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#regarde comme ta fille est faite
luthienne · 1 year
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I wondered how often the future waits on the other side of the wall, knocking very quietly, too politely for us to hear, and I was filled with longing to reach back into my life and inform that unhappy girl: all around her was physical evidence proving her sorrows would end. I wanted to tell her that she would be saved, but not by an act of will: clever Gretel pretending she couldn't tell if the oven was hot and tricking the witch into showing her and shoving the witch in the oven. What would rescue her was time itself and, above all, its inexorability, the utter impossibility of anything ever staying the same.
Francine Prose, from Hansel and Gretel, as featured in My Mother She Killed Me, My Father He Ate Me: Forty New Fairy Tales
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Les paroles de la chanson gare aux cons. Tout à l’heure, j’roulais sur mon scooter dans Paris d’une voiture au feu rouge un mec me dis: eh madame il est quelle heure? J’lui répond midi. Ol me dit madame qu’est-ce que t’es bonne tu veux pas me faire une pepi. Ses potes rigolent sur le moment j’ai pas compris j’répond, mon grand c’est pas comme ça qu’on parle aux gens t’aimerais pas qu’on parle comme ça à ta maman. Le mec me regarde avec une tête de chien de garde il m’fait « vas-y parle pas d’ma mère ou ôte défonce » j’lui répond « du calme Alphonse. J’te connais pas-tu m’agresse, c’est quoi ce manque de délicatesse? On t’a pas dit de traiter les femmes comme des princesses? » il m’dit « ouais mais toi j’te baise ». J’lui dis bah non justement c’est ça le malaise
[Refrain :]
Tu sais que « garçon »
Si t’enlève la cédille ça fait « gars con »
Et gars au con ma fille
Gars aux cons, gars aux cons, gars aux cons
Qui perdent leurs cédilles
« garçon »
Si t’enlève la cédille ça fait « gars con »
Et gars au con ma fille
Gars aux cons, gars aux cons, gars aux cons
Qui perdent leurs cédilles
De Koxie
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magdalena-mojennarmor · 4 months
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Un fille très jeune sur un très vieux rocher s'assoit et fume. La fumée à sa bouche comme un serpent circule. S'approche vers elle une femme osseuse, aux angles étoffés de lourds voiles. Elle pose sur la petite un regard de craie dure. Puis, elle parle:
Telle que je te vois, petite, tu tiens dans chaque main et le bien et le mal, tu pétries le cou de cet oiseau sinistre et t'amuses du sang qui coule dans tes paumes. Sa douleur t'amuse, et la souillure te plaît. Tu ne crois ni en lui ni en la force qui le broie mais adores le sang qui encrasse tes doigts. Tu refuses de mener cette vie qui t'inonde. Passant comme une voleuse sous les enseignes vives, tu ricanes du spectacle des galeries luxueuses et à chaque table tu t'invites pour te moquer au mieux du festin des convives. Tu crois la solitude qui te ramène le soir plus vibrante et belle que toutes les voix du monde. Tu crois qu'elle en est pleine, de toutes ces voix, comme tu crois les landes pleines d'étés et de meurtres.
Certains mots prononcés te font tressaillir: navire, blessures, crime, nuit, joyaux. Ce genre de mots répandent en toi une gloire d'élection. La laideur te fascine comme l'ultime miracle, couronnement des têtes de l'ombre. Tu t'en vas chaque jour chasser la rencontre de ces infréquentables, de ceux-là qui restent quand la foule s'écarte. Tu voudrais éprouver leurs lois, partager leur langue, leur vermine, hanter leur voie. Etre des leurs, qu'ils te rebaptisent et te marient à l'un d'eux; le plus brute et sordide et dont tu admireras les yeux.
Quand tombera sur toi l'odieux frisson, tu te retourneras la bouche pleine de malédictions.
Les mots auront fané. Les trains seront passés. Les horizons affaissés sous ton corps devenu mûr. La route s'imposera: immense, droite, implacable. Comme chacun l'a fait, tu t'y engageras, toi, le reste de ta force et tes armes. Tu auras le front fier des infirmes, la bouche sèche.
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satinea · 7 months
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Sous les feux que juin verse,
Comme l’éclair, Mireille court, et court, et court !
De soleil en soleil et de vent en vent, elle voit
Une plaine immense : des savanes
Qui n’ont à l'œil ni fin ni terme ;
De loin en loin, et pour toute végétation,
De rares tamaris ... et la mer qui paraît...
Des tamaris, des prêles,
Des salicornes, des arroches, des soudes,
Amères prairies des plages marines,
Où errent les taureaux noirs
Et les chevaux blancs : joyeux,
Ils peuvent là librement suivre
La brise de mer tout imprégnée d’embrun.
La voûte bleue où plane le soleil
S’épanouissait , profonde , brillante,
Couronnant les marais de son vaste contour ;
Dans le lointain clair
Parfois un goéland vole ;
Parfois un grand oiseau projette son ombre,
Ermite aux longues jambes des étangs d’alentour.
C’est un chevalier aux pieds rouges ;
Ou un bihoreau qui regarde, farouche,
Et dresse fièrement sa noble aigrette,
Faite de trois longues plumes blanches...
Déjà cependant la chaleur énerve :
Pour s’alléger, de ses hanches
La jeune fille dégage les bouts de son fichu.
Et la chaleur, de plus en plus vive,
De plus en plus devient ardente ;
Et du soleil qui monte au zénith du ciel pur,
Du grand soleil les rayons et le hâle
Pleuvent à verse comme une giboulée :
Tel un lion, dans la faim qui le tourmente,
Dévore du regard les déserts abyssins!
Sous un hêtre, qu’il ferait bon s’étendre!
Le blond rayonnement du soleil qui scintille
Simule des essaims, des essaims furieux,
Essaims de guêpes, qui volent,
Montent, descendent et tremblotent
Comme des lames qui s’aiguisent.
La pèlerine d’amour que la lassitude brise
Et que la chaleur essouffle,
De sa casaque ronde et pleine
A ôté l’épingle ; et son sein agité
Comme deux ondes jumelles
Dans une limpide fontaine,
Ressemble à ces campanules
Qui, au rivage de la mer, étalent en été leur blancheur.
Mais peu à peu devant sa vue
Le pays perd sa tristesse ;
Et voici peu à peu qu’au loin se meut
Et resplendit un grand lac d’eau :
Les phillyreas, les pourpiers,
Autour de la lande qui se liquéfie,
Grandissent, et se font un mol chapeau d’ombre.
C’était une vue céleste,
Un rêve frais de Terre-Promise !
Le long de l’eau bleue, une ville bientôt
Au loin s’élève, avec ses boulevards,
Sa muraille forte qui la ceint,
Ses fontaines, ses églises, ses toitures,
Ses clochers allongés qui croissent au soleil.
Des bâtiments et des pinelles,
Avec leurs voiles blanches,
Entraient dans la darse ; et le vent, qui était doux,
Faisait jouer sur les pommettes
Les banderoles et les flammes.
Mireille, avec sa main légère,
Essuya de son front les gouttes abondantes ;
Et à pareille vue
Elle pensa, mon Dieu ! crier miracle !
Et de courir, et de courir, croyant que là était
La tombe sainte des Maries.
Mais plus elle court, plus change
L’illusion qui l’éblouit,
Et plus le clair tableau s’éloigne et se fait suivre.
Œuvre vaine, subtile, ailée,
Le Fantastique l’avait filée
Avec un rayon de soleil, teinte avec les couleurs
Des nuages : sa trame faible
Finit par trembler, devient trouble,
Et se dissipe comme un brouillard.
Mireille reste seule et ébahie, à la chaleur...
Et en avant dans les monceaux de sable,
Brûlants, mouvants, odieux !
Et en avant dans la grande sansouire, à la croûte de sel
Que le soleil boursoufle et lustre,
Et qui craque, et éblouit !
Et en avant dans les hautes herbes paludéennes,
Les roseaux, les souchets, asile des cousins !
Avec Vincent dans la pensée,
Cependant, depuis longtemps
Elle côtoyait toujours la plage reculée du Vaccarès;
Déjà, déjà des grandes Saintes
Elle voyait l’église blonde,
Dans la mer lointaine et clapoteuse,
Croître, comme un vaisseau qui cingle vers le rivage.
De l’implacable soleil
Tout à coup la brûlante échappée
Lui lance dans le front ses aiguillons : la voilà,
Infortunée! qui s’affaisse,
Et qui, le long de la mer sereine,
Tombe, frappée à mort, sur le sable.
Ô Crau, ta fleur est tombée!... ô jeunes hommes, pleurez-la !...
📷 Sur le Vaccarès
Un extrait du chant X de Mirèio (Mireille), de Frédéric Mistral. Mireille s'est enfuie de chez elle pour implorer les Saintes-Maries-de-la-Mer d'infléchir la décision de son père qui refuse de la voir mariée au vannier Vincent, ce qui équivaut pour lui à une inacceptable mésalliance. Elle traverse la Camargue écrasée de soleil et est frappée d'insolation sur les rives de l'étang de Vaccarès...
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enoramenguy · 4 months
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La Mère des Cendres
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« Tu vois que je ne suis pas morte. Il y avait un grand arbre ; il s’était battu contre le Feu, et il avait perdu. Il était couché par terre, et le Feu avait laissé des abeilles rouges qui le mangeaient. Je me suis approchée parce que c’était joli. À ton tour, ne t’approche pas de moi. Cela pourrait t’être fatal, et je pense que ces derniers mois t’ont en fait prendre conscience.
Tu vois que je ne suis pas morte. J’ai trop dépéri en ma couche ; l’appel du grand air et du Feu était plus fort. Six mois dans ce lit, entre ces quatre murs, avec pour seule compagnie une Bible, dont les pages me murmuraient, depuis la table de chevet, le souvenir de ma folie. Avec, pour seule conviction que le monde extérieur existait encore, la vue sur ce bel arbre, autrefois luxuriant, autrefois vert, maintenant noir.
Tu vois que je ne suis pas morte. Je sais que tout ce que tu voulais était mon bien. Qu’en m’attachant les poignets au montant du lit, à l’aide de lambeaux de tissus, tu pensais que tu pourrais me contrôler et épargner d’autres vies.
