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#Soi supérieur
aainaalyaa · 27 days
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Même ceux qui ne croient pas en la présence d'une divinité se rendront compte que le moi inférieur et supérieur au sein de l'humanité provient de la loi du Comme en haut, donc en bas, et regretteront les moments insultants pour ces animaux humains sans esprit.
Est-ce que ceux qui sont apparemment éclairés savent à quoi leur statut d'arrogant les mènera?
— Mle. AainaA-Ridtz A R
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Ego spirituel : le piège
Ego spirituel : le piège
Ego spirituel : le piège Bien que beaucoup d’entre nous aient une relation amour-haine avec notre ego, il est nécessaire de se rappeler qu’il joue un rôle spirituel important. Dans le positif Cela nous donne une identité personnelle distincte qui nous aide à atteindre notre objectif de vie, nous permettant de partager des dons d’âme uniques avec le monde tout en travaillant sur notre karma. Dans…
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energiologue · 3 hours
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La Vraie Raison de l’Accroissement de la Vibration de l’Humanité
. . VOUS POUVEZ ENTENDRE CE TEXTE EN CLIQUANT SUR LE LIEN CI-DESSUS . “Bénédictions. Nous sommes Thymus ; nous sommes le Collectif des Maîtres Ascendants. Vous dépassez les attentes de l’humanité en ce moment. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais il vous est possible de dépasser nos attentes. Vous êtes notre reflet, et nous le comprenons, mais nous savons aussi que vous aurez…
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Adopte de nouvelles croyances pour améliorer ta vie
jour d'un logiciel sur un ordinateur. Au cours du processus, certains éléments sont supprimés, modifiés ou ajoutés pour améliorer les performances et les fonctionnalités du logiciel.
En tant qu’adulte, tu décides des croyances que tu veux avoir et de celles que tu veux éliminer de ton esprit. C’est un peu comme la mise à jour d’un logiciel sur un ordinateur. Au cours du processus, certains éléments sont supprimés, modifiés ou ajoutés pour améliorer les performances et les fonctionnalités du logiciel. Tu peux faire de même pour ton ensemble de croyances, qui, la plupart du…
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aurevoirmonty · 2 months
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Le concept d'État n'est possible que chez un être qui, de par sa supériorité interne, cessant d'être une force parmi d'autres de l'humanité, se réalise comme un déterminant de la loi d'unité et construit alors dans la législation libre l'idée de l'État comme pouvoir.
L'unité vers laquelle converge un tel organisme est une vie supérieure qui a une fin en soi, qui ne vit pas pour les besoins de son corps, qui n'est pas créée par le corps, mais l'âme est le principe profond qui soutient également le corps lui-même comme l'enseignait Aristote.
Cela signifie : le Chef ne sera pas le simple représentant des inférieurs (thèse démocratique), mais presque comme un centre de gravité spirituel pour le mouvement ordonné des forces individuelles de loyauté et de responsabilité, un égard pour l'intérêt du tout, maintenu sans aucune pression ni centralisation forcée.
Evola, “Il Popolo d’Italia”, 12 décembre 1957
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fieriframes · 1 year
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[Do you speak with my voice? Do I speak with yours? We create the world where darkness once stood.]
III - Le Corbeau Albinos
Je l'ai interrompue et j'ai demandé avec terreur “où avez-vous obtenu ce jeu de cartes?” Le ton de ma voix et l’absurdité de la question l'ont clairement découragée, car elle a répondu sèchement qu’il lui avait été offert par un ami proche il y a des décennies, puis elle a immédiatement repris la séance.
Je ne me souviens vraiment pas d'un seul mot de ce qu'elle dit après ça. Je n'arrêtais pas de compter les doigts du magicien, atteignant parfois cinq, parfois six, incapable de me concentrer, de respirer normalement ou de revenir à la réalité. Finalement, j'ai réussi à la remercier, à payer, à partir et à rentrer chez moi.
Je me suis demandé comment cette situation allait dégénérer. La prochaine carte apparaîtra-t-elle dans ma poche ? Sous mon oreiller ? Comme un tatouage sur mon bras ? À ce stade, pourquoi pas ? La personne qui était responsable de ces événements avait déjà mon adresse et ce n'était pas particulièrement réconfortant. Pendant des semaines, j'ai regardé par-dessus mon épaule. Me méfiant de tout et de tous. En attendant la prochaine étape de ce jeu étrange.
Ça n'est jamais arrivé. Un mois a passé. Ensuite un autre. Plus de rencontres fortuites. Plus de coïncidences. Plus de cartes. La vie était revenue à la normale. Quel que soit le message que les cartes avaient pour moi, ça avait clairement été reçu.
Finalement, ma curiosité grandissante, j'étais prêt à essayer de comprendre tout ça.
Vraiment, quelles étaient les chances que le médium utilise les cartes de Leonora Carrington ? Je ne savais pas. La seule chose dont j'étais sûr était ce que j'avais vu de mes propres yeux. J'ai décidé de me plonger dans les tarots qui avaient croisé ma route.
L'Amoureux; une carte d’harmonie et d’amour. Avant d’être en harmonie avec l’autre, il s’agit d’être en harmonie avec soi-même.
La Papesse, une carte de spiritualité et de sagesse. Le lien avec le divin et toutes les choses au-delà de la raison. Un rappel pour vous connecter avec votre voix intérieure et votre intuition et pour faire confiance à votre puissance supérieure. Ces deux cartes sont apparues deux fois. Pourquoi, je ne sais pas.
Puis, l'Empereur, qui reflète un système lié par des règles et des règlements. Créez le calme à partir du chaos en décomposant tous problèmes, puis planifiez les actions nécessaires pour les résoudre.
Le Chariot, représentant le dépassement des obstacles grâce à la détermination, la concentration et la volonté.
Les trois cartes suivantes, celles révélées par Amélia, m'avaient le plus marqué. L'Impératrice, le Pape et, pour finir, le Bateleur. Le dernier est souvent représenté avec une main pointant vers le ciel et l'autre pointant vers la terre, ce qui est largement interprété comme une référence aux domaines spirituel et physique. Quod est superius est sicut quod inferius, et quod inferius est sicut quod est superius. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Entre deux mondes.
Tout semblait étrangement logique. Les cartes me parlaient clairement de spiritualité, de paradis et de terre, d'un voyage difficile. Mais s'il y avait un message concret ici, je ne pourrais pas l’entendre/comprendre. Chacune de ces cartes avait sa propre signification. Alors j’ai continué à y penser en boucle pendant des mois. L'ordre. Les significations. J’essayais de faire des connexions là où il n’y en avait pas.
Les jours passèrent.
Un soir après le travail, avec Nocturne n° 5 en fa dièse majeur de Chopin jouant en fond sonore, j'ai pris le jeu de cartes que j'ai récemment acheté et les mets sur la table. J'ai remarqué, pour la première fois, qu'ils étaient tous numérotés. L'Amoureux avec un numéro 6 dans le coin. La Papesse: 2. L'Empereur, 4. Le Chariot: 7. L'Impératrice: 3. Le Pape: 5. Le Bateleur: 1.
