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#snk smartpass traduction
ngocdancamille · 1 year
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"Levi & Hange, s'abriter de la pluie. La bibliothèque couverte de poussière.''
(SNK Shorts Stories - Traduction FR)
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Une petite traduction non-officielle faite de ma patte. Les short-stories (Smartpass) sont des histoires courtes officielles approuvées et relues par Hajime Isayama. Elles sont publiées dans une application japonaise ‘‘AU’‘.
Source: https://attackoncoffee1988.tumblr.com/post/615576613014454272/the-library-thats-covered-in-dust
Le Bataillon d’Exploration avait décidé de s’abriter de la pluie dans un ancien château, qui avait néanmoins une allure robuste. La pluie qui battait contre les grandes fenêtres résonnait, les plongeant ainsi dans une ambiance assourdissante. 
- C’est pas vrai… Mais quelle montagne de richesse! Ces anciens manuscrits… ce serait tellement bien si je pouvais les lire. Fichtre! Je ne peux toujours pas déchiffrer ça! 
Le dos de cette personne pleine d’enthousiasme, fouillant joyeusement dans les documents, n'appartenait à nulle autre que Hange. 
- Hé, fichue bigleuse. T’as laissé les membres de ton escouade vagabonder dans le château comme bon leur semble? 
- Oh, Levi? Non ce n’est pas le cas, car Moblit s’occupe de répondre aux besoins de tous. C' est un inestimable et excellent assistant, tu ne trouves pas? 
Sans se retourner d’un pouce, Hange parcourait les étagères, où se trouvaient divers types de manuscrits anciens et de parchemins illustrés, qui semblaient ainsi constituer une ancienne bibliothèque. Elle essaya d’attraper un livre qui se situait bien trop haut pour elle, ce qui la fit tituber. 
- Oh!
- Pff! 
Tandis qu’un amas de livres s'apprêtait à lui tomber dessus, il réussit de justesse à la saisir par la veste, pour ainsi la mettre hors de danger. 
- Ouah… Tu m’as sauvé la vie, Levi. Si tous ces livres m’étaient tombés dessus, j'aurais eu une bosse qui aurait rendu ma tête bizarre. 
- Ne t’en fais pas. Elle n’aurait pas été davantage bizarre. Sérieusement, tu devrais faire plus attention à ce qui t’entoure. 
Hange remit en place ses lunettes de protection qui pendaient. Elle dépoussiéra ensuite les livres qu’elle venait de saisir. 
- Ce livre-là, par exemple… Dans ce vieux château qui se trouve au sein des murs, il y a de nombreux livres et du matériel qui sont écrits avec des lettres que nous ne savons pas lire. Cet héritage est présent partout, au sein des murs. On dirait les vestiges d’une civilisation disparue, tu ne penses pas? 
- Pas besoin de m’étaler toute ta théorie. Je sais bien que tu en as dans le cerveau. C’est pour ça que je te dis que t’avoir en vie est important. Si je n’avais pas été là en ce moment-même, et que les livres te seraient tombés dessus, les os de ton cou se seraient brisés. 
- Tu es adorable. 
Levi se sentit irrité. Il tira même la tronche, témoignant ainsi de sa mauvaise humeur. Il détestait qu’on le décrive avec de tels mots. 
- Tu fais exprès de me dire ça, car tu sais que je déteste ça. 
- Ha ha, tu as vu clair dans mon jeu, hein? 
Hange se laissa ensuite tomber sur le sol. Elle ouvrit un livre tout en redressant sa tête. 
- D’ailleurs, quel bon vent t’amène? Tu es venu me voir, non? 
- Ah. C’est au sujet d’Eren. Il voudrait avoir l’autorisation de se déplacer dans le château, et qu’en tant que soldats, nous lui donnions le droit de sortir du sous-sol. 
- Il n’y a pas de danger. Les murs extérieurs ont été construits de façon solide. Et si jamais dans le pire des cas, Eren se transformerait en Titan et détruirait ainsi le toit, il y a de nombreux points d’appui le long de la tour qui nous permettraient d’utiliser notre équipement tridimensionnel… Ah, si seulement j’arrivais à saisir le sens de ces illustrations en m'imprégnant de tous ces livres… Hange annonçait ces mots de façon insouciante. 
-Je vois. J’en suis ravi… Et aussi…
- Oui? 
-Avant de continuer à farfouiller, sèche tes vêtements. On voit à travers ta chemise, c’est indécent. 
Il montra du doigt le feu de la cheminée qui avait sans doute était préparé par Moblit, qui s’inquiétait de voir sa supérieure trempée. Levi la dévisageait comme s’il se trouvait face à la pire des immondices. 
- D’accord. Ce serait pas mal de lire par là-bas. 
Levi soupira à la vue du dos de Hange qui se déplaçait lentement pour se positionner devant la cheminée, puis il quitta la pièce.
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CLOSE-UP INTERVIEW - Erwin et Livaï - Partie 2
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[ Texte en anglais : ici ( @yusenki) ]
[ Traduction de @fallenrazziel. Merci beaucoup pour cette traduction déjà existante ! J'ai apporté quelques modifications personnelles, mais sinon la traduction était déjà très fidèle au texte de base ! ]
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Au cours du précédent entretien, nous avons pu en apprendre davantage sur les responsabilités du major et du caporal-chef du Bataillon d'exploration, ainsi que sur leurs vies privées.
Dans cette seconde partie, ils seront placés dans deux salles différentes et interviewés séparément. Nous essaierons d'obtenir des informations sur ce qu’ils pensent l’un de l’autre et de les faire parler de leurs sentiments profonds dans un cadre plus intime...
Journaliste (J): Alors, caporal-chef Livaï, je vous invite à faire cet entretien individuel en premier.
Livaï (L): ... Pensez-vous, en faisant cela, que je vais donner des informations sur les activités du Bataillon qui serviront à promouvoir notre image ?
J: En tant que "soldat le plus fort de l'humanité", vous donnez déjà par vous-même assez d'espoir à l'humanité .
L: Vous voulez donc savoir comment tuer un titan ? Beaucoup de gens disent qu'il ne sert à rien de savoir ça.
J: Quel type de formation avez-vous reçue pour devenir aussi fort ? Y a-t-il des choses à savoir quand on est sur le champ de bataille ? Ce type d'information pourrait être utile pour les futures recrues.
L: Même si les jeunes suivent le même entraînement que moi, cela ne signifie pas qu'ils pourront se déplacer de la même façon que moi. Les capacités physiques de chacun sont différentes. En outre, si vous êtes tenté de dire que je suis différent des autres... Peut-être que c'est juste en raison de la perception que j’ai du monde.
J: Comment voyez-vous le monde ?
L: J'ai connu trop de situations anormales... Non seulement les titans, mais aussi les conflits dans les bas-fonds. Pour cette raison, je suis déjà habitué aux faits aberrants. Par exemple, si la main d'un titan traversait soudainement le toit à cet instant-même, je serais en mesure de taillader sa nuque.
J: Donc, vous êtes constamment en état d’alerte.
L: Je suis toujours préparé mentalement. Si je ne l’étais pas, je pourrais mourir et tout perdre le jour suivant. En fait, je ne peux jamais être sûr que le type à côté de moi ne sera pas celui qui me tuera. Tous ces scénarios surgissent continuellement dans mon esprit, et peut-être qu’en réalité... ils me sont utiles sur le champ de bataille.
J: C’est un état d’esprit très intense que vous avez là.
L: C'est pourquoi les gens ordinaires n'ont pas besoin de penser de cette façon. Nous seuls, les individus singuliers qui devenons des soldats du Bataillon, devons avoir cette mentalité-là.
J: Peut-être, peut-être. Passons à la prochaine question. Pouvez-vous nous dire ce que vous pensez du major Erwin, qui participe à cette interview avec vous ?
L: Nous nous connaissons depuis longtemps... mais si vous me posez la question de but en banc, je ne sais pas trop quoi répondre. Qu'est-ce que les autres ont dit sur lui ?
J: En ce qui concerne le Major... Tout le monde, en particulier les nouvelles recrues, semblent le trouver "effrayant".
L: Erwin est effrayant ?... Alors ces nouvelles recrues voient clair elles aussi.
J: En tant que caporal-chef qui êtes proche de lui, que pensez-vous ?
L: Eh bien, ouais... Ses idées peuvent parfois faire penser qu’il est insensible, au point que même moi, ça me fout les jetons. Comme lorsqu'il sacrifie délibérément ses subordonnés. Cependant, il a des objectifs bien précis, et il fait ce qu'il faut pour les atteindre, avec succès.
J: En effet, malgré les sacrifices, le taux de survie du Bataillon a augmenté depuis que le major Erwin a été promu à sa tête. En outre, des missions spéciales comme la capture du titan féminin ont pu être possibles.
L: C'est vrai. Si Erwin était trop sensible pour garantir le succès des plans mis en place, je ne le suivrais pas.
J: A présent, nous aimerions demander au major Erwin de venir pour son entretien.
Erwin (E): Ha ha... Je suis sûr que Livaï se plaint de moi en ce moment-même.
J: Vous croyez ? Commençons maintenant, alors. Voulez-vous bien nous donner votre point de vue en tant que Major ? Que pensez-vous du caporal-chef Livaï et des autres membres du Bataillon ?
E: Vous ne voulez pas que je réponde en tant que leur supérieur, n'est-ce pas?
J: Si vous le pouvez, donnez votre avis personnel.
E: ... D'accord. Commençons par Livaï... Je pense qu'il est excellent en tant que second pour remplir des missions importantes. Grâce à son titre de "soldat le plus fort de l'humanité " se trouvant dans le Bataillon d'exploration, notre image s'est améliorée. Sur le champ de bataille, il accomplit également fidèlement les missions que je lui assigne. Malgré sa nature profondément humaine, je lui ai déjà demandé de mener à bien quelques missions cruelles...
J: Le caporal-chef Livaï est très... "humain" ?
E: Vous avez déjà interviewé ses subordonnés, n'est-ce pas ? Alors, vous devez avoir compris à quel point ils ont confiance en leur chef.
J: En effet. J'ai même entendu ces choses-là de la part des nouvelles recrues qui ne sont pas dans son escouade.
E: Il a juste une attitude grossière... mais il chérit la vie de ses camarades plus que quiconque. Sa réputation ne serait pas justifiée si elle se fondait uniquement sur sa force. Un être humain peut détecter inconsciemment à quel point un de ses semblables se soucie de lui... et quand il remarque cette gentillesse, cela donne du pouvoir à la personne qui en est à l’origine... C'est quelque chose que je ne peux pas connaître.
J: Cependant, je suis sûr, major Erwin, que vos subordonnés vous font confiance.
E: En tant que major du Bataillon... en tant que personne qui se tient en première ligne dans le combat pour l'humanité, je dois prendre d'innombrables décisions qui font courir des risques majeurs à mes soldats. Bien sûr, cela m'est possible parce qu'ils me font confiance... Cependant, je n'hésiterais pas à faire des sacrifices si nous nous retrouvions dans des circonstances désastreuses.
J: Tout ceci pour le bien de l'humanité ?
E: Oui. Cependant, si j'étais le seul à être dans cette position d’autorité, je ne serais pas en mesure de tenir le Bataillon. Parce que Livaï est à mes côtés, les soldats du Bataillon peuvent se battre héroïquement. Le rôle de Livaï et le mien ne peuvent pas être échangé.
J: Que pensez-vous des autres membres du Bataillon d’exploration ? Etant donné leur nombre, parlons seulement de votre opinion sur les chefs d'escouade Hange et Mike.
E: Hange est un soldat qui nous est très précieux. Elle est la plus à même de découvrir le mystère des titans. Mais ce n'est pas seulement une chercheuse ordinaire... Hange offre son cœur pour la liberté et elle est fière d'appartenir au Bataillon. Si Hange n'était qu'une scientifique enthousiaste, elle ne serait pas chef d'escouade.
J: Malgré cela, le capitaine Hange semble très appréciée par ses subordonnés.
E: Mike est très apprécié lui aussi. Bien qu'il ne parle pas beaucoup et que personne ne sache jamais ce qu'il pense, le jugement dont il fait preuve dans des situations d'urgence et sa volonté extrêmement forte sont des qualités de leadership très utiles. Sans chefs d'escouade qualifiés comme eux, je ne serais pas en mesure d'accomplir mon devoir en tant que major. Je leur suis très reconnaissant.
Nous demandons à Livaï de nous rejoindre.
J: Maintenant, nous vous invitons tous les deux à répondre ensemble. Pouvez-vous partager avec nous vos objectifs du moment ?
E: Je ne fais que ce que les circonstances présentes exigent de moi. À l'heure actuelle, nous nous concentrons sur le pouvoir d'Eren Yaeger et sur les informations que nous pouvons obtenir grâce à lui pour aider à libérer l'humanité. Nous serons tous confrontés à nos ennemis jusqu'à la fin, qu'ils s'agisse de titans ou autres.
L: Je ne fais que suivre ce mec. Même si Erwin est prêt à tout pour atteindre son but, il est capable d'accomplir quelque chose de concret. Avec son intelligence et notre force, peut-être qu'un jour nous pourrons goûter le vent de la liberté en dehors du mur.
J: Je vois. Si un jour l'humanité était complètement libérée de la terreur des titans, et qu'il n'y avait plus aucun combat à livrer, que feriez-vous alors ?
E: Ha... même après avoir exterminé les titans, il faudrait s’occuper de régler les affaires humaines, n'est-ce pas ?
L: Cela pourrait s’avérer encore plus pénible que de tuer les titans.
J: Alors ne parlons pas de cela pour l'instant. Racontez-nous plutôt quels sont vos rêves pour l’avenir.
L: Parler de nos rêves à notre âge... comme c'est intéressant. Qu'en penses-tu, Erwin ?
E: Pour moi... Très bien : me retirer dans un coin tranquille, ou peut-être avoir une famille.
J: Je suis surpris de voir le major répondre à cette question avec autant de légèreté.
E: Mon esprit est actuellement rempli de questionnements sur le monde, donc je ne suis pas en mesure de rêver. Mais, quoi qu’il en soit, vous pouvez dire que j'ai des rêves tout à fait communs.
L: Comme c'est intéressant. Tes enfants ne seront pas mignons, c'est sûr.
E: Et vous, Livaï ? Voulez-vous passer de héros à politicien ?
L: C'est impossible. Comment pouvez-vous me demander quelque chose d'aussi évident ?
J: Parlez-nous de vos rêves, caporal-chef.
L: Tout comme ce mec, mon esprit n'a pas de place pour les rêves en ce moment. Cependant, si vous voulez que je vous donne une réponse comme ça, pour parler, alors ... pourquoi ne pas ouvrir une boutique de thé noir ?
E: C'est très intéressant également ! Passer de héros qui voltige partout en abattant des titans en masse, à propriétaire d'un délicieux tea shop dans l’enceinte des murs...
