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Juliane Bidet : "Le corps est un terrain de jeux de l'expression"
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Juliane Bidet, étudiante en lettres modernes, se tatoue depuis sa majorité. Selon elle, le tatouage est un mode d'expression qui doit être essentiellement personnel et réfléchi. Elle nous met en garde contre le tatouage fait de manière impulsive ou moutonnière.
Quel est le regard que tu portes sur le monde du tatouage aujourd'hui ? Au tout début, quand j'ai commencé à me renseigner dessus, j'avais l'image du tatouage comme quelque chose de rock'n'roll, porté par des gens quelque peu marginaux. Aujourd'hui, le tatouage se démocratise de plus en plus. Pour moi, désormais, c'est une sorte d'expression personnelle. C'est nous qui décidons ce que l'on se fait tatouer, et pourquoi on le fait. De plus, ce sont de réels artistes qui tatouent, donc le corps devient oeuvre d'art, c'est un terrain de jeux de l'expression.
    Le tatouage est arrivé comme une évidence très jeune.
A quel moment le tatouage est-il arrivé dans ta vie ? Vers 8-9 ans, avec des photos sur Internet ou des passants dans la rue. Le tatouage est arrivé comme une évidence très jeune, donc c'est en me documentant sur le sujet, en découvrant les différents types de tatouages (tribal, maori, new jap...), en apprenant des histoires sur eux, sur leur signification que c'est véritablement devenu une passion. Je trouvais ça dingue d'habiller son propre corps et d'exprimer des choses autrement qu'en peignant un motif quelconque sur une toile ou qu'en mettant un beau jean ou de nouvelles chaussures. C'était incroyable pour moi, car j'aimais tout ce qui sortait un peu des sentiers battus, ce qui était un peu original. Et je me suis d'office renseignée dans l'optique-même de me faire tatouer.
La première fois que tu as sauté le pas, c'était à quel âge ? A 18 ans, lorsque j'ai eu l'âge, car c'est extrêmement difficile de trouver, en France en tout cas, des tatoueurs qui acceptent de tatouer les mineurs, même avec l'accord préalable des parents. Juste après mon anniversaire, j'ai pris rendez-vous dans un salon. A partir de là, ce fut le premier d'une longue série. Par contre, si les deux premiers ont été particulièrement chargés de sens, surtout celui que j'ai fait dans le dos, les raisons qui m'ont poussée à faire les autres peuvent être tout à fait différentes, pas seulement portées par un message, mais aussi par pur esthétisme, car je trouve que ça rendait bien à tel endroit de mon corps, parce que j'adore le style du tatoueur, etc. Même pour l'endroit que je choisis : c'est essentiellement un choix ergonomique, selon la forme du tatouage et celle de mon corps, essayer de voir comment les deux s'épousent bien.
Tu me parles du tatouage que tu as réalisé dans ton dos, qui aurait une signification spéciale... C'est une tête de mort mexicaine, et dans cette culture, la mort est quelque chose de joyeux : au lieu de pleurer la mort des défunts, on célèbre leur vie. Et quand j'avais 17 ans, mon meilleur ami est décédé dans un accident de voiture. J'ai eu cette idée de tatouage le jour de son enterrement, où tout le monde était habillé en couleur, sur son 31. Je me suis dit que c'était ce souvenir-là que je voulais avoir de lui ; malgré sa mort brutale, il aura eu une belle vie, ponctuée d'amusement et de joie de vivre. Donc j'ai fait ce tatouage pour moi avant tout, en son souvenir. C'est un peu une piqûre de rappel : même si la vie se montre parfois triste, il faut toujours savoir en tirer du positif, comme lui savait le faire.
C'est une symbolique d'autant plus forte que c'est un tatouage que tu ne vois pas au quotidien. C'est la symbolique de me dire que ce qu'il représente fait partie de moi, puisqu'il est gravé en moi, mais qu'il l'est dans mon dos car il fait partie de mon passé et que j'avance avec. Et c'est justement ça qui est génial dans un tatouage comme celui-là, parce que c'est bizarre à dire, mais souvent les tatoués oublient qu'ils sont tatoués, car ça fait partie d'eux, donc ça crée un effet de surprise de l'apercevoir de temps en temps. Quand je le vois dans un miroir, je me dis : "Ah oui, c'est vrai, il est là".
Après un tatouage comme celui-là, tu es revenue régulièrement dans l'atelier du tatoueur... J'ai 20 ans aujourd'hui. En deux ans, je me suis faite sept tatouages, entre 5 et 30 centimètres. J'ai dû faire une pause d'un an, car c'est évident que ça représente un coût ; je ne peux pas en faire tous les mois. J'ai pas mal enchaîné à un certain moment, dans des salons à Nantes, à Saint-Gilles-Croix-de-vie, par une copine de lycée qui tatoue elle-même. Je suis d'ailleurs en train d'économiser pour faire le prochain courant mars-avril. Mais c'est vrai que je me suis un peu calmée, aussi car mes parcelles de peau disponibles vont s'amoindrir petit à petit, et je veux être sure que dans 20 ans, j'aurai la possibilité d'en faire quand je voudrai en faire. Depuis que j'ai 9-10 ans, je souhaite que mon corps soit recouvert.
  Un tatouage change véritablement le rapport à notre corps [...] Ce n'est pas une paire de chaussures.
Qu'est-ce que tu conseillerais à des gens qui hésitent encore à se tatouer ? Faire attention. Le tout est de ne pas se faire tatouer "pour se faire tatouer", pour se donner un style auprès des autres avec des tatouages de mode glanés sur Instagram. C'est dommage de le regretter plus tard, comme dans les émissions télé sur le tatouage, où des candidats découvrent leur tatouage à la finition. Quelle que soit la raison de le faire, on doit le faire pour soi. Un tatouage change véritablement le rapport à notre corps, donc il faut penser à tout, au motif, à la raison, au choix du tatoueur. Ce n'est pas une paire de chaussures. Il faut être sérieux dans sa démarche, le non respect du protocole d'hygiène pendant la cicatrisation peut amener à un rejet et donc à des infections. Si les échelles différent selon la partie du corps et la personne, bien sûr que c'est douloureux. Le corps subit un choc, ce qui peut mener la personne tatouée à devenir addict au tatouage. Cela peut réellement devenir une drogue, c'est prouvé. On peut se voir shooté à l'adrénaline pendant les séances, moi-même, j'étais dans les vapes certaines fois (sic). Bien entendu, je suis une fervente défenseuse de cette culture, j'ai participé à des conventions ou des compétitions autour de cet univers, je m'y suis d'ailleurs fait tatouer. Mais se faire tatouer est loin d'être un acte anodin car c'est destiné à rester sur la peau à vie.
                                                                   Propos recueillis par Louis CHAUVIN
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Entretien avec Alice Mouillade : « Il y a pas besoin d’être professionnel(le) pour faire une bonne photo »
Photographe à ses heures perdues, Alice Mouillade nous raconte son parcours vis à vis de cette passion. Entre une histoire de famille et un passe-temps qui lui permet d’exercer sa créativité, nous sommes revenues ensemble sur ce domaine qui l’intéresse tout particulièrement.
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 Quand et comment as-tu découverts la photographie ?
Alice : Mon père est photographe, il  faisait des photos et me montrait parfois ses appareils. Je le voyais aussi faire ses shootings dans le cadre de la famille. Dès toute petite je le voyais dans ce domaine. Quand il a commencé il avait dix-huit ans, il travaillait dans la publicité, et dans cet univers il y a souvent des photographes. Il était dans une agence de presse et comme ça l’a intéressé il s’est reconvertit. Du coup ça m’a intéressé aussi, je ne suis pas non plus une grande passionnée en soi, mais j’aime bien avoir des souvenirs qui soient beaux, avoir une belle photo. J’aime bien aussi voir une évolution, quand ma mère me montre des photos d’elle avant, elle n’en a pas forcément beaucoup et je me dis que c’est dommage. J’aurais bien aimé voir à quoi elle ressemblait quand elle avait mon âge. J’aime bien aussi avoir un beau feed Instagram. (Rires)
  As-tu déjà envisagé d’en faire ton métier ?
Alice : Non pas du tout, Je voyais mon père galérer, parce qu’être photographe ce n’est pas juste de prendre des photos stylées, le gros problème plus de 50 % du temps, c’est de rechercher des gens. Tout ce qui est derrière ton ordi, faire le devis pour les photos, trouver des modèles disponibles, on est tout le temps en train de chercher des gens qui pourraient poser pour nous. Il y a beaucoup de personnes qui voudraient être photographes, et du coup c’est un enfer. Quand je voyais mon père en tant que photographe, ça ne m’a pas forcément donné envie de faire la même chose. Moi je préfère retoucher les photos, faire des photos c’est bien, mais le meilleur moment c’est quand tu les vois et que tu peux les améliorer, améliorer le rendu final. Parce qu’en soit quand tu prends une photo, ça peut ne rien rendre, mais en l’améliorant ça peut devenir super beau. Juste faire des photos ou faire des retouches m’aurait plu si j’avais dû en faire mon métier.
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  Sur quoi fais-tu tes retouches ?
Alice : Sur mon téléphone je retouche la lumière, les tons clairs. Je le fais d’abord sur mon Iphone de base, puis ensuite je vais voir sur d’autres applications si ça me va pas, et je peux mettre de filtres si je veux quelque chose de différent, et après je peux mettre un effet sur le filtre pour un effet vieille photo par exemple. Mais si je prends la photo, je laisse le modèle faire, ça ne va pas forcément être du gout de la personne. Avec Flora on n’a pas du tout les mêmes gouts, et on n’a surtout pas les mêmes feed Instagram.
  Qui est Flora ? Tu peux nous parler un peu d’elle ?
Alice : Flora, c’est une amie que j’ai rencontrée en L2 et dont je suis très proche aujourd’hui. On avait des cours ensemble en info-com et on a commencé à se rapprocher pendant notre atelier radio de l’année dernière. Depuis on se voit souvent, pour faire des soirées par exemple. On partage toutes les deux un grand intérêt pour la photo.
  Des conseils à donner à quelqu’un qui se lance dans la photo ?
Alice : D’être original(e), parce que sinon ça ne va pas marcher, surtout vu le nombre de personnes qui se prennent en photo. Flora et moi on n’est pas du tout professionnelles et les photos rendent super bien. Il n’y a pas besoin d’être professionnel(le) pour faire une bonne photo. Mon père m’a déjà pris, et si je demande à quelqu’un de me dire quelle photo est prise par un(e) professionnel(le), franchement je ne sais pas si il y arriverait. A la limite peut-être si c’est dans une exposition photo, il y a la qualité, un travail de la lumière, mais sur ton téléphone tu ne vois clairement pas la différence.
  Justement en parlant de ton père, tu entretiens une bonne relation avec lui ?
Alice : Comme mon père était dans la photo, il était très souvent sur Paris, et quand je suis arrivée dans la famille, je ne le voyais pas souvent, de temps en temps quand il rentrait à la maison pour manger avec nous. Sinon quand mes parents ont commencé à divorcer, il est carrément resté sur Paris, et je le voyais quasiment plus. J’ai plus l’impression d’être avec un pote qu’avec mon père quand je le vois.
    « Il y a des personnes avec qui tu peux être toi-même sur les photos. »
  Tu poses aussi parfois devant la caméra ?
Alice : Oui, mais je préfère prendre des photos. En revanche si on me prend en photo, je ne vais surtout pas poser. Je vais faire une pose naturelle, je déteste prendre la pose, ou alors c’est vraiment exceptionnel. Je préfère prendre des photos parce que j’aime bien voir le rendu après, je sais que ca va rendre un truc stylé. Il y a des personnes avec qui tu peux être toi-même sur les photos. Si on prend mon père par exemple, quand il me prend en photo, il va me dire : « Ah non c’est pas bien », il n’y a aucun filtre, mais avec Flora, il y a une manière de dire. Chez mon père il n’y en a pas, ou en tout cas il y a moins de tact. Avec Flora on se comprend, si je lui dis que je veux un portrait, elle va bien le faire et du coup c’est agréable comme shooting, parce que je sais que c’est ce que je veux.
  Une expérience photo à partager ?
Alice : J’avais fais des photos avec mon père dans Paris, on avait fait des « sautés », mon père me prenait en mouvement, pour qu’on me voie en l’air. C’était fun.
  Suis-tu des comptes de photographie ?
Alice : Oui sur Instagram j’en suis plein, mais je me désabonne au bout d’un moment. Quand tu suis un photographe, c’est toujours à peu près la même chose, ils font un shooting énorme, pour finalement te publier les mêmes photos. Ca revient vite au même, j’ai arrêté de suivre le compte instragram @elliot.aubin parce que ses photos tournaient un peu en rond. Donc oui, j’en suis mais c’est souvent temporaire.
  Propos recueillis Yassamine Tekin, le 19 décembre 2019
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« Un africain qui se désintéresse de la politique est un danger pour l'Afrique »
Amadou Baïlo Barry est un étudiant de Lettres Modernes qui interpelle par son implication politique. Pour lui « un africain qui se désintéresse de la politique est un danger pour l'Afrique ». Cette interview retrace son parcours afin de mieux comprendre quel est le moteur de sa motivation pour la politique et la communication.  
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           D'où vient ton intérêt pour la politique et la communication ?
