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#arthur de bretagne
ardenrosegarden · 9 months
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Hoël also showed himself to be an attentive and faithful husband: a widower at forty, after his wife had given him at least five children, he did not remarry; but he does not (apparently) take a concubine either, as J.-C. Cassard points out. Under the fine but still quite sharp pen of this author, whose seminal article helped to bring Hoël out of the shadows somewhat, this prince is nonetheless described as a dull character who suffered from events, in particular, from 1075-1076 and until 1077, the revolt of his barons, whose main military episodes were the sieges of Dol and Ancenis. This presentation, despite numerous very relevant notations, remains largely dependent on the historiography of the 19th century, in particular on the work of A. de La Borderie, particularly with regard to the pilgrimage to Rome made by Hoël, in order to “pray for the soul of his companion at the tomb of the apostles": this ducal journey would thus have taken place in 1072 at the latest in 1073, while certain Cornouaillais lords took advantage of the absence of their duke to revolt against him; however, B.-A. Pocquet du Haut-Jussé pointed out as early as 1928 that we have “no details on the cause or the result of this displacement”, the date of which is not precisely known...
Character and convictions manifest themselves immediately after the death of Princess Havoise: doubtless this disappearance aroused in Hoël an “existential” reflection, which he would have wished to submit to the recently elected pope; but instead of retiring to a monastery, a temptation to which his son Alain Fergant would eventually succumb, Hoël chose to continue living in the world to help apply in Brittany the principles of the reform desired by the new pontiff.
-André-Yves Bourgès, Propagande Ducale, Rèforme Grégorienne et Renouveau Monastique
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sloubs · 1 year
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la vérité c'est que aa veut faire croire que c'est guenièvre la romantique du couple alors que c'est vraiment arthur môssieur j'grimpe à des tours et j'ratisse la bretagne entière pour trouver de la pâte d'amande là
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kamomille9 · 1 year
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Fanfic Pendranièvre : Le Coeur a ses Raisons... Chapitre 6
Bonjour à toutes et tous !!
Je sais j’ai tardé à poster ce nouveau chapitre mais grâce à @ladychoco je me suis mis un bon coup de pied aux fesses ! Et le voilà 😉
J’espère qu’il vous plaira, j’ai hâte de lire vos commentaires.
Bonne lecture.
Chapitre 6 : La Réalisation
Arthur Pendragon n’était pas connu pour être un homme patient. Que ce soit pour attendre des nouvelles de son ex-femme, ou pour tolérer le nombre incalculable d’abrutis étant venus demander sa main à Léodagan, c’était tout bonnement pareil. Le Roi de Bretagne avait les nerfs à vifs. Une semaine sans aucune nouvelle, pas une lettre pas un mot… Il pensait que Guenièvre aurait au moins pris la peine de rassurer ses parents… Cela dit, cela ne devrait pas le surprendre puisqu’elle ne les avait même pas informés de son départ. Alors, quand Angharad vint le voir pour lui dire qu’elle avait des nouvelles, il se dit qu’il était bien bête de ne pas avoir pensé à elle plus tôt.
_ Le seigneur Perceval m’a envoyé une lettre, dit-elle, la porte de la chambre du Roi juste ouverte.
_ Entrez !
_ Il dit qu’il se trouve chez la tante de Madame …
_ La sœur de Léodagan ?
_ Il semblerait… Le seigneur Perceval ne sait pas écrire, c’est l’oncle de Madame qui l’a aidé à la faire… Je doute que Madame soit au courant de cette initiative…
_ Vous avez sans doute raison… Elle sait que si elle révélait sa position, tous ces idiots qui frappent ici depuis quatre jours iraient directement la voir.
_ Et en quoi cela dérange Monsieur que Madame ait des prétendants ?
Arthur lança un regard noir à Angharad. La jeune femme avait toujours eu la langue bien pendue, il ne devrait pas en être surpris. Pour autant, il n’avait pas de conseil à recevoir d’une femme même pas foutue de faire comprendre ses sentiments à Perceval. Il préféra donc ignorer sa question et la congédia sans ménagement.
_ Monsieur devrait bien réfléchir… car s’il veut récupérer Madame, il ferait mieux de le faire pour les bonnes raisons et pas simplement parce que d’autres hommes se sont, eux, aperçus que Madame était digne d’être aimée et non trompée et humiliée à longueur de temps.
La servante prit alors ses jambes à son cou, n’attendant pas la réponse du roi. Elle savait qu’elle avait dépassé les bornes mais il fallait qu’il comprenne qu’il ne pouvait plus jouer comme il le faisait… S’il voulait vraiment refaire de Guenièvre sa reine, elle devait s’assurer que les choses seraient différentes pour sa maîtresse. Elle ne devait pas revenir si le Roi comptait ne rien changer à son comportement.
-o-
C’était difficile à admettre mais Angharad avait raison. Le Duc d’Armorique était venu rencontrer Léodagan afin de lui demander la main de Guenièvre. Un de plus ou un de moins, après tout quelle importance, son ex-beau-père les avaient pratiquement tous fait fuir. Seulement, cette fois, Léodagan avait reçu poliment le jeune homme d’environ trente ans. Grand, des cheveux châtains et des yeux verts, il aurait pu charmer n’importe quelle dame du royaume. Toutefois, ce n’était pas n’importe quelle dame du royaume qu’il voulait courtiser mais bel et bien l’ancienne Reine… et cela faisait du mal à Arthur de le reconnaître mais il était un parti tout à fait convenable. Le roi de Carmélide devait être du même avis car il avait reçu le prétendant avec une politesse qu’il ne lui connaissait pas… En effet, attiré par l’appât du gain et par l’idée d’emmerder royalement Arthur, Léodagan avait pris soin d’écouter attentivement la demande de ce duc bien sous tous rapports. Ne rester maintenant qu’à savoir où se cachait Guenièvre… Une information qu’Arthur décida finalement de garder pour lui…
Après tout, n’avait-il pas le droit de faire comme bon lui semblait ? Il était le Roi non d’un chien ! C’est alors qu’au détour d’un couloir désert, il entendit une conversation des plus instructives :
_ Elle est enfin partie, nous devons en tirer avantage ! chuchotait Démétra, face aux autres maîtresses du Roi.
_ On est bien d’accord mais maintenant que c’est fait qui serait en droit de prendre sa place ? demanda Aelys sur le même ton.
_ Nous avons œuvré pendant trop longtemps pour exacerber tous ses défauts auprès du Roi ! Il nous faut agir sans perdre de temps ! Pour ma part, je suis celle ayant été avec le Roi le plus longtemps donc je suis la mi…
_ Attendez un instant ! Pourquoi devriez-vous passer en priorité ?
_ C’est vrai ça ! Si vous étiez vraiment aussi forte que vous le prétendez le Roi n’aurait jamais pris d’autres maîtresses après tout ! s’exclama fermement Tumet, soutenant sa sœur.
_ Je ne vous permets pas ! Et puis, je n’en ai rien à faire de votre avis ! Je suis persuadée de gagner et puisque vous ne voulez pas l’admettre, lorsque je serais Reine j’aurais le pouvoir de me débarrasser de chacune d’entre vous !
_ Comme l’ancienne Reine vous voulez dire ? demanda sarcastiquement Azénor, sous le ricanement des autres pintades de mes deux.
_ Non pas comme l’ancienne Reine puisque nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que jamais il ne la touche ! Nous avons eu de la chance qu’elle soit conne comme une chaise et que lui préfère notre compagnie à la sienne ! On a juste eu à maintenir la situation en l’état… Mais quand je serais Reine, je m’assurerai qu’il reste bien dans mon lit comme j’ai toujours su le faire malgré votre présence à toutes !
Sur ces dernières paroles, Démétra s’éloigna de ses « amies », passant juste à côté d’Arthur sans le voir…
_ Va falloir la jouer serrée… On ne peut pas la laisser faire…
_ Arthur aura toujours besoin de maîtresses, même si elle arrive à ses fins. Elle est bien trop sûre d’elle ! Rien ne dit qu’elle gagnera cette guerre…
_ J’ai entendu dire qu’Arthur voulait récupérer Guenièvre…
_ Pfff… Alors ça, je n’y crois pas une seule seconde ! Elle l’a toujours dégoûté ! Cela n’aurait aucun sens qu’il veuille la récupérer !
Tour à tour, elles acquiescèrent. Sachant pertinemment que, de toute manière, elles avaient tout fait pour entretenir ce dégoût. 
_ Et bien mesdames, que la meilleure gagne !
-o-
En retournant à sa chambre, Arthur était mortifié. Comment avait-il pu s’enticher de toutes ses hypocrites, sournoises et mesquines ? Des opportunistes, voilà tout ce qu’elles étaient ! Il savait que quand d’autres auraient mené la vie impossible à ses maîtresses, Guenièvre n’avait eu envers elles que de la bienveillance… Jamais elle n’avait mal parlé de ou à ses maîtresses… Elle aurait été en droit de le faire… Mais elle ne leur avait offert que de la gentillesse et en retour elle n’avait le droit qu’à leur hypocrisie et leurs moqueries…
Non, il ne pouvait pas tolérer cela. Il n’avait pas besoin de ça, d’elles dans sa vie. Elles se croyaient indispensables et irremplaçables. Il comptait bien leur montrer qu’il n’y avait qu’une seule personne dans ce cas : celle qui était déjà partie.
Angharad avait raison. S’il voulait récupérer sa femme, il fallait le faire pour les bonnes raisons et il devait procéder à certains changements afin de mériter son retour. Il devait tout d’abord se poser toutes les bonnes questions. La première : que voulait-il de Guenièvre à présent ? Sa présence, sa gentillesse, sa compréhension… Il y avait autre chose mais il n’était pas prêt… Était-il seulement capable de l’aimer…
La deuxième : était-il en mesure de renoncer à la promesse faite à Aconia ? Voulait-il faire évoluer sa relation avec Guenièvre et lui accorder enfin la seule chose qu’elle avait jamais voulu ? Aimerait-il avoir un héritier avec elle ?
