PERSONNAGE | Martin Degimard, guérisseur des fous au XVIIIe siècle ➽ https://bit.ly/Martin-Degimard Docteur en médecine de Bort (Corrèze), il est l'inventeur d’un merveilleux spécifique contre la folie et les aliénations de l’esprit au sujet duquel il sollicita Turgot, alors intendant du Limousin, pour procéder à une cure « officielle » sur les aliénés de l’hôpital de Limoges
“Dans tous les domaines de l’existence, l’homme va se trouver de plus en plus étroitement cerné par les forces des appareils techniques et des automates. Il y a longtemps que les puissances qui, en tout lieu et à toute heure, sous quelque forme d’outillage ou d’installation technique que ce soit, accaparent et pressent l’homme, le limitent ou l’entrainent, il y a longtemps, dis-je, que ces puissances ont débordé la volonté et le contrôle de l’homme, parce qu’elles ne procèdent pas de lui.”
Martin Heidegger, « Sérénité », in Questions III , trad. André Préau, 1966.
Quel bonheur la musique du générique de Psy-Cause réalisé par Fluo. L'important c'est de se faire plaisir et Nous on est en train de se faire plaisir (phrase à ne pas sortir du contexte).
Si ton aliénation mentale est totale tu "devrais" adorer (ou pas). Je viendrais t'en reparler bientôt.
"Quand je parle à mon psy et quand le Psy-Cause il parle d'mes délires psychotiques, je raconte ma psychose et quand le Psy-Cause j'écoute le psy, je raconte ma Psy-Cause et quand le Psy-Cause, j'écoute le psy, j'écoute le psy..."
Avec sa verve coutumière, Lydie Salvayre s'attaque à la «valeur-travail» qu'elle dézingue avec une joyeuse et féroce ironie. Son plaidoyer pour la paresse est un essai revigorant qui nous pousse à nous poser la question essentielle du sens de la vie.
En deux mots
De la volupté d’un réveil tout en douceur un dimanche matin aux cadences infernales de la femme de chambre qui se tue au travail toute la semaine, il y a un monde. Face aux ayatollahs de la valeur travail, voici un plaidoyer subversif pour la paresse. Pour se réapproprier sa vie, pour penser, pour lire. Pour s’émanciper.
Ma note
★★★★ (j’ai adoré)
Ma chronique
Guide pratique pour…
"Ce qui prolifère au plus profond de l’expérience est souvent trop complexe, trop direct, pour les outils que sont la grammaire et la syntaxe. En outre, la plupart des notions essentialistes, comme vous l’évoquez à raison, nous sont bien trop abstraites pour ce que nous vivons : vérité, éternité, et même le mot réalité sont trop abstraits pour l’expérience, et c’est aussi le cas du mot expérience. Tant et si bien qu’on en a le tournis. L’aliénation qui en découle, en revanche, touche de nouveau au réel : nous sentons à la force irréelle, flottante, du langage à quel point l’expérience est insaisissable…cette prise de conscience troublante constitue sans doute l’expérience la plus importante de notre vie actuelle. Ainsi l’aliénation que provoque le langage devient une expérience humaine profonde, authentique : le genre d’expériences que vous recherchiez en décidant de vous taire… Je veux simplement dire que l’expérience et l’aliénation ne s’excluent pas mutuellement, elles se complètent et forment l’expérience effective."
L’arbre des voyelles – Giuseppe Penone
Dans les arbres je ne peux plus voir des arbres.
Les branches n'ont pas de feuilles pour les maintenir
au vent.
Les fruits sont sucrés, mais dépourvus d’amour.
Ils ne rassasient même pas.
Que va-t-il advenir ?
Devant mes yeux la forêt prend la fuite,
à mon oreille les oiseaux restent cois,
nulle prairie ne fait lit pour moi.
Je suis repue de temps
et j’ai…
“Henri Michaux”
L’aliéné est perdu, il est allé hors de lui-même, et là, il s’est perdu. D’où son nom, l’aliéné, le ‘devenu autre à lui-même’, ‘autre aux autres’. C’est du moins le diagnostic des spécialistes de la psychiatrie. Ce diagnostic, cet arrêt, semble si évident qu’il est repris par le poète même, qui en généralise la portée à d’autres genres d’aliénation.
« L’aliéné à lui-même par…
Il est dans notre nature d’aimer donner et recevoir du fond du cœur. Nous avons cependant appris plusieurs formes de « langage aliénant » qui nous conduisent à nous exprimer ou à nous comporter de manière blessante vis à vis des autres et de nous-mêmes. L’une de ces formes de communication aliénante consiste à utiliser des jugements moralisants qui impliquent que ceux dont le comportement ne…
C'est l'unité de la misère qui se cache sous les oppositions spectaculaires.
Si des formes diverses de la même aliénation se combattent sous les masques du choix total, c'est parce qu'elles sont toutes édifiées sur les contradictions réelles refoulées.
Selon les nécessités du stade particulier de la misère qu'il dément et maintient, le spectacle existe sous une forme concentrée ou sous une forme diffuse.
Dans les deux cas, il n'est qu'une image d'unification heureuse environnée de désolation et d'épouvante, au centre-tranquille du malheur.
"Longtemps, nous l’avons dit, la terre n’était pas une marchandise comme une autre mais le lieu fixe d’une communauté. La vente d’une terre était toujours vécue comme une déchéance. Quand un homme y était contraint, le droit s’assurait, autant que possible, que les terres restent dans la communauté la plus proche, soit le lignage (pratique du « retrait lignager » jusqu’à la Révolution), soit la communauté politique (interdiction de vendre à des étrangers). À l’inverse, quand le droit de propriété devient absolu, il s’assortit de la faculté de vendre à n’importe qui. Il en résulte un grand mouvement d’indifférenciation des terres qui peuvent désormais s’acheter et se vendre indépendamment de toute considération collective. L’étymologie est ici parlante : aliéner une terre, c’est littéralement la « rendre étrangère ».
je recommence à être super triste ça m'énerve je le sens monter depuis un moment je ne suis plus vraiment dans mon aliénation continue qui me pousse à avancer dans le flou l'inconnu et le manque de sommeil, bien que je dorme toujours aussi mal, j'ai envie de pleurer à des moments improbables et trop régulièrement, les dates butoirs arrivent tout doucement mais leurs conséquences m'écrasent déjà, le dégoût revient aussi j'ai vraiment du mal à me supporter tout comme il m'est difficile de supporter le vide le rien et les moments toute seule dans mon lit pendant des heures ou bien les sursollicitations le masque social et les après-midi trop longues avec mes amis, je ne suis bien nulle part j'ai plus de répit même sous la douche je me trouve affreuse j'aimerais être intouchable mais j'ai envie de câlin et c'est compliqué de réconcilier ces deux besoins