 J'ai grandi avec ça ; c'est un héritage familial. Mes grands parents étaient engagés dans la lutte contre la colonisation. Mon père était dans la fonction publique, et il a contribué à ce que la Guinée fasse partie de l'organisation des droits de l'Homme. Il m'a inspiré et a su créer un engouement chez moi pour toute forme de connaissances et la politique. Petit, j'avais des problème d’élocution. L’écouter et le côtoyer m'ont permis de développer un intérêt pour le détail. Ce qui m'a permis de développer certaines capacités : la mémoire ; l'écoute et le sens de l'observation..
             Tes problèmes d’élocution t-on t-ils portés préjudice ?
 Certainement, étant en plus le dernier de ma famille, ça complique les choses d'entrée de jeu. D'autant plus qu'en Afrique le dernier n'a pas beaucoup droit à la parole. Donc, pas une grande existence. A cela s'ajoute mes problèmes d'élocution qui ont participé à une exclusion de la part de mes proches. Seul, j ai appris a méditer pour surmonter la rage que me procurais cette exclusion. J'ai appris par moi même à être en symbiose avec ce qui m'entoure, à ressentir la vie dans chaque bouffée d'air. Là aussi commence un apprentissage politique. La politique, implique le vivre ensemble et dans l'ensemble. C'est donc une symbiose d’éléments, tout comme la méditation. Suite à mes efforts et voyant que mon exclusion m’atteignait beaucoup moralement, mon père m'a pris sous son aile. Là commence mon éducation politique qui m'a permis d’intégrer l'université de sciences politiques en Guinée.
             Comment se sont passées tes études en sciences politiques ?
 A l'université, je m'engage et devient le porte parole et représentant des étudiant (e) s de l'université. A l’époque avoir ce statut est assez important puisque c'est le président de la république qui choisit celui qui dirige l'université. Pour la petite histoire, l'université dans laquelle j'ai étudié est une caserne militaire. Le président menace l'université en supprimant la seconde année, ne laissant que la première et la troisième. C'est une manière de censurer les cours et empêcher l'apprentissage de la politique qui est dangereuse pour le pouvoir du président. J'ai donc commencé à militer. Mes contacts et ma motivation ont fait que j'ai fini par devenir co-rédacteur de certains discours du leader de l'opposition de mon pays. Finalement le président meurt et quelque temps après, suite à une manifestation pour la liberté le 28 septembre 2009 qui se fini au stade nommé : le 28 septembre, date du référendum de l'indépendance de la Guinée ; les militaires, sous l'impulsion de la junte ferment les portes du stade et ouvrent le feu sur le peuple. C'est un massacre, on dénombre environ 150 morts et plus de 100 femmes violées. C'est une période sombre : je perds espoir. Quelques mois plus tard, on me propose un départ pour la France sans retour immédiat.
             L'arrivée en France se passe t-elle bien ? Cela t-a t-il changé ?
 Alors non, l'arrivée en France est difficile. J'arrive ici en 2011, en tant qu'étudiant alors qu'au fond, c'est un exil. Je ne suis pas français, je n'ai donc pas le droit aux aides financières. Je suis à la rue, je dors dans des halls d'immeuble. J'ai plein de questions qui demeure sans réponse. Je parviens tout de même à m'inscrire en droit à l'université française. Bien que je voulais intégrer science po, l’administration ne m'offre pas ce droit : soit j'accepte d'étudier le droit, soit je rentre chez moi. Je décide alors d'étudier le droit. Cela m'ouvre de nouvelles perspectives. J'apprends la notion d’Etat de droit qui n'existe pas en Guinée. A l'époque je suis à la recherche d'un savoir plus que d'un diplôme. Je me penche sur les droits fondamentaux de la 5ème république. Je comprends qu'en France il y'a une constitution qui encadre toutes les lois dont fait partie la déclaration des droits de l'Homme, chère à mon cœur.
Je me réoriente ensuite vers la linguistique pour comprendre l'outil de prédilection du politique : le langage. C'est un second coup de foudre après celui de la politique. J'apprends les fonctions du langage et son histoire. Je me penche sur la linguistique américaine, le langage corporel, d'où ma passion pour la communication. Finalement la troisième année, je fais une pause dans mes études due à un mauvais diagnostique médical.
             Pourquoi as tu décidé de t'inscrire en Lettres Modernes ?
 La filière Lettres Modernes option information et communication correspond à mon parcours précédent. Ca m'apporte une légitimité dans l'analyse d'un discours. La linguistique est l'étude de la fonction du langage tandis qu'étudier les lettres est une approche du texte en tant que tel, plus en profondeur. C'est donc des études qui complètent ce que j'ai pu étudier déjà. Puis aller en Lettres Modernes me permet ensuite d’intégrer un master en sciences politiques. Comme je veux devenir politologue, il est primordial d'être ambivalent. C'est ce que m'apporte ces études.
             Tu veux donc devenir politologue, qu'attends-tu de ce métier, quelles sont tes finalités ?
J'aimerais changer la condition de mon pays et de mon continent. Pour ce faire il faudrait que je devienne ambassadeur. Ou peut-être intégrer le domaine privé. Intéger le domaine privé me permettrait de me faire un réseau professionnel. Avoir des contacts commerciaux pourrait permettre de changer la condition Africaine directement de l’intérieur. Emigrer vers un pays n'est pas une solution pour le pays de départ. Aujourd'hui la Guinée voit de plus en plus de jeunes fuir vers un avenir meilleur au risque de perdre la vie, et ce, illégalement. Cette désertion amoindri la possibilité de faire évoluer les choses directement là bas. Mais les conditions de vies et la politique de la Guinée sont invivables, les gens de chez moi se battent pour avoir un salaire, ils ne se battent pas pour le chaumage ou la retraite. C'est là qu'est la difficulté pour l'Afrique.
  Interview réalisée par Léo RIOU
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Gwendoline Gauven : 20 ans, placée à 3 ans en foyer
Par FLORA FALIGAN
Publié le 20 décembre 2018 à 16 :39 
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                                      Gwendoline a été placée en foyer dès ses 3 ans puis elle a été accueillie par une famille d’accueil à l’âge de 7 ans. Petite, très perturbée par sa situation familiale, elle a réussi à s’en sortir grâce à une famille d’accueil.
 Tu as été accueilli par ta famille actuelle à 7 ans, avant avais-tu connu d’autres familles auparavant ? Comment se passait l’ambiance ? Ta famille biologique ne te manquait pas ?
Non je n’avais pas connu d’autres familles d’accueil auparavant. J’ai été placée au foyer Notre dame de Bethleem sur Nantes de mes 3 ans à mes 7 ans. L’ambiance était bonne, j’étais petite donc j’avais plusieurs amis au sein du foyer, c’était plutôt sympa. Ma mère me manquait, j’avais toujours contact avec elle donc je la voyais assez régulièrement mais elle ne faisait pas beaucoup attention à moi, je me sentais un peu délaissée. 
 Pourquoi ta famille d’accueil actuelle a-t-elle décidé de t’accueillir ? Si tu es toujours restée en contact avec cette famille, c’est que cela s’est toujours bien passé ?
 Déjà, j’étais petite donc il fallait absolument que je sois accueillie. Monique et Jean Yves ont dû me dire pourquoi ils accueillaient des enfants dans des cas comme moi mais je ne me rappelle plus la raison. Je pense tout simplement que lors de ma demande en famille d’accueil, Jean Yves et Monique avaient une place donc ils ont accepté de m’accueillir dans leur maison familiale. Cela s’est toujours très bien passé, ils m’ont donné une bonne éducation et beaucoup d’affection.
 Es-tu la seule enfant que Jean Yves et Monique ont accueilli ?
Je n’étais pas la seule enfant à être accueillie. J’ai passé toute mon enfance avec Mélodie. Cette fille avait 4 ans de plus que moi. Nous étions très proches, même si nous le sommes moins maintenant car elle est partie vivre avec un copain qui l’a éloigné de la famille d’accueil. Je pense qu’elle ne se rendait pas compte qu’il avait une mauvaise influence sur elle. Quelques autres enfants ont été accueilli chez nous après mon départ, mais ils ne sont jamais restés très longtemps, c’était plus occasionnel c’est-à-dire l’histoire d’un weekend end de temps en temps.
 Pourquoi continuais-tu de voir ta mère biologique si tu étais en foyer ? Cela se passait bien avec elle ? 
Je continuais de voir ma mère biologique assez régulièrement, une fois par mois car il y avait des visites aux Dervallières avec des éducateurs. Ces éducateurs n’étaient jamais les mêmes et ils n’avaient pas beaucoup de temps pour s’occuper de moi. Lorsque j’étais petite, les éducateurs voulaient privilégier le lien biologique avec la famille. Ils avaient espoir que je retourne dans ma famille. Mais ils se sont rendu compte avec le temps que ce ne serait pas possible. Avec ma maman, nous n’étions pas proches même si la situation se passait bien,  je ne pense pas qu’elle avait envie que je revienne vivre chez elle. Elle ne faisait pas beaucoup d’efforts, et moi, j’étais bien avec ma famille d’accueil.
  « A ma naissance, ma mère était déjà surveillée par rapport à mes frères car ils avaient des comportements bizarres à l’école. Les professeurs se sont demandé s’il n’y avait pas un problème à la maison. »
  Pourquoi as-tu été placé en foyer si tôt ? Aurais-tu aujourd’hui envie de retourner auprès de ta famille biologique ? D’ailleurs tu nous as parlé de ta mère, mais ton père tu l’as connu ? Aimerais-tu revivre avec ta famille biologique ?
J’ai été placée très tôt en foyer car ma mère a été jugée pas capable de s’occuper de nous, moi et mes frères et sœurs, mais je n’ai pas envie d’en parler. A ma naissance, ma mère était déjà surveillée par rapport à mes frères car ils avaient des comportements bizarres à l’école. Les professeurs se sont demandé s’il n’y avait pas un problème à la maison. Mon père, je l’ai très peu connu. Je l’ai vu au collège mais je n’étais pas prête. Ça m’a fait bizarre car nous avons échangés par courrier mais nous avons très vite perdu contact. Je n’aimerais pas revivre avec ma famille biologique car je suis bien avec ma famille d’accueil. Ils s’occupent extrêmement bien de moi.
 Ta famille a-t ‘elle eut des enfants ? Jean Yves et Monique te considéraient-ils comme leur fille ? Comment as-tu vécu ton enfance auprès d’eux ? Pourquoi ne les as-tu jamais appelé « maman » et « papa » ?
Ma famille d’accueil a eu 4 enfants. Les deux filles ont aujourd’hui 30 ans et 36 ans ; et les deux gars 37 ans et 38 ans donc Monique et Jean Yves sont assez âgés. Ils ont 62 ans et 60 ans. Je m’entends très bien avec les enfants de la famille.
C’est-à-dire ?
Je suis proche de chacun et ils m’ont toujours considéré comme leur sœur. Jean Yves et Monique me considéraient comme leur fille, peut-être pas au début mais par la suite bien sûr. Ils ont toujours pris soin de moi dès toute petite malgré que je fusse très colérique et chiante. Je n’ai jamais pensé à les appeler maman et papa car à l’époque j’avais ma mère a côté et les éducateurs n’auraient pas voulu que je les appelle comme cela, surtout que leurs vrais enfants les appellent aussi par leurs prénoms.
   «  Mes frères et sœurs ont très mal tournés,   un a eu des enfants qui sont aussi placés  et un autre a été en prison. »
  Aujourd’hui, tu vis cette situation comment ? Etant petite cela ne t’as pas fait bizarre de voir que les autres enfants vivaient avec leur maman et leur papa et pas toi ? 
Aujourd’hui je la vis bien. Je m’estime chanceuse, j’ai eu de la chance de tomber sur Jean Yves et Monique. Mes frères et sœurs ont très mal tournés, un a eu des enfants qui sont aussi placés et un autre a été en prison. Mais lorsque j’étais petite, j’ai été perturbée par la situation, je trouvais cela triste. J’aurais bien aimé avoir une vie normale. Quand il y avait des papiers à faire signer, cela m’énervait car ma maman prenait toujours beaucoup de temps à signer au vu de son statut. Lorsque j’ai commencé à être en famille d’accueil, ma maman ne voulait pas que je sois placée donc elle n’appréciait pas Monique. Elle ne voulait même pas lui dire bonjour. Moi, étant encore une enfant, j’étais partagé entre l’avis de ma maman et celle de ma famille d’accueil mais au fil du temps j’ai grandi et je me suis fait ma place dans la famille, malgré qu’au début j’étais très chiante avec Monique et Jean Yves. Mais c’est grâce à eux, que j’ai pu m’en sortir. C’est grâce à l’éducation et l’affection qu’ils m’ont donné que je suis la personne que je suis au jour d’aujourd’hui. 
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« Le monde, de nos jours, est un lieu incertain ».                                                Leo Riou.
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Etudiant ; pacifiste ; engagé et réservé : rencontre avec Leo Riou qui se livre sur tous les aspects « contradictoires » qui le définissent en tant qu’être.   1. Léo, tu es étudiant en Lettres Modernes dans un parcours en lien avec l’information et la communication. Qu’est ce qui t’a poussé à faire ce choix ? Par le passé, j’ai traversé des moments assez difficiles qui m’ont, d’ailleurs souvent obligés à changer de lycées. Je me suis intéressé à cette formation pour, tout d’abord, montrer que j’étais capable d’avoir un diplôme : c’est une forme de revanche. Ensuite, parce que l’information et la communication sont des domaines vagues qui m’ont toujours interpellé. De ce fait, même si pour le moment je ne sais pas trop quoi faire dans le futur, je sais que c’est en lien avec des choses qui me passionnent.
