J'écris en français parce que c'est la seule langue dans laquelle je sais écrire. Ce n'est pas mon choix de ne pas écrire en innu. Cette décision a été prise bien avant ma naissance. Elle était inscrite dans toutes les mesures assimilatrices que mes grand-parents, parents et moi avons subies. On m'a instruite en français. On m'a fait croire que ma langue était mourante. Qu'il ne fallait pas trop s'y attacher, un animal en captivité dans un abattoir. J'ai grandi en ne sachant lire ni écrire l'innu-aimun. J'ai grandi en croyant que de ne pas savoir lire ni écrire l'innu-aimun était acceptable
Depuis hier soir, je songe à vous, éperdument. Un désir insensé de vous revoir, de vous revoir tout de suite, là, devant moi, est entré soudain dans mon coeur. Et je voudrais passer la mer, franchir les montagnes, traverser les villes, rien que pour poser ma main sur votre épaule, pour respirer le parfum de vos cheveux.
Ne le sentez-vous pas, autour de vous, rôder, ce désir, ce désir venu de moi qui vous cherche, ce désir qui vous implore dans le silence de la nuit ?
Lettre de Maupassant à Hermine Lecomte de Noüy (19 décembre 1887) in Maupassant, Frédéric Martinez
"L’effet de portrait, l’effet de représentation, fait le roi, en ce sens que tout le monde croit que le roi et l’homme ne font qu’un, ou que le portrait du roi est seulement l’image du roi. Personne ne sait qu’à l’inverse le roi est seulement son image et que, derrière ou au-delà du portrait, il n’y a pas le roi, mais un homme. Personne ne sait ce secret et le roi moins que tous les autres, peut-être."
(Louis Marin, Le Portrait du roi, Paris, Éditions de Minuit, 1981, p.267)
"Je sais le poids des morts. Et je sais le mauvais sort. Je sais la perte et le saccage, le goût du sang, les années perdues et celles qui coulent entre les doigts. Je connais la profondeur des sables, j'en ai éprouvé la résistance, la matière meuble, équivoque. Je sais que rien n'est fiable, que tout se défait, se fissure et se brise, que tout fane et que tout meurt. La vie abîme les vivants et personne, jamais, ne recolle les morceaux, ni ne les ramasse."
Tu ne peux contrôler ce qui ne dépend pas de toi. Aussi puissant puisses tu être, la vie n’est pas à tes ordres. Il faut que tu apprennes à te faire confiance et à te calmer afin d’obtenir la maîtrise que tu recherches. T’abandonner à la colère ou à la peur libérerait une puissance qui pourrait te détruire. Car ces émotions n’ont aucune vertu, elles ne mènent qu’à la ruine et à la mort.
Fais toi confiance, crois en toi.
Ta véritable puissance réside dans ta capacité à te maîtriser.
Écoute tes émotions, comprends-les mais ne les laisse pas te diriger.
On m'a demandé quel était le plus beau mot de la langue française. Le voici
Liberté.
C'est un mot qui n'existe pourtant pas dans ma langue. La liberté est un concept intrinsèque à tout ce qui existe dans notre vision du monde ... La seule manière de dire la liberté en innu-aimun, c'est en nommant la fin d'un enfermement.
Apikunakanu.