J: Vos deux réponses sont tellement inattendues. Cela peut-il s’expliquer par le fait que vous êtes confrontés à de dures réalités en ce moment ?
E: Oui. La poursuite de nos propres rêves est moins importante que la construction d'un nouveau monde pour l’humanité, un endroit où les hommes pourraient accomplir leurs propres rêves.
L: Je ne me soucie pas beaucoup de ma propre personne, mais y penser est assez amusant.
J: Eh bien, c’est le moment de conclure cette interview. Veuillez, s’il vous plaît, adressez quelques mots de conclusion aux lecteurs.
L: ... Ce serait à Erwin de s’en charger, vous ne croyez pas ? Que ce soit dans le passé, dans le présent ou dans le futur, je ne m’occupe que du combat physique.
E: En effet, il te suffit de te laisser porter par l’interview. Tant que cela véhicule auprès de tout le monde l’idée que les soldats... que nous sommes tous des humains ordinaires, c'est plus que suffisant. J'aimerais solliciter de votre part un soutien inconditionnel quant aux décisions remplies de détermination que nous prenons. Continuez à croire en nous et à me confier l'avenir de l'humanité.
J: Merci beaucoup.
Bien qu'Erwin et Livaï se montrent prudents avec les mots qu’ils emploient, ils ont tous deux exprimé beaucoup de choses. A travers leurs réponses, nous pouvons sentir qu’ils sont totalement dévoués à leur devoir et qu’ils ont confiance en leurs subordonnés, ainsi que l'un envers l'autre.
A la fin, les deux héros du Bataillon d'exploration se lèvent en silence et saluent. C'est un geste qui montre non seulement qu’ils ont juré d’offrir leur cœur à l'humanité, mais qui reflète également leur forte détermination.
En tant que dirigeants du Bataillon d'exploration, ils pourraient nous apporter un jour les ailes de la liberté.
C’est remplis de confiance dans l'avenir que nous mettons un point final à cette interview.
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ngocdancamille · 2 years
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''Armin & Connie: S’abriter de la pluie” (SNK Shorts Stories - Traduction FR)
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A Shelter from the rain, Vol. 04 Armin Arlert & Connie Springer
Une petite traduction non-officielle faite de ma patte. Les short-stories (Smartpass) sont des histoires courtes officielles approuvées et relues par Hajime Isayama. Elles sont publiées dans une application japonaise ‘‘AU’‘.
Source: https://snk-smartpass.tumblr.com/post/188473199629/shelter-from-the-rain-vol-04-armin-arlert
- Par ici, Connie!
Les nuages qui avaient recouvert la ville en début d’après-midi, prirent en ampleur et devinrent gris, pour soudainement dévoiler une averse. Les deux jeunes hommes qui faisaient leurs emplettes au marché, coururent pour s’abriter sous un bâtiment qu’ils trouvèrent au fond d’une ruelle. 
- Hé, Armin, ça devrait bientôt s’éclaircir, non?  - Oui… Les nuages se déplacent vite.
Armin pointa du doigt le ciel, où les nuages défilaient. Or, à côté de lui, Connie regardait tout autre chose. 
- Regarde ces petits morveux… - Ils ont l’air de déborder d’énergie… 
Ils purent entendre les enfants s’exclamer de joie tandis qu’ils gambadaient innocemment sous la pluie soudaine. 
- Ça doit être bien… 
Armin et Connie se regardèrent après que ces mots soient sortis de leur bouche en même temps.
- Pourquoi tu dis ça?  - Et toi, pourquoi tu dis ça?  - Hé bien… répondit Armin, détournant le regard tandis que la pluie battait contre le toit. Je n’étais pas le genre d’enfant qui jouait avec les autres. Voilà pourquoi. 
****
Armin était perçu comme un dissident lorsqu’il était petit. Il s’intéressait à ce qui se situait au-delà des murs, et lorsqu’il essayait d’en parler aux autres enfants, il finissait par se faire rejeter et harceler par ces derniers.
En écoutant son histoire, Connie fut grandement surpris. 
- J’étais persuadé que tu étais populaire vu que tu es intelligent.  - Et qu’est-ce qu’il en était pour toi, Connie?  - Je me faisais aussi harceler dans mon village parce que j’étais bête et petit. Connie se gratta le nez et regarda les enfants. Et je suis vraiment stupide. Ils m’ont même abandonné dans les bois à l’extérieur du village, en pensant que je n’arriverais pas à retrouver le chemin du retour.
- Et tu as réussi?
- Je n’y suis pas arrivé… A ce moment-là, il a commencé à pleuvoir d’un coup, tout comme aujourd’hui… Je me suis perdu, et j’étais trempé. Je me suis mis à pleurer.
Alors que la pluie s'intensifiait, les enfants qui jouaient commencèrent à prendre refuge sous un toit. 
- Ma mère est finalement venue me chercher. J’ai honte de dire ça, mais… - Pour moi aussi… C’était pareil, renchérit Armin. Il vit les enfants se rassembler afin de s’occuper d’un de leur ami qui avait attrapé froid. C’était un jour de pluie… et je ne pouvais pas bouger car on m’avait frappé. Mais Eren et Mikasa étaient venus me récupérer et nous étions rentrés tous les trois sous le même parapluie. J’avais tellement honte à l’époque, mais… 
Armin leva les yeux. 
- Maintenant que j’y repense, ils me prouvaient qu’ils étaient mes amis. Je suis content de ne pas avoir décliné leur aide.  - Oh. Donc j’aurai dû voir que ma mère me montrait qu’elle tenait à moi, mmh.  - Oui… sans doute. Armin opina du chef puis observa le ciel. Les épais nuages se dispersaient, et se reflétaient dans ses yeux.
****
- Et si on y allait? On dirait qu’il va s’arrêter de pleuvoir.  - Hé… - Qu’est-ce qu’il y a? Demanda Armin, qui regarda Connie rire, de façon perplexe.  - Pour être tout à fait honnête, je pensais qu’on avait rien en commun, toi et moi. Je n’ai pas pu m’empêcher de rire.  - Vu de cette façon, c’est vrai. Armin gloussa à son tour. 
Tandis que la pluie s’estompait, la radieuse fin de journée assécha le sol pavé, puis illumina les deux jeunes hommes qui regagnaient la ville en courant. 
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ngocdancamille · 2 years
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Smartpass SNK - Présentation
Les short-stories (Smartpass) sont des histoires courtes officielles approuvées et relues par Hajime Isayama. Elles sont publiées sur une application japonaise ‘‘AU’‘. Il n'y a pas de traductions françaises officielles de ces Smartpass. Je réalise sur ce blog quelques traductions des histoires qui m'ont particulièrement touchées. En revanche, une personne sur tumblr a également réalisé de nombreuses et fabuleuses traductions que vous pouvez retrouver ici: https://snk-smartpass-traduction.tumblr.com/post/657507580577497088/table-des-matieres-du-blog#notes
Enjoy!
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SHORT STORIES 4 - Bonne nuit, fais de beaux rêves ! : Acte II - Chap. 04 : Livaï
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[ Texte en anglais : ici @tsuki-no-ura​ ) ]
[ L’histoire se situe à la fin de la saison 3, après la mission de reconquête du mur Maria. Eren et Mikasa sont encore enfermés pour avoir désobéi à Livaï. ]
On a tous besoin d’une obsession pour tenir et continuer à avancer, a dit l’homme qui l’avait élevé.
On raconte que cet homme était lui-même obsédé par sa propre force. C’est pourquoi, s’accrochant à un grand rêve, il s’était placé à la tête d’une organisation criminelle. Beaucoup de gens ne sont poussés à l’action que parce qu’ils poursuivent un rêve.
Livaï connaissait un individu qui, lui aussi, avait poursuivi un rêve. A l’époque où ils s’étaient rencontrés, il pensait qu’Erwin - c’était le nom de cet individu – ne se battait que pour le bien de l’humanité et défendait une noble cause. Grâce à sa personnalité, il avait rassemblé autour de lui de nombreux compagnons d’armes. On pouvait juger que les plans élaborés par Erwin, quoique pragmatiques, étaient dénués de toute humanité ; cependant, puisqu’ils donnaient toujours les meilleurs résultats, Livaï avait décidé de lui faire confiance.
Par ailleurs, même un homme tel qu’Erwin, à moitié conscient dans ses derniers moments, était mort en repensant à son enfance.
Les rêves, en ce sens, servaient à guider les hommes. D’un autre côté, ils les éloignaient peut-être parfois du droit chemin, en les entraînant un peu trop loin.
*
En rebouchant le mur Maria et en mettant en place un programme pour éliminer les titans restants dans l’enceinte, ils devaient pouvoir améliorer l’état du monde. Cependant, autour de Livaï, rien n’avait changé. Il était toujours entouré des mêmes visages, encore plus déprimés qu’avant.
« Hep, Livaï ! Désolée, j’ai pris un peu de thé sans te demander. J’ai tout essayé, mais je n’arrive pas à me tenir éveillée. »
Sa supérieure au visage exténué était Hansi. Même si la nuit était déjà bien avancée lorsqu’Hansi s’arrêta, elle portait encore sa veste militaire.
« Avec un peu de chance, ce thé aura meilleur goût que celui qu’on nous fournissait avant, puisque les Brigades spéciales ont reçu le même. Ha ha… La nuit blanche se passe bien ! »
Depuis qu’elle s’était retrouvée à la tête du Bataillon d’exploration à la suite d’Erwin, elle modérait son langage et son comportement quelque peu extravagant. Livaï, comprenant qu’elle essayait toutefois de maintenir tant bien que mal son ancienne réputation, perdit l’envie de lui lancer une réplique cinglante.
« … Fais ce que tu veux. »
Auparavant, Hansi avait poursuivi un rêve bien à elle, et elle aurait dû continuer à aller vers cet objectif ; cependant, son attitude avait considérablement changé ces derniers temps - peut-être à cause du poids que faisait peser sur elle la fonction de Major ? ou bien celui de la dure réalité à laquelle ils étaient désormais confrontés, à savoir que le monde entier était leur ennemi.
« Hé, les jeunes ! Vous êtes encore debout ?
- … Oui, pour porter les provisions dans la chambre de Sasha... »
Même ses jeunes subordonnés avaient des visages abattus. Ils n’étaient encore que des enfants, mais ils affichaient des expressions qui faisaient penser qu’ils avaient vécu l’Enfer.
Bien entendu, c’était tout à fait compréhensible...
« … Très bien. Quand vous aurez fini, allez directement vous coucher. »
Livaï, qui n’avait même pas le courage de soupirer, se retira dans sa propre chambre.
*
Un vaste lac s’étendait devant lui. Un lac immense : la rive opposée n’était même pas visible.
Aucune couleur. Il n’y avait qu'un blanc éclatant qui renvoyait la lumière du soleil. Kenny - l’homme qui l’avait élevé - et l’ancien roi avaient certainement contemplé une scène semblable, face au lac.
En ce moment-même, Livaï devait être allongé dans son lit, à la caserne. Si tel était bien le cas, alors ce spectacle n’était rien d’autre qu’une illusion. Ce n’était même pas un objectif, comme ceux que les gens se fixaient volontairement, mais un simple rêve.
« Allons voir la mer… L’eau salé s’étend jusqu’à l’horizon... »
Au milieu de ce rêve retentirent les mots que le jeune homme avaient prononcés. Ils provenaient des souvenirs de Livaï. Ce jeune homme n’avait pas encore perdu de vue son propre rêve. Il se projetait intensément dans le futur.
« Ce moment où tu as choisi Armin à ma place... »
Il entendit derrière lui une autre voix. La voix d’un homme qui n’était plus de ce monde.
« Est-ce parce qu’il est en mesure de prouver que son rêve à lui sera bénéfique à un plus grand nombre de personnes ? »
Ces paroles provenaient de son imagination. En d’autres termes, ce n’est qu’une hallucination, jugea Livaï à juste titre.
Même s’il était conscient de cela, il tendit l’oreille - peut-être parce qu’il voulait croire que ces paroles contenaient une part de vérité ?…
*
Le lendemain, la première personne qu’il croisa fut Armin, qui passait avec un cahier à la main et les bras chargés de livres. Il paraissait prêt à aller rejoindre à son ami d’enfance.
« Tu vas encore lui rendre visite en cellule disciplinaire ?
- Pardon ?… Ah, oui…. Je me dis que peut-être des souvenirs lui reviendront, qui pourraient étayer les informations que nous avons… On ne sait jamais... »
Le jeune homme qui fit cette réponse ne baissa pas le regard, bien qu’il eût l’air troublé.
Il y avait encore de l’espoir en lui, malgré la situation désespérée dans laquelle ils se trouvaient…
« Hum… Avez-vous besoin de quelque chose ?
- Non… c’est bon. Tu peux y aller. »
Un jour prochain, Armin emmènerait sans doute le groupe contempler la mer, et leurs visages abattus retrouveraient un peu de leur gaîté d’avant.
La mer que Livaï avait vue en dormant n’avait aucune couleur. Mais si jamais elle existait réellement, elle devait avoir, en théorie, comme un lac profond, une couleur similaire à celle du ciel.
La même couleur que celle qu’il voyait dans les yeux du jeune homme - ce dernier les cligna avant de lui tourner le dos. C’était également la couleur des yeux d’Erwin, qui ne les ouvrirait plus jamais.
… La voir en vrai, aller vérifier de ses propres yeux à quoi elle ressemblait, serait une bonne chose. Telle était la nature du Bataillon d’exploration.
L’espoir qui l’avait animé dans le passé et l'espoir qu’il avait pour le futur se rejoignirent à ce moment-là - avant de s’évanouir bientôt, lorsque le vent de la dure réalité se lèverait.