En raison de mes terribles compétences en maths, la seule chose à laquelle je pouvais penser était d'additionner les nombres. Le résultat était 28. 2 + 8 = 10. Le nombre d'achèvement. Ça signifiait-il quelque chose ? Si j'inclus les occurrences répétées, L'Amoureux et la Papesse, j'ai eu 36. 3 + 6 = 9. 9 qui représente une fin qui n'est pas définitive. L'accomplissement d'un cycle, d'un voyage, pour préparer le suivant.
28, 36, 10, 9… Tout semblait important, mais complètement inutile. Insérer du sens dans le non-sens.
J'ai essayé autre chose. J'ai mis les sept cartes les unes à côté des autres. 6 2 4 7 3 5 1. J'ai regardé fixement les cartes pendant une éternité. Rien du tout. Puis, j'ai déplacé quelques cartes pour qu'elles soient regroupées. 62 47 35 1. Plusieurs chiffres avant tout élément significatif. Sur une feuille de papier, j'ai inclus les cartes répétées. 62 62 47 35 1. Encore à un chiffre de tout ce qui a du sens, comme un numéro de téléphone.
Juste au moment où la musique s'est arrêtée, j'ai entendu le son d'un papier glissant sur le parquet. J'ai couru vers la porte, l'ai ouverte et je n'ai rien rencontré de l'autre côté. Mais à mes pieds se trouvait une enveloppe. Je le pris avec hésitation et retournai vers le canapé.
Les mains tremblantes, j'ouvris l'enveloppe. Une seule feuille de papier. Un poème.
Grand corbeau albinos Buvez toutes les ténèbres du ciel.
Les buses sombres, sombres Chantent pour le masque Qui appartenait autrefois à la vie.
Grand corbeau albinos Tu es l'antidote.
Le Pendu Verse des images Dans des yeux saturés.
Deux espions d'encre.
De l'autre côté de la note se trouvait un dessin.
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Le Mat de Leonora. Carte numéro zéro.
Le Mat indique de nouveaux commencements, comme le début d'un voyage. Bien que ce voyage ne soit pas sans obstacles, c'en est un pour lequel vous êtes plus que prêt et qui vous mènera à de plus grandes choses. Il ne sait pas où ce processus de découverte de soi le mène, mais il est heureux d'y aller. Dans les interprétations plus ésotériques des cartes de tarot, le Mat est connu comme le protagoniste de l'histoire, et les Arcanes Majeurs sont le chemin que le Mat emprunte à travers les grands mystères de la vie.
J'étais assis là à regarder les deux morceaux de papier posés sur la table; le dessin et les chiffres que j'avais notés plus tôt. 62 62 47 35 1. Presque dans un état de transe, j'ai pris le stylo et j'ai complété la séquence avec le numéro du Mat. 62 62 47 35 10.
Puis, j'ai retenu mon souffle, pris le téléphone et composé le numéro.
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chic-a-gigot · 1 year
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La Mode illustrée, no. 48, 30 novembre 1890, Paris. Corsage pour toilette de dîner ou de théâtre. Modèle de chez Mme Charton, boulevard Montparnasse, 101. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
Description:
Corsage plissé en faille nuance soufre, ouvert sur un plastron de satin bleu de ciel, brodé d'or, et de plusieurs teintes de soies nuance soufre; le corsage de faille se prolonge pour former la robe, qui est ouverte sur un devant en satin bleu de ciel, ayant sur son bord inférieur une broderie pareille à celle du plastron; le corsage décolleté, est garnie sur la partie supérieure du buste par un col Renaissance en broderie filigrane de métal, parsemée de petites monnaies en métal doré; manches courtes pareilles au col, garnies aux entournures de têtes de plumes d'au truche, nuance soufre et bleu de ciel.
Pleated bodice in a sulfur shade, open on a sky blue satin plastron, embroidered with gold, and several shades of sulfur shade silk; the faille bodice extends to form the dress, which is open in front in sky-blue satin, having on its lower edge an embroidery similar to that of the plastron; the low-cut bodice is trimmed on the upper part of the bust by a Renaissance collar in filigree metal embroidery, dotted with small coins in gilded metal; short sleeves similar to the collar, trimmed around the edges with heads of ostrich feathers, a shade of sulfur and sky blue.
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eadun-duke · 1 year
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It must have been love but it’s over now || denton & eden
Personnages » Denton Cray & Eden Duke.
Où » Dans le manoir.
Quand » Tout récemment.
Notes » Nos coeurs saignent encore, on préfère vous prévenir.
Denton: Le chemin du retour se termine pour Denton qui arrive devant chez lui. Rien n’est remarquable à l’extérieur, mais il le sait : Eden est revenu. Le chasseur d’âme sent sa noirceur depuis l’allée du manoir. Il soupire. Le professeur gare son épaisse Mercedes dans l’espace qui lui est réservée, et remonte progressivement jusqu’à sa résidence. Il l’avait vu venir de loin, le coup que Eadun était en train de lui faire. Ce dernier était sans doute revenu pour tenter de convaincre Deandre de repartir. Le valet n’allait certainement pas lui faire ce plaisir. Chaque pas le rend plus solide dans sa décision de contrer son ancien amant comme il le peut. Le Duc repartirait et il repartirait seul. Il n’en serait pas autrement. Denton pense à Kaya et tient cette pensée. Elle serait non seulement son excuse pour rester mais aussi sa motivation. Pour de vrai et pour de faux. Le professeur passe la porte, sentant un regard se poser sur lui plus loin. Il ne prend même pas la peine de le regarder pour lui assener un « Bonjour, Eadun. » qui donne déjà le ton du reste de la conversation. La froideur et de nouveau, le désintérêt. « Si tu es venu me convaincre de te rejoindre, tu peux d’ores et déjà repartir. » Annonce Denton, se retournant finalement vers son bourreau, laissant imperceptible ce qu’il ressent, maintenant que celui qui était son compagnon est de nouveau devant lui.
