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#lecture publique
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Chers amis,
Depuis quelques mois, peut-être le savez-vous déjà,
nous avons entrepris à l'association, de proposer
des rencontres de lecture d'un genre nouveau...
On appelle ça des Lectures croisées.
Ce n'est pas un cours, ni un spectacle, mais c'est une rencontre,
une expérience d'écoute et de découverte :
On part d'une page d'une grande œuvre du passé,
et on s'aperçoit que chacun d'entre nous, aujourd'hui,
a quelque chose à en dire...
...car chacun, chacune, a SA lecture...
...parce qu'il / elle a sa propre expérience de la vie,
ses connaissances, sa sensibilité, ses souvenirs, son parcours...
chacune, chacun, découvre ou redécouvre un texte,
et le bonheur de s'exprimer, d'être écouté, et celui de découvrir
l'incroyable richesse de toutes nos lectures croisées.
Ce mercredi 28 février, entre 18h30 et 19h45,
ce sera un poème de Baudelaire,
à découvrir ou redécouvrir ... comme jamais !
Entrée Libre
Bien à vous,
Louis Rama & L'équipe d'Art et Vie
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coquelicoq · 10 months
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le robert de poche: édicule n.m. 1. Dépendance d'un édifice religieux. 2. Petite construction édifiée sur la voie publique (kiosque, urinoir ...)
there has got to be something here that i'm missing. is there maybe some definition of "sur la voie publique" that could include, say, the inside of bathrooms, or am i to believe that in france it is usual to encounter urinals on the side of the road en plein air? because i've been to france and i don't remember any roadside urinals, but maybe i just wasn't paying attention.
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from-derry · 2 months
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Simone Nelson - Pasteur - 53 ans
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Simone est la première fille et troisième enfant d’une adelphie de sept, du couple Nelson. Élève brillante, elle est aussi la première de sa famille à aller à l’université. Après un cursus remarquable à l’université publique de la ville, Simone se fait embaucher au tribunal de la ville voisine. D’abord remplaçante, son poste est rapidement pérennisé. Se profile alors pour elle un futur tout tracé et radieux. Au sein de la paroisse baptiste que sa famille fréquente, elle rencontre celui qui sera d’abord son fiancé, puis son mari et enfin le père de ses trois enfants. Épanouie, elle mène une vie heureuse, stable jusqu’à la succession de drames qui percutent sa vie de plein fouet.
Des pertes brutales, des membres de son adelphie sont enlevés par la drogue, l’addiction, des guerres dont ils n’auraient pas dû faire partie et ont été les victimes collatérales. Cela a empoisonné leur famille et, contre toute attente, les rapproche tous toujours plus les uns des autres. Pour aider un de ses frères, Simone va à l’encontre de ses principes éthiques et professionnelles – elle use de sa position pour dévoiler des pièces du dossier de son procès. En parallèle, et peut-être parce qu’elle se sent à la fois souillée et parce qu’elle a besoin d’un appui moral, elle s’investit d’autant plus dans la paroisse.
Elle accorde beaucoup de temps à la lecture et l’étude des textes saints, si bien qu’il n’aurait surpris personne – et surtout pas elle – qu’une reconversion se fasse. Elle se consacre toujours autant à sa famille, est une sœur, fille, femme aimante et altruiste, qui rend visite à son frère, prend du temps pour aider ses parents, est présente pour ses enfants.
Lorsqu’elle arrive à Derry, elle est réellement seule pour la première fois depuis des années. Devant initialement être accompagnée de sa cadette – celle-ci a finalement dû abandonner le voyage – à un mariage d’une cousine éloignée, elle se perd en rentrant de celui-ci, se trouvant dans un autre Etat.
Elle découvre une communauté étrangement soudée mais morose. Elle apprend par Beck, au hasard d’une conversation, qu’il n’y a plus de représentant religieux depuis des mois à Derry, personne n’a remplacé le pasteur décédé quelques dizaines de semaines auparavant. Il faut à Simone quelques semaines de réflexion supplémentaires avant d’oser se proposer pour le rôle – et s’adapter à sa nouvelle vie. Elle voit cependant la défection de sa fille comme un signe de Dieu – et sa présence à Derry également. Accueillie d’abord avec une sorte de méfiance de la part des habitants, elle parvient à reconstruire une paroisse à l’image de la ville, un espace où tout le monde peut se recueillir, trouver du silence ou une oreille attentive si besoin.
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a-room-of-my-own · 5 months
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Je répond dans un billet séparé parce que Tomblère me laisse pas poster en reblog
Pour commencer, le télescopage de grilles de lecture qu’elle présente est au moins incomplet, sinon historiquement faux. 
Pour faire simple, si les US soutiennent effectivement Israël de manière inconditionnelle – et encore, c’est beaucoup moins vrai depuis 15 ans, il suffit d’ouvrir les infos pour le constater - c’est beaucoup moins le cas de l’Europe, et encore moins de l’ONU. La France a la même position depuis des années, qui est de ménager la chèvre et le chou, en ménageant ses relations diplomatiques avec Israël en sous-main, tout en étant dans le discours public plutôt pro-arabe. Nos politiques locaux ont bien compris depuis des années que ce conflit posait un problème de sécurité sur notre propre sol, et les positions prises concernent bien moins le conflit en soi que de la politique intérieure.  
Il suffit d’allumer la radio de service public pour voir d’ailleurs que nos journalistes-fonctionnaires sont à 90% de gauche ou d’extrême-gauche, et que l’information financée par l’Etat et nos impôts est bien loin de diffuser massivement l’idée qu’Israël est un pays héroïque. Au contraire, on a des médias qui reprennent en cœur les chiffres du Hamas sans les vérifier.  
De l’autre côté, la vision qu’elle dit arabe - la réalité des opinions publiques est bien plus nuancée en réalité, surtout dans des pays où la liberté de manifester n’est pas du tout établie - présentée comme “prosaïque” est tout sauf prosaïque. Elle est historiquement fausse.  