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CLASROOM LEARNING TIME - Chap. 04 : Eren – La criminalité au sein des murs - Partie 2
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[ Texte en anglais : ici ( @tsuki-no-ura) ]
[ La série Classroom learning time rassemble des histoires qui traitent de sujets de société à l’intérieur des murs (la criminalité, le sel, la corruption, ...). Les histoires ont été publiées sur l’appli Au Smartpass en 2015 et les personnages concernés sont : Armin, Sasha, Hansi, Eren, Marco, Jean, Nile, Mike, Reiner, Annie, Hannes, Dita Ness, Ymir, Connie, Livaï, Marlowe, Mikasa, Grisha, Historia, Dot Pixis, Bertolt, Rico, Moblit, Dimo Reeves et Erwin. Seule la deuxième partie de l’histoire d’Eren et la première partie de l’histoire de Livaï sont disponibles en ligne. Source : ici ]
Une corruption qui court les rues
Dans l’ancien siège du Bataillon d’exploration, Eren et l’escouade chargée de le surveiller avaient passé la matinée à nettoyer le vieux château, où ils logeaient temporairement. Ils s’étaient ensuite retrouvés autour d’une table, une tasse de thé à la main. Eren demanda :
« Hum… Pour revenir à la conversation de ce matin, à propos des enlèvements…
- Tu veux savoir ce qu'il advient des gens qui se sont fait enlever, une fois qu’ils ont été vendus ? Il est facile de deviner ce qui leur arrive en temps normal… Mais depuis qu’on a abandonné le mur Maria, on dirait bien que le trafic d’êtres humains est moins important qu’auparavant… maintenant que j’y pense, difficile de savoir ce que deviennent les victimes aujourd'hui. »
Un peu plus tôt dans la matinée, ils avaient discuté de l’incident qui était arrivé à Hansi : celle-ci avait croisé la route d’un pickpocket, ce qui l’avait amené à mettre au jour une organisation criminelle active, laquelle était impliquée, en outre, dans le trafic d’êtres humains. Eren, quand il était petit, avait lui aussi eu affaire à ces criminels : il était venu en aide à Mikasa, qui allait visiblement se faire kidnapper par des trafiquants d’êtres humains. Le jeune homme voulait alors savoir ce qui serait arrivé à son amie d’enfance s’il avait échoué à la sauver ce jour-là…
« Je n’ai pas bien entendu ce que disaient les ravisseurs… Ils parlaient de vendre Mikasa dans la Capitale, ou quelque chose comme ça. »
Le matin, Livaï avait motivé ses subordonnés à faire le ménage en promettant de leur donner plus de détails sur le trafic d’être humains à la fin de leur corvée. Il prit alors la parole, sa tasse de thé à la main :
« C’est exact. Avant la chute du mur, certains riches aux mœurs dépravées s’intéressaient à ces personnes… comme ton amie… qui sont de type asiatique et ont des yeux ou des cheveux d'une couleur inhabituelle… Il existe un marché noir pour l’achat de telles personnes. »
Petra frissonna et fronça les sourcils :
« Acheter et vendre des êtres humains... c’est ignoble.
- Ouais, tu as raison, poursuivit Livaï. Ces trafiquants, ainsi que les victimes qui réussissaient à fuir les riches auxquels elles avaient été vendues, se cachaient dans les Bas-Fonds de la Capitale royale… Je crois qu'on ne les traitait pas là-bas comme des êtres humains : tout le monde les regardait de travers. Ton amie d’enfance, Eren, serait devenue le jouet de quelque riche si tu ne l’avais pas sauvée ce jour-là… Vêtue de beaux habits, trimballée à droite et à gauche comme une poupée.
- Mikasa serait... »
Eren pâlit et grinça des dents. Erd, en voyant la réaction de son jeune camarade, pencha la tête sur le côté :
« Caporal, qu'en est-il de ce trafic aujourd’hui ? Même si les victimes sont traitées comme des animaux, il faut de l’argent pour leur acheter de quoi manger et s’habiller, n’est-ce pas ? A l’heure actuelle, depuis que le mur Maria est tombé, certains individus qui étaient riches avant se sont retrouvés sans argent ; il est possible que certains acheteurs ne soient plus en mesure de subvenir aux besoins de leur jouet.
- Parmi celles qui avaient été achetées, les victimes qui ne pouvaient plus être entretenues par leur propriétaire ont pris part aux opérations de reconquête du mur il y a quatre ans… Pour reprendre les mots de ce vieillard, elles ont été sacrifiées pour réduire le nombre de bouches à nourrir. C’est révoltant… Mais si je me fie à ce que j’ai entendu de la bouche de quelques riches qui font partie de nos mécènes, c’est bien ce qui s’est produit.
- C’est horrible, en effet. »
La conclusion morose de Gunther mit fin temporairement à la discussion…
*
La journée fut terriblement chargée : marche d’entraînement, nettoyage des parties du château qui n’avait pas pu être fini en un jour, et expériences sur les pouvoirs de transformation d’Eren.
Quand ils purent enfin souffler, les soldats se retrouvèrent à nouveau autour d’une table pour dîner. Puisque l’escouade d’Hansi avait supervisé ce jour-là les expériences sur le jeune homme, elle était également présente au repas.
« Au fait, dit Hansi, à propos de l’affaire du pickpocket : Moblit a reçu un accusé de réception de la part des Brigades spéciales. Elles nous remercient d’avoir mis au jour cette organisation criminelle, et apparemment le chef du réseau se cache, pour une raison indéterminée, dans les Bas-fonds de la Capitale royale. Il est fort probable qu’une enquête plus poussée et à plus large échelle soit menée. Cependant, ce sont les Brigades spéciales elles-mêmes qui vont s’en occuper. »
Toutes les affaires concernant l’ordre public au sein des murs relevaient de la responsabilité des Brigades spéciales et de la Garnison. Le Bataillon d’exploration était tenu en dehors de ces affaires. Le lieutenant d’Hansi hocha imperceptiblement la tête en prenant la lettre que lui tendit négligemment sa supérieure, avant de la mettre dans sa poche.
« Une enquête… qui va être remise aux mains de la fameuse Première division des Brigades spéciales… Combien de temps avant qu’ils ne soient corrompus dans cette affaire ? J’aimerais bien le savoir.
- Ils mèneront l’enquête jusqu’au moment où cela va gêner les nobles, non ?… Ils sont obligés d’aller jusque là s'ils veulent qu'on les achète et que l'enquête leur soit bénéfique. »
En entendant l’échange moqueur de Livaï et Hansi, Eren demanda :
« Il y a une collusion entre les criminels et les nobles ?
- Ah, durant la formation des cadets, on vous parle du fonctionnement de la société, mais sans entrer dans les détails, n’est-ce pas ?… Pour répondre à ta question : c’est exact. Je mentirais si je te disais qu’il n’y a pas de collusion entre eux.
- Pour la contrebande de produits sur le marché noir, l’assassinat de rivaux dans les affaires… de nombreux riches recourent aux services de criminels. Ces derniers étant des professionnels, il est très difficile de retrouver leur trace. Même si, par le plus grand des hasard, l’un d’eux se fait attraper, il lui suffit de feindre l’ignorance la plus totale. Si des soldats un peu trop honnêtes essayent de remonter jusqu’au commanditaire, on verse alors de l’argent à l’ensemble du corps d’armée qui mène l’enquête, sous la forme d’une donation. Ce procédé est assez courant.
- Ah bon ? On laisse ces gens faire ce qu’ils veulent… et personne ne fait rien pour les arrêter ? »
Eren éleva la voix et donna l’impression qu’il allait bondir de sa chaise. Afin de calmer le jeune homme, Petra dit en soupirant :
« Je comprends ce que tu ressens, Eren. Cependant, même si c’est de l’argent sale, nous en avons besoin pour financer nos activités. Par les temps qui courent, les coupes budgétaires que subit le Bataillon d’exploration ne nous permettraient pas de mener à bien nos missions de façon indépendante... »
Calmé par les paroles de sa camarade, Eren se tut. Il prit conscience que son objectif - le seul lui tenait vraiment à cœur -, exterminer les titans, demandait aussi des fonds ; et que les individus qu’il avait devant lui, à savoir Livaï, Hansi, et leurs subordonnés, ainsi que les autres hauts gradés du Bataillon d’exploration, travaillaient dur pour récolter cet argent.
*
« ...Est-ce qu'aujourd'hui j’ai révélé à Eren trop d'informations qui peuvent le perturber ? » murmura Livaï au moment où il croisa l’escouade d’Hansi qui s’apprêtait à retourner dans son campement pour la nuit.
Eren était parti se coucher lui aussi, et les subordonnés de Livaï avaient commencé leurs tours de garde pour le surveiller.
« Il allait apprendre ces informations tôt ou tard. Qu'il les entende de cette façon ou d'une autre, qu'est-ce que cela change? »
Devant l’attitude détachée d’Hansi, Livaï fit clapper sa langue – non pas par agacement parce qu’il avait posé une question stupide, mais plutôt à cause de la situation dans son ensemble.
« …Le jour où Eren deviendra quelqu’un d’important, j’espère qu’on vivra dans une époque où les soldats ne seront plus obligés de s’écraser et faire des courbettes devant ces satanés nobles. Car ce gamin en est bien incapable : il a une tendance à l'insoumission.
- Pareil pour toi : je suis sûre que si tu n’avais pas Erwin et Mike pour t’épauler, faire les visites de courtoisie avec toi, etc, tu serais incapable de gérer les relations avec les nobles.
- Je n’ai pas besoin d’entendre ça venant de toi, la Binoclarde, qui endors tout le monde avec des tirades à n’en plus finir sur le charme que dégagent les titans ! »
Moblit émit un « Oh ! » en s’interposant entre Hansi et Livaï, qui s’étaient lancés dans un échange de répliques sans fin. Il fit un bref salut et dit :
« Chef d’escouade, allons-y. Les chevaux sont prêts.
- Très bien. On se voit demain, Livaï. Je compte sur toi. »
Du haut de son cheval, Hansi ajouta en s’éloignant :
« Enseigner à un petit nouveau les réalités de ce monde, n’est-ce pas une chose formidable que tu réalises en tant que supérieur ? Je pense que tu ne dois pas t’en vouloir pour ça. »
En regardant, les yeux dans le vide, la lumière des torches qui s’éloignaient, le soldat le plus fort de l’humanité soupira et dit :
« Les réalités du monde, hein ? S’il n’y avait que les titans, ce monde serait ennuyeux... Quel sujet compliqué. »
Il tourna les talons et referma la lourde porte du château.
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CLOSE-UP INTERVIEW - Erwin et Livaï - Partie 1
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[ Texte en anglais : ici ( @yusenki ) ]
[ Traduction de @fallenrazziel . Merci beaucoup pour cette traduction déjà existante ! J'ai apporté quelques modifications personnelles, mais sinon la traduction était déjà très fidèle au texte de base ! ]
____________________________________________________________
Les deux héros du Bataillon d'exploration se sont finalement décidés à parler. Le major du Bataillon, Erwin Smith, détend son impressionnante carrure dans le canapé, ses habituels yeux bleus dans l'attente de l'entretien. La couleur de ses yeux est semblable à celle des vastes cieux, symbolisant le désir de liberté de l'humanité.
Le caporal-chef Livaï est assis, les deux jambes appuyées sur une autre chaise. À première vue, il semble nonchalant. Cependant, la lueur dans ses yeux acérés lui donne une aura d'inaccessibilité.
Le moment d'interroger les deux membres les plus importants du Bataillon est finalement arrivé.
Journaliste (J): Merci à vous deux d’avoir pris de votre temps pour cette interview, malgré votre emploi du temps chargé.
Livaï (L): Abrégez et posez-nous directement vos questions.
Erwin (E): C'est une façon d’améliorer notre image. Tant que cela est bénéfique pour le Bataillon, je répondrai à n’importe quelle question.
J: Merci beaucoup, Major.
L: Vous êtes au courant ? Cette interview ennuyeuse est l’idée Erwin à la base !
E: C'est vrai. Après tout, même les Brigades spéciales souhaiteraient une meilleure entente entre les civils et les soldats ordinaires. Je suis vraiment content que tout le monde ait mis du sien pour que cela arrive. Cela a augmenté le soutien aux militaires.
J: Belle réalisation, en effet ! Eh bien, passons à l'entretien. Vous êtes tous deux membres du Bataillon d'exploration, et vous avez choisi de le rejoindre même si l'humanité vit actuellement paisiblement au sein des murs. Puis-je savoir quelles sont vos raisons ?
E: Mes raisons... Je les ai déjà exposées à d’autres, alors je vais être honnête avec vous. Comment dire ... Je suis très intéressé par la vraie nature du monde en dehors des murs, et aussi par l'histoire de l'humanité avant son installation derrière les murs.
J: Depuis que vous êtes enfant ?
E: Exact... Je n'en dirai pas beaucoup plus ici. J'étais juste un enfant curieux et j'ai toujours posé beaucoup de questions, puis je suis devenu soldat dans le Bataillon d'exploration. C’était une évidence pour moi.
J: Et vous caporal-chef Livaï ? Selon les rapports, vous n'avez pas suivi la formation habituelle.
L: Hmph, même les ragots non fondés se répandent partout. Écrivez ce que vous voulez.
J: Toutefois, nous souhaiterions vérifier cette information.
E: L'enrôlement de Livaï ... s’est faite des circonstances très particulières. Elles comportent beaucoup d'informations confidentielles... alors nous ne pouvons pas trop en révéler.
L: En gros... je suis différent des autres recrues car je n'ai pas suivi de formation militaire. Cette information est correcte. En ce qui concerne l'équipement 3D et mes autres compétences en combat ... disons simplement que je suis autodidacte.
E: Je l'ai croisé par hasard dans les bas-fonds, j'ai parlé à des officiers haut placés et je l'ai enrôlé dans le Bataillon. C'est tout ce que je peux dire officiellement.
J: Caporal-chef, pourquoi n'avez-vous pas refusé ? Il est tout à fait possible pour quelqu'un ayant des capacités physiques comme les vôtres d'échapper aux soldats du Bataillon.
L: Eh bien ... Je ne veux pas être bouffé par les titans. Après être allé de l’autre-côté des murs une fois... mon point de vue a commencé à changer.
J: C'est-à-dire...
L: C'est l'air. L'air à l'extérieur des murs ... est beaucoup plus pur que tout l'air pourri que j'ai pu respirer avant. J'ai finalement compris qu'il y avait des endroits où l'air était pur.
J: Donc, cela signifie-t-il que vous êtes prêt à risquer jusqu'à votre propre vie afin de reprendre ces terres pour l'humanité ? Est-ce votre manière de penser ?
L: Comment je peux dire ça… Ces titans à l’extérieur des murs, ils m’emmerdent.
E: Je crois que c'est bien ce qu'il veut dire. Livaï n'est pas vraiment doué avec les mots.
L: Désolé ... Je suis pas comme toi, naturellement à l'aise avec les mots et capable d’emberlificoter les types importants.
J: Donc, en tant que membres les plus importants du Bataillon, quelles sont vos responsabilités quotidiennes ?
E: Avec les hauts responsables, je rends compte des expéditions extérieures et je fais en sorte que les plans stratégiques soient approuvés par le gouvernement. Avec mes subordonnés, je lis tous les rapports détaillés des chefs d’escouade et j'analyse le potentiel de chaque unité de combat du Bataillon. Je discute également avec des nobles et des marchands pour assurer un financement et un soutien au Bataillon... Et ce qu'ils demandent en retour... peut être disproportionné et vraiment excessif.
L: Puisque le grand Major a tellement à faire, d'excellents lieutenants lui sont nécessaires. Malgré ça, ce gars invente des stratégies qui ne sont connues que d’un petit nombre d’individus, donc personne ne sait vraiment ce que représente sa charge de travail.
J: Et vous, caporal-chef Livaï ?
