Tumgik
bike-away · 2 years
Text
Étape 6 - 17 Août 2022
Brioude > Clermont-Ferrand
"Navigation à vue" "La route sans fin" "Le jour le plus long"...
Et encore bien d'autres formules auraient pu illustrer cette dernière étape. Mais le plus important est qu'elle ait eu lieu. Cette page aurait pu rester vierge.
Depuis hier soir je m'en remets à tous les oracles météorologues de mon smartphone pour suivre heure par heure les orages et averses afférentes, tentant d'imaginer ce que 1,5 mm de pluie peut vraiment représenter lorsqu'on est dessous...
Et de ce fait je me suis un peu résigné au plan B : sauter dans le TER à 9h21 et arriver 1h plus tard à destination. Mais au fond de moi je ne me sentais pas satisfait de ce raccourci. Aussi je ne mis pas le réveil à 5h, mais 6h30 et je me faisais connaître auprès de l'hôtelier pour le petit déjeuner. Au moment de me coucher la nuit était claire, pas de nuages...
Pourtant vers 4h30 le tonnerre me réveilla confirmant les prédictions des oracles, le plan B semblait se confirmer.
Mais au lever l'air était calme, peu de nuages, bizarre, qu'en penser ?
Une ultime requête aux oracles, et peut-être l'espoir d'échapper au déluge ? Je ruminais ma décision tout en buvant le café.
"Alea jacta est" ! Je prends la route vers 8h. Et c'est là que ça a commencé ; ce satané "geovelo" a décidé de me balader à la sortie de Brioude sur petites routes mais aussi chemins caillouteux ! Bigre ça commence mal, il faut rectifier le tir, lire la carte tout les 500m voir moins, je sens que ça va être compliqué.
J'avais aussi un a-priori plutôt négatif sur l'intérêt de cette dernière partie, ne pensant pas découvrir grand chose de ces paysages auvergnats que je connais déjà un peu pour y avoir pédalé. Pourtant je trouve charmant ces villages accrochés sur des éperons volcaniques au dessus de la plaine de l'Allier où poussent les maïs. Comme quoi il faut laisser tomber les préjugés et profiter de l'instant en toute circonstance.
Assez rapidement j'aperçois dans le lointain la silhouette du Puy de Dôme - le pédédé - alors qu'il est au moins à 50km d'ici, il sera mon guide.
Cette journée sera placée sous le signe de la "navigation à vue", les erreurs de trajectoires, les rallongis, les choix à faire entre l'itinéraire prévu ou l'option de suivre les panneautages vélo...
Bref, j'ai sans doute rajouté pas mal de km au parcours dans cette errance, ces louvoiements tel le navire tirant des bords face au vent. Ce que ne reflète pas la carte publiée ici, car comme les autres jours, ce sont les cartes théoriques élaborées avant le départ. Mais peu importe on ne peut et sans doute doit pas tout planifier, il faut laisser une petite place à l'imprévu.
En tout cas j'ai croisé pas mal de voyageurs à vélo sur ces itinéraires balisés, dont une charmante petite famille qui descendais vers Langogne d'où je viens en suivant la Via Allier depuis Vichy : papa, maman et le bébé dans la remorque accrochée au vélo de monsieur - bébé dors tranquillement, le roulis doit le bercer. Indubitablement le voyage à vélo semble faire des émules, j'en rencontrerai d'autre tout au long du parcours.
Quelques km plus loin, un averse se présente, je m'arrête pour enfiler pantalon et veste de pluie et couvrir les sacoches de leur protection. Tout ça pour 5mn plus tard devoir les enlever - fausse alerte ?
Que nenni, après quelques errances je me vois près d'Issoire, rattrapé par l'orage qui gronde et qui semble bien prendre ma direction.
Cela fait pratiquement 5h que je roule, je rêve d'entrer dans un café commander un cola (sans sucre) pour sentir les bulles et le goût...marre de la flotte. Mais dans ces patelins trop proches de la ville il n'y a aucun commerce, d'ailleurs c'est facile à identifier lorsque trône un "distri pain" sur le bord de la route, c'est l'illustration qu'ici on n'a aucune chance de voir un bistrot ni une boulangerie.
Sentant les gouttes de pluies fondre sur moi, il me reste à me blottir avec Jolly Wheeler dans un petit abri bus scolaire. Ce sera enfin la pause, je sors des sacoches un bout de formage de brebis restant de mon achat à Prades hier, et le pain qui va avec. Pendant que je mâchone lentement pour faire durer le plaisir, l'orage redouble d'intensité et quelques grêlons se mêlent à la pluie.
Après la pluie le beau temps et nous voici repartis en direction de Vic Le Comte où j'aperçois un bistrot ouvert, et 4 vélos randos garés devant. Ce sont 2 couples voyageurs qui se sont rencontrés à cette halte et sont sur le départ après s'être restaurés.
On échange quelques mots sur nos trajets respectifs puis je vais boire mon cola light et croque le dernier pain au chocolat - bien mérité après toutes ces heures de pédalage - qui se présente du côté du bar qui fait office de dépôt de pain pendant les congés du boulanger du village.
Ainsi requinqué aussi bien physiquement que moralement j'entame la dernière partie de ce long parcours. Mais je ne suis pas au bout de mes peines, lorsque je dois gravir la côte à la sortie de Les Martres-de-Veyre qui est assez raide; ce sera la dernière grosse difficulté de la journée, maintenant j'oublie carte et GPS et suit chaque indication directionnelle qui mentionne Clermont-Ferrand. Qu'on en finisse...
Dernière péripétie, à l'entrée de Pérignat-lès-Sarliève des travaux de réfection de la voirie et l'indication "route barrée à 500m" je ne tiens bien sûr pas compte de cette restriction et me dire qu'un vélo arrivera bien à passer... je n'ai de toute façon pas d'autre choix, je ne peux pas prendre l'autoroute.
Et ça passe sans problème, j'arrive maintenant dans les zones commerciales et la suite de l'itinéraire je le connais par coeur jusqu'au quartier République / Stade Michelin où je vais retrouver ma p'tite sœur.
J'arrive satisfait du parcours accompli, bien dans ma tête - reposée par tant de nature et de calme - bien dans mes jambes qui seraient capables de continuer et n'ont plus aucun mal à gravir les côtes.
Presque nostalgique de ces moments magiques que je viens de vivre, surtout les petits matins seul sur la route au lever du soleil, de loin ce que j'aime le plus, le moment privilégié réservé à ceux qui se lèvent tôt.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 2 years
Text
Étape 5 - 16 Août 2022
Monistrol d'Allier > Brioude
"Duo sur l'asphalte"
Dois-je vous redire le lever à 5h ? Oui, pour préciser que je dors dans un gîte - La Tsabone - sur le Chemin de St Jacques dont Monistrol est la 2ème étape du départ depuis Le Puy en Velay... donc il me faut être discret pour ne pas réveiller l'une des pèlerin(e)s qui dort en bas.
Hier soir nous avons partagé le dîner avec ces 3 randonneuses et nos hôtes Patrick et Myriam - merci à Patrick pour ce bon repas familial et les échanges qu'il nous a permis.
Alors que je suis prêt à partir, petit soucis technique, la dynamo ne tient plus en place, et je n'arrive pas à resserrer son attachement car je ne peux pas bloquer écrou n'ayant pas de pince dans mon petit outillage. Plan B : la lampe frontale et le triangle led rouge clignotant sur mon casque; cela fera l'affaire pour la petite demi-heure à pédaler dans la pénombre.
C'est ainsi que j'entame mon périple matinal par une départementale en montée, bien évidemment, puisque je dois quitter... le lit de l'Allier et son vaporeux coton qui comme hier flotte au dessus de ses gorges, pour gagner de nouveau mon altitude de croisière, retour sur le plateau au dessus de 900m, donc plus de 300m au dessus de la vallée !
Autant dire que je ne bats toujours pas de record de vitesse, mais la route monte très progressivement donc c'est juste une question de patience.
Après avoir tourné vers la droite sur une toute petite route de campagne et flâné quelques instants au milieu des hameaux, champs ou près aux chevaux, un panneau avertit que se présente une descente à 15 % !
Rien d'étonnant car le prochain village s'appelle Prades - ce qui en occitan signifie 'pré' généralement dans la vallée - donc ce que je viens de monter, il faut le redescendre.
Et quelle descente les amis, impressionnante et longue d'au moins 3km... d'un côté je préfère avoir à la parcourir dans ce sens, car dans l'autre se serait une punition de devoir pousser pendant... je n'ose l'imaginer.
De l'autre côté je crains un peu pour les freins, je tente de les épargner en les utilisant par petites touches mais par moment pas le choix il faut les garder serrés et j'ai peur que ça chauffe trop et de perdre de l'efficacité. Sur un petit replat je m'arrête et sens l'odeur caractéristique de pièces en surchauffe... le disque arrière est très chaud, je laisse refroidir un peu, repars, réitère l'opération un peu plus loin, prudence, même si je me dis - comme Fernand Raynaud - "c'est étudié pour..." ouais, ok je fais confiance aux ingénieurs nippons de Shimano mais deux précautions valent mieux qu'une, je sais pas s'ils ont testé les plaquettes sur 3 km à 15 % avec un attelage qui doit faire autour de 110 kg.
Bref, j'arrive entier à Prades au fond de la vallée de la Seuge qui se jette ici dans l'Allier, et j'attends tranquillement l'ouverture du commerce / bar / boulangerie à 8h, il est 7h50.
Alors que je bois mon café en devisant avec un couple qui en fait de même, arrive Laure - je le saurai plus tard - qui pose son vélo harnaché contre la devanture... et prend bien soin de l'attacher avec chaîne et cadenas. Nous rions de cela avec mes voisins de table car ici, à Prades au fin fond de l'Auvergne, il nous semble que le risque de vol soit très limité.
En entrant dans le bar, elle comprend que nous nous moquions un peu d'elle, mais c'était ironique, elle l'admet - mais elle tient à sa bicyclette c'est sûr elle à l'air neuve - elle nous dit aller vers Aurillac et pense passer par Brioude, c'est aussi ma destination.