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« L’Art est une clé qui ouvre les portes les plus complexes »
2. As-tu une passion en particulier ? Je ne sais pas trop. C’est vague. La passion c’est quand même une notion complexe en soi. 
3. Dans ce cas, comment tu définirais la passion en tant que notion ?
La passion ? C’est tout ce qui me rend libre et aide à me connecter à l’autre. 
4. Un exemple ? L’Art de manière générale. Tiens, l’année dernière par exemple, j’ai fait un exposé sur la Peinture au fil des siècles. Je n’étais pas très à l’aise à l’oral parce que je suis timide et réservé de nature (me dit-il avec un sourire qui laisse apparaitre son âme d’enfant) mais, ce que je retiens de cette expérience c’est que la peinture a une incidence sur le monde et, à travers les couleurs d’une œuvre, je vois la vie tout simplement. Tu vois ? Je peux passer des heures à regarder un tableau ou, pire, passer des journées entières enfermées à écouter de la musique de tout horizon : du Rock, à la musique Touareg, en passant par le Jazz et, j’en passe. L’art est une bulle qui me permet de m’isoler afin de mieux prendre du recul sur moi-même et ce qui se passe autour de moi.
5. Donc, la musique c’est ta passion ? Oui, je crois bien (avec un grand sourire). Les notes d’une musique sont comme une parole, un message qui me connecte à une histoire que je ne connais pas. Eduquer mon oreille à de nouvelles sonorités, me connecte avec la réalité d’ailleurs. D’une part, cela peut expliquer ma réserve envers les gens parce que je suis un homme qui s’inscrit dans le monde avec toutes ses particularités et différences.
6. Es-tu une âme sensible ? Oui, c’est exactement ça (avec l’air un peu gêné).
7. Et, en même temps, pacifiste ? Je crois bien oui. La paix c’est quand même important surtout avec toutes les réalités qui nous entourent. On passe notre temps à se taper dessus ; à stigmatiser les autres ; etc alors qu’on peut et on doit vivre dans l’amour. Même si parfois je conçois que la violence puisse être légitime dans certaines conditions en tant qu’exutoire, dans le sens défouloir.
8. Dans ce cas, comment être pacifiste dans une société comme la nôtre ? Question intéressante et complexe à la fois. Même moi des fois je m’énerve contre certaines choses et attitudes à tel point que ça me rend fou.
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                 « L’environnement, c’est maintenant et pas demain ».
9. Qu’est-ce qui peut rendre fou un pacifiste, comme toi ? L’environnement. Ah ouais grave !!! Ça me rend fou les gens qui ne se sont pas conscients du danger climatique qui nous guette. J’ai l’impression que les gens croient que c’est un simple rhume qui nous guette et que, tout finira par être meilleur. Le monde a besoin d’actes.
10. Quels genres d’actes ? D’actes concrets quoi !!! Par exemple, je ne jette plus mes mégots de cigarette dans la rue et je fais en sorte de ne pas les mélanger avec les mauvaises ordures pour que le système de recyclage se fasse vite. J’utilise maintenant que les transports en commun. Pour les petites distances, je marche. Ce sont de petits actes qui n’auront de sens que lorsque tout le monde et par monde, j’entends l’Humanité toute entière, change leur manière et rapport avec l’environnement. Boycotter par exemple les grandes usines et industries polluantes, est un acte que j’approuve même si je ne suis pas à fond dans la violence. Mais, pour le bien de la planète, c’est une violence légitime pour moi.  
11. C’est noble tout ce que tu expliques surtout sur le vivre ensemble et la cause environnementale. Comment fais-tu pour ne pas péter un câble ? La zenitude, tout simplement. En tout cas, j’essaie.
                                                         Propos recueillis par BARRY Amadou Baïlo.  
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« Ça provoque des émotions que je n’ai pas avec d’autres musiques »
Romain Maréchal, passionné de musique nous décrit son univers musical atypique et composite,  reflet d’une musique complexe et travaillée dont il se fait l’intercesseur. Il explicite le tout à travers un exemple, celui du groupe Tool.
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- Ma première question est relativement simple : quel est ton genre de musique préféré Romain ?
J’aime beaucoup la musique progressive en général, que ce soit du métal progressif, du rock progressif donc des morceaux qui peuvent êtres longs, qui ne sont pas structurés comme d’habitude, par exemple il n’y a pas forcément de refrain, c’est vraiment très libre pour les compositeurs. Aussi, j’aime beaucoup la musique électronique. Je m’intéresse de plus en plus à ça.
 - Tu as dit le terme « progressif », qu’est ce que tu sous-entend par là ?
Comme son nom l’indique il y a une certaine progression au fil du morceau. Ce n’est pas le schéma basique un refrain et des couplets où au bout d’une minute tu sais ce qu’il va se passer. Là vraiment tu ne t’attends pas à ce que tu vas entendre et il faut que tu arrives à l’emmagasiner et à l’interpréter à ta façon.
 - D’accord mais qu’est ce que tu aimes dans ce « genre » ? Qu’est-ce qui te plait ?
Alors si on parle purement de genre de musique, j’ai mentionné le progressif. J’aime bien le métal industriel aussi parce qu’il y a des sonorités assez singulières qui peuvent parfois faire saigner les oreilles de certains. Il faut s’y connaître un peu. Comme je le dis souvent, plus on s’y connaît mieux on sait ce que l’on écoute donc ça apporte un autre regard sur la musique. Souvent je ne fais pas attention au genre. Il y a des groupes que j’écoute qui sont inqualifiables donc c’est un peu au « feeling » mais tout ce qui est atypique m’attire. S’il y a des changements de rythme ou ce genre de chose, je suis friand.
 - Comment tu as découvert cette musique, le métal, le rock progressif, le métal progressif ?
Ça me vient de mon père mais aussi de mon oncle. Ils étaient amis et partageaient cette passion. Mon père m’a transmis cette passion. Par la suite j’ai commencé à l’accompagner en festival puis j’ai découvert mes propres goûts à partir des siens. J’ai forgé un peu ma propre identité musicale.
 - Il t’a transmis une sorte de base, toi tu t’es forgé à partir de ça ?
Oui voilà. Il m’a fait écouté des groupes dits de référence pour pouvoir approfondir moi-même par la suite. Je suis devenu un peu difficile mais je suis très heureux lorsque je découvre quelque chose qui me plait. C’est pour cela que c’est mieux d’aller en festival. Au Hellfest par exemple car il y a des scènes spécialisées en fonction des genres. Il suffit de se diriger vers le genre que l’on veut découvrir et il y a souvent plein de groupes inconnus. J’ai découvert un groupe italien notamment, c’était super bien.
La musique c’est assez personnel, intemporel. Il m’arrive d’écouter de la musique d’il y a dix ans. Certains me disent que c’est vieux.
 - Pour toi la musique des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix c’est vieux ?
Non, ça parlera toujours à quelqu’un, c’est le principe de la musique. Tu peux l’écouter vingt ans après, ce n’est pas un problème pour moi.
 - Quel est ton groupe préféré ? Cela fait combien de temps que tu l’écoutes ?
Mon groupe préféré c’est Tool, ça veut dire outil en anglais. Je ne me lasse jamais d’écouter ce groupe. J’ai commencé à l’écouter il y a environ six ans. Pourtant ils n’ont pas sorti beaucoup d’album mais c’est une source infinie d’inspiration.
 - Qu’est ce qu’il te plait dans ce groupe ? C’est les sonorités ? Les instruments ? L’image ?
Plus ou moins tout ce que tu as dit. J’aime beaucoup la basse. Ce n’est pas un groupe où la basse est en retrait et la guitare en avant, tous les instruments sont un peu au même niveau. Par exemple en concert le chanteur n’est pas au devant de la scène, il est derrière afin de mettre en avant les instruments.
 - Est ce que tu penses que l’image d’un groupe est aussi importante que sa musique ?
Oui forcément parce qu’avant de les écouter on voit d’abord la jaquette du disque. Donc c’est important que la jaquette se démarque des autres. J’aime bien quand les œuvres sont complètes qu’il n’y ait pas que de l’auditif, qu’il y ait aussi du visuel. Les identités musicales et visuelles se rejoignent et ça forme un alliage très intéressant.
D’ailleurs ils mettent en avant leur identité visuelle dans certains de leurs clips c’est donc important d’avoir une identité travaillée autant visuellement que musicalement.
 - Tu as déjà eu l’occasion de voir Tool en concert ?
Je les ai vu une seule fois, c’était l’été dernier donc maintenant on va dire que je peux mourir tranquille. C’était énorme. Comme le matériel était déjà installé dix à quinze minutes avant le concert on eu le droit à quelque minutes supplémentaires de plaisir.
C’était un super moment, je ne vais pas dire que j’était en transe mais j’était émerveillé c’était un petit peu comme un rêve qui devenait réalité. Ils n’ont joué que des bons morceaux en plus donc je n’avais rien à redire.
 - Quel est ton album préféré ?
C’est compliqué puisqu’ils sont tous bien. Lateralus c’est tout de même l’un de mes albums préférés parce que créativement c’est leur sommet. Ils ont joint les maths et la musique, je ne savais pas qu’on pouvait faire ça et ça donne l’impression d’une musique vraiment complète. Tu peux écouter les morceaux dans n’importe quel ordre tu auras toujours l’impression d’une suite logique. C’est une sorte de voyage, de puzzle à reconstituer sois même.
 - Cela fait environ six ans que tu écoutes ce groupe, est ce que tu penses qu’en vieillissant tes goûts musicaux vont changer ?
Peut-être qu’ils vont s’affiner, que je vais devenir plus difficile mais je vais continuer à écouter Tool, c’est sûr. Je n’arrive pas à trouver d’autres musiques qui leur arrivent à la cheville. Ça provoque des émotions que je n’ai pas avec d’autres musiques. J’essaie de diversifier ce que j’écoute mais c’est difficile de se satisfaire d’autres choses. Je souhaite à tout le monde de les découvrir un jour.
 Gilaizeau Anthony
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« Privé.e de me penser autrement, hors de la norme sociale. »
Depuis quelque temps, les gens se sont ouverts aux questions LGBTQI+, ont commencé à se poser des questions et à déconstruire leurs préjugés. Mais on donne encore trop peu la parole aux concerné.es pour parler de cela, on les laisse encore trop à l’écart dans ce débat social. C’est pourquoi, il est important aujourd’hui de leur redonner cette parole qui est leur, leur donner voix au chapitre. Oliver, étudiant.e en littérature, se considère comme queer et nous a donné son avis sur la position d’une personne queer dans la société française et à l’étranger.
❝ Lorsqu’on utilise le terme queer, c’est politique car c’est une remise en question publique des schémas hétéronormatifs. ❞
Qu’est ce qu’être une personne queer pour toi ?
Je pense que la signification du mot queer varie en fonction de la personne. Si on prenait une définition globale ça serait plutôt toute personne sortant de l’hétérosexualité et / ou de la cisnormativité de notre société.
Cisnormativité ? Tu peux m’expliquer ?
C’est partir du principe que la personne en face de toi est cisgenre. C’est à dire que le genre de la personne correspond à celui qui lui a été attribué à la naissance.
Je vois. Et sachant que toutes les personnes LGBTQI+ ne se considèrent pas comme queer. …
Et bien au début de mon propre questionnement par exemple, je me considérais comme lesbienne et je n’avais pas du tout en tête de me définir comme queer. Je pense qu’il y a vraiment une revendication politique qui est faite lorsqu’on utilise le terme queer, c’est politique car c’est une remise en question publique des schémas hétéronormatifs (ndlr : fait que l’hétérosexualité soit considéré comme la norme) qu’on te donne depuis ta naissance. Actuellement je me considère comme queer non-binaire (ndlr : dont le genre sort du schéma homme-femme), peut-être aussi comme lesbienne mais sur ce point je m’interroge encore. Parce qu’il y a toute une culture lesbienne à prendre en compte et que pour moi être lesbienne c’est aussi faire un pied-de-nez aux hétéros. Je pense que je m’identifie à la culture lesbienne sans pour autant me revendiquer lesbienne et c’est là une nuance importante.
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❝ J’ai le sentiment qu’on m’a empêché d’être moi. ❞
Tu as été vivre quelques mois en Italie, comment tu as vécu le fait d’être queer là-bas ?
Je ne pourrais pas parler pour l’Italie entière, mais en tout cas dans la ville où j’étais (ndlr : Scicli au sud-est de la Sicile), c’était un peu le désert queer. J’ai eu l’impression d’être en quelque sorte la seule personne queer de la ville. Et ce qui est dérangeant parfois c’est que les gens ne partent presque jamais du principe que tu peux être queer. Je me souviens surtout d’un gars là-bas, Franso, qui travaillait avec moi au centre du service civique. Je me suis présenté.e la première fois en tant qu’Oliver et il était là pendant plusieurs minutes à me répéter « Olivia ? » et moi je disais « Non non, Oliver ». Il a eu du mal à comprendre. Mais ça ce n’est pas inhérent à l’Italie. Je le retrouve aussi en France. Souvent je donne l’exemple d’un blablacar que j’ai pris ici, où la conductrice m’a demandé si j’avais un copain alors que à ce moment j’avais une copine. Partout, que ça soit en France ou en Italie, les gens partent du principe que tu es cis et hétéro alors que pour toi c’est pas forcément le cas. Et en fonction de la perception qu’ils vont avoir de ton corps, ils vont te genrer comme tel ou tel. Après pour le cas de l’Italie, il faut noter que c’est un pays très religieux. Je pense que ça amène quelque chose de plus qu’en France où on est plus laïque. Là-bas, il y a quand même une forte pression religieuse à être hétéro et bien rester dans la norme, pression que je ne retrouve pas en France.
