Tumgik
#fille fachée
lamesangebleue-blog · 2 years
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Comment aurait été ma vie sans cet accident de voiture ? Est-ce que j’aurais tout envoyé chier comme ça ? Evidemment c’est difficile à dire. Mais ça a été le détonateur sans aucun doute. C’était latent. Depuis quelques années déjà je vivais comme une cocotte, j’étais prête à exploser. Il me fallait juste la jolie étincelle.
C'est un soir de novembre à 90 kmh sur les contre allées de l’avenue Foche que l'alumette à craquée. Dans le fond, cette nuit dramatique aux abords de la porte Dauphine, c’était ce que je pouvais espérer de mieux.
J’avais passé mes années de collège et de lycée au stade Vimille, où l’on suivait nos cours de sport. Tous les mercredi avec les copains on passait à côté de la camionnette d’Inès en rigolant. Son van blanc était décoré de cerceaux colorés en plastique. A l’époque on ne savait pas trop s’il fallait dire prostituée ou pute, mais pute nous semblait plus méprisant, du coup on l’appelait tous la pute aux cerceaux.
C’était Ines, la prostituée aux cerceaux de couleur qui m’avait ramassée du sol, alors que je gisais dans un millier d’éclats de pare brise. Le type qui conduisait, mon rencard, il s’était évaporé. Il s’était cassé. Cassé, comme le pare brise de la Jaguar de son père. Il voulait pas être mêlé à tout ça j’imagine. Cassé, comme mon visage aussi. Je suis sortie de là avec une grande cicatrice qui me barrait la joue gauche.
Inès m’avait accompagné jusqu’à l’hopital, avait pris soin de moi, m’avait entourée d’affection, de tendresse, m'avait dit que tout finirait par s'arranger, que tout passait.
Régulièrement je passais la voir, près de sa camionnette, j'étais devenue une habituée en quelques sortes. Elle m'écoutait débiter mes conneries, mes affaires de petite bourgeoise fachée. Elle me jugeait pas. En fin de compte c'est elle qui m'a envoyée passer quelques temps en Andalousie, chez sa soeur Alma.
A E R O P U E R T O D E S E V I L L A
Arrivée à l'aéroport c'est un certain José qui était venue me chercher, 25 ans environ. A peine sortie du terminal il m'a immédiatement apostrophée : "Alice !". Je n'aurais pas imaginé qu'ils m'enverraient un jeune gars comme ça pour me chercher. Ca m'a mise mal à l'aise. Qui c'était ce type au fait? Pas très grand, mince, peau cuivrée et cheveux très noirs parfaitement peignés, lunettes de soleil cerclées de métal posées sur le front, José se tenait très droit et donnait globalement une impression de grande assurance. Je n'étais pas la seule fille qui débarquait du vol de Paris, je ne parvenais pas à m'enlever l'idée de la tête que c'est ma cicatrice qui m'avait désignée parmi les voyageurs.
Sans discuter il a tendu sa mail vers ma valise. "Non t'inquiète pas, je peux la porter", j'ai répondu. Comme il a insisté j'ai fini par lâcher l'affaire, mais j'étais pas du tout contente de donner à ce jeune homme ce petit plaisir de coq galant. Il ne m'inspirait dans le fond qu'une profonde méfiance. Comme nous approchions de sa voiture, ma méfiance prit soudaienment la forme d'une panique. Sa voiture était une vieille Renault récupérée je ne sais où, vraisemblablement juste avant la casse, comme ces milliers de tacots sans contrôle technique qui viennent inonder les villes pauvres des pays d'Afrique après avoir été usées des années durant sur les routes d'Europe de l'ouest. Ici on était déjà en Afrique. Sa Mégane de 1995 était là pour me le rappeler. Pourtant c'est pas l'état de sa voiture qui m'avait soudainement effrayée. Je me suis tournée vers José : "Je ne monte pas en voiture seule avec un garçon". Il m'a regardée, interloqué "Pardon? Je viens de me taper 30 minutes d'autoroute pour toi, petite princesse" - Non je monte pas". Au même moment quelqu'un qui passait par là s'est retourné vers mon conducteur, "Pardon, excusez moi, vous ne seriez pas ..." Il a mis ses lunettes noires sur le nez, en hurlant sèchement "Nan ! Au revoir". Et puis se tournant vers moi "Mais Alma m'avait pas prévenue que t'étais une sacrée emmerdeuse toi ! Ecoute tu te débrouilles, moi je retourne à Séville". "Ok pour venir mais c'est moi qui conduis alors", je lui dis. Pardon?
J'ai pris la route, avec mon espagnol sur le siège passager. Il fulminait. On a pas parlé du voyage. Lui, fumait ses cigarettes en regardant les panneaux publicitaires qui défilaient le long de la route, moi je me demandais bien ce que je foutais là. Je savais à peine où je mettais les pieds. Inès m'avait parlé d'un restaurant ou quoi, c'était pas clair. Ce que j'ignorais, c'est que j'allais pénétrer dans un lieu sacré de Séville, un cercle des profondeurs de la ville. J'ignorais que je mettais les pieds dans un monde obscur, un monde qui m'emporterait en entier.
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la-nev · 3 years
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En avant, Fille Fâchée ! 
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selidren · 4 years
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Automne 1833 - Champs les Sims
2/2
André étant désormais suffisamment âgé, et de loin, je l’ai enfin arraché aux jupes de sa mère pour l’emmener avec moi au Domaine Senecaux les après-midi. La Veuve s’est d’ailleurs remariée, mais la propriété porte toujours le nom de son défunt époux. J’essaie d’enseigner à mon fils les vertus du travail de la terre, mais il a semblé vraiment peu intéressé. Il finissait invariablement par quitter les vignes avec une excuse quelconque et à disparaître pour le reste de la journée. Il aurait dit à sa mère que le travail était trop dur et il m’a appris quelques temps plus tard que le Père Havrelle l’avait embauché pour l’assister dans l‘entretien du cimetière. Je n’étais pas le père le plus ravi qui soit, mais si André peut trouver une autre manière de gagner honnêtement sa vie, qui suis-je pour juger ? Si il ne devait pas revenir à la raison, je suis sûr que Richard sera bien mieux disposé.
Non, ce qui me fâche vraiment chez cet enfant c’est que j’ai fini par découvrir où il disparaissait au lieu de travailler aux champs. Je l’ai surpris un jour dans la cave, au milieu des tonneaux de vieillissement, en charmante compagnie avec la fille Philomard, la jeune Lucie qu’il connait depuis l’enfance. Cela m’a faché au-delà de toute mesure car il était de connaissance commune que la jeune fille était déjà fiancée avec le fils Ribeaucourt. J’ai attrapé mon fils par le col et l’ai sommé de régler cette histoire au plus vite, peu importe comment. Il est hors de question que mon fils, et héritier, soit vu en train de dévoyer une femme fiancée.  
Quelques semaines plus tard, il m’a juré avoir promis à Lucie de l’épouser et la demoiselle a rompu ses fiançailles. Ce n’est guère propre, mais étant donné que je n’ai pas connaissance de la nature exacte de leur relation, cela me parait mieux. Quelque chose me dit qu’André n’a pas fini de m’attirer des problèmes, mais je ne veux pas t’embêter davantage avec cela Jacques. 
Prend bien soin de ta famille et salue ton Adèle pour moi, 
Ton frère, Jean-Pierre Le Bris
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Je ne suis ni française ni citoyenne du monde.
J'encule la France
J'encule la Terre et toutes ses frontières.
Je ne suis ni punk ,ni hippie,ni bourgeoise,ni noir ,ni blanche.
Je n'appartient à aucune communauté.
Je suis une araignée mutante , folle et multicolore qui hurle la nuit et se tord d'extase le jour ,prêt à te mordre jusqu'au sexe et aux viscères si tu veux l'écraser ou à tisser un lien intense et t'apprendre l'absurdité.
Je suis une autruche qui apparaît avec sa tête de piano puis qui éjacule des castors mutants en pleins milieu d'un concert de musique classique .
Ensuite je rentre dans le cul de la mort.
J'y creuse un trou et je me tape une pute en forme de cuillère pendant que je fait mes prières.
J'encule la France ,la Terre et tout les continents.
J'encule ton papa ,pas maman.
Je suis citoyenne du cosmos .
Je pense aux clodos ,aux tarés ,aux femmes brûlés.
Je me mure dans la marée.
Je pense aux métros ,aux violées
Tares de la société tartée
Je pense à toi
On pense à toi
Depuis notre soucoupe
Quand tu regarde ta loupe
Tu verra les aliens..
Tu verra les aliens qui te kiffent...
Hors de tout système
On à dépasser le mur du son
Pour rencontrer Dieu
Pour embraser le feu
Pour enculer les cons
Avec des godes aux goûts de bonbons
Dieu est un génie
Et moi je suis sa chatte arc en ciel
Nébuleuse
Je suis une araignée non binaire transgenre ascendant chatte cosmique ,fille de Dieu multicolore sans sexe avec des poils de piano trisomique.
C'est mon corps ,ma gueule ,mon cerveau ,ma chatte et mes lèvres qui hurlent plus qu'une bite de macho .
C'est ma chanson
.