Eden: Le regard du vampire balaie inlassablement l’allée de la propriété, à la recherche du véhicule de celui qui était il n’y a encore pas si longtemps son compagnon de route. Il est arrivé depuis seulement quelques heures, principalement passées à attendre Denton qui semble vouloir se faire désirer. Le concept du temps devient plus nuancé quand on a l’éternité devant soi, pour autant Eden considère qu’il en a déjà perdu suffisamment à attendre le démon dans sa nouvelle demeure new-yorkaise pour devoir continuer à le faire ici. Il n’aime pas le savoir sans lui. Qui sait ce que ces foutus humains ont pu lui rentrer dans le crâne lors de ces quelques semaines de séparation. Surement assez d’absurdités pour qu’il ignore tous ses appels, ce qui était déjà assez irritant pour le Duc. Il n’est pas le genre de personne qu’on ignore. Encore moins au profit de ces êtres-là. Eden prend une grande inspiration alors qu’il aperçoit enfin la Mercedes s’avancer au loin. Il lisse rapidement les manches de sa chemise alors que ses pas le mènent rapidement au salon du bas, prêt à accueillir son vieil amant. Un sourire de façade déforme ses lèvres, vide de chaleur, vide de vie. Seulement présent pour donner un élan agréable à une conversation qui risque de l’être beaucoup moins, compte tenu du ton glacial sur lequel Denton choisit de la commencer. Le vampire ne s’en formalise pas. Visiblement il n’a pas encore fini sa crise d’adolescence retardée. « Allons Deandre. » Il fait quelques pas en sa direction, l’invitant d’un geste du bras à le suivre dans la prochaine pièce, vers la table qu’il a fait dresser pour l’occasion. « Ne parlons pas tout de suite des sujets qui fâchent. Où sont passées tes bonnes manières ? » 
Denton: Tout est prévisible. Sa venue, sa posture, ses manières, jusqu’à son discours. Denton se doutait même que la table aurait pu être mise, comme si de rien n’était. Un tel niveau de déni ne devrait même pas être envisageable. « Si tu trouves que j’ai perdu ma politesse, attends de voir ce que cela pourrait donner si tu insistes. » Le ton du chasseur d’âme ne s’est pas réchauffé, loin de là. Il est vrai que ce n’est pas dans l’habitude de Denton d’oublier ses manières, encore moins lorsqu’il s’adresse à quelqu’un qui fut pendant des années son supérieur… Une supériorité qui a perdu de sa superbe avec les années. Appeler cet homme un Duc n’était qu’une farce bonne seulement à le replonger dans sa vanité. Les siècles ont passé, et aujourd’hui, ils sont égaux. Ou alors Denton n’a vraiment rien compris à l’abolition de l’esclavage. Le chasseur d’âme soupire, retirant sa veste de costume en regagnant le sofa, ignorant par le même temps la proposition d’Eadun de rejoindre l’étage. Si il a eu une vague à l’âme en le retrouvant il y a encore quelques minutes, celle-ci a d’ores et déjà cédé sa place au mépris face au comportement qu’adopte son compagnon. « Je préfère qu’on rentre directement dans le vif du sujet. De mon côté, je n’ai pas de temps à perdre. » Rajoute Denton comme en rappel à cette phrase qu’il avait entendu plusieurs fois de la bouche de son ex-amant. Avec un air décidé, le démon lève finalement le regard vers le vampire et ses grands yeux bleus, ne trouvant dans ceux-ci que l’immense vide qui est le sien depuis trop longtemps. Un vide que Denton a essayé de combler en vain. C’est dur de se dire qu’il n’y a probablement rien à faire pour lui. L’ancien valet ne peut pas s’empêcher de ressentir de la compassion pour l’ancien Eadun qu’il aimait tant. Celui qui a offert le monde à son serviteur… Mais sans jamais lui donner la liberté. Une liberté que Denton n’avait pas le choix que de prendre de force aujourd’hui. « Je ne partirai pas avec toi. »
Eden: Eden doit presque se retenir de ne pas rouler des yeux alors que son ancien partenaire décline sa proposition d’un ton assassin. Il est tout de même dommage de ne pas profiter d’une bouteille de vin si raffinée, tout ça pour cette histoire de rébellion. Le vampire ne dit pourtant mot, se contentant de rejoindre à son tour le sofa d’un pas lent. Si leur première dispute avait pu ébranler quelque chose en lui, cela n’est plus le cas aujourd’hui. Les réactions hostiles du démon étaient prévisibles, bien qu’encore incompréhensibles aux yeux d’Eden. Son regard se visse dans les iris clairs de son valet, comme il l’a si souvent fait. Quand il l’écoutait lui confesser son amour, par exemple. Fut un temps où il lui répondait par la réciproque. Mais petit à petit, le temps et la profonde détresse qu’il lui a apporté l’a rendu imperméable à ce genre de sentiments. Comme si sa mélancolie était venue gommer sa capacité à ressentir, sans qu’il ne puisse jamais trouver le moyen de la retrouver. À vrai dire, il n’avait même jamais cherché à la récupérer. Il était finalement plus simple de parcourir les siècles sans être affecté d’une manière ou d’une autre par les rencontres ou les événements. L’arrivée de François dans leur vie avait momentanément changé les choses, mais la situation était déjà bien différente désormais. Depuis que le français s’était fait rattraper par sa condition humaine, cela n’avait fait que renforcer la croyance déjà bien profonde d’Eden de s’éloigner des humains. De ces êtres fragiles, mortels, qui n’avaient comme destin que de mourir après une vie trop courte pour être signifiante. Au final, seul Denton et lui comptaient réellement. Attrapé dans le filet de ses pensées, le vampire se sent revenir au moment présent alors qu’il entend de nouveau la voix ferme de son compagnon remplir la pièce. « Oui, tu l’as déjà mentionné la dernière fois. » Balaie-t-il d’un geste de la main. Il prend place dans l’immense fauteuil pourpre non loin. « Je suis curieux, Deandre. Qu’est-ce qui peut être si important ici ? Nous avons fait rapidement le tour de la ville, je crois. »
Denton: « Je l’ai déjà dit, oui, alors je ne comprends pas pourquoi tu es encore là. » Denton réplique directement, d’un ton plat et neutre, ressemblant plus à sa manière de s’adresser à n’importe qui qu’à la chaleur de ses échanges passés avec Eden. Comme si le feu s’était éteint progressivement, et qu’ils vivaient désormais dans un éternel hiver qui avait enseveli leur amour sous la neige. À se demander même si c’est un sentiment qu’Eadun avait déjà ressenti. Ce vide à l’intérieur de lui prenait tellement de place qu’il commençait même à se faire tout autour. Le chasseur d’âme allait le laisser seul. Cette idée lui paraissait impensable pendant si longtemps qu’il cherchait encore à se débarrasser de l’espoir de voir son ex-amant changer un jour. Force était pourtant de constater que son optimisme n’était pas honoré. Eden prend place sur le canapé, Denton le toise en entier, comme si il essayait de trouver une parcelle de lui qui trahirait un tressaillement, ou une inquiétude… Rien. Finalement pourtant, Eden vient lui poser la question qu’il semblait attendre, et le professeur d’art a l’occasion de découvrir si la réponse qu’il fournit déclenche quelque chose. « Il y a quelqu’un. Une jeune humaine. » La précision est peut-être une attaque fatale. Le chasseur d’âme y met une sincérité remarquable. Kaya serait fière de lui. « Nous nous fréquentons. Je suis attaché à elle, et je veux rester ici. » Une légère crainte voit le jour à l’intérieur de Denton maintenant que la bombe est lancée. L’idée de mettre potentiellement en danger Kaya est ce qui l’effraie le plus. Il allait devoir faire en sorte de la protéger si ce plan devait vraiment continuer sur sa lancée. Il sent ses muscles se tendre alors qu’il se penche vers Eden, avec quelque chose de nouveau dans le regard. Une recherche de quelque chose qu’il n’obtiendra certainement pas: de l’approbation. « Je veux vivre pour moi, Eden, maintenant. » 
Eden: Eden sent le regard du démon le scruter de bas en haut et il ne peut pas dire que ça lui déplaît. Ce n’est pas encore le type d’attention qu’il attend de lui mais c’est un début, après des semaines entières à être ignoré comme un malpropre. Bien qu’il ait du mal à identifier exactement ce qui se joue à l’intérieur de l’esprit de Denton, il sait que sa présence doit tout de même avoir son impact. Cette idée vient nourrir son ego mis à mal par les derniers événements. Le vampire maintient le contact visuel alors qu’il reprend la parole d’une voix plus douce. « Je suis là pour toi, Deandre. Tu sais combien tu es important pour moi. » Son dos s’enfonce un peu plus dans le dossier du sofa, prenant peu à peu ses aises tout en veillant à ne pas venir froisser son costume fraîchement acquis. Il ne va quand même pas laisser cet discussion inconvenable abîmer cette si jolie veste importée d’Europe. Il est d’ailleurs toujours occupé à épousseter sa manche lorsque le démon lui répond finalement. Un fil se tend instantanément en lui. Eden se fige et lève de nouveau les yeux vers son ancien amant. Son regard planté dans le sien comme une flèche qui veut atteindre sa cible. Il garde le silence pendant quelques secondes, écoutant d’une oreille attentive les détails qui viennent se rajouter. Une jeune humaine. Attaché à elle. C’est d’un pathétique. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il apprenait que Denton fréquentait une humaine. Le démon avait pu faire ce drôle de choix par le passé. Eden avait déjà aperçu cette même brune sortir de la dépendance à plusieurs reprises - ce qui n’avait pas manqué de le faire rouler des yeux à chaque fois. Mais il n’avait jamais parlé d’attachement, pas plus pour une humaine que pour n’importe qui d’autre, depuis un long moment. Et pour cause, son attachement et son attention se devaient de lui être réservés. Et voici qu’il se mettait à défier ses décisions et ignorer ses appels parce qu’il s’était attaché à une jeune humaine ? La conversation devenait grotesque. Son regard ne flanche pas alors qu’il prend finalement la parole, la mâchoire serrée. « Je vois. C’est une nouvelle pour le moins insolite. » Son ton est froid et sec, comme prêt à clore immédiatement le sujet. Mais Denton n’a pas l’air de vouloir de s’arrêter là. Il se penche vers lui et le vampire le suit attentivement des yeux, tenté par l’idée de s’emparer violemment de ses lèvres pour les empêcher à jamais de prononcer ces mots ridicules. « Nous fonctionnons à deux, Deandre. Comme ça a toujours été le cas depuis notre plus tendre enfance. » Répond-il spontanément. Sa main s’aventure sur le genou du brun et il doit se retenir de ne pas s’y agripper plus fermement.
