emikanashi

[emikanashi]

~ ANXIETY ~

[CW: Violences conjugales, angoisse]

Je suis aspirée dans un tourbillon d'angoisse.

Je voulais aller à la Marche des Fiertés, cela aurait été ma première, mais une crise d'angoisse me paralyse et m'épuise.

Pourquoi? Parce qu'en rangeant mon lave-vaisselle, un peu d'eau a coulé par terre, j'ai un peu glissé et ça m'a fait sourire.

En une fraction de seconde mon sourire s'est transformé en rictus de peur et d'angoisse car un souvenir de mon ex violent a surgi violemment dans mon esprit: Il est énervé et me menace, il sort de la salle de bain en trombe, il glisse sur le sol un peu mouillé et tombe magistralement et moi je me mets à rire sans le vouloir. Monumentale erreur, son regard plein de haine et de rage annonce une salve de coups et je suis coincée, sans échappatoire, mes excuses ne serviront à rien.

Je vis ce souvenir en une fraction de seconde, tente de le rejeter, pense aux outils appris en thérapie et du coup, je laisse le flot d'images, de sensations m'envahir afin de passer à autre chose. Ça marche pas, je n'arrive pas à utiliser ma méthode. Je me concentre sur mon rangement dans l'espoir que ça passe.

Après tout cela fait environ 15 ans que c'est fini tout ça, cela ne devrait plus m'atteindre,non?

Un flot de pensées, de questions commence à déferler. Je ne peux plus gérer. Ma poitrine est écrasée par l'angoisse. La crise d'angoisse est là.

Je reste calme, je préviens les copines que je ne pourrai pas aller marcher. Je reçois leur soutien avec gratitude.

Je préviens mon amoureux de ce qu'il m'arrive et je prends un anxio. Je respire.

Mon amoureux m'apaise et je me mets à parler: le souvenir, ma colère, ma frustration, l'angoisse, le travail qui est, en ce moment, un lieu de violences psychologiques, l'angoisse de ma démarche de diagnostic TSA, le fait que je ne me sente pas légitime à faire ce diagnostic, le fait que j'en peux plus de me sentir différente, de douter de la réalité de ce que je ressens...

Mon amoureux écoute, compatis et demande à mon cerveau de me laisser en paix au lieu de tout questionner. Il me rappelle que je suis légitime à utiliser des outils pour me calmer, que je suis légitime à ressentir tout ça, que j'ai le droit de me sentir mal face à un tel souvenir.

Je suis si épuisée de ces questionnements incessants, de cette remise en question perpétuelle de ce que je ressens, de comment je ressens les choses, de ne pas savoir si je suis "moi", de me retrouver bloquée chez moi. De ne pas être libre.

Je suis malgré tout assez fière de comment je gère cette crise d'angoisse. J'ai agis, j'ai demandé de l'aide, j'ai verbalisé ce qui n'allait pas, je ne me suis pas frappée, je ne me suis pas trop goinfrée, je ne me culpabilise pas de rester allongée sous un plaid.

Demain tout ira mieux, même si demain c'est loin; demain tout ira mieux.

~ Emi Kanashi ~

#anxiety #anxiete #resilience #angoisse #panic attack #identity #hope #therapy

[emikanashi]

~ FRAGMENTS ~

J'ai récemment vu "Nous sommes des fragments" de l'émission Camera Obscura de François Theurel et il y a beaucoup de choses qui ont résonné. Tellement fort, que j'ai écrit ce texte dans les 10 minutes après visionnage.

J'ai décidé de le publier 1 mois plus tard, sans retouche, brut, comme il m'est venu.

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~ Fragments de soi ~

"Nous ne sommes que des fragments"

Cette phrase qui revient et qui fait écho en moi.

Cet extrait, ces mots qui me parlent tant...

"It all just disappears doesn't it? Everything you are, gone in a moment like breath on a mirror. [...]

But times change and so must I.