L: Ce qui est sûr, c’est que j'ai moins de paperasse à faire par rapport à Erwin. Il est plus important pour moi d'entretenir ma condition physique.
J: Vous voulez dire que vous participez également aux entraînements de manœuvre 3D, d’équitation et de combat, comme les autres soldats ?
L: Bien sûr. Si un titan apparaissait ici demain et que j’ai été négligeant et manqué d'entraînement, je le payerais de ma vie.
J: Je vois. Et vous, Major ?
E: Même si je n'ai pas autant de temps que Livaï, je ne loupe pas les sessions d’entraînement. En raison de la nature du Bataillon, en tant que major, je ne peux pas rester inactif ou devenir un poids sur le champ de bataille. Si je laissais mes subordonnés aller seuls sur le terrain, je ne pourrais pas connaître les situations réelles auxquelles ils sont confrontés en dehors des murs, même avec un entraînement intensif. Nous ne pouvons pas prévoir quand un Déviant va surgir et attaquer.
J: Je vois. Donc, même si votre grade est élevé, cela ne change rien au fait que vous participiez encore aux expéditions. C'est une caractéristique propre au Bataillon.
L: Il n'y a vraiment aucune différence entre un major et une nouvelle recrue lorsque nous engageons le combat face aux titans.
E: Exactement.
J: De plus, la promotion en grade dans le Bataillon dépend bien du nombre de titans tués ?
E: Bien que les aptitudes au combat soient prises en compte à ce niveau-là, être promu implique également que le gradé aura la charge d’un nombre plus importants de vies humaines, celles de ses subordonnés. Cela a une grande influence dans la décision finale que nous prenons.
L: Je ne sais pas comment le major précédent fonctionnait, mais tout ce qu’on peut dire à propos d'Erwin qui "sacrifie ses subordonnés" s’explique par la prise décisions qui sont tout à fait légitimes et qui valent la peine d’être soutenues.
E: Ne me rabaisse pas comme ça, Livaï. C'est toujours un crève-cœur, tu sais.
L: Ha ! Qui sait…
J: Alors, qu'en est-il de vos vies privées ? À en juger par vos réponses précédentes, il semblerait que vous n'ayez pas beaucoup de temps libre pour vous.
E: Si mon état physique est mauvais même à l’intérieur des murs, alors il est évident que je ne pourrais rien faire de bien à l'extérieur. Je délègue le travail à des subordonnés afin d’avoir un peu de temps pour me reposer.
L: Je pense aussi que c'est notre droit. Nous devons nous reposer quand on en a le temps, en dehors de l’entraînement quotidien dont nous avons parlé plus tôt.
J: Alors, que faites-vous ?
L: Tout d'abord, un nettoyage général, qu’il n'est généralement pas possible de faire tous les jours. En temps normal, je peux enlever toute la poussière visible à l'œil nu. Mais lorsque les fenêtres et les bureaux doivent être briqués, et que les meubles doivent être déplacés pour atteindre tous les recoins... cela ne peut être fait que sur mes jours de congé.
J: Nous avons entendu les rumeurs selon lesquelles vous étiez un maniaque de la propreté.
L: ... N'est-ce pas évident ? Je demande à tous mes subordonnés de nettoyer à fond leur chambre.
E: Il existe de nombreuses perspectives différentes dans ce monde. Regarde Hange : c’est ton exact opposé.
J: Au cours de l'entretien avec le chef d'escouade Hange, elle a mentionné qu'elle avait été attaquée par le caporal-chef Livaï. Et après s'être réveillée, elle semblait avoir pris une douche.
L: Ah... cette Quatre-yeux répugnante. Nous n’abordons pas le sujet de la saleté au travail, mais vous ne voudriez certainement pas vous trouver près d'Hange durant vos jours de repos. J'ai donc rassemblé des subordonnés qui foutaient rien et j'ai fait un "nettoyage".
J: Et en ce qui vous concerne, major Erwin ? Avez-vous des hobbys ?
E: Mes hobbys ...? Je les ai oubliés depuis longtemps. Durant mon temps libre, je m’efforce de remettre en condition mon corps et mon esprit. En faisant cela, je peux optimiser mon efficacité au travail.
L: Il est inutile d'interroger Erwin à propos de quoi que ce soit en dehors du travail. Tout va revenir à son devoir en tant que major. C'est chiant comme la mort.
J: Il consacre son cœur à son devoir. Eh bien, avez-vous des centres d'intérêts, caporal-chef Livaï ?
L: ... Si vous considérez le fait de collectionner des trucs comme un centre d'intérêt, alors on peut dire que le mien, c’est le thé noir.
E: Soit dit en passant, Livaï, tu as récemment utilisé notre budget pour acheter du thé, n'est-ce pas ? Les comptables se sont plaints à moi.
L: Je l'ai acheté à un marchand qui parraine le Bataillon, donc ça ne devrait pas poser de problème. Ce mec a déclaré que c'était "le thé préféré du soldat le plus fort de l'humanité" et il s’est fait beaucoup d'argent. Il a également partagé les bénéfices avec le Bataillon.
J: Même s'il semble penser à lui en premier, le caporal-chef se préoccupe en réalité du Bataillon.
E: ... Très bien, alors.
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SHORT STORIES 5 - A l’abri de la pluie : Edition spéciale : Hansi et Livaï (2/5)
[ Texte en anglais : ici ( @attackoncoffee1988 ) ]
La bibliothèque poussiéreuse
L’endroit où le Bataillon d’exploration avait décidé de se réfugier pour s’abriter de la pluie était un ancien château - mais qui possédait malgré tout des fondations solides. La pluie battante fouettait les larges fenêtres et son écho se répercutait dans toutes les pièces, ce qui rendait l’atmosphère bruyante.
« Je n’en crois pas mes yeux !… Cette montagne d’ouvrages est un vrai trésor !! Cet ancien système d’écriture… Si seulement je pouvais le décoder… Quoi ?!! Je n’arrive toujours pas à déchiffrer ça ! »
La personne qui était occupée à farfouiller gaiement dans les documents avec sa vivacité habituelle était Hansi. Elle tournait le dos à la porte.
« Hé, Binocles ! Tu as autorisé les membres de ton escouade à se balader librement dans ce château, sans leur donner d’ordres ?
- Ah, Livaï. Ce n’est pas tout à fait exact : Moblit est en train de gérer les affaires de chacun. C’est un excellent subordonné, d’une valeur inestimable, n’est-ce pas ? »
Hansi gardait le dos tourné. Elle était plongée dans ses recherches et parcourait divers ouvrages très anciens et des manuscrits remplis d’illustrations. Cette pièce semblait avoir été jadis une bibliothèque. Hansi essaya alors d’attraper un livre rangé sur une étagère trop haute pour elle, et vacilla.
« Aaaaah !
- Tss ! »
Elle fut responsable de la chute de nombreux livres qui s'abattirent d’un bloc sur le sol, et Livaï eut tout juste le temps d’attraper Hansi par le col pour la tirer vers l’arrière.
« Ouah… Tu m’as sauvé la vie, Livaï. Si tous ces livres étaient tombés sur moi, j’aurais pris un sacré coup sur la tête.
- Ne t’inquiète pas : ça n’aurait pas changé grand chose. Franchement, tu devrais faire un peu plus attention au monde réel qui t'entoure. »
Hansi remit en place ses lunettes qui pendaient. Puis elle enleva la poussière sur le livre qu’elle venait d’attraper.
« Regarde ce livre, par exemple… Il me fait penser aux nombreux ouvrages et aux étiquettes des provisions qui se trouvent dans cet ancien château, dans l’enceinte du mur : ils sont remplis d’écritures que nous ne sommes incapables de déchiffrer pour l’instant. Les ruines dans l’enceinte des murs qui renferment ce type de vestiges du passé sont innombrables. C’est bien la trace d’une civilisation disparue, n’est-ce pas ?
- Tu n’as pas besoin de me montrer l’étendue de tes réflexions. Je sais déjà que tu es brillante. C’est pour ça que ta vie est précieuse, je te rappelle. Si je n’avais pas été là, en ce moment-même, un livre aurait pu tomber sur toi, frapper un point sensible et te briser le cou.
- Tu es gentil. »
Livaï sentit comme de l’agacement monter en lui. Il afficha volontairement une expression de mécontentement. Il détestait qu’on décrive sa personnalité en ces termes.
« Tu le fais exprès : tu sais que je déteste qu’on dise ça.
- Ha ha ha ! Je ne peux rien te cacher, hein ? »
Hansi s’assit en se laissant tomber lourdement sur le sol. Elle leva la tête tout en ouvrant le livre :
« Quelle affaire t’amène, alors qu’on vient tout juste d’arriver ? Tu es venu me demander quelque chose, non ?
- Ah, oui : c’est à propos d’Eren. Il demande la permission de se balader librement dans ce vieux château et souhaite qu’en tant que soldats expérimentés nous lui donnions notre accord pour qu’il sorte du sous-sol.
- Il n’y a pas de danger. Les murs extérieurs ont été construits avec une technique solide. Par ailleurs, si Eren se transformait en titan – ce qui a peu de chances d'arriver – et qu’il faisait sauter la toiture, il y a pas mal de points d’ancrage sur la tour pour notre équipement de manœuvre tridimensionnelle… Ah, si seulement j'arrivais à comprendre le sens de ces inscriptions en potassant les informations contenues dans ces livres et ces documents... dit Hansi négligemment.
- D’accord. Je vais aller lui dire. Une dernière chose…
- Oui ?
- Avant de te lancer dans tes recherches sur cet endroit, sèche les habits qui sont sur toi. On voit à travers ta chemise : c’est indécent. »
Il pointa du doigt le feu de cheminée que Moblit avait certainement allumé, inquiet de voir sa supérieure complètement trempée. Livaï la fixait avec les mêmes yeux que s’il regardait un tas de fumier.
« Compris. C’est un bon endroit pour lire. »
Livaï soupira en voyant le dos d’Hansi, au moment où cette dernière se dirigea avec lenteur vers l’âtre ; puis il quitta la pièce.
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Bonne nuit, fais de beaux rêves ! - Mike Zacharias
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[ Texte en anglais de @worldofbirbs posté par Eruri RP sur aminoapps : ici ]
« Nous avons invité le Major et les chefs d’escouade. Je vous en prie, servez-vous. »
La vaste demeure, située dans les faubourgs de la ville, était la propriété d’un riche marchand. Des soldats du Bataillon d’exploration venaient d'y faire leur entrée en tenue de cérémonie.
Ce marchand était un homme très important : il soutenait le Bataillon d’exploration, qui manquait de fonds, en finançant ses expéditions.
« Je vous en prie, acceptez ce verre de vin.
- … Erwin. » avertit Mike.
Erwin était en train de discuter avec son camarade ; il fit alors tomber accidentellement le verre de vin.
« Je m’excuse.
- Non, non, ce n’est rien. Le capitaine Mike en prendra-t-il un, lui aussi ?
- Je ne supporte pas bien l’alcool. Je boirai de l’eau.
- Merci, Mike. Il y avait donc une drogue dans ce verre ?
- Oui...
- Ils se sont probablement dit qu'il n'était pas rentable d'investir dans le Bataillon d’exploration en fin de compte ; ils veulent certainement se tourner vers la Garnison. Ils prévoyaient de créer un scandale en me faisant dire n’importe quoi sous les effets de la drogue. On dirait bien que notre collaboration vient de prendre fin. »
*
Dans la calèche qui les ramenait en ville depuis les faubourgs, Erwin et Mike échangèrent leur avis sur divers sujets.
Les choses étaient différentes à l’extérieur des murs : l’humanité devait affronter un ennemi commun. Dans le combat qu’ils menaient contre des ennemis cachés et des titans, l’odorat surdéveloppé de Mike était un atout considérable.
La calèche les ballottait. Erwin afficha un sourire amer.
« Ton sens olfactif est extraordinaire. C’est une bonne chose pour toi. »
Tu es même au courant de choses que tu n’étais pas censé savoir, crut lire Mike dans le regard d’Erwin. Il renifla et ne répondit rien.
...Le bruit de la calèche qui brinquebalait se changea inconsciemment dans l’esprit de Mike en celui des chevaux qu'il montait avec ses camarades.
« Ca... Capitaine ! On ne peut pas passez par là ! Il y a une odeur de sang sur cet itinéraire !
- Tais-toi, Mike Zacharias. Nous n'avons pas reçu de contre-ordre du Major.
- Mais cette odeur… Ce sont sûrement les titans…
- Arrête de dire n’importe quoi ! Aucun signal de fumée n’a été envoyé ! »
A l’époque où Mike venait d’intégrer le Bataillon d’exploration, Erwin n’avait pas encore inventé la formation de détection à distance, et toutes les informations étaient transmises par les signaux de fumée.
« Bon sang… Pourquoi personne ne me croit ? »
Même jeune, Mike savait déjà identifier l’odeur du sang et sentir le danger. Il avait détecté que le Bataillon venait d'entrer en territoire hostile. Cependant, en tant que nouvelle recrue, son intuition n'était pas prise en compte.
« Mes camarades de promo sont devant nous. Si je veux survivre... »
A la fin de l’expédition, Mike avait perdu plusieurs camarades. Cela se répéta de nombreuses fois jusqu’à ce que son don fut reconnu et qu’il obtint sa promotion de capitaine…
*
« Mike, nous sommes presque arrivés. »
La calèche brinquebalante produisait un bruit rocailleux.
« Je me suis endormi ?
- Oui, tu as dormi un moment. »
Mike renifla l’air autour de lui et sentit l’odeur de ses propres larmes. Cette souffrance passée, qui avait refait surface dans ses rêves, était probablement à l'origine des larmes qui coulaient abondamment le long de ses joues.
Le visage tourné, il regardait droit devant lui, et dit tranquillement :
« Tu disais que je n’avais pas de chance.
- Concernant ton odorat ? »
Mike hocha la tête et afficha un sourire :
« Maintenant que j’y pense… J’en souffre moins qu’avant, puisque je peux aujourd'hui le mettre à profit sur le champ de bataille. »
Erwin tourna son regard vers Mike, qui était soudainement sorti de son mutisme. Il rit en entendant la remarque de son camarade.
« Je compte sur toi la prochaine fois.
- D’accord. Je ferai ce que je peux dans la mesure du possible. »
Les deux soldats gardèrent le silence tandis que la calèche passait les portes de la ville. Ces deux hommes étaient à la tête du Bataillon d’exploration.
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SHORT STORIES 4 - Pour la première fois... - Chap. 12 : Livaï
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[ Texte en anglais : ici ( @yusenki​ ) ]
[ Histoire publiée en juin 2017 sur Au Smartpass ]
Douceurs partagées autour d’un thé
Ce jour-là, la caserne du Bataillon d’exploration, qui sentait habituellement la boue, était emplie d’une odeur sucrée peu habituelle.
