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#Belle nuit ô nuit d’amour
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but there’s no one to equal - playlists for gus the theatre cat’s mates, for @bombawife‘s OC week (album art by @the-cat-at-the-theatre-door)
andromeda: 01. the sweetest sounds - diahann carroll and richard kiley | 02. silver threads and golden needles - the seekers | 03. poor wand'ring one - valerie masterson | 04. anytime, anywhere - sarah brightman | 05. roots - the arcadian wild | 06. keyboard concerto in g minor bwv 1058, i. allegro - johannes sebastian bach | 07. the lusty month of may - sierra boggess | 08. ela - andromache | 09. barcarolle: belle nuit ô nuit d’amour - fatma said and marianne crebassa | 10. movement - hozier | 11. i got rhythm - dorothy dandridge | 12. connais-tu le pays où fleurit l'oranger? - denyce graves | 13. what do the simple folk do - julie andrews and richard burton | 14. hourglass - mindy gledhill | 15. the joys and sorrows of life - johannes bornlöf | 16. a world without love - postmodern jukebox | 17. you and me against the world - helen reddy | 18. when i am laid in earth - jessye norman | 19. move on - bernadette peters [listen]
 lila: 01. mountain sound - of monsters and men | 02. shy - megan loughran | 03. el mirar de la maja - montserrat caballé | 04. right hand man - heidi blickenstaff | 05. una voce poco fa - pretty yende | 06. sa’altak habibi - fairuz | 07. cigarettes in the theater - two door cinema club | 08. courtyard lullaby - loreena mckennitt | 09. where do we go from here - philippa soo and adam chanler-berat | 10. ah, je ris de me voir (the jewel song) - angela gheorghiu | 11. i remember - betty buckley | 12. divino - carla morrison | 13. horn concerto no. 3 in e flat major, k. 447: III allegro - wolfgang amadeus mozart | 14. people - barbara streisand | 15. the magic wood - joan baez | 16. o namenlose freude - jessye norman and reiner goldberg | 17. fear no more the heat of the sun - robin hendrix | 18. saturn - sleeping at last | 19. c'est l'amour, l'amour vainqueur (the violin aria) - angela brower [listen]
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Paris, 1783
Ma chère Virginie,
Ô mon amante, vous souvenez-vous de notre amour ancien ?
À l’origine, je me pavanais dans cette ruelle pour finalement atterrir dans ce théâtre à Paris. La salle était remplit d’aristocrates, mais seul votre regard m’a attiré.
Après cela, je suis retourné plusieurs fois dans ce théâtre et je vous apercevez rayonnante comme le soleil à chaque rencontre. Cela est venu presque naturellement, nos regards timides sont transformés en parole puis en lettres d’amour.
Nous nous sommes revus maintes fois, encore et encore, sauf que cette nuit là était différent, car envahi par les effets de l’alcool. L’ivresse guidait machinalement nos gestes et nous vêtements froisser atterrissaient est sur le sol. Nos esprits embrumés rendaient nos mouvements pressés mais précis. Nos voix s’entremêlaient dans une symphonie parfaite puis arriva le bouquet final, nous montâmes ainsi au septième ciel avec ce douloureux plaisir.
Ô mon amante, vous souvenez-vous de notre plaisir ancien ?
Au réveil, je me sentais comme sur un nuage, et souvenir de l’extase de la veille en coffret rester dans mon esprit. Les tulipes fleurissaient et les oiseaux chantaient , c’était une journée parfaite pour un thé verveine qui coulera dans nos veines et jouera ainsi de ses phénomènes. Lorsque mon regard rempli d’amour et d’espoir avais croisé le votre, vos yeux maussades me confirmèrent vos intentions. Les draps froid et vos gestes brusques me brisèrent le cœur, à cette heure vous vous souciez plus des mœurs que de nos sentiments si passionnels et réciproques . Vos cris me percèrent les tympans et mes milles supplications ne vous arrêtèrent pas. L’orage hurlait mais ses cris n’était pas aussi fort que mes sanglots.