We all change, when you think about it.We are all different people all through our lives and that's okay, that's good you've got to keep moving so long as you remember all the people that you used to be.

I will not forget one line of this, not one day, I swear."

A chaque évolution de personnalité, c'est comme si le moi d'avant mourrait.

Un cycle qui se termine après une infinité de nouveaux moi et de nouvelles vies.

Chacunes se souviendront des précédentes et à la fin, la somme de tous ces fragments, de toutes ces vies, de toutes ces Emi, seront là,dans cet ultime instant, dans cette dernière mort, pour former qui je suis totalement.

~ Un cycle quasi infini ~

Cette idée de cycle, de multiplicité de moi me revient souvent et depuis presque toujours.

C'est pour cela que dès vers 12 ans j'ai voulu me faire tatouer un orobouros (j'ai attendu près de 15 ans pour le tatouer😅).

Au début, les cycles sont très courts, on naît et on meurt pour laisser naître un nouveau soi, à une vitesse phénoménale.

Plus on prend de l'âge et plus les cycles sont longs.

Nos différents moi vivent plus longtemps et perdent l'insouciance de ceux d'avant, alors c'est parfois difficile de laisser la place à un nouveau moi.

Dans les periodes douloureuses, la naissance du nouveau moi était laborieuse et la mort de l'ancien apparaissait, longtemps après, comme un soulagement.

Parfois il en faut peu : une rencontre, la découverte d'une œuvre, un paysage à la beauté tellement belle que j'en pleurerai, ce genre de choses peuvent suffire à faire naître un nouveau moi et l'ancien meurt dans un moment de plénitude. Sans regret.

"Le Roi : Tu m'avais prévenu trop tôt. Tu m'avertis trop tard. Je ne veux pas mourir... Je ne voudrais pas. Qu'on me sauve puisque je ne peux plus le faire moi-même

Marguerite : C'est ta faute si tu es pris au dépourvu, tu aurais dû t'y préparer. Tu n'as jamais eu le temps. Tu étais condamné, il fallait y penser dès le premier jour, et puis tous les jours, cinq minutes tous les jours. [...]C'est ainsi que l'on s'entraîne."

Ionesco - Le Roi se meurt

La Mort ne m'effraie pas car elle me paraît aussi naturelle que la Vie. Retourner à la Terre, retourner dans le Néant, retourner dans un inconnu.

La Mort est presque synonyme de Vie pour moi. A chaque expiration, je meurs et je vis un petit peu plus.

Sans l'idée d'une fin totale, je n'arrive pas à me résoudre à vivre totalement.

Je suis morte des dizaines de fois pour être qui je suis aujourd'hui.

Ce qui m'effrait, c'est la disparition totale.

~ L'oubli éternel ~

J'ai eu des pertes de mémoires, liées à la dépression, qui m'ont terrifiée car j'avais oublié qui j'avais été.

J'avais perdu des bouts de moi en plus de perdre des souvenirs anodins.

Tant qu'on se souvient, on est pas vraiment mort.

Quand je pense à mon grand-père, je suis  la plupart du temps emplie de joie, car je me remémore des souvenirs avec lui, sa façon de dire "Fais un bi'" ou ses cheveux: un peu blanc, toujours décoiffé mais jolis, ses yeux rieurs et ridés.

Tant que je me souviens de lui, il n'est pas totalement mort, il n'a pas disparu.

Sa présence physique me manque mais il est toujours là, vivant au travers de multiples moi qui ont vécu en même temps que lui.

~ L'oubli. S'oublier... ~

Chez moi, cela engendre une peur immense : la perte de réalité.

Si je ne me souviens plus, je ne sais plus qui je suis.

Si je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus si ce que je vis est réel.

Se souvenir de chacune de ses petites vies précédentes, de ses moi uniques qui ont parcouru ma vie, c'est un chemin pour accepter qui je suis, qui j'ai été et qui je serai.

Même si j'ai des moi dont j'ai eu honte, mon moi actuel essaye de les accueillir dans la bienveillance et la compassion.