Ringard puant plus révoltée qu'un punk et sa bière dépassée
Moi je boit mes elixir sucrée et rance
Illuminée des transes
Baignoire qui danse .
Nous sommes l'Essonne en pleine Amazonie italienne et chinoise.
Nous sommes les ovnis à la noix , sonnés et gratinés comme un choux fleur bisexuel.
Personne me comprend là mais c'est genial ça.
Hanche de clarinette
Marie-Clarisse pompette
Je lui fout une musique-rage sur la tête
Osmose intersidérale
Connexion des roses télépathes
Pattes d'araignées
Spaghettis psychiatrique trop cramés
Clown camé hué dans les ruelles
Société absurdité sans ailes , désossée par nos délires d'illuminées nouvelles.
C'est pour la pute qu'on regarde mal ,le dingue bilingue d'amour
La clocharde souillée qu'on méprise sans mégarde et sans un sou
Prêtre draqueen qui danse sur de la techno
Imam hippie à poil dans l'eau
Secrétaire de haute société qui danse soudainement topless sur son bureau
Virée !
Virée !
Les bourreaux sont des enfoirés
Pas des enculés
J'aime les enculés
Ils sont costaud
La plupart résistent pas
Nuit brune,j'allume une blonde
Un démon sort
Fort mais fragile et pas blindé
C'est le cris antifacho orange
Orage faché
Achat qui se masturbe sur ton cerveau
Rouge bougie qui ris
Spirale infernale et psychédélique
Transe hypnotique nike ta farandole de petite connasse
Nous on est fières d'être à la ramasse
Ici pas de traditions
Juste des révolutions
Des citoyennes du cosmos pissant des citrouilles
La vielle lampadaire coincée ,mal rincée
Sèche qui à la rouille
Ça veux rien dire
Ça veux rien dire
Mais c'est comme l'organisation de ton visage
Tête de poireau travesti dans une pendule ou un coq sort pour branler des loutres molles
Délire sur la poutre d'école
Ça veux rien dire
C'est du délire
Mais c'est ça qu'on aime
Des casses tête ,des problèmes
Ça sert à rien
Crois au destin mais soit un chien
Avec des crocs de stre-mon star wars
Croque et embrase
Invoque le Christ et innove!
Baise l'osmose et ose la métamorphose
Ô citoyennes du cosmos !
Nébuleuse
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blaackglitter · 7 years
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A letter to Myself - Une lettre ouverte à moi-même Chére Laura Tu as tellement changé depuis quelque temps que je ne reconnais plus cette fille. Cette fille à tellement grandit en maturité et tant d'autres choses encore. Laura, je sais que depuis le départ de ta maman ta vie n'a plus jamais était la même. Je sais que le lien qui vous unissait était unique en son genre. Tu aimais ta mére d'un amour inconditionel. Malgré ton sale caractére et tes attitudes rebelles envers elle tu l'aimais. Quand tu lui criais dessus tu étais fachée mais aprés mure reflection tu avais mal et de la peine. Quand tu faisais du mal à ta maman tu t'en faisais en même temps!! Mais je l'avoue il y a quand même eu plus de superbes moments que des mauvais. Ta mére t'aimait tant Laura, elle aurait donner sa vie pour te sauver si les conditions se presentaient. Ta mére t'a aimé dés qu'elle a prit connaisance de ta venue. Ta maman était la femme la plus remarquable que j'ai connu. Vers 2014 tu avais remarqué les traits amérs de fatigue se creuser sur le visage de ta maman, ses cernes, son teint grisatre et son manque d'appétit. À chaque fois tu lui posais la même question "maman es tu sure que tout va bien?" et sa même réponse fut @oui ma grosse pouf ça va" mais malgré ce oui, tu sentais que quelque chose n'allait pas!!! Au début de Janvier 2015, tu voyais ta maman faire des allers et venus bizzares entre la maison et un endroit dont tu n'avais point connaisance. Elle te disait qu'elle allait à l'église ou qu'elle allait voir des maisons à acheter. Et comme tu avais une pleine confiance en elle tu la croyais. Mais en ce 15 Janvier ta mére fit la plus douloureuse confession de sa vie "Laura j'ai un cancer au pancréas." Le mot cancer te fit à la limite te rouler par terre tellement tu ne voulais pas y croire. Je connais la suite des événements... Aussi quand ta maman t'a demandé de faire des recherches sur ce type de cancer et les traitements possibles. Tu l'as fait mais à du t'arrêter quand le mot mortel apparut sur l'écran de ton ordis. Tu n'avais pas le courage de lire ces mots.... Je connais le calvaire qu'a vécu ta maman pendant ces deux dérniéres années, les douleurs, la souffrance, les séances de chimios qui duraient jusqu'a 6 à 7 heures, les tests sanguins, les visites médicales tous les vendredis.... Ta mère en à vu des vertes et des pas mûres!!! Mais de toi qu'en était-t'il?? Toi Laura, tu as tout gardé pour toi pendant ces 18 derniers mois. Tu n'osais pas te confier à ton père lui aussi étant inquiet pour son épouse. Tu n'as eu personnes pour te soulager morallement ... Tu encaissais à violence les situations, le stress, la peur, l'inquiétude, l'incertitude.... Tu as vécus toutes ses épreuves seule. Je connais ton secret celui oú tu m'as avoué que tu ne voulais pas accepté la maladie de ta maman. Pendant ces 15 mois de chimios, tu prenais les choses normallement, tu ne voulais pas l'admettre que oui ta maman se faisait bouffer de l'intérieur par cette pute de cancer!!! Tout allait bien dans ta tête mais en s'accoutumant des petits à cotés!!!! Mais au jour que la maladie à commencer à prendre le dessus tu ne controlais plus rien. Quand ta maman à commencé à rester à l'hopital pendant plusieurs semaines, c'est la que tu as reconnu que oui le cancer était là et qu'il tuer ta mère un peu chaque jours. Du jour au lendemain tout à balancer, tu devais prendre en charge les rénovations et commandes des rénovations de la maison, la maladie, tout t'es tombé dessus.... Je connais la suite Laura... je la connais tellement par coeur... Ensuite est venue le moment que ta maman s'en aille, plus de souffrance pour elle. Et l'ensuite de la suite je la connais ma trés chére Laura. La déscente ai enfer ne faisait que commencer. Moralement, psychologiquement, physiquement, rien n'allait... Ca s'empirait de jour en jour ... Ces mois de nuits blanches, de crises de paniques, les angoisses, la déprime, les larmes au quotidien.... Je le sais parceque je t'ai vu pleuré... Je t'ai vu souffrir comme jamais avant!!! Les mois ont passés, les traitements médicamentaux aussi... Ah oui je le sais, tu suis encore tes traitements psychotropes, et visites mensuelles avec le psy. Beaucoup se disent que seul les fous y vont, mais ne les écoute point laisse les cons parler. Ils ne savent pas à quel point tu es encore psychologiquement fragilisé, morallement etc... Ils ne le savent pas.... Laisse les gens te critiquer... Laisse même les moqueurs se foutrent de ta poire!! Ils pensent que ces traces peuvent s'éffacer seulement en regardant des films et sortant .... Leurs QI ne leur permet pas de voir plus loin.. Ils ne savent pas que tu es tellement fragile que la moindre tension, situation de stress, ton corps et esprit reagissent vraiment mal. Comme par exemple ai tu vis trop de situations negatives, de stress morale tu passeras par un épisode dépressif qui durera plusieurs semaines... Les insomnies reprennent... les angoisses peuvent pointer leur bout de nez sans crier gare!!! Oui Laura moi je te comprends.... Et la peine d'aller expliquer tout ceci aux autres, ils n'y comprendront rien!!! Ca fait peut être 15 mois que ta maman est partie, mais les séquelles de la maladie et dont tout ce que tu as été témoin sont là dans ta tête... Ça aussi ils ne te comprendront pas... Mais sache que je suis si fier de toi, de ton courage, de ta volonté de fer à vouloir t'en sortir... Laisse le temps faire les choses... Laisse les jaloux, les mechants, les haineux se moquer ou parler du mal sur ton dos... Laisse les... Ça fait mal oui... mais laisse les en dehors de ton cercle d'amour positive!!! Donne toi du temps, et à te reconstruire petit à petit.... La vie est belle et tu le verras peut être pas maintenant mais un jour oui
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French translation of My Immortal, chapters 5&6
Chapters 1&2
Chapters 3&4
Où Ébène se fait enguirlander un bon coup par les profs, Drago confesse ses sentiments et se la joue romantique (je crois ?) et notre héroïne rencontre un personnage vaguement familier en prenant son petit déjeuner.
Comme d’hab, toute erreur est volontaire (puis allez faire la différence entre celles que j’ai laissées exprès et les autres, hein...)
In which Ebony gets called names by the professors, Drago confesses his feelings and gets all romantic (kinda?) and our heroin meets a vaguely familiar character over breakfast.
As usual, all mistakes and typos are intentional (and if not, well, who will know... )
Chapitre 5
NA: STOP lé clash! si vou clashé se veu dire vs ete un bouffon ou un frimr! Dumbledeor guele park’il a une migrene ok é en + il étai véner quils couche PS je vé pa updaté tan ke j’ai pa 5 bon coms
Dumbledore nous a fait le suivre moi et Drago. Il continuait de nous crier dessus coléreusement.