Ce soir-là était différent, même si j’avais vécu vingt cinq années sans vous, je me sentais pourtant si vide et si brisée . Vos mains tremblantes conséquences de vos sanglots incontrôlable, restaient dans mon esprit sans pouvoir s’enfuir. Ce soit là était différent, je voyais deux fois plus d’étoiles que d’habitude, j’étais belle est vivante, mais ce soir là je finirai inerte sur le sol, avec le seul bruit des insectes me tenant compagnie. Si les larmes servaient de remède au malheur, et le pleurer pouvez la tristesse arrêter, je crois bien que je serai guérite depuis bien longtemps.
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bttrflyblu · 2 years
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Fatma Said, Marianne Crebassa – Offenbach: Barcarolle: Belle nuit ô nuit d’amour (Contes d'Hoffmann)
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Tagged by @classical-vanity 💛 thank you for the tag!
Currently reading: Albert Camus Theatre Plays (but it’s on hold for the moment)
Last film: Puss in Boots: The Last Wish (it was AMAZING)
Last song: “Belle nuit, ô nuit d’amour” from The Tales of Hoffman (splendid)
Currently working on: My exam session that is slowly but surely killing me (lovely Romanian sesiune)
I hope those I tag will remember me :))) @bedeliainwonderland @vrancioaia
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sheeree · 2 years
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مصر فيها مواهب كفيلة تغير العالم، بس التاريخ غضبان علينا!
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mysadecstasy · 2 years
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Sang bleu
Exiguë pièce du désespoir nouée aux artères nourricières Le sang bleu suffoque comme un supplicié implorant Étriqué comme les espoirs agonisants des amoureux éconduits Des mots qui ne servent plus à rien Des mots qu’on ne prononcera plus Étouffés Dans le noir des chambres et la tendresse des bras nus Des gestes devenus fantômes sur ta peau éthérée Fantômes de l’espoir assassiné Du désir écartelé sur les portes d’un nouvel interdit L’absence Le vent du silence caressant les regrets chauds L’errance tiède des disparitions inexplicables Voguant sur un fleuve sans rives au tumulte d’une bête en rut Écarté vers les chutes vertigineusement implacables Inévitable chute Chute vers l’abîme sanglant de la fin des choses et des transhumances Transhumances langoureuses entre le plaisir et le désir fou L’amour sans tête et les extases exorbitées de joie Dans la nuit coulante sur les murs de la chambre ta silhouette dansante et mon corps de faune Nuit coulante sur nos corps extasiés d’un clair obscur lunaire À travers les persiennes dansant au plafond blanc La frise de stuc et le consummatum est encadré d’or brillant Nuit coulante sur nos jours émerveillés le long des remparts La mer infinie et azur de perfection Sous la chaleur écrasante de juillet A l’infini la mer azur comme tes seins tendus de rose Lèche la pomme et croque le fruit mielleux du plaisir arraché au labeur Devant l’amour nos corps enlacés et étreints comme mille nœuds gordiens Derrière toujours la mer et son écume lascive et mouillée comme les yeux des désespérés Et au-dedans nos cœurs chaud comme les entrailles d’un cheval fraîchement mort Nos cœurs chauds qui se dévorent et se sucent le sang au son des symphonies Mahlériennes Cors et timbales Silence L’absence alors Le vent du silence caressant les regrets chauds L’errance tiède des disparitions inexplicables C’est la chute Noyade dans les eaux noires du fleuve de la perdition celui qui vole tout Même l’âme même le cœur Surtout eux Dans les eaux plus noires que noires même le désespoir se noie Ne reste qu’un silence de plomb Lourd et beau comme une église au faîte embrumé de mauve Une cathédrale d’opale aux vitraux kaléidoscopiques De la Passion rude comme cet amour qui meurt Lentement dans l’agonie du précipice acéré des joies piétinées Des offrandes rances défigurées Dans les limbes étouffantes des choses égarées Brisées à jamais comme des chevaux de cristal Le bruit des pas sur