J'ai hâte que mon prochain moi découvre tous ceux qui l'auront précédé.

Par quelle expérience de la vie ce moi futur va t'il naître ?

~ Emi Kanashi ~

Réflexion inspirée par cette vidéo 👇🏻

#réflexion #hope #death #life #self #ionesco #camera obscura #fragments #dr who #francois theurel #thoughts

[emikanashi]

Coming out after about one year of quarantine and work from home

coming out of quarantine like 

#social anxiety #anxiety #socialskill #dunnohowtotalktohuman

[emikanashi]

~ TALISMANS ~

Presque 5 années se sont écoulées depuis mon dernier post ici.

Tant de choses ce sont passées.

Tant d'obstacles ont été franchis, tant de petits moments de bonheurs, de rire, de pleurs. Des rencontres, des ruptures.

La vie, quoi.

J'ai vécu ces presque 5 dernières années, malgré un burn-out et de l'épuisement à causes des troubles anxieux.

Et j'ai continué d'orner mon corps. Par coups de cœur artistique ou par besoin de me renforcer.

Ici, je montre mes talismans les plus forts : mon sigil, mon acanthe, mes runes de BloodBorne, de quoi protéger mes arrières avec mon œil-talisman et mon point virgule qui me rappelle toujours que j'ai choisi le courage de tous les instants en vivant.

J'ai beaucoup d'émotions de retrouver ce blog et de lire ma souffrance d'il y a presque 5 ans.

Cela paraît si loin…

Ma vie sera toujours teintée d'angoisses, de phobies et d'anxiété mais me relire me permet de voir à quel point j'ai avancé.

Aujourd'hui, j'ai des outils (voire des traitements si besoin) pour gérer mon anxiété au quotidien. J'ai su faire confiance et m'ouvrir à des personnes bienveillantes et qui me soutiennent tous les jours.

J'ai su m'ancrer tant bien que mal dans la réalité en y ajoutant ce qu'il me fallait de fantaisies et de douceurs pour avoir le luxe de trouver ma vie confortable.

Je ne suis plus seule, mes talismans me rappellent ma force et le soutien de mes proches 🖤

~ Emi Kanashi ~

#anxiety disorder #mental health #anxiety #guerison #rechute #progres #tattoo #tattootherapy #therapy #hope

[emikanashi]

Stress et angoisse : allégorie

J'ai raté mon examen pour obtenir le permis de conduire. ENCORE, pour la 2ème fois.

Pourtant, je sais conduire. Quand je suis avec mes moniteurs, je peux faire face à des situations dangereuses et bien réagir, ils me disent que je maîtrise bien mon véhicule, que l'examen devrait être une simple formalité.

J'ai commencé la conduite tardivement pour de multiples raisons: manque d'argent, de temps, pas de besoin grâce aux transports en commun et surtout parce que j'avais peur. Même à 30 km/h, j'avais très peur… J'ai toujours un peu peur quand je dois dépasser les 80 km/h mais j'ai vaincu cette peur. Il m'a fallu du temps, du courage et de l'énergie pour en arriver là.

Maintenant, je dois faire face à un nouveau problème. Mon pire ennemi: le stress.

A chaque fois que je dois passer un examen, avec un jugement d'une personne, je perds tous mes moyens. Je n'arrive plus à réfléchir correctement, j'ai du mal à m'exprimer, mes gestes sont plus difficile à coordonner, tout peut devenir une aggression. Et ca commence des jours avant l'examen…

Cette fois-ci, j'avais mieux géré ce stress, la veille et le matin même, je suis arrivée à me défaire un peu du stress qui me collait à la peau depuis 4 jours. J'ai utilisé la méthode Tipi, j'me suis mise en condition positive (en me rappelant tout ce que je savais faire et maîtriser), j'ai pris le temps d'écouter de la musique qui me met la pêche, ça allait bien tant que j'étais seule. Et puis les autres personnes qui passaient le permis sont arrivées et j'ai passé 1h avec elles, à les rassurer, à positiver. Cette heure là, j'aurai du la passer dans ma bulle se confort mais je me suis laissée contaminer par le stress des autres et j'ai fait 2 erreurs éliminatoires que je n'aurai pas faites si le stress n'avait pas été aussi fort.