Tu retrouves quand même une pression en France à entrer dans la normativité ou pas ?
Si, bien sur que si il y a une pression. Moi j’ai cru jusqu’à mes 18 ans que j’étais hétéro et cisgenre. Jusqu’à mes 18 ans je n’ai pas été moi. Un jour, j’ai dit à quelqu'un que justement j’étais en colère pour ça. En colère parce que j’ai le sentiment qu’on m’a empêché d’être moi tout ce temps, que j’ai perdu 18 ans de ma vie. J’ai pas pu explorer qui j’étais. Je n’avais pas de représentations de personnes LGBTQI+ dans les médias auxquelles me raccrocher, à qui m’identifier et qui aurait pu m’aider dans mon processus de compréhension de moi. Je considère que j’ai été privé.e d’être moi. Privé.e de me penser autrement, hors de la norme sociale.
❝ On ne donne jamais la parole aux gens qui savent et qui le vivent. ❞
Tu parles des médias, pour toi la représentation des personnes queer elle est comment dedans ?
Sincèrement c’est pas super. Quand j’étais à Scicli j’ai du lire un seul article sur les personnes LGBTQI+. C’était un article dans le journal car ce jour-là c’était la journée mondiale de la lutte contre l’homophobie. Mais ce qui m’a choqué c’est qu’ils n’avaient interrogés que des parents. La majorité du papier disait que pour les parents c’étaient dur de vivre avec un enfant LGBT, qu’ils avaient du mal avec ça mais qu’ils essayaient d’accepter… Et je me suis encore une fois dit « Mais donnez aussi la parole aux concerné.es ! ». Et ça c’est hyper représentatif de nos sociétés. On ne donne jamais la parole aux gens qui savent et qui le vivent. Mais je pense qu’aucun pays ne représente bien les personnes queer. Il y a certes parfois des initiatives pour une représentation plus juste mais c’est ponctuel et trop souvent beaucoup trop encensé. Et puis, je pense qu’il y a un problème social plus large. On ne parle jamais ou peu des personnes LGBTQI+ à l’école, la représentation de ces minorités est très faible. Dans les dessins animés il n’y a quasiment jamais d’homosexualité, même quand on met en scène des animaux comme dans Madagascar il y a toujours de l’hétérosexualité. Et dans les séries récentes comme on peut voir sur Netflix, même si on tend vers l’inclusif , la représentation n’est toujours pas idéale. Mais je pense que certains font ça pour être dans la tendance du pink washing (ndlr : volonté d’une marque à être inclusif pour mieux se vendre et se donner une bonne image). Trop souvent les personnages LGBTQI+ dans ces séries, sont marginaux, secondaires, meurt, ont des troubles psychologiques … Ce n’est pas toujours une représentation positive.
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❝ Je me suis rendu.e compte que j’avais des limites en tant que personne queer. Que je ne pouvais pas aller où je voulais. ❞
Malgré cette pression considères-tu que tu as de la chance d’être en France et penses-tu qu’à l’étranger ça puisse être plus compliqué ?
Lors de ma recherche de service civique j’ai postulé dans différents pays, pour différentes missions. J’avais notamment envoyé mon dossier au Cameroun, et j’étais vraiment enthousiaste parce que la mission proposée était très interessante. Mais à un moment je me suis freiné.e et je me suis dit qu’il fallait que je regarde d’abord où en était les droits LGBTQI+ là bas. Et j’ai vraiment été choqué.e. Les gays sont lynchés, tués en place publique ou peuvent finir en prison. Et je me suis dit qu’aller là-bas pour moi c’était pas safe.
Safe pour toi ça veut dire quoi ?
Quelque chose de safe, c’est une bulle où je me sens en sécurité, sans jugement de qui je suis et où mon identité et ma sexualité ne vont pas être interrogés constamment.
Et donc pour toi certains endroits ne sont pas safe ?
Oliver : Je me suis rendu.e compte que j’avais des limites en tant que personne queer. Que je ne pouvais pas aller où je voulais. Et c’est quelque chose que je n’avais jamais réalisé avant cet instant, et je dois dire que je l’ai vécu comme un choc. Me rendre compte qu’en raison de qui je suis, je ne peux pas aller faire de service civique dans de nombreux pays d’Afrique par exemple, c’était très violent à vivre. Si j’y vais, je sais que je peux potentiellement perdre la vie. C’est là aussi que j’ai réalisé à quel point j’ai de la chance d’être en France. Malgré tout, je fais parti.e des personnes queer privilégié.es dans le monde.
Paloma Cornet
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« Un bon son donne toujours une autre dimension »
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  Passionné par la question de l’audio et de ses formats depuis maintenant plusieurs années, Anthony Gilaizeau y a découvert tout un monde parfois très technique dans lequel il s’investit pleinement, parfois au détriment du regard des autres.
   Étant une notion assez vaste, qu’est-ce qui t’intéresse dans le monde de l’audio ?
Déjà on peut commencer par parler de format. Aujourd’hui on écoute la musique en nomade, en se baladant avec un casque ou des écouteurs, filaire ou bluetooth. Mais personne ne se soucie du format. On écoute de la musique au format numérique, souvent mp3. Mais la plupart des gens ne comprennent pas que le mp3 c’est un format compressif et destructeur, d’où sa taille très réduite.
 C’est pour ça que beaucoup de données sont perdues avec ce format-là ?
 Bien sûr. Tu ne l’entends pas mais quand tu fais écouter un fichier qualité CD ou supérieure à quelqu’un, il te dira que ce n’est pas la même chanson, que le son est vachement mieux. Mais heureusement puisqu’ils passent leur vie à écouter des fichiers de merde (sic).
 Y a-t-il des conséquences à écouter des fichiers de ce type ?
 C’est un peu le drame d’aujourd’hui, au lieu d’avoir des fichier de qualité et de mettre le son à un niveau acceptable pour les oreilles, on prend un mp3 et on met le son à fond afin d’avoir accès à tous les détails du morceau. Mais derrière les oreilles sont détruites.
 As-tu donc un plaisir à écouter de la musique sur des formats de qualité supérieure ?
 Oui, j’écoute ma musique sur un baladeur dit « audiophile », ça reste un entrée de gamme mais dessus je n’ai pas de qualité inférieure à celle des CD, c’est à dire 16 bits ou supérieure et donc aucun mp3 dessus. Je n’en écoute que sur YouTube.
 Donc quand il s’agit d’une musique d’ambiance le mp3 ne te gène pas ?
 C’est ça, si je suis dans une soirée ou en groupe ce sera du mp3, je ne vais pas demander à changer pour une qualité au dessus. Ce serait pourtant agréable.
 Il doit donc y avoir des formats particuliers qui te plaisent ?
 Oui, je dirais plutôt le CD ou le 24 bits. Le truc c’est que certains sont fanatiques du format et vont dire que le 24 bits est mieux que le CD. Je ne vais pas dire que j’en fais partie. Pour moi ça dépend de beaucoup de choses. J’ai pu constater qu’il y a plus de données dans un 24 bits, ce qui donne un son plus précis. Mais ce qui est important c’est le mastering.
 Et en quoi consiste cette technique du mastering ?
 On a par exemple aujourd’hui des rééditions d’anciens albums qui ressortent remasterisés. C’est donc un fichier de base retravaillé, sur lequel on va augmenter les aigus, les basses, remettre les médiums en avant… Mais on se rend vite compte qu’il vaut mieux écouter un fichier mieux masterisé dans une qualité moindre car il sonnera beaucoup mieux.
             « Aujourd’hui, on veut trop simplifier les choses. »
    As-tu l’impression qu’il s’agit d’un autre monde auquel les autres n’ont pas accès ?
 Oui, presque personne n’en a connaissance. Et quand je montre la différence de qualité aux gens, ils ont l’impression que c’est magique. Mais ça ne l’est pas, et quand je commence à parler de formats, de signaux numériques et analogiques je perds la moitié des personnes.
Les gens ne savent tout simplement pas ce que c’est, tu ne peux pas parler de plage de fréquence, de sensibilité de casque. Et c’est là le problème, aujourd’hui on veut trop simplifier les choses. Par exemple on veut faire du tout en un avec le bluetooth, mais on perd la qualité au passage.
 Mais n’est-ce pas aussi une question financière ? La qualité nécessite du matériel qu’il faut pouvoir se permettre.
 Moi par exemple mon casque je l’ai acheté 400€. On pourrait me dire que c’est super cher et questionner le prix. En réalité quand on aime le son c’est comme avec l’image, on a tendance à ne pas compter. Et pour moi le prix est toujours justifié. C’est-à-dire que plus on aura tendance à mettre cher, plus les matériaux utilisés vont être de qualité, et plus le travail numérique derrière sera important. Autant mettre très cher dans un matériel que je vais utiliser tous les jours.
  Et toi, vers quel type de matériel t’orientes-tu ?
 Si je devais citer une marque ce serait Sennheiser. Après ce que je recherche c’est la neutralité. Les marques ont leur propre coloration du son. Les américains sont concentrés sur le médium et le bas du spectre, tandis que les japonais seront plus sur la précision dans les aigus. Mais avec une absence de coloration du son, je peux mieux entendre le travail de l’ingénieur son qui s’est occupé du mastering.
 N’est-ce pas du matériel difficile à trouver ?
 Pas vraiment. Encore une fois, c’est surtout que ça coûte cher.
 Et justement, qu’est-ce qu’on écoute avec un casque à 400€ ?
 Quelqu’un qui n’a pas de goût va dire qu’il écoute un peu de tout, mais c’est surtout beaucoup de rien. Je vais plutôt dire que j’écoute beaucoup de choses. Mais c’est vrai qu’on peut écouter un peu de tout avec, notamment quand le casque ou la chaine hi-fi est bien foutu. Si on parle de mes goûts personnels je peux te citer Eagles, Diana Krall, Phil Collins, ou bien Pink Floyd. C’est propre à moi.
 Et est-ce que tu as pour vocation de mieux faire connaître le monde du format audio ?
 J’aime bien en parler, mais ce qui m’insupporte c’est quand les autres me demandent pourquoi j’ai un baladeur. C’est pourtant ni ringard ni vieux. C’est le meilleur son possible donc je mets le prix qu’il faut dedans. Et encore une fois il n’y a pas de magie, c’est la technologie. Si les gens s’y intéressaient ce serait plus facile. Parce que moi ça me passionne.
 Ton intérêt pour le son manifeste-t-il plus largement un intérêt pour la technologie ? Te tiens-tu au courant de ce qui se fait en matière de son ?
 Oui, il y a d’ailleurs quelque chose que j’attends, c’est le bluetooth 5.0. Ça commence à s’installer tout doucement Et ça permettrait d’écouter des fichiers de haute qualité en bluetooth, le tout sans pertes.
 Mis à part la musique, quels autres usages fais-tu de ce matériel ?
 J’écoute aussi des podcasts, je regarde des films. Et un bon son ça donne toujours une autre dimension. Il suffit de regarder la différence entre un film regardé sur ordinateur et un film au cinéma, le son et l’image n’ont rien à voir.
                                                               Propos recueillis par Romain MARÉCHAL
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Yassamine, une enfance pleine de malices... «  J'empruntais en cachette les bijoux et le parfum de ma mère  »
Par Alice Mouillade
le 20 décembre 2019
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Ses années primaires, ses premiers amours, ses désirs et ses peurs d'enfant, voilà ce que j'ai découvert de la vie de mon amie Yassamine. Ses anecdotes, toutes plus touchantes et drôles les unes que les autres, m'ont permises de la découvrir et je suis heureuse de pouvoir vous les partager. Nous allons parler de Midi les Zouzous, du jour où elle a fait le mur à 3 ans, de disputes en cours, de Hannah Montana et de son amoureux Chris...
Quelles activités aimais-tu faire ?
De manière générale, j'ai vécu une jeunesse douce et agréable. Je m'entendais bien avec mes parents. Je jouais régulièrement à des jeux de société ou des jeux de cartes avec mes frères et sœurs, mais ce que j'aimais par dessus tout c'était les jeux en ligne tels que Ma Bimbo ou Amour Sucré. J'y passais des heures et des heures, j'adorais ça !
J'aimais aussi mes activités extra-scolaires comme le poney ou la danse, les moments où je me créais des cabanes avec des draps et des coussins, les matins devant Tfou, Dora l'exploratrice ou les Winx et mes midis passés chez moi à regarder Midi les Zouzous pendant que ma mère cuisinait. Mais si je ne devais choisir qu'un seul moment dans ma jeunesse, ce serait la journée que j'ai passé à Disneyland avec ma soeur et ses amies. Il pleuvait des cordes et il faisait froid mais j'ai passé une journée incroyable dans ce parc d'attraction !
Au contraire, as-tu des moments que tu n'as pas apprécié ?
J'aimais aller en cours car j'avais de bonnes notes, et les cours m'intéressaient, en revanche, je n'aimais pas certains de mes profs qui n'étaient pas pédagogues et qui s'exaspéraient facilement si je pleurais. De plus, je n'avais pas beaucoup d'amis, j'étais celle avec qui on joue parfois mais qu'on délaisse rapidement. Je pleurais souvent donc ça repoussait les autres élèves à être amis avec moi. Je n'aimais donc pas les récréations. De plus, je ne dirais pas que j'ai été victime de harcèlement mais j'ai quand même eu des soucis avec les autres élèves. Certains lançaient ma trousse à l'autre bout de la salle et mettaient de grands coups de crayons dans mon cahier tandis que j'écrivais bien mon cours. Malgré tout, je n'ai jamais fais semblant d'être malade pour rester chez moi.