“Israël est un état fondé sur le colonialisme et l’expulsion, et qui mène une politique d’apartheid” 
Tous les états du Moyen-Orient sont “fondés sur le colonialisme” si on va par-là, puisque tous ont été créés par les puissances occidentales réunies par l’ancêtre de l’ONU, la SDN, après le démantèlement de l’Empire Ottoman, suite à la Première Guerre Mondiale.  
D’autre part, Israël s’est construit en opposition au titulaire du mandat de Palestine, à savoir l’Angleterre, qui avait certes soutenu l’idée de la création d’un foyer national juif dès 1917, mais qui soutenait par ce biais l’immigration de populations juives sur le territoire qu’elle administrait, et pas la création d’un état juif indépendant. Les précurseurs de l’état d’Israël se sont littéralement battus contre les Anglais, qui s’opposaient radicalement à l’installation de juifs réfugiés après la seconde guerre mondiale, et à la création d’un état juif. C’est donc le comble pour un “état colonial” d’être fondé après une lutte armée contre...l’administrateur de la colonie. 
Israël n’est pas plus un état “fondé sur l’expulsion". Après sa création, l’état a vécu 3 guerres en 25 ans, qu’il a toutes gagnées, et ces guerres ont redessiné les frontières à plusieurs reprises. Le rapport de force, pendant les trois, était en totale défaveur d’Israël, puisque le jeune état était attaqué sur plusieurs fronts par plusieurs pays mieux équipés et avec une armée bien plus nombreuse. Il y a bien eu des expulsions et des violences, comme dans n’importe quel conflit, mais les plus gros mouvements de population ont été une conséquence directe de ces guerres, notamment la première, où c’est littéralement les pays voisins qui ont conseillé aux populations locales de fuir les combats parce qu’ils étaient sûrs de gagner.  
Le fait qu’ils aient perdu – et perdu des territoires par la même occasion – puis que des cellules armées d’obédience palestinienne en Jordanie, en Egypte, au Koweit et au Liban aient tenté de renverser les gouvernements en place a très largement contribué au fait que les relations avec Israël se soient normalisées par la suite, et aussi au fait que ces pays ne veulent plus accueillir de réfugiés palestiniens. C'est surtout à ce moment-là que le rapport de force s’est inversé en faveur d’Israël, car même si les pays voisins instrumentalisent le conflit dans le cadre de leur politique intérieure, aucun n’attaquera Israël militairement / ouvertement. Ils n’ont concrètement rien à y gagner.  
Quant à dire qu’Israël mène une politique d’apartheid, c’est faux aussi. Israël compte 20% d’arabes israéliens. Je mets quiconque au défi d’aller essayer de trouver ce que représentent les communautés juives dans les pays arabes. Concrètement plus grand-chose, parce qu’elles ont été expulsées de chez elles – par la force, la loi, ou par pression - après l’indépendance d’Israël. La Tunisie ne compte plus que 2000 juifs et compte faire passer une loi pour envoyer quiconque a des liens avec “l’entité sioniste” en prison pour plusieurs années.  
A moins de considérer que les populations arabes de Gaza et de Cisjordanie font de facto partie d’Israël, je ne vois pas comment on peut parler d’apartheid. 
Au-delà des arguments historiques qui pêchent par leurs omissions (*tousse* on va rester polie), l’autrice enfile des perles argumentatives qu’elle n’étaye jamais par des faits ou des sources. En vrac on a 
* Des arguments pseudo-psychanalytiques > l’Occident souffrirait d’un “refoulé colonial” qui ressort dans son soutien à Israël.  
* Des arguments pseudo-sociologiques > Le racisme anti-arabes serait “phénoménal” (preuves? Chiffres? Comment on quantifie quelque chose de phénoménal? On le fait pas mais ça claque) 
* Des arguments pseudo-politiques / historiques > l’occident justifierait “l’écrasement” des palestiniens (qui? Quand? Comment? Dans quelles proportions? Suite à quel événement?) 
Le tous en citant bien sûr les chiffres de victimes donnés par le Hamas. 
On est ici - après tout moi aussi je peux faire de la psycho de chez Gifi – dans le chantage émotionnel le plus basique qui soit. On déroule une liste très approximative de faits qui omet 90% du contexte historique, avant de faire tenir une argumentation bancale à coup de gros mots, racisme phénoménal, humiliation, écrasement. Bref à ce stade de l’article si vous n’acquiescez pas avec Mona vous êtes MECHANT. 
"Prouver qu’un enfant est un enfant” 
Je ne vais pas m’attarder dessus, mais on est encore dans le chantage affectif, saupoudré d’une belle dose de malhonnêteté quand on a vu le négationnisme à l’oeuvre immédiatement après les massacres du 7 octobre, qui a obligé les autorités israéliennes à montrer à une sélection de journalistes les images des civils assassinés par les commandos du Hamas. 
Encore une fois, Mona Chollet avance sans preuve et sans citation. Elle décide que quelqu’un - j’imagine encore la personnification de cet “Occident” soudain tellement uni et homogène - considère que la publication de photos d’enfants victimes des bombardements est “le signe d’une fixation antisémite et une volonté malsaine de diaboliser Israël”. Qui a dit ça? Quand? On ne le saura pas mais on est tenus de la croire, et surtout de croire que c’est une opinion majoritaire. De l’esstrème droite certainement. 
On continue dans le registre émotionnel, avec encore des mots forts attribués à...personne encore. Les palestiniens sont “diabolisés”, vus comme “une horde indistincte et barbare congénitalement violente et terroriste”. Par qui Mona? Par qui? A part essayer de susciter chez le lecteur une réaction de rejet immédiat pour le rallier à l’argumentation de l’article, je ne vois pas à quoi ça sert? 
On est littéralement dans le “les gens qui ne pensent pas comme moi sont démoniaques croyez-moi sur parole j’ai pas l’intention de prouver ce que je dis”.  
"Starhawk et l’effacement complet des palestiniens” 
Là j’atteins le moment où je me roule par terre de rire. On parle de quelqu’un qui se définit comme sorcière néo-païenne. Soyons sérieux cinq minutes. J’attends l’avis des reptiliens illuminatis du FBI. Dans le même paragraphe elle tente de maladroitement prouver qu’Israël entreprend un génocide sur la population palestinienne... tout en admettant que c’est l’état hébreu qui fournit eau et électricité. En revanche elle ne précise pas qu’avant la guerre, bien des habitants de Gaza travaillaient sur le territoire d’Israël et que beaucoup d’entre eux s’y font soigner. Pas plus que Tsahal a passé plusieurs jours à essayer de convaincre les civils d’évacuer.  
La source c’est “trust me bro” et “y’a des gens qui sont d’accord avec moi”. OKAY. 
« Les mêmes éléments de langage repris ad nauseam »
Merde alors, et sans sources en plus ? Mais qui ferait un truc pareil. Hem. 
Là notre amie Mona découvre... La communication. De guerre. Le fait que les pays en guerre communique positivement sur les actions qu’ils entreprennent et essaient de convaincre de leur bien-fondé l’opinion internationale. Ah mais c’est du jamais vu. Personne n’a jamais fait un truc pareil. Ouh là là. (pardon je fatigue) 
(aussi, parenthèse professionnelle, déterminer des éléments de langage et les répéter c’est euh, la base de toute campagne de com, pas une preuve de démoniaquisme effréné) 
“La vision des Gazaouis en Occident, un “effet Homeland” 
Bon déjà c’est triste pour Mona parce que l’effet Homeland existe, mais ce n’est pas ça. C’est tout simplement l’engouement pour les séries d’espionnage après Homeland, avec plus ou moins de succès. Après, que les américains soient fans de filtre sépia et autres décors de studio dignes de Tintin au Pays de l’Or Noir, c’est pas exactement nouveau. 
Mona nous explique par la suite que les Occidentaux – cette masse informe -  se sentent plus proches des Israéliens parce qu’ils ont un mode de vie moderne. Basé sur quoi? Rien comme d’habitude, à part un exemple issu de cette fameuse série dont j’ai oublié l’existence depuis 2013, comme je suppose 90% de gens.  
“Si les Etats-Unis avaient forcé Israël à mettre fin à l’occupation il y a 30 ans” 
Mince alors moi je pensais que l’influence américaine était un problème, faudrait savoir. 
On repart sur la psycho de chez Lidl avec le fameux refoulé colonial qui ne sera jamais défini ou étayé et on enchaîne avec les US qui auraient dû “forcer” Israël à cesser l’occupation il y a 30 ans, soit en 1993. 
Du coup on ouvre un autre chapitre d’imprécisions historiques (encore une fois je suis polie) puisque Madame se réfère aux accords d’Oslo qui ont foiré, certes, mais par rejet des *deux* côtés de la barrière. Du côté palestinien parce qu’Arafat et consorts à l’époque ont clairement admis que si l’OLP avait le contrôle de la Cisjordanie, ce n’était qu’une étape avant la reconquête totale du territoire, enterrant de fait l’idée d’une future solution à deux Etats, et du côté israélien parce que la droite considérait que la “Judée-Samarie” conquise après la guerre des 6 jours, faisait de toute façon partie de l’Israël biblique et devait rester sous son contrôle. Le tout dans un contexte fait d’attentats et attaques diverses.  
On termine sur une nouvelle comparaison merdique, cette fois-ci avec les natifs américains, histoire d’ajouter encore une louche de chantage émotionnel sans rien étayer. 
Je conseille à l’autrice de faire ce qu’elle a l’habitude de faire : plagier un ouvrage ou un article écrit par quelqu’un de compétent, et y ajouter une anecdote perso sur sa copine Myrtille, sorcière technopagan, et de laisser la politique aux gens qui s’y connaissent un minimum, ou qui au moins essaient de lire des trucs avant d’écrire.  
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est-ce · 3 months
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l'abîme minuscule le portrait de corps l'espèce de saint la distribution avantageuse la tournée des stations le des lectures publiques l'action ruineuse (de Satan) le pays de Cocagne le déjà-vu.
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droitsdesfemmes · 3 months
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Tract du WSPU. « Libérez les prisonnières suffragistes et donnez le droit de vote aux femmes cette session » (pour la session parlementaire en cours)
Cette affiche a été créée par la Women's Social and Political Union (WSPU), une organisation qui militait pour le droit de vote des femmes au Royaume-Uni au début du 20e siècle. Le WSPU était connu pour ses actions militantes, manifestations publiques et actes de désobéissance civile. L'affiche appelle à la libération des suffragistes emprisonnées pour leurs activités militantes et demande que le droit de vote soit accordé aux femmes lors de la session parlementaire en cours. Elle promeut également la lecture de leur publication, « Votes for Women », qui était vendue pour un penny, une manière d'informer le public et de rallier le soutien à leur cause.
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carolemm · 2 months
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« Panorama » est un roman policier dystopique qui se passe en France en 2049.
Depuis la Revenge Week de 2029, révolution qui a éclaté suite au ras-le-bol d’une société où trop de crimes restent impunis, on vit dans l’ère de la Transparence.
Désormais, afin d’éviter les crimes, les Français peuvent vivre dans des maisons en verre où chacun peut/doit être épié par son voisin.
Plus de violences intrafamiliales, plus de maltraitances dans les EHPAD… Tout manquement aux lois, déclenche une arrestation suite à une dénonciation des voisins et en guise de tribunal, la vindicte publique. Le coupable doit prouver qu’il ne l’est pas.
L’histoire débute par une disparition, celle d’un couple et de leur enfant vivant dans un de ces quartiers en verre…
J’ai beaucoup aimé ce livre au style très épuré de Lilia Hassaine. On comprend vite que le crime n’est pas le sujet central. On vit dans un monde pas si différent du nôtre. J’ai apprécié les petites phrases sibyllines ironisant sur les même problèmes que ceux de notre monde actuel : la maltraitance, le qu’en dira-t-on, les écrans, les réseaux sociaux, l’éducation, la police, la santé, l’intimité sacrifiée à la sécurité, la dictature du paraître …
«  Il lui a enfin présenté Louise, qu'elle trouve formidable et ouverte, deux adjectifs qui ne veulent rien dire. Ouverte à quoi? je lui réponds, ça veut dire quoi « ouverte »? Ouverte sur le monde, curieuse, attentive, j'en sais rien moi, ça veut dire quoi « ouverte » ? Tolérante, elle voulait dire. Elle lui a parlé de sa bisexualité, et Louise a trouvé ça top, alors que je me suis contentée de hausser les épaules quand elle me l’a annoncée en avril. Je ne vois pas ce qu'il y a de top dans une orientation sexuelle, c'est la tienne et tu as le droit de mener ta vie comme tu l'entends. Je ne pense rien du fait qu'une femme soit bi, tout comme je ne pense rien du fait qu'elle soit noire ou asiatique, ce n'est Pas ma grille de lecture des gens... »
« Faire un effort. Pour quoi faire ? Ma fille est gonflée de certitudes mais c'est à moi de faire des efforts. Personne ne fait d'efforts ici. Rien ne nous y invite d'ailleurs. Ni l'école, ni la société, ni la technologie. J'allume mon smartphone, et je ne sais plus ce qui est vrai. Peu importe. Ce qui compte, c'est que ça circule. Les flux. Les tendances. Se laisser influencer par ses propres idées. L'algorithme nous approuve, entretient nos croyances, nous conforte dans nos choix. Je partage des articles, des posts, pour évangéliser mes amis, ma famille. Je partage, sans débattre. Ne pas communiquer, pour ne pas évoluer.
Échanger, pour ne surtout pas changer.
Alors faire des efforts... »
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profenscene · 1 year
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Vendredi 24 février
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On m'a posé cinq fois la question pendant les vacances, c'est énorme : "Tu n'es pas découragé ?"
Découragé par ce boulot, par les obstacles, par les difficultés rencontrées par les mômes. Découragé par tout ce qui se dresse entre nous et ce qu'on nous demande. Enseigner.
Non. Je ne suis pas découragé. Je ne suis pas découragé parce que, et c'est de notoriété publique, je suis stupide. Je ne parviens pas à mettre bout à bout les pièces de ce qui constituerait probablement un effroyable puzzle. Chaque soir, les vagues des conversations, des révisions, des copies, de la lecture engloutissent tout ce qui s'est passé dans la journée. Chaque matin, je redécouvre les mômes. Et ce que j'ai à faire avec eux. L'usure s'est érodée dans le sommeil.
Alors ça ne va pas sans son lot d'inconvénients. Je ne suis pas efficace dans mes préparations de cours. Je suis très mauvais dans les luttes pour la défense des métiers de l'éducation, parce que je manque effroyablement de recul.
Mais cet oubli me préserve. Les coups et les désillusions heurtent mais ne marquent jamais. Et les mômes sont toujours aussi étonnants.
Drôle de bénédiction.
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plaisirdelire · 1 year
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Alfred Eisenstaedt - Charles Laughton, acteur, donne une de ses lectures publiques, New York, 1952.
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Ce soir Art & Vie de la rue a le plaisir de vous convier à une rencontre autour d’un livre, animé par Louis Rama
Des histoires à partager
LE GRAND MEAULNES - ALAIN FOURNIER
Entrée libre
Art & Vie,
47, rue du Refuge
CARPENTRAS
Infos
04 90 60 69 54
www.artetvie.org
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notrebellefrance · 8 months
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La Bibliothèque municipale Ceccano - Avignon
La Livrée Ceccano abrite un collège de jésuites à partir de 1564. Ils agrandissent l'ensemble en ajoutant des bâtiments au corps original. C'est une caserne prendant la Révolution et de nouveau un ollège et un lycée après 1810. Les élèves et les professeurs quittent définitivement les lieux en 1960 pour le Lycée Mistral. Le Palais cardinalice est restauré et les epintures originales mises en valeur. La bibliothèque municipale, originellement au Musée Calvet est tranférée en 1982 et prend le nom de Bibliothèque Ceccano.
Dans la salle de la bibliothèque de prêt au 1er étage, les décors peints sur plafonds et les murs sont remarquablement conservés. La peinture y fut posée sans enduit, directement sur la pierre. On reconnait le blason des Comte des Ceccano. Dans la salle du Les peintures de la salle du 3ème étage sont moins flamboyantes mais la vaste salle vaut le coup d'oeil.
Le fond original de la bibliothèque municipale provient de la confiscation et au rassemblement durant la Révolution des livres conservés dans les églises et les couvents d'Avignon et la région, puis par les dons et les acquisitions de la fondation Calvet.
Ouverte au public vers la fin de 1809, elle comprenait alors 26 540 volumes imprimés et 700 manuscrits. Aujourd'hui la bibliothèque installée dans la Livrée Ceccano est une médiathèque moderne, avec différents espaces : le prêt pour adultes et enfants, une salle d'études, une discothèque, une salle d'exposition et d'archives.
Des séances de lecture publique et de rencontres sont organisés régulièrement avec la participation d'écrivains connus. Je
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contesdefleurs · 11 months
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Mes lectures : Malgré Ma Mort
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Titre livre/saga : Malgré Ma Mort
Autrice : Onir Ynao
Numéro : Unique
Édition : Le Labyrinthe de Théia
Genre : Novella, Fantasy
Illustration : Cyrielle Foucher
Parution : 2023
Note : 4.5/5
CW/TW : Indiqués dans le livre. 💗 : Coup de cœur
Résumé : Depuis ses seize ans, Alexandra a perdu toute envie de vivre. Depuis ses seize ans, Alexandra rêve du jour où elle va mourir. Des rêves précis, parfois changeants. Quelques détails, une ambiance… Depuis le premier jour, elle cherche à disparaître le plus discrètement possible pour protéger ses proches, persuadée de son destin funeste. Mais ses certitudes vont être bousculées par deux rencontres inattendues. Deux rencontres qui, malgré sa mort annoncée, vont lui redonner de l’espoir. Malgré Ma Mort est la porte d’entrée d’un univers plus large : Dwergenh. Il ne tient qu’à vous de la pousser pour découvrir les merveilles de ce monde.
Avis
Ce petit bijou littéraire a été une de mes meilleures lectures de ces dernières années. Une ambiance étouffante est dépeinte à travers le quotidien d'Alexandra, le tout dans un style agréable et immersif qui permet aux lecteurices de plonger aisément au cœur de ses pensées, ses craintes et ses ressentis. C'est un personnage très complet dont les troubles décrits permettent de mettre en avant, au-delà de l'intrigue, un sujet qui prend, fort heureusement, plus de place dans le discours publique : la santé mentale, et plus précisément la dépression. Celle d'Alexandra est amenée avec beaucoup de réalisme, le tout dans un doute constant : sa mort prochaine est-elle certaine ou est-ce son mal-être qui lui fait perdre tout espoir de vivre ? La tension ne cesse d'être intense à mesure que l'on avance dans le récit, au cœur d'un univers de fantasy à la fois sombre et mystérieux. Je ne peux que vous recommander la lecture de cette novella !
Liens de l'autrice
Où trouver l'illustratrice
Liens de la Maison d'Édition : Le Labyrinthe de Théia
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bonheurportatif · 1 year
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Quelques trucs bien en octobre
1er octobre Manger un petit cake au chocolat avec un goût singulier (de la cannelle ?) Choper la dernière place du parking souterrain, sur un énorme coup de bol Tenir un rythme régulier à la rame 2 octobre Parsemer son bouquin de petites notes de lectures Expliquer facilement un exercice de géométrie à sa fille Croquer dans des gougères encore chaudes 3 octobre Se faire décoincer le dos par deux manipulations expertes du kiné Et gratuitement en plus Retrouver un peu de son père dans le très beau récit du libraire
4 octobre Ressentir un petit instant de plénitude en traversant la place vers la mer Voler quelques minutes dans l'après-midi pour lézarder au soleil dans la chaise longue Entendre au loin un air de flûte traversière 5 octobre Débuter la journée par un tour de vélo le long de la côte, au soleil levant Craquer pour quelques toasts Rédiger la moitié des articles attendus
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6 octobre Parler pour la première fois dans un micro-cravate Recevoir un mail annulant le rendez-vous chronophage du lendemain Voir le libraire aller vous chercher un bouquin qu'il a mis de côté spécialement à votre intention 7 octobre Se délecter des commentaires fielleux des lecteurs du Figaro après le Nobel d'Annie Ernaux Débloquer la rédaction d'un article Retarder d'une demi-heure le départ de sa chérie 8 octobre Abréger poliment le blabla matinal du voisin Se faire offrir des fleurs Dévoiler, par petits tâtonnements, la roue du vélo de sa fille 9 octobre Acheter les peut-être dernières grappes de Chasselas Reprendre prudemment un peu de sport, après une semaine d'interruption Apercevoir la queue touffue d'un renard dans les roseaux 10 octobre Trouver à faire imprimer les notes qu'on a oubliées avant l'atelier Trouver sur son bureau le nouveau numéro de son magazine Flâner au raz de l'écume de l'une des plus hautes marées de l'année
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11 octobre Accéder aux toilettes publiques grâce à la gentillesse de la dame-pipi, et malgré que l'on n'ait pas un sou de monnaie Avoir et prendre le temps de se promener dans les parcs d'un quartier où l'on va rarement Recevoir un mail chaleureux d'un auteur dont on suit le travail depuis des années 12 octobre Jongler, tant bien que mal, avec les différents boulots à avancer dans la journée Se resservir de tarte aux pommes Mettre en forme les premiers textes des étudiants 13 octobre Travailler face à un plan d'eau, avec la pluie qui tombe Laisser le cancer derrière soi Régler un à un tous les problèmes de câbles, prises, clés de l'atelier, et sortir un premier petit bouquin
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14 octobre Goûter au silence d'une bibliothèque absolument déserte Faire face et répondre au tir nourri de questions des collégiens Dormir profondément au moins une heure dans la voiture, entre deux ateliers 15 octobre Enfiler son pull chaud alors qu'il flotte et vente à l'extérieur Sentir dans la rue le premier feu de cheminée de l'automne Réaliser soudain qu'on n'entend plus l'acouphène auquel on semblait s'être habitué. 16 octobre Se promener sur la plage et jusqu'au village ostréicole voisin Manger un mini croque-monsieur maison Entendre un roulement sourd par-delà la forêt et réaliser que c'est la mer 17 octobre S'entendre confirmer la rémission Obtenir un délai pour deux articles dans une période de rush Assister à un (trop) court récital de sa fille
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18 octobre Faire un crochet avant l'atelier pour acheter un croissant Tester un nouveau take-away italien Profiter du soleil pour faire sécher son livre mouillé par l'eau de la gourde 19 octobre Finir enfin une très longue série d'interventions auprès de collégiens Se remettre à jour de ses mails et boulots en cours Recevoir son nouvel Atlas photographique 20 octobre Faire rouler sa dynamo dans les rues ensommeillées de la ville Ne pas voir le temps passer avec les étudiantes de l'atelier S'entendre confirmer que les ateliers seront maintenus
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21 octobre Changer de balance et ne pas changer de poids Faire toutes les lessives N'avoir eu aucun travail 22 octobre Manger au resto avec de bons amis Prolonger la discussion sur la plage Aller se baigner dans une mer fraîche 23 octobre Arriver juste avant la fermeture de la supérette et sauver le repas du soir Se sentir pousser par le vent dans la rue Manger une très bonne soupe de potiron
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24 octobre Acheter une nouvelle perceuse Poser une treille dans la cour Trouver des rouleaux de printemps végétariens 25 octobre Avoir du temps pour aller à la médiathèque Sentir l'odeur et la chaleur du sol après l'averse Manger des crêpes 26 octobre Remplacer la roue voilée du vélo de sa fille Manger juste une crêpe, avec la pâte restante Reprendre une crème au chocolat 27 octobre Avancer de manière plaisante sur un chouette texte collectif avec les étudiants Manger des frites, puis du Chasselas Entendre la mer depuis le salon 28 octobre Régler une chasse d'eau qui se rechargeait inopinément Réaliser une belle salade Faire du sport et bouquiner 29 octobre Goûter un peu de calme le cul sur le sable Courir 422 pages et ne jamais s’arrêter S'endormir vite 30 octobre Récupérer son grand fils à la gare Retrouver de vieux amis sur le quai Faire ses pâtes à pizzas 31 octobre Échanger des sms avec sa fille qu'on voit derrière la vitre du train Sentir le temps changer et s’accorder enfin à la saison Se préparer à gâter les dents des monstres de la ville
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Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode. > Quelques trucs bien en janvier. > Quelques trucs bien en février. > Quelques trucs bien en mars. > Quelques trucs bien en avril. > Quelques trucs bien en mai. > Quelques trucs bien en juin. > Quelques trucs bien en juillet. > Quelques trucs bien en août. > Quelques trucs bien en septembre.
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jefrozyul · 1 year
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Pourquoi je suis contre les drag queens dans les biblios?
Cette présence semble de plus en plus la norme en occident et cela m'inquiète grandement.
Désormais, elles ne connaissent plus seulement la gloire une fois la nuit tombé dans un cabaret devant un public entièrement adulte. Mais cette gloire se fait de nos jours la journée dans une bibliothèque devant un public plus jeune accompagné de parents. Si c'est un objectif de pousser les jeunes à aimer la lecture malheureusement tout n'est que façade car les histoires racontés sont toujours centré sur la diversité, la différence et l'acceptation.
Question qui tue: Est-ce qu'il est nécessaire d'avoir une drag queen pour aimer la lecture aux jeunes? La réponse est simplement non, bref attention, être contre je risque de faire de moi un facho par certains qui vont lire la suite.
Aujourd'hui, les lectures publics mettant en vedette une drag queen font face à des situations d'interruption même si cela semble rare. De plus en plus, on assiste actuellement à une guerre d'idéologie entre la droite et la gauche.
Soif de chair fraiche
On le sait tous, le monde occidental actuel est vieillissant et la communauté LGBTQ+ cherche par tous les moyens pour préparer une relève dès le plus jeune âge. Les enfants grandissent de plus en plus dans un monde où il est à nouveau interdit d'interdire et il faut en prendre conscience mais malheureusement le message ne passe pas chez certaines personnes qui y voient de manière naïve de l'ouverture d'esprit.
Vous savez, selon moi et pour plusieurs d'autres qui sont même issu de la communauté LGBTQ+, il est inacceptable de voir ses drag queens proche d'un si jeune public et ce jeune public n'a pas d'affaire à connaitre qu'est qu'une drag queens qui rentre si tôt dans leurs vies.
Vous savez quoi de plus? Un enfant doit rester un enfant soit disant loin du monde des adultes et c'est la règle d'or essentiel.
Faites avec lui quelque chose de constructif et non des choses qui tourne dans vos intérêts d'adulte.
Mais bon, pour certains parents, ça semble être une activité constructive de faire assister son enfant à une lecture publique par une drag queen.
Zombie
Oh non! On ne trouve pas que des zombies dans l'imaginaire collectif car on est tous zombie de quelque chose ou encore dû dans la manière qu'on a été élevé. Les drag queens sont-elles entraine de devenir comme le sport ou le divertissement autrement dit le nouveau moyen pour endormir un peuple?
Non mais il faut le dit haut et fort, il y a de quoi à caractériser dans certaines situations que la société est dupée et se réveille trop tard. On a tellement dit oui dans le passé qu'on se ramasse aujourd'hui avec des dérives qui se dit de l'inclusivité soit récolter ce qu'on a sommé.
Dernièrement, l'état du Tennessee a remis à sa place l'industrie de la drag et je le répète la drag queen fait gloire une fois la nuit tombé dans un cabaret devant un public entièrement adulte.
Pourtant cet état américain fait preuve de prudence et marque une ligne rouge à ne pas franchir. Venant d'une personne LGBTQ+ ça vous semble surprenant! Mais sérieusement, le plaisir des adultes et des enfants ne sont pas compatible et ne peut pas créer des fusions à succès malgré qu'on puisse hors du métier de drag travaillé auprès des enfants.
Conclusion, vous n'avez pas besoin d'une drag queen pour faire de votre enfant un rat de bibliothèque. Il suffit que nos système d'éducation encourage l'importante de la lecture après de nos jeunes.
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helshades · 2 years
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#ToutSaufMacron
Je ne pensais quand même pas devoir assister en rage, au nouveau déploiement du grand barnum destiné à animer l’entre deux tours de la présidentielle. « La grande quinzaine antifasciste à nouveau dans votre ville ! » Je me trompais, ils sont tous là, les petits marquis, les profiteurs, les obligés, les corrompus, les « artistes » subventionnés, les sportifs ingrats, les faux intellectuels, ceux qui veulent aller à la soupe, ceux qui veulent la garder, les comiques officiels, les journalistes sans morale, les fonctionnaires dévoyés, tous ceux qui portent leur « antifascisme » à la boutonnière, comme un signe extérieur de richesse. Toutes les tribunes leur sont ouvertes, car notre oligarchie devenue ploutocratie a ses méthodes : le rouleau compresseur de ses médias, les pressions et l’intimidation pour les récalcitrants, on ne veut voir qu’une tête et l’entendre clamer tout unanimement : « no pasaran ! »
 Lionel Jospin, quand même idéalement placé, leur a pourtant dit en d’autres temps que c’était « du théâtre ». Et la plupart savent parfaitement qu’il n’y a aucun danger fasciste dans notre pays, mais ils font semblant. Parce qu’ils pensent que c’est le moyen de conserver leurs avantages de classe, aussi maigres soient-ils pour certains et que le sort de ce pays, leur patrie leur est indifférent. Le laisser à la merci du fondé de pouvoir du Capital néolibéral et à celle de la bureaucratie bruxelloise dirigée par l’Allemagne ne leur pose aucun problème. Alors on insulte la moitié du peuple français, qui nous disent les sondages s’apprête à faire le choix de Marine Le Pen. Les premiers de corvée, ceux qui travaillent dur, produisent, ceux qui se lèvent tôt, ceux qui sont au chômage, ceux dont le porte-monnaie est vide le 15 du mois, ceux qui voient disparaître les services publics, ceux qui s’inquiètent pour leur pays parce qu’ils l’aiment, et s’angoissent pour l’avenir de leurs enfants, eh bien tous ceux-là, ce sont des fascistes voire des nazis, nous disent les belles âmes. Faux prétexte, évidemment pour tenter de maintenir à tout prix Emmanuel Macron à l’Élysée, et qui est finalement un message clair pour la France d’en bas : « qu’ils crèvent ! »
Pierre Desproges disait souvent : « parlons de moi, il n’y a que ça qui m’intéresse », et je crois nécessaire d’en passer par là pour expliciter un choix qui pourrait paraître à certains contradictoire avec ce que furent les engagements d’une vie.
Antoine de Saint-Exupéry disait qu’on était « de son enfance, comme d’un pays ». Pendant celle-ci, dans l’éducation que j’ai reçue, on m’a appris la maxime suivante : « avantage de la particule, on n’aime pas la bourgeoisie, avec le peuple on peut s’arranger. En commençant par le respecter. » Le meilleur moyen étant de le connaître, ce fut l’école publique, le sport collectif obligatoire, et les vacances scolaires étant considérées comme trop longues, le travail d’abord agricole dans les fermes, puis en usine, histoire d’apprendre à vivre. La confrontation avec la condition ouvrière à la fin des années 60 fut un choc qui eut trois conséquences. D’abord, de prendre au sérieux les études qui permettaient de l’éviter, ensuite d’appréhender physiquement ce qu’était l’exploitation, et enfin la naissance d’une solidarité avec le monde du travail toujours présente 50 ans plus tard. Les étapes qui conduisirent à l’engagement communiste furent vite franchies grâce au mai 68 ouvrier, à la lecture de Marx et de quelques autres, et à l’entrée dans la vie active dans un métier où précisément l’engagement politique était possible. J’ai donc espéré l’émancipation humaine et j’ai partagé ce qui fut finalement la grande passion du XXe siècle. Le Parti communiste français était sûrement plein de défauts, mais il était l’expression politique de la classe ouvrière et l’outil d’intégration de celle-ci à la Nation. Et la CGT, incontestable « courroie de transmission » la défenseuse indispensable de ses intérêts. Il n’était pas toujours confortable d’être communiste, car cela pouvait impliquer des sacrifices familiaux, sociaux ou matériels. Puis il a fallu se confronter à l’échec du projet qui fut parfois terrible et sanglant, voir l’espérance s’évanouir et porter son deuil. En pensant à ces camarades de combat, « tous formidables, mais ça n’a pas marché ».
Mais on finit toujours par se dire que peut-être, qui sait, l’espoir de l’émancipation n’est pas éteint. Et en constatant que les ressorts du choix sont intacts, la solidarité avec les gens d’en bas toujours présente, penser que si nous avions perdu, ce fut ensemble et que s’il y a quelque chose à reconstruire, ce sera avec eux. Les invisibles, ceux de la France périphérique, expulsés de la vie publique, dont la parole n’est jamais prise en compte, à qui on applique des lois discutées et adoptés par des institutions où il n’y a pas un ouvrier ou un salarié d’exécution des services. Que l’on matraque, éborgne, ampute, emprisonne s’ils ont le malheur de se mettre en colère ou de vouloir protester. Eh bien, ceux-là aujourd’hui, ils font confiance à Marine Le Pen et veulent la porter à la présidence de la république. Pour mettre fin à l’emprise quarantenaire sur la Nation du bloc élitaire néolibéral mis en place par François Mitterrand. Pour s’entendre traiter de fascistes par les profiteurs, les corrompus, les petits calculateurs, les arrivistes, et les imbéciles. Ravie la bourgeoisie qui ne pense qu’à son portefeuille, se frotte les mains et leur laisse faire le sale boulot. Jusqu’aux organisations politiques et syndicales « de gauche » qui ont tout raté et n’ont rien empêché, appelant aujourd’hui à voter pour un système liberticide autoritaire dont elles savent très bien qu’il va poursuivre sans frein le démantèlement de notre État social, et la transformation de la France en république bananière.
Parce qu’il faut être clair, que veut dire voter pour Emmanuel Macron ? C’est d’abord approuver son bilan, la destruction du droit du travail, la poursuite de celle du système de santé, entériner l’affaiblissement drastique des institutions avec la disparition de la séparation des pouvoirs, la violence contre les mouvements sociaux et en particulier la répression jamais vue depuis la guerre d’Algérie du mouvement des gilets jaunes, s’accommoder des multiples lois liberticides, de la mise en place d’un système ultra autoritaire où la liberté d’expression et de manifestation sont tous les jours malmenée, ne voir aucun inconvénient aux privatisations réservées aux copains, à la poursuite du dépeçage de l’outil industriel français, à la corruption géante du sommet de l’appareil d’État… On s’en tiendra là, mais la liste est encore longue.
Voter pour Emmanuel Macron c’est ensuite lui donner carte blanche pour un mandat non renouvelable, dans un contexte où il n’y aura aucune élection intermédiaire avant quatre ans. Alors, on connaît cet homme, on sait quels sont ses projets et quels intérêts il défend, ce sera donc « all inclusive et open bar ». La sécurité sociale et le système des retraites seront démantelés au profit des fonds de pension. Les amis de chezMcKinsey seront chargés à grands frais de la mise en place, et ceux de Blackrock raflerons la mise. Ce qui reste du tissu industriel français sera vendu à l’encan pour la grande joie des banques d’affaires qui se serviront au passage, notre souveraineté finira d’être démantelée au profit d’une UE dominée par l’Allemagne, à qui nous permettrons de partager notre siège au conseil de sécurité de l’ONU et de disposer de notre force de dissuasion nucléaire. Le tout bien sûr au nom d’une « souveraineté européenne » qui n’existe pas. Et puis il ne faut pas oublier, la disponibilité personnelle d’Emmanuel Macron pour toutes les dérives sociétales. Les bourgeois catholiques qui ont abandonné Valérie Pécresse pour protéger leur portefeuille, boiront le calice jusqu’à la lie. Au bout de ces cinq nouvelles années, la France sera méconnaissable et ce sera irréversible.
Alors quand on entend les antifascistes de pacotille venir nous dire qu’il faut voter Macron pour ensuite mener les luttes au Parlement et dans la rue, on reste interdit devant tant de cynisme ou d’aveuglement. Pendant les mandats présidentiels Hollande et Macron, aucune grève, aucune mobilisation, aucune activité parlementaire n’a permis de s’opposer à l’agenda néolibéral.
Par conséquent, même si c’est difficile de glisser dans l’urne un bulletin portant le nom de Le Pen, il faut s’y résoudre, en refoulant les états d’âme. Malgré le souvenir de ce que le Front National et son chef avaient de détestable, et de ce scrutin de 2002 où pour la seule fois de sa vie on a voté à droite pour le battre à plate couture. Voter Marine Le Pen, c’est bien sûr d’abord voter contre Macron et son système. Mais c’est aussi regarder la réalité en face et ce bloc populaire qui se structure autour d’elle. Et ces ouvriers, ces employés, ces paysans qui disent désormais massivement qu’il faudra de nouveau compter avec eux, leur rendre la place qui est la leur, il est nécessaire à ce moment précis d’être de leur côté. Et pour ma part de leur être fidèle.
Élire Marine Le Pen est bien sûr un pari, mais il est beaucoup moins risqué que de choisir Macron. L’effet de rupture produira des possibles, ce coup d’arrêt provoquera des recompositions politiques, et la dirigeante du Rassemblement National ne pourra pas gouverner seule. Et là, la lutte politique reprendra tout son sens.
Pour conclure, nouveau petit détour par Pierre Desproges. Cette prise de position que je pense être de l’intérêt de mon pays, me vaudra, de la part des tenants de la république bananière autoritaire et des gauchistes imbéciles, mises en cause et insultes, l’accusation d’être un « rouge-brun », et d’avoir renié mes idéaux de jeunesse. Je répondrais qu’ils sont intacts et qu’en matière d’antifascisme je n’ai de leçon à recevoir de personne, avec une vie qui en répond.
Mais de toute façon ça n’a guère d’importance, Jorge Luis Borges disait : « le destin d’un homme aussi long et compliqué soit-il se résume en fait au jour où il sait définitivement qui il est ». Pour ce qui me concerne, il y a longtemps que c’est fait. Trop tard pour changer.
J’espérerai toujours l’émancipation humaine, même si elle prend décidément des chemins bien tortueux.
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Quand le prince Charles, proclamé roi, déclarait : « l’islam fait partie de l’Europe depuis si longtemps » Alors qu’il a quitté l’Ecosse très abattu pour se parer des atours de la royauté, celui qui, hier encore, était prince de Galles, jusqu’à l’annonce du décès de sa mère, la reine Elisabeth II, accède officiellement au trône, ce vendredi 9 septembre 2022, sous le nom de Charles III. Destiné à régner dès sa naissance, le prince Charles, proclamé roi à l’âge de 73 ans, n’a jamais fait mystère de son vif intérêt pour l’islam, ni de son admiration sans bornes pour la richesse patrimoniale de la culture islamique. En 2013, face à une presse britannique toujours friande d’informations croustillantes sur la famille royale, le fils aîné de feu Sa Gracieuse Majesté dévoilait, non sans satisfaction, son apprentissage de la langue arabe pour mieux se plonger dans la lecture du Coran et en comprendre la quintessence du message divin. Dans cette droite ligne, en 2021, lors de sa rencontre avec le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed El-Tayeb, et de sa visite du haut lieu de l’islam sunnite, véritable point d’orgue de son escale très médiatisée en Egypte, il récita de mémoire plusieurs versets coraniques, dont il loua publiquement les vertus écologiques. Alors que beaucoup s’interrogent d’ores et déjà sur le souverain qu’il sera, et pas seulement les experts des têtes couronnées, le discours que Charles III prononça il y a 29 ans de cela, le 27 octobre 1993, dans l’enceinte prestigieuse de l’Oxford Centre for islamic Studies, prend une résonance particulière, à la veille de son sacre.
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Voici en substance ce qu’il déclara :
« La surprise, Mesdames et Messieurs, c’est de constater à quel point l’Islam fait partie de l’Europe depuis si longtemps, d’abord en Espagne, puis dans les Balkans, et à quel point il a contribué à la civilisation que nous considérons bien trop souvent, à tort, comme entièrement occidentale. L’Islam fait partie de notre passé et de notre présent, et ce dans tous les domaines de l’activité humaine. Il a contribué à la création de l’Europe moderne : il fait partie de notre propre héritage et n’est pas un élément étranger. Au-delà, l’Islam peut nous enseigner aujourd’hui une façon de comprendre le monde, et d’y vivre, que le christianisme lui-même a malheureusement perdu. L’Islam (…) refuse de séparer l’Homme et la nature, la religion et la science, l’esprit et la matière : il a su préserver une vision métaphysique, unifiée, de nous-mêmes et du monde qui nous entoure. »
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