Denton: Les paroles d’Eden n’ont probablement pas l’effet escompté sur Denton. Elles ne font que rappeler au chasseur d’âme quel imposteur il est. Deandre n’est pas important comme une personne — il est nécessaire comme un valet, ou comme une compagnie pour que les vieux jours de son maître se fassent moins longs et tristes. Il n’est pas important, non, sinon il aurait eu ce qu’il voulait depuis longtemps. Le démon prend conscience en le regardant que tout chez Eden est superficiel : ses manières, ses paroles et ses actes… jusqu’à cette maison proprement décorée, vide de vie, et cette scène particulièrement triste sur laquelle se jouent leurs retrouvailles ratées. Tout n’est qu’une surface bien lissée pour cacher cet intérieur sans écho. Le chasseur d’âme ricane faiblement, laissant entendre à quel point les propos du vampire lui paraissaient critiquables. Il n’en rajoute rien. La suite de la discussion se contente de faire son travail. C’est presque comme si Denton pouvait entendre les pensées bien cachées de son ex-amant, qui se contente de serrer les dents pour cacher son désarroi. Sûrement plein de haine pour les humains, sûrement effaré d’entendre que l’affection du chasseur d’âme ne lui était plus réservée. « Je comprends que tu sois surpris. Mais j’aime cette fille et je ferai de cette relation ma priorité, tant que je resterai ici. » Denton rajoute alors qu’il voit les traits de Eadun se tirer encore plus. Plusieurs fois au cours des siècles, Eden avait tenté de reprendre son pouvoir sur son amant par des biais discutables. A chaque fois qu’il avait senti Denton s’éloigner, il avait toujours réussi à le remettre dans ses filets, que ce soit à coups de chantage affectif, avec du sexe, ou par des attentions. Il avait toujours réussi. Si ce n’était pas la culpabilité alors l’espoir faisait revenir Denton vers Eden. Aujourd’hui, il n’était plus nourri par ni l’un ni l’autre. L’amour s’était fané avec la passion : Eadun se contentait de faire ce qu’il fallait, de lui donner un semblant d’affection pour le faire rester. Comprendre cette manipulation était cruel, alors qu’en plus il le voyait précisément refaire la même chose à cet instant précis. Avec ses paroles tendres, une main sur son genoux qui aurait suffi à une époque à faire acquiescer Deandre tellement l’affection d’Eadun était discrète. Le chasseur d’âme soupire. Il ne peut pas dire que ce moment n’est pas douloureux. Il pose en retour sa main sur celle du vampire, la serrant avec la force qui était la sienne, se nourrissant un instant du contact de la peau froide d’Eden comme si il sentait que c’était la dernière fois qu’il pourrait en profiter. Ses yeux se vissent dans ceux du vampire, sans plus essayer de cacher la peine qui est la sienne. « Eadun, tu fonctionnes tout seul et moi je te suis. Ce n’est pas être un duo, selon moi. » Denton annonce, le calme étant revenu dans sa voix, maintenant que la colère laissait sa place à la mélancolie. Il sait pour autant que peu importe le ton qu’il emploie, ses paroles ne seraient sûrement pas entendues par son ex-amant. Denton penche son visage encore un peu vers Eden, comme si il essayait de mieux voir ce qu’il ressentait, toisant ses grands yeux bleus, s’arrêtant un instant en contemplation de ses lèvres auxquelles il aimerait dire au revoir avec la même passion qu’autre fois. « Je veux juste être heureux, Eadun. Pour ça, je dois reprendre ma liberté. » Le chasseur d’âme admet finalement avec sincérité.