Tu vois que je ne suis pas morte. En m’abandonnant à mon sort tu pensais que je le serais enfin. Ce qui m’a tenue éveillée, ce sont ses cris. Ses pleurs me hurlant que je l’avais trahi, moi, dont le rôle premier était de le protéger. Parfois ses gémissements me réveillaient de ma torpeur, et ce moment entre le rêve et le réveil me faisait croire qu’il était toujours là, et qu’il avait besoin de mon sein. Ses cris résonnaient dans la pièce, comme si son berceau était toujours à sa place, près de la fenêtre aux rideaux rouges. Tout comme ce jour fastidieux où je l’ai pris dans mes bras. Tout comme ce jour où, lui aussi, a fondu dans les flammes. L’odeur n’était pas aussi enivrante que celle de l’arbre. Ce relent insupportable est témoin qu’un nouveau-né n’est pas censé prendre feu ; un arbre, parfois, si.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais je ne t’en veux pas de l’avoir souhaité. Je ne t’en veux pas d’avoir abandonné. Après tout, je n’ai pas emporté mon fils, j’ai emporté notre fils.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais peut-être devrais-je l’être ? Peut-être que Maman aurait-dû m’étouffer dès qu’elle m’eus mit au monde. Peut-être que, jetant un coup d’œil à la cicatrice rougeâtre qu’il lui restait sur le bras, dernier souvenir qu’elle avait de sa propre mère avant qu’elle ne s’immole, elle aurait sû que c’était la meilleure chose à faire. Peut-être espéra-t-elle que je n’avais pas hérité de ce fléau générationnel. Mais, quand à mes treize ans, la robe de ma camarade de classe pris soudainement feu, après qu’elle eut tiré sur mes nattes, j’imagine qu’elle comprit.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais peut-être, qu’intérieurement, je le suis déjà depuis longtemps. Fantôme pyromane, sorcière incontrôlable, fille des flammes de l’Enfer. Te rencontrer fût ce qui me ranima soudainement. A l’école déjà, tu étais le seul qui ne me fuyait pas. Tu m’avoua même que je te fascinais. Grâce à ta douceur, jamais je ne laissai une seule flamme sur ta peau, mais toi, tu en allumas une en mon cœur. Je me souviendrai toujours de nos exercices dans la forêt, où tu m’appris à contrôler ma colère, mes émotions, où je pu enflammer quelques brindilles, avec mon esprit, comme thérapie.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais, même si tu m’avais ressuscitée, et avais fait de moi ta femme, et même si tu m’avais toujours défendue et cachée des regard suspicieux, et n’avais jamais eu peur de ma monstruosité, je mourus à nouveaux, en même temps que notre enfant.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais lui, si. Trop tôt. Nous fûmes peut-être naïfs de penser que mon pouvoir était enfin sous contrôle. Mais, essaies de me comprendre. L’accouchement fût difficile. J’aurais préféré mourir en couche. « Souviens-toi que tu es née cendre et que tu redeviendras cendre. ». Le bébé ne cessait de pleurer, je ne dormais plus. Je me souvenais de tout ce que tu m’avais appris et essayais de garder mon calme. Mais il attrapa une mauvaise grippe, et ses hurlements me scindaient le cœur en deux. Il y avait comme un joueur de tambour dans ma tête et je nageais dans ma sueur. Je sentais que l’infection revenait. Mais tu n’étais pas là, ce jour-là. Tu étais partis au village, espérant trouver de quoi soigner l’enfant. Je ne pouvais plus supporter de l’entendre crier. Sa gorge devait s’enflammer. Alors, je me levais du lit et le pris dans mes bras ; ce qui ne le calma pas. Prise de désespoir, la chair de ma chair pris feu sous mon joug. Ce fût, de nouveau, incontrôlable. Je ne pouvais le lâcher, et tu ne retrouvas qu’un petit corps calciné dans mes bras, à vif, recouverts de cloques.
Tu vois que je ne suis pas morte. Cela grâce à ton amour et ta compréhension sans faille. Je t’en veux de ne pas m’avoir jamais blâmée, je t’en veux d’être tombée amoureux d’un danger vagabond. Je t’en veux de m’avoir donné l’espoir que je pouvais briser la tradition et vivre une vie normale, loin de toute émotion négative, sous contrôle de moi-même. Je t’en veux d’avoir essayé de ne jamais penser que cela n’était pas de ma faute, puisque je ne l’avais pas souhaité. Mais je comprends que tu ne pu jouer le jeu du déni plus longtemps.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais, maintenant que nous n’avons plus de progéniture, laisse moi briser la chaîne ; laisse moi être le Feu. Laisse le Feu m’emporter. Et ne laisse plus jamais le Feu t’atteindre. J’espère juste que, quand tu te réchaufferas près de l’âtre, avec tes futurs enfants et ta future femme, tu penseras à moi. Je te dois la vie, mais maintenant je me dois la mort. C’est en regardant l’arbre par la fenêtre que je compris quel était mon destin. Je cru entendre ses feuilles gazouiller comme un nourrisson, et alors que des larmes recouvraient mes joues, l’arbre s’enflamma. Il se battu longtemps, mais il n’avait aucune chance de gagner. Comme mon bébé. Mes liens prirent feu également, et je pu m’évader vers l’arbre vaincu. Non, ne pleure pas, ne t’excuse pas. Dès lors, quand tu admireras les flammes dansantes, tu verras que je ne suis pas morte. »
Enora Menguy
Suite inventée à partir de l'incipit de Le premier amour (1974) de Marcel Pagnol
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marie-swriting · 1 year
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Partie De La Famille - Dean Winchester
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Masterlist
Résumé : Tu fais ta première chasse avec ton père John et ton demi-frère Dean en espérant que tu pourras prouver à ton père que tu es une vraie Winchester.
Warnings : half-sister!reader, Y/N a 15 ans, John est un père de merde, angst, sentiment de ne pas appartenir à la famille, tuer des vampires, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 3.2k
Version anglaise
Prompt utilisé : PL n°1, n°10 "We could have prevented this" (On aurait pu éviter cette situation)
-Quelles sont les règles ? te demande John d’une voix dure. 
-Toujours être en alerte et prête à attaquer, tuer et poser les questions plus tard, réponds-tu, déterminée. 
-Très bien, n’oublie pas que tu dois leur couper la tête ou alors ils pourront toujours attaquer. Comme c’est ta première fois sur le terrain, tu restes auprès de moi ou Dean, d’accord ?
-Oui, monsieur.
John te tend la machette avant de fermer le coffre de l’Impala. Ton ventre se tord quand il réalise que tu n’es qu’à quelques secondes du moment le plus dangereux de ta vie. Tes mains commençant à trembler, tu ressers ta prise sur ton arme, espérant te donner un peu plus de courage. Rapidement, tu relèves les yeux et vois Dean te regarder. Il pose une main sur ton épaule pour te rassurer. Tu lui fais un rapide sourire, mais la peur est lisible sur ton visage. Quand vous êtes enfin prêts, vous commencez à vous diriger vers l’entrée du nid de vampires. 
Vous êtes sur leurs traces depuis quelques jours et grâce à tes recherches tu as réussi à les localiser. Tu espères maintenant pouvoir tuer les monstres sans commettre d’erreurs, tu veux prouver à John qu’il a bien fait de te sortir de ta famille d’accueil suite au départ de Sam à l’université. En effet, quand le jeune Winchester a décidé de quitter l’entreprise familiale, John n’a pas aimé se retrouver avec un chasseur en moins alors il est venu te récupérer, en sachant très bien qu’il pourrait récupérer ta garde en un instant, car ta mère est décédée à la naissance. Jusqu’à ce qu’il vienne dans ta famille d’accueil, tu ignorais l’identité de ton père, tu savais encore moins que tu avais deux grand frères. En les rencontrant, une joie immense t’avait envahie, tu pensais que tu allais enfin avoir une vraie famille à laquelle appartenir. John avait déclaré à tes parents d’accueil qu’il venait prendre ta garde, car il venait de découvrir ton existence. Il avait fait tout un beau discours sur l’importance d’avoir sa fille dans sa vie. Quand il avait prononcé ces mots, ton cœur avait explosé d’amour, mais la réalité t’a vite rattrapé quand il a tout de suite mis une distance émotionnelle avec toi avant de commencer ton entraînement de chasseuse. Tu savais que ça n’allait pas être simple, mais tu veux lui prouver qu’il peut compter sur toi pendant les chasses alors tu donnes ton maximum chaque jour. Cependant, John est très exigeant, tu as l’impression que tu ne seras jamais à la hauteur et il t’arrive de faire des erreurs à cause de la pression. Heureusement, Dean sait être patient avec toi, il te protège des réprimandes de John. 
Quand vous êtes dans le vieux bâtiment, vous faites face à un silence pesant. Il ne semble y avoir aucune menace à l’horizon pendant que vous vous enfoncez dans le nid. Vous continuez à marcher discrètement en regardant chaque recoin jusqu’à ce que vous trouviez une sorte de cage avec un prisonnier à l’intérieur. En un coup d'œil, tu reconnais Jake, l’adolescent de ton âge qui t’a aidé à trouver les vampires. Il s’était mis à leur recherche avant que vous arriviez car sa sœur était une de leurs victimes. Ensemble, vous avez mis à profit vos compétences ; pour toi, tes connaissances sur le surnaturel, pour lui, ses connaissances sur la ville et ses habitants. En le voyant, tu abaisses ta machette et cours vers la cage.
-Jake ! Mon Dieu, tout va bien ? Ils ne t’ont rien fait ? questionnes-tu en inspectant rapidement son corps du regard.
-Tu le connais, Y/N ? t’interroge John.
-Il m’a aidé à localiser le nid, informes-tu avant de te retourner vers ton ami. Ça va, Jake ?
-Je vais bien.
-On va te sortir de là, ne t’inquiète pas, déclare Dean en commençant à forcer la serrure.
-Gamin, tu sais où sont les vampires ? le questionne John d’un ton sec.
-Non, j’ai à peine repris conscience, en fait. Merci, dit Jake quand Dean le libère enfin.