Il se souvenait parfaitement des mots qu’elle avait prononcé avant de partir : « Je ne peux plus accepter d’être humiliée jour après jour, année après année en sachant que jamais vous ne m’aimerez comme moi je vous aime. »
Les choses avaient-elles évoluées pour lui ? Était-il réellement sûr de pouvoir et vouloir changer son comportement ne serait-ce que vis-à-vis d’elle ?
Ses paroles résonnaient dans sa tête depuis plus de six jours maintenant : « J’ai besoin d’être aimée mais aussi d’aimer en retour ! ».
Il ne pouvait pas changer du jour au lendemain. Il le savait mais pouvait-il fournir des efforts et considérer cette femme pour ce qu’elle était : un trésor précieux et inestimable, la seule personne de tout ce foutu pays à n’avoir jamais voulu profiter de son statut et à avoir fait l’erreur de tomber amoureuse de l’homme et non du Roi qu’il est ?
La réalisation le frappa alors aussi soudainement qu’un éclair. La réponse à toutes ces questions était définitivement bien trop simple : Oui. Car elle en valait la peine. Elle méritait qu’il se batte pour elle comme il aurait toujours dû le faire dés le premier jour. Ce ne serait certainement pas facile. Il devrait se jeter corps et âme dans la bataille mais il était prêt. Il la voulait, la désirait mais surtout souhaitait l’aimer comme il aurait toujours dû l’aimer.
-o-
Le lendemain, Arthur convoqua chacune de ses maîtresses dans la salle du trône. S’il voulait prouver sa détermination, autant commencer par cela. Il avait convié Léodagan, Séli, Bohort, Karadoc et Mévanwi à assister au spectacle qu’il allait donner, ceci dans un seul et unique but : faire comprendre à chacun que sa décision était sincère mais surtout irrévocable.
Démétra, Aélis, Azénor, Tumet et Azilis entrèrent ensemble dans la salle. Elles arboraient toutes un grand sourire qui ravie Arthur. En effet, afin de leur donner la leçon qu’elles méritaient, il avait fait en sorte que les personnes ayant été les prévenir leur fassent miroiter une nouvelle de la plus haute importance pour chacune d’entre elles.
_ Bien. Je pense qu’il est inutile de vous faire patienter plus longtemps. Je vous ai fait venir afin de vous annoncer une nouvelle de la plus haute importance. J’ai pris une grande décision.
Les cinq femmes le regardaient avec un immense intérêt et une impatience à peine contenue, tandis que les autres personnes conviées se demandaient dans quelle merde le Roi allait-il les mettre ce coup-ci.
_ Je souhaite ardemment que… Toutes les cinq… Vous vous cassiez d’ici en vitesse !
Dire qu’ils étaient surpris serait un doux euphémisme.
_ Mais Sire… Je ne compr…
_ Vous n’avez absolument pas besoin de comprendre Démétra ! J’ai simplement décidé que la comédie avait assez durée. Vous n’êtes pas à votre place ici. Vous ne l’avez jamais été et ne le serez jamais. Il est grand temps que je cesse de repousser la seule et unique femme digne de siéger à mes côtés. J’en profite pour demander solennellement au roi et à la reine de Carmélide la main de leur fille. Et pour que ce soit bien clair, si par malheur Guenièvre décide de refuser ma requête, ce dont elle aurait tout à fait le droit, je ne veux aucune autre femme. Ce sera Guenièvre de Carmélide ou personne. Je tiens à ce que tous soient au courant, je n’accepterai aucune autre proposition de mariage. Maintenant, je ne le répèterai pas une autre fois : cassez-vous et ne revenez pas !
Sous les regards médusés de toutes les personnes conviées, le Roi Arthur Pendragon se leva de son trône et sortit de la salle les laissant comme des glands. Les anciennes maîtresses n’en menaient pas large et se demandaient comment elles avaient pu en arriver là… Elles n’avaient pas vu venir ce retournement de situation. Personne ne l’avait vu, pas même Mévanwi qui tâchait de se faire aussi discrète que possible. Elle ne l’avait pas cru lorsqu’il disait vouloir récupérer sa femme… Elle allait certainement regretter la lettre qu’elle avait envoyée à peine deux jours auparavant…
Au moins, les choses étaient on ne peut plus claires.
Seule une servante s’étant cachée dans un renfoncement de la pièce esquissa un fin sourire. Angharad était enfin rassurée. Il avait enfin compris… Il restait maintenant à la convaincre elle…
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frisquette27 · 9 months
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Bonjour à tous !!
Voici enfin le chapitre 4 de UN PHILTRE SANS PHILTRE
Comme d'habitude ce n'est pas de la grande écriture (mais moi je m'amuse beaucoup) un grand merci à @miung-dreamer et à @kamomille9 pour leur soutien sur cette histoire :)
UN PHILTRE SANS PHILTRE : CHAPITRE 4
Un silence pesant régnait dans la pièce, le Roi légèrement avachi sur sa chaise attendait avec anxiété les remontrances de sa mère et de son horrible tante qui tardaient à venir ce qui ne présageait rien de bon, et pour clore le tableau ses beaux-parents les avaient rejoints dans la salle à manger. Il avait autre chose à gérer aujourd’hui, enfin surtout quelqu’un à gérer et ce n’était pas une sinécure. Le repas fut rapidement servi, aucun des serviteurs ne voulait s’attarder dans la pièce tellement l’ambiance était glaciale. La Tante d’Arthur posa bruyamment son verre et d’un air dédaigneux s’adressa directement au couple royal de Carmèlide.
« Donc vous devez être ravi, vous voilà à nouveau les beaux-parents du Roi de Bretagne, comme quoi les mariages mènent à tout »
Elle se tourna vers son neveu et toujours sur le même ton.
« D’ailleurs faudra m’expliquer pourquoi vous êtes allez la chercher l’autre cruche, elle n’était pas bien dans sa forêt ! »
« Oh l’autre cruche comme vous dites c’est ma fille ! »
« Et alors vous pensez que cela m’impressionne, et d’ailleurs on voit que vous l’avez bien éduqué votre fille, elle a le culot de ne pas venir nous saluer, elle se prend pour qui ? »
« La Reine de Bretagne » répondit sobrement Arthur
Avant que les sœurs de Tintagel puissent répondre la porte s’ouvrit avec fracas sur ladite Reine de Bretagne. Elle avait pris le temps de se changer avant de venir certes ce n’était pas la jolie robe quelle arborait ce matin mais ce n’était pas une de ses tenues habituelles d’apparat de Reine. Elle avait opté pour une robe légère qui épousait parfaitement ses formes.
Elle s’assit en silence à côté de sa belle-mère, Arthur s’était redressé sur son siège vivement à son arrivée. Oh pourvu qu’elle ait pris la tisane des enchanteurs se dit-il. Elle sourit et s’adressa timidement à Dame Ygerne.
« Je vous prie de m’excuser de mon retard Mesdames, je suis vraiment navré, j’ai eu ..une urgence et … »
« Une urgence de quoi, de broderie, vous n’allez pas me faire croire ma pauvre fille que vous ayez quoi que ce soit d’urgent dans votre vie ou ne serait-ce d’important » coupa Dame Cryda
« Vous n’avez aucun sens de la bienséance, quand vous recevez des personnes importantes vous devez au minimum vous présentez à eux dès leurs arrivés »
« Je pense que vous perdez votre temps ma sœur, une idiote pareille ne peux pas comprendre, d’ailleurs stupide comme elle est, je suis surprise qu’elle soit encore en vie, elle doit oublier souvent de respirer »
Guenièvre ne bougeait pas, un sourire sur les lèvres, elle encaissait les piques les unes derrières les autres. Arthur était soulagé à priori le remède devait fonctionner, il retrouvait sa femme timide. En vrai Guenièvre ne se laissait pas toucher par les propos de sa belle-famille, certes la tisane avait calmé son euphorie mais elle avait toujours la sensation d’être libre dans sa tête en tout cas plus libre que d’habitude. Donc elle se fichait royalement ce que vous pouvez dire ces deux mégères, elle se contentait de sourire, de toute façon elles seraient bientôt parties donc pas de vague, surtout pas de vague. Elle avait cessé de les écouter puis elle comprit que les insultes avaient changé de cible et son humeur changea, la colère revenait au grand galop. Elle serrait les poings sous la table, elle devait se retenir.
« Qu’est ce que vous voulez ma chère sœur avec un guignol pareil, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose, de toute façon je vous l’ai toujours dit un batard reste un batard »
La reine se mit à remplir excessivement son assiette, le visage fermé, extrêmement concentré à ne pas craquer.
« Ben qu’est ce qu’elle nous fait celle là encore, vous avez perdu du poids pendant votre petite escapade et du coup vous comptez vous rattraper, de toute façon oublié, vous ne plairez jamais à l’autre pignouf » dit Dame Cryda puis en s ‘adressant au Roi « Parce que ça aussi vous n’êtes pas capable de le faire, ben oui l’héritier, en même temps quand on vous voit on comprend qu’il ne vaut mieux pas se reproduire, il pourrait être aussi minable que vous. Vous nous avez toujours fait honte ! D’ailleurs vous êtes bien un enfant non désiré, qui voudrait d’un enfant comme vous ! »
S’en était trop pour Guenièvre, elle se leva vivement de sa chaise tout en attrapant son assiette
« Oh mais vous avez raison Dame Cryda, mon assiette est vraiment trop pleine, stupide comme je suis je vais être obligé de tout jeter à la poubelle » dit Guenièvre exagérément gaie, se caricaturant elle-même.
Elle se plaça derrière Dame Cryda et renversa tout le contenu de son assiette sur la tante d’Arthur qui poussa un cri d’effroi.