Tu n'avais pas beaucoup d'amis, mais avais-tu un amoureux ?
J'étais amoureuse d'un nouveau, il s'appelait Chris. Je le trouvais très beau. Mais je ne lui ai jamais parlé car il s'était lié d'amitié avec une fille que je n'appréciais pas.
Quelles peurs avais-tu lorsque tu étais petite ?
J'avais peur du noir, des fantômes et des monstres cachés en dessous du lit mais j'ai surtout été marquée, durant mon jeune âge, par une vidéo d'horreur que ma sœur m'avait montrée. Cette vidéo, c'est celle de la Dame Blanche. On y voyait une voiture roulant la nuit et une femme apparaître, d'un coup, en premier plan. De quoi choquer les esprits les plus sensibles ! Je n'arrivais plus à dormir, ma sœur a énormément regretté de m'avoir montré cette vidéo.
« Je rusais aussi pour manger en dehors des repas en piquant des gâteaux dans les tiroirs »
Yassamine, tu m'as dit que tu étais une enfant sage et bonne élève mais qui n'était pourtant pas toujours facile à vivre. Faisais-tu des bêtises lorsque tu étais enfant ?
Je ne faisais pas beaucoup de bêtises quand j'étais petite, en revanche, j'empruntais en cachette les bijoux et le parfum de ma mère ainsi que les vêtements de ma grande sœur. Je rusais aussi pour manger en dehors des repas en piquant des gâteaux dans les tiroirs, chose pour laquelle j'ai été sévèrement punie ! J'étais d'ailleurs aussi souvent punie parce que je ne voulais pas finir mon assiette ou parce que je ne voulais carrément pas manger du tout. Je pleurais devant mon repas, ma mère me consolait tandis que mon père était davantage moralisateur afin que je mange un minimum. On peut dire que j'étais assez têtue, tout comme ma sœur d'ailleurs. Nous nous ressemblons sur ce point.
Sinon, durant une journée plage avec les cours, je ne pas sais pour quelle raison, mais j'ai eu envie d'enterrer des raquettes de tennis de plage dans le sable. Au moment de partir, la maitresse devait les récupérer, c'est à ce moment là que j'ai réalisé que je ne savais plus où je les avaient cachées ! Je n'ai pas osé dire ce que j'avais fait des raquettes, tout le monde les cherchait partout. Par chance, je suis retombée dessus et tout le monde m'a félicité de les avoir retrouvées ! La maitresse était fière de moi tandis que c'était moi qui les avait perdues (rires).
« Toute ma famille me cherchait partout, ils étaient paniqués ! »
Aurais-tu des anecdotes de ton enfance à me raconter ?
Un jour j'ai emprunté un livre à la bibliothèque du primaire et je me suis disputée avec un autre élève de mon âge car il m'accusait de lui avoir volé son livre. J'étais certaine de l'avoir pris à la bibliothèque donc je m'opposais à cette accusation. Au bout d'un certain temps, la prof est arrivée afin de résoudre cette altercation et il s'avérait que je m'étais trompée de livre. Je ne savais plus où me mettre, j'étais tellement gênée.
Sinon, à l'âge de 3 ans, j'ai pris les claquettes de mon père, des chaussures donc beaucoup trop grandes pour moi, et je suis sortie de chez moi. J'ai marché jusqu'à l'autre bout de la rue. Toute ma famille me cherchait partout, ils étaient paniqués ! Par chance, je suis restée sur le trottoir et n'ai pas été sur la route, ce qui aurait pu être très dangereux.
Durant ton enfance, quel travail souhaitais-tu faire ?
J'ai voulu être vétérinaire, danseuse ou même styliste. Mais le travail que j'aurais préféré faire c'est être chanteuse ! J'étais une grande fan de Hannah Montana. Etre avec une guitare, chanter devant un large public, être aimée de tout le monde, j'aurais A-DO-RÉ. J'avais ce désir bien que je ne savais absolument pas chanter juste.
Avais-tu donc hâte d'être une adulte ?
Oui car j'aimais déjà le maquillage et les vêtements de femme, j'étais donc impatiente de grandir pour enfin pouvoir en mettre. J'avais aussi hâte d'avoir un téléphone portable comme les grands et d'enfin pouvoir sortir comme je veux.
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« Se lancer dans la musique, c’est aller dans l’incertitude de l’invisibilité »
Véritable amateur de musique, compositeur à ses heures perdues, Louis Chauvin, en licence 3 de lettres modernes, nous présente son parcours, sa vision de l’univers musical, et un artiste qui, selon lui, mérite d’être plus mis en lumière.
 On pourrait vous considérer comme un aficionado de la musique. Quel est le lien que vous tissez avec elle ?
La musique est plus pour moi une passion qu’un métier. Quand j’étais plus petit, j’avais déjà l’idée que d’être dans un orchestre, ce n’était pas quelque chose que j’envisageais particulièrement. Cependant, me réorienter vers des études de musicologie à présent est plus intéressant, professionnellement parlant. Étudier la musique de spots publicitaires ou encore de films, ce serait très attrayant. C’est pour cela que travailler en lien de la musique de pub, par exemple, est un domaine vers lequel je pourrais me diriger.
 L’intérêt pour la musique est apparu dans votre vie vers quel âge ?
J’ai commencé le violon à l’âge de 6 ou 7 ans, en même temps que le solfège. Une fois le brevet de solfège obtenu, je me suis mis au piano grâce à mes parents qui en avaient acheté un. Au fur et à mesure du temps, j’ai écrit des morceaux. Par les morceaux, j’entends principalement des chansons, à base de paroles et de musiques. Sur les quelques instrumentaux, j’essaie de mettre des paroles mais ce n’est pas si simple. Rajouter des paroles à mes compositions, cela ajoute dans une moindre mesure une légitimité sur la mélodie. Lui donner un sens par la voix, c’est en quelque sorte se déloger de la simplicité que l’on pourrait avoir en la composant.
 Vous voyez-vous plus tard dans l’univers de la musique ?
J’ai tenté, de près ou de loin, de me rapprocher de l’univers musical. Le côté littéraire que j’étudie, j’aimerai le retranscrire dans le domaine musical. Cela revient à ce dont j’ai parlé auparavant, à savoir que le maniement de la langue française peut et doit être importante. Un artiste comme Bernard Joyet, peu connu, a des chansons très fortes littérairement et musicalement parlant. Mais se lancer dans cet univers a aussi une contrainte, celle d’être dans l’incertitude de la visibilité. Ne pas être médiatisé, c’est une peur réelle car on aurait du mal à en vivre pleinement, et être trop médiatisé, pour quelqu’un de timide comme moi, ce serait faire face à cela. Un chanteur de la trempe de Jean-Jacques Goldman met en avant ce principe car il est connu, considéré comme l’un des plus grands chanteurs français, et pourtant il refuse de se mettre en avant.
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La visibilité dont vous parlez concerne-t-elle des artistes que vous appréciez particulièrement ?
De mon point de vue, un artiste comme Vincent Delerm mériterait plus de visibilité. Par son expérience dans le domaine musical, parce qu’il y travaille depuis 20 ans, mais surtout parce que ses textes ont une patte, un style unique. Il arrive surtout à mélanger certains genres, comme ce fut le cas avec Fanny Ardant et moi, mêlant musique et cinéma. Et c’est durant ses concerts que l’on voit son potentiel. Le réduire à ses stéréotypes comme la quotidienneté ou la voix qui traîne est malvenu, car il sait manier la langue, et il sait, par exemple, mettre une touche humoristique, parfois, à ses chansons.
 « Je suis quelqu’un d’assez éclectique »
 Quels ont été les premiers artistes que vous avez écoutés durant votre vie ?
Alain Souchon fait partie des premiers artistes que j’écoutais énormément, tout comme l’était Maxime le Forestier. D’autres artistes sont ensuite venus s’ajouter à la liste, comme Cabrel, Sheller ou encore Lynda Lemay. Mais les chanteurs ou chanteuses que j’écoute dépendent des périodes. Lorsque l’artiste me parle musicalement, inconsciemment, j’écoute soit quelques morceaux, soit la totalité de son œuvre.
 Si vous ne deviez garder qu’une seule chanson ou un seul style musical, ce serait quoi ?
Le style musical, ce serait sans doute la variété française. Mais globalement, je suis quelqu’un d’assez éclectique en somme, puisque je m’intéresse aussi à certains styles comme le jazz, le rock ou encore le rap. Pour la chanson, en revanche (il réfléchit longuement) … C’est difficile mais je dirai quand même une chanson de Calogero, C’est d’ici que je vous écris. Une chanson sublime sur tous les points. Musicalement, mais aussi au niveau des paroles. C’est cela que j’aime dans la chanson française.
 « L’intérêt de rendre belle la langue française par un procédé de simplification surprend »
 Est-ce que, selon vous, vos études littéraires, les figures de styles notamment, ont un impact sur la qualité de vos compositions ?
Oui, à minima. Des auteurs littéraires peuvent être sources d’inspiration, mais un chanteur peut l’être tout autant. Un concert, par exemple, peut amener l’individu lambda à réfléchir sur un style musical lié à ce que l’artiste ou le groupe produit sur scène, et cela donne des inspirations. Une sorte d’effet ricochet en somme. C’est le même principe sur les figures de styles. Comme toute chose sensée, il est inutile de mettre et d’imposer des figures de styles si le texte n’en a pas besoin. Il ne faut pas voir cela dans un espace de gratuité. Placer une figure de style, à un endroit précis, c’est extrêmement compliqué.
 Vous êtes actuellement en Licence 3 lettres modernes. Pourquoi ce choix par rapport à la passion qui vous lie à la musique ?
C’est arrivé sur le tard. J’avais au préalable fait deux années de classes préparatoires au lycée Guist’hau. Ce qui me plaisait, c’était la littérature. Barbey d’Aurevilly m’intéresse beaucoup, par exemple. Le fait d’être en troisième année de lettres modernes fait office de continuité en quelque sorte. Dans l’année universitaire que je suis, ce qui me captive beaucoup, c’est étudier les mouvements littéraires, comment ils se sont inscrits dans la durée, la façon dont ils se sont enchaînés, et la plupart des contextes historiques. L’intérêt de rendre belle la langue française par un procédé de simplification surprend. C’est une sorte d’inattendu construit.
  Propos recueillis par Corentin MERLET
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La mémoire des fibres
Sarah a 20 ans, et un style vestimentaire très vintage. Du passé au futur, portrait d’un mode de vie en perpétuelle évolution, où grandir signifie aussi trouver sa liberté.
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Bonjour Sarah, est ce que tu peux nous décrire comment tu es habillée aujourd’hui ? 

J’ai des docs vertes montantes hautes, c’est ma mère et mon père qui me les ont offertes pour mes 18 ans. J’ai des chaussettes avec des espèces de pigeon dessus, un pantalon en velours noir qui est super taille haute, un espèce de sous-pull vert foncé à col roulé, et j’ai un pull que j’ai piqué à ma meilleure amie, qu’elle avait acheté en friperie. J’ai des boucles d’oreilles, celles-ci étaient à ma mère, elle les a eu pour ses sept à ans à sa première communion, ça fait genre cinquante ans et elles sont toujours là ! Les autres je les ai eu pour mes 18 ans. J’ai un médaillon, d’un côté il y a un S avec un espèce de pissenlit, et de l’autre côté ma date de naissance, c’est ma grand-mère qui me l’a acheté quand je suis née. Sinon j’ai une bague avec un saphir, bleu très foncé quasiment noir, c’était la toute première bague que ma mère a acheté à 20 ans avec son salaire d’infirmière. À côté j’ai une autre bague avec une émeraude, qui était aussi à ma mère quand elle était jeune, elle me l’a offerte pour mes 20 ans.
Comment tes vêtements ont-ils évolué au fil des années ? Quand j’étais petite, ma mère m’habillait déjà avec un style vintage. J’ai une photo à 4 ans, j’avais une frange courte, blonde, avec un grand chapeau de paille, et une robe à fleurs jaunes, avec des épaulettes. Ensuite au collège tu suis la mode, tu n’as pas trop le choix. Un peu comme tout le monde, je n’avais pas mon propre style. Au lycée j’ai réussi à trouver ce que j’aimais, c’était surtout des trucs Baba-cool, qui faisaient un peu hippie. J’avais une passion pour les chaussettes, j’adorais mettre des chaussettes avec tout et n’importe quoi dessus, plein de fleurs, des avocats, tout ce que tu veux. J’ai commencé à piquer tous les vêtements de mes parents. Aujourd’hui à la fac ce côté là s’amoindrit, je suis en train de changer, je dirais que mon style en ce moment c’est plutôt Marie-Chantal-Vintage-Mamie tu vois. J’ai toujours aimé ça, mais c’est surtout une évolution je pense. Avec le lycée tu es un peu plus libre, et à la fac tu l’es encore plus, personne ne te juge, j’ai déjà mis des robes à fleur du début du XXème siècle et les gens s’en foutent, alors que si tu mets ça au collège c’est la fin.
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« Elle attendait là depuis je sais pas combien de temps, c’est mon tonton qui l’avait portée à ses 16 ans […] et maintenant je la mets tout le temps. »
Tu as des vêtements qui ont des histoires particulières  ?
