Article dans Le Point : « Science » cĂ©lĂšbre les lanceurs dâalerte ayant fait tomber Didier Raoult
Vous avez lu cet article ?
C'est trÚs bien, je trouve. Un média généraliste français se fait l'écho de l'article publié dans la prestigieuse revue Science qui nous présente quelques uns des lanceurs d'alerte ayant dénoncé les mauvaises pratiques de Didier Raoult :
The reckoning
Didier Raoult and his institute found fame during the pandemic. Then, a group of dogged critics exposed major ethical failings
On y trouve des portrait de Victor Garcia, d'Elisabeth Bik, de Lonni Besançon, de Mathieu Molinard, et de Frabrice Frank, ainsi que des interventions de Karine Lacombe.
On raconte le parcours du combattant de ces personnes, découvrant des pratiques mensongÚres et contraires à l'éthique la plus élémentaire, dans le contexte d'une crise sanitaire mondiale, et qui ont subi insultes et menaces pour avoir juste dit la vérité.
Et on y insiste sur le fait que ces gens, par civisme, par sens du devoir, ont fait le job que les autorités concernées n'ont pas fait. Ce que l'on retrouve dans le compte rendu de l'article dans Le Point :
"ConcrĂštement, le travail que nous avons fait aurait dĂ» ĂȘtre celui du CNRS, de l'Inserm, du gouvernement⊠Ce n'Ă©tait pas notre boulot, nous n'avons pas Ă©tĂ© protĂ©gĂ©s, et nous avons dĂ» tout gĂ©rer seuls."
C'est trĂšs bien.
Soulignons aussi que Le Point a déjà consacré quelques articles aux magouilles à large échelle commises par Didier Raoult et ses supporters.
Mais...
Didier Raoult a bénéficié pendant des années de tribunes dans Le Point. Et à peu prÚs toutes les personnes sérieuses que vous consulterez vous confirmeront qu'il y racontait beaucoup de merde.
Raoult a notamment utilisé ses tribunes dans Le Point pour y diffuser de la désinformation sur le climat. On en avait d'ailleurs reparlé en début de pandémie.
Sur Darwin, toutes celles et ceux qui se sont penchés sur les propos de Raoult sont unanimes : c'est n'importe quoi.
Il aimait bien jouer Ă "arrĂȘtez d'avoir peur" sur plein de sujets (pas que sur le climat... et ça datait donc de bien avant ces histoires de trottinette et de coronavirus).
Et puis ça j'aime bien. 2017 :
Didier Raoult : Halte Ă la gabegie scientifique !
Nos unités de recherche françaises sont évaluées tous les cinq ans par une structure nationale indépendante qui change de nom réguliÚrement ; elle s'appelle actuellement Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES). Ces évaluations n'ont quasiment aucune utilité.
Ah...
C'est intéressant.
Hein que c'est intéressant ?
Elles sont inutiles ces inspections. Elles servent Ă rien. C'est du pognon gaspillĂ©. Faudrait arrĂȘter avec ça.
Bon.
Quelques mois plus tard, on découvrait ça :
On y découvrait déjà toute une série de dysfonctionnements, annonciateurs du scandale sanitaire que l'IHU de Marseille allait provoquer pendant la pandémie de Covid.
Quelques mois plus tard encore, en janvier 2018, l'INSERM et le CNRS lui retireront leur soutien.
Ah...
Et puis quand la pandémie de Covid a commencé, il a aussi eu droit à quelques coups de pub...
Alors oui, Le Point se sont rattrapés depuis. Et déjà en début de pandémie, il y avait eu des articles critiques sur la méthode Raoult.
Oui.
Mais j'aime bien ce dicton qui dit que le journalisme, ça ne consiste pas, face Ă une personne qui dit qu'il pleut et une autre qu'il dit qu'il fait beau, Ă donner alternativement la parole Ă l'un et Ă l'autre. Le journalisme c'est se lever du canapĂ©, aller Ă la fenĂȘtre et regarder dehors pour voir le temps qu'il fait.