Jake sort de sa petite prison en titubant. Tu le rattrapes alors qu’il perd l’équilibre. Tu t’apprêtes à lui demander s’il va bien quand tu vois des dents aiguisées sortir de ses gencives. Sous le choc, tu n’as pas le réflexe de relever ta machette. Dean et John s’apprêtent à réagir quand les autres vampires sortent de leur cachette. Tu repousses Jake, apeurée, mais il revient à la charge. Tu tentes de te débattre en utilisant ton arme, mais Jake te brise le bras, te forçant à la lâcher. En entendant ton cri de douleur, Dean tourne la tête vers toi. Il regarde Jake sur le point de planter ses crocs dans ton cou quand il court jusqu’à vous et coupe la tête de Jake sans réfléchir. Sous le choc de l’action, tu restes figée. 
-Tout va bien ? questionne Dean, préoccupé. 
-Oui, ne t’inquiète pas. 
John grogne de colère, faisant tourner vos têtes vers lui. Dean te laisse, allant aider John. Tu récupères ta machette à terre et tu tentes d’au moins blesser quelques vampires. Ne pouvant plus utiliser ta main dominante, tu as encore moins de force pour couper les têtes. Par miracle, sûrement due à l’adrénaline, tu arrives à tuer un buveur de sang. Malgré toi, tu regardes le corps de la personne et sa tête détachée, ne réalisant pas que tu en sois à l’origine. Reprenant tes esprits, tu relèves les yeux et vois qu’une bonne partie des vampires sont morts. John est en train de s’occuper de l’Alpha vampire alors que Dean semble perdre son combat contre un autre des monstres, ayant du mal à éloigner les dents aiguisées de sa nuque. Tu te précipites vers lui et tu coupes la tête du vampire avec toute la force que tu possèdes. Quand Dean comprend qu’il n’est plus en danger, il te regarde, fier de voir que tu as réussi à le sauver. Tu ne peux empêcher de sourire légèrement en réalisant que, pour une première chasse, tu t’en es plutôt bien sortie. De ta main valide, tu l’aides à se relever au moment où John tue enfin l’Alpha vampire. Tu regardes John, espérant le voir content ou au moins rassuré de vous savoir en vie et à peine blessés, malgré ton bras cassé, mais c’est un John en colère qui s’approche de toi.
-C’était quoi ce bordel ? On s’est retrouvés dans une embuscade à cause de tes conneries ! Comment t’a fait pour pas comprendre que Jake était un vampire alors qu’il t’aidait ? Ne me dis pas que tu n’as même pas pensé à vérifier qu’il n’en était pas un avant de tout lui dire !
-Il… Je…, bégayes-tu, agaçant John encore plus.
-Réponds !
-Il m’a dit qu’il était aussi à la recherche des vampires, mais qu’ils ne savaient pas comment les attaquer, expliques-tu, te sentant honteuse. 
-Et tu t’es pas dit que c’était bizarre qu’il en sache autant ?
-Il disait que ça faisait deux mois qu’il faisait des recherches, ça me semblait normal, te défends-tu et John soupire comme pour contenir sa colère.
-Putain, Y/N, c’est pas possible ! On aurait pu éviter cette situation, si tu avais réfléchi un peu !
-Papa, elle est encore en train d’apprendre. C’est pas si grave, intervient Dean d’une voix calme.
-Pas quand elle nous met en danger ! On aurait pu mourir et elle a le bras cassé. Elle aurait dû faire mieux !
En écoutant le nouveau reproche de John, tu baisses la tête. Finalement la chasse a été pire que ce que tu pensais. Tu as mis tes proches en danger et tu as déçu John. Tu vas encore avoir plus de mal à trouver ta place dans votre petite famille et tu te détestes pour ça. John a raison, tu aurais dû faire mieux.
-On est tous en vie et ils sont morts. C’est une victoire, insiste ton grand frère.
-Je m’en fiche qu’on s’en soit sortis ! Elle aurait dû réfléchir comme une chasseuse, rétorque John avant de te prendre l’épaule avec force, t’obligeant à relever la tête vers lui avec une grimace. T’as pas intérêt à refaire ça, la prochaine fois, utilise ta tête.
-Oui, monsieur.
John soupire avant de lâcher ton épaule. Dean te lance un regard pour s’assurer que tu vas bien, tu lui fais un rapide signe de la tête pour le rassurer, mais tes yeux brillants de larmes ne le convainc pas. 
-Allez, viens, commence John, on doit aller à l’hôpital pour ton bras, on peut pas le réparer nous-même. Une autre perte de temps avec tes conneries.
-Je suis désolée, souffles-tu, les larmes prêtes à couler d’une seconde à l’autre.
-“Désolée” ne change rien. Et enlève moi ces larmes de tes yeux, à moitié Winchester ou pas, les Winchester ne pleurent pas.
-Oui, monsieur.
Les épaules baissées, tu suis John alors que Dean te regarde avec compassion. Il sait ce que c’est de se battre pour avoir l’approbation de John, c’est très rare de l’avoir, même pour lui, c’est compliqué alors qu’il fait tout ce que John dit. 
Dans l’Impala, John n’a pas dit un autre mot, trop en colère il ne te regarde même pas et Dean voudrait te rassurer, mais il ne veut pas énerver encore plus John.Tu tiens ton bras pour minimiser la douleur pendant le trajet tout en repensant aux mots de John. Parmi tout ce qu’il a pu te reprocher, sa dernière phrase t’a plus particulièrement touchée. Depuis qu’il est venu te chercher, tu sais que John te traite différemment de Dean, il ne te voit pas comme faisant partie de la famille. Pourtant, ça ne t’empêche de sentir ton cœur explosé de douleur à chaque fois que John te le rappelle quand il précise bien que tu es seulement la demi-sœur de Dean ou encore quand il refuse que tu l’appelles “papa”, ça, c’est qui te fait le plus mal. 
Quand vous arrivez à l’hôpital, il n’y a pas beaucoup de monde, étonnamment, alors tu dois juste attendre une heure et demie avant d’être prise en charge. Quand ton plâtre est mis, vous retournez au motel, toujours en silence. Tu mords ta lèvre, stressée, alors que tu cherches quelque chose que tu pourrais dire pour rattraper tes erreurs, mais tu connais à peine John, tu ignores ce que tu dois dire. Quand vous passez la porte de votre chambre de motel, John t’indique la table de la petite cuisine. Réticente, tu t’éxecutes sans un mot et t’assois. Dean commence à te suivre, mais John lui ordonne d’aller se laver. Sachant que ce n’est pas le moment de défier ses ordres, Dean lui obéit. John reste debout, face à toi, te dominant de sa taille. Instinctivement, tu baisses les yeux sur tes doigts, tu joues avec eux jusqu’à ce que John prenne la parole.
-J’espère que tu réalises à quel point ce que tu as fait était dangereux.
-Oui, je ne le referai plus, promis.
-T’as intérêt ! T’aurais pu mourir et ton demi-frère aussi. Au moins t’as réussi à tuer quelques vampires, mais sinon tu as ruiné toute cette chasse ! Si tu veux pas retourner dans ta famille d’accueil, tu as intérêt à être plus utile les prochaines fois. J’ai pas besoin d’un poids mort, mais d’un chasseur, tonne-t-il.
-Je ferai mieux la prochaine fois, lui assures-tu, déterminée.
-On verra dans plusieurs mois vu que ta connerie t’a causé un bras cassé. Tu vas retourner aux recherches et dès que tu pourras reprendre l'entraînement, on s’y remettra, mais cette fois, je serai plus sévère. Tu dois apprendre comme il faut, je ne peux pas me permettre d’avoir une gamine qui ne sait pas ce qu’elle fait, crache John en appuyant sur le mot “gamine”, te blessant à nouveau. Me fais pas regretter ma décision d’être venu te chercher. Et enlève moi cet air triste de ta figure, j’ai pas le temps pour les faibles, non plus, t’ordonne-t-il et tu te tentes de te reprendre. Je vais au bar, finit-il en s’éloignant de toi.
Sans te lancer un regard, John quitte la chambre. Quand tu entends la porte claquer, tu sursautes. Les larmes remontent en un instant. Tu essayes de les retenir, mais plus tu clignes des yeux, plus larmes semblent être prêtes à tomber. Malgré toi, une larme coule sur ta joue. Tu l’essuies rapidement et espères que Dean ne t’ait pas vu, car il vient tout juste de sortir de la salle de bain. Tu prends de profondes inspirations, tentant de calmer tes émotions. Dean pose délicatement une main sur ton épaule et s'agenouille devant toi. 
-Hey, gamine, ça va ? 
Contrairement à John, le mot “gamine” dans la bouche de Dean semble plus affectueux. Tu vois à ses yeux qu’il est sincère, mais tu refuses de te montrer faible une seconde de plus. Tu t’éclarcis la gorge avant de le regarder dans les yeux.
-Oui, juste fatiguée de la journée. John est parti dans un bar.
-Juste toi et moi, alors ? Ça te dit d’aller au Burger d’en face ? propose-t-il avec un petit sourire.
-J’ai pas trop faim et je voudrais pas que John s’énerve encore plus, car on serait pas là à son retour.
-Il en a pour longtemps dans ce bar, t’inquiète et puis il faut bien reprendre des forces, tu as fait ta première chasse ! déclare-t-il en espérant te remonter le moral.
-Tu parles d’une victoire ! souffles-tu avant de lever les yeux au ciel. 
-Tu t’en es sortie qu’avec un bras cassé alors que c’était un nid de vampires, j’appelle ça une victoire. Allez, viens.
Dean t’aide à te lever de ta chaise. Il remet sa veste et prend son porte-monnaie avant de t’inviter à sortir. 
Au Burger, tu ne manges presque pas. Tu avales quelques frites, mais ne touches pas à ton hamburger alors que Dean dévore tout en une seconde. Dean ne fait pas la conversation, devinant que tu as besoin de silence, après tout ce que John a pu te dire. Dean sait que John n’a pas été tendre dans son deuxième sermon avec le peu qu’il a pu distinguer à travers les murs de la salle de bain. De plus, Dean te connait depuis seulement quelques mois alors il ignore si dans ce genre de situations, tu préfères parler ou rester seule. Dans le doute, il préfère être proche de toi sans être oppressant comme il le fait actuellement. Quand il a totalement fini son repas, il demande à faire emporter ton plat et va payer. 