Dans la salle de réunion des officiers, des pâtisseries fraîches et colorées étaient disposées en forme pyramidale sur la table.
En les voyant, Livaï prit un air de dégoût et s’exclama :
« C’est quoi cette montagne de pâtisseries ? Une blague ? 
- Ne me le fais pas dire. Je suis aussi embarrassé que vous qu’on m’ait forcé à les prendre. »
Ce jour-là, le mécène auquel Erwin avait rendu visite possédait des vergers. Le hobby de la femme de ce riche marchand était la pâtisserie. Au moment de partir, le couple avait chargé les bras d’Erwin de ces douceurs, en guise de souvenir, sans que celui-ci ait son mot à dire.
« J’aurais réagi autrement s’ils m’avaient tendu de l’argent ou des biens pour me corrompre ouvertement, mais puisque leur geste était innocent… je n’ai pas pu refuser. »
Le sucre et les produits laitiers étaient considérés comme des denrées rares à l’intérieur des murs. Ainsi, qu’un mécène offre à son client des pâtisseries n’avait en fait rien de saugrenu. Cependant, puisque le Bataillon d’exploration fonctionnait avec un budget réduit, ses soldats n’avaient pas l’habitude de voir ce genre de produits. C’est pourquoi ils se demandaient, déconcertés, ce qu’ils allaient bien pouvoir en faire.
Erwin eut un rire amer, Mike lança un regard noir sur les pâtisseries qui dégageaient un arôme de fruits bouillis, et leurs lieutenants regardaient la pyramide avec curiosité, incapables de prendre une décision.
« C’est du gâchis d’en laisser autant. Ce genre d’aliments va se gâter en un jour. »
Hansi marmonna qu’un aliment recouvert d’une couche de sucre pouvait se conserver pendant un moment et servir de provision pour une expédition.
Nanaba, qui avait compté calmement le nombre de pâtisseries, prit la parole :
« Il n’y a aucune raison pour que nous les gardions pour nous. Pourquoi ne pas en rapporter dans chaque escouade et les partager avec nos subordonnés ? On n’a rien à perdre. »
Il y avait plus d’une dizaine de belles pâtisseries fourrées aux fruits, bien rondes et enrobées de sucre. Les membres du Bataillon d’exploration n’étaient pas très nombreux. En découpant des parts, tout le monde pouvait avoir la sienne.
« Très bien. Livaï, tu devrais demander à Erd et Petra d’emporter ça. C’est une bonne occasion de t’affirmer en tant que supérieur, tu ne crois pas ?
- C’est pas tes affaires, Binocles ! »
En dépit de la réaction acerbe de Livaï, Hansi avait raison.
Livaï, qui avait intégré le Bataillon d’exploration en empruntant une voie peu conventionnelle, n’avait pas souvent l’occasion de renforcer sa crédibilité auprès de ses subordonnés.
*
Les soldats furent excités en voyant le paquet apporté par Livaï. Étonnamment, leur réaction fut positive.
« Vous avez distribué des pâtisseries dans toutes les escouades ?!… C’est inhabituel.
- C’est pas moi qui les ai achetées… Un riche a forcé Erwin et les autres à les prendre. »
Il leur expliqua comment les pâtisseries étaient arrivées jusqu’ici et la décision qu’ils avaient prise de les partager avec tout le monde. En entendant cela, Petra se pencha en avant, les yeux brillants.
« Ah, Caporal ! Tant qu’à faire, cela vous dirait que je prépare du thé ?
- Ne t’emballe pas trop, Petra.
- Mais ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça ! Attends, Auruo ! Si c’est toi qui t’occupes de découper les parts, elles ne seront pas égales. Laisse Erd s’en charger ! »
Il paraissait évident à présent, se dit Livaï, que les soldats n’avaient reçu qu’une nourriture simple depuis leur formation dans les Brigades d’entraînement. Les soldats qu’il avait côtoyés lorsqu’il vivait dans les Bas-Fonds, appartenaient aux Brigades spéciales : ils semblaient toujours arrosés de produits de luxe.
Le petit groupe de soldats était constitué des mêmes individus que d’habitude, pourtant, une atmosphère d’harmonie, teintée d’humour, était en train de se répandre grâce à ces quelques douceurs. Curieusement, cela plut à Livaï :
« Fais comme tu veux. Non, attends… Il y a une boîte de thé noir sur une étagère dans ma chambre. Ce sera meilleur que le thé immonde qu’on nous fournit. »
En entendant ces mots, les soldats jetèrent un regard surpris à leur supérieur. C’était la première fois qu’ils voyaient une marque de sa gentillesse en dehors du champ de bataille.
*
Le temps a passé.
Parmi les soldats qui avaient profité de ces pâtisseries, ainsi que leurs supérieurs qui les avaient distribuées, nombreux sont ceux qui ont trouvé la mort au combat. Grâce à ces sacrifices, l’état de la société à l’intérieur des murs a changé.
En ville, le marché était devenu plus animé. On voyait de plus en plus de produits sur les étalages.
Après tant de pertes, Livaï avait désormais beaucoup à faire. Il se faufilait d’un pas rapide à travers la foule, quand soudain, il sentit une odeur sucrée. Il aperçut des pâtisseries aux fruits disposées sur un stand. Le commerçant vendait non seulement des aliments de base, mais arrivait aussi à proposer des produits de luxe.
« Hé, le soldat du Bataillon ! Qu’est-ce que vous diriez de quelques douceurs pour votre famille ? »
Etant donné qu’il n’avait pas de famille, Livaï eut l’intention d’ignorer le vendeur, lorsque, tout à coup, des visages familiers lui apparurent : le nouveau major, qui ne comptait pas ses heures ; et ces jeunes, qui portaient la responsabilité pesante d’être encore en vie (ils en étaient bien conscients) et qui se préparaient pour leur prochain combat.
Il n’osait pas espérer les voir sourire dans une parfaite harmonie, comme ses subordonnés l’avaient fait cette fois-là.
Et pourtant…
« Emballez-moi ça. »
Il était curieux.
Ses nouveaux subordonnés ne connaissaient que l’expression revêche qu’il affichait d’un bout à l’autre de l’année. Il se demandait quelle tête ils feraient au moment où il leur apporterait ces pâtisseries et les servirait accompagnées de thé.
Les pâtisseries emballées venaient tout juste de sortir du four. Il sentit leur chaleur se répandre dans la paume de sa main.
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SHORT STORIES 3 - Des histoires d’écrits - Chap. 18 : Livaï
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[ Texte en anglais : ici ( @yusenki​ ) ]
[ Histoire publiée sur Au Smartpass en septembre 2016 ]
La signature de Livaï
« La rédaction du rapport sur la dernière expédition est terminée. Veuillez signer dans la partie réservée au supérieur.
- Très bien... »
Livaï prit le document que lui présentait Petra et le signa d’un mouvement rapide de la main. Au moment où Petra tourna les talons pour aller remettre le rapport au major, ses yeux tombèrent par hasard sur le document et sur l’écriture de son supérieur.
« J’ai toujours trouvé que vous aviez une belle écriture.
- Tu crois que parce que je suis né dans les Bas-Fonds je suis trop bête pour savoir lire et écrire ? 
- Non… pas du tout ! »
Livaï savait bien que la remarque de sa subordonnée n’avait pas pour but de pointer du doigt ses origines et qu’elle n’avait fait qu’exprimer un avis personnel sans arrière-pensée ; mais la nature grossière de Livaï était ressortie sans qu’il s’en rende compte, ce qui jeta un froid dans la pièce.
Petra se dépêcha de sortir, le document entre les mains.
*
« C’était un vrai désastre. »
Ces mots sortirent de la bouche d’Erwin.
Lorsque Petra entra pour lui remettre le rapport, il remarqua son trouble. Après avoir entendu ce qui venait de se passer, il eut un petit rire et la rassura.
« Hem… Est-ce qu’il a toujours été aussi consciencieux dans son travail ? demanda innocemment Petra, rassérénée.
- Tout à fait, répondit Erwin en prenant le document. Livaï n’a, en effet, pas reçu une éducation ordinaire. Cependant, il est largement au-dessus de nous dans d’autres domaines : par exemple, il possède une grande intelligence pratique et il est extrêmement doué pour déceler la vraie personnalité et les intentions des gens. Pas vrai, Hansi ? »
Le capitaine de la quatrième escouade, Hansi, qui se trouvait alors dans le bureau du major, fut invitée à prendre part à la conversation, et elle hocha la tête pour confirmer ce que venait de dire son supérieur.
« Ouais. A ce propos, il me semble me souvenir que tu avais prononcé les mêmes mots quand Livaï a été promu caporal. »
Ils avaient en effet mentionné les qualités de Livaï quand ils cherchaient à garantir sa place au sein du Bataillon d’exploration. Même s’il n’avait pas été soumis à la formation classique d’un soldat, Livaï possédait des capacités remarquables et des gens s’étaient montrés prêts à le suivre et à le soutenir.
*
« Hé, lequel d’entre vous a la plus belle écriture ? »
Livaï s’était immédiatement rendu auprès des membres influents du Bataillon d’exploration - parmi lesquels figuraient Erwin, Mike et Hansi -, après avoir été mis au courant de sa promotion.
« Pourquoi cette question ?
- C’est vous qui avez voulu que je devienne caporal. Si je me mets à jouer au caporal, je vais devoir remplir et rédiger des documents officiels, pas vrai ? »
Hansi ne comprit pas spontanément où il voulait en venir. Il venait des Bas-Fonds, mais elle n’avait pas pensé une seule seconde que ses capacités de lecture et de rédaction pouvaient être médiocres au point de l‘handicaper dans son travail.
« Je croyais que tu savais lire et écrire aussi bien que nous ? Quoi qu’il en soit, tu auras des subordonnés à qui tu pourras déléguer ce genre de travail.
- Ces gars sont soldats depuis qu’ils sont gamins… c’est pas ton apparence de crasseuse qui va les empêcher de te respecter, Binocles ! »
Après avoir insulté Hansi, Livaï ajouta :
« Les soldats travaillent en équipe, non ? S’ils ne respectent pas leur supérieur et qu’ils ne peuvent pas avoir confiance en lui, ça ne peut pas fonctionner - pas vrai ?
- Donc... tu veux encore améliorer ton niveau en lecture et en écriture ? »
*
« Ah, il a également fait remarquer à cette époque que notre écriture était trop brouillonne et, en un rien de temps, il a été en mesure de tracer des lettres aussi nettes que les caractères d’imprimerie qu’on voit dans les journaux ! »
Hansi continuait de rire jaune, tandis qu’Erwin se remémorait la scène avec nostalgie.
« Aujourd’hui, ce sont les rapports d’Hansi qui sont illisibles. Livaï a la capacité de cerner la vraie nature d’un individu, non seulement en analysant son écriture, mais aussi grâce à son aspect extérieur : son apparence, sa façon de se tenir et de parler… A partir de ces caractéristiques, il peut cerner la nature profonde de chaque créature appartenant à la race humaine.
- La nature profonde… d'un être humain ? »
Petra regarda encore une fois le document posé sur le bureau.
Certifie l’exactitude du présent rapport, Livaï
Les lettres, tracées avec netteté et précision, pouvaient être confondues avec des caractères d’imprimerie. La façon dont son supérieur abordait le monde semblait transparaître sur ce document et Petra sentit une détermination encore plus forte monter en elle.
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CLOSE-UP REPORT / Reportage : Gros plan sur… Livaï – Partie 1
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[ La série des interviews/reportages n’a pas été traduite officiellement en anglais. Il n’existe que des traductions de fans. Pour le Close-up report sur Livaï, j'ai donc utilisé la traduction de @yusenki​, élaborée en 2015 (à partir d’une version chinoise) : ici. ]
[ La partie 1 de ce reportage se situe entre la bataille de Trost et le procès d’Eren, dans la saison 1. ]
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Si on demande aux citoyens de nommer une personne célèbre dans le Bataillon d’exploration, la plupart d’entre eux vous répondront la même chose... On l’appelle « le soldat le plus fort de l’humanité », il est revenu vivant d’un nombre incalculable d’expéditions et il a une personnalité froide et qui va droit au but. Son passé est un mystère : son nom de famille et ses origines sont en effet inconnus. C’est pour cette raison que les citoyens et les recrues sont nombreux à vouloir en savoir plus sur lui.
Cette fois-ci, suite aux demandes insistantes de la part de l'équipe, nous avons obtenu l’autorisation d’effectuer ce reportage dans son entièreté… Par chance, le major Erwin, ainsi que plusieurs autres hauts gradés de l’armée, ont jugé qu’il s’agissait d’une belle occasion pour améliorer l’image du Bataillon d’exploration.
LA FONCTION DE CHEF D’ESCOUADE
Reportage : Jour 1. Le caporal Livaï arrive. Il arbore un visage visiblement fermé.
Journaliste reporter (J) : Bonjour ! J’ai entendu dire qu’il n’y avait que de l’entraînement au programme aujourd’hui.
Livaï (L) : Alors comme ça, vous êtes le journaliste dont Erwin a parlé. Franchement, il faut toujours que je me tape de ces corvées…
J : Nous avons déjà interviewé le major au sujet des tâches qui lui incombent.
L : Sûrement parce que ça peut aider à améliorer l’image du Bataillon d’exploration… Ce n’est pas une mauvaise idée après tout. Avec ce qu’il a en tête… J’accepte de me prêter au jeu de votre interview en fin de compte.
Livaï soupire, puis part en direction de la forêt qui sert de terrain d’entraînement. Sur place se trouve un groupe de soldats qui se prépare pour sa prochaine expédition.
L : Explique-lui.
Petra (P) : Ah oui… Le reportage, c’est vrai… Merci pour tout le travail que vous faites.
Erd : L’entraînement du jour est axé sur le travail d’équipe en combat. Nous allons être mis dans la situation où nous rencontrons des titans lors d'un déplacement à pied ou à cheval. C’est une séance de simulation.
Une recrue pointe du doigt la forêt, où se trouvent des mannequins de titans, petits ou grands, et de formes différentes.
J : C’est un entraînement plutôt difficile qui vous attend, n’est-ce pas ?
Auruo : Forcément. Les soldats du Bataillon sont d’une autre trempe que ces jeunes recrues. Nous avons une connaissance approfondie des titans… Comprendre comment les combattre et évaluer leur taille ne peut s’acquérir que par l’expérience.
P : Pourtant, ce n’est pas toi qui as fabriqué ces mannequins, Auruo. Les mannequins sont actualisés régulièrement sur la base des nouvelles informations que nous rapportons de nos expéditions. Le scénario du jour consiste à se retrouver entouré de titans. Si on ne fait pas attention, on peut finir dans la bouche d’un titan, et – si la situation tourne mal - on doit aider les soldats qui sont coincés.
J : Ce scénario annonce un entraînement vraiment rude… N’est-ce pas le genre de situations auxquelles seule une équipe extrêmement talentueuse comme l’Escouade Livaï peut faire face avec succès ?