Eden: Les mots que libère peu à peu le démon sont comme des gouttes d’huile jetées sur un feu déjà brûlant. Un feu qui se propage dans tout le corps d’Eden, venant réveiller des sensations qu’il aurait cru disparues depuis longtemps. Elles lui semblent si lointaines, si étrangères qu’il serait incapable de les lier à une émotion particulière. De la colère ? De la jalousie ? De la tristesse ? Il n’en a aucune idée. Il peut simplement ressentir la contraction de ses muscles qui s’intensifie jusqu’à en être douloureuse. Son interlocuteur serait déjà mort si ce n’était pas Denton. Le contact de sa main sur la sienne aurait pu venir calmer cette tempête, y remettre du sens, comme ça avait si souvent été le cas. Le vampire n’avait jamais compris ses émotions. Même lorsqu’il était encore humain, il n’arrivait pas à les reconnaître, ni à les gérer. Sa transformation était venue à la fois compliquer et faciliter ce travail. Mais cela lui importait peu - il avait Denton. Pour l’apaiser, pour le comprendre, pour le suivre quel que soit le chemin pris. Pour le sortir des ténèbres lorsqu’elles devenaient trop profondes et qu’elles venaient créer un fossé entre la réalité et son esprit. Pour l’aimer, au fil de ses longues années, et nourrir un ego aussi vide qu’immense. Qu’il puisse parler d’amour pour quelqu’un d’autre n’est pour le Duc qu’une trahison immonde à l’ordre des choses. Si une petite part de lui perçoit la peine dans le regard de son vieux compagnon, elle est trop faible pour être entendue. Balayée sous le désespoir de perdre la seule chose qui le maintient dans cette vie en réalité si pauvre de sens. Toutes ses fondations s’effondrent et éclaboussent tout ce qui l’entoure. Eden bondit brusquement sur ses pieds, envoyant valser la table basse qui se trouvait à côté. Il fait quelques pas avant de se retourner vers le responsable de ses maux. Celui qui l’abandonne. Sa voix remplit la pièce de sa violence. « Parce que tu penses que ce sera ça, la liberté ? Chérir une humaine dont la mortalité ne te rendra que prisonnier de cet amour ? » Son regard n’est que mépris alors qu’il laisse échapper un faible ricanement. « En un claquement de doigts tu n’auras plus que le loisir de la regarder se décrépir, et tout ton temps pour la pleurer une fois que tu l’auras enterrée. » Ses mots claquent sèchement dans le silence de la pièce. Eden se rapproche de nouveau de son ancien amant et vient encadrer son visage de ses mains, avec une tendresse si éloignée de ses actes précédents. Il reprend d’une voix douce, cherchant à s’infiltrer dans ses iris clairs. « Les êtres comme nous ne sont pas faits pour fonctionner avec eux. C’est pour ça que la vie m’a fait le cadeau de te mettre sur ma route. Toi seul peux m’accompagner. » Il laisse ses doigts glisser sur la peau de Denton. « Et moi seul peux te rester. »
Denton: De la sincérité. Précisément ce qu’attendait Denton depuis des siècles. La culpabilité revient pétrifier le coeur de Deandre. Pendant un court instant, il se met même à douter. Est-ce réellement la bonne chose à faire ? Est-ce que ce mensonge est nécessaire ? Sûrement, sinon sans lui il n’aurait jamais eu le courage de partir. Sans lui, non plus, il n’aurait jamais eu accès au Eden qu’il découvre de nouveau maintenant : celui qui ressent quelque chose. Aussi confus ses sentiments soient-ils, aussi violemment sont-ils exprimés — ils sont tangibles. Ils sont plus que Eadun n’avait montré pendant des siècles. Denton se lève à son tour. Les mots de son ex-amant glissent sur le chasseur d’âme comme des gouttes de pluie. Pour cause, il a déjà une réponse qu’il a tournée mille fois dans sa tête à lui offrir : « Il y aura sûrement de la douleur, mais au moins j’aurais ressenti quelque chose. J’aurais aimé et j’aurais été aimé en retour. Le jeu en vaut largement la chandelle. » Deandre impose la réalité de la situation à Eden avec ces quelques mots. Une humaine pourrait lui offrir mieux. C’est sûrement affligeant à entendre pour un vampire avec aussi peu de conviction en l’humanité. Humanité de laquelle il s’était déconnecté depuis longtemps, comme si le fil qui le rattachait à ses émotions avait été coupé. Il avait presque réussi à tailler celui de Deandre en l’enfermant dans cette cage hermétique avec lui, en lui faisant oublier tout le reste jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que lui qui compte. « Toi seul peux m’accompagner » Le chasseur d’âme est replongé quatre-cents ans en arrière. Il se revoit fermer la porte à clé derrière sa femme et son fils en pleine nuit, pour éviter qu’ils le suivent lorsqu’il acceptait ce pacte et cette malédiction. Il sent de nouveau le sang couler sur ses mains, celui des meurtres et des manipulations. Tout ça par amour pour Eden. Est-ce que cela en valait vraiment la chandelle, justement ? « Moi seul peux te rester. » À côté de ça, il réentend le rire dont le son ne lui est plus parvenu aux oreilles depuis des années. Il repense à tous ses baisers échangés secrètement dans les couloirs… Au bonheur qui fut pendant un trop court instant le leur. Du fidèle serviteur il était devenu l’amant, le grand amour… pour redevenir l’amant, puis le serviteur. Il ne s’agissait pas d’amour, non. Il s’agissait de dévotion, il s’agissait de pouvoir. Jamais ils n’avaient été égaux. La douceur de la voix d’Eden arrête le temps pendant un moment. Deandre aurait envie de se laisser enivrer par ce toucher qui lui manque tant. Il ferme les yeux un instant, tentant de se rappeler qu’il renonce à tout ça pour les bonnes raisons. Quand il les réouvre, il se plonge dans le regard du vampire, qu’il sent respirer si près de lui. À cet instant, il sait qu’il n’a plus le choix. Denton comprend ce qu’il doit faire. « Je suis désolé, mon amour. » Il murmure avec tristesse, avant de briser l’écart qui le séparait de son ex-amant et de plaquer ses lèvres contre les siennes. Il lui offre un ultime baiser maudit, brutal et pourtant plein de tous les sentiments qui étaient ceux d’avant, avec la force de plusieurs siècles d’abnégation. Dans cette ultime étreinte, le chasseur d’âme rassemble ses pouvoirs pour offrir une vision à Eden. Ce qu’il aime appeler le ‘futur conditionnel’. Cet ‘et si’ qui pourrait tout changer. La même vision dans laquelle il plonge les âmes qu’il souhaite conquérir. Sauf que cette fois-ci, cette image arrive dans le sens inverse. Et si Eden avait de nouveau une âme, qu’est-ce qui se passerait ? Défilent devant les yeux des amants les images les plus idéalistes possible. Denton et Eden privés respectivement de leurs pouvoirs, les paysages pluvieux de l’Angleterre, le son du piano, et la joie sur leurs visages. Tout pourrait être à eux. Si seulement il en était ainsi. C’est sur ce ‘si’ que Denton s’extirpe des bras d’Eden, profitant des quelques instants que dure la vision pour s’évincer et passer la porte du manoir. A l’instant où ses pas l’ont guidé dehors, il ressent toute la douleur de cette séparation paralyser ses entrailles. Si il pouvait pleurer, probablement qu’il le ferait. Il descend rapidement jusqu’à sa voiture pour agrandir l’espace entre lui et Eden, le rendre aussi réel que l’était leur échange. Quand il démarre, il prend une large inspiration, sentant l’air de l’indépendance creuser ses poumons. « C’est fini. » Il lâche maintenant, comme pour s’en convaincre lui-même.