“Ridaculs idiots!” il criait
J’ai commencé a pleurer des larmes de sang le long de mon visage palle. Drago m’a réconforté. Quand on est rentré au chateau Dumbledore nous a amené voir le Professeur Rogue et le Professeur McGonagall qui avaient l’air très en colère tout les deux.
“Ils étaient en train d’avoir une relation sexuelle dans la Foret Interdite !” il cria d’une voix furieuse.
“Pourquoi avez vous fait une chose pareille, espèce de cancres médiocres ?” demanda le Professeur Mc Gonagall.
“Comment osez vous?” demanda le Professeur Rogue
Et alors Drago a crié. “PARCE QUE JE L’AIME!”
Tout le monde était silencieux. Dumbledore et le Professeur McGonagall avaient toujours l’air fachés mais le professeur Rogue dit. “Bon. Très bien. Vous pouvez monter dans vos chambres.”
Drago et moi on est monté pendant que les professeurs nous regardaient.
“Tu vas bien, Ébène ?” m’a gentiment demandé Drago.
“Ouais je crois.” J’ai menti. Je suis allée au dortoir des filles et j’ai brossé mes dents et mes cheveux et j’ai mis un robe longue noire décolleté avec de la dentelle rouge partout et des talons hauts noirs. Quand je suis sortie...
Drago attendait devant la salle de bain, et il a commencé à chanter “I just wanna live” by Good Charlotte. J’étais trop flattée, meme si il était pas sensé être la. On s’est enlacé et embrassé. Après ça, on s’est dit bonne nuit et il est reparti a contrecoeur dans sa chambre.
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Chapitre 6
NA: la ferm lé boufons ok! PS pas d’update avnat ke j’ai dé boooons coms!
Le jour suivant je me suis réveillée dans mon cercueil. J’ai mis une minijupe noire toute déchirée en bas et un haut assorti avec des cranes rouges partout dessus et des bottes a talons hauts qui étaient noires. J’ai mis deux paires de boucles d’oreille cranes, et deux croix dans mes oreilles. J’ai teint mes cheveux à la bombe violette.
Dans le Grand Hall, j’ai mangé des céréales Comte Chocula avec du sang a la place du lait, et un verre de sang rouge. Soudain quelqu’un m’est rentré dedans. Tout le sang s’est renversé sur mon haut.
“Batard !” j’ai crié coléreusement. J’ai regretté d’avoir dit ça quand j’ai levé la tete parce que je regardais la figure blanche et pale d’un garçon gothique aux cheveux noirs spikés avec des mèches rouges. Il avait tellement d’eyeliner que je regardais vers le bas de sa figure et il avait du rouge à lèvres noir. Il n’avait plus de lunettes et maintenant il avait des lentilles de contact rouge comme celles de Drago et il n’y avait plus de cicatrice sur son font. Il avait un début de barbe viril au menton. Il avait un accent anglais sexy. Il ressemblait exactement a Joel Madden. Il était si sexy que mon corps est devenu tout chaud quand je l’ai vu un peu comme une érection sauf que je suis une fille alors j’en ai pas eu une espèce de taré.
“Je suis vraiment désolé.” il a dit d’une voix timide.
“C’est pas grave. Comment tu t’appelles ?” j’ai demandé.
“Je m’appelle Harry Potter, mais ces temps ci la plupart des gens m’appellent Vampire.” il a marmonné.
“Pourquoi?” je me suis exclamé.
“Parce que j’aime le sang humain.” il a gloussé.
“Eh bien, je suis un vampire.” j’ai confessé.
“Vraiment ?” il a gémi.
“Ouais.” j’ai hurlé.
On s’est assis pour discuter un moment. Puis Drago est arrivé derrière moi et m’a dit qu’il avait une surprise pour moi alors je suis allée avec lui.
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enfantde-lamer · 7 years
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Melting pot de la marde que jretiens
parce que j'srai tjrs la fille habitée par 1001 visions d'la vie, 1001 rêves et ambitions mais aussi 1001 tracas qui lui mettent sans cesse des batons dans les roues. J'me suis tjrs morfondue en accusant la vie pcq jtrouve jamais dautre personne a qui crier ma marde. J'donne l'impression d'etre pure et calme pis tjrs sereine mais colis que desfois moi aussi j'ai envie de tour saccager en l'air, d'vous envoyer chier un après l'autre pis partir en courrant les joues toutes trempes. J'px être triste ou fachée mais pas trop longtemps pcq cest long et penible pour ma vie. Mais ca, évidemment j'dois pas trop l'montrer, sinon quoi? Sinon les gens vont me voir différement?! Ils vont plus m'aimer? Ils vont voir que j'taussi sensible que j'en ai l'air? J'suis tannée, j'ai déjà été 1000x plus dévasté triste ou enragée mais c'est la première fois que j'traine autant de pression et de poids sur une aussi longue periode de temps. C'est lourd. J'ai réussi à toucher au bonheur avec toi mais j'ai autant peur de m'y accrocher que de faire un mauvais move pis de tt voir s'effrondrer sans pitié. J'ai jamais eu autant peur de pas être àla hateur et c'est c'qui m'freine à être celle que j'suis vraiment et celle avec qui t'es tombé en amour. J'ai le cerveau hyper actif sur toutes les causes du monde mais la notre c'est celle qui m'tiens plus à coeur parce qu'elle nous appartient. C'est lourd de devoir se trouver belle et avoir une assez grande confiance en sois sans s'faire aider de temps en temps. D'être capable d'aimer mon corps après qu'Ana y soit passé y'a une coupe d'année. C'est aussi lourd d'être femme aujourd'hui. J'ai jamais vraiment compris la majorité des êtres humains et du concept de la vie sur Terre mais plus je vieillis plus une lucidité de c'qui m'entoure grandis en moi et plus j'ai peur. Parfois j'préfère m'accrocher a rien mais on a beau dire qu'on se suffit desfois c'est chouette d'avoir des ptits coups de mains. J'pense que je pleure parce que je realise wue rien est eternelle, qu'on décide pas vraiment grand chose pi qu'ya rien qui a du bon sens. C'est lourd pi c'est triste ce soir
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redlabopedagogique · 7 years
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#La Petite Ecole : semaine de rentrée
Une semaine qui a débuté intensément ... faire découvrir aux enfants et parents la nouvelle Petite Ecole, inscrire les enfants et les accompagner à la grande école, retrouver les enfants de l’année dernière à l’école des devoirs.
Lundi : entre la rentrée à l’école pour certains et le fait de revenir à la Petit école pour d’autres...l’organisation est un peu perturbée en ce jour de rentrée. Mais on est ravi de voir comme les enfants aiment leur nouvel espace ..une maman prend des photos, parce qu’elle trouve qu’il est beau ! On se l’approprie nous aussi petit à petit...on est heureux d’être là, chez nous.
Le passage des enfants vers l’école reste un véritable défi ... Un des enfants nous dit depuis le matin qu’il veut rester ici, qu’il n’ira pas dans l’autre école ... sur le chemin ..il descend du tram et s’enfuit... on devra lui laisser le temps, travailler encore avec lui ...il n’est sans doute pas encore tout à fait prêt... 
On va inscrire deux autres enfants dans la même école, accompagnés de leur papa ... là c’est l’un des papa qui bloque. Il me regarde faché, énervé “Non il n’ira pas dans cette école ...c’est trop loin” et fait mine de s’en aller. Je me rends compte qu’une autre ligne de tram que celle que l’on a prise passe plus près de chez lui ...je lui dis : attends, viens .. regarde ... je lui donne quelques repères, il s’arrête ... et me dit “ok ok on y va”. Les enfants sont heureux et en même temps très nerveux, on passe la porte ... ils doivent aller aux toilettes .. “Madame c’est très très grand ici, ça fait un peu peur”. La direction nous accueille très chaleureusement, on va ensemble les présenter à la classe. On ressort, l’un sourit, l’autre me dit qu’il a mal à la tête qu’il y a trop d’enfants ici ... vient le moment de se quitter ... “Au revoir Madame”.. l’un me tend son cahier  “plus besoin maintenant” .. il me sert dans ses bras .. et hop les voilà partis.
La journée se termine ... On va juste accueillir les enfants qui viennent à l’école des devoirs .. on est heureux de se retrouver, de voir comme ils ont grandis.  Une maman frappe à la porte ... elle veut inscrire deux de ses enfants .. Oui Lucie confirme, il y a encore de la place. Elle est contente et assure que ses enfants seront réguliers. C’est aussi important que le projet puisse accueillir les enfants du quartier.  
Mardi : j’accompagne une petite fille de 8 ans, sur le chemin elle aussi me dit qu’elle ne veut pas y aller ... où est sa copine Amal ? Le moment de l’inscription est assez rapide, elle peut rejoindre directement la classe ... sa maîtresse sort de la classe pour l’accueillir, Esraa ne veut rien savoir .. elle lui dit “je ne parle pas le français”, elle ne veut pas la regarder. Alors la maitresse me propose de venir m’asseoir dans le fond de la classe avec elle .. elle demande aux autres enfants de faire comme si on était pas là ... on se fait toutes petites Esraa et moi. On s’assied, on joue avec la dinette .. on se rappelle le nom des fruits et légumes .. elle en arabe, moi en français. Une petite fille vient nous rejoindre ... j’attends un peu, le contact se fait ... je m’en vais.  