« Ben quoi ! » dit la Reine alors que Dame Cryda se levait en hurlant « j’ai jeté à la poubelle ..parce que c’est ce que vous êtes une poubelle, vu toute les ordures qui sortent de votre bouche »
« Mais vous n’êtes pas bien ma pauvre fille »
« Alors je vais faire très simple puisque à priori je suis stupide alors vous ouvrez grand vos oreilles car je ne me répèterais pas, vous dites encore une fois, une seule fois du mal d’Arthur et ce n’est pas de la nourriture que vous prendrez dans la figure mais mon poing »
Le Roi s’était levé choqué par la scène mais il ne put s’empêcher de sourire à la situation, à priori la potion devait encore faire effet mais il était touché que sa femme ai pris sa défense. Elle avait encaissé toutes les critiques qui la concernait mais n’avait pas supporté que l’on dise du mal de lui. Une chaleur tourna dans son ventre, il repensa au baiser dans le laboratoire, la chaleur atteint ses joues. Il allait de surprise en surprise aujourd’hui, il devait se l’avouer ce n’était pas pour lui déplaire.
Plus il la regardait, plus il la trouvait jolie sa femme, oui SA femme, il avait quand même de la chance de l’avoir avec lui dans le fourbi que pouvait être sa vie. Il regrettait de plus en plus son serment, d’ailleurs pourquoi se raccrochait il encore à ce serment. Il fut coupé dans ses pensée par sa mère.
« Et vous ! Vous ne dites rien, vous la laisser faire, vous la laissez nous parler de la sorte, jamais du temps d’Uther une telle chose se …. »
« Ah non » la coupa la jeune femme « Vous n’allez pas encore nous bassiner avec votre Uther, vous n’avez que ce nom à la bouche, franchement après tout ce que j’ai entendu sur lui on ne peut pas dire que c’était quelqu’un si bien que ça. Et puis Zut vous avez raison, on ne peut pas comparer Arthur à votre fabuleux Uther, oui on ne peut pas comparer le meilleur Roi que la bretagne est connue à un tyran. Arthur vaut mieux que dix de vos Uther, Arthur il est intelligent, juste, gentil et même très beau enfin vous … vous devriez être fière d’être sa mère, Voilà !»
La mère d’Arthur se rassit indiquant par un geste de faire de même à sa sœur.
« Celle-là, je ne l’avais pas vu venir depuis quand avez-vous ce genre de caractère ? Non ne vous m’éprenez pas j’apprécie qu’une reine ne soit pas une petite chose sans défense mais disons que vous passez d’un extrême à l’autre »
Guenièvre tendit une serviette à dame Cryda tout en montrant sa propre joue.
« Vous ferez attention vous en avez un peu là ! Ce n’est pas que votre compagnie est désagréable en vrai si elle est désagréable mais bon j’ai autre chose à faire »
Elle sentait bien que les effets de la potion revenaient au galop, elle préférait pour le bien être du Royaume de s’éloigner des deux femmes. Elle partit donc sans un geste ou surtout une parole supplémentaire. Arthur voulu la rattraper mais le bras de sa mère l’obligea à se rassoir.
« Vous la verrez plus tard, nous n’avons pas fait toute cette route pour une simple visite de courtoisie, nous devons discuter, vous devenez de moins en moins populaire auprès du peuple. »
« Ah ben tiens ça faisait longtemps, et vu que je suis un gros guignol du coup que dois-je faire pour que ma cote de popularité remonte »
« Ne le prenez pas comme ça » dit sa mère
« Vous devez replanter l’épée » dit Dame Cryda
« Cela rappellera que vous êtes le Roi » enchaina sa mère
« Non, mais ça va bien, je suis le Roi, j’ai pas à leur rappeler toutes les cinq minutes à toutes cette bande crétin »
« Dans ce cas il n’y a pas trente six solutions, il faut un héritier »
« Ben pour une fois je suis bien d’accord avec vous, on ne va pas l’attendre cent sept ans l’héritier » répliqua Dame Séli
Arthur s’était adossé à son siège, n’écoutant plus la conversation entre sa mère et sa belle-mère, perdu totalement dans ses pensées. Un héritier, avoir un enfant avec sa femme, ce n’était pas la première fois qu’il pensait aux conséquences de son serment, au-delà de la distance qu’il avait dû instaurer entre lui et sa femme, ne pas avoir d’héritier était la conséquence qui le taraudait le plus. Pourtant aujourd’hui plus que les autres, il se demandait si n’était vraiment pas le moment de dire adieu à son ancienne vie et de renoncer à son serment. Cela le tentait quand même beaucoup d’avoir un enfant et surtout avec sa femme. Le souvenir de leur baiser dans le laboratoire le hantait, il devait aller retrouver rapidement sa femme.
Au détour d’un couloir Guenièvre tomba sur sa suivante, elle avait les joues rosies, les yeux brillants
« Oh ma Reine » Angharad fondit en larme
Oubliant toute retenue la Reine la prit dans ses bras, lui caressant les cheveux affectueusement.
« Ne vous mettez pas dans des états pareils, qu’est ce qui ne va pas ? »
« Non ma Reine, tout va bien, même très bien, je pleure de joie et c’est à vous que je dois ce bonheur » 
« Oh ! » comprit elle « Il vous a demandé en mariage ! »
« Oui, oui » répondit Angharad tout en fondant de nouveau en larmes.
« Oh mais ne pleurez plus c’est merveilleux, vous allez épouser l’homme que vous aimez. Vous allez devenir une femme de chevalier. Oh mais c’est merveilleux vous allez pouvoir être officiellement mon amie »
« Vous allez devoir me trouver une remplaçante, je suis vraiment désolé du désagrément Madame »
« Ne vous inquiétez pas pour ça ! J’ai déjà ma petite idée » dit-elle en riant
Elle relâcha sa suivante et recula vivement, ce qui fit sursauter cette dernière. La Reine était prise tout à coup d’un doute, si le projet idiot des seigneur Perceval et Karadoc était mené à bien, Angharad devra quitter le château pour suivre son mari. Ah non, elle n’allait pas perdre son amie la plus fidèle, mais empêcher la création de ce clan autonome signifiait que l’autre morue restait au château. Cela revenait à choisir entre son amie et son ennemie. Le registre, oui c’est ça le registre pourquoi elle n’y avait pas pensé avant.
« Angharad, il faut que je parle absolument à votre fiancé. Ou est-il ? »
« Parti en mission avec le seigneur Karadoc »
Bon à la taverne quoi ! se dit la Reine, elle n’allait quand même pas aller à la taverne toute seule. Oh et puis pourquoi pas. Elle laissa en plan sa suivante et parti en courant vers les écuries.
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Bonjour 🎅
Ton Santa attend la neige en prenant des notes.
En attendant, il se demande :
Quels sont tes ships exotiques préférés ?
Coucou 👋
J’ai l’impression que ça fait des années que j’ai pas vues de noël blanc. En même temps où j'habite, y’a pas trop de neige sauf parfois en février. En tout cas, je te souhaite de jolies matins plein de flocons !
Pour répondre à ta question, je vais considérer qu’exotique, c’est tout ce qui n’est pas canon ?
J’adore Guenièvre vraiment très beaucoup, c’est une cutie I mean just look at her 🥰
Dans ma tête, j’essaie toujours de lui donner un peu d’amour et de bonheur. Donc je pars du principe que tout le monde tombe plus ou moins amoureux d’elle 😌
J’ai un faible pour Guenièvre/Demetra (another cutie). Je partage d’ailleurs un headcanon/AU avec yumeka où Demetra est en fait la maîtresse de Guenièvre et pas celle d’Arthur.
Guenièvre/Edern friendship et/ou romance. J’ai plusieurs headcanons où Guenièvre et Edern se connaissent depuis qu’elles sont nées/petites puisqu'elles viennent toutes les deux de Carmélide et que Léodagan connaît assez son père pour la recommander à Arthur. Aussi, le trope du chevalier avec sa princesse toussa 👉👈 [insert le clip de “Cup Runneth Over” by Kiki Rockwell here]
Guenièvre/Alzagar un autre ship que je dois à Yumeka ❤️
Guenièvre/Attila (vous avez dit exotique ???) Celui là ca vient de l’episode 317
Arthur a ramené Grüdü, déguisé en femme. Attila : C'est la plus belle femme de Kaamelott ? Arthur : La plus belle. Attila : C'est Guenièvre ?
Et du coup la première fois qu’Attila voit Guenièvre pour de vrai c’est le coup de foudre (pour lui en tout cas).
Léodagan/Séli/Lancelot Bon, je dis pas ça que parce que j’ai co-écrit la seule fic avec ce ship mais listen si on prend le mec le plus puceau de Kaamelott et qu’on le met avec le vieux couple qui n’a aucun scrupule, aucune gêne et qui a probablement déjà tout essayé bin ça donne ce ship et c’est bien
Mevanwi/Lancelot listen LISTEN. EUX. Juste. Two vilain bitches. Ils se détestent, ils sont toxiques et ça me suffit.
Nessa/Kolaig Les deux disparaissent dans KV1 au même moment et on entend plus jamais parler d’eux
Le headcanon ici, c’est que Nessa non plus elle était pas complètement insensible au brun à bouclette qui écrit de la poésie en secret à sa maîtresse et vient de temps en temps leur parler à la fenêtre. Après sa chute, Kolaig n’est pas mort, mais il a quand même pris cher et n’est pas en état d’aller au rocher avec Arthur pour retirer Excalibur. Heureusement, sa sœur (celle dont le pâtissier de Kaamelott est amoureux) habite pas loin. Le choc initial passé d’avoir le roi et la reine de Bretagne (tous les deux présumés morts), ainsi que deux illustres chevaliers (c’est comme ça qu'ils se sont présentés) et son frère à moitié mort chez elle, elle accepte de garder son frère jusqu’à son rétablissement. Le problème ? C’est qu’elle doit aller chercher quelques herbes pour soigner son frère, mais Kolaig ne peut pas rester seul. Nessa, restée silencieuse jusque-là, saute sur l’occasion et se propose de rester et veiller sur lui. Arthur, Guenièvre, Perceval et Karadoc (enfin surtout Guenièvre) finissent par reprendre la route avec la conscience tranquille, Kolaig est entre de bonnes mains.