Eden: Un sentiment étrange s’installe brusquement dans tout le corps d’Eden alors que le regard de son compagnon lui est finalement interdit. Ce n’est pas la première fois qu’il peut observer que Denton lui file entre les doigts. Il avait toujours trouvé un moyen de le faire rester, sans s’embarrasser d’une quelconque morale concernant le moyen utilisé. Après tout, il faisait ça pour son bien, pour lui rappeler où était sa place. Mais à cet instant, il sent que quelque chose ne tourne pas rond. Que cette fois-ci est différente. Il n’obtient pas la réaction voulue et ça ne lui plaît pas. Le souffle du vampire s’accélère sans qu’il ne s’en rende compte, en proie à une vague d’une émotion qu’il n’était plus du genre à ressentir depuis longtemps. Une émotion indigne de l’être qu’il était devenu. De la panique. Oui, Eden est totalement paniqué de se rendre compte que Denton lui échappe. S’il avait fait en sorte de s’ériger depuis toutes ces années comme le centre du monde du démon, c’était bien parce que la réciproque était vraie, sans qu’il ne puisse même se l’admettre à lui-même. Le temps lui avait tout pris. Sa famille, son titre, ses sentiments, son insouciance. Et voilà qu’il lui prenait Denton. Ses doigts s’accrochent un peu plus à la mâchoire tranchante du démon alors que ce dernier lui offre finalement un regard. Mais il ne peut plus s’y accrocher. Il y voit une lueur de détermination qui le repousse, venant dérailler quelque chose au creux de son ventre. Le contact violent de ses lèvres sur les siennes ne lui offre qu’une réalité tout aussi brutale. Ce baiser n’a de goût que tout ce qu’il a perdu. Denton s’en va. Il le laisse. Cette idée n’a pas le temps de faire le tour de son cerveau qu’il est assailli d’images. Des images qu’il ne comprend pas, transpirantes d’un bonheur irréel qui lui semble si lointain. Ça en est insupportable. Il les voit allongés, leurs corps nus enveloppés sous les couvertures, le visage illuminé par la joie. Il voit les paysages d’un pays qui n’est pourtant plus le sien, théâtre d’un bonheur qui ne s’y est jamais joué. Cette vie n’a jamais été la sienne et ne le sera jamais. Les images s’estompent peu à peu et le vampire bat des paupières à plusieurs reprises, haletant. Il se sent si fragile qu’il doit se rattraper au buffet non loin. Son regard se perd dans tous les recoins de la pièce, de peur d’y entrevoir une nouvelle vision de ce futur qu’il nie en bloc. Comment cela pourrait être possible ? Comment pourrait-il accepter d’être de nouveau humain ? Les visions le hantent encore, l’effrayant par leur optimisme qu’il sait pertinemment faux. Denton se trompe. Avoir une âme est un problème de plus dans l’équation, pas la solution. Le vampire maudit dans un hurlement les foutus humains qui ont pu lui mettre ces idées dans le crâne. Il hurle ce qu’il ne reconnaît même pas être sa peine. Il crie l’absence cruelle de Denton à ses côtés, il crie tous les sentiments qui n’avaient pas fait surface depuis toutes ces années. Et maintenant qu’ils sont là, lui, est seul. Terriblement, affreusement seul.
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leecouchette · 9 months
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Il existe quelques grands critères immuables qui révèlent la valeur d’un homme. L’un d’entre eux est la douleur ; c’est la plus dure épreuve au sein de cette succession d’épreuves que l’on a coutume d’appeler la vie. C’est pourquoi une méditation consacrée à la douleur est forcément impopulaire : pourtant, non seulement elle est en soi riche d’enseignements, mais elle éclaire aussi sur une série de questions qui nous préoccupent aujourd’hui. La douleur est l’une de ces clefs qui ouvrent non seulement l’intimité de l’homme mais l’ensemble du monde. Si l’on approche du point de vue où l’homme se montre à la hauteur de la douleur ou même supérieure à elle, on accède aux sources de sa puissance et au secret qui se cache derrière sa domination. Dis-moi quel est ton rapport à la douleur, et je te dirai qui tu es !
Ernst Jünger, Sur la douleur, 1934
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raisongardee · 5 months
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"Déjà sous cette forme en effet, comme disciplina et stimulans, comme concentration d’un contrôle de soi spirituel et volontaire, l’ascèse serait dangereuse à vivre, et serait assurée de l’hostilité commune du capitalisme et du communisme, qui sont entièrement d’accord sur un point, la course au bien-être ou, pour s’exprimer de façon plus relevée, la hausse du niveau de vie. Dans la société actuelle, un ascète est un être utopique, sans feu ni lieu. Qu’il y ait là un point essentiel apparaît déjà en cela que, parmi presque tous les éléments de la religion chrétienne, c’est précisément celui-là qui n’a pas été sécularité. L’affaire est visiblement sérieuse. On peut comprendre la liberté, l’égalité, le progrès, l’humanité et bien d’autres catégories des temps modernes comme des contenus chrétiens sécularisés ; personne n'a encore jamais tenté d’interpréter ainsi l’ascèse. C’est quelque chose qui, visiblement, ne peut se traduire en phraséologie sans devenir absurde. L’anthropologie au contraire doit la compter au nombre des catégories tout à fait supérieures. On peut même, en partant de la réduction ou de l’exclusion active des instincts qu’elle contient, aller jusqu’à voir en elle un prolongement du processus d’humanisation."
Arnold Gehlen, Anthropologie et psychologie sociale, trad. Jean-Louis Bandet, 1952.
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claudehenrion · 8 months
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Et tout ça pourquoi, en dernier ressort ?
  Il est difficile d'échapper à cette idée qui se répand ces temps derniers, que tout va mal et de plus en plus mal, que rien de marche comme ça devrait, et que les hommes qui dirigent (tellement mal !) les destinées du monde semblent souvent s'être entendus avant, entre eux, pour détruire tout ce qui fait de l'Homme une race animale différente et supérieure : nos ''leaders'' semblent être prêts à tout pour transformer ce qui fut longtemps ''l'animal le plus intelligent de la Création, souvent dit fait à l'image de Dieu''.... en un ''mammifère social'' (inspiré du modèle des ''insectes sociaux '') qui ne saurait plus que suivre, obéir et subir... sans plus savoir pourquoi...
Il est sans doute tentant de rechercher derrière mon nouvel état civil de ''veuf'' une fâcheuse tendance à ne voir le monde qu'à travers un pessimisme fait de verres déformants, teintés en noir, en plus. Sans doute y a-t-il du vrai dans ce raccourci, mais –je le répète-- il est trop facile de se soumettre et de tout accepter au motif, mille fois répété par ceux qui ont intérêt à ce que leurs mensonges prennent souche (de manière à assurer leur propre pouvoir, évidemment), qu'il n'y aurait pas d'autre chemin vers leur faux Nirvanâ... qui serait non seulement le seul –ce qu'il n'est pas, c'est évident-- mais qu'il serait bon pour l'humanité –ce qu'il n'est pas, tout au contraire... Un nombre croissant de nos contemporains voit là un immense complot planétaire pour asservir l'Homme...
La mafia de ces comploteurs qui ont réussi à s'approprier la grande majorité des leviers de commande dans la plupart des pays ''qui comptent'', s'est trouvée très intelligente en regroupant tous ses ennemis, ses opposants, ses contradicteurs, ses contempteurs et ceux qui dérangent leur ''ronron'' anesthésiant (c'est-à-dire les neuf dixièmes de la population du globe) sous le nom destiné à être infamant de ''complotistes''. Malheureusement pour eux, cette grosse ficelle est devenue visible, et ils se retrouvent dans la situation ridicule de l'arroseur arrosé.
Une des manières de regarder la Terre et ce qui s'y passe, c'est de voir le piège multi-directionnel qu'ils tendent en permanence aux braves gens. Il est fait d'épidémies soi disant ravageuses mais démontrées fausses, de faux vaccins qui n'en sont pas puisqu'ils ne protègent ni ne limitent ni ne guérissent, et pour cause. (NDLR : Alors... à quoi servent-ils ? A soi-disant baisser très légèrement le taux de mortalité –qui n'est que de 0, 03 %, autrement dit : rien-- chez les gens de plus de 90 ans... Ne me faites pas rire : mes amis et moi savons que c'est un gros bobard !). Il est fait, aussi de faux conflits basés sur des mensonges artificiellement enflés à l'infini, de modes assassines pour ceux qu'on dit vouloir protéger (le woke mortel, le racisme haineux, le sexisme venimeux, le faux féminisme pathologique, etc...), d'idées mortifères et criminogènes (la quasi-totalité des lois prétendues ''sociétales'', qui accélèrent l'auto-destruction du monde (Citez moi une seule des ''réformes'' récentes qui aille dans le vrai ''bon sens'' , celui qui assurerait un futur heureux à l'humanité) et vers la fin de l'espèce humaine)...