la pierre séculaire cabossée résonne lentement comme un chant du cygne Combien ont foulé cette pierre Combien dans la douleur ou le chagrin sont venus ici chercher le salut ou le réconfort Combien ont souffert déjà Si fort qu’il y a tant d’églises et de morts ici-bas Et combien d’amours déchiquetés jonchent les cimetières du vide Du vide de l’extase belle et folle comme une abeille qui danse pour rien Ô vol nuptial des rencontres indéfectibles Ô vol nuptial des rencontres explosatoires Qui ne durent qu’un instant et meurent en hurlant comme des martyrs immolés par le feu de la passion crue La passion sèche et dure comme un amandier La passion sauvage mise en transe Des prisonniers de l’horreur de la beauté sublime Des ignorants de la profondeur des plaies que trace l’extase dans la chair La chair douce et pure des amoureux innocents Innocents et fou Aux yeux bandés Aux cœurs en farandole Aux corps frénétiques et brûlants de mille feux Et le temps qui ondule comme une danseuse ravageuse s’écrase et disparaît Les nuits sont courtes contre ta peau de velours Et les jours sont courts entre tes bras sur le banc abrité des tilleuls dorés de l’automne naissant Le sang La veine L’œil cracheur de mots doux Une larme au coin et l’horizon pour seule échappatoire Ta main Ma joue offerte Ma main Tes seins innocents Sur le banc bordé de buis Le long de l’allée de gravier blanc dans le parc du château blanc comme l’albâtre Sous les tilleuls dorés de l’automne naissant Au jour mourant Lumière dorée En transe dans l’espace infime entre nos bras Tremblotants d’amour vierge et nu D’amour pur et fou Yeux bandés sur la falaise de tous les plaisirs Tout ne se vit qu’une fois Le faire bien le faire beau Le faire comme un oiseau s’envole dans le vide Sûrs et beaux comme des pégases de feu Sûrs et beaux comme des colombes couronnées de diamants Sûrs et beaux comme des esclaves de l’amour Dévots jusqu’à l’hypnose donnant sa vie à l’Éternel La magie qui tortille les tripes et mouille les yeux émerveillés Yeux aveuglés des cœurs hurlants ressuscités d’entre les ruines du chagrin D’entre les morts amputés des passés dévastés Des passés ravagés comme des champs de bataille Aux morts purulents offerts aux corbeaux funèbres Yeux émerveillés de tant de beauté De la résurrection extatique des amours immortels et fougueux comme un océan d’or Sous le regard placide de l’innocence qui cherche
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mikahorror · 11 days
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Fatma Said, Marianne Crebassa – Offenbach: Barcarolle: Belle nuit ô nuit d’amour (Contes d'Hoffmann)
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newmic · 10 months
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Regardez "Jacques Offenbach - Barcarolle from The Tales of Hoffmann, Belle nuit, ô nuit d’amour" sur YouTube
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elgallinero · 1 year
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La Musica e Vita
I used Shazam to discover Les contes d’Hoffmann, IV: “Barcarolle: Belle nuit, ô nuit d’amour” (Arr. for Violin and Piano) by Davide Scarabottolo & Klodiana Koci. https://www.shazam.com/track/580473612/les-contes-dhoffmann-iv-barcarolle-belle-nuit-%25C3%25B4-nuit?referrer=share
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anyway listen to this it's so pretty
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atsoukalidis · 4 years
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https://youtu.be/R-MbbebSQjQ
Lovely music to express gratitude and love - Jacques Offenbach - Barcarolle from The Tales of Hoffmann, Belle nuit, ô nuit d’amour
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feluz9 · 4 years