Uther!Yvain/Ygerne  Je suis tellement désolé de ressortir des trucs du fin fond de Tumblr mais ce crackship ne m’a jamais quitté depuis qu’il est discuté dans ce post. Je n’ai rien a dire pour ma défense I’d still read this ship.
Capito/Sallustius Je trouve qu'ils agissent comme un vieux couple marié. Ils me rappellent des gens que je connais.
Très curieuse de savoir ce qu'il leur est arrivé après qu’Arthur les ai viré de Bretagne et de l’ambiance sur le bateau pendant le voyage du retour.
La Dame du Lac/La Dame du Feu Je sais qu’elles ont genre 2 répliques, mais c’est pas ça qui va m'arrêter. Si elles sont pas besties elles sont soulmate, l’un comme l’autre ca me va.
J’ai beaucoup d’autre ship bizarre mais je me suis retenu et j’en ai mis que 10 voilà 😊
Et bientôt et passe une bonne fin de semaine petit Santa 💖
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miung-dreamer · 1 year
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(apparemment c'est la saison des sondages donc faisons nous plaisir vu qu'Alexandre ne sait pas encore lui même...)
Si vous avez d'autres idées, n'hésitez pas à les partager 😊
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notsodumbww2captain · 4 months
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« On n’a plus besoin d’être chevalier pour assister aux réunions de la table ronde »
Je repense souvent à cette citation de Léodagan dans le livre V. Le titre de chevalier est bourré de symbolisme en partie insufflé par la décision d’Arthur de donner le titre à des pèquenauds en dépit de leur absence de titres royaux.En le supprimant, son beau-père recrute exclusivement les « utiles », délaissant les « purs » que l’Ancien Roi s’évertuait de défendre, il retourne à la situation du Livre VI. Mais ce qui est intéressant c’est que c’est le fait que ce soit le même système outre-Manche, à Rome (les gens en position de pouvoir sont soit incompétents et riches soit magouilleurs à mort) qui avait poussé Arthur à baser son appréciation du monde sur le mérite et le progrès, se défaire des liens préétablis. Hors, Léodagan le remarque deux répliques plus tard, cela n’a fait que rajouter des contraintes, abandonner les castes claniques au profit des discriminations divines. Parce que il ne faut pas l’oublier Arthur est avant tout un légionnaire paumé mais ambitieux, il est donc logique que malgré son amour du changement il continue à se référer à quelque chose au dessus de lui, ayant été mené à la baguette pendant des années par Borgia et autres décurions. En somme, le plus intéressant c’est que les deux systèmes antagonistes du Livre VI, Rome considérant la Bretagne comme un pays de tarés, les chefs de clans les romains comme des tarlouzes, se basent sur les mêmes principes que vient chambouler une victime chronique du système.
Et le pire c’est qu’il restera toujours victime mais ensuite de ses propres idéaux, incarnés par la Dame du Lac
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kabbal · 5 months
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36 pour Arthur/Venec pleaaase? 💜
36 - As a Promise
En Aquitaine, même l’hiver est doux. La glace qui recouvre les eaux se brise aisément et les cœurs font pareil, prêts à couler en ruisseaux une fois le printemps venu.
Vénec sait qu’Arthur est promis à un autre destin. Il n’est pas fait pour les bateaux, les épices et les vents – n’était même pas à sa place dans cette villa périclitante à Rome, où Vénec l’a recousu tant bien que mal avec plus de désespoir que d’habileté. Arthur est une légende, un homme immortalisé dans la gloire et le parchemin. Ils écriront des lais et des romans sur son retour en Bretagne, et pas un octosyllabe ne sera alloué au marchand de mauvais aloi qui l’aura désiré plus que raison.
Qu’on ne lui fasse pas dire ce qu’il n’a pas dit : l’amertume ne vient pas de la question d’avoir été aimé en retour ou pas. De ça, Vénec a toujours été certain, autant que du cycle des marées ou de la hausse du prix du grain. Non, le passé est fixé dans des étreintes désespérées et des mots échangés autour de lampes à huile, irrétractables. Vénec a été chéri, il le sait.
Il sait, cependant, qu’il ne pourra pas l’être éternellement.
Leur amour est à mettre entre parenthèses : une histoire qui ne devait pas durer, mais a subsisté tout de même, comme une herbe folle qu’on oublie de couper parce qu’elle ne gêne pas assez les semailles de pousses plus utiles. Vénec a aimé un roi pendant plus de dix ans, au travers de fuites à travers les mers et de mois passés à embrasser la noirceur de l’humain sur les lèvres, et il n’a jamais trouvé de raison d’arrêter ; du moins, pas avant ce jour d’hiver, aux portes du domaine ducal en Aquitaine, à attendre le départ d’Arthur et du Duc pour des contrées lointaines.
(Le Duc conduit Arthur en Bretagne. Ils le savent tous, ici, du plus petit garçon de cuisine jusqu’à la Duchesse elle-même. La porte vers laquelle ils se sont rassemblés pointe vers le nord, et le Duc est notoirement têtu sous ses airs affables. Vénec se demande juste si Arthur, lui, le sait.)
Il faut savoir laisser le vent filer, tous les marins le savent. Le trône de Bretagne attend son roi, tout acariâtre et tempétueux qu’il soit. Dans un an ou deux, quand l’économie se sera stabilisée et que sa tête ne sera – il l’espère – plus mise à prix, il y aura peut-être une place pour Vénec là-bas. Mais pas comme avant. Pas comme à Rome, entre les bras de cet homme qu’il doit laisser partir.
Et s’ils ne se revoient jamais, si Arthur échoue ou s’il désire se distancer de mauvaises fréquentations, eh bien, Vénec aura toujours des monnaies bretonnes dans sa bourse pour contempler le faciès de l’homme qu’il a aimé. On peut toujours embrasser des lèvres d’or sur un profil, aussi petites et peu ressemblantes soient-elles.
Pour l’instant, il peut encore admirer son modèle de cher et d’os, alors qu’Arthur s’approche de la porte sur les talons du Duc. Il est vêtu de noir, les cheveux propres, les joues encore rougies par la chaleur du bain ou bien par l’air frais de l’extérieur. Le teint hâlé qu’il avait lorsqu’Alzagar l’a arraché à son wadi s’est estompé – un souvenir de plus destiné à être laissé dans le passé.
« Vous restez ici ? » demande Arthur, et Vénec ne se démonte pas, même s’il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’on s’adresse à lui.
« Ouais, on m’a proposé un job dans l’évènementiel ici. Le Duc a gardé de bons souvenirs de mes services, il m’a racheté la mise. » Il salue son nouveau bienfaiteur d’un signe de tête, et se voit récompensé par un gloussement aristocratique.
« Vous vous en tirez pas si mal, finalement, » dit Arthur. Il a l’air moins renfrogné. Les vieilles tendresses sont comme les blessures – elles se rappellent à nous quand on presse dessus. Vénec se demande si c’est ce qu’il est, maintenant, pour Arthur : un brin de nostalgie incarné. « C’est votre paiement pour avoir poussé cette cage à travers la moitié du monde connu. »
« Sa Grâce est généreuse comme ça. »
Ses flatteries font sourire Arthur, même alors qu’elles ne lui sont pas adressées. « Au risque de vous submerger sous la générosité, j’ai envie de vous laisser un petit quelque chose, moi aussi. »
Ses mains viennent chercher le menton de Vénec, et malgré la lenteur de son geste, il arrive quand même à être surpris quand le baiser arrive.
Arthur l’embrasse, et tout d’un coup Vénec n’est plus le larron à la barbe grise que le temps l’a vu devenir. D’un coup, il est sur une plage, le cœur battant, tentant de sauver un homme qui n’est pas encore tout pour lui mais finira par le devenir. Les lèvres qui se posent sur les siennes sont pourtant sages, la passion transpirant dans la longueur plutôt que dans la pression.
Le parfum de sa barbe et ses cheveux ramène Vénec à Rome, aux odeurs de fruits et de vin épicé, à une couchette partagée dans un tabularium délabré. Répondre au baiser lui revient comme un geste appris il y a longtemps mais jamais oublié.
Vénec sait qu’il ne pourra pas démêler les fils que cet homme a noué autour de sa poitrine, et que seuls ses étreintes semblent être capable de relâcher.
Un raclement de gorge amusé, probablement celui du Duc, vient mettre un terme à l’étreinte. Vénec est plus peiné par cette interruption qu’il ne l’avait été par celle d’Alzagar il y a tout ce temps, en mer rouge.
« Vous viendrez me voir, quand vous aurez fini ici ? » demande Arthur, son pouce encore occupé à tracer des cercles dans les poils argentés de la barbe de Vénec. « Vous connaissez le chemin, après tout. »
« Je ne pense pas que vous aurez besoin de moi, là où vous allez. » Il faut qu’il comprenne. Il faut qu’il sache – le chemin qu’il va prendre ne va pas vers le wadi, mais vers un château lugubre qui fut l’écrin de sa perte et sera, si tout se passe bien, celui de son apothéose.
« Je crois que j’aurai toujours besoin de vous, Vénec. » Cette tendresse, toujours, insoutenable. « Où que j’aille, j’aurai toujours besoin de vous. »
Les dieux – quels qu’ils soient, Vénec a toujours été du genre à prier à tous les autels – sont injustes de lui avoir permis d’avoir cet homme, juste pour le lui arracher après. « J’vous promet de passer, » dit-il, et il espère, pour une fois, ne pas mentir en murmurant ce serment.
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ardenrosegarden · 1 year
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top 10 photos taken right before disaster
translation:
“You know, Mother, that you can't trust my uncle Richard!”