L : C’est Erwin qui valide en dernier lieu les simulations que nous mettons en place à l’entraînement, et c’est quelqu’un de sensé. Il ne demanderait jamais à qui que ce soit de réaliser l’impossible.
Pour des raisons de sécurité, notre équipe s’est mise en hauteur. Cela nous permet par ailleurs d’avoir une vue d’ensemble sur l’entraînement. Jusqu’à présent, Livaï arborait un visage fatigué et impassible, mais son expression a changé en une seconde au moment où il s’est mis à donner ses directives avec clarté.
L : Petra et Gunther, vous attaquerez ensemble le titan de 8 mètres derrière vous. Auruo et Erd, vous sectionnerez les articulations de celui de 12 mètres, qui se trouve à 10h. Ne le laissez pas approcher de la cible !
Escouade Livaï : Reçu, Caporal !
Ensuite, Livaï se sert lui-même de sa lame pour abattre un immense mannequin de titan de 15 mètres placé devant la cible, afin de la sauver. D’autres soldats utilisent des câbles de maintien pour faire bouger les mannequins et Livaï s’envole avec agilité dans les airs.
L : … !
Grâce à ses déplacements imprévisibles, le « titan » auquel il fait maintenant face, a du mal à anticiper ses mouvements ; puis, dans un dernier mouvement fulgurant, Livaï fait une entaille profonde dans la nuque du mannequin.
P : Le titan de 8 mètres a été abattu ! Devons-nous attaquer les autres ?
L : La cible n’est plus en danger. On se replie.
A lui seul, Livaï est venu à bout de plusieurs mannequins et il prouve ainsi qu’il mérite son titre de « soldat le plus fort de l’humanité ». Désormais, la philosophie qui est la sienne au cours d’une expédition nous paraît évidente : il fait de sa mission une priorité et il évite les sacrifices inutiles.
UN « MANIAQUE DE LA PROPRETE » PRAGMATIQUE
Nous sommes à présent le soir et, tout comme ce matin, Livaï est de mauvaise humeur.
J : C’était un sacré spectacle ! Vous n’êtes pas seulement fort, mais vous faites aussi preuve de beaucoup de clarté quand vous transmettez vos ordres à vos subordonnés.
L : Je ne peux pas vous parler maintenant. A cause de l’entraînement d’aujourd’hui, mes habits sont extrêmement sales. Je dois aller me changer et aussi… En fait, laissez-tomber : je vous parlerai après le dîner.
J : Ah, très bien. Pas de soucis.
Visiblement, il déteste avoir de la saleté sur ses vêtements. Ce doit être son côté « maniaque » dont ses collègues nous ont parlé.
Hansi (H) : Alors comme ça, vous faites un reportage sur Livaï ? Il faut s’accrocher, n’est-ce pas, pour interviewer un personnage aussi distant et maniaque ?
Erwin (E) : Hansi, je pense que tu dis cela parce que toi, tu ne fais pas attention aux détails.
H : Mais il demande même à ses subordonnés de nettoyer leur propre chambre de fond en comble !
E : … Il a sa personnalité. Ce reportage est une bonne chose pour nous.
Une fois Livaï revenu, nous lui demandons la raison pour laquelle on dit de lui que c’est un « maniaque de la propreté ».
J : Caporal, en tant que soldat qui vous trouvez en toute première ligne lors des combats, est-ce qu’on vous demande souvent pourquoi vous êtes un maniaque… euh, je veux dire… pourquoi vous aimez tant la propreté ?
L : Hein… ?
J : Si cela ne vous dérange pas, nous aimerions beaucoup en connaître la raison.
L : Vous voulez une raison… hmm… Vous êtes journaliste, pas vrai ? Donc, il vous arrive d’aller voir des nobles. Dites-moi : quand vous interviewez l’aristocratie, est-ce que vous portez de vieux vêtements sales ?
J : Non, bien sûr que non. Je mets une tenue propre et correcte.
L : Eh bien, c’est pareil pour moi. En tant qu’êtres humains, il est nécessaire que nous maintenions un certain niveau de propreté.
J : Y-a-t-il d’autres raisons ? Je ne parlais pas seulement des vêtements. J’ai en effet entendu dire que vous êtes très tatillon en ce qui concerne la propreté de votre chambre, aussi.
L : Un environnement insalubre est un ennemi en soi. Prenez Hansi par exemple… Elle est bien trop sale, comme un microbe. Si votre chambre n’est pas propre, vos chances de tomber malade sont beaucoup plus élevées.
J : En effet… Les maladies contagieuses sont une menace, encore aujourd’hui, pour les gens à l’intérieur des murs.
L : De plus, nous nous rendons dans des lieux qui n’ont jamais été explorés par l'homme. Si nous venions à contracter des maladies inconnues, comment les soignerions-nous ?
J : Ah, je comprends. Ainsi, votre comportement n’est pas la manifestation d'un simple amour de la propreté, mais il y a une raison logique derrière.
L : Mais il s'explique aussi par mon expérience personnelle.
Il veut certainement parler de ce qu’il a vu dans sa jeunesse. A ce moment-là, notre équipe s’intéresse aux mots qu’il a employés : « expérience personnelle » semble faire référence au passé mystérieux de Livaï. Il est né dans les Bas-Fonds et il est devenu membre du Bataillon d’exploration après avoir fait le choix de suivre Erwin.
J : Pouvez-vous nous parler de votre passé ?
L : Ah… il s’agit d’un sujet classé confidentiel. Je ne suis pas sûr qu’Erwin soit d’accord pour que je parle de ça. Si vous me posez une question qui reste dans les clous, alors je vous donnerai plus de détails.
Même si Livaï déteste obéir aux autorités ou à la chaîne de commandement, il obéit toujours aux ordres d’Erwin. Avait-il déjà cette attitude rebelle avant de rentrer le Bataillon d’exploration ?
J : Premièrement, une rumeur circule selon laquelle vous êtes né dans les Bas-Fonds. Est-ce exact ?
L : C’est exact. Mais je ne suis pas le seul à avoir eu ce parcours : les habitants des Bas-Fonds qui sont déterminés peuvent atteindre la surface, parfois en envoyant leurs gosses dans l’armée… Je n’ai pas de raison de le cacher.
J : Caporal Livaï, est-ce votre cas ? Avez-vous été envoyé dans l’armée par vos parents ?
L : Non. Quand j’étais jeune… quand j’avais à peu près le même âge que ces gosses… maintenant que j’y pense, j’ai été le chef d’une bande de délinquants pendant un temps.
J : Il y avait donc des gens qui vous suivaient ? Vous étiez si jeune et on vous considérait déjà comme un leader.
L : Qui sait ce que ces gosses voyaient en moi ? Le temps a passé… J’imagine que je le saurai jamais. Afin d’atteindre un objectif, il faut quelqu’un pour décider qui fait quoi et quand. C’est la même chose aujourd’hui aussi.
J : Et comment êtes-vous passé de gamin des Bas-fonds à officier dans le Bataillon d’exploration ?
L : Cette information est classée confidentielle. Je ne peux pas en discuter avec vous.
J : Dans ce cas, je vais reformuler ma question. Quand et où avez-vous rencontré le major Erwin pour la première fois ?
L : … Vous utilisez donc ce genre de procédés pour parvenir à vos fins. Bon, peu importe. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois dans les Bas-Fonds.
J : Quelle a été votre première impression en voyant le Major ? Comment le voyez-vous aujourd’hui ?
L : Ma première impression… eh bien, il est très tenace, et il serait prêt à tout pour atteindre les objectifs que se fixe le Bataillon d’exploration. Il ne dévoile ses plans à personne - pas même à Mike, Hansi ou moi-même.
J : S’il est vraiment comme ça, pourquoi avoir choisi de travailler sous les ordres du Major ? Est-ce parce que vous aimez votre travail au sein du Bataillon d’exploration ? Ou parce que vous avez été séduit par ce petit plus qu'on peut trouver dans les relations humaines ?
L : … Vous êtes vraiment obligé de le formuler ainsi ? Pfff… Eh bien, il y a plusieurs raisons. La sensation du vent sur la peau quand nous nous rendons de l’autre côté des murs… Ce vent est différent de celui des Bas-fonds, ou même de celui qui souffle à l’intérieur des murs, et la sensation qu’il procure est plutôt séduisante. En ce qui concerne les relations humaines particulières… comment dire… Avant de le rencontrer, je trouvais simplement ces soldats des Brigades spéciales imbus de leur personne… Au moins, le Bataillon d’exploration vaut largement mieux que la plupart de ces types… C’est vraiment tout ce que j’ai envie de vous dire à ce sujet pour le moment.
J : C’est déjà bien. Merci beaucoup.
Derrière ses apparences de héros prétentieux et distant, il est évident que le caporal Livaï sait transmettre des ordres clairs et précis à ses subordonnés, qu’il se soucie de ses camarades, et que les décisions qu’il prend sont rationnelles. Ce n’est pas seulement sa grande force qui fait de Livaï un héros, mais également le fait que c’est une personne entière et dévouée. Dans la deuxième partie de notre reportage, nous plongerons encore plus en profondeur dans la période de sa vie qui s’est déroulée dans les Bas-Fonds, afin d’essayer d’en savoir plus sur son passé et le mystère qui entoure Livaï.
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SHORT STORIES 5 - A l’abri de la pluie : Edition spéciale - Erwin et Livaï (5/5)
[ Texte en anglais : ici ( @yusenki ) ]
[ Note : Il existe une dernière scène (entre Eren et Armin : “La tour surplombant les nuages”) pour clore la section  A l’abri de la pluie : Edition spéciale, mais le texte est malheureusement introuvable en ligne... ]
Les portes vermoulues du château
La brèche dans le mur en pierre qui encerclait le château servait d’accès à l’intérieur de l’enceinte. Les portes en bois, pourries mais solides, gisaient à terre.
A certains endroits, des parties du toit étaient accrochées à ces portes, et la muraille était parsemée de prises permettant de grimper jusqu’à son sommet. En hauteur, il avait des ouvertures dissimulées pour pouvoir tirer des flèches.
C’était la preuve que, par le passé, un grand nombre d’hommes s'étaient fait la guerre. Cela remontait certainement loin en arrière, au temps où des chevaliers en armure se battaient les uns contre les autres.
« Qu’est-ce que tu regardes ? »
Une voix dans son dos interpella Erwin. Celui-ci regardait droit devant lui le paysage extérieur depuis une des meurtrières.
« C’est toi, Livaï ? Comment se porte Eren ?
- Je l’ai laissé sous la surveillance de mon escouade. Voici le document d’autorisation de la part d’Hansi.
- Tout va bien alors. » répondit Erwin.
Ses yeux bleus restaient fixés sur le paysage au dehors.
« Là-bas... se trouve la route qui mène à la Capitale royale, n’est-ce pas ? demanda Livaï.
- Oui. Si nous devons un jour combattre la monarchie, cet endroit pourra servir de point stratégique.
- Ha… Je ne vais pas rire, même si c’est une blague. »
Livaï haussa les épaules et s’avança pour regarder par une autre meurtrière, à côté de celle qui servait de poste d’observation à Erwin. Il ajouta :
« Normalement, le cas d’Eren devrait attirer l’attention de la Capitale. Nous sommes dans une position où nous devons nous abstenir de tenir des propos déplacés.
- Si c’est toi qui le demandes, personne ne trouvera rien à redire.
- … Tu dis toujours ce que tu as envie de dire. »
Il arrivait encore souvent à Livaï de ne pas comprendre lui-même la conduite d’Erwin… Cependant, parce que ses décisions entraînaient toujours les meilleurs résultats, il croyait en lui et le suivait.
Ce type… Si cela s’avérait nécessaire pour défaire l’humanité de ses chaînes, il serait même prêt à se tourner contre le roi. Pfff.
Tout en formulant ces pensées dans sa tête, Livaï observait l’expression d’Erwin du coin de l’œil.
Il est prêt à donner sa vie pour libérer l’humanité - et non pas pour le roi ou les autorités.
« Ton cas est vraiment intéressant. Même si tu es né dans une famille normale, tu plonges volontairement la tête la première dans cet enfer rempli de titans dans le seul but de libérer l’humanité.
- Il n’y a pas que les gens nés dans la pauvreté qui sont mécontents de la situation actuelle. Pour ma part, actuellement, l’existence à l’intérieur des murs ressemble à un emprisonnement.
- Tsss, tu tiens le même discours que ce gamin.
- Tu parles d’Eren ? Selon le rapport, avant la chute du mur Maria, il disait ce genre de choses : Passer sa vie entière derrière les murs revient à vivre comme du bétail.
- Je comprends moi aussi ce point de vue… dit Livaï en soupirant. Pfff, parfois il ressemble à un monstre… Ses yeux ressemblent à ceux d’une bête féroce à la poursuite du gibier. Il a aussi une dent contre les titans. Mais, par-dessus tout, c’est son mécontentement vis-à-vis de la situation actuelle qui brûle le plus dans son regard – son mécontentement vis-à-vis d’une société qui l’empêche d’aller de l’autre côté des murs, ainsi que sa frustration de se sentir désemparé et incapable de changer les choses.
- Donc, je suis comme lui ?
- Parfois.
- Ainsi, tu veux dire que j’ai l’air plutôt jeune parce que j’ai le même regard que cette jeune recrue ? » demanda Erwin en riant.
L’expression sur son visage quand il se mettait à rire le faisait ressembler à un petit garçon. Livaï répondit en fronçant les sourcils :
« Ce n’est pas un compliment.
- Je sais. »
Cependant, il le suivra.
Erwin finit par détacher son regard du paysage extérieur pour poser les yeux sur le visage de Livaï. Ce dernier leva la tête pour regarder l’homme plus grand que lui.
« En effet, bientôt cette pluie déprimante cessera. On dirait bien qu’un vent nouveau commence à souffler... »
Ainsi, les deux illustres hommes du Bataillon d’exploration attendaient que la pluie s’arrête. Les ailes de la liberté dans leur dos étaient trempées et elles brillaient avec d’autant plus d’éclat.
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CLOSE-UP REPORT / Reportage : Gros plan sur… Livaï – Partie 2
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[  La série des interviews/reportages n’a pas été traduite officiellement en anglais. Il n’existe que des traductions de fans. Pour le Close-up report sur Livaï, j'ai donc utilisé la traduction de @yusenki​, élaborée en 2015 : ici ]
[ Cette deuxième partie commence au milieu de la saison 1 et s’achève à la fin de la saison 2 (au début du tome 34), quand Erwin est encore dans le coma. ]
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Dans la première partie de notre reportage, le soldat de plus fort de l’humanité, Livaï, nous a montré différentes facettes de sa personnalité. Nous avons notamment appris que c’est sa force impressionnante, ainsi que sa manière de penser rationnelle, qui ont su gagner la confiance de ses camarades. Notre équipe se dirige à présent vers la ville souterraine, là où il est né, pour récolter plus d’informations sur Livaï.