J'ai compris que je devais combattre mon stress quand j'ai réalisé que j'avais honte de retourner à l'auto école. J'avais peur d'être jugée, d'avoir déçu les moniteurs, mon entourage. J'avais peur de faire une rechute dépressive.

J'ai vu ma psy quelques jours après et elle m'a dit quelque chose qui me redonne espoir. Déjà, je n'ai pas rechuté ni fait de crises d'angoisses violentes à cause de mon échec. Surtout, le stress symptomatique et invalidant peut se guérir.

Oui, on est pas obligée de vivre toute sa vie avec le stress et l'angoisse. Ils ne nous definissent pas. Ils ne sont que des symptômes qui peuvent se soigner.

Cet échec m'a beaucoup appris. Je sais pourquoi l'angoisse,la peur et le stress sont si forts quand je suis dans ce genre de situation et j'ai des armes pour me battre. Je sais aussi que j'ai le droit d'être triste, en colère,frustrée d'avoir échoué et que réprimer ses sentiments ne me feraient pas de bien.

Si je dois voir du positif dans ma dépression, c'est que cela m'a permis de mieux me connaître, d'apprendre les mécanismes de la colère, du stress, de l'angoisse et toutes ces choses qui nous gâchent la vie. En comprenant que ces sentiments ne me definissent pas et qu'un échec peut être source d'apprentissage, je vais continuer d'avancer et de me battre.

Ma vie est un combat depuis des années, avant je frappais au hasard et dans le vide,le plus souvent. Maintenant,mon combat est différent, plus besoin de coups, j'ai découvert une arme puissante : croire en soi et se faire confiance. Je ne dis pas que c'est facile et que ca se fait en un clin d'oeil mais pour moi,la thérapie me permets d'acquérir cela, petit à petit.

Un jour, je ne me laisserai plus engloutir et paralyser par le stress,l'angoisse et la peur.

~ Emi Kanashi ~

#depressive #hope #stress #angoisse #anxious #tipi #conduite #permis #exam #fighting mental illness

[emikanashi]

[drawing of a pink axolotl saying “Just because you don’t always feel inspired doesn’t mean you aren’t a creative person.” in light pink text on a dark pink speech bubble.]

[emikanashi]

It's a new day, a new dawn and a new life for me. And I'm feeling good.

[drawing of a purple ghost saying “It’s a new day!” in a blue speech bubble.]

#positive #positive doodle #nina simone #feeling good

[emikanashi]

We all are!

[drawing of a blue coffee mug. “Ps. You are extraordinary!” is written on the mug.]

#extraordinary #self love #self acceptance #positive

[emikanashi]

Je suis en phase de guérison. Ca va donc bien mieux. Réellement,mieux. Je peux voir des gens, j'ai repris les cours de conduite, j'ai osé proposer à des personnes de les voir, je ne fais plus de crises violentes d'angoisse, j'arrive à mieux m'exprimer et à comprendre mon entourage, je prends du recul sur les mois de harcèlement moral que j'ai vécue au travail et la réaction de mes collègues direct.

Cela faisait quelques jours que j'étais fière de dire à mon amoureux que je me sentais mieux et qu'il pouvait aussi se reposer un peu sur moi,maintenant. Je me sentais forte, sereine, heureuse, apaisée, fatiguée mais relativement bien.

Tout devrait être OK, donc.

Sauf…Que ce n'est jamais aussi simple avec les troubles anxieux dépressifs.

Samedi, sans que je ne la vois arriver, la crise violente est survenue. Je me suis frappée, un peu, assez pour avoir mal aujourd'hui. Cette fois ci, j'ai réussi à plus donner de grands coups dans mon matelas et mes coussins qu'à moi-même.