Après nos petits-déjeuners respectifs, je vois qu'elle est prête à partir alors que je croque encore un morceau de pain et de fromage que j'ai pris côté Épicerie du local commercial.
Elle m'invite alors à faire route ensemble, ce qui pour moi est une première pendant mes pérégrinations vélocipédiques, je ne peux bien sûr pas refuser. Nous voici partis sur cette petite route de fond de vallée - l'Allier prend maintenant bien ses aises dans un paysage beaucoup plus ouvert et je commence à l'oublier - et nous discutons en tâchant de synchroniser notre rythme, ce qui n'est pas forcément évident lorsqu'on ne connait pas nos forces respectives.
Tout se passe bien, tantôt en file indienne moi à l'avant, tantôt de front lorsque c'est possible, les km défilent et les présentations se font petit à petit.
J'apprends ainsi que Laure, jeune ingénieure en structures, n'est plus très motivée par les ouvrages d'art en béton et le milieu afférant et qu'elle vient de démissionner - sans doute prise dans le mouvement de la "great resignation" qui nous vient d'outre Atlantique ?
Pour l'heure elle part rejoindre un groupe de cyclistes qui parcourent la France des expériences alternatives
Sa fibre écologique s'exprime ici à plein, puisqu'elle a accepté de faire partie des bénévoles qui encadrent cet événement.
Après une pause casse-croûte un peu avant midi, nous continuons à suivre, comme je l'ai fait hier, les panonceaux de la "Via Allier", partie locale de la vélo-route V70 - De la Loire à La Méditerranée - qui est en cours de tracé.
Et malgré quelques petites côtes pour vérifier notre motivation, nous arrivons à Brioude dans les temps, c'est à dire avant 13h.
Merci à toi Laure d'avoir proposé ce "Duo sur l'asphalte" qui a rendu ces km différents du solo que je pratique habituellement, et je comprends que pour toi qui débute dans le voyage à vélo ce fut sans doute l'occasion de rompre cette solitude, avec le plaisir de la rencontre et de l'échange qui font aussi l'intérêt de ces aventures.
Arrivés devant mon hôtel, nos routes se séparent, Laure décidera finalement de continuer vers Massiac ce qui la rapproche de son but.
Pour ma part, après la sieste méritée, j'ai fait le tour du petit centre ville, admiré les vitraux modernes de la Basilique St Julien, poussé la porte d'un atelier d'art où une femme créé des objets en papier mâché - abat-jours notamment - visité une exposition d'un artiste réalisant des objets en 3D selon une technique inspirée des vitraux.
Cela terminera cette journée, avant que la pluie ne s'invite...
Et demain ?
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 2 years
Text
Étape 4 - 15 Août 2022
Langogne > Monistrol d'Allier
"Pour un flirt avec toi
Je ferai n'importe quoi...
Pour arriver dans ton lit"
Les paroles de cette vieille chanson des années 70 me viennent à l'esprit, aujourd'hui je vais flirter avec l'Allier !
Comme de coutume, réveil 5h, en route à 5h45 à la lumière de la dynamo.
Je longe le lac de Naussac sur la presque totalité de sa rive gauche avant de me hisser tranquillement sur un plateau, à l'altitude de croisière d'environ 3000 pieds - 1000 m.
Ma promise du jour se laisse deviner dans le paysage par la présence de la brume qui émerge de sa vallée, c'est comme ça que je la repère. Et bien vite la route se met à descendre me laissant deviner que je vais bientôt la rejoindre, et pas de doute elle est là j'entends son écoulement bruyant sur les rochers. Un petit frisson me parcoure l'échine, sans doute parce qu'il fait particulièrement frais ce matin, 12,5° affichait l'enseigne de la pharmacie en quittant Langogne.
Au pont de Jonchères, dominé par son château en ruine, je prends le temps de l'observer et de l'écouter fracasser des millions de gouttes d'eau sur les rochers de son lit, en me demandant par quel phénomène physique cet élément liquide peut créer un bruit aussi intense par la seule rencontre avec des cailloux...magie des forces de la nature, il n'y pas vraiment besoin de tout savoir, juste savourer l'instant.
Bien sûr ce lit est très étroit et la route remonte pour s'en éloigner, seul le train à l'extrême privilège de pouvoir partager sa rive droite, mais à quel prix. De l'audace, du travail et du courage ont été nécessaires aux entrepreneurs et bâtisseurs de cette voie ferrée au XIXème siècle.
Justement en parlant de courage, souvent les gens qui me voient sur le vélo avec mes bagages me souhaitent "bon courage" et je n'ai pas la présence d'esprit de leur rétorquer que pédaler pour son plus grand plaisir ne requiert absolument pas de courage puisque c'est un plaisir ! Un plaisir demande juste a être dégusté, lentement et sûrement, exactement ce que je fais depuis quatre étapes. Ils devraient simplement me souhaiter "Bonne journée" "Bonne route" "Régalez vous"...
Mais revenons à ces ponts, viaducs, tunnels et murs de soutènement sous et au dessus de la voie qui s'enchaînent sans discontinuer sur des kilomètres ; tous ces ouvrages bâtis de la main de l'homme, à force pics, masses et barres à mines - et sans doute quelques explosifs - charrettes et autres tombereaux à traction animale... voila sans doute comment ces ouvriers ont construit courageusement - l'adjectif est sans doute trop faible... - ce chemin de fer qui perdure depuis, puisque l'on a fêté ses 150 ans en 2020 - plus de détails sur son histoire sur ce blog
Mais pour l'instant je suis de nouveau remonté à mon altitude de croisière - 1000m -quand un embranchement me pose question. Dois-je suivre l'itinéraire initial vers St Haon ou me laisser tenter par une descente de 8 km vers Le Nouveau Monde ?
Vous avez deviné, j'opte pour la descente même si je sais qu'il faudra bien remonter vers St Haon par la suite.
Un régal ! Jolly Wheeler ne se fait pas prier pour s'élancer "à fond de ballons" dans les grandes courbes; je l'aime quand il se lâche ainsi sans retenue, j'ai l'impression d'être sur un tapis volant tel un Aladin de la route qui enchaîne les virages en basculant légèrement à droite puis à gauche, serrant légèrement les freins de temps en temps mais pas trop pour ne pas contrarier la force inexorable qui nous entraîne toujours plus vite...
...vers le fond de la vallée que je peux contempler un instant pour admirer les deux viaduc qui occupent le centre de la vue, l'un routier permet de franchir la rivière vers Chapeauroux, l'autre en fond est celui du chemin de fer qui en fait de même un peu plus loin. Mais vus de l'arrivée sud, et comme ils ont tous deux exactement le même appareillage et les mêmes arches, on pourrait croire qu'ils sont reliés dans une courbe invisible d'où l'on se trouve.
Cependant ce qui me préoccupe aussi à cette approche des 8h, c'est de rompre le jeûne et trouver un café...il se présente sous la forme du snack du camping "les eaux vives" de l'autre côté de l'eau, en Occitanie - Lozère, puisque l'Allier fait la limite avec la région Rhône-Alpes - Haute Loire - d'où je viens.
J'accompagne mon p'tit noir d'un bout de pain - bien rassis maintenant puisqu'il vient de l'Aveyron acheté en balade il y a plus d'une semaine - et d'un morceau de fromage "trio vache brebis chèvre" de la région que je sors des sacoches.
Ainsi requinqué je peux m'attaquer aux 4 km de remontée pour retrouver ma route initiale à St Haon. Ça grimpe mais régulièrement et soit la magie du casse-croûte, soit je suis en forme, soit la fraîcheur encore présente... ou la combinatoire de ces trois facteurs font que l'effort est raisonnable.
La suite c'est un peu plus loin un nouveau choix entre ce qui est programmé et ce qui se présente : rive droite ou rive gauche ?
Les panneaux indiquant la "via Allier" avec un pictogramme de vélo me convainquent d'opter pour la droite. Choix judicieux puisque la route se rapproche au mieux de la vallée, mais ne peut pour autant se glisser jusqu'au lit... il faut se contenter de naviguer à mi-hauteur entre l'eau et les sommets des "gorges profondes" et escarpées, ce qui donne l'occasion malgré tout de s'imprégner de la majesté de ces lieux où poussent sapins et autres feuillus au milieu des rochers qui pointent ça et là.
Le ruban d'asphalte serpente tantôt montant tantôt descendant dans un rythme assez régulier qui oblige à jouer des manettes pour monter ou descendre les 3 plateaux du pédalier et les 9 vitesses de la cassette. Je passe mon temps à égrener toutes les combinaisons possibles entre petit plateaux / grand pignon et grand plateau / petit pignon, comme ça y'a pas de jaloux chacun à le loisir d'entraîner la chaîne à tour de rôle - j'ai le temps de faire cette petite parenthèse sur la mécanique vélo car mes jambes tournent toutes seules et mes doigts actionnent les leviers par automatisme, c'est le signe que je suis au top de la forme.
D'autant plus que se profile bientôt l'arrivée, après St Didier d'Allier et St Privât d'Allier vite passés, 5 petits km en pleine descente m'amènent à mon but : Monistrol d'Allier.
Il est 12h30, contrat rempli, et après avoir déposé mon vélo au gîte d'étape "La tsabone" je descend m'installer à la terrasse de "Le repos du pèlerin" pour un déjeuner bien mérité.
Encore une belle étape, une météo clémente voir fraîche, et le temps pour moi de savourer les plaisirs de l'assiette tout en m'imprégnant de l'atmosphère paisible de cette vallée. Que demander de mieux ? Peut-être que le temps s'arrête...
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 2 years
Text
Étape 3 - 13 Août 2022
Villefort > Langogne
La journée du "waow" !