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Le firmament est plein de la vaste clarté ; Tout est joie, innocence, espoir, bonheur, bonté. Le beau lac brille au fond du vallon qui le mure ; Le champ sera fécond, la vigne sera mûre ; Tout regorge de sève et de vie et de bruit, De rameaux verts, d’azur frissonnant, d’eau qui luit, Et de petits oiseaux qui se cherchent querelle. Qu’a donc le papillon ? qu’a donc la sauterelle ? La sauterelle a l’herbe, et le papillon l’air ; Et tous deux ont avril, qui rit dans le ciel clair. Un refrain joyeux sort de la nature entière ; Chanson qui doucement monte et devient prière. Le poussin court, l’enfant joue et danse, l’agneau Saute, et, laissant tomber goutte à goutte son eau, Le vieux antre, attendri, pleure comme un visage ; Le vent lit à quelqu’un d’invisible un passage Du poëme inouï de la création ; L’oiseau parle au parfum ; la fleur parle au rayon ; Les pins sur les étangs dressent leur verte ombelle ; Les nids ont chaud. L’azur trouve la terre belle ; Onde et sphère ; à la fois tous les climats flottants ; Ici l’automne, ici l’été, là le printemps. Ô coteaux ! ô sillons ! souffles, soupirs, haleines ! L’hosanna des forêts, des fleuves et des plaines, S’élève gravement vers Dieu, père du jour ; Et toutes les blancheurs sont des strophes d’amour ; Le cygne dit : lumière ! et le lys dit : clémence ! Le ciel s’ouvre à ce chant comme une oreille immense.
Le soir vient ; et le globe à son tour s’éblouit, Devient un œil énorme et regarde la nuit ; Il savoure, éperdu, l’immensité sacrée, La contemplation du splendide empyrée, Les nuages de crêpe et d’argent, le zénith, Qui, formidable, brille et flamboie et bénit, Les constellations, ces hydres étoilées, Les effluves du sombre et du profond, mêlées À vos effusions, astres de diamant, Et toute l’ombre avec tout le rayonnement !
Victor Hugo
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justeamoureuse1402 · 4 years
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Toulouse,
Ô ma belle ville rose, la ville qui me faisait penser à la ville d’amour. Maintenant je peux vous le dire avec certitude que ce n’est pas la ville d’amour que j’ai tant idéalisé ohhhh noon c’est la ville des cœurs brisés. Tout me parait tellement lent maintenant, j’ai prié tellement de fois pour que tu m’attendes, mais ce n’était pas suffisant. Ô, ma belle Toulouse pardonne moi je t’en supplie, guéri mes maux. Et je t’en supplie aime moi encore pour une nuit qui durera une éternité dans mes rêves les plus osez et les plus doux. Ô, ma belle Toulouse, je t’aimerai pour toujours.
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enola-black · 4 years
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Ô Belle nuit d’amour!
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souslasurface · 5 years
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Lou, mon étoile
L’étoile nommée Lou est aussi belle aussi voluptueuse qu’une jolie fille
vicieuse
Elle est assise dans un météore agencé comme une automobile de luxe
Autour d’elle se tiennent les autres étoiles ses amies
Autour de l’automobile stellaire s’étend l’infini éthéré
Les Planètes rutilantes se montrent tour à tour comme des déesse
callipyges sur l’horizon
La voie Lactée monte comme une poussière derrière
Le météore automobile
Des guirlandes d’astres décorent l’infini
Le météore automobile luxueux et architectural
Comme un palais
est monté sur un bolide énorme qui tonne à travers les cieux
Qu’il sillonne d’éclairs
versicolores et durables comme de merveilleux feux de Bengale
Et doux comme des baisers éternels
Et des rayons de soleils ombragent
Ainsi de beaux arbres
printaniers
La route diaphane
Ô Lou, étoile nommée Lou la plus belle des étoiles
Ô reine des Étoiles
Ton royaume s’étend en plaines animées comme les oiseaux
En plaines mouvantes comme un régiment
De fantassins nomades
Étoile Lou, beau sein de neige rose
Petit nichon exquis de la douce nuit
Clitoris délectable de la brise embaumée d’Avant l’Aube
Les autres astres sont ridicules et sont tes bouffons
Ils jouent pour toi des comédies
Fantasmagoriques
Ils font les fous pour que l’Étoile nommée Lou ne s’embête pas
Et parfois les nuits sont mortelles
L’étoile nommée Lou
Traverse des prairies d’asphodèles
Et des fantômes infidèles
Pleuvent dans les abîmes autour d’elle
Mais cette nuit est si belle!…
Je ne vois que l’étoile que j’aime.
