposer les nôtres et notre volonté de transformer la société en ayant confiance dans nos valeurs. 
C'est ce que fait la Gauche durable.
Ce mercredi nous débattrons avec Dominique Méda, Thomas Piketty et Jean Claude Guillebaud, autour d'une conviction :
                            L'ÉGALITÉ N'ATTENDRA  PAS LA CROISSANCE
Et nous continuerons de refuser le rétrécissement du champ de la pensée aux impératifs de la gestion, gestion électorale, gestion des flux migratoires, gestion comptable...
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gauchedurable · 11 years
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Et si le gouvernement était solidaire de sa majorité ?
Pour que la politique de redressement que conduit le Gouvernement réussisse, la confiance en ceux qui la décident et la mènent ne doit pas faillir. 
Or, elle est malmenée. Les Français ont le tournis, et les socialistes avec eux.  
Des mesures importantes, de nature à satisfaire leurs attentes, sont prises, mais elles ne percent pas. La Stratégie nationale de santé, les chiffres du chômage ou la visite de François Hollande à Florange, par exemple, ont été engloutis dans le retour pénible d'une polémique inutile et vaine sur l'intégration des Roms. Les mesures de justice sociale ou fiscale, car il y en a aussi dans ce budget, sont assourdies par la musique du "ras-le-bol fiscal", qui ne laisse plus place à l’explication.
A cela s’ajoute une absence de délibération collective sur le poids respectif de la fiscalité des entreprises et des ménages. Par temps de crise, c’est hypersensible. Il faut de la lisibilité, pas un jeu de bonneteau. 
Aux parlementaires, on demande naturellement la solidarité avec le Gouvernement. En retour, ils goûteraient volontiers  à davantage de solidarité des ministres à l'égard de leur majorité, et a minima, à de l’écoute. 
Nous avons obtenu la confiance d'une majorité de nos concitoyens sur le pacte présidentiel, les 60 engagements de 2012. C'est lui qui nous lie aux Français et rassemble la gauche, ministres et formations de la majorité.  Il faut y revenir, pas simplement avec quelques marqueurs, mais avec des réformes positives, en profondeur. Ce pacte nous oblige, comme il nous motive. Le Président et le Premier ministre en sont les garants,  et les ministres les maîtres d'œuvre. Le Parti Socialiste en est le tuteur, et il doit le soutenir, droit.
Les parlementaires ne complotent pas. Ils n’ont pas le goût de la fronde, mais le souci du bien public. Leur contribution est légitime, pour autant qu'elle nous ramène au pacte présidentiel. Tous veulent la réussite du quinquennat et la réélection de François Hollande en 2017. 
A chacun de s’inscrire dans cette loi commune. Pour notre part, nous ne cesserons de le faire, loyalement, et fermement.
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gauchedurable · 11 years
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La conférence environnementale sous pression
C'est peu dire que la Conférence Environnementale était sous pression. Entre les désaccords sur la taxation carbone, les ultimatums du secrétaire national d’EELV menaçant de dissoudre la majorité et la planète sous six jours et les incertitudes sur la détermination écologique du Gouvernement, une parole forte était attendue. Les discours du Président de la République et du Premier ministre ont exprimé des choix à la bonne hauteur. D'abord, parmi les différents scénarios d'avenir, François Hollande a clairement choisi, pour la France,  la division par quatre de nos émissions de CO2,  et par deux de nos consommations d'énergie d'ici 2050. C'est le plus ambitieux et le plus écologiquement raisonnable. Notre cap est donc bien celui de la sobriété énergétique avec la priorité donnée à la disparition des passoires thermiques. La Gauche durable avait plaidé devant le Premier ministre, la semaine dernière encore, pour un taux de TVA réduit à 5% pour les travaux de rénovation thermique. Ce sera dans le budget 2014. La loi sur la transition énergétique sera adoptée en 2014. Elle fixera le volume de production nucléaire et la contribution de la rente nucléaire au financement de la transition. Ce n'est pas  une mince victoire démocratique. La Contribution Climat Énergie est en route par l'introduction d'un critère carbone dans la taxation des carburants qui favorisera les moins polluants et dont le rendement montera progressivement. Le cadre est posé, les objectifs long terme affirmés ; et les mesures à court terme sont là. Il nous revient, à la Gauche durable, très clairement engagée en faveur d'un nouveau modèle de développement, de soutenir l’action du Ministre de l'Ecologie et, surtout, de veiller a ce que les conférences environnementales ne soient pas à l'écologie… ce que le 8 mars est aux femmes. Une belle journée.
