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Humains unis contre le Grand Méchant Capital
2021, Paris
2022, Angoulême
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Donner le lait au veau 
2022
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La fête & l’ascèse
du rire aux larmes sans prévenir, elle respire, cherche le calme, l’avenir lui paraît louche
la paresse l’enlace elle git sur sa souche énorme,
lent le ventre, lent le souffle,
sa bouche énorme, gueule sauvage, fait office d’antre et d’entre-deux entre dehors et dedans
les dents du bonheur laissent le soleil passer
avalent le soleil en dedans.
du pire au meilleur se tisse l’osier de ses sensations qui oscillent, entre transe et désillusion,
aussi la satire sociale,
aussi elle s’attire des ennuis le disque zéro n’existe pas et les risques tournent en rond
jusqu’au silence de la nuit.
Sans transition le rythme brisé l’équilibre brisé
elle tombe
Sans transition comme un faux raccord elle saute rate un battement un disque rayé comme un coeur comme une fausse note
sans transition elle passe du rire aux larmes
elle veut qu’on la touche nique moi
Sans transition ni queue ni tête
Elle veut qu’on la tête
Sans transition Une tête sur son con
Sans transition Du coq à l’âne, Ducon !
sans transition la fête et puis l’ascèse,
oreilles pas prêtes ? Do dièse
sans transition ? La dièse
sans transition A l’aide !
sans transition l’ascèse et puis la fête
les deux vies, comme deux faces, couches sur couches les masques sociaux
laide vie sans la baise, viscères dans les braises,
feu de joie sans prévenir
l’avenir énorme fait office d’antre de paresse et de vie sauvage
Satire sociale pulse sur son ventre, son con, sa tête :
pense-bête : tourner le disque face B, sans transition
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Princesse Griséliandre
Il était une fois… un livre, 
Un roman d’amour, 
Rédigé par le pompeux Ken, qui, 
Ivre et plus chaud qu’un four à 200 degrés
Décrivit en 300 pages dorées
Le trajet parcouru par une petite culotte
Le long des jambes de Griséliandre, 
Petite culotte brûlée, tas de cendre dans le cendrier !
Il était deux fois… une culotte, celle de princesse
Griséliandre, 
Une culotte tâchée, du rouge menstruel, 
Comme une ritournelle, 
Qui chaque mois revient.
Sur le marbre, dans les couloirs du palais, 
Petit Poucet trace son trajet en petites tâches rouges, 
Multipliées chaque fois que Griséliandre bouge.
Il était trois fois… un sssssstring,
« C’est ssssssexxxxy les sssssstrings », disait Sylvain
Le serpent, 
Serpentant sur le sol soli du palais royal,
« Tu es dingue » s’affolait Griséliandre, 
« Je saigne trop, conseille moi ».
Sylvain siffle mais n’a pas de solution
Se contente de placer des panneaux de 
Signalisation 
dans les couloirs du palais,
Afin de dissimuler aux yeux des invité.e.s
Le sang de Griséliandre, 
Qui de ses cuisses ne cesse pourtant de
déferler. 
« J’ai comme les deux pieds dans le même sabot »
Pleurait Griséliandre, honteuse, trop sage,
« Je ne peux plus marcher sans répandre des chutes rouges 
Sur mon passage ».
Il était quatre fois, un message,
Livré dans une enveloppe enflammée,
Expédiée par
Percémone, une sorcière redoutée,
Percémone aux dix doigts amputés, 
Qui saignaient sans arrêt.
« Princesse Griséliandre, je sais, que vous tombez
Dans les méandres de l’anxiété. 
Vos parents, ces altesses, vous ont fait livrer, 
Par paresse, des tampons de tissus, 
Faits pour être imbibés de votre sang,
Espérant que votre calvaire cesse. »
Mais Percémone sait bien 
Que jamais Griséliandre
N’a osé 
Utiliser les tampons qu’elle vient de mentionner.
Griséliandre, dépitée, 
capuchée, 
La sorcière s’en va trouver.
« Oh, Persémone, tu es la seule
Qui daigne s’intéresser,
Aux soucis que je connais »
« Pour ne pas y aller de doigts morts »
Ironise la sorcière en avançant ses doigts coupés
« Je crois que le malaise que vous vivez 
Est tout à fait partagé,
Par toutes les femmes de la contrée. 