Hier j'ai profité d'une bonne journée de repos au bord du lac de Villefort entre baignade et farniente. Et le soir en rentrant au gîte j'ai fait la connaissance d'un jeune couple de marcheurs qui ont entrepris de traverser la France sur l'Hexatrek - - partis de Hendaye le 15 juin leurs pas valeureux les ont conduits ici sur la trace de Stevenson avant de traverser l'Ardèche pour remonter ensuite vers le Vercors et ainsi de suite jusqu'en Alsace ! Nous avons devisé un moment de cette nouvelle aventure qu'ils promeuvent au sein de l'association et par leur engagement de pionniers des 1ères traversées.
...une aventure que je vais mettre en attente pour plus tard, bien tentante.
En attendant une nuit d'altitude suffisamment fraîche me mène à mon lever rituel à 5h.
Je dévale la rue vers le centre du village à 5h45 puis après le barrage entame une montée sinueuse alors que déjà pointe la clarté du jour et que sur le lac se reflète encore la clarté de la lune. Le lever du jour est à ne pas manquer assurément, je suis à chaque fois émerveillé de ce renouveau qui éclaire le paysage tranquille. Très beaux points de vue sur les gorges en aval du lac et au loin le sommet des montagnettes cévenoles puis plus haut le mont Lozère et son point culminant au Pic Cassini... autres randos à mettre en liste d'attente.
J'embrasse du regard tout cet univers à 360° sans retenue.
Vers la côte 840m la route est maintenant quasi plane et serpente sur les hauteurs champêtres qui exhalent l'herbe sèche ou la présence des ovins.
C'est alors que j'arrive à La Garde-Guérin un petit village médiéval, posé là au milieu du plateau, restauré et préservé avec sa tour restant de l'ancien château - que je gravis à mes risques et périls comme le dit le panneau de la municipalité à l'entrée... heureusement le casque vélo que j'ai gardé tape deux fois sur les pierres, des escaliers de fer bien raides remplacent ceux qui manquent et un passage se fait même à la force des bras en s'agrippant à deux barres de fer ! Mais la vue en haut en valait la peine. La campagne à cette heure très matinale est encore endormie mais le panorama époustouflant. Seule trace de vie, deux randonneuses sur le départ me croisent dans une des ruelles pavées.
Ensuite je rejoins un itinéraire tranquille dont une partie en voie verte et bien fraîche qui s'enlace sur une courbe de niveau jusqu'à rejoindre de nouveau la départementale qui file en descente vers Prévenchères et son "tilleul de Sully" vieux de 420 ans !
Halte pour un café au petit bar qui ouvre à peine, tout en tapant la causette avec mon voisin de "petit noir" lui même mécanicien vélo et qui s'étonne du fonctionnement du mien. S'en suit une de ces discussions de comptoir sans autre intérêt que de meubler l'instant.
'geovelo' m'emmène ensuite sur une petite route qui monte régulièrement dans des hêtraies à la fraîcheur tellement bienvenue. Je pédale tranquillement, m'arrête admirer le panorama du barrage de Chazessac avant de passer devant la simplissime architecture de la petite église de Puylaurent.
La journée du "waow" je m'enchante tout seul des paysages grandioses, d'une poignée de mûres exquises, tellement que je zappe un embranchement et me retrouve alors à Casseradès, carrément "à l'Ouest" de mon itinéraire.
Heureusement les 9 km pour rejoindre La Bastide sont vite avalés puisque en descente ! La chance me sourit, et cela me donne l'occasion de rencontrer - enfin - l'Allier naissante, cette rivière but de ce voyage, dont les gorges sont le thème.
Pourquoi cette fascination pour cette rivière ?
Ça remonte à une dizaine d'années lorsqu'à la Fnac je suis tombé sur un bouquin qu'un des libraires avait mis en évidence dans le rayonnage : "La traversée de la France à la nage" de Pierre Patrolin
une fiction improbable où un homme nage dans les fleuves et rivières à travers le pays, tout cela dans une lenteur propice à des descriptions de paysages et de la nature incroyables de détails et riches d'un vocabulaire sans cesse renouvelé pour décrire toujours les rochers, les montagnes, les campagnes les plantes et les arbres. Or, ce héros n'hésite pas à nous emmener dans ces fameuses gorges de l'Allier, pour moi une révélation, n'ayant pas jusque là l'idée que cette paisible rivière qui traverse l'Auvergne eût un amont si tumultueux.
Première impression imaginaire qui sera confirmée l'an dernier lorsque le train des Cévennes me mena de Nîmes à Clermont-Ferrand en suivant cette diablesse. Même si l'expérience fut un peu gâchée par la journée orageuse, j'ai refait ce voyage en hiver sous la neige et me suis alors cru quelque part dans le Grand Nord !
Et tout en suivant du regard ces abrupts de rochers je ne pouvais m'empêcher d'imaginer les chemins ou routes qui pourraient me permettre de vivre cette nature sauvage. Me voici donc tout près du but.
Pour l'instant la rivière est sage au milieu des prairies, puis commence à se cacher dans une faille de rochers à l'approche de Langogne... évocation d'une suite autrement plus sauvage.
Dans l'après midi je n'ai pas résisté au plaisir d'aller tremper mes orteils dans son eau fraîche, et de petits alevins m'ont alors offert une séance de "fish spa" comme en guise de baptême !
Demain dimanche, qui devrait ��tre pluvieux-orageux, j'avais anticipé une autre pause... comme pour ne pas compromettre la rencontre avec la rivière tumultueuse... La promesse sera-t-elle tenue ?
Suspens jusqu'à lundi.
Pour l'heure je profite du coucher de soleil en terrasse avec vue sur le lac de Naussac, tandis qu'une brise douce et légère commence à rafraîchir le début de soirée.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 2 years
Text
Étape 2 - 11 Août 2022
Alès > Villefort
Je le savais que ça allait être un peu plus compliqué aujourd'hui.
Dans la temps on disait "l'heure du laitier" ce matin c'est "l'heure des éboueurs" qui me voir prendre la route.
Lorsqu'on voyage à vélo ce qui est le moins agréable ce sont les villes et surtout en sortir... bien qu'ici une piste cyclable se présente sur la sortie en direction de La Grand Combe. Je la suis mais bientôt je dois la quitter et se pose le choix : suivre l'itinéraire de 'geovelo' ou tenter une variante par cette petite route qui longe la vallée, j'opte pour celle-ci.
Mais au final il me faudra bien grimper sur la colline en direction de St Martin de Valgagues. C'est alors que dans un virage dans la montée la sacoche centrale tombe du porte bagages ! Sacrebleu ! J'ai simplement oublié de l'attacher par ses zips...j'ai été détourné de ce 'detail' au moment où j'ai demandé des glaçons pour mes gourdes au veilleur de nuit à l'hôtel. J'ai donc fait près de 8 km avec ce bagage simplement posé ! Une petite anecdote de plus aux oublis des aurores lorsque le cerveau est encore au ralenti.
Difficile de s'extirper de la civilisation, de ces collines autour d'Alès mitées de villas "mon plaisir" (avec piscine sans aucun doute), les jolies collines cévenoles ne sont encore qu'un objectif lointain.
Quelques mûres grapillées au bord de la route me font oublier ma frustration.
Une descente dans la vallée me rapproche rapidement de La Grand Combe que je contourne, puis la route commence à monter à la sortie de Trescol...je sens que ce n'est qu'un début.
Je passe en mode "même pas peur" et commence à mouliner - Jolly Wheeler n'est pas un bon grimpeur de nature, quand à moi ! On est donc deux mauvais grimpeurs...ça va pas être simple. Mais là philosophie du cycliste est de ne jamais renoncer, même si l'heure défile et que je n'ai même pas fait le tiers du parcours alors que 8h est déjà passé.
Dans ma tête, même sans resignation, mais en calculant les km qu'il me reste à parcourir, je me vois passer la journée sur la route, est-ce que je me serai pas mis un objectif un peu trop ambitieux ?
Surtout qu'à la sortie de Champclausons se présente une super montée, telle qu'une femme sur son balcon me hèle en me disant comment c'est raide, mais je n'ai pas le choix c'est le seul itinéraire. Débute donc une scéance de poussette, suivie de 2 autres, ou 3...je ne sais plus. Quelques mûres supplémentaires pour le moral et l'énergie, et après moult efforts je pointe au col de Portes à 550 m d'altitude !
Ouf, c'est fait, il ne reste plus qu'à dévaler vers Chamborigaud et me requinquer de viennoiseries et cola - oui, cette affreuse boisson trop sucrée, mais je crois que j'en ai besoin.
Heureusement un quidam curieux de monture me rassure sur le fait que ça monte encore un peu jusqu'à Genolhac mais qu'ensuite c'est pratiquement plat jusqu'à Villefort.
Son avis et le casse-croûte faisant leurs effets, j'entame la départementale - pas de petite route de traverse sur cette portion, je dois composer avec le flot de la circulation, mais la route est large et je suis bien visible avec mon fanion orange et une veste jaune fluos fixée sur la sacoche - et le dénivelé est suffisamment raisonnable pour atteindre Genolhac ou je m'octroie une petite pause rafraîchissement au U du coin - encore du cola mais sans sucre cette fois, juste pour la fraîcheur qu'il procure et les bulles qui pétillent autrement que l'eau de la gourde, tiède à cette heure-ci.
Et enfin, je me trouve sur cette départementale qui serpente à flanc du Mont Lozère - je note la bifurcation pour Le Mas de la Barque haut lieu des randos lozeriennes que je me dois de venir faire un jour - suivant pratiquement toujours la même courbe de niveau, ce que confirment les bornes kilométriques qui affichent imperturbablement la côte 629 m pendant plusieurs km.
Autant dire que le moral remonte d'un ou deux crans et que l'objectif Villefort n'est plus très loin dans mon esprit.
Effectivement j'y arrive avant 13h, et rejoins le gîte réservé pour le repos bien mérité.
Enfin je suis au coeur des montagnes qui malgré la chaleur sont agréables car bercées d'un peu d'air qui permet de mieux supporter cette canicule.
Mais Villefort en été... Ce sont des restos blindés réservés...y'en a pas des centaines non plus...sauf chez Fernand qui fait soirée moules frites au son de la Macarena et de la Bamba 🤪
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Voilà comment se termine cette 2ème journée.