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gauchedurable · 11 years
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Pour remettre la justice fiscale et le pouvoir d'achat au coeur du budget 2014, 50 députés de la majorité proposent une CSG progressive
Communiqué de presse En juillet dernier, responsables et parlementaires de la majorité, nous avions appelé de nos vœux la mise en œuvre d’une grande réforme fiscale conformément à l’engagement n°14 du Président de la République. Alors que s’ouvre, dans des conditions difficiles, le débat public sur les orientations budgétaires pour 2014 et que la préoccupation du pouvoir d’achat prend de l’ampleur dans nos territoires, il est temps de poursuivre cette initiative commune. Nos propositions ne semblent pas avoir été retenues dans les premiers arbitrages du budget 2014. Parlementaires de la majorité, nous soutenons l’élargissement du mécanisme de décote de l’impôt sur le revenu proposé par le Premier ministre, mais nous pensons qu’il est possible d’aller plus loin sur le terrain du pouvoir d’achat. Nous souhaitons donc déposer deux amendements au futur projet de loi de financement de la sécurité sociale pour rendre la CSG progressive. Cette mesure de justice fiscale permettrait de rendre, de manière substantielle, du pouvoir d’achat aux catégories populaires et moyennes sans accroître le déficit public : à titre d’exemple, avec cette réforme, un couple marié, rémunéré au SMIC, avec deux enfants à charge, verrait son pouvoir d’achat augmenter de près de 75 euros par mois. Rendre la CSG progressive constituerait un engagement fort du Gouvernement en faveur d’une politique juste qui produise des effets réels et rapides sur la fiche de paye, tout en réduisant les inégalités. Députés signataires : M. Laurent Baumel, M. Pascal Cherki, M. Jérôme Guedj, M. Christian Paul, M. Pouria Amirshahi, M. Christian Assaf, M. Avi Assouly, M. Pierre Aylagas, M. Serge Bardy, M. Philippe Baumel, M. Jean-Pierre Blazy, Mme Isabelle Bruneau, M. Gwenegan Bui, Mme Fanélie Carrey-Conte, Mme Nathalie Chabanne, M. Philip Cordery, M. François de Rugy, M. Philippe Doucet, M. Jean-Pierre Dufau, Mme Laurence Dumont, M. Olivier Dussopt, M. Hervé Féron, M. Richard Ferrand, M. Daniel Goldberg, Mme Chantal Guittet, M. Razzy Hammadi, M. Mathieu Hanotin, M. Serge Janquin, M. Laurent Kalinowski, Mme Chaynesse Khirouni, M. François-Michel Lambert, M. Christophe Léonard, M. Arnaud Leroy, M. Michel Lesage, Mme Lucette Lousteau, M. Jean-Philippe Mallé, M. Paul Molac, M. Franck Montaugé, M. Philippe Noguès, M. Dominique Potier, M. Michel Pouzol, M. Patrice Prat, M. Denys Robiliard, Mme Barbara Romagnan, M. Gérard Sebaoun, Mme Suzanne Tallard, M. Stéphane Travert, Mme Cécile Untermaier, M. Jacques Valax, M. Fabrice Verdier, M. Jean-Michel Villaumé
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gauchedurable · 11 years
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La pause? Oui, pour faire rebondir la réforme fiscale !