Sur le chemin du retour, vous ne voyez pas l’Impala, ce qui te rassure, car tu sais que tu as encore le droit à du répit avant le retour de John. En entrant dans la chambre, tu prends rapidement tes affaires et t’enfermes dans la salle de bain. Une fois prête pour aller dormir, tu vas te coucher dans ton lit, te mettant dos à Dean qui est allongé sur le sien, en train de regarder la télé. Tu essayes de t’endormir, mais les mots de John continuent de tourner dans ta tête. Plus tu repenses à cette chasse, plus tu réalises à quel point tu as été crédule avec Jake. Mentalement, tu t’insultes de tous les noms, te disant qu’avec tes erreurs, tu as encore plus baissé dans le peu d’estime qu’il avait pour toi. En ressentant tes larmes monter, tu te forces à respirer doucement. Tu ne peux pas pleurer, surtout alors que Dean est à côté de toi. Il ne peut pas te voir être faible ou alors tu baisserais dans son estime à lui aussi et c’est la dernière chose que tu veux. Malgré tes tentatives pour être discrète, tu renifles, attirant l’attention de Dean. Au début, il se dit que ce n’est sûrement rien, mais quand il entend ta forte respiration et renifler plusieurs fois, il se lève de son lit et vient vers le tien. Il s’assoit à côté de toi et pose une main réconfortante sur ton épaule. En sentant sa présence, tu n’oses pas bouger, attendant une réprimande de sa part.
-Tu veux qu’on en parle ? questionne-t-il doucement.
-Il n’y a rien à dire, déclares-tu.
-Y/N, je sais à quel point ses mots peuvent affecter quelqu’un.
-Il a raison, j’ai été idiote, j’aurais dû être une meilleure chasseuse. 
-Tu as quinze ans et tu es toujours en train d'apprendre, rétorque Dean. Tu as été naïve, c’est vrai, mais il y encore quelques mois en arrière pour toi les vampires c’était une légende de Transylvanie et pas la réalité. Tu peux pas être parfaite dès le début. Tu allais forcément faire des erreurs lors de ta première chasse, tu ne peux pas t’en vouloir pour ça. Crois-moi, j’ai fait des erreurs bien pires pendant mes premières chasses, tente-t-il de te rassurer, mais tu restes silencieuse. Y/N, tu veux bien me regarder ?
-Non, je ne veux pas que tu penses que je suis faible, refuses-tu, honteuse.
-Pourquoi je penserais ça ?
-Les Winchester ne pleurent pas. Même si je n’en suis pas une vraie, dis-tu en répétant les mots de John.
Dean pousse un soupir, cherchant quoi dire. Il déteste la façon dont les mots de John sont déjà ancrés dans ta tête. Il aimerait pouvoir te rassurer comme un grand frère le devrait, mais tu restes dos à lui, n’osant pas lui faire face. Il sait qu’il ne devrait pas le prendre personnellement, mais savoir que tu penses qu’il pourrait agir comme John lui serre le cœur. 
-Je sais que je ne suis pas la meilleure personne pour dire ça, commence-t-il en hésitant, mais tu as le droit de pleurer. Avant d’être des chasseurs, on est humains.
-Je veux juste pas te décevoir comme j’ai déçu John, murmure-tu en reniflant.
-Tu ne vas pas me décevoir et pour ce qui est de John, il s’en remettra, tu peux me faire confiance. Quand tu te seras bien entraînée, il verra à quel point tu es une excellente chasseuse, une vraie Winchester, affirme Dean. 
-S’il ne m’a pas renvoyé dans ma famille d’accueil d’ici là, ajoutes-tu.
-Je ne le laisserai pas faire, déclare ton grand frère, déterminé. Maintenant que je sais que j’ai une petite soeur, je peux t’assurer que tu es bloquée avec moi jusqu’à ce que t’en décides autrement.
-Demi-sœur, corriges-tu, la voix de John résonnant dans ta tête.
-C’est-à-dire ma sœur. Tu fais partie de la famille, insiste Dean et tu sens une nouvelle larme couler sur ta joue.
-Pourquoi t’es si gentil avec moi ? Tu connaissais pas mon existence il y a encore six mois, tu as tous les droits de m’ignorer, questionnes-tu d’une voix tremblante.
-Je viens de te le dire, on est de la même famille, je tiens à toi. 
Sans répondre, tu te tournes vers lui avant de te jeter dans ses bras. Toutes les larmes que tu retenais depuis ces derniers mois coulent enfin sur tes joues. En sentant tes épaules bouger, Dean te serre un peu plus contre lui. Il te caresse le dos, t’invitant à faire sortir toutes émotions. Son cœur se brise un peu plus en réalisant à quel point tu te retenais de ne pas craquer pour satisfaire un minimum John. Il connait que trop bien la douleur alors ce soir-là, il veut s’assurer que tu saches qu’il sera toujours là pour te soutenir. Ta tête cachée dans le creux de sa nuque, tu restes dans ses bras, acceptant pour la première fois le réconfort de ton grand frère.
Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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selidren · 8 months
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Champs-les-Sims - Eté 1909
6/7
Il me semble difficile d'estimer ce que deviendront nos enfants. Comme je l'ai dit, chaque jour qui passe affirme leur individualité : Cléo a une personnalité bavarde et flamboyante, Noé est douce et calme, Sélène passe son temps à courir partout en allant où elle n'est pas censée être et Marc-Antoine se caractérise déjà par une grande curiosité et une sagacité d'esprit digne de son père. Pourtant, je n'ai pas le sentiment d'élever mes filles de différentes façons. Il y a aussi un certain poids de l'héritage maintenant que j'y songe. Peut-être est-ce du à son âge avancé, mais Madame Eugénie passe son temps à chercher dans les traits et les caractères de mes enfants des ressemblances avec elle-même ou ses enfants. Selon elle, à l'instar de Juliette, mon petit Marc-Antoine sera le portrait craché de Maximilien, le père de Constantin. Ma belle-soeur Rose m'a également confié qu'elle considère que sa grand-mère est une excellente juge de personnalité et qu'elle se trompe rarement. Me voici donc condamnée à élever la version miniature de feu mon beau-père. J'aimerai simplement qu'elle les voit avant tout comme des enfants, pas comme des incarnations de ses souvenirs.
Transcription :
Eugénie : Tais-toi donc ! Tu parleras quand j'aurai fini. Je me suis donc naturellement demandé ce qui avait bien pu se passer dans cette jolie petite tête si bien faite, puis je t'ai vue au dîner, et j'ai compris. Toute ton enfance, je t'ai répété à quel point tu me rappelais ton père, mon petit Maximilien. Tu as ses cheveux, sa carnation, et je retrouve ses traits dans les tiens, même si c'est de ta mère que tu tiens cette jolie figure. Mais ce sont tes yeux qui me rappellent.
Juliette : Je ne...
Eugénie : Assez j'ai dit ! Je connaissais bien ton père. Je suis sa mère, je connaissais tout de ses humeurs et de ses expressions. Juste en le voyant, je devinais ses états d'esprit. Il était aisé de voir sa frustration, mais aussi de déterminer à quel moment il avait pu l'outrepasser. Il avait alors un regard particulier. Et tu es en cela exactement comme lui.
Eugénie : J'ai vu ta frustration grandir ces dernières semaines, ma petite. Tu as refusé de m'en parler e peut-être aurait-il été préférable que tu le fasse. Quand elle s'est envolée, le soir où Clément t'a demandé en mariage, j'ai reconnu ce regard. Ton père avait le même quand il parvenait à doubler un concurrent, ou le soir où ta mère a accepté de l'épouser. Sur le coup, j'ai pensé à la satisfaction qu'avaient pu te donner ses étreintes scandaleuses. Mais j'avais tort. Hier matin, je suis tombée par hasard sur Monsieur Hautbourg lors de ma promenade matinale. Nous avons parlé de Constantin, essentiellement, mais pas seulement. Il m'a assuré être surpris que son neveu t'ai demandé en mariage, car il lui avait confié quelques jours plus tôt ne plus être sûr de ses sentiments pour toi.
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lalignedujour · 9 months
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La photo d'une petite fille en fond d'écran. Une application de calendrier. Une liste de tâches avec des codes couleur. Des conversations avec des liens vers des documents sérieux.
C'est ce que je vois dans son téléphone. Je suis voiture 2 place 76 dans le Paris-Lyon. Côté fenêtre. Juste derrière lui. Ma mère m'a retiré mon téléphone à moi. Et j'en avais un peu marre de lire Le Grand Maulnes. Je le finirai chez mon père. Le paysage de novembre, j'aime bof, alors entre les sièges je regarde le téléphone du gars devant moi.
Je prends toujours le train du lundi 7h52 la deuxième semaine de chaque vacances scolaires. L'année prochaine, j'aurai le droit de le prendre tout seul, mais là, c'est encore ma mère qui m'accompagne. Elle pense que ça me rassure. Je dirais que c'est pas nécessaire, elle m'agace parfois et je préfèrerais être seul. Mais peut-être qu'en fait elle a raison. Peut-être que ça me fait du bien quand même. Aux vacances de Noël, je vais lui demander de prendre le train seul. Pour voir. Ou peut-être à celles de février.
J'ai soif et un peu envie de pisser, mais j'aime bien regarder le téléphone du gars devant. Je suis hypnotisé. Il l'utilise pas du tout comme j'utilise mon téléphone.
On arrive bientôt à Lyon. Il ferme ses applis les unes après les autres, il revient sur la photo de la petite fille trop mignonne et range son téléphone dans sa poche. Ma mère me demande de préparer mes affaires. J'aurais bien aimé une petite sœur, mais c'est mort maintenant.
Donc, là, je passe la deuxième semaine de vacances scolaires avec mon père. C'est cool. Parfois, il travaille et je peux traîner à la maison. Mais il prend quand même des congés quelques jours et on va au ciné, à la Vogue des Marrons, au KFC, à la boutique de mangas. C'est comme avec un pote, mais un pote qui aurait de l'argent et dans une ville où je connais personne. J'ai pas à faire semblant de ne plus aimer des trucs de gamins. J'adore les auto tamponneuses et les glaces. Et de toute façon je croiserai personne que je connais.
Ensuite, il me raccompagne à la Gare de Lyon, ma mère vient me chercher et on rentre à Ivry. En français, on étudie Le Grand Maulnes. Je progresse un peu à PES. J'ai enfin la moyenne en maths. Je fais mon premier vol au Carrefour Market en face du lycée. Et les vacances de Noël arrivent vite. Alors, je reprends le train. Seul cette fois.