Quasi-tous en fait. J’ai une chemise violette, je l’ai trouvée parce que j’étais chez ma grand-mère, et je m’ennuyais. J’ai fouillé dans les anciennes chambres de mes tontons, et j’ai trouvé cette chemise dans un placard, elle attendait là depuis je sais pas combien de temps, c’est mon tonton qui l’avait portée à ses 16 ans au mariage de son grand frère, et maintenant je la mets tout le temps. Sinon il y a beaucoup de trucs que j’ai piqué à mon père ou à ma mère, à mes potes, des vêtements de brocante que j’ai acheté à une mamie qui m’a dit que c’était à sa fille.
Quel est ton vêtement le plus ancien ? 

Je ne connais pas trop les époques, on ne peut que deviner. J’ai une robe fabriquée en Autriche, super longue. Elle est crème avec plein de fleurs dessus, un peu nappe de pique-nique, avec des épaulettes, des manches courtes, un décolleté en forme de coeur, et des boutons en forme de fleurs d’edelweiss. Je pense qu’elle est très ancienne, peut-être 1920. J’adore les robes. J’adore le kitsch, mais le beau kitsch, anglais.
Qu’est ce qui te plaît dans ce style ? 

J’aime surtout que les vêtements aient une histoire. Je trouve que les vêtements ont une âme lorsqu’ils ont déjà vécu. Je n’arrive pas à mettre des trucs récents, j’ai réessayé, même de seconde main, c’est pas moi. Il y a un truc particulier qui se dégage quand ça a vécu, que c’est de la bonne qualité mais quand même un peu abîmé par leur histoire.
Tes parents ont-ils aussi cette passion ?
Pas au niveau des vêtement. Mon père au début avait vraiment du mal avec les brocantes et les vides-greniers, ils les font parce que je les fais. Mais on habite dans une vieille ferme de 1700, et l’endroit fait que la déco est assez spéciale. Dans la cuisine il y a des tommettes partout, des vieilles poutres, que des objets anciens et des vieux meubles.
Quelles sont tes inspirations ?
La cuisine dans la maison de Claude Monet, elle est magnifique. C’est une cuisinière toute en cuivre, avec de la mosaïque bleue et blanche partout, les poignées de la gazière sont en porcelaine. Je rêve d’avoir une vieille maison plus tard, avec un seul mur en vieux papier peint kitsch, pour faire des photos argentiques, c’est magnifique !
Comment fais-tu pour trouver tes vêtements ?  
Ça vient parfois de mes inspirations sur youtube, d’un vêtement que j’aurais vu dans un vieux magazine, ou que j’ai essayé en fripes mais pas acheté parce qu’il ne m’allait pas vraiment. Je les ré-imagine en mieux. Je vois exactement ce que je cherche dans ma tête, et ma mère dit « tu ne trouveras jamais. », et des fois je trouve ! En ce moment j’aimerais bien trouver une robe noire en velours avec un col Mao, les cols chinois très serrés. Maintenant je vais beaucoup sur Vinted, parce que en mettant plein de filtres j’arrive à trouver exactement ce que je cherche. Je vais aussi dans les friperies de Nantes, Pépette ou Frip’in shop bis, avec plein de fringues kitsch anciennes, et sinon les Emmaüs, les bourses au vêtement, les brocantes et les vide-grenier l’été, j’adore faire ça et en acheter aux petits papis-mamies.
« À l’époque les vêtements étaient conçus différemment »
Quels sont tes derniers objets ou vêtements achetés ? 

Une jupe taille haute qui arrive en dessous du genou, en velours avec des motifs cachemire, très baroque. Elle date des années 70. C’est marrant parce que je fais du 38, et c’est une taille 42 mais elle me serre. Ça montre aussi qu’à l’époque les vêtements étaient conçus différemment, les femmes n’étaient pas foutues pareilles, elles étaient plus minces, pour eux c’était une grande taille. Mon dernier objet acheté c’est une lampe à pétrole toute en cuivre, bricolée pour être réajustée avec une vieille ampoule, je peux la brancher et ça fait une lumière dingue.
Est ce que tu fabriques toi-même des vêtements ? J’adorerais. Mais je ne sais pas le faire et il faudrait que j’ai l’énergie de me lancer, la motivation. J’aimerais bien trouver un vieux magasine de patrons. Au collège je cousais des doudous pour mes amis, et avec ma maman on a fait des chouchous, c’était assez facile à faire. J’ai essayé de broder, j’ai fait des essais sur un drap blanc, mais j’aimerais trouver un chemisier crème avec des grandes manches, très stylisé dans sa forme, pour faire des broderies noires partout, des fleurs, des coquillages, des visages, des silhouettes de corps féminins. Ma mère tricote et ma grand-mère était couturière, quand j’étais petite elle m’avait fait une robe de princesse magnifique.
Est ce que tes vêtements ou objets déteignent sur ton mode de vie d’étudiante ? 

C’est plutôt mon mode de vie qui déteint sur mes vêtements, dans le sens où j’ai des idées plutôt écologiques et éthiques, j’achète pour le style et pour le combat écologique, car je refuse de contribuer à ce que font les grosses sociétés au niveau industriel, humainement et écologiquement. J’ai décidé d’acheter vraiment quand j’avais un coup de coeur, mais comme c’est de la seconde main, ça ne coûte pas une blinde, surtout en vide-greniers. Emmaüs reste quand même le plus intéressant, ça permet de donner à l’association derrière. Ce sont mes idées qui déteignent sur ce que j’achète.
Quel est le comble du chic ? 

Associer plein de pièces kitsch ensembles, et assumer !
                                                                  Propos recueillis par Rosalie Getreau,                                                                   merci à Sarah pour sa participation
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Flora Faligan : passionnée de natation
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Flora Faligan, étudiante de 21ans est passionnée de natation depuis ses 14ans. Nous allons nous intéresser à cette passion de la natation et à la manière dont elle arrive à l’intégrer à son quotidien d’étudiante. 
 Quand, et comment t’est venue cette passion de la natation, est-ce quelque chose de familial ?
Non, ma famille ne faisait pas de natation mais ma grand-mère avait une grande piscine, et j’ai toujours aimé l’eau, et les sports d’eau. J’ai appris à nager à deux ans et demie, et à trois ans j’ai arrêté à cause de problèmes aux oreilles. Je ne pouvais plus aller dans l’eau, car à cause d’une malformation aux oreilles internes ça aggravait mon audition et me donnait des vertiges. Mais j’ai repris à 14ans parce que j’aimais trop ça, et ça comptait plus que mes problèmes d’oreilles à mes yeux. Aujourd’hui je pratique la natation à un niveau national.
 Où pratiques-tu la natation aujourd’hui et quelles sont tes différentes activités ?
Je vais au SCO Natation à Orvault afin de nager pour le plaisir, mais aussi pour coacher. C’est une Ecole de Natation Française pour coacher, accessible à partir de la seconde. J’y entraine des enfants qui sont âgés de 4 à 15ans, depuis mes 16ans. En plus de les entrainer, je suis amené à les emmener sur les compétitions. Il m’arrive aussi d’envoyer des mails et de poster sur le site Gallet, site Internet de natation, sur lequel je publie les données de nage des enfants.
En plus du coaching, je prépare plusieurs formations. Le BF4 qui permet d’entraîner jusqu’au niveau national, c’est un brevet fédéral, j’ai déjà passé les trois premiers. Le BNSSA, au SPTT de Nantes Léo Lagrange, qui donne la possibilité de devenir maître nageur en mer. C’est une formation payante mais qui m’est payée par le club car j’y donne des cours bénévolement. Et pour finir, le PSE1 pour devenir secouriste.
 En plus de ces formations que tu prépares, as-tu d’autres diplômes de natation ?
Comme je l’ai dis juste avant, j’ai déjà passé les brevets fédéraux BF1, BF2 et BF3. Grâce à eux j’entraîne et je monte en grade tous les ans.
J’ai aussi obtenus les diplômes officiels A, B et C qui sont trois diplômes différents que l’on passe lors d’un examen théorique et pratique. Le diplôme C permet de chronométrer, le diplôme B de gérer une équipe et le diplôme A de parler dans un micro. 
J’ai également les diplômes ENF1, ENF2 et ENF3, avec lesquels je peux faire passer des examens aux enfants.  
 « J’aime beaucoup le côté humain, le contact, le fait de pouvoir discuter avec eux. »
 Tu donnes donc des cours à des élèves, cela te plait-il ?
Oui j’aime beaucoup le côté humain, le contact, le fait de pouvoir discuter avec eux. J’adore mes nageurs, j’en ai entre 50 à 60 donc je les connais tous, et j’en ai certains depuis tout petits.
 A côté de la natation, tu es en Lettres Modernes à la Faculté de Nantes. Pourquoi as-tu décidé de suivre ce cursus, plutôt que de t’orienter dans le sport ?
J’étais en Prépa pour mes parents, moi je voulais plutôt aller dans le sport. Après la Prépa, je ne voulais pas faire de grandes écoles donc j’ai été à la fac, et comme il y avait l’option Information Communication ça m’a intéressé parce que je voulais faire de l’événementiel dans le milieu de la natation.
 Entre la fac de Lettres et la natation, tu dois être pas mal débordée, cela n’est pas trop dur de tout cumuler ?
En effet, ça me fait beaucoup d’heures. J’ai environ 60heures par semaine de coaching, plus les weekends qui sont pris par la natation. Cela me fait finir quasiment tous les soirs à 23h, et je ne rentre pas chez moi avant minuit, donc c’est sûr qu’en rentrant je n’ai pas forcément envie de travailler sur une dissertation du Moyen Age par exemple (rires de Flora).
C’est donc parfois compliqué mais il faut s’organiser, mais c’est vrai que je privilégie plus la natation.
 Et pour ce qui est des loisirs et des sorties, cela ne t’empêche pas d’en avoir ?
C’est vrai que c’est un peu compliqué pour les sorties. Déjà je finis tard, à 23heures, donc quand il faut sortir cela veut dire que le temps de me préparer j’y suis assez tard. J’y arrive parce que je suis jeune et je n’ai pas de vie de famille à côté, mais c’est vrai que ça peut être compliqué. Surtout qu’il faut quand même garder un minimum de sérieux, sinon on ne veut pas de toi. Comme je suis à un niveau national, c’est très réglementé. On a un bilan tous les trois mois et on est contrôlés avant chaque compétition, donc il ne faut pas faire n’importe quoi. On a aussi beaucoup de déplacements pour les compétitions et les compétitions sont loin, donc quand on part, c’est pour la journée, et c’est souvent le weekend.
 « Je ne veux pas être coach sportif à temps plein, car il y a quelques problèmes dans le milieu de la natation. »
 Plus tard, tu te vois travailler où?
A la Fédération de natation à Paris, dans l’évènementiel. Je ne veux pas être coach sportif à temps plein, car il y a quelques problèmes dans le milieu de la natation. En plus, c’est un travail qui demande beaucoup de travail, avec des horaires qui finissent tard et ne permettent pas forcément une vie de famille. Donc je continuerais de faire de la natation pour le plaisir. Je pense aussi me mettre à mon compte pour faire un peu de coaching, à peu près 6heures d’aquagym par semaine, ce qui me rapporterait un complément de salaire de 2000 euros par semaine et me permettrais de rester un peu dans le milieu de la natation.
 Tu nous as parlé de problèmes dans le milieu de la natation, quels sont-ils ?
Tout d’abord, il n’y a pas beaucoup de filles qui entrainent dans le milieu de la natation. C’est assez compliqué de se faire une place, c’est très compétitif. Il faut donc réussir à s’imposer. En plus, tout le monde n’a pas forcément la même manière d’entraîner, en fonction de différents clubs, donc on se retrouve parfois avec des personnes en désaccord sur notre manière d’entraîner. Il y a aussi des entraîneurs qui ne sont pas pédagogues et pas passionnées. Par exemple, grâce à l’ENF je peux faire passer des examens aux enfants, et lors d’un de ces examens, un des entraineur voulait tout valider avant même de passer les examens aux enfants. Il voulait donc faire cela pour ne pas avoir à trop les regarder et rester sur son téléphone à la place. Je trouve ça dommage qu’il y ait des entraineurs qui ne sont pas passionnés par ce qu’ils font.
 Gauven Gwendoline
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Qu’est-ce que tu mijotes ?
Interview de Rosalie, 20 ans : profil alimentaire d’une étudiante de son enfance à aujourd’hui. Cette interview interroge l’impact de la vie d’étudiante sur l’alimentation ainsi que les souvenirs et les personnes qui déterminent ou modifient les goûts au cours d’une vie.
-          Quel est le plat que tu préfères manger quand tu rentres chez tes parents ? Et celui que tu manges le plus souvent avec tes amis ?
Des plats que je ne peux pas me payer d’habitude, avec du poisson ou de la viande. Par exemple, avec ma mère on aime bien se faire des sushis ou encore de la blanquette de veau parce ce que ça met longtemps à se faire. Avec mes amis, on aime bien faire des tests quand on fait des soirées ensemble. On fait souvent des tartes expérimentales avec pleins de fromages différents dessus. Par exemple, une fois ils ont fait une tarte camembert pomme. Moi je fais des recettes un peu plus classiques mais eux ils inventent.
-          Le plat que tu es sûre de réussir à tous les coups ? Et quel est le plat que tu cuisines entre deux cours quand tu n’as pas le temps ?
Le cake aux carottes, c’est super pratique je le mange souvent le midi à la fac. J’ai plein de recettes avec du riz que j’accompagne avec autre chose. Par exemple, le curry de lentilles rouges avec du riz, c’est des lentilles rouges, des oignons, de la crème et des épices.