0 notes
bike-away · 2 years
Text
Étape 1 - 10 Août 2022
Montpellier > Alès
C'est reparti pour un voyage estival. Jolly Wheeler attendait ça depuis un an, remettre les sacoches et enrouler les km.
Cette année nous allons à Clermont-Ferrand depuis Montpellier en passant par les Cévennes Gardoises et les Gorges de l'Allier, le retour se fera en train. Pratiquement l'inverse de l'an dernier, car depuis le train j'en ai rêvé de découvrir cette région à vélo.
Cette première étape jusqu'à Alès est plutôt simple, le début je le connais par coeur car c'est un tracé habituel des sorties sportives du samedi.
Le réveil sonne à 5h et je bondis du lit mu par une énergie inhabituelle, l'appel de la route.
Je suis prêt rapidement et la dynamo entame sa plainte lorsque j'aborde l'avenue d'Assas suivie de "la justice de Castelnau". Plaisir du matin calme et encore sombre. Je prendrai sans doute le ☕🥐 à Assas, j'imagine que la boulangerie sera ouverte.
Justement, avant Assas le jour est pratiquement levé, la campagne environnante laisse encore exhaler une odeur de foin dans la fraîcheur de l'aurore.
Et clic-clac un cliché d'aurore légèrement rougissante avant l'arrêt chez le Maître de la farine... effectivement c'est ouvert, depuis 6h30, je peux donc savourer son vrai croissant artisanal.
J'enchaîne ensuite Fontanes, Vacquières, Corconne, Quissac - dont j'ose traverser le marché - et fait la pause à Anduze. Le soleil commence à se faire sentir, mais je prend le temps d'une balade dans les ruelles et découvre cette curieuse fontaine pagode.
Le dernière partie pour arriver à Alès n'est pas la plus agréable il est proche de midi, pas d'ombre, il fait chaud et soif... mais l'arrivée est proche, la clim de l'hôtel est salvatrice.
Douche et sieste de rigueur.
Puis je pars découvrir les rues piétonnes du centre ville qui déploient leur charme de sous-préfecture, bien mieux que l'image que je m'en faisais.
Un p'tit resto sous les platanes du boulevard Louis Blanc pour terminer cette journée.
En ces temps de crise énergétique et climatique me vient à l'esprit cette réflexion sur le voyage 'bas carbone'...en théorie à vélo on ne pollue pas mais est-on pour autant neutre en carbone ? Bien sûr que non puisque on consomme de l'oxygène en respirant et on exhale du CO2...environ 900gr/jour, et l'effort musculaire peut multiplier cela par 5 ! Ça va être difficile à calculer il est vrai, alors disons que mon impact sur les émissions de gaz à effet de serre est limité, me voici rassuré 🤔
Foin de ces considérations, demain est un autre jour et le défi sera de taille à l'attaque des Cévennes le dénivelé va être plus prononcé, mais "même pas peur" !
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 3 years
Text
Étape 10 - 19 Août 2021
Bédarieux > Montpellier
Après une belle nuit reposante, la fenêtre grande ouverte sur la vallée de l'Orb qui coule à côté du domaine, je suis prêt pour cette dernière étape.
Il fait déjà suffisamment jour lorsque je pars après avoir pris un rapide petit déjeuner dans la grande salle commune. Je croise notre hôte Vincent qui arrive au moment de mon départ.
Très vite je remarque un problème de jeu dans la direction du vélo, résultat du traitement que je lui ai fait subir hier. J'imagine avoir faussé la potence. Un peu déstabilisant ce petit mouvement de balancier...vais-je arriver à bon port ?
J'essaie d'oublier ou de m'habituer, et entame la progression sur la petite départementale qui monte en direction de Salasc.
Nouveau couplet anti voie verte : ça rend feignant. Pendant ces deux derniers jours à pédaler pratiquement exclusivement sur du plat j'ai passé mon temps à redouter une montée.
Ce matin ça monte tranquillement et j'y trouve tellement de plaisir, mes jambes ne forcent pas mais se plaisent à cet effort constant, cette résistance à vaincre à chaque tour de manivelle. Ce qui y fait aussi c'est surtout de rouler de nouveau sur l'asphalte et la sinuosité du parcours; ici est le vrai bonheur de la rando à vélo, n'avoir pour objectif que ce qui se cache derrière le prochain virage, c'est à dire un horizon compris entre 100 et 200 mètres. C'est aussi la traversée des petits hameaux endormis, les près, les champs, les points de vues multiples sur un vallon ou un sommet.
Ainsi je remarque bien vite que j'entre sur le territoire des "ruffes du Salagou" - ces roches rouges , de la famille des pélites, datent du Permiens, environ 250 millions d’années. Cela donne un aspect particulier au paysage, ces roches affleurantes déploient leur rouge à nu et une maigre végétation ajoute du vert par tâches ici et là, et leur friabilité a donné naissance à de nombreux petit canyons érodés, c'est la caractéristique de ce petit coin de l'Hérault.
Passé la hauteur la route file en descente dans ce paysage qui s'ouvre au soleil levant, je serai bientôt à Clermont-l'Hérault.
Le guidon bouge de plus en plus...si seulement je pouvais tenter de resserrer le gros écrou, mais je n'ai pas de clé allen de cette taille.
Passant devant un garage je tente le dépannage. Le garagiste sympa donne un tour de clé puissant, mais il a trop serré et la direction est quasi bloquée...demi tour pour desserrer un peu. Je repars mais c'est toujours raide, un marchant de pneus, nouvelle tentative c'est un peu mieux. Mais à l'approche de St André de Sangonis je ne suis toujours pas à l'aise, un carrossier me prête la fameuse clé de 10, je desserre encore un chouia.
J'arrive enfin à Gignac pour la pause café sur la place. Je connais bien cet endroit puisque souvent il nous reçoit pour le pot de fin de randonnée du dimanche lorsque nous sommes dans le secteur.
Je gare Jolly Wheeler à côté d'une meute de vélos de route affûtés, dont les propriétaires aux jerseys criards aux couleurs de leur club et sponsors sont massés autour d'une table.
Absorbés à leur blablas ils ne me remarquent pas, ou m'ignorent...de toute façon je ne me suis jamais senti l'envie d'appartenir à un tel groupe, j'ai testé il y a quelques années, mais le troupeau qui roule à fond façon tour de France n'est pas ma tasse de thé. Et à leurs bavardages je préfère mes monologues intérieurs ou ma musique et la contemplation de ce qui m'entoure.
Et puis, le vélo couché c'est comme réservé à une caste spéciale, celle de ceux qui osent être différents, des originaux ou des farfelus, dont je fais sans doute maintenant partie.
Allez je repars et la longue côte de plusieurs kilomètres à la sortie ne me fait ni chaud ni froid, je grimpe et c'est bon.
A la bascule vers St Paul et Valmalle je sais que je ne suis plus très loin, Bel Air, à gauche la descente sur Grabels, un dernier coup de cul jusqu'à Euromedecine et ensuite en descente jusqu'aux Arceaux.
Lorsque je béquille le vélo devant la boulangerie, l'église Ste Thérèse sonne le premier coup de midi !
Je salue ma boulangère et lui achète sandwich et boisson que je croque sur une des tables disposées sous le pin parasol, le QG de mes cafés matinaux.
Fin de l'aventure... déjà ?
Mais bon, pour un début c'était pas mal, me voici converti à la chaise longue roulante.
Il faut aussi penser à s'occuper de la mécanique pour remettre le destrier en état. Outre la direction à revoir, je me suis rendu compte ces deux derniers jours que le frein à disque à l'arrière est devenu complètement inefficace, les plaquettes n'ont pas résisté aux descentes à fond de ces derniers jours, heureusement les patins à l'avant ont assuré le coup, ce qui est paradoxal car le frein à disque est normalement bien plus mordant et résistant que les bons vieux patins de caoutchouc.
On verra ça à la rentrée, il me reste encore une semaine de congés, ce sera en camping et sans doute moins aventureux.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 3 years
Text
Étape 9 - 18 Août 2021
Mazamet > Bédarieux
Parti vers 6h30 je trouve rapidement le départ de cette voie verte appelée la "PassaPaïs", celle qui passe d'un pays à l'autre, d'un versant de la montagne à l'autre.
Ancien tracé de chemin de fer, donc pas de difficulté en vue, mais la première partie est en faux plat montant, car bien sûr il faut monter un peu en altitude pour ensuite basculer de l'autre côté.
La montagne noire est à main droite, de plus en plus proche et toujours majestueuse à mon goût. La campagne environnante est plaisante, on est plus proche des villages, croise les anciennes maisons de garde barrière et gares du parcours.
Premiers ponts et tunnels aussi.
Une fois bien chaud je pédale régulièrement, et j'ai remis la stéréo qui a l'avantage de masquer le crissement des pneus sur le sable de la piste.
Depuis hier cette réflexion: sur mon fauteuil, allongé sans casque crâne au vent, je me prend pour Peter Fonda sur son chopper Harley dans Easy Rider - en fait le vélo couché tient du même concept: position allongée les pieds en avant, seul le guidon bas sur Jolly Wheeler diffère, mais je ne serai pas étonné qu'un frapa-dingue ait tenté ce genre de montage sur une moto. Il se peut aussi que le concept de vélo couché soit sorti de l'esprit d'un hippie des 70s, je n'en sais rien mais ces très plausible.
La progression est plus agréable aujourd'hui, plus de variété, on passe notamment dans des tranchées rocheuses impressionnantes qui représentent plus concrètement la réalité ferroviaire du parcours.
Un tunnel particulier marque l'arrivée dans l'Hérault, car il est agrémenté de faisceaux verts qui créent des arceaux à intervalle régulier.
A sa sortie on passe en faux plat descendant et ça se met à défiler à fond...en arrivant à Olargues je m'arrête pour photographier ce joli clocher carré à toiture pointue au moment où les Who entonnent "I'm free" - belle synchronicité, je suis effectivement bien libre d'aller à ma guise sur cette monture.