On arrive super en avance. Le quai est indiqué juste 20 minutes avant, mais nous on sait que c'est la voie 23, on a l'habitude. Et en fait, non, ça a changé, c'est la voie A, dans le Hall 1. On y va en courant, ma mère est super stressée, il y a plein de monde. Elle me fait beaucoup de bisous devant tout le monde et me répète des trucs style t'as ton chargeur dans ta poche extérieure, oublie pas de descendre à Lyon, garde ton sac près de toi on sait jamais, et tu m'appelles quand tu veux. Je monte dans le train, mais je pars du mauvais côté, c'est la mauvaise voiture, je m'en rends compte tard et je dois me refaire une bonne partie du train dans l'autre sens alors qu'il part déjà.
Et c'est là que je le vois. Le mec de la dernière fois. Dans le carré famille. Il a un peu changé de tête. Je le reconnais à son téléphone posé sur la tablette devant lui. Je reconnais la petite fille. La même photo que la dernière fois. La même photo, mais en noir et blanc.
J'ai connu Jed.
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luthienne · 1 year
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Rachel Cusk, from Outline
[Text ID: All she wishes is for her life to be integrated, to be one thing, rather than an eternal series of oppositions that confound her whichever way she looks.]
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moon-girls-stories · 5 months
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The Last Kingdom - Dame Hyacinth.
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~ Dame Hyacinth est la jeune soeur de Finan l'Agile. Après un long voyage pour fuir la famille de son défunt mari, elle retrouve enfin son frère et lui demande protection. Seulement depuis son arrivée, Sihtric n'a d'yeux que pour elle. ~
~ ~ ~
-Comment va-t-elle ? Demande Uhtred. 
Finan laisse son cheval à Osferth, les lèvres pincées alors qu’il se lave les mains dans un seau d’eau froide. Il hausse simplement des épaules alors que Sihtric et Uhtred échangent un regard inquiet. 
-Finan. 
-Elle ne dort pas. Et je ne peux pas l’aider. Elle refuse de me parler, je ne sais pas ce qu’il se passe dans sa tête. Qu’est-ce que je peux faire ? 
-Peut-être puis-je l’emmener dehors ? Propose Sihtric.
-Elle ne sortira pas d’ici, c’est trop dangereux. S’agace-t-il.
-Sauf que ta dame souhaite se balader depuis des jours. Le contre le danois.
-Ce n’est pas ma dame, Sihtric. Et je vois très bien ton petit jeu autour d’elle, si tu la touches je te coupe les bourses. 
-Seigneur, calmez-le ou c’est moi qui m’en charge…
Sihtric lance un regard de tueur à Finan avant de rentrer dans l’auberge dans laquelle ils logent depuis des jours à présent.
–Il ne pense pas à mal.
-Il veut la baiser.
-Non, il s’est épris d’elle. 
-Comme il s’éprend de toutes les putains qu’il croise. 
-Finan, tu es rude. Autant avec elle qu’avec lui, laisse-les passer du temps ensemble. Cela pourrait faire du bien à Hyacinth.
-Pas sans chaperon. 
-Alors je serais leur chaperon. 
Finan lève les yeux au ciel, soupirant rageusement alors qu’il lance un regard à son frère d’arme l’air de dire “Tu es vraiment sérieux ?”. Uhtred lui sourit, fier de son idée. Il n’attend plus la réponse de l’irlandais et pars à la poursuite de Sihtric. Il le trouve rapidement attablé avec une bière à la main alors qu’il observe sans vergogne la jeune Hyacinth lire un livre dans un coin reculé. 
-Je pense sincèrement que tu devrais tenter ta chance avec elle.
-Finan me ferait la peau.
-Je ne pense pas que tu aies peur de Finan. Ricane le seigneur. 
Sihtric baisse instinctivement les yeux sur la table en bois, jouant avec son poignard sur la table en bois. 
-C’est une dame de rang supérieur au mien. Murmure-t-il alors qu’il s’enfonce dans la frustration que lui fait éprouver cette fille. 
-Je me suis marié à des femmes avec un rang supérieur au mien. Répond Uhtred, maintenant concerné par la situation de son jeune frère d’arme.
-Ce n’est pas pareil, tu es Uhtred, un seigneur, le tueur de danois. Tu as une réputation et la confiance de tout le monde. Je ne suis rien de tout ça, juste un homme de main du seigneur Uhtred. 
-Eh, tu es plus que ça. Tu sais quoi ? Sortons, emmenons la dame en balade. 
-Finan refuse. 
-Finan n’a pas son mot à dire, j’ai décidé de sortir la dame alors je sors la dame. 
Sihtric le regarde à présent avant qu’un sourire effronté s’installe sur ses lèvres. 
-Va la chercher, je vous attends dehors avec les chevaux. 
Le jeune Danois se lève de sa place, finit sa bière cul sec et s’approche de la jeune dame.
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ladyniniane · 6 months
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25k reached! I'm halfway there🎉🎉🎉! It's still pretty satisfying. I'm done with that long battle scene and I'm currently writing everyone's endings.
It's certainly something given the amount of time I've put on this fic. And it's really moving as well. Everyone is going home, a new chapter of their story is about to begin. And I love seeing how much my characters have grown!
To celebrate that, here's a little (quickly edited) snippet (spoilers for the end of my FE3h fic, of course) :
-Philomène ! s’exclama une voix masculine.
Ayant échappé à ses gardiens, un prisonnier se jeta à ses pieds. Le sang maculait son riche manteau. Bien que dur, son visage aurait pu être beau et élégant dans d’autres circonstances, capable d'arracher une damoiselle idéaliste à son foyer. La peur déformait néanmoins ses traits et ses cheveux grisonnants en désordre lui donnaient un air sinistre.
Le sang et la suie n'occultaient pas la ressemblance de Maeve avec sa mère. Les serres immondes de l'homme agrippaient sa cape, tandis qu'il scandait le nom de la défunte, hagard et enfiévré.
-Oui, oui ! Tu es ma fille ! s’exclama-t-il avec une jubilation mauvaise.
Il le clama haut et fort pour souiller Maeve, l’entraîner avec lui dans la déchéance. La magicienne lui agrippa le poignet, le tordit vers le sol et recula d'un pas.
-Ne me touchez pas et ne souillez pas le nom de ma mère ! menaça-t-elle dans un grondement d’orage. 
Ses lèvres devinrent une ligne, une lame. Son regard gela. Elle paraissait prête à lui trancher la langue.
-Je suis innocent, supplia l’homme. Sauve-moi, je t’en prie. J’aimais ta mère, tu sais. Je ne sais pas ce qu’elle t’a raconté sur moi, mais j’ai voulu te connaître toute ma vie. J'ai de l'argent et des terres. Je ferai de toi une femme riche. Tu ne manqueras jamais de rien.
Maeve combattit sa nausée. Les mots se bousculaient dans sa bouche. Il osait essayer de l’acheter avec son sale pécule ? La prenait-il pour une idiote ? Ou pire encore n’avait-il aucun remord, trop dénué d’empathie qu’il était ? 
-Vous avez essayé de coupé les ailes de ma mère mais elle était plus forte que vous. Allez en enfer, c’est tout ce que vous méritez.
Elle n’avait jamais ressenti une telle froideur et indifférence. Il n’était qu’un insecte répugnant mais pas effrayant. Tant de conscrits et de gens innocents avaient perdu la vie dans cette guerre. Elle avait encore sur ses mains et sur son armure le sang fumant de ses ennemis. Pourquoi aurait-il mérité de s’en sortir ? 
Le masque suave tomba et l'homme révéla son vrai visage. Le courroux le rendit tout simplement hideux. La séduction avait échoué, il passait désormais à la crainte et à la soumission.
-Je suis ton père ! s'emporta-t-il. Je t’ai donné la vie ! Tu n’as aucun droit de me faire ça ! Tu ne peux pas me condamner, tous tes camarades sauront que tu es une parricide !
Maeve haussa les sourcils. Elle entendait la menace sous-jacente dans son discours : “tu es ma fille et tu m’appartiens”. Et comme pour confirmer ses pensées, il répéta “je suis ton père” avec une suprême indignation. Ces mots semblaient être pour lui une incantation toute puissante, donnant le droit à vénération inconditionnelle. Sa bouche dégoulinait de venin et il montra les crocs.
Maeve rassembla les pans de sa cape autour d’elle. 
-L’amour et le respect se méritent. Et vous n’avez rien fait pour cela. Vous êtes mon père, oui. Mais nos liens s'arrêtent-là. Ce qui vous arrive aujourd’hui est la conséquence de vos actions. Vous devriez y réfléchir pendant le temps qui vous reste. Bientôt vous ferez face à ma mère, déclara-t-elle froidement avant de l'abandonner à son sort.
Reconduit par ses gardiens, l'aristocrate hurla, se débattit, supplia et la maudit. Aucune de ses imprécations ne l'atteignit cependant.
Maeve ne connaissait même pas le nom du noble et n'avait aucune envie de l'apprendre.
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aisakalegacy · 1 year
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Printemps 1905, Hylewood, Canada (1/5)
Cher cousin Adelphe,
J’ai lu avec une grande attention les lettres que Constantin et vous-mêmes m’avez adressés. J’ai bien conscience que ma réponse s’est faite attendre, mais comprenez, depuis que je suis rentré au Canada, ma vie est si morne, je n’ai tout simplement rien à en dire. Comment entrer en compétition avec votre félicité conjugale et les fouilles du temple d’Hâpi ? Je vous le dis, il n’arrive jamais rien à Hylewood. De toute l’île, je suis probablement le seul qui ait jamais quitté le Canada. Ici, plus grande attraction se résume aux touristes qui viennent séjourner l’été. Plus que tout, je regrette le manque d’ouverture d’esprit des insulaires, qui regardent au mieux avec un étonnement presque candide, au pire avec dédain ou frayeur, tout ce qui leur est un peu étranger. Je vois avec horreur ma propre fille adopter ce chemin, elle qui est pourtant pensionnaire à la ville…
[Transcription] Louise Le Bris : Papa, Maman dit que vous avez découvert une tombe appartenant à une pharaonne, est-ce que c’est vrai ? Jules Le Bris : Techniquement, ce n’est pas moi qui l’ait découverte, c’est… Louise Le Bris : Au pensionnat, Mme Dufour nous a montré des images de Marie-Antoinette. Comme elle était belle ! Les reines d’Egypte étaient-elles aussi jolies ? Jules Le Bris : Naturellement, elles étaient incroyablement élégantes. Elles portaient des jupes à bretelles… Louise Le Bris : … À bretelles ? Jules Le Bris : Oui, ou sans, avec des colliers faits de multiples rangées de pierres, et des vêtements de coton, de lin ou de laine, et elles se teignaient la peau d’une résine qu’on appelle le henné. Louise Le Bris : Des pierres, de la laine et de la résine… Cela semble bien barbare. Je crois que je préfère Marie-Antoinette… Jules Le Bris : Barbare ?! Les reines d'Egypte ancienne étaient élégantes et majestueuses dans leurs costumes et leurs bijoux magnifiques ! Tu diras à ta Mme Dufour qu’elles n’ont rien à envier à ses reines françaises !