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Le cake aux carottes
-          Le plat le plus sain et/ou équilibré que tu saches faire ? Est-ce qu’il t’arrive de mal manger ?
La fondue de poireaux parce qu’il y a du riz, du poireau, de la crème et des épices. C’est pas mal ça coupe bien la faim mais c’est quand même assez sain, je ne culpabilise pas parce que j’ai mangé un poireau ! Non je fais toujours attention à ce que je mange, par exemple en L1 j’avais le cliché de l’étudiant qui se nourrit exclusivement de pâtes du coup inconsciemment je me suis interdit d’en manger pour ne pas tomber dans ce cliché. Je ne vais jamais dans des fast food car je n’aime pas ça et je n’y allais déjà pas avec mes parents quand j’étais petite.
-          Y-a-t-il des aliments que tu adores et d’autres que tu détestes ?
Il y en a beaucoup, pour moi la base dans un frigo c’est les œufs, le gruyère et le riz. Je mets du gruyère avec tout. Quand j’étais petite on m’obligeait à manger des kiwis car c’est source de vitamine C. Et un jour ça m’a brulé la gorge je ne m’en souviens plus vraiment mais depuis je dis toujours que je suis allergique et je n’aime pas ça. Je pense que c’est parce qu’on m’a trop forcée. Je déteste aussi l’amertume donc je n’aime pas les choux de Bruxelles et les endives par exemple.
« Plus que les plats c’est surtout les odeurs qui me rappellent des souvenirs. »
-          As-tu un plat qui te rappelle des souvenirs ? Ta madeleine de Proust culinaire.
Les plats en sauce de ma mère me rappellent mon enfance. La soupe avec des pâtes en forme de lettres chez mes grands-parents, quand j’en mange ça me rappelle une époque. Mais plus que les plats c’est surtout les odeurs qui me rappellent des souvenirs, par exemple chez mes grands-parents le matin ça sentait le café et le jus d’orange pressé.
-          Quelle est l’évolution de tes préférences entre salé et sucré ? Est-ce que tu prends des goûters et des petits déjeuners ? Quel est ton repas préféré de la journée ?
Je préfère le salé depuis toujours, quand j’étais petite je ne mangeais pas beaucoup de bonbons et de sucreries. Donc je n’ai jamais eu l’habitude d’en manger et encore maintenant quand j’ai des bonbons chez moi je ne les mange pas. Je n’ai pas le reflexe et ça ne me fait pas envie. Le sucré ça m’écœure assez vite. Je ne prends plus de goûter parce que souvent j’ai cours à cette heure, j’ai dû arrêter d’en prendre au début du collège. Même si parfois ça me reprend ! Oui je prends trois repas par jour, le matin je prends un thé et des tartines. Mon repas préféré est le diner, parce que c’est le moment où j’ai le temps de cuisiner, de faire des plats qui me plaisent vraiment et c’est aussi le moment où je me pose.
« Dans mon idéal je souhaiterais acheter uniquement du bio. »
-          As-tu un régime alimentaire particulier ? As-tu certains critères pour l’achat de tes aliments ? Par exemple leur prix, leur origine… Tes parents respectaient-ils déjà ces mêmes critères ?
Non mais quand je suis à Nantes, pour des raisons de budgets et également pour réduire volontairement ma consommation de viande j’en achète rarement. J’ai parfois des lardons mais j’essaie de remplacer par autre chose et j’ai des copines qui sont végétariennes donc je m’adapte. Dans mon idéal je souhaiterais acheter uniquement du bio mais j’habite loin des Biocoop et je fais mes courses dans un petit commerce de proximité et là-bas le bio est très cher. La vie est chère à Nantes selon les magasins dans lesquels on va. En fonction de mes bourses, j’ai calculé mon budget pour les courses chaque semaine et il est de 20€. Parfois je me prive d’acheter des choses pour respecter ce budget. Donc je prends seulement quelques aliments bio qui ne sont pas beaucoup plus chers comme le pain. A chaque fois que j’achète un nouvel aliment je compare les prix de la version bio et de la version non bio. S’il n’y a pas trop de différence j’achète la bio. Ma mère achète beaucoup bio et je la pousse aussi à le faire.
-          Est-ce que tes habitudes alimentaires et tes goûts ont changé lorsque tu es devenue étudiante ? Les équipements dont tu disposes dans ton appartement te restreignent-ils ?
Oui un peu car j’ai été obligée de cuisiner beaucoup plus et j’ai énormément progressé. En L1, j’ai appris à cuisiner pleins d’aliments. Ma mère ne m’avait jamais appris à cuisiner. En étant étudiante je me suis mise à improviser des plats et à chercher des recettes. Parfois, quand je ne trouve pas de réponse sur internet j’appelle ma mère pour lui demander comment faire un de ses plats. Mes goûts ont évolué car il y a certains légumes que je n’aimais pas et régulièrement je travaille pour les aimer. Maintenant j’adore certains aliments comme le chèvre et le brocoli que je détestais avant car je me suis forcée à faire des plats avec. En ce moment, j’essaie d’aimer les poivrons et les aubergines. Quand j’étais petite j’adorais les frites mais ce n’est plus ce que je préfère. Ce n’est pas le matériel qui me freine car j’ai pas mal d’équipement, j’ai un four électrique et une cuisinière au gaz, donc je peux cuisiner ce que je veux même en étant étudiante. Par contre, quand je veux faire des choses particulières je me rends souvent compte qu’il me manque des instruments, par exemple une fois j’ai cassé des noix avec une pince trouvée dans ma caisse à outil car je n’avais pas de casse-noix.
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 Interview réalisée par Sarah Paillat
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Corentin Merlet, un passionné de chansons françaises : « cela me plairait beaucoup de continuer à faire vivre des grands classiques de la chanson française mais aussi de donner la voix aux artistes émergeants »
Entre son rêve de participer à l’émission « N’oubliez pas les paroles » et son souhait de devenir animateur radio, Corentin Merlet montre la grande place qu’occupe la chanson française dans sa vie.
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  D’où t’est venu cette passion pour la musique française ?
Je me suis retrouvé il y a sept ou huit ans devant l’émission de Nagui « N’oubliez pas les paroles ». J’ai tout de suite été fasciné par la prestation d’un candidat qui reprenait Belle de la comédie musicale Notre Dame de Paris. Je me suis alors plongé dans la chanson française. 
  L’émission a-t-elle une place importante dans ta vie ?
Je continu de la regarder en live, ou en replay quand je n’ai pas le temps. En replay, j’écoute essentiellement les chansons qui passent, le reste je passe vite dessus. Ça serait même un rêve de présenter cette émission, mais à mon sens Nagui est incomparable dans son rôle de présentateur. Je pourrais sinon prendre le rôle de Cruella dans l’émission, c’est quelqu’un qui remarque les erreurs ou donne les paroles juste avant l’oubli des candidats qui ont un trou de mémoire, avec mes connaissances je pourrais largement remplir ce rôle. L’émission a encore des beaux jours devant elle je pense, je suis content de voir que malgré les années qui passent, l’émission garde encore un certain degré de popularité puisque, de mémoire, ils ont entre 2,5 et 3 millions de téléspectateurs le soir.
  As-tu voulu ou essayé de participer à l’émission ?
J’ai déjà fait deux castings, l’un fin 2017 et l’autre début 2019 mais malgré un très bon score lors de la dernière audition je n’ai pas été pris. Pourtant, je songe à retenter l’expérience en mars 2020, ou bien plus tard si mon emploi du temps de la fac ne me permet pas d’y assister à cause des périodes d’examen qui se situent en même temps que les périodes d’enregistrements. C’est difficile de concilier passion et devoir scolaire sans que l’un ne prenne pas trop de place par rapport à l’autre.
  « J’ai réussi à obtenir 141 points ce qui est relativement élevé. Mais ils ont décidé de ne pas me retenir ça m’a énormément frustré. »
Tu as évoqué un « bon score » à ta dernière audition, de quoi s’agit-il ?
Les castings pour l’émission se déroulent en quatre temps. D’abord, on chante lors d’un entretien téléphonique, puis si l’on est pris, on se retrouve à faire un test écrit où il faut trouver les mots manquants de chansons françaises. Ces chansons peuvent aller d’Edith Piaf à Vianney, le panel est très large, il faut une très bonne connaissance des textes. L’étape suivante consiste à chanter a capella devant un jury et l’ensemble des candidats. La dernière phase est de chanter devant la caméra, une chanson imposée par le jury. C’est à la fin de ces quatre étapes que l’on sait si on est retenu pour participer à l’émission. Je me suis arrêté à la troisième étape, le test permet d’avoir 200 points au maximum, j’ai réussi à obtenir 141 points ce qui est relativement élevé. Mais ils ont décidé de ne pas me retenir ça m’a énormément frustré.
  En attendant de passer dans cette émission, as-tu d’autres souhaits autour du monde de la chanson française que tu aimerais réaliser ?
Je chante correctement mais je ne souhaite pas devenir chanteur, faire des émissions comme « The Voice » ne m’intéresse pas, je ne pense pas avoir suffisamment de voix pour ça. Cependant, travailler au contact de la musique, à la radio par exemple, est un souhait important pour moi. Les radios diffusent de la musique, cela me plairait beaucoup de continuer à faire vivre des grands classiques de la chanson française mais aussi de donner la voix aux artistes émergeants. Dans ce cas précis, je n’aurais absolument aucune contrainte à aller au travail.
�� Y a t-il une radio en particulier qui t’intéresserait plus que les autres ?
Pour moi, la radio absolue c’est RFM, être animateur là bas serait fou ! C’est une radio qui diffuse de vieilles chansons françaises, vues aujourd’hui comme des références, je suis fan des années 70, 80. Mais la radio fait aussi passer des artistes plus récents, ça permet une diversité de styles qui me plait.
  Quels sont pour toi les chanteurs de références en matière de chanson française ?
Pour moi, on ne peut pas passer à côté de Francis Cabrel, Jean-Jacques Goldman, Florent Pagny, Céline Dion ou encore Pascal Obispo. Après il y a des références en comédies musicales comme Starmania  ou Les Dix Commandements. Mais si je ne devais en garder qu’un seul, ça serait Francis Cabrel sans hésitation. Je trouve que Cabrel possède des textes supers beaux et une mélodie incroyable. Sa voix, et sa personnalité humble font de lui mon chanteur préféré. Il est l’interprète d’une des meilleures chansons d’amour à mon sens : Je t’aimais, je t’aime, et je t’aimerais.
 « Les artistes en vogue comme Angèle ou Aya Nakamura me laissent indifférent malgré leur succès fou auprès des jeunes. »
  Tu écoutes d’autres chanteurs plus récents, par exemple ?
J’écoute pas mal Gauvin Sers car j’aime bien son style qui se rapproche un peu de celui de Renaud avec ses textes purs et sa voix un peu éraillée. Il est, à mon sens, pas assez diffusé comparé à des artistes comme Kendji qui ont des mélodies plus basiques et des textes moins recherchés. Les artistes en vogue comme Angèle ou Aya Nakamura me laissent indifférent malgré leur succès fou auprès des jeunes. J’écoute aussi Eddy de Pretto, il a de très bons textes, parfois engagés qui prêtent à réfléchir sur notre société tout en appréciant les paroles.
  Tu as parlé tout à l’heure des artistes importants pour toi. As-tu également des chansons françaises qui se démarquent des autres selon toi ?
Je pourrais citer une autre chanson de Francis Cabrel : Mademoiselle l’aventure. Ou encore On ne change pas  de Céline Dion. Il ne faudrait pas oublier l’incontournable Je suis malade de Serge Lama. Mais il est difficile de ne parler que de quelques chansons, alors qu’il en existe tellement qui devraient être reconnues. Après, j’aime beaucoup écouter La peine maximum issue de la comédie musicale Les Dix Commandements, c’est le genre de chanson qui donne le sourire. J’aime aussi écouter Jeune et con de Damien Saez. C’est une chanson engagée que l’on retient facilement, elle a fait beaucoup de bruit à sa sortie.
    Propos recueillis par BIDET Juliane
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ET SI C’ETAIT LA FIN DU METIER D’INFLUENCEUR ?
Par FLORA FALIGAN
Publié le 18 décembre 2018 à 12 :00
                           Difficile d’y échapper, les influenceurs sont partout, sur Youtube, Snapchat, Twitter, Instagram, privilégié des marques, ils développent un véritable business, de quoi remettre en cause l’avenir des jeunes influenceurs !
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 Instagram est le réseau social le plus convoité avec ses 500 millions d’utilisateurs actifs au quotidien. Vous avez un compte Instagram avec de nombreux followers, un fort taux d’engagement et des abonnés actifs ? Bonne nouvelle, vous allez très certainement intéresser les marques. Sur Instagram,  l’image est au cœur des posts donc il est facile de faire la promotion d’un produit. A présent, deux façons de procéder, laisser les marques venir à nous ou les rechercher par nous-même. Mais cela est souvent périlleux, l’astuce est alors de s’inscrire sur des plateformes de partenariats de shopping gratuit comme le site « Hivency ».
 Comment ça marche ? "Aujourd’hui, toute marque B2C doit avoir une stratégie de marketing d’influence », explique Sylvain Gasc, cofondateur de la start-up Hivency. La plateforme Hivency commercialisée depuis 2017 compte 80 000 influenceurs dans 125 pays. Elle propose des partenariats de qualité et pour tous sur plusieurs réseaux sociaux dont Instagram. Certes, l’inscription sur le site Hivency est gratuite mais pour pouvoir prétendre aux campagnes, il faudra remplir l’une des conditions suivantes : 5000 abonnés sur Instagram, 1000 vues par vidéo Youtube, 1000 vues par story sur Snap, 5000 abonnés sur Twitter, 5000 vues par mois sur votre Blog. 