“So I will not put you in his hands, my good duke.”
“But you, mother, you intend to go there?”
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elcoco005 · 2 years
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Arthur & Guenièvre
- un regard en profondeur -
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J'aimerais sérieusement parler de la relation d'Arthur et Guenièvre dans Kaamelott. J'ai réalisé il y a un petit moment que cette relation aussi touchante qu'elle pouvait être parfois créait quand même un profond malaise chez moi.
Des livres I à III, la série fait un boulot remarquable à nous faire rire de la dynamique d'Arthur et Guenièvre tout en nous montrant à quel point Guenièvre souffre du comportement de son mari (voir les épisodes "La Pâte d'Amande", "La Romance de Lancelot", "La Pythie" et évidemment "La Dispute 2e partie"). La série elle même condamne le comportement d'Arthur envers Guenièvre et nous le fait comprendre à plusieurs reprises (des personnages comme Lancelot ("Moi ce que j'aimerais c'est que le roi s'occupe un peu de la reine !") ou même Mevanwi ("Elle fait de son mieux la pauvre") le disent, des épisodes comme "La Potion de Vérité" ne cherchent pas à faire rire et sont juste tristes à regarder, etc).
Je n'ai pas vu beaucoup de personnes nier ce qu'Arthur a fait subir à Guenièvre . Beaucoup sont même de l'avis qu'Arthur ne mérite pas Guenièvre et je ne peux pas franchement leur donner tord.
Attention, la raison de cette réflexion n'est pas de remettre en cause ou de critiquer les personnes qui apprécient la relation d'Arthur & Guenièvre ou même qui les ship, mais bien de pointer du doigt un problème fondamental du canon.
Il y a peu de choses qui me font autant sourire que la relation d'Arthur & Guenièvre dans le Livre V, elle a un aspect touchant qu'aucune autre relation d'Arthur ne possède. Mon problème est, qu'au vu de son passé, est-ce que cette relation pourrait devenir quoi que ce soit d'autre qu'un nid de rancune, de non dits et d'anciennes blessures non pansées ?
Autrement dit qu'est-ce qu'Arthur pourrait faire pour rattraper 15 ans d'un comportement aussi atroce avec une personne qui ne lui a toujours voulu que du bien, et plus important est-ce même possible pour Arthur de se repentir auprès de Guenièvre après tout ce qu'il a fait ?
Je ne veux pas trigger anyone mais pensez à votre abuseur, on en a presque tous un. Quelqu'un qui nous a dénigré, insulté ou humilié de façon assez violente qu'on s'en souvient envore aujourd'hui, quelqu'un qui pourrait avoir eu un geste violent envers vous. Maintenant est-ce que vous vous imaginez le pardonner ? Peut être que oui. Pardonner est plus facile que de garder sa colère et/ou sa tristesse en soi. Mais maintenant est-ce que vous pourriez vous imaginer devenir ami.e avec cette personne ou vous engager dans une relation intime avec, et même si c'est le cas est-ce qu'il y aurait la moindre chance que cette relation (platonique ou romantique) soit saine ?
Une chose que KV1 s'applique à nous dire sans jamais vraiment le montrer est à quel point Lancelot est tombé bas. On apprend qu'il a appauvri la Bretagne, qu'il a pactisé avec des Saxons et qu'il fait exécuter des enfants. Par contre, ce qu'on voit c'est les conditions dans lesquelles Lancelot a fait vivre Guenièvre pendant des années. Dans Kaamelott, une des pires choses qu'un personnage peut faire c'est faire souffrir Guenièvre. Guenièvre c'est le coeur et l'innocence de Kaamelott, elle n'est que gentillesse et amour alors quand un personnage essaye de s'en prendre à elle, il baisse immédiatement dans notre estime.
Ça se tient jusqu'à présent ? J'espère. Bon ben alors si on suit cette logique Arthur aussi rentre dans cette catégorie de personnages qui ont fait du mal à Guenièvre et ce, volontairement. Alors pourquoi on root de le voir avec Guenièvre ?
En fait est-ce qu'on devrait être aussi heureux de voir Arthur et Guenièvre s'embrasser à la Tour ?
Est-ce que Astier va se pencher sur cet immense problème qui entache la relation du roi et de la reine de Logres ? Parce que ni le Livre V ni le Livre VI n'ont réglé ce problème et malheureusement KV1 non plus.
Pour résumer, est-ce que la relation d'Arthur et Guenièvre peut être réparée après tout ce qu'Arthur a fait pour la ruiner ?
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kochei0 · 1 year
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Coucou Kochei! En l’honneur de la saison 2 (!!), j’ai relu Gradalis avec timeline et notes à l’appui pour bien tout avoir en tête, mais j’ai encore du mal à placer les rebellions dans tout ça, donc je me permets de demander ! 1° Qui a régné sur Logres après qu’Arthur ait tiré Excalibur, vu qu’il était encore écuyer ? 2° Pourquoi Loth ne s’est révolté qu’il y a 15 ans ? Est-ce qu’il y a eu plusieurs rébellions ? 3° Et du coup, quand est arrivé Brunor père en soutien? Voilà voilà, hésite pas (1/2)
(2/2) à ignorer cette ask si des réponses vont être apportées dans l’histoire ! Et merci d’avoir créé ce Webtoon is addictif <3
Hello ! Déjà merci beaucoup (d'apprécier le webtoon et de faire vivre le tumblr avec des asks lol, promis des illus arriveront un jour). Et pour répondre à tes questions : 1) Arthur a automatiquement été "promu" roi dès qu'il a tiré l'épée du rocher. Les décisions royales ou, en l’occurrence, le fait que l'épée ait reconnu Arthur comme descendant de l'ancien roi de Logres, supplantent les "habitudes". Par ex, d'autres persos sont devenus chevaliers sans jamais être écuyers, par décision royale. 2) Pour la faire simple, lorsque Arthur est devenu roi et a eu pour ambition de gouverner toute la Bretagne, plein d'autres rois n'étaient pas d'accord, donc il y a eu une première vague de conflits. Puis, lorsque toute la Bretagne a été unifiée, il y a eu une période de paix symbolisée par la création de la table ronde, mais évidemment tout le monde n'était pas satisfait. Donc il y a eu ensuite une période de rébellions (avec Loth et Mark notamment) qui s'est finie il y a 15 ans. 3) Pour Brunor père c'est encore des détails que je n'ai pas décidé car ils n'ont pas leur importance pour l'instant, donc c'est complètement susceptible de changer, mais ! La façon dont je le vois pour l'instant c'est lors de son avènement, Arthur a cherché des alliés, et il en a trouvé auprès de la petite Bretagne. Brunor étant au service des rois locaux (en tant que "wow ce paysan manie bien l'épée, allez on l'embarque"), il a quitté la France pour la Grande Bretagne dans ces eaux-là (donc plus ou moins 30 ans en arrière). Cependant je songe à changer des choses à cette version, voire à faire en sorte qu'il était sur place depuis plus longtemps, pour des détails. Mais il aura quand même eu son importance pendant le premier conflit suivant l'avènement d'Arthur. Ce sont vraiment des détails de lore, et qui seront sans doute réexpliqués en temps voulus, et officialisés quand j'en aurai besoin hehe.
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kamomille9 · 1 year
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Fanfic Pendranièvre : Le Coeur a ses Raisons... Chapitre 4
Hello everybody ! Je pensais poster hier mais je n’avais pas prévu de faire ce chapitre aussi long XD
Bonne lecture j’ai hâte de savoir ce que vous en pensez !!
Chapitre 4 : La Décision
Arthur Pendragon ne s’était jamais senti aussi con qu’en cet instant. Sa femme venait de lui clouer le bec d’une telle façon qu’il était incapable de bouger. Il se repassait la scène inlassablement, tentant de déterminer s’il y aurait pu y avoir une autre issue que celle-ci. Elle avait pensé à tout… sauf peut-être à l’effet que ses paroles auraient sur lui. Il était si absorbé par ses pensées qu’il n’entendit même pas Angharad entrer dans sa chambre.
_ Monsieur ?
Le Roi lui lança un regard furtif, signifiant qu’il l’avait bien entendu mais qu’il ne comptait pas lui parler.
_ Je tenais simplement à dire à Monsieur que Madame venait de quitter le château.
Arthur ferma les yeux un instant. Il avait vaguement espéré que tout ceci n’avait été qu’un songe et que sa femme n’était pas partie. Cependant, la réalité venait le frapper en pleine poire. Le Roi ne manifestant toujours aucune réaction, la bonniche poursuivit :
_ Monsieur aimerait certainement savoir que Madame n’est pas partie seule car j’ai demandé au Seigneur Perceval de l’accompagner afin de la protéger.
_ Perceval ? s’étonna le Roi, regardant finalement directement la suivante de l’ex-Reine.
_ J’avais peur pour elle… Je ne voulais pas qu’elle soit seule sur la route. Elle ne m’a pas dit où elle comptait aller…
Arthur hocha de nouveau la tête.
_ C’est une bonne idée. Merci pour votre sollicitude vis-à-vis de ma femme et pour m’avoir prévenu…
_ Elle n’est plus votre femme, coupa Angharad sans ménagement.
Arthur resta de marbre, même si ces paroles avaient eu l’effet d’un coup de poing en plein ventre.
_ Elle ne m’a pas dit pourquoi… Madame voulait juste que je sache que son mariage avec vous était annulé et que c’était sa décision.
_ Elle a dit vrai…
_ Je ne doutais pas des dires de Madame… En revanche, et excusez mon franc parler, je pense que si Monsieur s’était un peu plus occupé de Madame durant toutes ces années, Monsieur ne ferait pas cette tête à l’heure qu’il est.
_ Est-ce que je vous ai demandé votre avis ? tempêta alors le Roi.