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De Emma à Cristina
Chère Cristina !
Désolée de te surprendre : j’avais d’abord écrit « Chère Cristina » avec une virgule, et ça me paraissait un peu banal. Je voulais égayer un peu tout ça. Et je veux avoir de tes nouvelles parce que tu me manques et c’est hyper agaçant que tu n’aies pas pu être à New York.
Pourquoi a-t-il fallu que Nene choisisse ce jour-là pour vous rendre visite ? Est-ce que c’est parce sa perspicace intuition féérique l’a incitée à nous séparer ? Enfin, non, probablement pas, elle semble être une bonne personne. Mais quand même ! Viens la semaine d’après, Nene ! Je suis aussi déçue d’apprendre qu’elle n’a rien révélé sur ce qui pouvait bien se passer à la Cour des Lumières. Je suppose que si elle avait dévoilé les secrets de la Cour à Kieran (qui est, techniquement, le Roi de la Cour des Ténèbres), la Reine de la Cour des Lumières aurait vu ça d’un « mauvais » œil et considéré Nene comme une « traitresse », mais ce n’est rien comparé à notre envie de savoir ce qu’il se passe.
Enfin bref ! Nous sommes rentrés de New York, où le temps était bien plus moche qu’à Londres, mais peu importe. Nous avions envoyé à Alec la photo des bougeoirs de l’église. Il les a montrés à sa mère, qui les a reconnus. Elle a expliqué que Robert les avait apportés, avec un tas d’autres bricoles qu’il avait héritées de sa famille, quand ils avaient quitté Idris pour s’installer à New York. Elle ne savait pas ce qu’ils étaient devenus, mais ils devaient certainement être quelque part dans l’Institut de New York. Eh bien, avec notre Détecteur de Fantôme en poche, nous avons dit au revoir à Rupert et sommes partis. (Julian se demande si nous manquons à Rupert quand nous sommes absents, mais il est difficile de savoir si les fantômes ressentent le passage du temps. Dans tous les cas, nous n’avons pas trouvé de visage triste dessiné dans la poussière ou quelque chose comme ça quand nous sommes rentrés.)
Nous avons vu Jace et Clary, évidemment, et Alec est venu apporter son aide. Je pense que ça avait piqué sa curiosité puisque ça concerne sa famille. (Nous espérions voir Simon et Isabelle, mais ils étaient partis recruter de nouveaux élèves pour l’Académie des Chasseurs d’Ombres. Et Magnus était resté à l’appartement avec les enfants. Il nous a envoyé une vidéo dans laquelle il demandait à Max et Rafe « Est-ce qu’on va aider nos amis ? » et où ils criaient tous les deux « Non ! ». C’était mignon. Enfin, Max et Rafe étaient mignons. Magnus en profitait peut-être un peu.)
Trouver les bougeoirs, c’était assez simple, en fait. Rien de réjouissant. Ils étaient cachées à la vue de tous, dans la nef de l’église, parmi les autres bougeoirs et chandeliers et tout ce qui va avec les bougies. Et le Détecteur de Fantômes nous a directement menés à elles. Alors peut-être n’ont-ils pas été déplacés pendant le Blitz mais les Lightwood les ont récupérés ? Ou peut-être ont-ils bien été déplacés puis ramenés et après ça, les parents de Robert les ont sortis de l’église ? Nous ne saurons probablement jamais la vérité, mais ce n’est pas grave puisque, peu importe, nous les avons trouvés, mystère résolu.
Pour fêter ça, nous avons commandé une pizza et l’avons mangée à la lumière des bougies. La pizza new-yorkaise ! C’est la meilleure ! ça me fait un peu mal de l’avouer, puisque je suis une fille de LA, mais telle est la vérité. Ça m’avait tellement manqué. Les pizzas de Londres sont… eh bien, il vaut mieux ne rien dire.
Pendant le repas, Jace a demandé à Alec s’il avait des nouvelles d’Idris, et Julian et moi avons échangé un regard confus parce qu’il n’y a jamais de nouvelles d’Idriss : la Cohorte s’y est enfermée et refuse d’en sortir ou de laisser quiconque y entrer, tu sais comment s’est.
Alec nous a appris qu’ils travaillaient sur une nouvelle variation des messages de feu qui pourrait passer au travers des sortilèges de protection autour d’Idriss. Principalement grâce à la capacité de Clary à inventer de nouvelles runes. Ils ont en envoyés un certain nombre, en essayant différentes méthodes, mais n’avaient reçu aucune réponse jusqu’à récemment. Ils ont eu un message d’une des personnes que je déteste le plus, Manuel.
Donc apparemment, Alec et Manuel s’échangent des messages. Zara refuse de répondre et Manuel a sous-entendu qu’elle n’appréciait pas que lui et Alec communiquent. Alec suppose qu’il ment et que Zara n’en sait peut-être rien. Mais il pense aussi que Manuel en a marre d’être coincé là-bas et pourrait être leur moyen d’entrer, puisque (comme tout le monde le sait) la priorité absolue de Manuel est Manuel, bien avant la supposée mission de la Cohorte. Comme l’a fait remarquer Jace, Zara est convaincue de sa légitimité, mais Manuel est un simple opportuniste.
Tout ça était super intéressant, évidemment, mais Julian et moi commencions à culpabiliser en étant confrontés au fait qu’Alec est, tu vois, le Consul. Julian a reconnu qu’il savait qu’Alec était occupé par d’importantes affaires de Consul et que c’était très gentil qu’il soit quand même venu aider à chercher les bougeoirs. Et puis Alec a dit quelque chose de très gentil ! Il a expliqué que leur groupe new-yorkais avait toujours dû agir en secret, qu’il avait toujours vu l’Enclave comme un ennemi. Bon, peut-être pas un ennemi, mais certainement pas un allié. L’Enclave avec laquelle ils avaient grandi a… tu sais… enfermé Jace dans la Cité Silencieuse et refusé de croire au retour de Valentin. Ils n’auraient jamais songé à aller demander de l’aide à ces personnes-là. C’était vraiment important pour Alec en tant que Consul d’être véritablement présent pour les Chasseurs d’Ombres, d’être quelqu’un qu’ils connaissent, avec qui ils peuvent parler de leurs difficultés sans avoir à se cacher. Et je suppose que nous connaissions personnellement Alec avant, et il s’agissait des bougeoirs de sa famille, mais quand même, c’était agréable de voir que nous apporter son aide faisait partie de ses devoirs de Consul à ses yeux, et n’était pas quelque chose qui le détournait de son véritable travail. Il a répondu que c’était ça son véritable travail, et que nous avions intérêt à continuer à leur demander de l’aide à lui et à Magnus.
Au bout d’un moment, Clary a déclaré qu’elle et moi devions discuter entre filles et nous sommes rapidement sorties pour aller prendre un café chez Taki’s. Elle a laissé Julian en compagnie de Jace et Alec. La dernière image que j’ai eue de lui, c’était Jace qui l’emmenait vers l’armurerie pour jeter un œil à une collection d’épées de l’armée espagnole datant du XVIIe siècle qu’il avait récemment découverte dans une cache d’armes dans une église en ville. Julian m’a regardée comme un chiot qu’on emmène chez le vétérinaire pour faire des piqûres, mais je crois qu’il s’est amusé. C’est du moins ce qu’il m’a dit.
Clary et moi nous sommes installées à une table chez Taki’s. Elle me demandait comment j’allais, et je lui répondais, mais elle paraissait distraite. Je me suis rendu compte qu’elle avait peut-être besoin de me parler de comment elle allait. Et c’était effectivement le cas. Elle s’inquiétait parce qu’Alec veut voir le bon côté des gens, et il a beaucoup d’espoir quant aux progrès qu’ils ont fait en communiquant avec Manuel, mais Clary pense que Zara est une psychopathe manipulatrice. Là-dessus, nous sommes d’accord.
- Tu crois que c’est une ruse ? ai-je questionné. Ou un piège ?
Elle a admis qu’elle ne savait pas. Mais elle s’est contestée en avouant qu’elle comprenait l’importance d’ouvrir Idris, qu’elle avait conscience que l’Enclave ne pourrait pas survivre en étant séparée en deux.
J’ai reconnu que ça me paraissait être un lourd poids sur leurs épaules. Elle a en quelque sorte soupiré et m’a annoncé la grande nouvelle, ou plutôt l’absence d’une grande nouvelle : elle et Jace ont décidé de ne pas se marier tant que l’Enclave ne sera pas réunie. Et Simon et Isabelle sont du même avis.
- Ce n’est pas comme si nous avions besoin de nous presser, a-t-elle déclaré en regardant par la fenêtre, l’air triste. Mais nous ne voulons pas d’un mariage où la seule chose que tout le monde a en tête est le fait que Idris est inabordable et que l’Enclave est brisée.
Elle continuait de regarder par la fenêtre, alors je lui ai demandé si elle avait vu quelqu’un dehors. Elle s’est retournée vers moi avec une moue fautive :
- Ah, non. Pendant une seconde, j’ai cru voir Jace mais ce n’était pas lui.
Finalement, nous sommes revenues au sujet de comment je me portais et j’ai pu lui dire ce qui m’inquiétais moi, et dont nous avons déjà un peu parlé toi et moi. A savoir que Julian et moi rénovons ce manoir et que peut-être… nous allons y emménager ? C’est-à-dire déménager à Londres. Et quitter Los Angeles pour de bon. Et je n’ai pas vraiment eu le temps de réfléchir à ce que ça signifiait. Je voyais ça comme une occupation temporaire, rénover la maison puis rentrer chez nous. Et c’est facile de voir les choses comme ça avec tout ce qu’il se passe dans l’Enclave.