Ce matin, j’ai rendez-vous avec les parents devant l’école .. ils sont là mais la maman ne cesse de me répéter ... “c’est trop loin, il y a trop d’enfants ici “... J’essaye de tourner cela avec de l’humour ... reste la barrière de la langue ... la maman part quand même en me souriant... Elle reviendra ... Inch’Allah.
Les écoles ne sont pas forcément plus éloignées de chez eux que La Petite Ecole ... mais voilà il va falloir sans doute que chacun prenne le temps de parcourir cette distance .. qui n’est bien sûr pas que géographique .. et apprendre à faire confiance à d’autres personnes.      
Un grand merci aux directions, aux instituteurs, aux enfants pour l’accueil chaleureux qu’ils nous ont fait !
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la-nev · 3 years
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Fille Fâchée cherche le respect.
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leglobtrotteur · 5 years
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10 FILLES AVEC LES COULEURS DE PEAU LES PLUS UNIQUES AU MONDE | Lama Faché
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En fait c’est bien parce qu’avec toi je me connais davantage. Je comprends pourquoi certains trucs n’allaient pas avec Ernaud. Genre, un truc similaire entre la Japan Touch (quand on est allé voir JDG) et le concert de Oizo. J’ai réalisé qu’à l’époque je l’avais engueulé sévère et je m’étais fermée ensuite et que par la suite, sans en reparler on s’était embrassé dans la voiture. Là c’était pas ça, j’étais à la fois brisée et énervée de fou quand je t’ai revu j’avais envie qu’on me retienne de te frapper. Mais c’était pas les mêmes raisons, c’était de l’inquiétude pour toi, c’était tout ce manque de toi que j’ai ressenti parce que t’es parti sniffer chaipasquoi avec chépasqui, c’était cette soirée à laquelle j’accordais énormément d’importance alors que pour toi ça n’en avait pas, ce que t’as démenti après mais anyway. Anyway t’as disparu pendant 3h on savait pas où t’étais et toi t’as fait un blackout. Je suis pas fière de toi, je t’ai grondée et qu’est-ce que j’étais en colère sur le chemin du retour, je voulais pas dormir près de toi alors j’ai déroulé le tapis de gym. Tu m’as dit “mais je ne savais pas que tu avais peur à ce point.” et tu m’as dit “je te demande pardon, je t’aime” et tout le reste. J’avais pas envie d’entendre ces choses alors qu’une fille avait tenté de m’embrasser, alors qu’un garçon me collait comme du miel. J’ai respiré un peu parce qu’il m’a fallu du temps, entre l’impression que t’en avais rien à foutre de moi et l’autre qui voulait me faire croire l’inverse.. Je sais pas, tu vois. Alors ce qu’on a fait c’est que tu m’as rappelé “on ne s’endort pas fachés s’il te plait” et comme j’y tiens et toi aussi. Avant de partir le matin tu me demandes toujours si je suis contrariée, c’est adorable. Mais bref. J’ai jamais été aussi en colère depuis longtemps contre quelqu’un, je voyais tous ces couples qui s’embrassaient. Et puis t’étais pas là. Et ensuite tu m’as appelé comme ça, de nullepart. J’ai pas aimé, est-ce que tu comprends ? Et je t’ai dit “je t’en veux vraiment mais je fais tout mon possible pour ne plus t’en vouloir.”
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Occupation Double Grèce Émission 37 - 19 Novembre 2018 from Marc on Vimeo.
Cette vidéo traite de Occupation Double Grèce Émission 37 - 19 Novembre 2018
L'émission de cette semaine porte sur Julie Snyders qui fait son entré dans la maison des filles. Pézie est mal à l'aise avec sa relation qu'elle a avec Sandrick. Olivier est faché. Les gars son fasciné par l'arrivé de Julie Snyders. Elle leur explique comment ils sont perçus au Quebec.
OD Grèce Émission 37 - Si vous habitez à l'extérieur du Canada et que vous aimeriez voire les émissions de Occupation Double Grèce 2018. Venez voire ce site pour visionner les émissions.
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ariel0eden · 4 years
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Chapitre 27
🅟🅞🅥 🅛🅤🅒🅘🅕🅔🅡
Et bien maintenant je n'ai plus le choix se soir ma cher et moi allons discuter sérieusement. Cependant il est possible voir sur que sa va gueuler.
22𝚑30
Arrivée devant le Lux je gare ma voiture et entre dans mon club.
🅟🅞🅥 ➌🅔🅜🅔 🅟🅔🅡🅢🅞🅝🅝🅔
Lucie faire rentrer donc dans le grand bâtiment. Quel ne fut pas ca surprise lorsqu'il vit sa fille chanter au centre il fût envahit d'un sentiment de fierté mais également un sentiment d'incompréhension. Même si elle ne possède pas le clubs. Maze avait toujours refusé que la jeune ange chante. Lucifer marcha d'un pas rapide vers le bar ou était Maze. Maze remarqué Lucifer elle était heureuse son plan marché tellement bien.
Maze : " Oh lucifer, comment va tu et ces derniers temps on agenda complet on darait. Ses dommage Améthyste était tellement été peiné que son papa que digue son HERO ne viennent pas la voir. "
Lucifer : "Maze je sais que toutes les deux êtes faché après moi mais... "
Maze : ta gueule avec t'es excuses écoute t'a fille j'ai comme qui dirai que sa parle de toi. "
🅟🅞🅥 🅐🅜🅔🅣🅗🅨🅢🅣🅔
5 𝙢𝙞𝙣𝙪𝙩𝙚𝙨 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙩𝙖𝙧𝙙
Enfin terminé sa ma fait du bien de me libéré de toutes mon énergie pessimiste à partir de maintenant je dois profité de tous le temps que j'ai à ma dispositions, en gros l'éternité. Je m'approche du bar pour discuter avec Maze alias le démon. En fasse d'elle un homme lui parle et elle parle aussi à l'homme, elle ne m'a pas encore remarquer alors je l'appelle joyeusement.
Améthyste :" MAZE T'A RÉSON SES TROP COOL CHANTER. "
C'est bizarre elle me regarde cependant ses pas à sa que je m'entendes. Elle report ensuite son regard vers l'homme et celui-ci se retourne pour me regardé. Oh non
Moi : "Papa "
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Aujourd h’ui nous parlons de notre soirée de l’école...il m’a demandé <<irais-tu fachée si je dances et parles avec les autres filles?>>. Je t’ai dis ABSOLUTEMENT pas. La verité, chuis si fachée je ne vois rien. Il ne m’aime pas...