Qui dit crise, dit hurlements, pleurs, dispute avec l'amoureux, le sentiment de tout détruire, une peur dévorante de gâcher cette relation.

Dans ces moments, je me sens totalement dissociée de moi même. Je me vois hurler, taper partout et je ne peux rien faire pour arrêter. Je voudrais trouver les mots pour m'apaiser, comprendre ce qui ne va pas mais c'est comme si mon corps était possédé par cette personne que je ne connais pas mais que crains.

Au moindre moment de lucidité et de repossession de mon corps, c'est encore pire. Je ne ressens que dégoût de moi même, je me hais tellement fort que ca fait trop mal pour avoir envie de vivre. J'ai l'impression que tous mes progrès sont balayés et que je retourne à la case départ de la maladie.

On était en train de faire le repas à deux quand cette crise a commencé. J'avais un couteau dans la main. J'avais peur, mon amoureux avait peur. Peur de si je perdais le contrôle avec ce couteau. J'avais tellement mal d'avoir autant de haine en moi que j'étais obligée de le dire à voix haute. Je déteste faire ça, infliger à mon amoureux ces mots tels que “Je ne me supporte plus. C'est trop douloureux de vivre. Je te gâche la vie.”

Au final, on a réussi à faire le repas, on a réussi à me calmer. J'ai retrouvé mon corps et rongée par la honte et le dégoût de moi même, j'ai lutté contre cette envie de mourir. J'ai lutté parce que je m'en voulais déjà assez d'infliger tout ça à mon amoureux que je ne voulais pas lui infliger mon suicide. J'ai lutté parce que je l'aime tellement que je ne veux pas le faire souffrir plus que ma maladie ne le fait déjà.

J'apprends à me connaître et à m'accepter. C'est difficile et y a des jours où ca me paraît juste impossible tellement je me déteste.

Mais je ne perds pas espoir. Tous mes progrès ne sont pas annulés par une crise. Je suis en voie de guérison, je dois me battre pour survivre et lutter pour apprendre à m'aimer comme je suis.

C'est difficile mais il faut garder espoir, savoir se reposer et ne pas se surmener, apprendre à connaître ses limites et accepter qu'on ne peut pas tout faire, qu'on ne peut pas guérir d'un coup d'un seul. Guérir et apprendre à s'accepter, c'est long, c'est fastidieux et ca demande beaucoup de travail et de soutien.

Je n'aurai jamais les mots pour remercier toutes les personnes qui sont là et me soutiennent en permanence. Sans ces soutiens, je ne sais pas si j'y arriverai.

Pour l'instant, je continue à me battre et à être reconnaissante pour le soutien et l'amour de mes proches.

~ Emi Kanashi ~

#depressive #depression #depression feels like #fight #anxious #anxiety #anxiete #angoisse #crise #hope #espoir #struggle #lutte #hate myself #learn self love #jason doghouse #jason mark walsh #i hate myself and i want to die #song #feelings

[emikanashi]

All my feelings are mine…

Après une rechute dépressive et une intense fatigue, mes anti dépresseurs ont été augmentés très légèrement. 

Je suis toujours fatiguée mais j'ai un peu plus le goût de faire des choses (même les trucs relous comme tout ce qui est administratif) et mes trois dernières séances de thérapie furent très positives.

La fatigue, c'est normal, d'après ma psychiatre, même sur la voie de la guérison.

Normal, mais franchement pas agréable à vivre, parce que j’ai beau dormir beaucoup, je suis toujours fatiguée.

Mais, au moins, je sens et je sais que je suis sur la bonne voie, niveau guérison: Mes idées noires ne reviennent plus trop à la charge, mes crises de colères ou d’angoisses retombent beaucoup plus vite, j’arrive à faire des activités (malgré la fatigue) et je recommence à avoir envie de voir des gens et de fabriquer des choses.