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Mais certains influenceurs s’achètent des vues, des abonnés et des commentaires afin d’être plus populaire et de pouvoir profiter de plateformes de partenariats, ce qui est mal vu des autres utilisateurs qui créent des polémiques.
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Et si cette pratique à la vogue tenait à disparaitre ? Que deviendraient les influenceurs ? 
En France, quelques influenceurs vivent de cette activité qui est devenue un métier totalement à part entière. Mais ces « stars » sont menacées par les nouvelles technologies et pourraient être concurrencées par de nouveaux algorithmes et d’autres robots qui les remplaceraient comme ils l’ont déjà fait avec les caissières, les comptables.
L’efficacité des posts, des vidéos et des stories n’est pas toujours bonne par rapport à la hauteur des sommes investies. Les influenceurs manquent d’authenticité. Beaucoup d’influenceurs martèlent leur audience. Ils persuadent leurs abonnés que c’est une bonne affaire et une création originale alors que souvent, tous présentent les mêmes produits. Ce qui questionne la population sur le fait que les influenceurs font des placements de produits simplement pour gagner de l’argent et non par jugement de la qualité d’un produit. Ces influenceurs font alors un business très sale et trompent leurs abonnés. Certains s’achètent également des abonnés afin de se faire connaitre et pouvoir profiter de certaines plateformes de partenariat.
@emmacakecup et @OlteanVld ? Ces deux influenceurs avec plus d’un million d’abonnés chacun, ont fait polémique avec du placement de produits. Ils auraient revendu des produits de très basse qualité entre 9 et 12 euros que l’on trouve sur « AliExpress ». Dans le « thread », sur une capture d’écran, on voit la montre en promotion : 79,90€ au lieu de 429 euros... étrange fait en plus des sites qui disparaissent une fois les commandes passées. Les mentions ne sont pas légales et il n’existe pas de numéro de siret, ce qui a été perçu comme une arnaque car les clients se sont aperçus de la mauvaise qualité du produit et n’ont pas forcément reçu leur colis.
 Les marques et les influenceurs
Ce que voient les marques en premier sur Instagram sont le nombre de « followers », en effet plus le compte à d’internautes qui le suit, plus l’influenceur est connu du point de vue de l’entreprise. Pour la marque, il est primordial de savoir comment l’influenceur est perçu par les consommateurs d’où cette quête des likes et de commentaires positifs.
 Instagram a alors pris des nouvelles  mesures afin d’empêcher ces comptes avec de faux followers ou de faux likes de se développer. Ce qui ne permet plus aux petits comptes et aux « micros influenceurs » de se faire connaitre. Dès que les petits comptes  sont trop présents sur les réseaux, Instagram croit qu’il y a  une automatisation des abonnés et des likes donc il supprime les comptes.
 Des entreprises font alors « machine arrière » et détournent  certains comptes des marques. Ils laissent même de côté les influenceurs pour revenir à la publicité à la télévision, à la radio et dans la presse. Les marques se détournent alors des influenceurs. Les consommateurs se méfient également des marques qui souvent leur mentent.
Du désamour à la détestation : Les personnes victimes de l’achat de faux produits se vengent avec des commentaires haineux sur les réseaux sociaux. Ce qui crée des polémiques et met à bout certains influenceurs comme @emmacakecup.
  2020 sera-t-elle l’année de fin du métier d’influenceur ? 
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L'ASMR sur Youtube, une mode vouée à disparaître  ?
par Alice Mouillade
Le 19 décembre 2019
Le terme ASMR  vient de l'anglais  « Autonomous Sensory Meridian Response » qu'on peut traduire par « réponse autonome sensorielle culminante ».
Aujourd'hui les vidéos Youtube d’ASMR sont très en vogue et se développent de plus en plus, mais cette tendance va-t-elle durer  ? Avec la prédominance d'internet dans nos vies quotidiennes, la pression s'amplifie car nous avons tendance à synchroniser notre cadence à celle effrénée présente sur internet. Tout devient immédiat donc nous devenons impatients et hyperactifs. Cette génération d’hyper-connectés engendre du stress, des problèmes de sommeil et peu de lâché prise, ainsi, dans cet environnement où burn out et dépression sont devenus monnaie courante, relaxer et réduire les insomnies est une réelle problématique. Afin de répondre à cette demande, les vidéos d'ASMR se sont multipliées. Cette pratique, venue des Etats-Unis, a conquis la toile française et fait parler d'elle depuis les années 2010.
Certaines vidéos d’ASMR montrent des youtubeurs faire un jeu de rôle
La quantité importante de vidéos permet d'en avoir pour tous les goûts. On trouve aussi bien des vidéos d'ASMR parlées que des vidéos non verbales, mais aussi des vidéos partageant des sons de bouches, d'objets, de tapotements, de crépitements ou de bruits blancs. Plus étonnant encore, certaines vidéos d'ASMR montrent des youtubeurs faire un jeu de rôle, en effet, ils s'occupent du spectateur en se faisant passer pour un médecin, une infirmière ou bien un coiffeur par exemple.
Tout le monde n'est pas réceptif à cette méthode, mais les personnes y étant sensibles peuvent ressentir des frissons, un large relâchement ou bien une baisse de stress. Ainsi, nous pouvons dire que l'ASMR peut être une expérience agréable et relaxante.
Cette mode de l'ASMR a poussé des youtubeurs connus à tenter l'expérience tel que EnjoyPhoenix, Romy et Gaëlle Garcia Diaz.
Le rire, la nouvelle fonctionnalité de l'ASMR ?
Les vidéos d’ASMR peuvent aussi prendre un virage ludique. Johan Papz en est l'exemple parfait,  dans sa vidéo Je teste l'ASMR il fait des blagues tout en faisant de l'ASMR. Ce détournent est aussi présent dans les reprises de musiques en version ASMR, nous pouvons citer la reprise de Djadja d'Aya Nakamura.
Malgré cette diversité d'ASMR sur Youtube, ces vidéos sont menacées. Tout d'abord, la plateforme Youtube n'est pas certaine d'être utilisée d'ici plusieurs années, elle sera sûrement délaissée comme l'est aujourd'hui la télé. Nous pouvons donc émettre l'hypothèse que l'ASMR se déplacera davantage vers des plateformes telles que Spotify, Deezer ou Soundcloud car les adeptes se centrent sur le son et non sur la vidéo. Certaines vidéos peuvent ne pas souffrir de ce déclin car elles montrent des célébrités effectuant de l'ASMR, par conséquent voir la vidéo semble essentiel. Nous percevons ce concept sur la chaîne Youtube du W magazine sur laquelle Cardi B, Noah Centineo ou même Gigi Hadid ont tourné des vidéos d'ASMR en atteignant parfois plus de 32 millions de vus !
Le point noir de Youtube : ses publicités.
Elles coupent l'utilisateur dans sa méditation et sa relaxation.
Les vidéos d’ASMR Youtube pourraient être remplacées par des applications pour smartphone consacrées à ce domaine. Celles-ci font succès, nous pouvons citer l'application Tingles. Ses aspects positifs qui lui permettent d'obtenir une note de 4,4/5 sur l'Apple Store ? Sa gratuité, son absence de publicité, sa minuterie permettant d'arrêter le son ASMR au bout d'un temps choisit et sa possibilité d'écouter lorsque l'écran est éteint. Cette application se rapproche de Youtube mais devance la plateforme par ses qualités.
Nous pouvons aussi nous pencher sur l'application gratuite TeasEar qui est, elle aussi, extrêmement bien notée. Elle atteint 4,7 ��toiles sur 5 avec près de 3000 notes grâce à son fonctionnement interactif. L'utilisateur touche son écran de téléphone et des sons s'enclenchent, de plus, il a le choix entre plus de 50 textures et, chaque semaine, de nouveaux sons sont ajoutés !
Pour finir, nous pouvons parler de Sleep Orbit qui propose à ses utilisateurs de choisir, à sa guise, les sons qu'il souhaite et de les moduler ! Comme le dit TiiZiii sur l'Apple Store « on peut bien rapprocher ou éloigner un son, par exemple un feu de camp proche de soi, le son de la mer plus loin ou de la pluie, top ». En effet, l'aspect positif de cette application est qu'elle permet de créer notre propre atmosphère afin de favoriser notre méditation, notre concentration ou notre endormissement.
Alors, vous ai-je convaincu de vous lancer dans l'expérience ASMR sur application ?
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Une disparition des blogs ?
Depuis quelques années, les applications mobiles prennent de l'essor, et le public privilégie l’utilisation d’applications mobiles au détriment des sites internet comme les blogs. Suite à l’émergence nomment des réseaux sociaux, nous assistons à une convergence des créateurs vers ces nouvelles plateformes.
Mais depuis quand existent les blogs et qu’est-ce qui a fait leur succès ?
Les blogs ont notamment commencé à exister dans les années 90, suite à la démocratisation du web dans le monde. L’arrivée des moteurs de recherche ont permis le fait que tous les sites web sont devenus accessibles à tous, et facilement. C’était alors une opportunité pour n’importe qui pour de se faire connaître et de partager des articles, des sons, des photos. L’essor des blogs, s’explique par différentes choses. Ils ont été au début de leur existence, un moyen efficace et simple pour partager sa vision du monde, diffuser des contenus authentiques, parler de ses passions … tout en augmentant sa portée de diffusion. Ces différents points de vue, novateurs par rapport aux médias papiers classiques (notamment du fait de leur format inédits) ont séduit et conquis le public, qui a parfois élevé les blogueurs « au rang de "superstars 2.0 ». Loic Le Meur, grande figure du blogging français, affichait cette devise dans la bannière de son blog: « Les médias traditionnels diffusent des messages, les blogs démarrent des conversations. ». Cela résume plutôt bien l’intention des blogs dans les années 2000.
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Mais alors qu’est-ce qui peut expliquer leur disparition progressive ?
Une des première explication est la lassitude des blogueurs. Certains estiment que le temps passé à écrire ou gérer leur blog ne vaut parfois pas le coup, et leur prend beaucoup de temps pour peu de résultats. Andlil écrit sur son blog « on a trouvé mieux à faire dans sa vie que d'écrire un article pendant 1h 1h30 qui sera lu en 2 minutes avec comme commentaire "c'est tout tu ne t'es pas foulé" par un internaute consommateur qui n'a sûrement jamais rien écrit de sa vie ». Un autre élément qui expliquerait que les blogs se sont progressivement éteints, est les limite de leur format. En effet, le blog a peu de possibilités d’interactions et une audience limitée par rapport aux réseaux sociaux. On ne communique que via les commentaires en fin d’article, ce qui limite les échanges avec sa communauté. Communauté qui par ailleurs à bien du mal à se maintenir dans le contexte du blog. Par ailleurs, on peut dire que le blog est par nature éphémère. Il correspond souvent à une partie de notre vie que l’on veut partager, et qui au bout d’un moment n’est plus d’actualité. Enfin, l’authenticité des blogs qui existait à leur création est amoindrie. Il y a depuis une dizaine d’années, un excès d’offre et une monotonie de rédaction dans la blogosphère. Susie Lau, au sujet des blogs mode déclare : « Avec tous ces sites qui se copient, il devient difficile de trouver quelque chose d'original à dire sur la mode. ». Par ailleurs, les blogs sont pour certains devenus comme une entreprise. C’est notamment le cas des blogs voyages. On a pu observer en quelques années une professionnalisation à outrance. En effet, alors qu’avant le but était plutôt de raconter ses propres expériences de voyage, ses petits tips, de donner un avis honnête sur ses expériences, etc .. dans son blog, les blogueurs voyages ont commencé à devenir une agences de voyage en ligne, des ambassadeurs pour des marques ou encore des consultants pour l’industrie du tourisme.
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La faute des réseaux sociaux ?
Beaucoup de plateformes ont pris la place des blogs pour répondre au besoin du public. En effet, les blogs ne répondaient plus à tous les critères demandés par les internautes et la communauté web. Les blogs, ont donc laissé place à d’autres plateformes comme Youtube ou Instagram. On y retrouve une communauté collaborative et élargie, de plus amples moyens d’interactions, ainsi qu’une plus grand instantanéité dans les échanges. Ces nouvelles plateformes permettent de raconter et partager sa vie de tous les jours, de poster tous les jours sans forcément passer des heures sur un post… On y retrouve les grandes lignes des blogs, un partage simple et sans filtre de ce que l’on fait ou de ce qu’on aime. Les blogueurs sont devenus nos influenceurs actuels, mais parfois au détriment des devises premières des blogs.
Pour conclure ?
Comme le disait Libération dans son article Les blogs sont morts, « Le blog restera une belle aventure. Cet outil a accompli un geste majeur dans l’histoire de la culture : démocratiser la publication, permettre à n’importe qui de publier un contenu sur Internet. Le blog a ainsi ouvert la voie au web 2.0, et YouTube, Instagram, Facebook, Twitter et les smartphones l’ont ensuite totalement banalisé, facilitant toujours plus l’acte de publier. » Mais il faut noter que les blogs n’ont pas totalement disparus, et que certains demeurent (avec une forte communauté), à l’exemple de celui de Natacha Birds ou de Jenesuispajoli.
Paloma Cornet
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