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myname9us-blog · 6 years
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Pantera - 5 Minutes Alone (Official Video) FRANCO nouvelle le sens s'excède dans sa dé-figure, il faut un geste pour rompre avec l'appauvrissement du sens dans sa forme (sa synchronicité visible) FRANCO nouvelle               la nuit s'achève  La tête lui tourne en grinçant...du moins, si c'est pas sa tête c'est dans sa tête  Un sentiment d'écoeurement lui serre la gorge : c'est la première fois qu'il va si loin    il a frappé...pareil comme on défonce une porte, qu'on l'ouvre jusqu'au sang  Sans vouloir l'achever remarquez bien...(malgré tout, cette fois il est allé trop loin)  C'est pas vraiment la porte qui le dérange, un Interdit parmi d'autres, un coup de sonnette incontrôlable...mais, comment dire...achever une porte ç'a des conséquences désagréables parfois...jamais il a tué un mec avant cette nuit  Pas plus qu'une porte, du reste    le soleil, paresseusement, commence à se lever  Son réveil semble pénible, peut-être, comme Franco, qu'il a passé une sale nuit...  Ça l'irrite de sentir cette putain de boule de ferraille, ampoule des homeless, venir le surprendre au petit matin, au petit répit, épier son récent visage d'assassin...sans parler du déjeuner   Franco file en direction des chiottes se braquer devant le miroir tout en pissant sur le sol  C'est la première fois qu'il aperçoit son visage depuis...essayant de voir ce qu'il y a de changé dans ces traits grossiers, crevassés, lunaires  Rien, qu'il pense, rien qui pourrait permettre de dire : voila une tête d'assassin ! Voilà l'eau forte d'un malade mental, mortel    voilà, c'est fait       de retour dans la cuisine, il essuie le sang qui macule les murs (comme une éjaculation précoce, surdouée), jetant un oeil par moment sur cette masse de viande inerte écrasée sur le plancher, catégorie je sais pas, les deux bras entortillés autour d'une des pattes indifférentes de la table  Un corps sale et mal rasé qui provoque chez lui un violent attrait de dégoût de la race, de la crace humaine ... la mort a réussi à poser sur cette chair flasque et molle une certaine dignité qu'elle n'avait jamais eu de son vivant, un moment de répit peut-être, de petit déjeûner  Écoeuré et faschiné a la fois, franco le fixe, le cliche dans sa tête  Il s'était souvent demandé ce qu'un meurtrier pouvait ressentir après son geste, une sensation très forte -agréable, à la limite?- de peur, de kierkegaardisme?  Non Même pas  Rien, absolument rien  Un abîme d'indifférence, une panne de courant, voila tout ce qu'il ressent    laissant ses réflexions sur le sol, il va ouvrir la porte-arrière, question de laisser entrer un peu d'air frais  À ce moment  une fille s'esquisse dans l'escalier extérieur qui mène au logement    oh, pardon, sursaute la p'lotte en apercevant Franco  Je savais pas qu'André attendait quelqu'un    André est sorti, réplique sèchement son meurtrier    ah, y est pas là, est-ce que tu sais quand est-ce qu'y est supposé de r'venir?   pas avant ce soir, j'imagine  Assez tard  Franco balance ces mots avec une certaine impatience mêlée de nervosité malsaine dans la voix    s'aperçevant de son malaise, brusquement la fille opère un recul, d'inquiétude  Puis elle demande t'es qui au juste, un de ses amis? quelqu'un de la famille?  Remarque, je veux pas me mêler de mes oignons...    Franco se demande comment se débarasser de cette emmerdeuse -sans user de la méthode forte, cela va de soi, un meurtre par jour, suffit sa peine  André m'a déja parlé d'un de ses cousins qu'habite pas loin, poursuit la fouineuse, c'est toi peut-être?...  Plus je te regarde, plus je vous trouve une vague ressemblance, un air de famille    agacé par les remarques de la putain, Franco commence à envisager le pire Qu'est-ce qu'elle raconte là, la salope, un air de famille avec cette viande avariée?  Dégoûtant  Et stupide  Oui, c'est ça, on est cousin, qu'il finit par s'entendre dire  Pas proche mais loin Ecoute, quand il reviendra je lui dirai que t'es passée, ok? Maintenant faut que je te laisse    bof pas la peine d'y dire, j'tais juste passé comme ça y dire salut (le sucer serait plus juste, pense Franco)  Je repasserai, c'est tout, j'habite pas aux Indes, anyway   En passant, t'as faim, j'ai fait du spaghetti? je peux t'en monter une assiette, si tu veux...    qu'est-ce qui te fait dire que j'ai faim?    ben, j'sais pas, ça sent une espèce d'odeur de viande brûlée, j'en déduis que t'as sûrement gâché ce que tu te faisais...    ouais, mets-en  Mais ça m'a coupé l'appétit  Anyway, si j'ai faim, je commanderai une pizza plus tard ou j'm'arrêtrai dans un snack en chemin    bon, c'est toi qui sait  À un autre tantôt peut-être, bybye   salut    elle redescend lentement l'escalier avec son air de chien battu et disparaît dans la petite ruelle  Franco referme la porte de la cuisine  Il s'en veut de son imprudence  D'un autre côté, s'il avait pas ouvert, la suceuse aux spaghettis aurait pu se mettre à linger près de la fenêtre, à se faire sécher le haut des cuisses, ce qui aurait pu être cent fois pire  Mais quand même, il a agi avec légèreté, en parfait amateur  -je suis un pro désormais, à pas oublier  T'as un cadavre sur les bras, mec, forget pas ça, qu'il se sermonne    ressembler à cette pourriture, quelle connerie !  Le petit commentaire idiot de la poule l'a de toute évidence contrarié  Il retourne vérifier la glace dans les chiottes pour s'assurer qu'aucun "p'tit air de famile" s'est incrustré, pas le plus minuscule trait commun entre lui et cette vermine, mais...quelque chose le tracasse sans qu'il puisse parvenir à mettre le doigt dessus   Au bout d'une dizaine de secondes il revient dans la cuisine et ouvre le frigo, question de voir ce qu'il pourrait bien bouffer  Dégueulasse ce qu'on peut cacher dans un fridg  Viande pourrie, fromage moisi, sans doute moins risqué que du spaghatt après tout  Soudain il se met à transpirer sans raison apparente...   la peur érige un mur (non visible, sans fond de teint, quelque chose qu'on a pas fini de peindre), un mur sans horizon  Or l'angoisse permet au "sujet" (captif) de passer au travers du mur...enfin, j'ai pas encore assez réfléchi à la question  D'ailleurs la peur ne demeure-t-elle pas la plus intense motivation de la science, la peur de mourir, la peur de vieillir  -en revanche l'absence de peur ouvrirait sur une extension spirituelle   Mais sommes-nous jamais en état de non-peur?  Peut-être est-ce plutôt la quête spirituelle qui nous libère de la peur?   maintenant il se demande s'il a peur, s'il y a encore un horizon devant lui, derrière les murs...  La peur érige un mur infranchissable, ou que nous allions le mur nous précède, nous cerne, nous confisque à nous-mêmes  La prison ne représente qu'un symbole de ce mur, un fait  En fait, les murs de la  prison nient la peur, on peut facilement passer au travers  Car la certitude n'a d'autres issues que la foi  Est-ce la quête spirituelle qui nous libère de la peur, de l'angoisse, ou l'inverse?    maintenant je sais plus, je sais plus pourquoi je l'ai tué, pourquoi je devais le tuer? Est-ce qu'y avait seulement une raison? ou la folie est-ce ce qui peut pas trouver sa raison, une sorte de...pot de vin?  Ouais, c'est ça, la folie c'est confidentiel  Sa mort me semble pas mystérieuse  Ma vie l'est : comment expliquer sa mort si ma vie est inexplicable?       XXX//notes /    la peur érige un mur (non visible, sans fond de teint, quelque chose qu'on a pas fini de peindre), un mur sans horizon  Or l'angoisse permet au "sujet" (captif) de passer au travers du mur...enfin, j'ai pas encore assez réfléchi à la question D'ailleurs la peur ne demeure-t-elle pas la plus intense motivation de la science, la peur de mourir, la peur de vieillir  -en revanche l'absence de peur ouvrirait sur une extension spirituelle   Mais sommes-nous jamais en état de non-peur?  Peut-être est-ce plutôt la quête spirituelle qui nous libère de la peur?   maintenant il se demande s'il a peur, s'il y a encore un horizon devant lui, derrière les murs...  La peur érige un mur infranchissable, ou que nous allions le mur nous précède, nous cerne, nous confisque à nous-mêmes  La prison ne représente qu'un symbole de ce mur, un fait  En fait, les murs de la  prison nient la peur, on peut facilement passer au travers  /Car la certitude n'a d'autres issues que la foi  Est-ce la quête spirituelle qui nous libère de la peur, de l'angoisse, ou l'inverse? PLUS BAS, VERS LA FIN/   L'Ancien Testament  Pourquoi ce Dieu cruel?  Si l'on croit en Dieu, un système politique s'instaure constitué par la peur  Mais si l'on n'y croit pas, alors on s'angoisse devant nos propres fictions    maintenant je sais plus, je sais plus pourquoi je l'ai tué, pourquoi je devais le tuer? Est-ce qu'y avait seulement une raison? ou la folie est-ce ce qui peut pas trouver sa raison, une sorte de...pot de vin?  Ouais, c'est ça, la folie c'est confidentiel  Sa mort me semble pas mystérieuse  Ma vie l'est : comment expliquer sa mort si ma vie est inexplicable?       quand il se réveille. le soleil a foutu le camp depuis un boutt   « Pas faché », qu'il se dit, « et moi aussi je devrais être parti »  L'acte meurt avec ses motifs, ses raisons, le jour n'est plus qu'une oublié de flusher ou quoi?  La porte du garde-robe de la chambre est restée ouverte, un oubli  En se levant la fille aperçoit le corps et pousse un grincement effrayé en se tournant vers Franco tu...tu l'as tué?...tu l'as tué ce putain de salaud qui m'a violée...  Bien fait !  