De nombreuses rumeurs circulent ici et là, parmi les habitants des Bas-Fonds, au sujet de Livaï. Il n’a pas été facile de passer au crible toutes ces informations et de juger de la fiabilité de chaque témoin.
M. A, commerçant (propriétaire d’une échoppe) : Hmm… Vous avez bien dit « Livaï » ? Il y avait un individu qui portait ce nom autrefois. Tout ce que je peux vous dire, c’est que c’était un voyou dans sa jeunesse. Les soldats étaient toujours après lui. Quand on ne l’a plus revu, j’ai cru qu’il s’était fait attraper. Sur ma vie ! il est impensable que le caporal du Bataillon d’exploration et ce jeune-là soient une seule et même personne !
A l’image de ce commerçant, la plupart des gens ont du mal à croire que le caporal Livaï du Bataillon d’exploration et Livaï, le bandit des Bas-Fonds, soient une seule et même personne. Nous avons mentionné le nom du bandit auprès des personnes interrogées et réussi à récolter des informations intéressantes.
M. B, travailleur indépendant : En effet, il y avait ce nabot dans le temps… Il était fort et vraiment doué pour la baston. Même s’il était tout petit, il s’y connaissait bien en maniement des armes - par exemple les lames et ce genre de choses - et depuis longtemps… Quand il a atteint l’âge adulte, il a volé à des soldats un équipement… Comment on appelle ça, déjà ?… tridimensionnel… ?!
Journaliste reporter (J) : Ne dit-on pas équipement de manœuvre tridimensionnelle ?
M. B : Oui, oui, il était vraiment doué avec ce machin et il a alors rallié à lui pas mal d’autres voyous - je sais pas trop pourquoi.
J : Vraiment ? Est-ce qu’il a appris à le manier simplement en regardant d’autres personnes faire ?
M. B : Eh bien, je saurais pas vous dire avec certitude quelle technique il a employée. Mais, après tout, on est dans les Bas-Fonds. Tout le monde sait y faire avec ces incompétents des Brigades spéciales : on obtient d’eux ce qu’on veut en les menaçant - comme par exemple apprendre à manier ce genre d’engin ou autre…
Erwin aurait-il perçu le potentiel physique de ce voyou à l’époque et ainsi entrepris la démarche osée de lui proposer de rejoindre l’armée plutôt que de le mettre en état d’arrestation ? Notre équipe de reporters tente à présent de récolter davantage d’informations sur ce garçon de petite taille, talentueux et fort.
J : Est-ce que vous avez la moindre information sur un gamin fort au combat et qui vivait par ici il y a des années ?
M. C, marchand (distributeur) : Ah oui, j’ai des infos sur lui, mais pas beaucoup. Il m’a passé à tabac quand j’étais jeune. Je me souviens très bien de son nom… c’était Livaï. C’est parce qu’il avait le même nom que le caporal du Bataillon d‘exploration, c’est pour ça que je m’en souviens.
J : Est-ce que vous vous rappelez à quoi il ressemblait ?
M. C : Quand il était gosse, il portait sur lui un couteau usé, mais il avait une façon particulière de le tenir. Il le tenait à l’envers, comme ceci. Et puis il m’a enfoncé sa lame à l’endroit exact où se trouve mon point faible… Pouah… Regardez, j’ai encore la cicatrice !
Tout en parlant, M. C a ouvert le haut de sa chemise pour nous montrer sa cicatrice. Visiblement, il a été blessé avec un objet tranchant à la lame irrégulière. La cicatrice est ancienne, mais elle est encore bien visible.
J : Pour quelle raison ce garçon, Livaï, était-il aussi fort ?
M. C : Qui sait ?… Mais il était encore tout gamin quand je l’ai vu manger avec un adulte, deux ou trois fois. L’individu portait un chapeau qui lui couvrait les yeux, donc j’ai pas pu voir son visage.
UN HOMME MYSTERIEUX AUX YEUX CACHES PAR UN CHAPEAU
M. D, patron d’une taverne : Hé, vous parlez de Livaï ? Il avait l’habitude de venir ici avec ce type au chapeau qui est resté avec lui jusqu’à ce que le môme puisse se nourrir tout seul. L’essentiel, c’est que le garçon ait une bonne vie maintenant ; si c’est le cas, je suis content pour lui.
J : Selon vous, cette personne était son protecteur ?...
M. D : C’est pas comme s’ils étaient collés ensemble en permanence. Parfois, le type au chapeau faisait des virées à la ville en surface, puis il revenait. A partir du moment où le môme a montré qu’il était capable d’extorquer de l’argent tout seul pour ses repas, le mystérieux individu a subitement disparu.
M. C : Ce type au chapeau - de sales rumeurs circulent à son sujet d’après ce que je sais. Vous savez, par le passé sévissait ce tueur assoiffé de sang qui a tué plein de soldats des Brigades spéciales. Comme par hasard, ce gosse appelait le type par le même nom que ce tueur.
M. D : Peu importe : c’était certainement un faux nom. Vous ne pensez pas que ce serait carrément flippant si toutes ces histoires étaient vraies ? Imaginez un peu : un sale morveux des Bas-fonds qui devient le respectable héros du Bataillon d’exploration, et l’individu qui l’a élevé est le tueur en série de la ville ! Vous vous croyez dans un conte de fée ou quoi ?
« Ouais, tu as raison », acquiescèrent les habitants des Bas-Fonds avant de se mettre à rire. Pour eux, tout ceci appartient au passé. Cette information n’a pas vraiment de rapport avec leur principale préoccupation : leur survie au jour le jour. Il ne s’agit que de rumeurs après tout. Après avoir récolté toutes ces informations, notre équipe se demande comment elle va aborder le sujet avec le Caporal. Tout en se creusant la tête, elle repart pour poursuivre l’entretien à huis-clos.
Quand l’équipe retrouve Livaï, Eren Jäger - le jeune homme qui possède le pouvoir des titans - est à présent son subordonné. Le Bataillon d’exploration se prépare actuellement pour sa prochaine expédition extra-muros. Nous retrouvons à nouveau Livaï au même endroit que lors de la première partie de l’entretien : l’ancien château qui servait auparavant de siège au Bataillon d’exploration.
J : Tout d’abord, merci beaucoup pour tout ce que vous faites. C’est loin d’être facile.
Livaï (L) : … Je n’ai pas fait grand-chose. Si nous avons été en mesure d’éliminer les titans restants dans le district de Trost et que nous avons accompli avec succès notre mission, c’est grâce aux plans et aux directives d’Erwin.
J : Pour être francs, nous sommes conscients que ce que nous avons fait est impoli , mais nous sommes allés interroger des gens dans les Bas-Fonds où vous avez grandi.
L : Ah, ça n’a pas dû être facile. Et donc ? Vous avez trouvé des éléments qui pourraient servir à promouvoir nos troupes ? Je ne pense pas que la ville souterraine ait quoi que ce soit à offrir.
J : Nous avons entendu des rumeurs au sujet d’un curieux gamin.
L : ...Racontez-moi.
J : Il était vraiment fort et doué pour le combat…. Dans sa jeunesse, c’était un leader qui a rassemblé autour de lui les jeunes gens de la ville. Cet enfant avait la manie de tenir son couteau à l’envers.
L : Est-ce que vous avez la moindre preuve que je sois ce gamin-là ?
J : Tous les habitants des Bas-Fonds se rappellent que son nom était « Livaï ». Cependant, ils ont du mal à croire que le garçon de leurs souvenirs et le caporal Livaï du Bataillon d’exploration soient une seule et même personne.
L : Ça ne m’étonne pas… Si le Livaï de ma jeunesse me voyait aujourd’hui, il ne le croirait pas non plus.
J : Ainsi, les rumeurs disent vrai ?
L : Cette histoire que vous avez reconstituée dans la ville souterraine - je n’ai pas de commentaire à faire dessus. Les hauts gradés vont certainement vous demander de garder le silence. Après tout, si vous vous retrouviez à écrire un article sur un gamin du nom de Livaï qui s’amusait à jouer des couteaux avec les adultes et à les tabasser, et que ce gamin s’avérait être celui qui s’est retrouvé dans le Bataillon d’exploration, ce serait une catastrophe. Pensez-vous que ça va aider à promouvoir  l’armée ?
J : Vous avez raison… Cela ne respecterait pas les règles de la censure monarchique et ne rentrerait pas non plus dans le cadre de la politique du Major.
Afin de changer le sujet, nous lui demandons de nous parler du thé noir qu’il tient entre les mains.
J : Nous avons entendu dire que le thé est votre boisson préférée. Quand y avez-vous pris goût ?
Passons à un sujet de conversation moins sensible…
L : Ah… Enfin une question qui ne posera pas de problème. Vous devriez vous en tenir à ce genre de sujets. Ouais, donc, pour vous répondre : je ne me souviens pas précisément du moment où j’ai commencé à apprécier le thé. Quand j’étais jeune, dans les Bas-Fonds, les clients de la taverne faisaient souvent des concours de bras de fer, avec du thé noir exceptionnel à la clé. Depuis cette époque, j’en buvais déjà.
J : Je vois. C’était votre péché mignon avant même que vous ne deveniez soldat.
L : Depuis que je suis dans l’armée, je peux me procurer des feuilles de thé d’une bien meilleure qualité que celles qui circulent dans les Bas-Fonds. A partir de cette époque, il m’est apparu que ce produit de luxe pouvait avoir une utilité cachée.
J : Que voulez-vous dire ?
L : Quand nous devons traiter avec ces nobles prétentieux, je peux utiliser le thé comme sujet de conversation, étant donné que, contrairement au reste du monde, ces gens-là peuvent en règle générale se payer le luxe de boire du thé. Ainsi, nous avons de quoi parler, pas vrai ? D’autre part, il m’arrive d’être mis au courant de la fluctuation des prix à l’avance et ainsi les boutiques ne peuvent pas m’arnaquer. Comme je l’ai dit la dernière fois, c’est comme pour la propreté et le souci de maintenir une apparence convenable : ça sert à se débrouiller dans la vie. C’est un art qu’il ne faut pas sous-estimer.
J : Même si les soldats du Bataillon d’exploration sont aux premières lignes dans le combat physique pour l’humanité, il y a beaucoup de situations, visiblement, où ces soldats ont besoin d’avoir des connaissances, un savoir ; leur habileté au combat ne suffit pas.
L : J’estime que la situation dans laquelle je me trouve, où mon travail se limite à me battre, est préférable. Erwin et les autres têtes pensantes qui doivent courir à droite et à gauche pour récolter des fonds et financer nos expéditions, s’occupent de la partie la plus pénible.
Livaï fait ici preuve de compassion envers ses camarades : le ton de sa voix a légèrement changé. Même s’il prétend que son péché-mignon, le thé noir, peut être mis à profit pour « se débrouiller dans la vie » - ce qui est une façon rationnelle de voir les choses -, il montre aussi qu’il est capable d’empathie.
A la suite de cet échange, le reportage a été suspendu pendant un certain temps. Nous avons été occupés à récolter de nouvelles informations sur le Titan Féminin - qui en avait après Eren Jäger -, sur la mission de capture et sur l’apparition des titans dans l’enceinte du mur Rose. Malgré la blessure qu’il s’est faite durant la mission de capture, Livaï a accompli son devoir comme il fallait en interrogeant les survivants de la dernière mission sans céder à l’émotion.
L’effervescence générale passée, Livaï est maintenant en pleine réorganisation de sa nouvelle escouade, composée autour d’Eren Jäger. Il fait cela au nom d’Erwin, qui est blessé.
J : Merci pour ce que vous faites. Lorsque vous vous retrouvez dans la situation où le Major ou bien des chefs d’escouade sont blessés ou décèdent en rentrant d’une expédition tumultueuse, comment le Bataillon d’exploration gère-t-il leur absence ?
L : Une grande partie du travail administratif est géré par le Commandant de la Garnison, Dot Pixis. L’enquête scientifique et la gestion matérielle font partie du travail d’Hansi. Mais cela ne veut pas dire que je reste le cul sur une chaise. Pour l’instant, Erwin est alité et dans le coma suite à ses blessures ; je me dois donc de prendre certaines décisions à sa place. Je l’ai fait pour qu’il puisse se reposer tranquillement et que, le jour où il se réveillera, il puisse avoir l’esprit tranquille, au lieu de se prendre la tête avec des problèmes que je peux régler seul.
J : J’ai été désolé d’apprendre que toute votre escouade a laissé la vie dans la mission de capture du Titan Féminin.
L : ...Ces gars-là ont accompli leur devoir jusqu’au bout. C’est ce que j’attendais d’eux et ils ont suivi mes ordres. Il n’y a rien d’autre à dire.
J : Je sais qu’il est normal qu’en tant que supérieur, vous endossiez la responsabilité de ce qui est arrivé. Néanmoins, n’êtes-vous pas touché émotionnellement par cet événement ?
L : …Je mentirais si je disais que je ne ressens pas de colère envers l’ennemi qui a tué mes subordonnés. Cependant, cette expérience a été bénéfique, et grâce à elle nous avons été en mesure d’anticiper ce qui allait arriver par la suite. Nous avons progressé… au point de récolter des indices qui pourront un jour nous permettre de lever le voile sur les mystères de ce monde. Vous pouvez rendre hommage au sacrifice de ces soldats ou alors nous critiquer en nous faisant passer pour des gens sans cœur. Au final, n’est-ce pas le privilège que vous possédez en tant que journalistes ?
J : Nous rendrons hommage à leur sacrifice. En ce qui vous concerne, Caporal, comment va votre blessure ?
L : Ah… Pas si mal que ça. Elle s’améliore de jour en jour.
J : A la suite à cette expédition tragique, nous avons été vraiment choqués d’apprendre que des individus possédant le pouvoir des titans, et ennemis de l’humanité, se trouvaient au sein même de vos rangs, dans le Bataillon d’exploration. Caporal, vous aviez certainement envisagé cette hypothèse auparavant. Qu’avez-vous ressenti quand il vous est apparu pour la première fois qu’il pouvait y avoir des traîtres ?
L : J’ai pensé que c’était totalement absurde, mais Erwin ne se trompe presque jamais dans ses théories. C’est pour ça que je crois en lui et en ses idées. Jusqu’à alors, le seul véritable ennemi que j’avais eu à affronter était le Titan Féminin. Mais au moment où je l’affrontais, j’étais trop concentré sur le combat pour penser au fait qu’il pouvait y avoir d’autres soldats possédant le pouvoir des titans parmi nous. Je me disais seulement : Cet ennemi est incroyablement fort !