Mais aux yeux de Julian, ce sera notre nouvelle maison. Et je ne peux pas lui reprocher de vouloir ça. Enfin, c’est un Blackthorn, et nous parlons de Blackthorn Hall. Mais nous avons grandit à Los Angeles. Je suis une fille de LA, tous mes souvenirs de mes parents sont à Los Angeles. En même temps, nous avons tous les deux tant de mauvais souvenirs de l’Institut de Los Angeles, ce serait agréable de les laisser derrière nous et de recommencer à zéro. Je ne sais pas. Est-ce que ça te parait étrange parfois, de vivre à New York maintenant ? Et aussi au Royaume des Fées ? Est-ce que Mexico te manque ?
C’est peut-être parce qu’Idris est hors de portée que j’ai ces réflexions bizarres. J’ai grandi en sachant que peu importe à quel point les Chasseurs d’Ombres étaient dispersés, nous avions tous un foyer ensemble à Idris. C’était une connexion entre les membres de l’Enclave dans le monde entier. Et si Idris avait réellement disparu pour nous, Cristina ?
Et si le pays avait disparu pour toujours ?
Bisous,
Emma
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Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Illustration de Cassandra Jean ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/685056514324660224/emma-to-cristina
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ochoislas · 1 year
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NOTAS
1 Te hallé basta tu voz se abre el mundo la gente arrancaremos de su sombra juntos cerramos las heridas.
2 Gracias a ti recobro el aliento y el compás de agua está la venera en corvas de tu carne tal me enseña a rodar como el mar veraz guijos en mi garganta darlos luego a la gente abono de certeza.
3 Fautora es tu mirada del sol y de las piedras para ausencia más clara.
4 Tu voz como un deseo al caer de la tarde pinta en el muro anémonas de persuasión.
5 Rubia cabeza mira si habrá que hilar fino para no quemar tus cabellos.
6 Si el vocablo que ofrezco no es jugoso fruto si cuando lo pronuncio saliva fecunda no llega a los labios y nos anega... miento y de un nuevo lance quedo tu deudor.
7 Hendido es tu labio y pienso en los priscos de junio que comemos en casa se adelanta esta tarde el verano y el sol suyo primero en tus rodillas se hunde.
8 Simple señal del dedo muda valores ciertos la más dura secreta poesía conmueve
En el rehilar de tu carne mido yo su pisada.
9 Te hallé tu hambre me guía (Para vivir mejor plasmo presencia loca serena inasequible oh muchacha sin voz la mentira es tan vera que por fin te veo).
*
NOTES
1 Je t'ai trouvée ta voix suffit le monde s'ouvre nous arracherons l'homme à son ombre ensemble nous fermons les plaies.
2 Je reprends grâce à toi le souffle et la mesure le coquillage d'eau est au creux de ta chair il m'enseigne à rouler aussi vrai que la mer les galets dans ma gorge avant de les donner aux hommes qu'ils rassurent.
3 Ton regard se fait complice des pierres et du soleil pour une absence limpide.
4 Ta voix comme un désir à l'approche du soir elle trace pour me convaincre des anémones sur le mur.
5 Tête blonde voici qu'il faudra parler juste pour ne pas brûler tes cheveux.
6 Si le mot que je t'offre n'est pas un fruit juteux si lorsque je le dis la salive féconde ne vient aux lèvres et nous inonde je mens et je te dois de retrouver mon jeu.
7 Ta lèvre est fendue et je pense à ces pêches de juin qui se mangent chez nous l'été ce soir est en avance et son premier soleil se perd en tes genoux.
8 Un simple signe du doigt peut changer les valeurs sûres la secrète la plus dure poésie peut t'émouvoir
Aux frémissements de ta chair je mesure sa foulée.
9 Je t'ai trouvée ta faim me guide (Pour mieux vivre j'invente une présence folle Tranquille insaisissable ô fille sans parole le mensonge est si vrai qu'à la fin je te vois).
Jean Sénac
di-versión©ochoislas
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marie-swriting · 1 year
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Premier-Deuxième Rendez-Vous - Kate Bishop
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Marvel Masterlist
Résumé : Tu es dans un café en train d'attendre Kate pour votre premier rendez-vous.
Warnings : se faire poser un lapin, quiproquo, fin heureuse, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 2k
Version anglaise
Prompt utilisé : "B accidentally writes the wrong day down for their date which inevitably causes them to unintentionally stand A up" (B marque la mauvaise date par accident pour leur rendez-vous ce qui fait qu'iel pose un lapin à A sans le vouloir), prompt numéro 5 de cette prompt list faite par @novelbear
Assise à une table dans le café proche de l’université, tu attends Kate. Tu l’as rencontrée au début de l’année universitaire et vous avez tout de suite accroché. Tes sentiments sont vite devenus romantiques donc après des mois d’hésitation, tu t’es décidé à lui proposer un rendez-vous pour le samedi suivant. Tu avais un peu peur qu’elle refuse au cas où elle te verrait seulement comme une amie, alors tu lui avais demandé par message. Kate avait eu besoin de quelques minutes avant de te répondre, trop surprise de savoir que tu étais aussi attirée par elle. En recevant sa réponse positive, une immense joie t’avait envahi. Maintenant, c'est une immense anxiété qui contrôle ton corps. Tu es arrivée un peu plus tôt que prévu, ayant trop hâte de passer du temps avec Kate. Avant de partir de chez toi, tu lui avais envoyé un message.
Message de toi à Kate, 14h40 : 
C’est toujours bon pour cet aprèm ? 🥰
Tu n’as toujours pas eu de réponse, mais tu te dis qu’elle doit finir de se préparer, c’est peut-être pour cette raison qu’elle n’a pas encore regardé son téléphone. Tu espères juste qu’elle va te répondre rapidement qu’elle est en chemin, ainsi ton esprit sera enfin tranquille. Toutefois, quand dix minutes sont passées depuis l’horaire prévu pour votre rendez-vous, ton stress devient un peu plus important. Tu attends cinq minutes avant de prendre ton téléphone et de lui envoyer un message. 
Message de toi à Kate, 15h15 : 
Hey, je voulais savoir si tu étais en chemin, on devait se retrouver vers 15h 🙂
Tu regardes ton portable pendant plusieurs minutes, mais aucune réponse n’arrive. Tu le verrouilles et commandes une boisson rafraîchissante, espérant que ça t’aide à réduire ton anxiété. Cependant, quand Kate a trente minutes de retard, ton angoisse grandit. Ton cerveau commence à fuser à mille à l’heure. Tu cherches toutes les raisons pour ce retard : peut-être qu’elle n’a pas vu l’heure, peut-être que quelque chose de plus ou moins grave est arrivé ou peut-être qu’elle ne viendra pas, car elle n’avait pas osé refuser ton rendez-vous. Tu espères de toutes forces pour que ça ne soit pas la dernière option. Non, ça ne peut pas être la dernière option. Vous êtes devenues proches dès votre rencontre, c’est ta meilleure amie à la fac, elle ne peut pas ne pas venir au rendez-vous. Kate n’est pas comme ça. Ou peut-être que si ? Tu essayes d’éloigner ces pensées négatives de ton esprit et avec réticence, tu l’appelles. Tu sais que tu risques de passer pour la fille ennuyante, mais ton inquiétude est trop forte pour t’autoriser à attendre tranquillement. Sans grande surprise, Kate ne te répond pas. Quand le bip signalant la fin de sa boîte vocale retentit, tu t’éclaricis la gorge avant de parler. 
-Hey, Kate, c’est moi, Y/N. Euh, il est presque quinze heure quarante et tu n’es toujours pas là et, euh, je n’ai pas de réponses à mes messages non plus, commences-tu en jouant avec la serviette de ta table. Je voulais vérifier si tout allait bien. Je vais encore t’attendre un peu, au cas où tu serais juste en retard. Mais, euh, dis-moi si finalement tu préfères qu’on choisisse une autre date. Rappelle-moi quand t’as ce message, continues-tu avant d'attendre quelques secondes. Salut.
Tu raccroches et reposes tout de suite ton téléphone sur la table. Tu termines de boire en un coup ta boisson avant de regarder une énième fois vers l’entrée du café. Malgré toi, toutes les cinq minutes, tu regardes ton portable. Tu l’as même éteint et rallumé, pensant que ton téléphone ne fonctionnait plus très bien. Ce n’était pas la raison. Kate ne t’a juste pas répondu. Tout doucement, ton anxiété se transforme en colère. Tu avais mis des mois avant de prendre ton courage à deux mains et de lui proposer un rendez-vous, tu attendais ce moment avec impatience. Maintenant, tu te dis que tu n’aurais jamais dû lui demander. Non seulement tu te fais humilier à attendre presque une heure dans un café seule,mais en plus, tu viens de perdre une amitié précieuse. Agacée, tu payes ta boisson et quittes les lieux sans attendre plus longtemps. Sur le chemin, tu rappelles une dernière fois Kate, au cas où elle ressentirait des remords et voudrait te retrouver. Quand sa messagerie vocale commence, tu ne peux t’empêcher de lâcher un soupir de frustration. 
-Kate, c’est moi, la fille avec qui tu avais rendez-vous aujourd’hui, déclares-tu, sèchement. Je t’ai attendu pendant une heure et clairement, tu n’es pas prête de venir alors je suis partie. Tu sais, si tu voulais tellement pas venir à ce rendez-vous, tu aurais pu juste me dire “non” au lieu de m’ignorer et me poser un lapin, finis-tu avant de raccrocher avec force.
Tu trottines jusqu’à ta chambre universitaire, les poings serrés. Tu n’arrives pas à croire que Kate ait osé te faire un coup pareil. Tu n’aurais jamais pensé que Kate serait le genre de personne à manquer de respect envers les autres. Il faut croire que tu ne la connais pas aussi bien que tu le pensais. 
Toute la soirée, tu tentes de te calmer en prenant une douche, regardant une série ou encore en spammant ton•a meilleur•e ami•e de messages, extériorisant toutes tes émotions. Ce qui t’énerve le plus dans cette situation, c’est le silence de Kate. Habituellement, elle te répond en quelques minutes, sauf si elle a un entraînement. Toutefois, elle ne s'entraîne jamais après vingt-deux heures, elle aurait pu te répondre depuis un bon bout de temps. Avec difficulté, tu arrives à t’endormir, non sans vérifier une dernière fois tes messages. 