La droite, qui a méthodiquement naufragé les finances de la France, devrait se cantonner à un devoir de modestie quand vient le temps des budgets. La gauche au gouvernement a, pour sa part, quelques solides principes à mettre en œuvre. - Le niveau objectif des prélèvements ne peut pas être le seul thème du débat national. L’élection de 2012 était porteuse d’un vivant message d’égalité. Il doit être réactivé. Nous ne préconisons pas un grand soir fiscal, mais un travail opiniâtre de reconquête de la justice. Les nombreuses mesures de justice fiscale déjà prises n'ont, cependant, pas épuisé la nécessité d’une "CSG progressive". Nous l’avons proposée en juillet. Telle que nous la concevons, cette nouvelle CSG (elle est aujourd’hui proportionnelle) doit permettre de redonner du pouvoir d’achat et de réduire les inégalités qui minent l'indispensable adhésion à l'impôt et à sa vertu redistributive. - La forme facilite ou plombe la réforme. Faute de dessein d’ensemble, la méthode du salami, les fuites et le teasing fiscal quotidien inquiètent les français et nourrissent la mauvaise foi de l’opposition. Les dernières semaines sont au moins aussi anxiogènes que les moments où les décisions bien réelles se concrétisent. Les Français aspirent à une vision d’ensemble, qui garantisse les objectifs de la fiscalité, en lui donnant du sens, et pas seulement du rendement. - Ainsi, la Tva ne doit pas frapper à l’aveugle. Nous demandons que des taux faibles (5%) s’appliquent aux rénovations thermiques, à la collecte des déchets et aux transports collectifs. Aux côtés d’une « composante carbone » pour notre fiscalité, nouveauté bienvenue dans le cadre du budget de l’Etat pour 2014, c’est par un tel verdissement de la fiscalité que les citoyens et les collectivités découvriront que l’écologie peut être populaire. - Il sera beaucoup question d’économies dans les choix à venir. Si on veut ces économies sélectives comme l’affirme le Gouvernement, Bercy, à tous les étages, devra faire sa propre révolution culturelle. Il faut très vite apprendre à écouter tous les acteurs publics, innover pour transformer l’Etat, comprendre que le rationnement est souvent porteur de désordres autrement plus coûteux à moyen terme pour la collectivité nationale. C’est ce que le pays attend légitimement d’une alternance, après les dégâts de la RGPP. La pause fiscale, pourquoi pas, si c’est le temps qu’il faut pour dessiner l’architecture d’une réforme juste des finances publiques… Dès cette semaine, nous plaiderons une nouvelle fois pour prendre ce chemin.
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gauchedurable · 11 years
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Croire en la réforme pénale, pour la voir réussir
Le syndicat de police de droite Alliance a appelé lundi à une "grève des PV" pour demander l’abandon du projet de réforme pénale portée par la Garde des Sceaux, Christiane Taubira. Original et déplaisant : il y a une désagréable curiosité à voir ceux-là même chargés de faire respecter la loi ne pas l’appliquer en faisant une grève que leur statut leur interdit, et décider de ne pas sanctionner les infractions du jour, même légères.
Plus grave encore sans doute, Alliance entretient, sans doute à dessein, les idées fausses. Le projet Taubira a l'ambition considérable d’inventer des armes nouvelles et efficaces contre la récidive. En la matière comme dans d’autres, les dizaines de lois votées lors du quinquennat de  N.Sarkozy ont été inefficaces : le taux de récidive des sortants  de prisons est toujours écrasant, autour de 60%. Les détenus dont la sortie est préparée et accompagnée récidivent 3 fois moins que les autres. Si l’on veut agir avec  sincérité pour la sécurité des Français, il y a là la matière pour une réforme pénale. Une proposition, au  sein du projet du gouvernement, concentre l’attention et la polémique : la  « contrainte  pénale », réservée  aux petits délinquants, pour les sanctionner sans nécessairement les envoyer en prison. Ce n’est pas du laxisme, c’est du réalisme : un séjour en prison de quelques semaines désocialise  brutalement et marginalise davantage qu’une sanction dite "en  milieu ouvert". Il est davantage propice à la récidive qu’une peine  hors prison. Nous ne devons pas tomber de nouveau dans le piège de l’opposition entre les "sécuritaires" et les "droits  de l’hommistes".  Après des années marquées par une doctrine sarkozienne dogmatique et des décisions contre-productives, nous devons  assumer notre objectif : une politique pénale plus efficace pour une plus grande sécurité des Français. Ce nouveau regard sur la sécurité participe de la bataille culturelle et politique que nous avons à mener. Soyons à la hauteur !
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