Mais qu'est-ce tu vas en faire, tu peux pas le laisser là, ça pu au max  On devrait au moins le foutre dans l'bain  Puis elle ajoute, après une rapide cueillette d'air :   toi aussi, un bon bain ça te ferait pas de tort...pis moi aussi tant qu'à y être...immense fatigue que la nuit se refuse à cautionner : la nuit veille  La nuit, maintenue éveillée par la douleur d'une rationalité, d'une clarté cartésienne, cicatrise la brûlure : le geste qui cicatrise et non l'apaisement d'une réconciliation : la guérison souffre      d'un pas encore sommeillant, étoilé, Franco va jeter un oeil à la fenêtre, apercevant au loin l'entrée du cimetière, jardin fané des guérisons anesthésiées  The night of the living dead, métaphore qui, pense-t-il, rend assez bien l'état broussailleux de son estomac  On y accède par la grand- route  Le cimetière, of course  Par contre, il existe un raccourci que les habitués de la place connaissent bien,  mais vaut mieux éviter les raccourcis, ils sont toujours piégés   vaisselles sales, bouteilles de bières pas finies, billets de loterie jaunis    la fille dort encore, écrasée sur le lit : épuisante tache de sueur en été  La baiser s'est avéré un début de solution  Un début seulement  Qu'est-ce qu'il va faire d'elle maintenant, la laisser là, la tuer elle aussi?  D'un côté comme de l'autre les risques sont non nuls    dans les tiroirs du défunt, Franco trouve des vêtements propres  Pas du dernier cri mais bon ! on choisit pas toujours ce qu'on porte    tu peux me détacher, marmonne maintenant la tache de sueur, d'une voix fatiguante, comme un perroquet qui insisterait pour avoir votre numéro de cellulaire ou votre E-mail  Fran...Franco, c'est toi? qu'elle dit en relevant la tête dans un geste brouillon  Où est passé ton frère?  Débarasse-moi de ça, tu veux...      il la détache où est-ce qu'i' est passé? qu'elle insiste   qui?    ben le mec qui t'attendait, ton demi-frère?... Pouah, quelle puanteur ici d'dans, t'as    pas nécessaire, on le laisse où y est, on lève les pattes  Et arrête de m'appeler Franco    pourquoi, t'as changé de nom?...    si tu veux    elle l'interroge du regard un moment  Puis, haussant les épaules, t'as de quoi fumer?    sur la table du salon Juste une, après tu te savonnes pis on part    on?...   si tu préfères rester icitt va falloir que je te foute dans le garde-robe aussi    t'es cinglé ou quoi, qu'elle lance en se dirigeant vers le salon, toujours à poil  Au bout d'une minute elle revient en fumant  j'aurais jamais cru que tu pusses faire une chose de même, tu sais, comme quoi on connaît mal le monde, surtout le monde avec qui on couche  Y disait qu'était ton frère, le con, j'y ai pas cru une minute  Où c'est que t'as mis mon linge?  Hey, ça va pas, non, qu'elle crie en apercevant ses vêtements sur le sol dans le fond du placard à côté du macchabée  C'est toi qu'as mis ça là ou c'est lui?  Quand est-ce que tu l'as tué?  en tous cas ça devait être une mort douce parce que j'ai rien entendu  Tu dis rien? pourquoi tu dis rien, parle...    le gars achève tranquillement sa bière  va te laver avant qu'on parte    me semblait que t'haissait ça boire à' bouteille...    tu peux la fermer un boutt, va te laver, t'empestes    pis toi, tu penses    après un temps, la fille finit de s'habiller ( ça faisait un boutt qu'elle avait envie de se recycler dans le crime, qu'elle avait dit pendant qu'il la fourrait) qu'est-ce tu fais?   je décrisse, ça se voit pas?    t'as quand même pas l'intention de me laisser icitt tout seule    viens si tu veux, mais plus un mot sinon je te balance par la fenêtre  Avant de sortir il fouille dans le porte-feuille de Franco et en sort une carte de crédit et une carte de guichet automatique CIBC , merde, j'ai oublié le code  Tu le sais, toi?    comment veux-tu que je le sache, j'le connais même pas c'gars-là    bon, viens, on s'en va, qu'il ordonne en se levant      ils roulent un moment en silence    j'au tué Franco, qu'il lance subitement comme un coup de poignard au bout d'une phrase banale    quoi, t'as tué Franco?  Mais c'est toi Franco...    non    si c'est ça ton alibi t'as intérêt à te trouver un bon avocat    j'ai tué Franco, tu comprends?    non, je comprends pas   Si t'as tué Franco, toi t'es qui?  son jumeau?    non, le gars qui t'a violé  Le mec que t'as sucé hier après-midi    ton demi-frère?    y a pas de demi-frère    arrête, je veux descendre    pour quoi faire?    parce je pense que t'as des sérieux problèmes, je parle pas de la police qui va sûrement te courrir après, mais des problèmes dans ta tête  j'ai aucun problème, qu'il crie en freinant brusquement sur le bord de la route  Aucun problème, osti !  Mais si tu continues, toé tu vas en avoir en crisse   Descend, je t'ai assez vu le portrait  Je sais même pas ce que je fous avec toi, t'étais pas prévue...anyway, rien de tout ça était prévu    Tanya descemd  Le rôle du langage pourrait consister à nous frayer un chemin jusqu'au silemce Le langage défriche la route mais ne peut pas la franchir  Elle réembarque    démarre Elle s'allune une cigarette et posent ses pieds nus sur le dash  après avoir envoyé promener ses running sur le siège arrière  Après quelques bouffées elle place sa cigarette entre son gros orteils et sa proxime compagne t'en veux que'qu's bouffées?  Une pancarte indique : motel, 1 miles   on s'arrête un peu? qu'elle demande      évidemment les choses auraient pu se passer de cette façon, mais alors le fait divers risquait de basculer dans le roman, dans le mal à 'la p'tite semaine, dans l'odeur indiscrète d'une petite poignée de poils au-dessus de la fente, simple catégorie juridique  Anyway, les nanas c'est toujours encombrant dans une histoire et en bout de ligne ça signifie pas grand-chose (sans compter que ça risque toujours de témoigner contre vous pour assurer leurs petites fesses : les gonzesses ça a toujours un arrière-goût de roman-photo à chier) Ça cadre mal dans un fait divers, pas de place pour la dentelle, les orifices sans secret, les idéaux : les faits, rien que les faits, purs et durs  Bien cuits  Non, c'est abandonné à lui-même qu'il a vécu sa métamorphose  En aucun moment il n'a quitté la sphère de l'être, des albums-photos-jaunies , c'est seulement comme si l'être s'était modifié en lui, comme si en tuant Franco, il n'avait ouvert que l'enveloppe, déchiqueté sa surface, son épiderme et non son Être : et à son tour, cet Être avait tué son Être et s'y était substitué...il avait frappé, frappé, frappé...    son Être !  Quelle bêtise !  //reprenons                                                                                 et le meurtre immanent  Le meurtre transcendant est essentiellement de nature politique, il s'agit d'une mécanique  Ce n'est pas un individu qui est visé en ce cas mais une fonction Quant au meurtre immanent, celui-ci se réclame de l'affect, le crime passionnel par exemple  Là non plus ce n'est pas une personne qui est visée mais sa périphérie  Prenons Franco  Son assassinat n'est pas seulement du à sa personne physique mais à tout ce qui l'enveloppe, poêle, frigo, draps, set de salon,                                 X [ ici s'ajoutait un curieux passage entièrement rayé, sauf la dernière phrase  si l'on écarte le meurtre dans son aspect pathologique, bien que lui aussi se réclame d'une transcendance, et qui doit faire l'objet d'une étude séparée, on pourrait diviser l'acte de tuer en deux grande catégories : le meurtre transcendant les livres qu'il lit, qu'il ne lit pas, ce qu'il mange, ce qu'il ne mange pas, etcetcetc  C'est pourquoi le logement de Franco peut être considéré comme aussi mort que lui Dehors il n'y a que des murs, toutes sortes de murs, de honte, de Chine, de berlin, mais chez soi...c'est trop cher des murs, l'est, l'ouest... qui a les moyens de payer?    mais bon, individuellement parlant, si les causes diffèrent, l'effet, pour sa part,  revient insensiblement au même  Le meurtre rationnel, ou logique, à la différence du crime affectif, n'agresse pas la périphérie, qui demeure extérieure au tué, située, centrée, frontpagée : c'est un lieu d'autorité  En ce sens, l'assassinat politique, ou encore à contrat, peut se résumer dans les normes d'un attentat nécessaire, d'un anéantissement au nom d'une instance supérieure, d'une Loi conceptuelle arrosée de divinité  Je n'ai jamais cherché à prendre la place de Dieu, mes gestes n'ont jamais été clairs et distincts, nécessaires  Tué ça a jamais été ma profession]   c'est alors qu'au cours du procès se produisit un événement étrange que personne ne remarquat : l'accusé disparut et qu'on fit monter l'avocat a la barre des accusés   une fois isolé dans la salle de bain il plonge son visage dans la glace  Celui-ci glisse sur la surface  Contrairement au visage des gonzesses, un visage d'homme apprend difficilement à patiner  Il fixe celui-ci    rien n'a changé  Rien dont on pourrait dire : voilà le visage d'un assassin  Et pourtant...    quelque chose le tracasse dans ces traits tiraillés qui se prétendent les siens  Il esquisse un sourire de reconnaissance qui faillit éclater de rire  Mais il n'est pas d'humeur    il retourne à la cuisine  Le corps commençe à empester en sacrament  « Pourquoi qu'il pue, après tout c'est plus qu'un objet? pourquoi le passage de la vie dans une notice nécrologique laisse-t-il une odeur si désagréable?  Une fois la vie partit, le corps retrouve son odeur naturelle, comme une télé qu'on éteint laisse toujours dans l'air une sorte d'odeur de brûlé »    pensant ça, il va ouvrir la télé puis la referme aussitôt en respirant profondément  Mais il ne sent que l'odeur de l'autre... l'objet  C'est alors qu'il constate que lui-même dégage une odeur désagréable, comme si la mort se collait à lui pour un slow...  « Faudra que je prenne une douche »   il retourne dans la salle de bain  Lorsqu'il se rhabille, il empeste toujours  « Faut que je débarrasse d'icitt au plus vite »   reste qu'à attendre la nuit, le soleil vient à peine de se lever En se retournant, juste avant de quitter la salle de bain, du coin de l'oeil, il aperçoit de nouveau son visage dans la glace et s'immobilise après un bref sursaut  « Y a qu'q'chose de pas normal », qu'il pense en dévisageant celui-ci    en revenant dans la cuisine, il aperçoit une fille qui descend l'escalier colimaçon arrière en fer forgé  Rapidement il attrape l'objet et le traîne dans la chambre où il le remise dans le garde-robe  « Profites-en pour réfléchir à ce que tu vas mettre au salon, si salon y a »   à ce moment, on frappe sur la porte de la cuisine  Faut-il ouvrir?  Elle l'a sûrement aperçu de l'extérieur en descendant   à contrecoeur, il ouvre    salut, Franco est là? qu'elle demande en promenant son regard par dessus l'épaule du type   non, y est sorti    ah...  Pis toi t'es qui?    son frère (trop tard pour changer de réponse)    son frère?...bizarre, y m'a jamais dit qu'avait un frère    on est pas vraiment en bons termes  De toute façon, on est juste demi-frères  Ma mère a été violée, ça doit être pour ça qu'y t'a jamais parlé de moé  (C'est dingue ce qu'on peut inventer des fois)    sa mère violée?...  J'pensais qu'elle était morte   un empêche pas l'autre    ouais, tant qu'à ça  Bon ben, tu y diras que chu passée    elle se retourne et remonte l'escalier  Puis brusquement elle dévisse sa tête en direction du gars et dit : c'est vrai que vous avez un air de famille   puis continue son ascension    « un air de famille », rage le « frère » de Franco en refermant la porte, « tu peux ben aller chier avec tes airs de famille, pauv' conne »    il jette un oeil sur la vieille horloge accrochée au mur, onze heures sept du mat'  « Encore toute la putain de journée », qu'il pense en allant s'écraser sur le divan du salon, question de dormir un peu, de tuer le temps    en se réveillant, assis sur le bord du vieux divan colonial, il voit une pile de photos sur un des meubles  Des photos de la fille  Quelques unes à poil  « L'odeur, qu'il pense subitement en rejetant les photos, elle a forcément dû sentir  Si elle revient, je vais être obligé d'la tuer aussi »    comme un bing bang odorifié, la puanteur prend de l'expansion, et vite  Il lui a pas tiré dessus mais l'a poignardé, est-ce que ça fait une différence? est-ce qu'au couteau ça pu plus?  Question idiote, qu'il se dit    l'idée lui vient de se commander quelque chose à bouffer  Trop risqué  Tuer le livreur?...ça reste  une option   il empeste comme une vieille scrap et ça le fait bander  La fille    une bière, c'est la seule chose qu'il peut encore accepter de la part du vieux frigo  Il débouche deux bières et les pose sur la table de la cuisine    assis-toé, qu'il dit  tu trouves pas que ça sent drôle icitt, qu'elle dit en s'assoyant    ça sent comme d'habitude    elle prend une gorgée puis demande : pourquoi comme d'habitude, tu viens souvent?...    non, mais quand je viens ça pu    c'est peut-être toi qu'amène la mauvaise odeur...    ça se peut ben    d'habitude c'est pas si pire, qu'elle dit en respirant le dessous de son bras    tu sens si tu pus toé 'si?...  Ben non, tu sens bon  Tu veux une autre bière?    non, ça va  Je vais aller prendre un peu d'air, c'est presque une urgence   Franco débouche une autre bière qu'il pose en équilibre sur la table, devant elle    awèye boé, y est à veille d'arriver Elle cale une gorgée en le fixant encore une fois    vous vous ressemblez vraiment beaucoup    ah, ça va, arrête avec ça J'y ressemble pas tant que ça  Pas du tout, même  À t'entendre parler, on dirait qu'on est jumeaux    presque trois heures Encore au moins neuf heures    i' prenait souvent des photos de toi, à ce que j'ai pu constater    qui, ton frère?   demi-frère    quoi, y t'a montré?    non, elles traînent dans le salon    toutes?...    toutes, ouais, même celles à poil    un temps passe, puis elle demande :   tu fais quoi dans' vie?    j'travaille comme déménageur   tu déménages quoi?    qu'est-ce tu penses, des meubles, des poêles, des boîtes  Toé, tu fa' quoi?    pas grand-chose, je bosse        c'est ben beau mais dans quoi?   chu su'l'chomage dans l'moment    pis quand t'es pas su'l'chomage?    qu'est-ce ça peut foutt !...  c'est quoi toutes ces questions stupides, tu travailles pour la police?   garde-lé pour toé, ton secret, c'est toutt  Pas plus compliqué que ça    putain que ça pu, veux-tu ben me dire c'est quoi qu'empeste de même?    elle se leve    où tu vas?   j'pu capable de rester icitt, faut qu'j'sorte    il la retient par le bras    reste, la puanteur c'est pas contagieux   lâche-moé, c'é toé qu'empeste  Ça fa' combien de temps tu t'es pas lavé?    quatre heures, à peu près    on dirait pas  Lâche-moé, j'm'en va    y est pas question que tu partes d'icitt    c'é quoi c't'histoire-là?  Si je veux m'en aller, moé...    les nerfs !  Viens, on va aller dans le salon, c'é moins pire    elle le suit sans rien dire, si on peut appeler ça suivre, disons qu'il la tient plutôt serrée par le bras  Dans le couloir, lorsqu'ils arrivent à côté de la porte entrouverte de la salle de bain, il freine  « Qu'est-ce tu fais, lâche-moé, tu m'fa' mal », marmonne la fille  Avec son pied droit, il pousse la porte qui réchigne  Il reste un moment sans bouger Puis continue vers le salon, traînant toujours derrière lui par le bras la pute de Franco  Il a décidé de se la taper, un peu de violence sexuelle lui fera du bien « Je pense pas que Franco s'en formalise si je frotte un peu le trou de sa connasse »    mais la question ultime n'est toujours pas résolue : faut-il la tuer elle aussi?   cette odeur de bifteak carbonisé qui grille sur son corps comme un gros sac de vidanges rempli de merde  Un tas de merde qui s'était mis à vivre, à la gifler, à la violer, à l'insulter  Franco est une merde dans son genre, mais une merde qui se respecte même si sa chambre ressemble à une chiotte  Il l'aime comme un désodorisant, un vaporisateur   À tâtons dans ses visions, elle jouit quand même Elle se voit écrasée anco d'avoir oublié de sortir les vidanges, maintenant si elle se retrouve enceinte va savoir de quoi elle peut accoucher ! « tu connais une bonne dump pour mettre bas? »  Laisser le sac se vider, prendre une douche pis engueuler Franco  S'en tenir au programme  Aux filles qui se font cochonner : tenez-vous-en au programme  Soudain elle se demande si la dernière fois qu'elle est allée chier elle a tiré la chaîne?...  Faudra en parler, se confier aux autres, mais c'est pas facile d'avouer qu'on a eu des rapports intimes avec un sac de vidanges, aux autres qui ont vu votre merde parce que vous avez oublié de flusher    quand IL se releve, éreinté, elle a déjà sombré dans un sommeil profond  Il ignore si elle va se réveiller, il a pas lésiné sur la dose  Si elle se réveille pas, la question sera réglée  Sinon...   ah, pis j'en ai assez de jouer à ça, j'en ai ma claque de traîner mon lecteur paresseux par le bout du nez, de lui dire quoi penser, de faire des choix à sa place  Il l'a voulu autant que moi ce viol et ce possible meurtre, alors pourquoi l'auteur devrait-il tout prendre à sa charge?  Être le seul à se confier, à se râcler le coeur, à prendre des risques : à se trancher la gorge et celle d'autrui?sur le lit, les jambes écartées, gesticulant, soufflant, perdant, pendant qu'IL s'excite dans son petit sac IGA, bourré de cochonneries  Peut-être qu'il est bio-dégradable, qu'y va se dissoudre une fois vidé?  Fallait pas oublier d'engueuler Fr    en ignorant tout d'une décision capitale sise au coeur même du récit, comme si finalement ce putain de récit, de conte se voyait brusquement purgé de sa syntaxe, il se peut que le lecteur ressente une certaine frustration  Un peu comme à un enfant auquel on annonce un matin qu'il est assez vieux pour subvenir lui-même à ses besoins, un certain ressentiment à l'égard de l'auteur -et des parents- se voit ainsi mis en branle  Autrement dit, le bypass du récit sur certains événements peut conduire directement au crime Or en vain le lecteur demandera : mais est-elle morte la fille, l'auteur l'a-t-il zigouillée? triturée?   À ce lecteur contrarié nous conseillons d'en rester là, car la réponse pourrait s'avérer dangereuse pour sa sécurité  Force est de constater que si l'on accepte volontiers le cogito de l'auteur, l'on est beaucoup moins enthousiasme quand vient le temps de s'en attibuer un à soi : en aucun moment, le lecteur entend substantialiser son moi, payer pour l'auteur  D'aucune manière, le lecteur ne tient à être tenu responsable des gestes dont il prend peu à peu connaissance  C'est avec cette fâcheuse immunité du lecteur, du facturé, que nous voulons en finir    loin derrière nous nous apparaît l'époque dorée des jupes de Dieu  Celui-ci mort, pour user d'un verbiage moderne, le lecteur se retrouve dans la position gênante d'un sans-abri sémantique  Loin derrière les perruques de sa transcendance verticale, de son immunité impériale tout autant que scandaleuse, le lecteur reste pris en otage de sa lecture, qu'on se le dise  « Pourquoi l'avez-vous tué? »  « C'ést...c'était à cause du lecteur  Il m'a aveuglé », voilà le genre de plaidoyé littéraire auquel nous serons de plus en plus confronté  Ou l'ego est partagé, ou il se dissout à l'unisson, face à cet état de chose, il n'est plus question d'isoler un certain « ça » de l'auteur dans quelques serres subventionnées, à l'abri d'impôts          d'une voix forte et percusive qui fait vibrer les murs repeints de la salle: une lettre, un mot  Oui, une lettre, un mot, une note explicative près du défunt...  