Depuis quelques années, j'ai un peu arrêté de lire. :La vie quoi. J'achète des livres le 12 août depuis trois ans. Parce qu'ici, au Québec, nous avons la journée "j'achète un livre québécois" qui a été lancée en 2014. Je deviens de plus en plus conscient de l'importance de consommer ma culture au-travers les yeux des autres (ici, dans la littérature). Alors ouais... Avec ce petit trend Tumblr, je vais me motiver davantage à lire ! Six, c'est un début. J'dois surtout terminer Lamentable de Sam Cyr... Et ouais, Nick Cutter est canadien pas québécois lancez-moi des pierres ! Et André Marois français installé à Montréal depuis les années 90... Shhh....
J'ai fini de raconter ma vie.
J'vous conseille vraiment d'faire ce trend !
Puis même si vous lisez pas tout. C'est un p'tit pas important.
parce que les funérailles c'est pas vraiment pour les morts. les morts, ils sont morts, ça leur dérange pas que tu sois là ou pas là. les funérailles c'est pour les vivants
Les mots me manquent à nouveau. Et tu m'as dit la dernière fois que si ça arrivait encore, je pouvais t'écrire.
C'est un peu ironique, non? Que tu me demande de trouver des mots juste pour toi alors qu'il n'en reste plus pour moi.
Mais j'ai confiance en toi. Tu as toujours été la et tu as toujours su rendre les choses meilleures.
I guess que j'aurais dû t'écrire avant, mais ça, c'est facile à dire avec du recul. Les choses vont toujours un peu mal tout le temps. J'ai de la misère à reconnaître quand toute s'accumule pis que les murs se mettent à fondre.
Je m'en rend juste compte quand y'a plein de courants d'air.
Pis là, j'ai frette. Pis je sais pu trop quoi faire.
Je me suis dit qu'il était temps que je te donne de mes nouvelles.
I guess que je me sentais toute seule. Pis ça me tente pu.
Au cours d’aventures antérieures, nous avons croisé la pine de la roulotte et la pine du salon de quilles.
Dans la grande famille de la pine, accueillons celle qui désigne la haute vitesse, par exemple chez Jean-Philippe Pleau : «Sur mon BMX jaune, muni de mags en plastique en forme d’étoile, je descendais full pine la petite côte de la rue Duplessis» (p. 160).
À votre service.
Référence
Pleau,…
Les contes urbains sont de retour! Un collectif d’auteur québécois mené par Simon Rousseau à commencer, en 2017, à récrire les contes et légendes de notre enfance en contes trash, violents et purement urbains. En plus, ils sont toujours situés dans notre belle province adorée!
J’ai commencé l’expérience durant la pandémie de 2020. J’ai toujours détesté l’incertitude, et le mois de mars 2020 nous en a donné à ras bord. J’avais besoin d’évacuer ces frustrations, mais je ne pouvais pas sortir! La musique de gros déchainés ne faisait plus l’affaire non plus. Je me suis donc retourné vers la bonne vielle littérature. À l’époque je n’avais de la collection que Peter Pan, écrit par Simon Rousseau lui-même. Les romans policiers n’étanchant pas ma soif de violence, je décidai de tenter ma chance avec ce conte non recommandé au moins de 18 ans. J’avais 16 ans et rien ne pouvait m’arrêter.
À noter que j’ai lui ce livre en deux heures top chrono. Je suis immédiatement tombé en amour avec le concept. J’ai immédiatement supplié ma mère de venir avec moi au magasin de livre ouvert le plus proche pour en acheter d’autres. Utile de mentionner que ma mère m’a initiée à la lecture d’horreur dès le jeune âge de 13 ans grâce à Ça de Stephen King, donc elle n’était aucunement surprise de me voir émerger du sous-sol avec un bouquin sanglant, même qu’elle l’a ajouté à sa PAL. Bref, elle accepta de venir avec moi au magasin pour m’acheter d’autres livres. « Au moins c’est pas de la drogue » qu’elle ne cessait de se répéter �� chaque livre que je lui rajoutais dans les bras.
Je suis revenue chez moi heureuse de mes achats. Tout les contes écrit à l'époque ajoutés à ma bibliothèque, je me replongeai dans ces univers glauques et écœurants. Ma mère, pauvre elle, tentait en vain de me faire monter pour manger. J’étais en transe. Jamais je n’avais lu autant de violence non censurée de cette manière. J’en voulais plus, plus, toujours plus.