_ Bien sûr que non ! Mais Monsieur devrait se réveiller et se rendre compte de sa chance avant que la nouvelle ne se répande et que tous les nobliaux et grouillots du royaume ne rappliquent pour demander la main de Madame !
Le Roi n’avait pas pensé à ça… La main de l’ex-Reine et princesse de Carmélide serait une opération des plus juteuses pour n’importe quel type de ce pays… Léodagan ne tardera pas à recevoir des messages venant des quatre coins de Bretagne pour sa fille. Il l’avait rejeté pendant des années mais cela ne voulait pas dire qu’un autre homme, avec plus de jugeote, ne serait pas ravie d’épouser une femme telle que Guenièvre… Elle était encore jeune et capable d’engendrer des enfants en bonne santé… Arthur eut soudain envie de vomir… Imaginer un autre homme dormir dans le lit de sa femme, la prendre dans ses bras, l’embrasser, la câliner, lui faire l’am… C’était au-dessus de ses forces.
_ Gardez votre avis pour vous ! Je n’aurais aucun mal à la remplacer si je le voulais ! Je vous conseille de rester à votre place !
Angharad se pinça les lèvres et évita de claquer son beignet au Roi de Bretagne. Elle préféra faire une légère révérence et sortir de la chambre sans un mot de plus.
-o-
Comme on pouvait s’y attendre, ses beaux-parents étaient furieux. Traitant leur fille de tous les noms d’oiseaux possibles, ils ne remarquèrent pas l’étrange mélancolie du roi. D’ordinaire, lorsque Léodagan et Séli de Carmélide s’engueulaient, Guenièvre était toujours à ses côtés. Elle ne faisait rien pour apaiser les disputes de ses parents mais Arthur se sentait désespérément seul sans elle pour la soutenir silencieusement. Il n’avait jamais remarqué… Même si Guenièvre ne disait rien, ne se mêlait pas ouvertement des choses, cela ne voulait pas dire que sa simple présence n’était pas déjà le soutien dont il avait besoin… Il lui avait reproché tant de fois de ne rien comprendre, de ne pas assez s’intéresser, de dire des bêtises… En revanche, il n’avait jamais entendu sa femme parler de lui méchamment ou négativement, que ce soit pour son sale caractère ou sa façon de régner. Contrairement à ses parents, elle n’avait pas besoin de gueuler pour se faire entendre… Malheureusement, Arthur ne le comprenait que maintenant…
_ Mais vous allez vous secouer les miches oui, au lieu de rester assis là sans rien faire ?
_ Elle est partie sans dire où elle allait. Vous voulez quoi ? Qu’on lance tous les gardes et chevaliers du pays à ses fesses ?! Elle sera certainement en Carmélide d’ici quelques jours. Vous pouvez pas attendre une lettre de votre père ?
_ En Carmélide ? Comment vous pouvez être sûr que c’est là qu’elle se rend ?
_ Ça me parait juste logique… pas à vous ?
Séli et Léodagan se lancèrent des regards entendus. C’était une possibilité mais c’était loin d’être la seule…
_ Bon bah autant que vous le sachiez… C’est loin d’être la seule option…
_ Comment ça ? demanda Arthur après la remarque de son ex-belle-mère.
_ Bah déjà il y a ma sœur, qui vit avec son mou du genou de mari vers York. Et il y a les pictes…
_ Les pictes ?
_ Oui les pictes ! Je suis d’origine picte moi mon petit père et quand la rumeur se répandra que votre mariage est annulé je peux vous assurer que les pictes ne perdront pas de temps pour venir enlever la petite !  
_ Pourquoi l’enlever ? interrogea Arthur, légèrement inquiet.
_ Tout simplement parce que, lorsqu’un picte veux épouser une femme, il doit l’enlever une nuit avant de la rendre à ses parents le lendemain, vertu prise, mariage consommé, impossible de revenir en arrière donc l’union est célébrée dans la foulée !
_ C’est bien ça le problème pas vrai ?
_ De quoi ?
_ Ma fille est encore vierge. C’est à cause de ça qu’elle a pu annuler le mariage.
Arthur ne préféra pas répondre aux paroles de son ex-beau-père. Ce n’était de toute façon pas nécessaire.
_ Eh beh mon salaud… C’est vrai qu’on pouvait toujours l’attendre l’héritier… Vous savez quoi, je retire tout ce que j’ai dit ! Elle a eu raison de se barrer ! A sa place, je vous aurais coupé les couilles avec tout ce que vous lui avait fait subir, mais ma fille n’est pas aussi sanguinaire que moi…
Sans attendre, Séli se leva, jeta sa serviette sur la table et sortit de la salle en claquant bruyamment la porte. Arthur soupira longuement avant de se tourner vers son conseiller.
_ Vous ne m’avez jamais avoué les termes négociés par ma femme pour notre mariage…
_ De quoi vous parlez ?
_ Elle vous a juste demandé de partir avec moi loin de vous. Elle était prête à sacrifier ses rêves pour satisfaire votre ambition. Pourquoi ne pas lui avoir accordé la seule chose qu’elle vous demandait ?
_ Oh ça ? Bah au départ on voulait vous aider à vous installer. Ensuite, il y a eu les travaux pour notre propre château en Carmélide… Et vous faites beaucoup de réunions de la Table Ronde ! La Carmélide, c’est loin !
_ Ce sont des excuses tout ça ! Vous n’avez pas respecté votre parole ! C’était sa seule condition et vous n’avez pas été fichu de la respecter !
_ Alors vous allez vous calmer de suite car question respect vous n’avez absolument rien à m’envier ! Combien de femmes sont passées avant ma fille pendant ses quinze années ? Combien de fois a-t-elle dû se taire et faire profil bas en entendant les commérages ? Vous avez des maîtresses tout le tour de la ceinture et ma fille devait encaisser vos infidélités sans broncher ! J’ai peut-être des défauts et beaucoup de torts mais j’ai au moins épargné à ma femme cette humiliation ! Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis plaint de vous auprès d’elle alors qu’elle vous défendait de toutes ses forces sans jamais vous rabaisser ! Elle me disait que vous étiez un grand Roi, respecter et aimer du peuple, un homme qui faisait de grandes réformes pour améliorer ce pays et que si ça me plaisait pas je pouvais rentrer en Carmélide avec son coup de pied au cul ! Comme un con, je me disais que dans votre intimité vous deviez être gentil avec elle pour qu’elle vous admire comme ça… Mais voilà, elle est finalement partie… Et je me demande bien ce qui a pu la décider après tout ce temps…
Le regard perçant de Léodagan n’intimida le Roi en aucune façon.
_ Je suis Roi de Bretagne. J’ai pas de leçon à recevoir d’un homme qui privilégie ses ambitions au bonheur de sa fille.
Sur ces mots, le Roi se releva à son tour et quitta la salle à manger.
Léodagan se retrouva seul. Les prochaines semaines allaient sans doute être éprouvantes pour eux tous maintenant que la seule personne capable de leur apporter un semblant de douceur était partie.
-o-
La journée fut éreintante pour Arthur. Il avait fallu qu’il informe ses chevaliers de la situation lors d’une réunion de la Table Ronde. Bohort fut catastrophé et ne cessa de s’excuser par la suite pour avoir relayer le maudit message de Lancelot à la Reine même si Arthur ne cessait de lui répéter que Guenièvre n’était pas partie rejoindre le chevalier errant. Il en profita pour leur expliquer l’absence de Perceval bien que certains doutaient de la qualification du gallois pour protéger la princesse… Arthur y avait pensé, bien entendu, mais il avait assez confiance en lui pour savoir qu’il ferait tout pour qu’il ne lui arrive rien. Quelques chevaliers avaient tenu ensuite à s’entretenir avec Léodagan… Le Roi n’avait aucune illusion et savait que certains sauteraient sur l’occasion pour ravir le plus beau parti du royaume… Car, même si cela peinait à Arthur de l’admettre, Guenièvre n’était plus sa femme et d’autres avaient le droit de la courtiser… Elle avait bien fait de partir… Sans doute savait-elle qu’elle n’aurait jamais la paix en restant dans ce château.
Le soir venu Arthur s’installa donc dans son grand lit vide jusqu’à ce qu’une personne n’entre dans sa chambre sans même frapper.
_ Mévanwi ?! Qu’est-ce que vous faites là ?
Ni une, ni deux, la femme de Karadoc se glissa sous les draps à la place de Guenièvre et se rapprocha sensuellement d’Arthur. Ce dernier bondit du lit lorsqu’elle posa ses mains sur lui.
_ Je peux savoir ce que vous foutez ?!
_ La Reine est enfin partie, Sire ! Nous le souhaitions tant et c’est finalement arrivé ! Je peux dormir avec vous ici, cette gourdasse ne reviendra pas ! Vous êtes libre.
Arthur fronça alors les sourcils et la regarda avec mépris.
_ C’est ce que vous attendiez : qu’elle s’en aille et me quitte. Vous voulez quoi exactement ? Même si ma femme est partie vous êtes mariée avec le Seigneur Karadoc ! Qu’est-ce que vous attendez de moi au juste ?
_ Je ne comprends pas Sire… Nous pourrions enfin être ensemble et vivre notre amour au grand jour…
_ Pour cela il faudrait que je tue votre mari ! C’est ce que vous voulez ?
Mévanwi prit quelques secondes avant d’ouvrir la bouche mais Arthur répondit à sa place.
_ C’est bel et bien ce que vous voulez ! Vous voulez que je tue mon chevalier pour vous ! Lui en moins et sans Guenièvre… Vous voulez devenir Reine.
_ Je voudrais devenir votre Reine !