Alors
Plutôt que de vous emmurer dans la honte 
vous devriez,
Vous qui détenez le pouvoir
Une loi faire passer. »
Une loi, un droit : 
Celui de saigner
Celui d’être femme et d’ovuler
Celui de saigner et de le montrer,
De hurler si bon nous chante,
d’exister,
Tout simplement, 
De ne point se cacher. 
De ne point, en cachette, se tamponner, 
Avec ces tampons 
Qui sont
Comme des pioches dans nos intérieurs.
« Petite princesse belle
N’oublie pas d’être rebelle,
Ce soir, ne met pas de Rimmel, 
Prononce au monde, tes lois éternelles »
Chante la sorcière,
ritournelle.
« Puis-je te demander
Pourquoi
Tes doigts sont-ils coupés ? »
Chuchote Griséliandre, émerveillée,
Par ces paroles quand même 
Bien stylées. 
« Les chasseurs m’ont arrêtée, 
Car une nuit, 
Trop fort je chantais. 
Lorsqu’ils m’ont trouvée
J’avais tous les doigts
Dans ma culotte enfoncés. 
Pour me punir de cette liberté, 
Ils m’ont aux ciseaux torturée.
Plus jamais je ne devais un tel plaisir retrouver. »
Et Percémone se mit à pleurer.
Griséliandre, très désolée,
Toucha la culotte de la sorcière, 
Et toute la nuit la fit chanter, 
Bien sûr, 
Afin de la remercier.
« Petite sorcière rebelle, 
Entre au pays des merveilles
Au pays du lait et du miel
Au monde il n’y a rien de pareil ».
Il était une fois, un livre,
Un roman d’amour, passionnel, 
Rédigé par Griséliandre et Percémone, 
Qui, ivres,
Et plus chaudes qu’un four à 200 degrés,
Décrivirent en 300 pages inspirées, 
Le trajet parcouru par le sang 
Le long de leurs jambes, 
Et leurs doigts dans leurs culottes.
Leur droit, leurs lois, 
C’est leur DROIT,
Crotte ! 
C’est important que les tabous sortent des chiottes !
Les femmes de la contrée vécurent
heureuses,
libres, 
Et saignèrent chaque mois 
Aux yeux de tous
Sans se cacher.
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Gabriell
29.11.21
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Performance du samedi 27 novembre à L’Heure Bleue
(Saint Martin d’Hères)
Festival Gratte-Monde
Gabriell 
des Bombes Textuelles
https://lesbombestextuelle.wixsite.com/my-site
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L’Atelier (2021)
Je découvre l’atelier, petite pièce carrée aux odeurs de brûlé, des tableaux aux couleurs pastels qui recouvrent les murs et même le sol. 
Au centre il y a un matelas couvert d’un drap rose pâle, une teinte qui se retrouve aussi sur les toiles peintes. Jean fume une cigarette roulée et prépare du café ; il m’indique l’endroit où je peux ôter mes habits. 
Je commence par les chaussettes, le pull, puis le tee-shirt, le pantalon, et termine par la culotte. Je suis nue dans l’étroite cabine, mais il n’y a pas de miroir et je n’ai pas d’autre choix que de ressentir mon corps plutôt que de le scruter. 
À pas lents me voici face à lui, droite, immobile, nue, et étonnamment tranquille. Comme si mon rôle avait toujours été d’être ici, de m’offrir au regard d’un peintre. 
Je suis modèle vivante, mais, avant tout, vivante. Ici, mon corps est observé pour ses courbes, pour ses ombres, ses lumières, pour ses multiples qualités esthétiques et artistiques. 
Il existe ici, cohabite avec d’autres corps, d’autres modèles, mais aussi d’autres époques ; descendant d’une longue lignée de corps de femmes qui furent un jour à l’origine d’une oeuvre, comme à l’origine du monde.
D’habitude, lorsque je suis nue devant un homme, c’est pour être touchée, désirée, baisée, ou bien pour être auscultée, palpée, spéculumée.
Mon corps n’a jamais existé aussi joliment qu’ici : pour être apprécié dans sa globalité, pour s’ériger comme une statue, inspirant coups de fusain ou aplats de pastels. 
Je ressens dans cette expérience une grande amitié avec mon corps, une complicité, même. Je me tourne, une main sur la hanche, j’expose mon dos au peintre qui hâte ses traits sur le papier. Pour une fois, mon corps et moi, on est copains. Parce qu’ici il existe pour être croqué — dessiné, non mordu. 