La décérébration massive des milieux dits ''intellectuels'' qui a précédé l'actuelle phase de ''mise en œuvre'' des solutions finales a été planifiée, organisée et mise en musique depuis plusieurs décennies, ce qui autorise l'emploi du mot ''complot'', qui est d'ailleurs celui que les seuls vrais complotistes qui polluent le monde ont choisi pour ceux qui ne partagent pas leur vision suicidaire de l'humanité : d'abord, supprimer les Nations, éminemment protectrices, puis détruire tout sentiment d'appartenance (famille, race, religion, langue, profession, fraternité... pour mieux asservir ce qui survivra...), au prix de sa liberté, de sa joie de vivre, de sa raison d'être... Puis s'attaquer à la jeunesse (modes, idées, mots, drogues) et à l'enfance (amour, identité, sexe, amour..). C'est horrible... et c'est maintenant !
La preuve ((s'il en fallait!-- d'un tel complot se trouve sans difficulté dans un opuscule disponible partout : ''The great reset'' (en VF. : ''la grande réinitialisation'') publié en juillet 2020 par les progressistes de Davos. Nous en avons souvent parlé ici, car c'est un de ces poisons violents qu'il est utile de dénoncer sans trêve, et et de remettre sans cesse en mémoire des braves gens –car ce n'est évidemment pas la presse-aux-ordres qui va le faire... et pour cause : les grosses subventions qui lui permettent de survivre sont entièrement dépendantes de sa docilité et de sa capacité à défendre et promouvoir les idées les plus insanes, les plus mortifères et les plus néfastes.
Ce n'est donc pas sur les médias qu'il faut compter pour une information digne de ce nom : au mieux, ils accuseront de ''complotisme'' ceux qui ne sont pas partie prenante au seul vrai complot : le leur ! Mais on dirait qu'une majorité de nos contemporains semble être prête à tout pour ne pas sortir des illusions instillées par des ''meneurs'' indignes des responsabilités qu'ils se sont octroyées : dans un syndrome ''Encore 5 minutes, Monsieur le Bourreau'' généralisé, on tient à garder les yeux grands fermés, à refuser de voir et d'entendre ce qui est évident : comme un troupeau destiné à l'abattoir, nous nous laissons entraîner vers notre perte, et ayant l'air, en plus, d'être d'accord, et en votant pour les pires en faisant taire les ''moins pires''...
Et voilà que, dans ce suicide de l'intelligence, SS le Pape François lui-même se met de la partie : en se servant d'un soi-disant ''synode'' dont les conclusions ont été rédigées d'avance (dont nous avons souvent dénoncé ici les dangers et les faux-semblants), il soumet sans en avoir l'air le futur de l'Eglise à des modes inspirées par le progressisme le plus mortifère... c'est-à-dire à son ennemi déclaré. Et pendant que des jeunes chrétiens par million pérégrinent à Lisbonne (par exemple, une de mes petites filles, étudiante en médecine --vue dans Match--, à fait 2600 km sur une grosse moto par 40° C) à la recherche de Dieu,... nos Prélats... se prélassent en élucubrations byzantiformes sur le sexe des anges --ou des prêtres : là où il nous faut une Sainte Jeanne d'Arc qui bouterait hors les ennemis... on nous propose Mac Kinsey, des modifications d'organigramme et des lois faussement ''sociétales''. L'humanité attend des saints, on lui offre des technocrates qu'on qualifie de ''intelligents'' sans dore pourquoi, dans l'espoir de ''faire passer la pilule''. ''Au fou...''.
La question à cent mille dollars est donc, en fin de compte : pourquoi et au nom de quoi tous ces ''grands du monde'' sont-ils, dans leur petitesse, acharnés à détruire et à perdre ce qu'ils sont, ce dont ils viennent, et qu'ils devraient chérir entre tout ? (car il ne se peut pas que des systèmes complexes se développent tout seuls, sans une volonté, fut-elle invisible). Et là, je dois reconnaître que, en l'état actuel des choses et des informations dont je dispose, je suis- ''complètement sec'' ! Il y a bien des bouts d'analyse, ici et là --si on y consacre l'attention qu'ils méritent, le temps de les distinguer, et la volonté de ne pas s'entêter dans une attitude qui a prouvé qu'elle ne peut conduire qu'au pire-- mais ils sont en nombre insuffisant pour en tirer des conclusions qui puissent éclairer la lanterne sourde de notre humanité en grand danger et permettre l'espoir.
Nous tenterons de poursuivre cette réflexion, a la recherche de solutions utilisables... si Dieu le veut : en effet, en ces temps de grande violence (''Dies irae, dies illa''), certains se demandent si Il n'aurait pas un peu abandonné sa Créature, qui l'a tant déçu, cet temps derniers. ''N'ayez pas peur'', répétait un autre Pape, plus pasteur que cliveur, plus vicaire du Christ qu'adorateur du changement pour le changement... ou pour du pire ! (Et pardon, sincèrement, à ceux que de telles analyses choqueront : l'ambition de ce Blog n'est pas la recherche du scandale mais celle de la vérité).
H-Cl.
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Soi Supérieur : déterminer le réel.
Soi Supérieur : déterminer le réel.
Qu’est-ce que le Soi Supérieur? Votre soi supérieur ou votre esprit, est le vrai soi qui communique avec vous par des sentiments intimes et des intuitions . Votre moi supérieur est ancré dans le  centre de votre coeur et toujours connecté à vous. C’est le surveillant de votre vie. Il peut voir la situation dans son ensemble lorsque vous ne pouvez pas, car notre perspective est limitée tout en…
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dorianmathay · 4 months
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(J) DERRIDA.éd_Galilée.2006.(op.cit) 81p:"[...]dans ce qui donne son ton au ton, un rythme.[...]contracté à l'école, ce goût hyperbolique pour la pureté de la langue. Et partant pour l'hyperbole en général. Une hyperbolite incurable. Une hyperbolite généralisée. Enfin, j'exagère. J'exagère toujours." & (81-82p):"parler en bon français, en français pur, même au moment de s'en prendre, de mille façons, à tout ce qui s'y allie et parfois à tout ce qu'il habite. Cet hyperbolisme (《plus français que le français》, plus 《purement français 》que ne l'exigeait la pureté des puristes alors même que, depuis toujours, je m'en prend à la pureté et à la purification en général, et bien sûr aux 《ultras》d'Algérie), cet extrémisme intempérant et compulsif, je l'ai sans doute contracté à l'école, oui, dans les différentes écoles françaises où j'ai passé ma vie. (Tiens, est-ce fortuit, les institutions qui m'ont hébergé, même dans l'enseignement dit supérieur, se sont appelées 'écoles', plus souvent que 'universités')."※
Mais je viens de le suggérer, cette démesure fut sans doute plus archaïque en moi que l'école . Tout avait du commencer avant la maternelle ; il me restait donc à l'analyser plus près de mon antiquité [...]j'ai [..] besoin de me reporter à cette antiquité pré-scolaire pour rendre compte de la généralité de cet 'hyperbolisme' qui auras envahie ma vie et mon travail.(83p)Les choses changèrent plus vite qu'au rythme des générations.[..] Mais il y eut un moment singulier dans le cours de cette même histoire. Pour tous les phénomènes de ce type, la guerre précipite la précipitation générale. [...] la guerre reste un formidable 'accélérateur'.[..] juste après le [D]ébarquement des Allié[(e)]s en Afrique du Nord, en [N]ovembre 1942, on assiste alors à la constitution d'une sorte de capitale littéraire de la France en exil à Alger. Effervescence culturelle, présence des écrivains 'célèbres', prolifération de revues et d'initiatives éditoriales. Cela confère aussi une visibilité plus théâtrale à la littérature algérienne d'expression, comme on dit, française, qu'[eILe] s'agisse d'écrivains d'origine européenne (Camus et bien d'autres) ou, mutation très différente, d'écrivains d'origine algérienne. Quelques années plus tard, dans le sillage [..]de cet étrange [..]gloire, j'ai été comme harponné par la littérature et la philosophie française, l'une et l'autre, l'une ou l'autre 『sugg.: 'l'une <&> l'autre-』: flèches de métal ou de bois, corps pénétrant de paroles enviables, redoutables , inaccessibles alors qu'elles entraient en moi, phrases qu'il fallait à la fois s'approprier, domestiquer, 〔italic;'amadouer'〕, c'est-à-dire aimer en enflammant, brûler[..], peut-être détruire, en tout cas marquer, transformer, tailler, entailler, forger, greffer au feu, faire venir autrement, autrement dit, à soi en soi." & (85p.:) ' Mais le rêve qui devait commencer alors de se rêver, c'était peut–être de lui faire 『arriver』quelque chose, à cette langue.[...]."