Elle est la splendeur du firmament
Et je ne vois qu’elle
Elle est un petit trou charmant aux fesses des nuages
Elle est l’étoile des Étoiles
Elle est l’étoile d’Amour
Ô nuit ô nuit dure toujours ainsi
Mais voici
Les gerbes des obus en déroute
Qui me voile
Mon étoile
Je baisse les yeux vers les ténèbres de ma forêt
Et mon intelligence amoureuse
Devient oiseau
Pour aller revoir plus haut plus haut
Plus haut toujours
Ce petit cœur bleuâtre
Qu’est mon étoile nommée Lou
Ma douce étoile qui fait vibrer au ciel
Des mots d’amour exquis
Qui viennent en lents airs dolents qui correspondent nuance à nuance
à chaque chose que je pense.
Étoile Lou fais-moi monter vers toi
Prends-moi dans ta splendeur
Que je sois ébloui et presque épouvanté
Que l’espace bleu se creuse à l’infini
Que l’horizon disparaisse
Que tous les astres grandissent
Et pour finir fais-moi pénétrer dans ton paradis
Que j’éprouve une sensation
De bien-être inouï
Que j’absorbe par toute ma chair, toute mon âme
Ta lumière exquise
Ô mon paradis !
Courmelois, le 3 juin 1915
Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou
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lecturesdefemmes · 5 years
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Amazones, sorcières et amoureuses saphiques dans la poésie de Renée Vivien
Ces poèmes ont fait mes délices tous les soirs de cette semaine. C’est une poétesse que j’aurais aimé, à l’instar de Marceline Desbordes-Valmore, lire et approfondir durant mes études en littérature française.
Contemporaine de Colette dont elle a été proche, Renée Vivien - du nom qu’elle s’inventa - était poétesse, riche, lesbienne. Fille d’un père anglais richissime et d’une mère américaine, elle dissimulait sa mélancolie sous un visage souriant. Surnommée « Sapho 1900 », elle donnait des d^îners d'esthète à Paris où elle avait fini par s’installer, buvait trop et se droguait. Son corps déjà mince a renoncé à sa manière de brûler la chandelle par les deux bouts, et elle est décédée à 32 ans.
Sa poésie est hantée de ses amantes, de visions violettes de la mort, de solitude et d’amour contrarié. Son sens des strophes a un héritage de Baudelaire. Elle a un lyrisme amoureux très tenu, et parmi les plus belles déclarations d’amour à une femme. Beaucoup de ses poèmes m’ont tenue en haleine : ils ont l’art de créer un instant suspendu qui se précipite, comme un élément chimique dense dans une vapeur dorée, au dernier vers.
Les figures de femmes dans sa poésie puisent dans la mythologie grecque et un certain mysticisme : l’Amazone, la quasi-sorcière, l’amoureuse saphique et l’androgyne amante, toutes objets d’une fascination enchantée
L’amazone réunit éros et thanatos sur le champ de bataille où elle est victorieuse :
« L’amazone sourit au-dessus des ruines,
Tandis que le soleil, las de luttes, s’endort.
La volupté du meurtre a gonflé ses narines,
Elle exulte, amoureuse étrange de la mort. »
La fille de la nuit peut, elle, convoquer les puissances élémentaires aux pouvoirs mystérieux :
« J’aime l’avril et l’eau, l’arc-en-ciel et la lune,
J’aime tout ce qui change et qui trompe et qui fuit. 