Comme une oeuvre au musée, on me regarde mais interdit de toucher. Je suis toute puissante dans ma nudité, qui pour une fois, n’est pas « sale ». 
Je suis nue, mais je ne me sens pas sexuelle. Bien souvent, même habillée, je me sens sexuelle à travers le male gaze.
Sur les tableaux de Jean, nuisettes et porte-jarretelles à gogo. Oui, ça pue le fantasme, le male gaze, et pourtant je les aime, ses tableaux ; les tétons rosés sont délicats ; gourmandises, les filles se prélassent, et chacune d’entre elles pourrait être moi.
C’est peut-être la raison pour laquelle je n’y vois aucun mal. Toutes sont des filles qui, le temps d’un instant, à l’atelier, ont éprouvé cette même complicité avec leur corps ; je partage ça avec elles, que je ne connais pas, mais si, rien qu’un peu, à travers les mains du peintre. Nous avons cela en commun, d’avoir eu besoin qu’on nous dessine. 
Jean parle d’une fille qui a été modèle pendant cinq ans. Cinq ans, « le temps d’une psychanalyse », quand elle posait elle était « sur le divan ». Une vie très dure, à base de violences et de prostitution. C’est Jean qui l’a tirée hors de la merde et maintenant elle est heureuse, en couple, installée, embauchée, bien. Peut-être qu’elle aussi, ça l’a guérie, de devenir statue.
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Madame, Monsieur
Madame, Monsieur 
Actuellement diplômée d'une licence non essentielle, je suis une jeune utopiste paumée à la recherche d'un emploi qui me permettrait de passer le temps, d'arrêter de me torturer l'esprit en pensant à la vacuité de l'existence, et bien sûr de gagner du pognon afin de prétendre être une adulte normale enfin "intégrée dans le milieu professionnel", ce qui serait une position bien plus confortable que celle d'une solitaire inadaptée qui essaye vaguement de rendre le monde meilleur. 
Je n'ai aucune compétence particulière ni aucune expérience car jusqu'ici malgré des centaines de lettres de motivations envoyées et un passage éclair par pôle emploi, je n'ai jamais réussi à trouver la moindre structure professionnelle qui daigne m'accueillir, ni le moindre stage sous payé.
Cependant ce poste correspond tout à fait à mon profil car je suis prête à obéir à chacun de vos ordres comme une pantin sans âme. J'ai été bien formatée par l'éducation nationale et je sais obéir comme il se doit, avec politesse.
En ce qui concerne mes qualités, vous découvrirez bien assez tôt que je suis mal à l'aise en groupe et incapable de prendre des décisions ou des initiatives. 
C'est avec plaisir que vous apprendrez également que j'ai une santé fragile, ainsi je suis souvent sujette aux maux de tête, aux vertiges, et comme je suis biologiquement femme, à des règles très douloureuses qui me clouent au lit pendant une semaine tous les mois ! Je précise également que je suis très paresseuse et me lever le matin est une véritable épreuve, je risque donc d'être rarement à l'heure.
Vous trouverez mon CV ci-joint, afin de vérifier qu'en effet, mon profil n'a rien d'intéressant pour vous, car ce n'est pas celui d'une jeune proactive, ambitieuse, et passionnée par le capitalisme. De plus, j'ai toujours trouvé le concept de CV absolument ridicule. Vous y lirez cependant que je fais beaucoup de bénévolat, et que j'adore les bébés chèvres, surtout quand je peux passer des heures allongée avec eux pour les caresser.
Enfin, c'est avec un immense plaisir que vous observerez qu'une fois intégrée à votre équipe, je serai une collègue souriante et agréable, car j'ai acquis de grandes compétences pour ce qui est de sourire faussement pour dissimuler ma détresse. 
Je vous remercie pour la lecture de cette lettre, et en espérant avoir retenu votre attention, vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes révérences les plus ridicules et mon plus honnête léchage de cul.
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DJEMBÉ AND COOKIE
ARGENTIQUE
2021
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Accouchement
Birth
Argentique
2021
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Les vaches de Germain
Argentique 2021
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Les chèvres de Germain
Argentique
2021
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Life is strange
2021
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Oana, reine de la Frênaie
2021
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sketches for ALEÏAVSKA
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Quebec, Ile d’Orléans
2019
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