_ Vous ne savez pas qui je suis ! Je pourrais tout aussi bien être le Duc d’Aquitaine que ça ne changerait rien pour vous ! Vous êtes prête à faire tuer votre mari, à laisser vos enfants sans leur père rien que pour devenir Reine…
_ Je pensais que c’était ce que vous vouliez aussi : m’avoir rien que pour vous…
_ Ce que je veux… Ce que je veux c’est une femme qui soit capable de supporter mon sale caractère tout en me renvoyant bouler si jamais je la gonfle trop ! Je veux une femme simple qui ne cherche pas à s’imposer mais qui soit toujours prête à m’aider et me soutenir ! Je veux quelqu’un qui ne laissera pas son ambition la dévorer pour un pouvoir qui ne lui appartiendra jamais totalement ! Je veux une femme bienveillante qui fera passer le bonheur des autres avant le sien… Je veux…
_ Je pensais que vous vouliez une femme intelligente et fougueuse ! Une femme qui serait votre égale pour régner avec vous et pour vous ! Je pensais que vous étiez un Roi moderne prêt à laisser une femme intervenir dans les décisions importantes du royaume !
_ Vous avez raison… mais je veux aussi quelqu’un qui ne m’en demande pas trop et qui sera capable de se satisfaire du peu que je lui donnerais… et plus je vous écoute, plus je me rends compte que cette femme n’a jamais été vous.
_ Vous voulez une simple crétine qui ne sait même pas faire la différence entre une loi et un salsifis ? C’est ce que pense toute la cour et même le peuple la sait « con comme une chaise » !
_ Je veux quelqu’un que ne juge pas chacune de mes décisions… Je veux une femme intelligente, oui, mais pas arrogante et imbue de sa personne. Je veux…
Arthur se rendit alors compte que l’intégralité des qualités qu’il venait d’énoncer appartenaient déjà à une femme de sa connaissance.
_ Je veux Guenièvre.
_ Elle est partie ! Elle ne reviendra jamais après ce que nous avons fait ! Je suis là moi ! Je peux vous rendre heureux je le sais ! Ne revenez pas vers votre ex-femme, c’est indigne de vous !
_ Sortez !
Mévanwi resta assise sur le lit, sonnée par le ton inflexible du Roi.
_ Je ne veux plus vous voir. Retournez auprès de votre époux. Ne m’adressez plus la parole !
La vilaine frisée ne bougeait toujours pas, croyant sans doute à une plaisanterie…
_ FOUTEZ LE CAMP !
Elle se décida finalement à partir non sans une dernière remarque d’Arthur :
_ Si jamais ma femme venait à me pardonner et revenir au château, je vous interdis de lui adresser la parole. Vous ferez profil bas et lui témoignerez tout le respect qu’elle est en droit d’attendre de vous. Et puisque les ragots semblent être de votre goût, vous ferez passer l’information : le Roi veut récupérer sa Reine et il fera tout ce qu’il faut pour ça. La cour et le peuple peuvent bien penser ce qu’ils veulent, Guenièvre est et restera toujours MA REINE.
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shezzarus · 1 year
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sur l'ordre de @jananabananawithnopeel je poste ce headcanon de fanfic que j'ai retrouvé dans mes drafts, si quelqu'un veut se dévouer, allez-y hein
sur ce:
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dans une suite d’un univers parallele de kaamelott, je m’imagine une Guenievre ayant pactisé dans son enfance avec les dieux pour aider le futur Elu roi de bretagne à sauver le pays quoi qu’il arrive. dans cette fanfiction mentale ca implique qu’elle a accepté de se sacrifier en echange force astrale à soulever la nature.
quelque part au milieu d’une nouvelle preparation de bataille contre Lancelot, Mevanwi s’étant retranchée sur quelques terres maudites version Reine des Glaces de Narnia, lors d’une nuit pour préparer un assaut, Guenievre se releve de la couche royale dictée par une fée messagère pour se rendre en forêt, près d’un plan d’eau où lui sont rappelé ce pacte, son engagement, son role; et lui sont donné les consignes qui guideront son geste.
Arthur l’a suivie, de loin. il l’a entendue se lever, il a feint de dormir et lui a emboité le pas hors de leur tente, hors de leur chambre. il arrive au moment où Guenievre se prosterne, genou à terre devant ce spectre et sa cour luisante. le souffle court il l’observe accepter un objet qu’il ne discerne pas tout de suite et son cri s’étrangle lorsque d’un mouvement brusque elle le porte haut, et se l’enfonce dans la poitrine d’une main tremblante mais déterminée. il l’entend qui étouffe un hurlement de douleur et la voit s’affaisser sur elle meme tandis que la foret autour d’eux semble se mettre à tourbillonner, à s’agiter: le vent soulève les feuilles mortes dans une energie furieuse, il lui semble que la terre tremble, les rochers grondent et l’eau remue jusqu’à l’aveugler.
et quand tout se calme lui a l’impression que sa vie s’est effondré avec Guenievre dont le corps offert et inerte a paru briller intensément l’espace de quelques secondes comme pour lui imposer l’évidence qu’elle vient de le quitter pour quelle que raison transcendante. elle lui a été arrachée et il n’a rien pu faire, trop sidéré par ce secret qui le laisse abandonné. hébété, il se précipite vers elle, ignorant l’assemblée magique qui se dissipe et se disperse. il trébuche, l’appelle, peste et la tâtonne l’air hagard lorsqu’il se rend compte qu’effectivement, elle gît dans ses bras.
il pleure jusqu’à l’aube dans cette clairière où tout s’est passé trop vite.
il ne sait pas très bien comment il rentre au camp d’entrainement, fébrile et désespéré, incapable d’expliquer à Léodagan ou Séli ce qui s’est passé. il n’y a que Merlin qui comprend, un air étrange et fermé sur le visage qui ne lui ressemble pas. Merlin d’ailleurs ne dit rien à part d’allonger la Reine sur le lit de soins et que tout le monde doit dégager, mmmm
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Kaamelott Prompt
Et si Karadoc par un caprice du destin avait réussi à récupérer sa femme, fraîchement échangée, du camp de Lancelot et était retourner à Vannes après une dispute avec Perceval.
Guenièvre absente de l'équation, quel avenir pour l'île de Bretagne et ses habitants. Est-ce que Arthur sera finalement heureux ou est-ce que même les boucles blondes qu'il a choisi de voir tous les matins ne l'empêcherons pas de retomber peu à peu dans sa dépression ?
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miung-dreamer · 2 years
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Tenir sa main encore un peu
Bien le bonjour à tous ! Voici une nouvelle fanfic Pendranièvre. C'est angsty donc j'espère que ça vous plaira (enfin ceux qui aiment ça 😊). Si vous avez des remarques, je suis preneuse. Enjoy !
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En cette froide après-midi de printemps, le roi Arthur, emmitouflé dans son épais manteau de laine, contemplait le lac. Il avait pris place sur un banc de pierre installé quelques années plus tôt, à sa demande.
Le vent glacé s’amusait dans les jeunes feuilles et faisait chanter les arbres aux alentours. Des oiseaux piaffaient timidement, comme s’ils avaient peur de troubler le silence du lieu. Il avait plu dans la matinée alors il émanait une odeur subtile de terre mouillée et d’herbe fraîche. Le roi de Bretagne observait ce simple spectacle que la nature offrait, sans se lasser, sans s’impatienter. Son ventre laissa échapper quelques gargouillements mais il n’avait pas la tête à manger. Non il préférait cette solitude salvatrice, loin d’un Kaamelott grouillant de monde. Alors il savourait ce moment qui ne durerait pas de toute manière, il le savait bien...
- Ah vous êtes là.
Cette voix. La seule qu’il avait envie d’entendre. Arthur tourna lentement son visage pour découvrir son épouse, Guenièvre, debout à côté du banc. Elle était simplement vêtue d’une robe blanche ornée de fleurs bleues brodées sur les manches. La brise faisait danser des pans de sa robe ainsi que sa longue chevelure. Le roi prit le temps de la regarder avec douceur, en particulier ses yeux et ses lèvres. Sa Reine était toujours aussi magnifique.
Sois fort.
- Je peux m’assoir à côté de vous ?
Arthur sourit timidement :
- Bien sûr. Venez là.
Guenièvre se blottit contre lui, le visage radieux. Elle décidait de faire comme son époux : elle observa la surface du lac et son rivage afin d’y repérer des petits animaux curieux ici et là. Le silence se réinstalla mais il n’était pas inconfortable, au contraire. Ils savaient l’accueillir ensemble. Ce n’était plus comme durant leurs premières années de mariage. Ils ne se connaissaient alors pas bien et ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde. Des attentes différentes et surtout une promesse qui les séparait. Aujourd’hui, ces moments suspendus étaient le signe qu’ils étaient en confiance, qu’ils appréciaient la présence de l’autre. Leur deuxième mariage se révéla être un cadeau inattendu dont ils prenaient soin. Car tous ces moments ensemble auraient pu ne jamais voir le jour. Arthur avait les yeux fermés, sa tête posée contre celle de sa femme. Il voulait seulement être là avec elle et rien d’autre. Une petite fleur fragile que l’on cueille avec douceur pour ne pas la briser.
- Elle était bien la cérémonie, ne put s’empêcher de lancer Guenièvre.
Sois fort.
- Oui. Elle vous a plu ?, demanda stoïquement Arthur.
- Enormément. Je suis surprise, il y avait plein de monde.
- C’est parce que les gens vous aiment beaucoup. Beaucoup plus que vous ne le croyez... Moi aussi, ça m’a fait plaisir qu’ils se soient déplacés en nombre. Qu’ils vous montrent leur affection pour une fois... Vous le méritez plus qu’une autre.
- Rho tout de suite !, plaisanta Guenièvre en tournant son visage vers celui de son mari. Pas plus qu’une autre quand même.
- S’il n’y avait eu personne, vous auriez été triste! Alors ne faites pas semblant que ça ne vous fait rien du tout !, se moqua le roi, un sourire en coin. 
- Bon, ça va, vous avez gagné. Content ?, finit par concéder son épouse, souriante.
- Très.