Rien, rien trouvé dans mon coeur  Pourquoi je l'ai tué?  un fantasme? une projection extérieure?...  Mais qui a tué qui au bout du compte?   brefs remous dans la salle    oui, je vous le demande, qui a violenté l'autre? qui?  Ça je vous laisse le soin d'en débattre, messieurs, madame  Pour ma part, je n'ai produit que la neutralité d'un signe, un effet de sens  MAIS   Mais l'articulation de ce sens, sa machinerie, tout ça je laisse ça à votre discrétion  (« ça y est, je parle comme un putain d'avocat petit-bourgeois », pense Franco) et à celle de ces braves policemen et psychologues qui déjà reniflent cet engrenage morbide dans la neutralité préobjective de sa signalité inversement superficielle à sa signification profonde qui se montre toujours intéressée, ratureuse, raturante, conflictualisant celle dite, cette maudite neutralité espérant imposer sa domination, s'évader de son abstraction en soumettant sa part récalcitrante, objet de sa convoitise, à son diagnostique Transiter de l'abstraction formelle du signe à l'université concrète du cas  Au contenu  Vous me suivez jusqu'ici?  Moi j'avoue que je m'y perd, tout ça est si...je trouve pas le mot, y a pas de mot pour ça  Toutes ces formalités qu'il faut remplir, essorer de leur énigme, nettoyer de leur idéalité, en fausser l'identité Mais tenons-nous-en aux faits, aux braves faits, faisons preuve d'objectivité scientifique, allons jouer dehors : il ne s'agit pas ici d'une oeuvre expérimentale, hasardeuse, pâle et désarticulée Insymbolisable  Oh que non !  Je veux me donner une âme, une suite dans les idées, une raison de mourir  Ne devrais-je pas vous sômer de me conduire au tombeau?  Messieurs, madame, à vous l'honneur   la foule se murmure en elle-même et soudain, quittant sa stupeur, ses a priori routiniers, elle hurle de frayeur à la vue du mort lui-même    on finit toujours par ressembler à sa victime, n'est-ce pas?  C'est pourquoi nous avons pris les traits du divin, du chef de gare, du gérant d'entrepôt et craignons ce que nous {sommes}, ce que de jour en jour nous devenons plus intensément sans jamais pouvoir s'en vanter : le Mal...ou peut-être préférez-vous le Bien?  Qu'importe, nous n'avons plus de corps pour trancher  Et du reste, l'innocence est une vertu de classe, une petite morale de boutique sans caméra de surveillance                                                                                         j'ai tué sans raison, parce que c'est ma nature, mon essence, ma manière à moi de vous ressembler (ou du moins /d'enfiler les vêtements auquels vous me réduisez/ à ce que vous me réduisez, en quelque sorte ma ressemblance devrait m'immuniser) : le meurtre n'est condamnable qu'au moment où cette Nature vire au Culturel, au mal-pensant, s'active, distribue des tracts  Que lorsque le regard posé sur Le Patron se détourne de Dégoût et de Différence :  le meurtre n'est répréhensible que dans un regard détourné, gestème absolu, ce Détour sans lequel aucune communauté humaine n'aurait pu se former    pour le meurtrier il n'a pas d'à-Dieu proférable à l'endroit de la victime, même un simple au revoir serait tout à fait déplacé : la mort provoquée ne pourvoit aucun rendez-vous Non que le criminel nie catégoriquement Dieu (il lui arrive même d'avoir la foi)  Mais il s'exclut ded sa demeure, là où une rencontre, forcément gênante, pourrait se produire entre sa victime et son meurtrier  Plus à son attention qu'à celle de sa victime, l'assassin repousse toute invitation divine  Pour celui-ci il s'agit d'un exil définitif du monde de Dieu et du monde humain     (cette note a été retrouvée, criblée de ratures, dans la cellule du condamné  Ndl'É)                                                                                                                                                                                                                                 [ ici s'ajoutait un curieux passage entièrement rayé, sauf la dernière phrase  si l'on écarte le meurtre dans son aspect pathologique, bien que lui aussi se réclame d'une transcendance manquée, et qui doit faire l'objet d'une étude séparée, on pourrait diviser l'acte de tuer en deux grandes catégories : le meurtre transcendant et le meurtre immanent  Le meurtre transcendant est essentiellement de nature politique, ça tient de l'horlogerie Ce n'est pas un individu qui est visé en ce cas mais une fonction, un mécanisme  Quant au meurtre immanent, celui-ci se réclame de l'affect, le crime passionnel par exemple  Là non plus ce n'est pas une personne qui est visée mais sa périphérie, son symbole Prenons Franco  Son assassinat n'est pas seulement du à sa personne physique mais à tout ce qui l'enveloppe, poêle, frigo, draps, set de salon, les livres qu'il lit, qu'il ne lit pas, ce qu'il mange, ce qu'il ne mange pas, etcetcetc.  C'est pourquoi le logement de Franco peut être considéré comme aussi mort que lui  Dehors il n'y a que des murs, toutes sortes de murs, de honte, de Chine, de Berlin, mais chez soi...c'est trop cher des murs, l'est, l'ouest... qui a les moyens de payer?    mais bon, individuellement parlant, si les causes diffèrent, l'effet, pour sa part, revient insensiblement au même  Le meurtre rationnel, ou logique, à la différence du crime affectif, n'agresse pas la périphérie, qui de-meure extérieure au tué, située, centrée, frontpagée : c'est un lieu d'autorité  En ce sens, l'assassinat politique, ou encore à contrat, peut se compresser dans les normes d'un attentat nécessaire, d'un anéantissement au nom d'une instance supposée supérieure, d'une Loi conceptuelle arrosée de divinité  Je n'ai jamais cherché à prendre la place du Boss ni celle de Descartes, mes gestes n'ont jamais été clairs et distincts, nécessaires  Tuer ça a jamais été de mon rayon  L'affect, c'est toujours une balle perdue, un numéro confidentiel, même au cirque -surtout au cirque                                                                                                                                              1986 NOTES ///   les accusés, en tête de liste viennent se loger les meurtriers, par préférence sans doute, les accusés donc -toujours Autres, terroristes de toutes essentialités, de toute paix d'après-souper, l'Autre scandalise-, les accusés, dis-je, ne pouvant accéder à l'existence sociale que si préalablement ils ont été déduits de la bonne société, réduits à l'état de simulacres, simulacre du juge, du Procureur de la Couronne, du citoyen honnête, et c'est là le prix à mettre pour les condamner en toute justice (lire bonne conscience), leur fesser dessus en toute impunité, puisque cette Justice est une opération de balancier et que ce balancier, cette balance ne peut peser que du même avec du même  /"on ne juge jamais que des analogues dévoyés"/  Mais on peut tricher, vous m'avez fait à votre image pour mieux m'effacer, m'ombrer : la restauration du système est en cours d'initialisation   nous sommes pareils, nous tous, car vous m'avez confiné dans un rôle ressemblant, je parle bien sûr de votre personne, de votre indécrassable identité Car pour mieux nier l'Autre, ce Vous-même qui vous effraie, vous bourrez vos balances justicières de Mêmeté, me réduisant ainsi à l'identique tout en prenant soin cependant que cette identification demeure unidirectionnelle, càd qu'elle préserve du même geste le justicier du mal qu'il dévoile dans une sorte d'empathie, de sympathie représentationnelle   Vous activez mon langage en le truquant, opération de mise en marche, en fonction, dans le but de le politiser (ce qui en somme revient à le criminaliser, puisque geste politique)  Mon langage, à savoir le langage visant à transformer le monde (transformation qui inclut la mort, l'accidentel, l'inexplicable) et qui s'oppose au langage, le vôtre, qui vise à l'inverse, à maintenir ce même monde dans son éternité toute vitrifiée, irréelle, sans histoire (et donc à déjouer, à renier la mort, l'imprévisible tapi dans tous risque : car le langage transformationnel ne va pas sans risque)    pour le meurtrier il n'y a pas d'à-Dieu proférable à l'endroit de la victime La mort provoquée ne donne aucun rendez-vous, n'appointe aucun dieu Non que le criminel nie catégoriquement -cela resterait à prouver, du reste- Dieu  Mais en s'exécutant, en tuant il s'exclut de sa demeure, là où une rencontre, forcément gênante, pourrait avoir lieu entre sa victime et lui  Plus à son intention personnelle qu'à celle de la victime, le meurtrier rejete toute invitation divine Pour le meurtrier il s'agit d'un exil définitif /du monde de Dieu et du monde des hommes/    en devenant un mythe, le meurtrier pourrait être purgé d'une part de son histoire, même si flous, le mythe dessinent des contours dont le sens bascule hors oeuvre (les contours exercant toujours une compression vers l'intérieur, //la forme vide le sens, le dé-figure//), il faut un procès du sens pour lui soutirer une signification  Comme les pierres du Temple, les hommes ne parlent pas, ne signifient rien en soi///vous ne parlerez qu'en présence de votre avocat prend ici une tournure fort inquiétante///  la Justice peut réduire la peine, jamais la joie d'un acte :
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