Ironiquement, je n’ai jamais fait de plus beau rêve depuis mon binge des contes interdits.
Les contes interdits ont accompagné mon entrée au cégep à l’hiver 2021. Je lisais Raiponce en attendant mon cours de formation auditive. Ce fut le premier livre que j’ai du physiquement fermer pour cause d’haut le cœur.
Les contes interdits furent également les livres qui m’ont initiée aux auteurs québécois. J’en lisais déjà quelques-uns (veut, veut pas, on est fort sur le genre policier au Québec), mais je ne m’étais jamais arrêter plus loin que cela. Depuis, j’ai fait les salons du livres, les caravanes littéraires et autres événements littéraires pour rencontrer ces auteurs de chez moi. Bien franchement, que du bon monde.
Depuis ma découverte, je lis ces contes urbains pour me défouler. Aussitôt que je ressens de fortes émotions, je sais que je peux compter sur ces livres pour m’aider à les traiter.
Sauf erreur, les Quatre histoires de famille d’Émond n’ont pas fait grand bruit quand elles sont parues en 2022. Peut-être qu’on a regardé le cinéaste comme un intrus qui débarquait dans la cour des grands. Son attention au monde, à la nature, aux gens – bien connue parce qu’il a martelé son credo sur de nombreuses tribunes au fil des années – s’y exprime pourtant de façon aussi juste que dans…
Les 24 finalistes du Prix des libraires du Québec 2023
Organisé par l’Association des libraires du Québec, le Prix des libraires souligne la sortie d’œuvres marquantes dans les catégories bande dessinée, essai, poésie et roman-nouvelles-récit (les trois genres dans la même catégorie) avec son volet adulte.
À l’abri des hommes et des choses, Stéphanie Boulay
Le personnage principal, dont on ne connaît pas le prénom, vit seule avec Titi, sa sœur ou sa mère, elle ne sait pas et ne l’a jamais su. Leur maison est à l’écart du village, dans la forêt, près de la rivière. Mais cet été, tout est différent. Ça commence avec Titi qui la délaisse pour aller badiner avec le conducteur du ferry. Ça continue avec un homme dans sa rivière. Et puis son corps est en train de changer.
Tout ça est très étrange, et c’est surtout la relation du personnage principal avec Titi qui m’a interpellée : Titi est-elle une (trop) jeune mère ? Elles sont aidées par Élène (une psychologue ?), qui repousse les services sociaux. On sent que Titi et sa sœur / fille vivent de façon très précaire. Le style reflète le retard scolaire (pas intellectuel) du personnage. Il semble qu’elle ait redoublé plusieurs fois son année, elle est beaucoup plus grande que les autres élèves. On est emporté directement dans le roman, avec une façon d’écrire très particulière. J’avoue être un peu déçue : la quatrième de couverture envoyait du pâté, mais l’étrangeté du récit m’a perdue. Au moins, ça répond à ma question : quitte à choisir, je préfère l’histoire à l’écriture ; là, l’histoire avait vraiment l’air chouette, mais l’écriture est vraiment vraiment trop particulière pour moi.
Et si j’aimais un homme au point de mourir de son départ, ne serait-ce pas là un amour de larve, un amour qui chercherait les endroits sombres et qui se tordrait sur lui-même d’être si peu partageable, eh bien oui car je ne sais pas aimer d’un amour vrai, qui ne demande rien, donne tout […] non, je ne sais qu’aimer d’un amour d’adieux, l’amour de partir loin de moi qui vous repousserait de toute façon […].
La langue anglo-américaine m'agressait? Eh bien! je traversais cette langue, je la traversais jusqu'à ma langue propre (et inconnue), et au cours de cette traversée pénible et salutaire, je me perdais dans l'autre et l'autre se retrouvait en moi. Je sais que ce genre de navigation à l'estime finit d'ordinaire en naufrage. Je me suis donc échoué sur un livre. Après en avoir fait le tour, j'ai commencé à m'ennuyer. J'ai scruté l'horizon. Un jour passe en vue un raffiot, non, une espèce de joncque. J'embarque.
BRAULT, Jacques, “Sur la traduction de la poésie” (1977), dans La poussière du chemin, Boréal, 1989, 978-2-89052-277-6, p. 212-213.