Récemment, j’ai pu exprimer de la colère et de la tristesse sans retourner la colère contre moi. Dit comme cela, ca a l’air tout bête, hein? Pourtant, habituellement, j’ai du mal à m’autoriser à être en colère après quelqu’un ou à être triste pour quelque chose que les gens jugeraient sans importance. Je trouve toujours une excuse pour retourner la colère contre moi. C’est toujours de ma faute dans ma tête. Je me déteste tellement qu’il me paraît impossible de ne pas être fautive ou responsable.

Désormais, j’ai appris que j’ai le DROIT de ressentir de la colère et/ou de la tristesse et surtout que personne n’avait à juger ou silencier mes sentiments même si ielles n’auraient pas été touché-e-s de la même manière.

Et même si je ne le vis pas encore pleinement, ca fait un bien fou.

Rien que de pouvoir exprimer de la colère et de la tristesse pendant une séance de thérapie, c’est salvateur.

Cela va donc mieux pour moi et ca m’a permis d’aller aider mes parents pendant 4 jours en ayant un niveau de fatigue et de stress tout à fait normal d’après ma thérapeute. Genre il y a quelques mois, je n’aurai pas tenu 2 jours à  faire tout ce que j’ai fait. Là, je me suis sentie utile et aimée et c’était bien. Je ne pensais pas autant kiffer passer ces 4 jours avec eux.

J’ai enchaînée avec une semaine chargée, à arpenter la ville avec mon meilleur ami pendant 2 jours, retourner à l’auto école pour tenter d’avoir mon permis, à faire du sport et à recevoir mon neveu et profiter de me balader avec lui, j’ai aussi commencer à fabriquer (enfin) un cadeau pour une copine que je n’arrive pas à faire depuis des mois.

Bref, tout allait bien malgré la fatigue!

Mais (évidemment, il y a un “mais”) cela n’a pas duré. Je n’ai pas eu beaucoup le temps de me connecter et d’écrire que soit sur ce Tumblr ou mon blog.

Hier, j’ai décidé de jeter un coup d’œil sur ce Tumblr car j’avais vraiment envie d’écrire un article sur mes séances de thérapie très positives et parler de la gestion des sentiments dits “négatifs” comme la colère ou la tristesse.

Et j’ai vu ce commentaire: 

Mon ex qui débarque sur mon espace safe.

Mon ex qui a eu un comportement inadmissible pendant et après notre relation qui vient me demander de retirer mes propos sur lui, prétextant que ce sont des “inepties infamantes”.

Alors soyons clairs: cette personne a voulu qu’on soit amis après que je l’ai quitté car je ne l’aimais plus et qui après plusieurs mois à jouer les “meilleurs amis” et à me raconter tous les détails de sa vie intime, m’a balancé un jour qu’il m’aimait encore. Vu qu’il était en couple et que moi aussi, j’ai immédiatement décidé de rompre tout contact avec lui en lui expliquant que cette “amitié” n’était pas saine.

A partir de ce moment, il a sali ma réputation. Me faisant passer pour une personne vénale qui aurait profité de son argent pendant ma reprise d’études (études que j’ai payées toute seule). Il a raconté ce genre de choses à nos amis communs, il m’a bloquée sur les réseaux sociaux et plus personne ne devait prononcer mon nom devant lui… 

C’était il y a 4 ans. 4 fucking années pendant lesquelles chacun avait fait sa vie de son côté. J’étais tranquille et je pouvais enfin me reconstruire une vie et apprendre à m’accepter. Depuis un an, je suis une thérapie et j’ai découvert qu’il avait eu des comportements inacceptables envers moi. J’ai commencé à écrire sur mon parcours et mon vécu depuis peu, j’ai eu besoin d’extérioriser tout cela.

J’ai fait le choix de ne pas dire à nos amis communs, le mal qu’il m’avait fait. J’ai simplement démenti les mensonges qu’il a dits sur moi et j’ai évité de le critiquer ou le juger devant eux.