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anastasiealamartine · 6 months
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Longtemps que je n'avais pas pris ma plume.
A QUAND LA PAIX ?!
Je suis effondrée par les événements du Moyen Orient.
Une guerre pour une terre.
Des gouvernants contre des terroristes.
Comment être d'accord ?
Que ce soit avec l'un ou avec l'autre.
Des peuples qui se déchirent.
Des innocents qui paient.
L'Occident qui met son grain de sel.
Quel homme se place au dessus de Yavhé, Allah ou Dieu ?
Ils n'ont rien compris.
Nous n'avons qu'une force au dessus de nous,
Notre père l'Univers !
Qu'une seule source en dessous,
Notre Mère, la Terre.
A chaque arme qui est construite,
Nous les insultons.
Chaque fois qu'un humain se croit supérieur à un autre,
Nous les déshonorons.
Tout ça pour nourrir l'orgueil, la vanité et le pouvoir.
Le sacrifice de millions d'âmes pour une poignée de nuisibles.
L'ego oui ! mais l'ego universel.
Avoir conscience de soi,
Avoir conscience de l'autre.
Accepter nos différences qui ne sont que la richesse de notre Monde.
Il y a tellement de mots pour faire le lien,
Mais un seul me vient :
"RESPECT ".
Tellement de solutions,
Mais une seule raisonnable :
"LA PAIX "
Anastasie Alamartine
(27 octobre 2023)
Tous droits réservés
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aurevoirmonty · 1 month
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"Il importe de percevoir en soi-même l’évidence qu’au-delà de cette vie terrestre existe une vie plus haute, car seul celui qui le perçoit, possède une force infrangible et inébranlable, et lui seul sera capable d’un élan absolu — alors que, si fait défaut une telle sensation, défier la mort et ne tenir nul compte de sa propre vie n’est possible qu’en des moments sporadiques d’exaltation ou lors du déchaînement de forces irrationnelles : il n’y a pas de discipline qui puisse se justifier chez l’individu, avec une signification supérieure et autonome."
Julius Evola, Orientations (1950)
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iradiei · 4 months
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1er janvier
D’aussi loin qu’il nous en souvienne, nous aurions, si cela fût possible, pressé un bouton pour faire disparaître l’humanité entière de la surface du globe. A-t-on seulement idée d’être humain ? Voyez le primate qui descend de l’arbre, une branche lui tombant sur le crâne, traumatisme originel d’où lui vient, croit-il, un semblant d’idée ; voilà l’Homme. S’il a depuis perdu son pelage, il n’en demeure pas moins sous-développé, pour ne pas dire carrément primaire. Son seul mérite, peut-être, fût de découvrir le feu, qu’il brandît à la moindre occasion, tantôt justifiant sa passion, tantôt comme métaphore de sa soi-disant raison. N’en déplaise aux Lumières, la passion seule prime, et la plus basse sera la meilleure.
Être humain, en voilà, une aubaine. “Vous ne comprenez pas ; l’humain, c’est l’espèce supérieure !”, nous disait-on, lors de ces soirées déplaisantes que seul l’humain s’inflige, alors que ses congénères commencent doucement à lui taper sur le système. C’est le doigt menaçant, levé bien haut afin de donner à l’argument l’air de l’autorité, qu’on nous poussait à reconnaître une prétendue supériorité d’une espèce qui se croit la seule consciente. La voix s’élevait et les phrases balbutiantes, incapables de tenir droites sous les effets de l’alcool qui donne à n’importe quel quidam l’impression d’être raisonnable, résonnaient. “Comment ? Vous ne reconnaissez pas le génie humain ?!”
Non. Qu’y a-t-il d’étonnant à cela ? Où est-il donc, le génie dont on parle ? S’exprime-t-il seulement ? Lorsque l’humain, par miracle, communique, il n’est jamais certain de l’attention qu’on lui porte. Si, par miracle, son message est effectivement reçu, est-il compris ? Si nous disions, à l’adresse de n’importe quelle bourgeoise, que son chapeau est fort élégant, cela empêche-t-il son primate de compagnon d’y voir une attaque à son endroit ? Nous croyons que non. Le reste du temps, quand l’humain n’est pas occupé à communiquer - si tant est qu’il s’agisse là encore d’un de ses passe-temps -, il fait preuve de toute sa complexité intellectuelle en s’envoyant, bien gentiment, des bombes sur le coin de la tronche. “Oui, mais voilà un mal bien récent”, dira-t-on ; nous y répondrons que l’humain seul lance des guerres, parfois contre autre chose que ses semblables, et qu’il n’a jamais l’air particulièrement malin en le faisant. Certes, les idiots d’antan avaient au moins la décence de ne pas tous porter ce vert kaki absolument abominable, mais qu’on ne vienne pas me dire qu’ils n’avaient pas l’air con, les légionnaires de Caligula, qui plantaient leurs épées dans la mer. A l’instar des troupes royales qui ont tout de même, il faut le reconnaître, eu l’air tout à fait ridicules lorsqu’elles ont battu en retraite face aux émeus, l’humain est un amas répugnant de bêtise, borné et orgueilleux.
Pourquoi vouliez-vous préserver le monde ? Pourquoi l’humain ? Pourquoi, encore, vouliez-vous que nous embrassâmes votre vision ? Nous n’en saurons rien, et le temps n’est plus tant aux réponses qu’il n’est à la déconstruction incoercible de vos idéaux. Rien ne sera épargné, nous blasphémons sans impunité et nous n’irons sous le drapeau que pour le réduire en cendres. Alors que nous observons la ville en contrebas, nous giclons autant d’étoiles nacrées qui vous tomberont sur la gueule.
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