Secouant la tête, amusée, Guenievre se tourna à nouveau vers le lac. Leur petit lac. Ils aimaient se réfugier par-ici, dès qu'ils pouvaient. C'est-à-dire rarement. Le quotidien de souverains laissait peu de place aux moments de tranquillité, entre les réunions militaires, les campagnes, les rencontres diplomatiques et plein d'autres choses encore. Alors lorsque ces bulles d'intimité se présentaient à eux, ils s'en emparaient et les savouraient.
Arthur préféra, lui, admirer sa femme. Profiter de ce moment pour contempler ses traits : ses jolis yeux noisette, son petit menton et ses lèvres tentantes. Elle était la plus belle vision et il n'avait pas besoin de plus pour être heureux. Simplement vivre à ses côtés. Il aurait aimé rester comme ça avec elle mais il savait que ces bonheurs ne durent qu'un temps. Le roi fixait les détails de son visage afin de les graver pour l'éternité. Ce refuge près du lac les emmenait dans un monde hors du temps et loin des responsabilités. Ici pas de fils Pendragon, pas de trône, pas d'épée magique : simplement Arthur et Guenièvre.
Le roi prit délicatement la main de son épouse pour la poser sur sa cuisse. Leurs doigts s'enlacèrent avec tendresse. Triste, il regardait avec émotion leurs mains jointes. Ils auraient pu être heureux avant, s'il n'y avait pas eu Aconia et sa promesse. Tant d'années perdues et gâchées. Aujourd'hui plus qu'un autre, il le regrettait amèrement. Mais il ne voulait parler de peur de rompre leur bulle enchanteresse mais regardant de nouveau sa femme, il avoua avec difficulté :
- Je ne suis pas sûr que je vais y arriver...
Guenièvre posa sa main sur les lèvres d’Arthur pour l’empêcher de parler. Son visage était soucieux mais déterminé. L’air fut soudain lourd de chagrin et de regrets. Comme de doux baisers remplis de larmes. Elle caressa lentement la joue de son époux puis ajouta avec douceur :
- Vous m’avez promis. Moi, je sais que vous en êtes capable.
- Je crois pas Guenièvre, souffla le roi en posant son front sur celui de sa femme, la gorge nouée.
Une chouette hulula juste au-dessus d’eux, rompant ainsi leur intimité. La Reine s’écarta légèrement de son mari, passa ses doigts sur le menton d’Arthur, puis sa nuque qu’elle affectionnant tant et enfin elle les posa sur son coeur. Ils se regardaient droit dans les yeux, leurs visages exprimant des mots d’amour tus. Lui cherchait un courage qu'il ne possédait plus dans le regard de la reine. Elle semblait sereine quand elle insista avec calme :
- Pour moi, Arthur... Pour nous.
Sois fort. Sois fort.
- Sire ?
Le roi se tourna violemment vers l’intrus. Mais ce n’était que Bohort. Il se tenait là, l'air gêné et interrogateur. Arthur avait le cœur qui battait à tout rompre. Pourquoi ne pouvait-il jamais être tranquille ? Il ne voulait parler à personne, voir personne. Essayant de retrouver une certaine contenance, il frotta machinalement ses mains sur son pantalon. Trouver un moyen d'écourter cette conversation, coûte que coûte.
- Je peux faire quelque chose pour vous, Bohort ?, demanda le roi sur un ton faussement détaché.
Les yeux froncés, le chevalier de Gaunes observa son souverain de la tête aux pieds comme pour jauger son humeur. Il connaissait les colères du fils Pendragon : soudaines et salées.
- Non... Non, c'est seulement pour vous informer que la cérémonie est terminée. Tout le nécessaire a été fait concernant... concernant sa dépouille. Les dernières personnes venues lui rendre hommage sont parties. Donc si jamais vous aviez envie de... Enfin de... d'y retourner...
Le roi acquiesça simplement de la tête, la mine sombre. Le vent frais continuait de faire bruisser les arbres de la berge, tandis que les deux hommes tombèrent dans un silence inconfortable. Ni l'un, ni l'autre n'avait le cœur à discuter. Pas en ce jour d'affliction.
- Merci Bohort. Merci de vous être occupé de tout... Je... J'irais dans un moment.
- Je vous en prie, Sire. C'est le moindre que je puisse faire.
L'homme de Gaunes eut une soudaine envie de prendre son souverain dans ses bras, de lui promettre d'être là s'il en a besoin. Mais il se retint car il savait qu'Arthur avait besoin d'espace et surtout de temps.
S'ouvrait devant eux une période triste et douloureuse. Les visages deviendront fermés, voire absents pendant quelques temps. Les rires se feront rares et les banquets seront annulés. Une ombre chagrine viendra planner sur les cœurs des résidents de Kaamelott à la pensée de l'absente. Certains perdraient l'appétit, d'autres sentiront le besoin de parler d'elle, de se remémorer ses habitudes comme pour la faire vivre encore un peu.
Puis la vie avec ses insouciances et ses petites joies viendrait reprendre ses droits petit à petit. Les gens se remettront à plaisanter, à imaginer les prochaines festivités, à parler de tout et de rien. L'ombre de l'absente diminuerait progressivement dans le château. Sauf pour le roi. Il entretiendrait toujours leurs souvenirs et poursuivrait son fantôme dans les couloirs et les jardins. Il chercherait encore son odeur dans les draps et n'oserait jeter ses affaires pendant longtemps. Il se rendrait au mur d'Hadrien, endroit qu'elle affectionnait tant petite, pour regarder les paysages de la Carmélide qui ont bercé son enfance. Il voudrait qu'elle soit toujours partout avec lui.
Arthur attendit patiemment que son chevalier reparte en silence. Quand ses pas se perdirent dans le vent, le souverain leva la tête vers le ciel bleu et se mit à observer les nuages. Il tentait de leur trouver des formes connues ou fantaisistes, de se perdre dedans pour oublier le reste. Il resta comme ça un bon moment...
Quand il fut las de ce spectacle, Arthur se leva et reprit difficilement le chemin du château, ses pas lents et lourds. Quelque chose l'empêchait d'avancer plus vite. Cette vérité, cette fatalité cruelle qui avait ravagé son monde. Il traversa ce petit bois qui longeait le lac, la végétation déjà dense pour cette époque de l'année. Des grands chênes côtoyaient de jeunes marronniers, ils se dressaient majestueusement mais le roi n'y prêtait aucune attention. Il continua son périple jusqu'à ce qu'il se retrouve dans un petit endroit dégagé derrière le château, caché par une partie des jardins. L'herbe y était un peu plus haute qu'ailleurs et des jolies fleurs sauvages poussaient ici et là. Un lieu idéal pour être au calme et méditer. Désormais, la dernière maison de Guenièvre.
Sois fort. Sois fort.
Arthur s'approcha lentement d'une stèle blanche et se mit à genou devant elle. Le bloc de pierre était tout simple à l'image de son épouse disparue. Le souverain avait préféré une inhumation à la crémation encore pratiquée par certains dans le royaume : l'idée que Guenièvre soit brûlée lui était insupportable.
Un immense chagrin envahit son âme et se déversa en lui comme un torrent vengeur, emportant ses faibles résolutions dans le néant et ébranlant ses forces intérieures. Arthur n'avait le goût à rien, il désirait uniquement disparaître dans cette tombe. Comment trouverait-il le courage de continuer ? A quoi bon ? Plus rien n'avait de sens, tout semblait dérisoire, vide. Comment vivre privé de sa chaleur, ses sourires, ses entêtements, tout ce qui était elle ? Quel être pourrait avancer quand dépourvu de son foyer ?
Car Guenièvre était devenue sa véritable forteresse. Dans ses bras, sur ses lèvres, il y avait trouvé sa quiétude et sa force. Il n'avait rien tenté de plus beau que de la rendre heureuse. Les ricanements francs, les regards passionnés, les murmures remplis de plaisir et toutes les autres choses que son amour avait provoqué chez elle, rien de plus grand ne pourrait les égaler.
Le roi se mit à sangloter puis ses larmes devinrent de plus en plus abondantes. Il avait envie de crier. Le soleil avait disparu de sa vie et il devrait désormais poursuivre seul dans l'obscurité. Il ne tiendrait plus cette main réconfortante qui l'avait aidé à résister dans les périodes les plus mouvementées. Arthur serait tenu de faire face au monde et à ses propres démons par lui-même. Mais il avait accepté une ultime promesse de Guenièvre et il la tiendrait. Pour elle. Pour eux.
Arthur fixa la stèle longuement tout en continuant à pleurer et à lui parler en silence.
Sur la pierre blanche, on pouvait lire :
"En ce lieu repose notre bien-aimée Guenièvre
Pour toujours
Princesse de Carmélide et Reine de Bretagne"
Personne ne vint le trouver pour le dîner ; pour une fois, ils respectaient son envie de solitude. Il resta longtemps ainsi et ce ne fut que le coucher du soleil qui le sorta de sa longue léthargie. Il n'irait pas manger, ni échanger quelques mots avec ses chevaliers encore debouts. Il se dirigerait directement à sa vieille chambre et se coucherait. Le désespoir et le chagrin l'accueilleraient comme des vieux amis à qui l'on confie ses souffrances les plus intimes. Il n'y trouverait aucun réconfort. Seulement le silence.
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whencyclopedfr · 9 months
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Guenièvre
Guenièvre est la reine de l'île de Bretagne, l'épouse du roi Arthur et l'amante de Sir Lancelot dans les légendes arthuriennes, mieux connues sous leur forme normalisée dans Le Morte d'Arthur de Sir Thomas Malory (1469). Elle apparaît pour la première fois dans l'Histoire des rois de Bretagne de Geoffroy de Monmouth (1136) en tant qu'épouse d'Arthur. Elle est alors enlevée par son neveu Mordred et doit être sauvée par Arthur, mais son personnage reste peu développé jusqu'à ce que Chrétien de Troyes (écrit vers 1159-1190) ne la place au centre de l'intrigue de son Lancelot ou le chevalier de la charrette (vers 1177).
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