Autre impression notable, je suis dans le Midi; le bleu du ciel méditerranéen et la lumière ne trompent pas, de même que la petite montée de la température.
Les paysages aussi ont changé, la végétation et les montagnes ne sont plus les mêmes, avec ces rochers hérissées à leur pointe, c'est le Massif du Caroux qui défile à main gauche, une super montagne pour les amoureux de rando, et ça me donne envie d'y retourner cet automne.
Je fais halte à Saint-Pons-de-Thomières...comme un retour en enfer, ce chef lieux des Hauts Cantons est traversé d'une départementale qui relie Mazamet à Béziers et donc draine un flux permanent de gros camions qui ont du mal à se frayer un chemin dans le centre ville. Attablé avec mon café et une "échaudé" - petite boule de pâte à pain genre étouffe chrétien bien compact agrémenté de graines d'anis, achetée à l'aveyronnaise sur le marché - j'assiste à distance à ce défilé avec le garçon de café qui passe son temps à traverser la rue entre notre terrasse et son établissement...vite il me faut fuir et reprendre mon paisible chemin loin de cet enfer mécanique.
Pas de doute je suis "chez moi", je le sens dans l'air, la chaleur même si elle n'est pas très forte aujourd'hui car il y a beaucoup de tramontane, les odeurs par moment, et j'apprécie que les arbres se penchent au dessus de la piste pour créer par endroit des voûtes protectrices.
Roule, roule, pédale, pédale, le but est proche, Bédarieux est atteint vers midi.
Après un tour rapide du centre ville, je trouve un p'tit resto sympa où le serveur insiste bien sur le fait qu'ici l'accent est mis sur le local et le fait maison, y compris les frites ! C'est simple, bon est abordable, je savoure cette étape qui s'achève.
Mon logement est en chambre d'hôtes, au Domaine de Pelissols, chez Vincent, un jeune artisan-vigneron qui produit des Vins Naturels en biodynamie...un esthète.
Après une bonne sieste pour récupérer du lever tôt et de l'effort, j'irai profiter de la piscine.
La péripétie du jour: en retournant en centre ville pour acheter de quoi me restaurer ce soir, je me suis pris une gamelle phénoménale dans une petite rue qui était dotée d'une grande grille métallique d'évacuation des eaux en son centre; Jolly Wheeler était un peu trop pressé et a perdu pied, s'est écroulé sur le flanc gauche sans prévenir et j'ai failli embrasser le mur d'une maison. Une passante en fut toute impressionnée, mais je me suis relevé illico sans la moindre égratignure ni bobo. C'est une autre des caractéristiques intéressante du vélo couché : centre de gravité bas et position allongée font que moins dures sont les chutes, je viens de le vérifier. Seul le guidon a pris cher, je sens qu'il est tordu et frotte ma cuisse gauche, et il a pris du jeu. Au retour je trouve une solution pour ré-écarter le guidon en prenant appui sur une barre d'acier qui sert de rambarde le long de la rivière...système D, et ça marche j'ai même redressé un peu le côté droit qui avait dû subir le même sort avec le propriétaire précédent.
Bien bien tout ça, le vélo couché c'est vraiment trop top: confortable, robuste et sécurisant, que demander de mieux ?
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 3 years
Text
Étape 8 - 17 Août 2021
Albi > Mazamet
J'ai un à priori défavorable au sujet des voies vertes; ce sont généralement d'anciennes voies ferrées reconverties en pistes cyclables, donc peu de relief et pas toujours d'intérêt paysager. Celle qui relie Albi à Castres a été nommée "Chemin des Droits de l'Homme" par le département du Tarn qui l'a aménagée.
Premier problème, aucune indication depuis le centre ville pour l'atteindre, heureusement geovelo a un itinéraire adapté.
C'est une longue piste en sable stabilisé, et Jolly Wheeler avec ses gros pneus confortables y est à l'aise, mais effectivement pas de relief, ça varie entre plat, plat descendant et plat légèrement montant. Pas de paysage non plus car la voie est bordée de chaque côté de haies et arbres, qui s'ils apportent de l'ombrage et de la fraîcheur, bouchent toute perspective vers la campagne. Devrais-je m'en plaindre ? Non pas vraiment, car je n'ai pas l'impression d'aimer vraiment ce type de campagne agricole, principalement des champs qui courent dans les vallons et les collines de faible amplitude.
Alors ce matin j'ai prévu le coup, et comme l'automobiliste sur l'autoroute, je mets les plus grands braquets et allume la stéréo - écouteurs bluetooth en marche et en avant la musique. Sur certaines portions en légère pente la vitesse s'accélère vraiment et ça file dans le tunnel de verdure.
Quasiment personne à cette heure, quelques retraités, sans doute insomniaques, qui profitent de la fraîcheur pour se dégourdir les jambes.
Ah, un cycliste sur un "gravel" - la nouvelle mode: le croisement d'un vélo de route avec des roues de vtc, donc apte à ce genre de piste non goudronnée - me double en moulinant à fond alors que je pédalais sans forcer.
Forcément ça me pique au vif, j'accélère la cadence, engage les rapports et appuie sur les pédales bien décidé à le rattraper, et je suis pratiquement dans sa roue lorsqu'il quitte la voie au prochain embranchement. Pas mal vu que mon équipage doit avouer sans doute 15 à 20 kg de plus - vélo 18 contre sans doute moins de 10 et les bagages en sus - et je l'aurai sans doute suivi un moment.
Bon je continue, fais gaffe aux croisements de routes, me laisse guider par la musique.
A l'approche de Lautrec, célèbre pour son ail rose, le paysage est un peu plus agréable à l'oeil, mais sans plus. Je file, je file et lorsque je vois un peu plus de monde, piétons ou cyclistes, je sens que j'approche de Castres.
J'y suis à 9h30 après 3h et 50km de cette chevauchée.
Petite visite de la ville, arrêt place Jean Jaurès où se tient un marché; j'achète un "macaron bondiou" sorte de grosse boule moulée à la main proposée en divers parfums, j'opte pour café...et vais le déguster avec un p'tit noir sur l'une des nombreuses terrasses de l'endroit.
Le tour de l'Ecusson - centre historique - est rapide, les maisons sur l'Agout, quelques hôtels particuliers, des petites rues pavées, je ne m'attarde pas et reprend la route.
Une deuxième voie verte est au rendez vous après avoir quitté la ville, être passé devant le Centre Hospitalier Intercommunal Castres-Mazamet - CHIC - qui se trouve très excentré au milieu d'une plaine proche de l'aérodrome.
Le "Chemin blanc" est asphalté, mais ce n'est pas une ex voie ferrée car ça monte plus fort, il y a même une 50aine de mètres totalement défoncés avec trous et cailloux au virage après l'aéroport qui me font craindre le pire, mais je passe l'obstacle et ouf, de nouveau le goudron.
Je fais face à la fameuse Montagne Noire qui barre le paysage de sa puissance majestueuse. Ce matin elle porte bien son nom, car un peu à contre jour, le vert foncé de ses flancs virent sensiblement au noir. Je la trouve belle et mystérieuse, elle me plaît cette montagne que j'imagine bien rude et sauvage.
Vers la fin de la voie je descends rapidement vers la vallée et rejoins Mazamet.
Après installation et repas, j'ai l'après midi devant moi. Que faire à Mazamet ?
Et bien justement, les édiles ont pensé à nous pauvres touristes perdus ici; il y a quelques années ils ont décidé la construction d'une passerelle métallique...
"Unique en Occitanie, la passerelle de Mazamet, chemin aérien de 140 mètres de long qui traverse les gorges de l'Arnette à 70 mètres de haut a ouvert au public le samedi 15 septembre 2018."
J'avais connaissance de cette attraction par des pubs du Tarn aperçues au début de l'été sur les "sucettes" à Montpellier, mais je n'avais pas idée que ce fut si proche du centre-ville. Donc je pars à pied, mais ce à quoi je n'avais pas réfléchi - c'est idiot - c'est que pour arriver à une passerelle de cette hauteur, il faut d'abord y monter, donc gravir un chemin hors de la vallée, et comme moi tous ceux qui se sont garés sur le parking à la sortie de la ville s'arment de courage et y vont de bon cœur. A un embranchement il y a le choix entre environ 1100 m plus faciles ou 360 m à 19% par la "voie romaine" - dixit Obélix "ils sont fous ces Romains" - j'opte pour la romanitude !
Voici la passerelle suspendue à ces câbles, ça tangue et oscille très légèrement car elle est renforcée sur les côtés aux vents par un câble stabilisateur. Ce que dit aussi la pub c'est que l'on peut ainsi rejoindre le village médiéval d'Hautpoul...mais il se trouve au moins 30 ou 40 m plus haut... grimpe touriste, grimpe...et ça y va, toujours de bon cœur, incroyable comment on peut faire faire du sport aux populations, c'est simple en fait : une attraction exceptionnelle et surtout gratuite et c'est le succès assuré - bien vu !
A Hautpoul il y a de quoi se restaurer et quelques boutiques, dont celle de Frede S, une artiste peintre... à qui j'achète - pour un prix très raisonnable - des "coquelicots" qui m'ont tapé dans l'oeil. Une petite acquisition pour ma petite collection privée, et le plaisir de partager ce moment d'échange avec l'artiste "en vraie".
Voilà une journée complète au final, ce que je n'ai pas gravi à vélo je l'ai fait à pied, je me suis fait plaisir, ce qui n'était pas forcément évident dans une petite ville au passé certes industriel - laine et mégisserie - mais dont on voit clairement que c'est du passé...bravo à ceux qui ont eu l'idée de cette passerelle, devenue une attraction attirant les touristes dans leur ville qui sans cela aurait beaucoup moins d'attrait.
Décidément, je suis satisfait du choix de mes étapes...que me réserve la prochaine ?