UN ENNEMI REDOUTABLE : LE TITAN FEMININ
J : Le Bataillon d’exploration a été en mesure de prouver que les titans étaient en réalité des êtres humains. Ainsi, plutôt qu’un combat contre les titans, nous pensons qu’il s’agit en fait d’un combat entre humains.
L : Il est possible que vous ayez raison. Je ne l’ai pas entendu dire de mes propres oreilles, mais, selon ces gamins qui appartiennent à la même fournée de recrues, le Titan Colossal et le Titan Cuirassé ont exprimé l'idée que ce n’était pas par plaisir qu’ils avaient agi.
J : Difficile de les plaindre pour le moment…
L : Ouais, je ne les plains pas, moi non plus. Et on ne prend pas trop de risques en disant qu’il en va de même pour tous les habitants à l’intérieur des murs. Et peut-être que ces deux Titans seraient d’accord avec nous ? Franchement… ce monde merdique est devenu totalement absurde.
J : Merci pour le temps que vous nous avez accordé en dépit de votre emploi du temps chamboulé et chargé.
Nous nous excusons et laissons Livaï retourner à son travail. Une fois le reportage terminé, nous l’avons soumis à l’approbation du commandant Pixis, qui remplace Erwin tant que ce dernier est dans le coma. Peu de temps après, il a formulé une synthèse intéressante devant nous. Nous allons terminer ici ce reportage en rapportant ses propos.
Pixis (P) : J’ai vérifié l’ensemble du reportage sur Livaï… Bien, je pense qu’il fera l’affaire. L’essentiel est que les meilleurs aspects de la personnalité de Livaï ressortent à la lecture de l’article.
J : Que pouvez-vous nous dire sur sa personnalité ?
P : Il peut paraître agressif et grossier, mais, dans le fond, il ne déteste pas les êtres humains. Il semble avoir de l’aversion pour le manque de logique inhérent à ce monde, et c’est pour cette raison qu’il ne veut pas laisser le souvenir d’un homme qui a blessé quelqu’un… On peut constater qu’il est plein de sollicitude quand il parle de ses camarades. Ces jeunes soldats perçoivent cela inconsciemment et c’est pour cette raison qu’ils le suivent.
L’histoire qui raconte comment ce gamin à la force exceptionnelle et vivant dans les Bas-Fonds est devenu le « soldat le plus fort de l’humanité » restera un secret. Cependant, nous savons qu’à moment donné, dans sa jeunesse, a été implantée en lui la sollicitude et l’attention portée à autrui. Cela a-t-il un rapport avec le type au chapeau qui l’a élevé mais qui a fini par l’abandonner ? Le jeune Livaï, qui a perdu sa famille et ses amis, est devenu en grandissant un homme à la recherche de camarades sur qui il peut compter au sein du Bataillon d’exploration.
Bien qu’il puisse encore subsister une part mystère, nous avons tout de même pu voir une autre facette de cet homme dur et antipathique qu’est Livaï. Nous espérons vivement que de nouvelles vérités seront révélées un jour. Ainsi se conclut notre reportage.
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SHORT STORIES 2 - Histoires au cœur de la nuit (aux environs de minuit) - Chap. 13 : Erwin Smith
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Une histoire humaine
Les soldats se rassemblèrent autour de la table qui croulait sous une montagne de documents. Leur grade respectif (capitaine, lieutenant,...) était brodé sur leur uniforme, au niveau de la poitrine.
« … Tout ce travail de fin d’année me déprime à chaque fois qu’on doit s’en occuper.
- C’est pour cette raison que l’on se retrouve tous pour s’atteler à la tâche. Ainsi, personne ne se soustrait à ses responsabilités. »
Les chefs d’escouade qui dirigeaient le Bataillon d’exploration occupaient la salle avec leur lieutenant. Ils rassemblaient des rapports d’activité, des notes de frais et d'autres types de documents qui devaient être déposés à la fin de l’année auprès des officiers supérieurs de l’armée, ainsi qu’auprès des membres du gouvernement, qui étaient encore au-dessus d’eux.
« Peu importe la façon dont on s’y prend, ça me donne envie de dormir… Pas vous ? »
Même si Mike s’était occupé de sa paperasse tranquillement et en silence jusque-là, il posa une main sur la tête et soupira - ce qui était rare venant de sa part. Son lieutenant fit la même chose avant de parler :
« C’est tout à fait normal. Les expéditions se font en général dans l’après-midi, donc nous n’avons pas l’habitude de veiller toute la nuit. Il nous suffit simplement de continuer de bavarder, comme nous le faisons, pour nous empêcher de somnoler.
- C’est une bonne idée. » acquiesça Erwin, les cheveux en désordre. En tant que Major du Bataillon d’exploration, il avait devant lui la pile de documents la plus imposante de toutes.
*
« Ah, le caporal Livaï essaie encore de faire passer des notes de frais pour l’achat de thé !
- Tsss… Les membres du Bataillon ne sont que des pions pour toi ? On n’a pas le droit d’être un peu humain de temps en temps ? »
Erwin se força à rire. Il prit le formulaire qui permettait à Livaï de profiter de ce que l’on pouvait appeler ses rares petits plaisirs, et il le tamponna.
« Livaï a raison… J’approuve cette dépense. Pour ton microscope de recherche aussi, Hansi.
- A ce propos, est-ce que tu as un hobby de ce genre-là, Erwin ? Comme un aliment préféré, ou peut-être la couture ? »
Erwin semblait encore réfléchir au moment où il répondit à la question qu’on venait de lui poser. Ses mains continuaient d'être actives.
« Eh bien, lorsque j’ai une journée de libre, ma priorité est de me reposer… C’est une question difficile. »
*
« Inutile d’attendre une réponse humaine de la part ce gars. Tu devrais le savoir, Binocles.
- Erwin est un être humain, lui aussi. Du moins, il en a l’apparence pour moi. Même s’il a l’air de l’oublier parfois ! ... Et lorsque tu étais dans les Brigades d’entraînement ? »
Le mot Brigades d’entraînement fit remonter des souvenirs chez Erwin. Il repensa à l’époque de sa jeunesse, avant que les murs ne soient détruits, quand il cherchait encore à intégrer le Bataillon d’exploration…
« Oui… Les rues étaient encore si vivantes à l’époque. Il y avait un bar où se rendaient régulièrement les recrues de la Brigade d’entraînement.
- C’est surprenant. Je ne pensais pas que vous étiez du genre à vous enivrer, en dehors des fois où vous devez aller voir des mécènes. » intervint le lieutenant d’Hansi.
Erwin hocha la tête. Un certain éclat de bonheur fut perceptible dans ses yeux.
« Nous buvions car nous étions jeunes. Je ne pouvais pas boire beaucoup de toute façon. Mais on s’amusait à faire du raffut dans le bar : on se sentait davantage adultes en faisant cela... »
*
« Donc, tu étais à l’âge où l’on veut paraître plus vieux. Je te comprends : je lisais volontairement des manuels scolaires compliqués quand j’étais gamine !
- Mais une fois devenu réellement adulte, je n’avais pas le luxe de me comporter ainsi. Ironique, n’est-ce pas ?…
- Ouais. Au final, tous ces efforts pour paraître plus vieux ne sont restés qu’un simple jeu. »
Tout le monde laissa échapper un soupir de compassion, tout en continuant d'écrire des chiffres et de signer des documents.
Une voix bourrue déchira ce silence momentané :
« Hé, Erwin ! A quel moment as-tu commencé à te retenir de faire ce que tu voulais ? Tu es capable d’inventer toutes sortes de stratégies au bénéfice du Bataillon, mais tu n’arrives pas à trouver le moyen de faire ce dont tu as envie quand tu as du temps libre ?!
- Oh ! C’est vrai ! Tu as tout à fait raison, Livaï. Très bien, dans ce cas, allons tous au bar quand nous aurons fini ! Mike, Moblit, vous viendrez aussi, pas vrai ? s’exclama Hansi.
- … Mais... mais vous croyez les bars seront encore ouverts au moment où nous aurons terminé ? » fit Moblit.
Alors qu’il faisait déjà nuit, les yeux d’Hansi s’étaient mis à briller à la suite des paroles de Livaï. La remarque de son lieutenant ne la détourna pas de son idée.
« On va terminer le travail rapidement ! Pour Erwin !
- Oh là là… Très bien, je vais faire mon maximum. »
Voir ses compagnons d'arme tenter de lui faire plaisir de cette façon rappela à Erwin son passé dans les Brigades d’entraînement, il y a longtemps, très longtemps. Au moment où il haussa les épaules, il se rendit compte qu’il avait un sourire au coin des lèvres.
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CLASSROOM LEARNING TIME - Chap. 15 : Livaï – Cours obligatoires pour les cadets - Partie 1
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[ Texte en anglais : ici ( @tsuki-no-ura ) ]
[ La série Classroom learning time rassemble des histoires qui traitent de sujets de société à l’intérieur des murs (la criminalité, le sel, la corruption, ...). Les histoires ont été publiées sur l’appli Au Smartpass en 2015 et les personnages concernés sont : Armin, Sasha, Hansi, Eren, Marco, Jean, Nile, Mike, Reiner, Annie, Hannes, Dita Ness, Ymir, Connie, Livaï, Marlowe, Mikasa, Grisha, Historia, Dot Pixis, Bertolt, Rico, Moblit, Dimo Reeves et Erwin. Seule la deuxième partie de l’histoire d’Eren et la première partie de l’histoire de Livaï sont disponibles en ligne. Source : ici ]
L’approvisionnement en thé (produit de luxe)
« Eren, une minute et demie après avoir mis ces feuilles de thé dans l’eau chaude, transfère-les dans une tasse. Réchauffe la théière et la tasse à l’avance avec de l’eau.
- D’accord, Petra. »
Dans l’ancien siège du Bataillon d’exploration, Eren, en tant que nouvelle recrue placée sous la supervision du caporal Livaï, préparait le thé après le repas, en suivant les directives d’une camarade plus âgée que lui.
« Il faudra que tu redoubles d’attention quand tu utiliseras la passoire à thé : tu ne dois laisser aucune feuille à l’intérieur. Surtout parce que le caporal est très tatillon. Il faut que tu fasses attention à ça. »
En écoutant les directives données par la subordonnée de Livaï, qui affichait des connaissances pointues en matière de thé comme si c’était quelque chose de tout à fait banal, Eren pencha la tête sur le côté pour montrer sa perplexité.
« ... Au fait, quand j’étais cadet dans les Brigades d’entraînement, les rares fois où nous pouvions boire du thé étaient avant les examens…, dit-il.
- Ça ne m’étonne pas. Pendant leur formation, les cadets n’ont droit qu’à des rations composées de produits de mauvaise qualité, n’est-ce pas ? »
Eren répondit avec un hochement de tête :
« Oui. Depuis que je suis entré dans le Bataillon, je suis surpris de voir autant de variétés et de marques de thé…
- Ça, c’est parce que j’ai obtenu des prérogatives en matière d’approvisionnement. »
Livaï, qui était en retard, se laissa tomber sur sa chaise et poursuivit en prenant sa tasse :
« Les soldats du Bataillon d’exploration ne vivent pas que des impôts… Tu sais que nous recevons des aides financières de la part de riches marchands et de nobles, n’est-ce pas ?
- Oui… Ah, et parmi ces mécènes se trouvent des marchands de thé ? »
« Le Caporal a accompli un exploit là aussi... », chuchota Petra à l’oreille d’Eren. Livaï l’entendit.
« Peuh… Ils croient que les soldats du Bataillon sont incapables d’apprécier le thé, que nos cerveaux ne sont constitués que de muscles. Il m’a suffi d’une discussion avec un de ces marchands. »
Cette fois-ci, Livaï ne donna pas plus de détails sur ce qui s’était passé avec le marchand.
*
Plus tard, Eren eut l’occasion d’apprendre de la bouche des subordonnés de Livaï comment le soldat le plus fort de l’humanité avait obtenu, au bénéfice du Bataillon d’exploration, le soutien financier d’un marchand fournisseur de thé.
« Le thé provient d’une plante que l’on fait pousser essentiellement dans le sud. Ainsi, peu de temps après la chute du mur Maria, les prix ont fortement augmenté. Tu le sais déjà, non ? A cette époque, les marchands qui se sont accaparés toutes les feuilles de thé en conservent aujourd’hui encore le monopole, et les profits qu’ils en tirent sont toujours élevés. On garde un œil là-dessus, mais c’est une situation assez délicate. »
Même si Erwin et Hansi faisaient des offres alléchantes à ces marchands dans l’espoir d’obtenir leur soutien, ces derniers ne se montraient pas intéressés. Livaï n’avait pas l’habitude d’accompagner Erwin et Hansi, mais cette fois-là, il était arrivé sur le lieu de la négociation, et s’était exclamé :
« Hé… Attendez une minute… Dans cette boutique, vous proposez à vos clients des feuilles de thé qui ont plus de deux ans, et qui de surcroît tombent déjà en poussière ?! »
« A la suite à cette remarque, les yeux du marchand ont changé de couleur, à ce qu’on raconte. »
Le marchand, qui avait fini par accepter de soutenir financièrement le Bataillon d’exploration, était lui aussi un amateur de thé. Au moment où il s’était rendu compte qu’il était face à un connaisseur qui savait apprécier le bon thé, son attitude changea et, en un clin d’œil, le thé tout frais de cette année et, par ailleurs, le meilleur thé qu’il possédait, issu des meilleures pousses, fut présenté aux soldats.
« Tandis que le Caporal et le marchand étaient en pleine conversation sur de sujets comme le rendement du thé de l’année, leur échange prit une tournure de plus en plus amicale. A cela, il faut ajouter l’intervention du Major, qui trouve toujours les mots justes : Si nous récupérons des terres, vous pourrez devenir propriétaire de vastes plantations de thé. Cette promesse eut raison du marchand ; il devint ainsi notre mécène.
- Hé hé… Il n’est pas seulement fort, mais aussi très cultivé. »
*
Après l’anecdote, on arriva à la fin du repas et ce fut de nouveau le moment de préparer le thé.
« Hé… Eren !
- Oui ?!
- Ces feuilles de thé doivent infuser dans l’eau à 90°C pendant deux minutes, je t'ai dit. Refais tout depuis le début. »
Eren avait eu un moment de distraction et avait visiblement laissé infuser les feuilles un peu trop longtemps.
Il dut retourner en cuisine, l’air abattu en voyant que Petra l’accompagnait pour l’aider. Il dit :
« Hem, je me demande si je pourrais devenir plus fort en étant plus attentif aux détails, comme lui…
- Il n’y a pas vraiment de lien entre les deux, si ? Tu dois faire ce pourquoi tu es fait. »
En dépit du sourire de Petra, et tandis qu’il jetait les feuilles de thé gâchées, Eren ressentit comme un vertige en pensant au vaste travail qu’accomplissaient les officiers du Bataillon d’exploration et à tout le chemin qui lui restait à parcourir.
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