J’ai choisi un nouveau pseudo et de ne jamais utiliser les noms des personnes (oui, car il n’est pas le seul) m’ayant faite souffrir pour écrire sur ce site.

Mais voilà qu’il débarque 4 ans plus tard. 

M’a t’il stalké sur le net? Quelqu’un lui a t’il filé le lien de cet espace? Je ne sais pas. 

Mais hier, j’ai eu peur, j’ai été en colère. De quel droit vient il me demander de modifier cet espace?  En lisant mes textes, il doit donc savoir que je suis en dépression, que je suis vulnérable. Et pourtant, il se permet de venir se plaindre.

J’ai fait une crise d’angoisse hier après lui avoir répondu et demandé par mail de me laisser tranquille.

Heureusement que je suis en voie de guérison, la crise a été courte et j’ai pu avoir du soutien de mon amoureux et d’une amie. Cette amie m’a rappelé que je ne lui devais rien. Que ce n’était pas ma faute si je l’avais quitté car je ne l’aimais plus.

Et cette amie a raison. Je ne lui dois RIEN. Son commentaire est déplacé et inapproprié.

Il a choisi de lire mes textes, je ne lui ai pas imposé. Si il n’est pas capable de se remettre en question et préfère m’accuser de mensonges, c’est son problème, pas le mien.

Je me contrefous royalement que mes textes le dérangent. Si il fait le choix de venir les lire, va falloir assumer.

Ce simple message de sa part me rappelle que dès qu’on dénonce une violence, la première réaction de l’auteur de ladite violence va commencer par nier et se plaindre au lieu de prendre du recul et de se remettre en question.

Cela me rappelle que la culture du viol c’est aussi des gens qui violent sans le savoir et qui n’accepteront pas le fait d’avoir violé parce qu’on leur a appris qu’une femme leur devait du sexe même si elles n’en ont pas envie, leur devait de respecter leurs égos, leur devait de se taire. On leur a appris que culpabiliser sa compagne pour avoir du sexe, ce n’est pas du viol (le devoir conjugal toussa), on leur a fait croire qu’ils avaient des besoins à assouvir et que leurs besoins passent au dessus des besoins des autres.

Et tout cela, c’est du bullshit. C’est faux. Dans un couple, personne ne doit du sexe à l’autre. La seule chose que l’on se doit, c’est le respect.

Ne nous arrêtons pas de dénoncer les violences que l’on a subies, ne nous laissons pas écraser par la culpabilisation et la honte. Celleux qui devraient avoir honte et culpabiliser sont celleux qui nous ont fait du mal.

Cet espace est réservé à mon ressenti, mon vécu et au ressenti et au vécu de toutes personnes vivant avec des troubles anxieux dépressifs ou des traumatismes à extérioriser.

Mes sentiments et mon vécu m’appartiennent entièrement, j’en fais ce que je veux.

~  Emi Kanashi ~

#coup de gueule #culture du viol #toxicity #rape culture #depression #angoisse #violences #willow #dale cooper #colère #angry #culpabilisation #let me live in peace #struggle #stalk #peur #pain #hope #guerison #cure #therapy

[emikanashi]

I’m working with Mental Health America this month to ilustrate #mentalillnessfeelslike submissions for Mental Health Awareness Month. You can submit your own by messaging me (I’ve temporarily turned on anonymous messages) or use the hashtag #mentalillnessfeelslike on twitter.

#mental illness #mental health #struggle #mental illness feels like #depression #doodle

[emikanashi]

Ma dépression, mes angoisses, mes traumas...

#depressive #depressed #black dog #anxious #anxiety #struggle #angoisse

[emikanashi]

Never forget :)

[drawing of a yellow tulip saying “You can and will do wonderful things. You already have.” in a blue speech bubble.]