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 3 years
Text
Étape 7 - 16 Août 2021 (suite)
Villefranche de Rouergue > Albi
Quelques photos de plus et le profil de l'étape.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 3 years
Text
Étape 7 - 16 Août 2021
Villefranche de Rouergue > Albi
Ce matin je pars vers 6h30 et dès le départ je sens que Jolly Wheeler a adopté un nouvel accessoire...le brumisateur intégral. La couverture nuageuse laisse perler un bruine plus ou moins dense mais qui s'intensifie alors que je quitte Villefranche et gravit la première côte. Je persiste à rester vêtu de mon short et sweatshirt fluo, mon visage appréciant cette douce fraîcheur.
En m'arrêtant pour mettre la protection de pluie sur les sacoches je m'aperçois que je suis en train de m'égarer, demi tour pour reprendre l'itinéraire.
Encore un pech à gravir à la sortie de Castanet, mais moins d'humidité, j'en profite pour englober le paysage, la pente que je viens de gravir, et les nuages qui varient du gris clair au plus foncé.
En hauteur la route file proche de l'horizontale, je traverse une campagne que je trouve quelconque, des champs de maïs ou tournesols, quelques maisons et fermes ici et là, ce n'est pas le charme du Quercy que j'ai traversé hier.
Tout à ces pensées, j'aborde la descente vers Laguépie, le village aux deux rivières, car c'est ici que le Viaur se jette dans l'Aveyron.
Il est temps de faire une pause au café et bavarder avec un retraité en terrasse.
Encore une belle côte en repartant derrière le château, une brillante idée de mon GPS pour me mettre une fois de plus à l'épreuve, mais il devrait savoir que je ne lâche pas l'affaire, donc je ne laisse pas impressionner et tour après tour les pédales tirent la chaîne - certainement après ce périple le petit plateau à l'avant et la grande couronne à l'arrière seront les éléments les plus usés de la mécanique.
Mais comme toujours après la côte vient la descente et à ce petit jeu le vélo couché est un champion, et moi je prends goût à cette position aérodynamique qui donne encore plus de sensation dans les grandes courbes où l'on cherche la bonne trajectoire, on laisse le corps se pencher vers la droite ou la gauche, ça me rappelle un peu la recherche de l'angle à moto.
Ce vélo couché bien planté sur ses roues de 26 pouces est redoutable sur le plat et en descente, et se montre le compagnon idéal du voyageur ; mon fessier, mon dos, mes cervicales et mes bras lui disent merci pour la détente absolue qu'il leur procure au fil des km. Amis voyageurs oubliez vos vélos droits, essayez un "recumbent" - comme disent les anglophones - vous n'en reviendrai pas.
Ce genre de réflexions parcourent mon esprit toujours peu en extase par le paysage environnant...il faut bien s'occuper l'esprit.
Mais j'ai quand même le temps de m'apercevoir qu'au détour d'une courbe, en changeant de versant il fait maintenant bien meilleur, le soleil perce largement et les nuages s'écartent sous sa chaleur.
Je file en ligne quasi droite et plate avant d'aborder la vertigineuse descente à 10% vers le Tarn et Albi.
Quand, crac un nuit à l'arrière...le mât de mon fanion a cédé à sa jointure sous la pression de l'air. Je m'arrête le ramasser, tente de le remettre pour le reperdre quelques centaines de mètres plus loin. Je trouve une solution temporaire pour arriver jusqu'au centre ville en franchissant le grand pont de brisue rouge.
Tout est de brique ici, à commencer par l'imposante cathédrale Saint-Cécile, plus grand édifice construit de ce matériau au monde.
L'après midi sera consacré au tourisme. Visite de la cathédrale, qui est époustouflante aussi bien de l'extérieur par ses proportions phénoménales, qu'à l'intérieur avec toutes ses parois et voûtes magnifiquement peintes et restées intactes depuis plus de 500 ans. Ça tient à la fois de la prouesse architecturale, artistique et temporelle. Il a fallut 2 siècles pour la bâtir...de 1282 à 1480, une échelle de temps inimaginable à notre société contemporaine qui ne s'accommode pas de la lenteur. Combien de milliers d'ouvriers de plusieurs générations ont œuvré à ce chantier ? Comment imaginer que certains ont dû consacrer toute leur vie à un seul ouvrage ? Combien de millions de petites briques d'argile a-t-il fallut façonner et cuire pour en arriver à cette masse imposante ?
Le but de l'église catholique, en construisant ce genre d'édifice, était à la fois de montrer sa puissance et faire passer son message spirituel auprès des populations...les siècles ont passé, le message est toujours d'actualité, l'indifférence n'est pas de mise que l'on admire l'extérieur ou l'intérieur.
Aujourd'hui la cathédrale et les vielles rues alentours étaient vouées à la cohorte des touristes en ce lundi où les commerces sont majoritairement fermés, l'atmosphère était paisible, on sentait la décontraction et le plaisir que les gens avaient en déambulant ici et là, dans le jardin de l'épiscopat, sur le pont vieux. Une belle découverte pour moi aussi qui me confirme que j'ai bien choisit mes étapes.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 3 years
Text
Étape 6 - 15 Août 2021
Gramat > Villefranche de Rouergue
Le réveil à sonné à 5h, la nuit est encore là, je me suis préparé tranquillement et à 6h je suis sur la route. Une longue ligne droite pour quitter Gramat, le phare éclaire bien devant moi, je mouline pour me chauffer les muscles.
Le ciel est nuageux et masque la clarté du lever de soleil, mais lorsque je bifurque à droite sur les petites routes, il fait déjà assez clair pour éteindre l'éclairage du vélo.
La campagne dort encore, dans un village un chat profite du moment assis au milieu du carrefour, sa maîtresse qui est sortie l'appelle en vain.
Autre rencontre, un renard qui bondit dans les fourrés lorsqu'il m'entend arriver, j'ai juste le temps d'apercevoir sa silhouette caractéristique.
Et des geais des chênes (dixit wikipédia) très nombreux sur ce Causse, je n'en ai jamais vu autant en une matinée. Il s'envolent à mon approche et vont trouver refuge dans les chênes qui bordent la route derrière des murets de pierre.
Un peu plus loin un chevreuil me regarde, semble hésiter sur la direction de sa fuite, puis disparaît rapidement.
C'est ainsi que je passe un moment à observer la nature qui défile au grès des descentes et montées qui ponctuent ce parcours.
A Assier je prends rapidement une photo de l'imposante église ainsi que des restes du château Renaissance.
Je profite de cette météo propice à l'effort pour continuer ma progression bien aidé par la descente vers la vallée du Célé qui est franchit avant de devoir attaquer la remontée sur la rive opposée.
J'arrive ainsi près de Beduer où je m'octroie une pause grignotage, il est déjà 9h. Et dans le bourg, je profite de l'établissement ouvert pour prendre un café en terrasse.
Je continue en direction de la vallée du Lot, fait une petite halte devant une épicerie ouverte pour contribuer à la vie économique du patelin en rechargeant ma réserve de carburant - biscuits Figolu et un morceau de St Nectaire - afin d'être paré à toute éventualité.
Et après avoir franchi le Lot il faut bien sûr monter de nouveau sur le versant opposé. C'est long et certains passages sont hardus, sans doute 5 ou 6 %, pourtant je ne m'arrête pas, je change de braquet, je mouline et ça monte lentement mais sûrement. On dirait que je commence à m'habituer à l'exercice et sans doute que la condition physique s'améliore au fil des jours.
J'ai aussi espoir de la future descente qui inexorablement sera celle de l'arrivée à Villefranche, puisque la ville est bâtie au bord de l'Aveyron.
Effectivement j'arrive sur place à midi, mais il me faut grimper une dernière côte pour atteindre l'hôtel route de Toulouse - "Les Balladins" trônent en bout de parking du centre commercial Carrefour , quel romantisme ! Mais il se rattrape par ses équipements : piscine, jacuzzi et sauna, dont je profiterai des 3 plus tard dans l'après-midi après une sieste bien méritée.
Pour l'heure, je redescends à pied en ville et me restaure en terrasse au bord de la rivière.
Cela me permet de traverser et découvrir le centre historique de la ville avec son église Notre Dame et sa place aux arcades.
Pour promenade digestive, je vais visiter le Monastère de la Chartreuse St Sauveur qui abrite le plus grand cloître de France.
En soirée je suis allé faire un tour au Marché de producteurs qui a lieu chaque dimanche d'été - un orchestre anime l'événement installé dans le kiosque à musique, les grandes tables ont été dressées tout autour, et en périphérie les stands où l'on achète de quoi se restaurer...mais à l'heure où j'arrive la plupart sont quasi dévalisés, les gens ont dû venir plus tôt à l'ouverture.
Ce n'est pas grave je n'ai pas vraiment faim ayant copieusement déjeuné ; je prends un "farçou aveyronnais" - galette à base de légumes verts, farine, oeuf - mais celui-ci a surtout été frit dans une belle quantité d'huile...
Il est temps de rentrer, d'ailleurs la fête se termine à 22h.
Je suis satisfait de cette étape et d'avoir découvert Villefranche, c'est un des buts de ce voyage, mettre les roues dans des villes que je ne connais pas encore.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
1 note · View note
bike-away · 3 years
Text
Étape 5 - 14 Août 2021
Cornil > Gramat
Après une journée de repos consacrée à des retrouvailles familiales en Corrèze, je reprends la route.
J'ai fait lever ma tante et mon oncle de bonne heure souhaitant partir vers 7h. Ce sera plus proche de 7h30, et après que mon oncle ait immortalisé l'instant du départ, j'attaque la montée vers les villages du Mons et des Bordes où habitaient d'autres tantes, soeurs de mon grand père. C'est comme un petit hommage à leur attention que de passer par chez elles ce matin.
La brume envahit encore les vallées, et ce n'est qu'en arrivant sur cette hauteur de Pechemarut que je vois le soleil encore pâle à travers un halo.
Pech, peuch, puech, Puy - orthographe ou prononciation n'y changent rien, au Sud de la Loire ce mot est le même et désigne un petit mont, le sommet d'une colline...donc ça monte !
Sur la droite au delà des prés, le blanc cotonneux recouvre la vallée de la Corrèze.