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Quand lundi arrive, tu te rends en cours avec un objectif : éviter Kate autant que possible. Suite à son silence, tu as fini par penser qu’elle a supprimé ton numéro, voire elle l'a bloqué. Tu pensais que ton objectif serait facile à atteindre, car Kate continuerait de t’éviter, mais elle a essayé de venir de te parler à plusieurs reprises pendant ta journée de cours. Ta colère n’étant toujours pas redescendue, tu pars dans la direction opposée dès que tu la vois, même si ça te rallonge ton chemin. 
Après deux jours à la fuir comme la peste, une petite partie de toi veut la confronter pour savoir la raison de son absence. Cette partie a commencé à se faire entendre quand ta colère s'est évanouie pour laisser place seulement à l'incompréhension. De plus, tu as remarqué que Kate continue de tenter de venir vers toi, malgré ton silence. Si elle a tant envie de te parler, peut-être qu’elle avait une bonne raison ? Mais alors, pourquoi n’a-t-elle toujours pas répondu à tes messages ? 
Tu continues à te questionner sur la façon dont agit Kate, ne faisant pas attention à ton environnement. Tu marches en direction de ta chambre quand un obstacle se met soudainement en face de toi. En sortant de tes pensées, tu découvres Kate, un sourire gêné sur le visage.
-Salut, commence-t-elle, mais tu restes silencieuse, c’est moi ou tu m’ignores depuis lundi ? Tu es énervée ?
-Non, pourquoi je serais énervée, enfin ? demandes-tu, ironiquement.
-Vu le ton que tu viens d’utiliser, je suis assez sûre que t'es énervée. Qu’est-ce qui s’est passé ? J’ai fait quelque chose qui fallait pas ? questionne-t-elle, les sourcils froncés.
Tu es sur le point de lui partager une réponse cinglante quand la sonnerie de son téléphone te coupe la parole. Tu soupires, incrédule. Kate sort rapidement son portable et raccroche sans regarder la personne qui l'appelle. En la voyant faire, tu te demandes si elle a fait pareil toute la journée du samedi.
-Désolée, dit Kate en rangeant son téléphone.
-Oh, donc il fonctionne ! déclares-tu avec un faux ton surpris.
-Quoi ?
-Oh rien, pendant un moment, je pensais que ton téléphone ne fonctionnait plus.
-Justement, commence-t-elle, perdue, je voulais te parler pour ça. Tu veux bien me repasser ton numéro ? Je l’ai perdu.
-Perdu ou supprimé ?
-Ok, il me manque définitivement des infos, là. 
-C’est sûre que quand tu regardes pas ton téléphone, tu loupes certaines informations.
-J’ai eu des problèmes avec mon téléphone, explique Kate, te faisant lever les yeux au ciel. Je l’ai fait tomber quand j’ai traversé la route et une voiture a roulé dessus juste après. J’ai dû le changer et acheter une nouvelle carte sim.
-Et c’est à cause de ça que t’as pas pu venir samedi ? continues-tu, froidement.
-Samedi ?
-Fais pas semblant de pas comprendre ! Notre rendez-vous, Kate. On devait se voir samedi et je t’ai attendu comme une idiot pendant une heure.
-Quoi ? s'exclame-t-elle avant de prendre une seconde pour réfléchir. Mais on a dit que c’était samedi prochain donc ce samedi ! Je l’ai même écrit sur Google Agenda, ajoute Kate en te tendant son téléphone, regarde !
-Non, on devait se voir samedi dernier, mais tu l’aurais réalisé si tu avais regardé ton téléphone.
-Y/N, je te jure que je mens pas quand je te dis que j’ai cassé mon téléphone. 
En remarquant que Kate insiste autant, tu commences à douter. Peut-être que son histoire est réelle et que tout est un grand quiproquo. Peut-être qu'elle ne t'a pas posé un lapin intentionnellement.
-Ça s’est passé vendredi alors j’ai pas pu avoir tes messages, précise-t-elle. Je te le promets ! Je ne t’aurais jamais fait faux bond. J’ai hâte pour ce rendez-vous. Enfin, j’avais hâte, j’imagine, se corrige Kate en réfléchissant pendant une seconde. Je croyais sincèrement que c’était ce samedi qui arrivait et j’ai essayé de te parler toute cette semaine pour récupérer ton numéro comme je l’ai perdu. Tout est un gros malentendu ! Dis-moi quand t’es libre, on fera ce rendez-vous le plus tôt possible et promis, cette fois je noterai comme il faut le jour et je serai là.
-Alors, tu me dis la vérité ? vérifies-tu, encore un peu sceptique.
-Je serais capable d’appeler ma mère, là, tout de suite pour te le prouver, même si elle est en réunion importante.
Tu prends quelques secondes pour repenser aux nouvelles informations. Finalement, tu te dis que son histoire est plus proche de la Kate que tu connais que de celle qui ne serait pas venue au rendez-vous. Après tout, même si Kate est précise quand il s'agit d'un arc et d'une flèche, le reste du temps, elle est assez maladroite. De plus, sa voix semble sincère. 
-Je te crois, finis-tu par lâcher. 
-Désolée de t’avoir posé un lapin, peu importe si c’était accidentel ou pas.
-Je suis désolée aussi, pour t’avoir parlé sèchement. C’est juste que tu me plais beaucoup et j’avais tellement hâte pour ce rendez-vous et j’étais stressée aussi. J’avais peur que tes sentiments ne soient pas réciproques, que t'aies seulement dit "oui" par pitié, alors quand je ne te voyais pas arriver, je pensais que tu m’avais ignoré, délibérément. J’ai cru que tu t’étais moquée de moi.
-Non, je t’assure que non, Y/N ! contredit Kate en posant une main sur ton avant-bras. Je me moquais pas de toi quand j’ai accepté ton rendez-vous. Je m’en veux de savoir que tu as cru que j’avais de mauvaises intentions alors que j’attends ce moment depuis qu’on s’est rencontrées. 
-Ce n’est pas de ta faute. Je le sais maintenant. J’aurais vraiment dû te parler lundi, au lieu de t’ignorer, répètes-tu, t'en voulant d'avoir tiré des conclusions hâtives. 
-Tu avais le droit d’être en colère, tu ne savais pas ce qui c’était passé, te rassure-t-elle. Mais, du coup, c’est toujours bon pour notre premier-deuxième rendez-vous ? Tu veux toujours qu’on le fasse ?
-Si tu promets de pas faire une situation similaire une deuxième fois, alors oui, rigoles-tu. 
-Ce n'est pas prévu, répond Kate en riant. Et si on attendait pas ? propose-t-elle soudainement. Je veux dire, on a fini les cours, on est ensemble, autant aller à ce fameux café maintenant, non ?
-J’adorerais ça, souris-tu.
Les lèvres de Kate forment un sourire idiot quand elle sent ta main dans la sienne. Elle resserre son emprise pendant que tu la guides jusqu’au café. Vous êtes les deux contentes d’enfin pouvoir faire votre premier-deuxième rendez-vous.
Marvel Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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selidren · 1 year
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Eté 1901 - Champs-les-Sims
11/25
Notre cousin Constant est encore jeune, mais tout comme moi il a déjà sur les épaules la responsabilité de frères et soeurs et un héritage familial à porter. En tant que Baron de Chastel, il doit entretenir un domaine qui périclite et assurer une descendance à son nom. Malgré tous ses conflits avec feu son père, il a pris très tôt conscience de son devoir. Le premier de ces devoirs est de se marier et d’avoir une descendance. Et comme son père et son grand-père avant lui ont tous les deux fait un mariage tardif, il a juré que lui, on ne l’y prendrai pas. Il s’est donc fiancé il y a quelques mois à la jeune fille dont il est amoureux. Les noces seront célébrées l’an prochain. 
Cependant, il se trouve que la jeune fille en question est issue d’une des dernières familles modestes du village, qui vit encore du travail de la terre et qui la laboure de ses mains. Comme ici il est fatal que chacun apprenne à connaître son voisin, le Baron comme le paysan, Constant et sa Corentine se sont connus à la messe du dimanche. Et cet écart entre eux déplait fortement à Grand-Mère.
Transcription : 
Eugénie : Sans aucun doute. Mais tu n’as pas encore vingt ans jeune homme ! Et tu as conservé cette mauvaise manie d’éviter mon regard quand tu t’apprêtes à faire quelque chose qui me déplait.
Constant : Et à qui la faute ? C’est vous qui avez rendu ce sujet sensible. Vous êtes libre de ne pas me croire, mais je déteste me disputer avec vous. 
Eugénie : Ce n’est pas moi qui rend les choses difficiles, Constant. Il est plus que temps que tu acceptes d’entendre certaines choses, surtout si tu veux te targuer d’être devenu un homme.
Constant : Vous pouvez abréger la leçon. Je sais déjà ce que vous allez dire.
Eugénie : Je n’aime pas non plus la confrontation systématique qui nous oppose en ce moment. Et sache également que je ne mets pas en question l’honnêteté ou la vertu de cette demoiselle, loin de moi cette idée. 
Constant : Ce n’est pas exactement l’impression que cela donne.
Eugénie : C’est parce que tu n’as pas encore compris ce que j’essaie de t’expliquer. Si tu l’aimes, tu finiras par te ranger à mon avis.
Eugénie : Crois-en mon expérience. Cette jeune femme et toi n’êtes pas du même univers, vous n’avez pas la même vision du monde. L’amour fait croire que tout est possible, et je l’ai cru moi aussi pendant quelques années. Comme toi, à l’âge de dix-huit ans, je m’apprêtais à épouser un très beau jeune homme dont j’étais amoureuse. Il venait d’une famille modeste, et moi d’une famille aisée. Au-delà de toutes les forfaitures de ton grand-père, j’ai également fini par comprendre que si notre mariage a échoué, c’est parce que vous venions de deux mondes différents et que nos attentes n’étaient pas les mêmes. C’est en ayant cela en tête que j’ai élevé ta mère afin qu’elle soit une épouse digne de ton père. C’est grâce à cela que tu es ici aujourd’hui : deux êtres qui se sont compris et qui ont pu construire un foyer stable. Ne fais pas la même erreur que moi en mon temps...
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