#hope #positive #positivedoodles #quotes #doodle

[emikanashi]

Merci de retirer toutes tes inepties infamantes sur ma personne.Merci. Yann

Bonjour, de quelles inepties infamantes sur ta personne tu parles?Je ne tiens pas de propos diffamatoires et ne cite aucun nom.Ici, je parle de mon vécu et de ma dépression et de mon parcours pour m’en sortir. Si certains propos te dérangent ou te choquent, ne viens pas lire. Ce que je raconte est vrai et que tu ne veuilles pas l’admettre ou t’en rendre compte, c’est ton problème et non le mien.Si tu veux discuter du problème de manière privée, tu connais mon mail.Je suis même étonnée que 5 ans après, même en m’ayant bloquée sur tous les FB, tu viens lire mon Tumblr sous un pseudo que tu ne connais pas.Ca fait un peu creepy stalker, hein.

[emikanashi]

Il y a quelques jours ca allait mal. Pourtant, cette semaine là j'avais réussi à faire 2 fois du sport, j'ai même pu expérimenter que ma libido n'était pas totalement morte, j'ai pu voir des gens cools et mon amoureux avait 5 jours de congés.

Normalement, tout aurait du être OK, non? Sauf que non et que ce n'est pas si simple.

Parce que les troubles anxieux dépressifs ca te fait te sentir mal sans que tu saches forcément pourquoi. Et ca te fait sentir tellement impuissante quand on te demande “Pourquoi ca ne va pas?” ou “Qu'est ce que je peux faire pour t'aider?” parce que tu sais pas quoi faire ni pourquoi. Ca te fait avoir de grandes colères incontrôlées, ca te fait te sentir nulle, inutile, merdique. Ca te fait penser que tu es un fardeau pour ton entourage, que tu ne sèmes que le malheur et que tu ne mérites pas d'être heureuse. Ca te fait culpabiliser de te sentir si mal alors que tu devrais aller mieux, après tout ca fait des mois que tu te soignes.

Ca te fait tellement mal de ressentir tout ça que tu as envie de dormir sans jamais te réveiller pour arrêter cette souffrance, cette violence, ce sentiment de tout détruire.

Et puis, tu te souviens que ta psychiatre t'a dit de prendre un anxiolitique ou deux maximum lors de ce genre de crise. Alors tu en prends un, à la première crise et puis deux à la deuxième crise parce que c'est trop dur tout ce mal être. Et là, tu découvres que les cachetons, ca calme la violence de la crise, les pulsions suicidaires mais tu te sens toujours aussi mal. Juste, tu arrives pas à pleurer ni à beaucoup parler, tu as sommeil et tu te sens creuse.

C'est efficace dans un sens, ca m'a calmée, j'ai arrêté de me frapper violemment et de crier mon désespoir. Mais en moi même, j'étais triste et effondrée et fatiguée. Je m'en voulais d'être un tel fardeau pour mon entourage, de voir mon amoureux épuisé de devoir s'occuper de moi. Je m'en veux toujours, je me sens toujours comme un poids pour les gens qui me soutiennent depuis 1 an.

Je me mets une pression de fou parce que je veux guérir d'abord pour les autres et après pour moi. Et je ne pense pas que ce soit la meilleure des démarches…

Finalement, ca va un peu mieux même si j'ai toujours ce sentiment d'être un fardeau. J'ai besoin d'avoir des objectifs, de me projeter dans le futur pour avancer mais je comprends que c'est pas évident pour mon entourage d'envisager un futur tant que j'irai aussi mal.

Alors je dois me battre sans relâche pour guérir et cela,malgré la fatigue.

~ Emi Kanashi ~

#depressive #depression #bad #sadness #pain

[emikanashi]

Never forget!

[drawing of a blue cup of coffee saying “Of course you deserve to be happy.” in a brown speech bubble.]

#happyness #hope #depression

[emikanashi]

Mêmes les gestes du quotidien sont difficiles lors d'une dépression. Ca fait du bien de se féliciter à chaque petite victoire :)

Little victories on depression

#depression #anxious #depressive #anxiety #anxiété #espoir #hope