Bien vite j'arrive à l'embranchement de La Virade, donc je vire à droite et descends ces virages.
En rejoignant la départementale je vois sur le bas côté, le roi des sous-bois, un cèpe ! Je le laisse car ne pouvant rien en faire, mais il y a de fortes probabilités qu'il ne finisse pas à la poêle avec ail et persil en omelette ou avec les pommes de terre rôties comme celles que j'ai dégustées hier (merci chère tante !) car les automobilistes vont bien trop vite pour le voir, seuls des cyclistes ou promeneurs pourraient comme moi le trouver; il fera le bonheur de quelques limaces ou autres habitants des lieux.
Après le carrefour dit des "4 routes" la vitesse s'accélère car il y a moins de déclivité ; je découvre au passage 2 ou 3 maisonnettes en bois pour vacanciers en recherche de nature, ils prennent leur petit déjeuner en terrasse tandis que de petits moutons noirs gambadent dans la prairie. Une petite fille regarde dans ma direction, j'imagine le bonheur que lui procure ce séjour corrézien.
Mais bon, il faut rouler, et justement bientôt je file en pleine descente vers Meyssac.
Au détour du virage apparaît une terrasse de café, et je suis accueilli par un "oh, il va tomber !" auquel je réponds par "on parie ?" et je m'immobilise sans encombres pour rejoindre la tribu des buveurs de petits noirs ☕ en terrasse.
Bien sûr ma monture fait parler.
Cette partie du parcours est roulante puisque ça continue à descendre en direction de la vallée de la Dordogne par St Denis Les Martel.
Je quitte le Corrèze pour le Lot et commence à voir les plantations de noyers ou de chênes truffiers.
En voulant m'arrêter prendre en photo ces noyers je bifurque à droite de ma route initiale et suis intrigué par une silhouette dans le bas côté. Je m'arrête pour découvrir un jeune homme assis en tailleur au bord de la route mangeant une orange. Je l'aborde et il me demande si je parle anglais. Nous entamons la conversation et son accoutrement, un simple habit de couleur marron me fait d'abord penser à un pèlerin de St Jacques. Non, il est moine de la communauté Zen Bouddhiste des Pruniers près de Bergerac. Il passe quelques jours dans un lieu proche d'ici avant de retourner aux Pruniers.
Marius a 24 ans, originaire de Cologne, nous parlons longuement, de nature ou spiritualité, les deux étant intimement liés à nos yeux.
Puis je reprends ma route, sans vraiment le quitter, son regard et son sourire m'accompagnent pour le reste de mon périple.
Après avoir franchit la Dordogne sur un vieux pont suspendu étroit au tablier en robustes traverses de chêne, la balade se termine, car il va falloir, après Floirac, entamer la montée sur le Causse de Gramat...ça grimpe d'abord sérieusement, aussi je me dois de faire une pause ravitaillement à mi-pente. Il est maintenant proche de midi, la chaleur commence à se faire ressentir, surtout avec l'effort de pédalage conjugué à la très faible vitesse d'ascension...je transpire et bout un peu de l'intérieur, mais ne faiblit pas.
Un peu de répit, un courte descente, un faux plat, une légère pente, c'est ainsi jusqu'à Miers.
Je suis sur le Causse, qui en macro géographie se définit comme une vaste étendue plutôt plane, mais en micro cyclotourisme je peux confirmer que ce n'est pas horizontal. Il me faut encore monter jusqu'à Alvignac Les Eaux - c'est moi qui suis "en eaux", moi qui boit de l'eau sans arrêt pour éviter l'incendie de mes muscles. Allez encore un "coup de cul" jusqu'à Rignac, et enfin le panneau Gramat.
Délivrance ?
Que nenni - hésitant devant deux itinéraires pour rejoindre mon hôtel de l'autre côté de la ville, je choisis le "mauvais", celui où ce 😡 de GPS veut me perdre dans un chemin inexistant, m'obligeant à un demi tour puis une petite poussette pour vérifier mon courage et ma détermination. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que bien qu'il soit maudit pour l'éternité numérique, je ne baisse pas les bras ni les jambes, et j'y arrive enfin à l'hostellerie.
Douche fraîche, sieste puis piscine au programme de l'après midi 😎
Et oui, le mode vacances relax a toujours sa place dans ma journée.
Un rapide tour du centre ville avant le repas pour constater que Gramat est quasi désert sous la chaleur d'un samedi soir d'août, un bon repas et au lit !
Demain je me motive pour partir aux aurores...je ne l'ai pas encore fait sur ce roadtrip, mais c'est ce qu'il faut faire, commencer à rouler dans la fin de la nuit, voir la clarté poindre à l'est, être seul sur les routes, assister à la renaissance quotidienne.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 3 years
Text
Étape 4 - 12 Août 2021
Ussel > Tulle > Cornil
Cette étape m'a préoccupé à l'avance. Plusieurs variantes entre 80 et 90 km s'offrent à moi, mais je ne sais pas si je vais vraiment tenir la distance. J'imagine même - honte à moi - écourter ma peine en prenant le TER sur une partie du trajet... Enfin ça c'était hier soir, mais avec quand même l'idée que ma fierté en prendrai un coup.
La nuit porte conseil et surtout apaise le doute.
Je me réveille naturellement vers 5h30, puis ouvre le volet à 6, pour m'emplir de la fraîcheur matinale, légère brume sur le pré en face, ciel clair, je sens l'énergie positive.
Je me prépare et file au petit déjeuner motivé pour en découdre avec l'asphalte.
Après avoir papoté avec les 2 motards qui eux aussi reprennent la route, j'aborde la D1089 qui passe devant l'hôtel, traverse Ussel et à la bifurcation réfléchis vite sur le choix à prendre: itinéraire dit "équilibré" à droite et l'inconnu, ou direct par l'ex Nationale 89?
J'opte pour le direct en misant sur l'heure matinale et le peu de circulation sur cet axe. La voie est large, plutôt rectiligne ou avec de grandes courbes, je suis visible avec mon fanion orange fluo et mon sweat jaune tout aussi fluo que j'ai bien vite posé et attaché sur le haut de la sacoche centrale.
Je roule sur les pointillés du bord, voir sur l'épaulement à sa droite lorsqu'il est présent.
Plat, légère pente descendante ou montante, bien vite je suis dans le rythme et les km s'enchaînent. Quelques voitures et de rares poids lourds me doublent largement, tout va bien, seul leur vrombissement est désagréable à la longue.
Mais je reste fixé sur l'objectif, tracer des km jusqu'à Égletons où je ferai une pause.
M'y voici à 10h, 9h58 pour être plus précis, je prend un café pour souffler un peu.
Un peu plus loin, à Rosiers d'Égletons - charmant et curieux nom que celui de cette bourgade - je devrai retrouver l'itinéraire "équilibré" c'est à dire les petites routes bucoliques.
Je loupe l'embranchement et vais jusqu'à Montaignac St Hyppolite. En passant près de grands bâtiments industriels sans doute centenaires, je me demande ce qu'abrite cet endroit quand je vois la pancarte Distillerie de la Salers !
Si vous ne connaissez pas cet apéritif à base de gentiane c'est que vous n'êtes pas corrézien - la Suze n'est que sa pâle copie ( foi de chauvin) - son goût amer est légèrement atténué par l'ajout d'un trait de crème de Cassis que l'on rajoute ainsi qu'un glaçon. "Toute peine mérite Salers" disait la pub dans le temps.
Allez foin de nostalgie, les petites, toutes petites routes campagnardes se présentent à moi, et aussitôt je ressens ce calme, cette quiétude de rouler seul au milieu de la verdure, seul dans le silence à peine troublé par le rythme du pédalage.
Ces moments sont un plaisir difficile à expliquer, je pense qu'il faut les ressentir pour en découvrir tout la saveur. Peu de difficultés, le vélo qui file à bonne allure, parfois j'arrête de pédaler pour filer en silence sur mon fauteuil roulant - cette sensation là un vélo droit ne peut pas la procurer - imaginez être dans une chaise longue qui roule toute seule, le pied ! Vous ne trouvez pas ?
En arrivant à Eyrein, je sais que la suite de petites routes à emprunter est un peu complexe car sur la carte juste quelques hameaux, pas de numéros sur les routes...mais à mon agréable surprise, là à gauche au carrefour, les noms des hameaux, l'étang de la Cheze, tout est indiqué sur chacun des panonceaux directionnels qui sont installés les uns au dessus des autres.
Aucune difficulté donc, pas besoin de vérifier sur la carte, l'itinéraire est entièrement balisé jusqu'à retrouver la grand route. Merci à la commune d'Eyrein d'avoir si bien panneauté les chemins.
Au passage j'apprécie un bref instant la quiétude près de l'étang et en traversant ces petits hameaux de quelques maison, une ferme... des petits coins qui ressemblent à des paradis dans la lumière d'un matin de vacances insouciantes à présent...
Mais surtout, comme le cheval sentant l'écurie, je sais que je suis proche de Tulle, la ville de mon enfance.
Et je sais aussi que bien vite la départementale va filer en descente jusqu'à Laguenne, j'engage alors le plus grand braquet et la vitesse s'accélère rapidement, au point qu'il n'est plus possible de pédaler, juste laisser filer Jolly Wheeler qui y va à fond !
Griserie de la vitesse, contrôle de la trajectoire, les sens en éveil pour anticiper la route, juste laisser faire et se régaler.
Me voici dans le quartier de Roussole, en dessous de la gare, où je m'arrête pour sonner chez Coco - Jacqueline pour les intimes - une vieille amie de ma mère et quasi membre de notre famille, une personne qui a accompagné toute notre vie. Je ne pouvais pas faire autrement que lui faire la surprise, c'est mon petit jeu très souvent lorsque je viens à Tulle.
Nous avons partagé un repas concocté avec simplicité, devisé comme à notre habitude et j'ai pris le temps d'une bonne sieste.
Malgré le temps, la distance, Tulle est mon univers familier, mes racines, et j'aime la revoir de temps en temps, me souvenir.