Mon rire est inconstant autant que la fortune,
Et je mens, car je suis la fille de la nuit. »
La mise en scène de l’amoureuse, qui court dans toute sa poésie, est quant à elle traversée par ce que Cécile Ladjali nomme une « poétique de l’androgyne » :
« Ma bouche a possédé ta bouche féminine
Et mon être a frémi sous tes baisers d’amant,
Car je suis l’Être double, et mon âme androgyne
Adore en toi la vierge et le prince charmant. »
(La Double Ambiguïté)
L’ancienne aventurière enfin, qui s’est « rangée » en devenant épouse et mère, ne récolte de Renée Vivien que déception et mépris… :
« L’orage et l’infini qui te charmaient naguère
N’étaient-ils point parfaits, et ne valaient-ils pas
Le calme conjugal de l’âtre et du repas
Et la sécurité près de l’époux vulgaire ? 
(…)
Tes paresses et tes attitudes meurtries
Ont enchanté le rêve épais et le loisir
De celui qui t’apprit le stupide plaisir,
Ô toi qui fus hier la soeur des Valkyries ! »  
La préface de Cécile Ladjali est superbe, retraçant la vie et plongeant dans l’art poétique de l’autrice dont la « radicalité » contribua à la mettre à l’écart et la faire passer dans l’ombre :
« La revendication farouche de ses amours osant dire leur nom, sa condamnation du mariage, son mépris pour la famille et son aversion pour la maternité l’opposaient à ses contemporaines plus sensibles au qu’en dira-t-on ».
Soulignant que Renée Vivien fut, en plus d’une « figure follement poétique », « poète de haut vol », Cécile Ladjali conclut : « Les injustes bémols prononcés à l’endroit de son oeuvre sonnent telles de fausses notes à la relecture de ses poèmes, où s’énonce l’esprit de décadence qui selon les mots de Verlaine était « l’art de mourir en beauté »… ce que Renée fit tout au long d’une vie trop courte dédiée à l’écriture. »
Si Baudelaire interpellait son «  - Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ! », Renée Vivien construit de son côté l’image de sa future lectrice, amante accessible seulement par le poème. Dans « Vous pour qui j’écrivis » elle formule cette angoisse : par-delà la tombe, les jeunes femmes rêvées penseront-elles à elle ?
« Vous pour qui j’écrivis, ô belles jeunes femmes !
Vous que, seules, j’aimais, relirez-vous mes vers
Par les futurs matins neigeant sur l’univers,
Et par les soirs futurs de roses et de flammes ? 
(…)
Pâles et respirant votre chair embaumée,
Dans l’évocation magique de la nuit,
Direz-vous : « Cette femme eut l’ardeur qui me fuit…
Que n’est-elle vivante ! Elle m’aurait aimée… »
(Vous pour qui j’écrivis)
Elle se fait réponse à elle-même : dans le poème suivant, « Par les soirs futurs », la prédiction de son oubli inéluctable se fait paradoxale et joueuse pour qui se trouve, précisément, en train de lire ces vers… :
« Vous chercherez l’amour, fraîches et parfumées,
Tournant vers l’avenir vos pas irrésolus,
Et nulle d’entre vous ne se souviendra plus
De moi, qui vous aurais si gravement aimées… »
G.C.
Poème choisis, Renée Vivien. Préface de Cécile Ladjali. Points, 2018.
Pauline Mary Tarn (1877-1909) est la fille d’une Américaine et d’un Britannique fortunés. Cette aisance lui permit de voyager à travers le monde. Elle finit par s’installer à Paris, et adopte Renée Vivien pour nom de plume. Elle s’éteint à 32 ans, après deux ans d’une lente agonie durant laquelle, ne se nourrissant plus, elle sombre dans l’alcool et la drogue.
Illustration : Garance Coggins
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