Et les explications sur les graves problÚmes méthodologiques, en s'adressant à un public généraliste, ça ne pesait pas lourd face aux commentaires sur le chercheur rebelle et disruptif qui dérange le sérail.
Et là , je parle de Le Point. Mais il y aurait beaucoup d'autres médias sur lesquels je pourrais écrire un billet de blog de ce style.
Donc certains ne vont peut-ĂȘtre mĂȘme pas relayer l'excellent article publiĂ© par Science.
Alors je remercie Le Point de le faire. Je les remercie aussi pour, dans cette crise du coronavirus, s'ĂȘtre progressivement recentrĂ©s sur les faits, sur l'information.
Je répÚte cet extrait de leur article :
« Le travail que nous avons fait aurait dĂ» ĂȘtre celui du CNRS, de l'Inserm, du gouvernement⊠»
TrĂšs juste donc.
Mais il faudrait que des leçons soient tirées. Et pas qu'au niveau du CNRS, de l'INSERM et du gouvernement. Le monde du journalisme doit aussi repenser son rapport à l'information, aux faits.
Allez, je vous remets le lien pour la route.
Et encore une fois, merci à Victor Garcia, Elisabeth Bik, Lonni Besançon, Mathieu Molinard, Frabrice Frank et Karine Lacombe.
Et merci à toutes celles et ceux qui ne sont pas cités dans l'article de Science et qui ont mouillé leur maillot et encaissé du harcÚlement et du dénigrement depuis le début de la pandémie : Nathan Peiffer-Smadja, Mathieu Rebeaud, Guillaume Limousin, Alexandra Calmy, Dominique Costagliola, Damien Barraud, JérÎme BarriÚre, Christian Lehmann, Ari Kouts, Annick Chevillot, Samuel Alexander, etc, etc, etc, etc... J'en oublie. Et beaucoup.
Honte à celles et ceux qui s'en sont pris à vous. Honte à celles et ceux qui ont laissé faire quand leur job aurait été d'intervenir.
Merci pour le taff.
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đ[ĂCHO] Envolez-vous ! âïž La compagnie Air France vient de cĂ©lĂ©brer son 90Ăšme anniversaire dâexistence. Une Ă©popĂ©e trĂšs française đ«đ· mise Ă l'honneur et racontĂ©e dans le numĂ©ro 10 du journalđ° Embarquements.
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Photographies đž Agence Zeppelin
RĂ©cit đïž StĂ©phane Dugast
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L'HISTOIRE đïžâđšïž Le 7 octobre, la compagnie aĂ©rienne a fĂȘtĂ© ses 90 ans dâexistence : prĂšs dâun siĂšcle dâinnovations technologiques et dâĂ©lĂ©gance, dans le ciel comme au sol. Depuis ses origines, Air France a toujours vantĂ© lâart de vivre Ă la française et cultivĂ© dâĂ©troites relations avec le monde des arts, dans une histoire Ă©maillĂ©e de rebondissements, dâenvols et de turbulences.
Voici les coulisses de cette étonnante saga. Immersion des entrailles de la cité du personnel navigant (PN) au toit des Galeries Lafayette via le tarmac de Paris Aéroport - Charles de Gaulle.
đ« Un reportage Ă dĂ©couvrir en une et dans le numĂ©ro 10 du journal Embarquements. Pour s'abonner đ www.embarquements.com
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REM, Murmur and Carnival of Sorts, Live 1 983 (USA)
Absolument (le son du live 1 est moins bon que celui du 2).
Ca fait toujours bizarre de voir Stipe avec ses superbes cheveux...
Murmur est trĂšs particulier dans la discographie du groupe, production extrĂȘmement nette et sans fioritures, avec une basse qui sonne magnifiquement et est trĂšs audible, quasiment comme dans Violent Femmes.
Mike Mills est probablement un des meilleurs bassistes des 80's, sinon plus. Son jeu au médiator est ce qui donne ce son, en plus de la marque de sa basse.
Comme le dit ce remarquable texte anglais de Decade 7787, l'histoire de la production du disque est intéressante puisque le groupe a cessé la collaboration avec le 1er producteur, jugé trop perfectionniste.
Basile Pesso, 13 avril 2 024 avec le double live (Fb)
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"On this date in 1983, R.E.M. released their debut studio album MURMUR, (April 12, 1983).
NOTE: The video here features RADIO FREE EUROPE from MURMUR and CARNIVAL OF SORTS (the third song on the band's 1982 debut EP Chronic Town)
40 years after its original release, MURMUR is still fascinating in its eerie sense of musical space.
Back in 1983, REM were most often compared to the Byrds, and thanks to Peter Buck's ringing guitar on songs like âTalk About The Passionâ, âCatapultâ, or âSitting Stillâ, along with Michael Stipes' lead vocals over soaring harmonies, it was easy to see why.
But that was merely one influence, and a misleading one at that, because with no one source dominating, R.E.M. faintly recalled a host of mid-'60s L.A. bands from The Leaves to "undergroundâ faves like Kaleidoscope, David Lindley's first band. R.E.M. might have thoroughly transformed their influences but the result sounded both familiar and wholly original.
Murmur's oddness was affecting because it wove itself around structures and riffs that sounded familiar â a strange system hum, for instance, winds itself up into the catchiest opener, RADIO FREE EUROPE.
In these efforts, Buck's guitar solos were capable of breaking through the mix and soaring, and any band that could come up with melodies this rich knew a thing or two about pop music.
The lyrics, however, were a flight of ideas from the mind of a meditative 23-year-old. Trying to unravel them, it still feels as though you're divining the deepest of riddles for meaning.
âEarly sessions for the album with Stephen Hague, the synth-pop producer who later worked on New Order's True Faith, were quickly rejected, and American producers Mitch Easter and Don Dixon were brought in instead,â wrote Jude Rogers for Word in 2009.
âThey seemed to understand that although REM had the rhythms of rock, the jangle of the Byrds and the raw grit of Gang Of Four in their belly, they also needed to create a sound-world of their own. Easter and Dixon brought in strange noises â bangs and bells â and recorded instruments at varying distances from the microphone, so you couldn't place where the ghostly figures were coming from.â
âAt the album's centre point, like a pearl in an oyster, is a song that tells us as much about REM today as the REM that existed a quarter of a century ago. This is 'Perfect Circle', a masterpiece of simple melody and melancholy, and one of the few REM songs to be attributed mainly to the band's former drummer, Bill Berry, who also wrote most of 'Everybody Hurts'.â
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âAu lieu de rester nettement et profondĂ©ment politique et littĂ©raire, le Journalisme a voulu sâĂ©tendre et devenir, en plus, scientifique, artistique, Ă©conomique, industriel, que sais-je moi ?... Il a voulu ĂȘtre le bazar de lâesprit humain, - et comme dans tous les bazars on trouve de tout et on vend de tout, le Journalisme a vendu de tout, quand, par-dessus le marchĂ©, il ne sâest pas vendu lui-mĂȘme⊠Il a imitĂ©, - câest assez triste Ă dire, â ces magasins de NouveautĂ©s, qui tiennent des robes de soie et de velours, des parapluies, des bougies et des clysopompes. Le Journalisme a cru quâil pouvait Ă©tancher toutes les curiositĂ©s intellectuelles, morales, et mĂȘme immorales de lâesprit humain. Il sâest dit quâil Ă©tait tout lâesprit humain en exercice. Il nâen a Ă©tĂ© que la tour de Babel, croulant et pĂ©rissant, comme lâautre, dans la confusion des langues et lâanarchie des ouvriers !â
Jules Barbey dâAurevilly, « Du journalisme contemporain. A monsieur le directeur de lâEclair », 1868.
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