Allez, malgré les quelques gouttes d'un pseudo orage qui n'en est pas un, je reprends la route, de nouveau sur la D1089 qui s'élance le long de la vallée de la Corrèze en direction de Brive.
Bien reposé, je pédale d'un bon rythme, et ne prête pas trop attention aux nombreux véhicules qui me doublent, mon objectif c'est le Pont de Cornil, que j'atteins assez vite.
Car c'est là que l'on va voir le cycliste au pied de la côte de la gare...ma tante chez qui je vais a un peu rigolé en m'imaginant grimper les 2 ou 3 km depuis la vallée. Autant dire qu'elle n'a pas tort, car si je connais cette route par cœur pour l'avoir empruntée sans doute des milliers de fois, ce fût toujours en voiture, peut-être 2 ou 3 fois à pied... là il va falloir assurer !
Sauf que la pluie a rendu glissants les rails au passage à niveau, et vlan me voilà par terre, enfin rien de grave, avec ce vélo couché on tombe de moins haut et sur le côté, pratiquement sur ses deux pieds.
Allez camarade, enchaîne, cette côte il faut la monter, alors je m'y attelle, lentement mais sûrement et j'arrive sur la place de la mairie. Je bois une gorgée et repart aussitôt pour les derniers hectomètres et m'y voici !
Je me retrouve dans cette propriété familiale, la maison de mes grands parents - aujourd'hui celle de ma tante et mon oncle que je retrouve avec plaisir - la maison du bonheur insouciant de notre enfance, des vacances, des jeux avec les cousins...et surtout des "tour maison pépé" à fond sur un petit vélo rouge, un lointain ancêtre de Jolly Wheeler, celui sans aucun doute qui m'a non seulement appris à pédaler mais aussi appris le goût de la Liberté sur deux roues.
On me voit ci-dessous il y à environ 50 ans sur mon fier destrier au côté de Pépé, s'il me voit aujourd'hui, il doit bien rigoler, toujours aussi fada doit-il penser.
La bise là haut !
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 3 years
Text
Étape 3 - 11 Août 2021
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Gelles > Ussel
Après le petit déjeuner je suis presque prêt à partir. Mais un petit problème technique à régler, resserrer la béquille latérale qui prend du jeu. J'ai du mal à la bloquer fermement avec mon maigre outillage. Ça tombe bien, à côté de l'hôtel un écriteau : réparation vélos... C'est un retraité fana de vélo qui bricole les bécanes en auto-entrepreneur pour arrondir les fins de mois. En quelques minutes et après quelques échanges vélocipédiques c'est réglé.
Je prend la route tranquillement surtout que ce matin beaucoup de plat, légère descente pour commencer.
Après une montée sur cette départementale un peu fréquentée, ça tourne à gauche sur les vraiment petites routes. L'air est tantôt frais sous les ombrages des sapins ou plus chaud en découvert, mais je l'ai dans le dos un bon moment car je file plein ouest.
Pas de grosse difficulté et le temps de regarder la route, éviter l'ami scarabée qui s'aventure imprudemment - mais il ne le sait pas - sur la chaussée, saluer un bourdon qui butine des clochettes mauves dans le fossé, humer l'odeur caractéristique de la bouse de vache à l'approche d'un pré où paissent ces braves ruminants.
Oui, je suis bien en Corrèze, terre de mes aïeux, et je reconnais l'âme de ce pays, ses maisons en pierre de granit, les toits d'ardoises regroupés autour du clocher, les verts tendre des prairies ou plus foncé des bois et forêts.
C'est une balade bucolique, tranquillement assis dans mon fauteuil roulant, pédalant sans trop d'effort pour l'instant.
J'ai l'impression de vivre la même expérience que ces ouvriers et ouvrières du Front Populaire de 1936 qui eux aussi découvrirent les joies des congés payés sur leurs bicyclettes, seule ma tenue et ma monture dénotent d'une autre époque, mais l'esprit est le même, moi aussi je savoure cet instant : deux roues, deux sacoches, ça c'est ma Liberté !
Ces petites routes semblent avoir été conçues pour enchanter les cyclistes, merci à ceux qui les ont tracées, créés et entretenues au fil du temps, ils ont fait et font toujours œuvre d'utilité publique et cyclotouristique.
J'arrive ainsi à Eygurande pensant y boire un verre, mais l'unique bistrot semble désert, voir fermé et n'offre pas de terrasse. Je me rabats sur la supérette et une canette fraîche d'eau pétillante citronnée qui me laisse le temps de souffler.
Au devant de l'église un monstre me fait la grimace au pied de sa croix de fer forgé, il arbore fièrement sa date de naissance 1820 ! "Gare à toi pèlerin" semble-t-il ricaner de ses dents métalliques, mais il m'amuse plus qu'il ne m'effraie.
Je fais ensuite un petit crochet par Merlines et son étang tout proche puis enfile la D1089, c'est à dire l'ancienne Nationale 89 qui reliait Bordeaux à Lyon, un des principaux axe de circulation du département dans ma jeunesse, maintenant doublée de l'autoroute A89, donc moins circulante.
Pourtant malgré le macadam impeccable, l'homo velocipedus que je suis ne se sent pas super serein sur cet axe, heureusement l'itinéraire bifurque à droite vers Aix...et bientôt me propose un belle montée que je finis... à la poussette.
Mais c'est pour me donner à voir les grandes étendues que je viens de parcourir depuis le pied du Puy de Dôme que j'aperçois à l'horizon dans la brume de chaleur.
L'auberge dont j'avais vu le panneau publicitaire sur la départementale est fermée, je file donc en descente douce sur Ussel, et à peine j'ai remis les roues sur la grand route, mon hôtel se présente sur la gauche.
J'ai encore le temps de déjeuner avant que le service ne se termine, timing impeccable.
Après douche et sieste de rigueur, je pars flâner en centre ville à 3km.
L'occasion de visiter une expo d'artistes locaux, échanger quelques mots avec le peintre présent et lui acheter une reproduction qu'il m'expédiera par la poste, histoire de garder un souvenir de cette virée, et participer à la vie artistique du lieux.
Comme un remerciement, il m'ouvre la porte de la maison attenante pour me donner à voir le plus bel escalier en pierre de la ville. Datant du 18ème siècle, il arbore fièrement le granit corrézien massif et éternel qui compose ses marches et balustres.
Un verre en terrasse et retour au bercail.
Une belle journée d'été, que dire de plus ?
0 notes
bike-away · 3 years
Text
Étape 2 - 10 Août 2021
Clermont-Fd > Gelles
Après réflexion et études de divers itinéraires, j'ai opté pour la sortie Nord par Cébazat, Blanzat, Sayat, Argnat...
Pose photo avant le départ, embrassades fraternelles...et c'est parti !
Départ tranquille sur piste cyclable en plat jusqu'à Cébazat pour se chauffer tranquillement. Puis petit à petit ça commence à grimper mais raisonnablement et je trouve peu a peu mon rythme.
La fontaine devant l'église d'Argnat invite à faire une bonne pause bien méritée et me donne son eau fraîche à volonté - 1h30 déjà, j'ai mouillé le maillot !
Et ça continue ainsi pendant des km, jusqu'à Chanat la Mouteyre qui me fait entrevoir le répit sur les 6 derniers km jusqu'à Vulcania. Enfin quelques sections presque plates où la vitesse augmente suffisamment pour que l'air me rafraichisse un peu.
Après Vulcania, enfin du plat, voir de la descente...ça fait du bien.
Je ne suis pas précisément l'itinéraire jusqu'à Mazaye, la route est tranquille et directe... Geovelo veut me faire passer par ailleurs mais je file. Mais à Mazaye je me laisse de nouveau embarquer et après la mairie et une belle descente je me retrouve devant un chemin de campagne... Je décide le demi tour mais impossible de le faire en pédalant, je commence à pousser...les joies du vélo couché, personne n'y échappe.
Un camping-cariste installé sur le parking de la mairie me voit passer, je lui maudis le GPS...nous engageons la conversation, il est cycliste aussi et s'interroge sur ma monture. Je profite de faire durer pour reprendre des forces.
Quelques km plus loin, 2ème erreur de trajectoire, un montée difficile vers le hameau de Roure, une crampe... arrêt, reprise de la poussette. A la sortie de ce patelin, un chemin; je décide de le prendre il est carrossable...au début mais ça va se gâter, monter, un peu de bitume, serais-ce le répit ? Ha de nouveau des cailloux sur lesquels les pneus rebondissent et le déstabilisent...je pousse, ça commence à entamer les réserves.
Allez le moral reste au beau fixe, je prends le temps de me retourner pour admirer la Chaîne des Puys qui vient de me faire souffrir, mais je n'y pense même pas, le panorama est splendide.
Au sortir du chemin je vérifie la carte et bifurque à gauche et file en descente rejoindre la route qui m'indique Gelles à 2,5 km..
Le but !
Me voilà installé et restauré, pas mécontent d'en avoir fini avec cette partie, je pense que ce sera le passage le plus dur de ce périple qui doit me ramener à Montpellier la semaine prochaine...enfin on verra bien.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
bike-away · 3 years
Text
Faux départ - 8 Août 2021
J'ai prévu de passer 3 jours à Clermont Ferrand chez ma sœur, alors je vais tester l'itinéraire de sortie de la ville en direction de la Corrèze ma prochaine destination.
Celui que m'a indiqué l'App geovelo passe par Chamalières et Royat...ça grimpe, une sacrée galère, moi qui ne suis pas encore aguerri à l'exercice je vais devoir poser le pied à terre. Mais finalement j'arrive au circuit de Charade, poursuit et grimpe jusqu'à la route du col de la Moréno.
J'arrête là l'expérience et tourne dans le sens de la descente du retour.
C'est tout de suite plus facile, Jolly Wheeler s'emballe dans les tours, et après la Cabane d'Orcine la descente à 10% se fait à toute allure, en freinant par petits coups pour ralentir sans massacrer les freins.
Petite halte au belvédère sur la ville pour vous faire partager le panorama et je rentre... Un peu dépité, ça va pas être simple...
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes